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Quand le royaume de Dieu viendra-t-il ?La Tour de Garde 1957 | 15 mars
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Jésus cita maints autres traits caractéristiques, que nous ne pouvons pas examiner ici faute de place et qui désignent aussi l’année 1914. Il en est ainsi de la prophétie de l’apôtre Paul rapportée dans II Timothée 3:1-7, parlant des temps périlleux des derniers jours. Et Apocalypse 11:15-18, en particulier, désigne 1914, car elle parle de l’établissement du royaume de Dieu comme étant suivi de la colère des nations. Il est certain que, depuis 1914, les nations sont plus furieuses que jamais. (Pour trouver la liste des quelque trente traits caractéristiques composant le signe du Royaume, veuillez vous reporter à “ Make Sure of All Things ”, pages 337 à 344).
QUAND SERONT DISPENSÉS LES BIENFAITS DU ROYAUME ?
Quelqu’un posera peut-être cette question : “ Si 1914 marque la venue ou la naissance du royaume de Dieu, où est-il ? Où sont les bienfaits du Royaume et pour quelle raison les conditions sur la terre s’aggravent-elles sans cesse au lieu de s’améliorer ? ” Nous ne pouvons voir le royaume de Dieu parce que c’est un royaume céleste, spirituel, donc invisible. Les humains ne peuvent le discerner que par la foi. Jésus-Christ est son roi et il a dit de lui-même que le monde ne le verrait plus (Jean 14:19). Selon Apocalypse 14:1 et 20:6, il aura 144 000 associés dans le ciel, par conséquent invisibles aussi aux yeux humains. Ces gouverneurs associés, il les a choisis depuis la Pentecôte.
Le Royaume naquit en 1914, car, à cette date, Dieu ordonna à son Fils : “ Domine au milieu de tes ennemis. ” L’Apocalypse (12:1-12) montre ce qui suivit la naissance du Royaume, représentée, dans ce livre, par la naissance d’un enfant mâle. Il y eut guerre dans le ciel ; Jésus-Christ, sous le nom de Michel, et ses anges combattirent contre Satan, le dragon, et contre ses anges ; cette guerre eut pour résultat de précipiter Satan et ses démons sur la terre. Il fut annoncé que des malheurs s’abattraient à ce moment-là sur tous ceux qui se trouvent sur la terre parce que Satan “ est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps ”. Cela explique l’accroissement de la méchanceté et des malheurs depuis lors. — Ps. 110:2.
Nous pourrions illustrer tout cela avec la naissance des États-Unis. Nés le 4 juillet 1776, il leur fallut une guerre de sept années pour que leurs treize colonies obtinssent leur indépendance de l’Angleterre. Les années comprises entre 1776 et 1783 peuvent être comparées aux années comprises entre 1914, date de la naissance du Royaume, et le moment où la bataille d’Harmaguédon sera livrée, temps qui marquera la fin complète de ce vieil ordre de choses inique et le commencement des bienfaits du Royaume pour les habitants de la terre qui survivront à cette bataille. — Apoc. 16:14, 16.
Dieu a fixé cette période intermédiaire pour que les hommes de bonne volonté puissent entendre le message du Royaume et s’identifier comme les “ brebis ”, que Jésus place à sa droite (Mat. 25:31-46). Quand cette œuvre aura été accomplie, la bataille d’Harmaguédon sera livrée, tous les “ boucs ” seront détruits et Satan et ses démons seront jetés dans l’abîme de l’inactivité, semblable à la mort. Cela ne peut être très éloigné, car Jésus a dit que la génération qui vit 1914 “ ne passera point, que tout cela n’arrive ”. — Mat. 24:34.
Que tous les hommes de bonne volonté qui soupirent après une domination juste sur la terre reprennent espoir. Le royaume pour lequel Jésus enseigna à prier sera une réalité, et l’accomplissement de la prophétie biblique situe, et la naissance de ce royaume pendant notre génération, et ses bienfaits envers l’humanité. Que tous ceux qui désirent jouir de ces bénédictions continuent, non seulement à prier pour sa venue dans sa plénitude mais qu’ils vivent en harmonie avec ses justes exigences, lui prêtant fidélité et obéissance et le faisant connaître à d’autres. Oui, que tous ceux-là continuent à chercher “ premièrement le royaume et la justice de Dieu ”. — Mat. 6:33.
