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SacrificesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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sur l’autel ne devaient contenir ni levain ni “miel” (probablement du sirop de figue ou du jus de fruit) sujet à la fermentation. — Lév. 2:1-16.
Libations
Les libations accompagnaient la plupart des autres sacrifices, surtout après l’entrée des Israélites en Terre promise (Nomb. 15:2, 5, 8-10). Il s’agissait de vin, une “boisson enivrante”, que l’on versait sur l’autel (Nomb. 28:7, 14; voir Exode 30:9; Nombres 15:10). L’apôtre Paul écrivit aux chrétiens de Philippes: “Si je suis répandu comme une libation sur le sacrifice et le service public à quoi vous a conduits votre foi, je suis joyeux.” En prenant l’image d’une libation, Paul montrait qu’il était disposé à répandre sa vie pour ses frères chrétiens (Phil. 2:17). Peu avant sa mort, il écrivit à Timothée: “Je suis déjà en train d’être répandu comme une libation, et le temps marqué pour ma libération est imminent.” — II Tim. 4:6.
Offrandes balancées
Lors des offrandes balancées, il semble qu’après avoir placé ses mains sous celles de l’adorateur qui présentait le sacrifice le prêtre les balançait par un mouvement de va-et-vient; l’offrande pouvait aussi être balancée par le prêtre lui-même (Lév. 23:11a). C’est apparemment ce que fit Moïse, en sa qualité de médiateur de l’alliance de la Loi, pour Aaron et ses fils, lorsqu’il les consacra à la prêtrise (Lév. 8:28, 29). Ce geste symbolisait la présentation à Jéhovah de la chose offerte. Certaines offrandes balancées constituaient la part attribuée aux prêtres. — Ex. 29:27.
Le 16 Nisan, le grand prêtre présentait une gerbe (ou un omer) des prémices de l’orge comme offrande balancée. Ce jour même, en 33 de notre ère, Jésus Christ fut ressuscité, “prémices de ceux qui se sont endormis dans la mort”. (I Cor. 15:20; Lév. 23:11b; Jean 20:1.) Le jour de la Pentecôte, on présentait deux pains levés des prémices du blé comme offrande balancée (Lév. 23:15-17). C’est ce jour-là que Jésus, en sa qualité de Grand Prêtre dans les cieux, a pu présenter à Jéhovah les premiers de ses frères spirituels, membres de la congrégation chrétienne, qui ont été pris parmi l’humanité pécheresse et oints par l’effusion de l’esprit saint. — Actes 2:1-4, 32, 33; voir Jacques 1:18.
Portions sacrées (offrandes prélevées)
Le mot hébreu teroumah est parfois traduit par “portion sacrée”, lorsqu’il s’applique à la part qui était prélevée sur le sacrifice, comme portion assignée aux prêtres (Ex. 29:27, 28; Lév. 7:14, 32; 10:14, 15). De même, ce mot est souvent rendu par “contribution”, lorsqu’il désigne les choses offertes au sanctuaire, lesquelles, à l’exception de ce qui était sacrifié sur l’autel, étaient attribuées elles aussi aux prêtres pour leur subsistance. — Nomb. 18:8-13, 19, 24, 26-29; 31:29; Deut. 12:6, 11.
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SADDUCÉENS
Importante secte du judaïsme, associée à la prêtrise (Actes 5:17). On ignore quand, exactement, les Sadducéens firent leur apparition en tant que secte religieuse. Leur nom apparaît pour la première fois dans les écrits de l’historien Josèphe, qui signale qu’ils s’opposèrent aux Pharisiens dans la seconde moitié du IIe siècle avant notre ère (Histoire ancienne des Juifs, liv. XIII, chap. XVIII, par. 3). Josèphe mentionne également un certain nombre de leurs enseignements, mais on ne saurait affirmer que ces informations sont tout à fait exactes. D’après lui, à la différence des Pharisiens, les Sadducéens niaient le rôle du destin et maintenaient que par ses actes l’homme portait l’entière responsabilité de ce qui lui arrivait (Histoire ancienne des Juifs, liv. XIII, chap. IX, par. 7). Ils rejetaient les nombreuses traditions orales qu’observaient les Pharisiens, ainsi que leur croyance en l’immortalité de l’âme et en de futurs châtiments ou récompenses dans l’Hadès. Entre eux, les Sadducéens se traitaient sans ménagement. Ils avaient la réputation d’être ergoteurs. Selon Josèphe, leur enseignement plaisait ‘aux riches’. — Histoire ancienne des Juifs, liv. XIII, chap. XVIII, par. 3; Guerre des Juifs, liv. II, chap. XII, pars 27, 28.
Comme Jean le Baptiseur le leur fit remarquer, les Sadducéens avaient besoin de produire du fruit qui convenait à la repentance parce que, tout comme les Pharisiens, ils n’avaient pas observé la loi de Dieu (Mat. 3:7, 8). Jésus Christ lui-même compara leurs enseignements corrompus à du levain. — Mat. 16:6, 11, 12.