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Comment les vrais chrétiens considèrent la politiqueLa Tour de Garde 1957 | 15 mars
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Comment les vrais chrétiens considèrent la politique
Les chrétiens sont encouragés à participer à la politique. Que devrait faire le chrétien ? Devrait-il essayer de changer le monde ? Ou devrait-il se modifier lui-même afin de s’harmoniser avec le christianisme ?
LA POLITIQUE est de plus en plus à l’ordre du jour. Et de plus en plus de personnes se tournent vers elle, soit en devenant membres de partis politiques, soit en votant pour les candidats d’un parti. Au milieu de sa popularité croissante la religion fait entendre sa voix qui parle également politique. Mais prêcher sur des sujets politiques n’est pas tout ; la religion encourage les prétendus chrétiens à y participer activement, comme le fit le pape Pie XII qui, selon le Times de New-York du 23 juillet 1956, “ encouragea les catholiques romains actuels à prendre une part active à la politique ”. Mais, même sans l’encouragement du clergé, les prétendus chrétiens sont tellement absorbés par elle que beaucoup sont plus actifs du point de vue politique que du point de vue religieux. Tout cela suggère quelques questions.
Est-ce en se jetant dans la politique qu’une personne prouve qu’elle est un disciple du Christ ? Cette poursuite de l’amélioration du monde par la politique est-elle l’exemple laissé par Jésus et les premiers chrétiens ?
Nous pouvons voir dans les livres d’histoire la position prise par les premiers chrétiens à l’égard de la politique. Ainsi, le livre Christianity and The Roman Government (Le christianisme et le gouvernement romain), par E. G. Hardy, parle des premiers chrétiens et de “ leur aversion pour tous les devoirs et fonctions civiques ”. Un autre livre, On The Road to Civilization, A World History (Sur la voie de la civilisation, une histoire mondiale), par Heckel et Sigman, nous dit : “ Les chrétiens refusèrent de participer à certaines fonctions des citoyens romains (...) Ils n’avaient pas l’habitude d’occuper des charges politiques. ”
Ces premiers chrétiens avaient-ils tort de ne pas chercher à améliorer le monde en participant à la politique ? Non, ils avaient Jésus-Christ, le fondateur du christianisme, et ses apôtres pour les guider.
Le manuel du christianisme, la Bible, nous dit pourquoi ces premiers chrétiens s’éloignaient de la politique. Il montre qu’un principe fondamental du christianisme est la séparation d’avec ce monde. Et les premiers chrétiens changèrent leur vie pour se conformer à cette exigence de la pure adoration. L’écrivain biblique Jacques dit : “ La religion pure et sans tache, devant Dieu notre Père, consiste à visiter les orphelins et les veuves dans leurs afflictions, et à se préserver des souillures du monde. ” “ Adultères que vous êtes ! ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu. ” Se mêler de politique signifierait manifester de l’amitié pour le monde, et manifester de l’amitié pour le monde signifierait se faire ennemi de Dieu. C’est pourquoi les premiers chrétiens évitaient la politique. — Jacq. 1:27 ; 4:4.
LE ROYAUME DE DIEU N’EST PAS UNE PARTIE DE CE MONDE
Mais pourquoi les vrais chrétiens évitent-ils la politique alors qu’ils pourraient faire beaucoup, semble-t-il, pour améliorer le monde ? La réponse est, ainsi que l’indique la Bible, que les vrais chrétiens ne préconisent ni ne prêchent la démocratie, le socialisme, le communisme ou toute autre forme de gouvernement humain comme remède aux malheurs du monde. Ce que prêchent les chrétiens est un gouvernement céleste, le royaume de Dieu. Et ce royaume n’est pas de ce monde. Jésus a dit : “ Mon royaume n’est pas de ce monde (...) Si mon royaume était de ce monde, mes serviteurs auraient combattu pour moi afin que je ne fusse pas livré aux Juifs ; mais maintenant mon royaume n’est point d’ici-bas. ” — Jean 18:36.
L’établissement du royaume de Dieu ne signifie pas une simple réforme sociale. C’est le gouvernement qui dirigera l’univers. La Bible montre que les gouvernements de ce monde doivent être détruits pour céder la place à la domination universelle du royaume de Dieu. Cette destruction ne viendra pas des hommes, mais de Dieu. Le prophète Daniel déclara : “ Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. ” — Dan. 2:44.
Aussi, les premiers chrétiens prirent soin de ne pas se mêler de politique. Ils savaient que le royaume de Dieu est destiné à détruire tous les gouvernements et que ceux qui sont engagés dans la politique sont des ennemis de Dieu et, par conséquent, destinés à être exterminés. Les premiers chrétiens prêchèrent avec énergie le Royaume, l’espérance du monde. Ils montrèrent combien il est vain d’avoir foi dans les chefs humains. L’apôtre Paul écrivit : “ Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis. ” Nous vivons encore dans ce que la Bible appelle ce “ présent siècle mauvais ”. Mais, bientôt, à la guerre imminente d’Harmaguédon, les chefs de ce monde seront anéantis et quiconque est ami du monde subira le même sort. — I Cor. 2:6 ; Gal. 1:4.
Jésus voulait que ses disciples vécussent et ne subissent pas la destruction avec ce monde mauvais. Aussi les encourage-t-il, non à participer à la politique mais à rester éloignés du monde. Il montra lui-même l’exemple et conforma toujours sa vie à ses paroles : “ Je ne suis pas du monde. ” — Jean 17:16.
En une certaine occasion, la population de la Galilée voulut que Jésus se jetât dans la politique. Les gens voyaient qu’il était juste et sage et se rendaient compte qu’il serait le chef politique idéal. Il est possible qu’ils aient pensé que Jésus ne savait pas profiter des occasions en prêchant un royaume futur alors qu’il pouvait en avoir un sur-le-champ. Comment Jésus répondit-il au choix de la foule ? “ Et Jésus, sachant qu’ils allaient venir l’enlever pour le faire roi, se retira de nouveau sur la montagne, lui seul. ” Jésus ne voulait pas se mêler de politique ! — Jean 6:15.
TRANSFORMEZ-VOUS POUR VOUS CONFORMER AU CHRISTIANISME
L’attitude de cette foule nous donne une idée de ce que les masses, aujourd’hui, essaient de faire au christianisme. Ce groupe de personnes ne s’occupait pas vraiment de vivre le christianisme. Ces personnes s’intéressaient beaucoup aux sous-produits du christianisme, mais à peine au christianisme lui-même. Elles raisonnaient ainsi : “ S’il nous donne du pain et des poissons, de plus belles maisons, si nous devons moins travailler, recevons des salaires plus élevés et les moyens d’alléger notre travail et d’augmenter nos loisirs, alors suivons-le et faisons de lui notre chef. ” Pour l’accomplissement de leurs propres desseins égoïstes, ils désiraient que Jésus fût fait roi ; ils voulaient qu’il changeât le christianisme. Mais Jésus ne modifia pas cette exigence du christianisme — la séparation d’avec le monde — pour plaire aux hommes. S’ils désiraient être les disciples du Christ, ils devaient se transformer pour se conformer au christianisme. Aujourd’hui, l’attitude des masses ne diffère guère. En conséquence, pour elles, le christianisme est une foi édulcorée, une foi corrompue, atténuée et adaptée à la disposition d’esprit de ceux qui n’aiment pas les exigences du christianisme. Bien que la Bible soit claire en ce qui concerne l’exigence chrétienne d’être séparé du monde, la plupart des gens qui se disent chrétiens modifient rapidement cette exigence pour se plaire à eux-mêmes. Mais le véritable chrétien ne change pas l’exigence ; il se modifie lui-même pour s’y conformer. Le commandement biblique est : “ Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. ” — Rom. 12:2.