Actes 23:8 déclare au sujet de leurs croyances religieuses: “Les Sadducéens, en effet, disent qu’il n’y a ni résurrection, ni ange, ni esprit, tandis que les Pharisiens déclarent publiquement toutes ces choses.” Aussi est-ce à propos de la résurrection et de la loi du lévirat qu’un groupe de Sadducéens questionna Jésus Christ dans le but de l’embarrasser; mais il les réduisit au silence. En se référant à la Loi, que les Sadducéens prétendaient accepter, il réfuta leur affirmation selon laquelle il n’y a pas de résurrection (Mat. 22:23-34; Marc 12:18-27; Luc 20:27-40). Plus tard, quand l’apôtre Paul comparut devant le Sanhédrin, il divisa cette cour suprême juive en dressant les Pharisiens contre les Sadducéens, à cause des différences religieuses qui existaient entre eux. — Actes 23:6-10.
Bien que divisés sur le plan religieux, les Sadducéens et les Pharisiens s’unirent pour tenter Jésus en lui demandant un signe (Mat. 16:1). De même, les deux groupes s’associèrent dans leur opposition au Fils de Dieu. Le témoignage de la Bible indique que les Sadducéens jouèrent un rôle prépondérant dans la conspiration qui visait à supprimer Jésus. Un certain nombre d’entre eux siégeaient au Sanhédrin, le tribunal qui complota contre le Christ puis le condamna à mort. Caïphe, grand prêtre et Sadducéen, était membre de cette cour, comme l’étaient sans aucun doute d’autres prêtres en vue (Mat. 26:59-66; Jean 11:47-53; Actes 5:17, 21). Par conséquent, chaque fois que les Écritures grecques chrétiennes mentionnent les actions entreprises par les prêtres en chef, des Sadducéens étaient de toute évidence impliqués (Mat. 21:45, 46; 26:3, 4, 62-64; 28:11, 12; Jean 7:32). Ce sont, semble-t-il, les Sadducéens qui prirent l’initiative de tenter d’arrêter le développement du christianisme après la mort et la résurrection de Jésus. — Actes 4:1-23; 5:17-42; 9:14.
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SAFRAN
On a généralement identifié le mot hébreu karkôm, que l’on ne rencontre que dans le Cantique des cantiques (4:14), au crocus sativus, le crocus qui produit le safran. C’est une plante bulbeuse qui fleurit en automne, à feuilles longues et étroites et à fleurs violettes, très similaire au crocus commun du printemps. Il faut plus de quatre mille fleurs pour produire une trentaine de grammes de safran, substance orange foncé composée des styles et des stigmates séchés des fleurs. Dès l’épanouissement de la fleur, ou peu après, on retire le stigmate et la partie supérieure du style, puis on les fait sécher. Le safran est utilisé comme colorant, comme assaisonnement et pour teindre les tissus en jaune, ce dernier usage étant plus courant autrefois qu’aujourd’hui. Il servait également en médecine et en parfumerie.
Le terme hébreu ḥavatstsèlèth, rendu diversement par “narcisse” et “safran” (voir MN, Os, Sg) s’applique vraisemblablement à une plante bulbeuse (Cant. 2:1; És. 35:1). Selon Genesius, lexicographe hébreu, le mot ḥavatstsèlèth contient probablement une racine qui signifie “bulbe”, aussi pense-t-il que “safran des prairies” est le terme qui correspond le mieux à l’expression originale. D’autre part, le lexique hébreu et araméen de Koehler et Baumgartner associe le mot ḥavatstsèlèth à un terme akkadien qui signifie “tige” et le traduit par “asphodèle”, plante de la famille des lis. — Voir aussi les notes en bas de page concernant le Cantique des cantiques 2:1 et Ésaïe 35:1, dans la Traduction du monde nouveau (angl.), édition de 1984.
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SAGE-FEMME
Voir ACCOUCHEUSE.
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SAGESSE
La notion de sagesse est surtout exprimée par l’hébreu ḥokhmah (du verbe ḥakham), le grec sophia et leurs dérivés. Il convient toutefois de mentionner aussi le mot hébreu toushiyah, qui emporte une idée de réalisation concrète et qui peut se traduire par “sagesse pratique”, ainsi que les vocables grecs phronêsis et phronimos (de phrên, “esprit” au sens de siège de l’intelligence), lesquels se rattachent à la raison, à la “prudence” ou à la “sagesse pratique”.