Pour un chrétien, participer à la politique du monde, c’est se façonner à cet ordre de choses. Au lieu de cela, le chrétien se transforme lui-même, s’il veut être un vrai chrétien, selon la “ volonté de Dieu : volonté qui est bonne, acceptable, parfaite ”. (Rom. 12:2, Stapfer.) Aussi, après qu’une personne a appris quelles sont les exigences de Dieu, un changement doit se faire en elle et non dans les exigences. Dépouillez-vous, “ eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses ”. Le changement dans la personne aboutit à une nouvelle personnalité, façonnée non selon ce monde mais selon la volonté de Dieu : Revêtez “ l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité ”. — Éph. 4:22-24.
Celui qui revêt “ l’homme nouveau ” ne peut plus faire partie de ce monde. Il doit marcher exactement sur les traces de Jésus-Christ, qui a dit de ses disciples : “ Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. ” “ Si vous étiez du monde, le monde aimerait ce qui est à lui ; mais parce que vous n’êtes pas du monde, et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. ” — Jean 17:16 ; 15:19.
“ Pas du monde ”. Voilà l’attitude adoptée par les vrais chrétiens. Cela ne signifie pas se soustraire à l’association avec toutes les personnes et vivre en ermite, retiré dans un monastère. Non, Jésus ne se fit pas moine pour se garder pur des souillures du monde. Il fit une œuvre de prédication, visitant les personnes dans leurs foyers ; et cependant, il se garda de l’amitié avec le monde. Jésus ne voulait avoir affaire avec aucune partie de ce monde car il savait que les puissances politiques proviennent du “ prince de ce monde ”, “ le dieu de ce siècle ”, Satan le Diable, et sont sous sa coupe. “ Le monde entier est sous la puissance du malin. ” — Jean 12:31 ; II Cor. 4:4 ; I Jean 5:19.
Comme nous comprenons clairement maintenant pourquoi l’amitié avec le monde signifie l’inimitié contre Dieu ! Ce monde est dirigé par l’ennemi en chef de Dieu, le Diable. Être ami de ce monde signifie donc être ennemi de Dieu. Comment les chrétiens peuvent-ils se mêler de la politique du monde et s’attendre à l’approbation de Dieu ? Ils ne le peuvent pas ! “ N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui. ” — I Jean 2:15.
Jésus-Christ aimait réellement son Père, Jéhovah. En tout temps, il se garda pur des souillures du monde. Même quand la domination de ce monde lui fut offerte, Jésus la rejeta, conservant son amour pour son Père et l’attitude chrétienne consistant à être séparé du monde. La Bible nous dit : “ Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. ” — Mat. 4:8-10.
CE MONDE ET SA POLITIQUE CONDAMNÉS
Au temps de Jésus le Diable dirigeait tous les royaumes du monde et il le fait encore. Mais bientôt, le “ prince de ce monde ” sera écarté et ce présent ordre de choses mauvais ira à sa fin pour toujours. Les vrais chrétiens, donc, démontrent qu’ils sont les disciples du Christ, non en essayant de replâtrer ce monde ou de le réformer par la politique, mais en prêchant la bonne nouvelle du royaume qui détruira ce monde. Qu’importe le nombre de suffrages obtenus pour les chefs de cet ordre de choses, il est condamné. Ni la quantité de campagnes électorales, ni le nombre des soi-disant chrétiens faisant de la politique, ni la somme de prières faites en faveur de ce monde par le clergé et les hommes politiques ne le sauveront d’une destruction certaine. “ Et le monde passe, et sa convoitise aussi ; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. ” — I Jean 2:17.