Dans leur Commentaire de l’Ancien Testament (Cantique des cantiques et Ecclésiaste, p. 230), Keil et Delitzsch donnent pour sens premier de ḥokhmah “solidité, densité”. Selon eux, ce terme désigne dans l’abstrait une “solide connaissance de ce qui est vrai et juste”. Dans la Bible, la sagesse évoquée par l’hébreu ḥokhmah ou par le grec sophia s’identifie avant tout avec un bon jugement fondé sur la connaissance et l’intelligence. Il s’agit de la capacité d’utiliser efficacement sa connaissance et son intelligence pour résoudre un problème, éviter ou prévenir un danger, atteindre un objectif ou donner de bons conseils. “La sagesse est apparue juste [littéralement “a été justifiée”] de par tous ses enfants [ou “de par ses œuvres”].” (Luc 7:35; Mat. 11:19, Kingdom Interlinear Translation). Cette qualité s’oppose à la sottise, à la stupidité et à la folie, comme en témoigne son emploi dans les Écritures. — Deut. 32:6; Prov. 11:29; Eccl. 6:8.
La sagesse suppose donc une certaine largeur de connaissance et une certaine profondeur d’intelligence. C’est de là que le sage tire la raison et le bon jugement qui le caractérisent. Comme il ‘conserve avec soin la connaissance’, celle-ci constitue chez lui un fonds dans lequel il peut puiser (Prov. 10:14). Si “la sagesse est la chose principale”, la Bible n’en formule pas moins cette recommandation: “Avec tout ce que tu acquiers, acquiers l’intelligence.” (Prov. 4:5-7). L’intelligence (terme large qui englobe souvent le discernement et la perspicacité) renforce la sagesse, car elle contribue grandement à la prudence et à la prévoyance, qui appartiennent à la sagesse. La prudence est liée à la maîtrise de soi, à la pondération et à la retenue. Ainsi, l’“homme avisé [phronimos]” a construit sa maison sur la masse rocheuse, car il envisage la possibilité d’une tempête, tandis que l’homme stupide bâtit sur le sable et va au-devant du malheur. — Mat. 7:24-27.
L’intelligence affermit la sagesse de bien d’autres façons encore. Quelqu’un peut obéir à un commandement de Dieu parce qu’il reconnaît qu’il est normal d’agir ainsi. Partant, il fait preuve de sagesse. Toutefois, s’il comprend la raison d’être de ce commandement, le but dans lequel il a été énoncé et les bienfaits qui en découlent, cela le confortera beaucoup dans sa résolution de persévérer dans la voie de la sagesse (Prov. 14:33). En Proverbes 21:11 nous lisons: “Quand on rend perspicace le sage, il reçoit de la connaissance.” Le sage accorde du prix à la perspicacité (une forme d’intelligence), et il est heureux de recevoir tous les renseignements qui lui donneront une vision plus claire des causes et des circonstances qui n’apparaissent pas toujours à première vue. Ce faisant, il “reçoit de la connaissance” quant à ce qu’il doit faire. En d’autres termes, il sait quelle conclusion tirer et quelle solution apporter au problème. — Voir Proverbes 9:9; Ecclésiaste 7:25; 8:1; Ézéchiel 28:3.
LA SAGESSE DIVINE
Au sens absolu, toute sagesse réside en Jéhovah Dieu, “seul sage”. (Rom. 16:27; Rév. 7:12.) Avoir la connaissance, c’est être au courant des faits. Or le Créateur, qui est “depuis des temps indéfinis jusqu’à des temps indéfinis” (Ps. 90:1, 2), connaît tout ce qu’on peut connaître de la nature, de la structure et de l’histoire de l’univers. Les lois et les cycles physiques sur lesquels l’homme se fonde dans ses recherches et sans lesquels il ne pourrait rien entreprendre, faute d’une base solide pour construire, émanent tous de Lui (Job 38:34-38; Ps. 104:24; Prov. 3:19; Jér. 10:12, 13). Logiquement, les normes morales du Créateur sont encore plus nécessaires à notre jugement, à la stabilité et à la réussite de notre vie (Deut. 32:4-6). Rien n’échappe à son intelligence (És. 40:13, 14). Bien qu’il puisse laisser se développer et même prospérer pendant un certain temps des situations qui sont contraires à sa justice, il maîtrise l’avenir qui finira par être totalement conforme à sa volonté, de sorte que sa parole ‘aura assurément du succès’. (És. 55:8-11; 46:9-11.) Pour toutes ces raisons, il est évident que “la crainte de Jéhovah est le début de la sagesse”. — Prov. 9:10.
“La sagesse de Dieu en un saint secret”
La rébellion qui a éclaté en Éden était un défi lancé à la sagesse de Dieu. La façon dont le Créateur allait employer sa sagesse pour mettre fin à la rébellion et à ses effets, pour rétablir la paix, l’harmonie et l’ordre au sein de sa famille universelle, constituait “un saint secret”, “la sagesse cachée que Dieu, avant les systèmes de choses [ceux qui se sont échafaudés au cours de l’histoire de l’homme hors de l’Éden], a destinée par avance”. (I Cor. 2:7.) Les grandes lignes de ce saint secret transparaissaient dans les relations de Dieu avec ses serviteurs fidèles au fil des siècles et dans Ses promesses.
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