Quand ce monde arrivera à sa fin ardente à la guerre d’Harmaguédon, tous les chefs de la terre et leurs partisans, quelle que soit leur idéologie politique ou leur croyance religieuse, seront contre Jésus-Christ, le Roi des rois et le Seigneur des seigneurs de Jéhovah. Le récit de l’Apocalypse dit : “ Et je vis la bête, et les rois de la terre, et leurs armées rassemblées pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. ” Les puissances politiques subiront une défaite devant Jésus-Christ et ses armées célestes et seront jetées dans “ l’étang ardent de feu et de soufre ”, la géhenne de la destruction éternelle. — Apoc. 19:19-21.
Après la destruction de cet ordre de choses mauvais, et une fois Satan le Diable écarté, un monde nouveau de justice commence sous la domination du Royaume. Le Royaume donnera à l’humanité un gouvernement parfait et, non seulement cela, mais l’occasion de vivre éternellement. Ceux qui survivront au “ combat du grand jour du Dieu tout-puissant ” de Jéhovah jouiront d’un monde nouveau juste qui sera “ un seul monde ”. Car il n’y aura qu’un seul gouvernement, et ce gouvernement sera céleste. La politique aura disparu, et disparu pour de bon. La politique qui a divisé les hommes de toutes religions, et a amené des coreligionnaires à s’entretuer pour des systèmes politiques, sera bannie pour toujours. — Apoc. 16:14.
Vous pouvez jouir des bénédictions éternelles du gouvernement ou royaume juste qui embrassera tout ce globe terrestre sous sa domination. Cela signifie se transformer pour se conformer aux exigences du christianisme, la plus importante étant celle ordonnant de ne pas faire partie de ce monde.
Aujourd’hui, les témoins chrétiens de Jéhovah, comme les témoins de Jéhovah aux premiers jours du christianisme, se gardent purs des souillures du monde. Par motif de conscience, ils ne se mêlent pas de la politique de ce monde et refusent même de voter. Ils savent qu’une participation politique, non seulement serait inutile, mais encourrait la désapprobation de Dieu. Conserver le véritable point de vue chrétien sur la politique vous aidera à vous garder pur de ce mauvais ordre de choses et à obtenir la vie éternelle sous la direction du gouvernement parfait du monde nouveau après Harmaguédon.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1957 | 15 mars
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Questions de lecteurs
● Dans I Samuel 28:6 (AC) nous lisons : “ (Saül) consulta Jéhovah, et Jéhovah ne lui répondit point, ni par des songes, ni par l’Urim, ni par les prophètes. ” Mais dans I Chroniques 10:14 : “ (Saül) ne consulta point Jéhovah. ” Comment peut-on harmoniser ces deux textes ? — N. M., Hawaii.
Il est évident que Saül consulta Jéhovah, mais il ne le fit pas de la bonne manière ni pour des raisons convenables. Son cœur n’était pas pur dans cette affaire, ce que Jéhovah vit. C’est pourquoi Saül n’obtint pas de réponse de Jéhovah. Saül s’adressa ensuite à la magicienne d’En-Dor, au médium qui se trouvait là. Il consulta ce médium — coutume condamnée par Dieu. Saül remplit les formalités prescrites pour consulter Dieu, mais n’étant ni sincère ni pur, Jéhovah ne l’exauça pas ou ne lui répondit pas.
Si, de nos jours, une personne prie Dieu, mais est méchante ou prie pour des choses mauvaises, Dieu n’exauce pas cette prière. “ Vous demandez et vous ne recevez pas, parce que vous demandez mal, songeant à satisfaire vos passions dans la dépense. ” “ Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination. ” “ Jéhovah s’éloigne des méchants, mais il écoute la prière des justes. ” — Jacq. 4:3, NC ; Prov. 28:9 ; 15:29, AC.
Lorsqu’une personne fait une prière, on dit qu’elle prie ; mais il est juste de dire qu’elle ne prie pas vraiment si elle ne le fait pas d’une manière qui soit agréable à Dieu. Dans ce cas Dieu n’exauce pas sa prière. Ainsi donc, donc, I Samuel 28:6 dit que Saül a consulté Dieu parce qu’il a observé la forme prescrite. De même I Chroniques 10:14 dit avec raison que Saül n’a pas consulté Dieu, parce qu’il n’a pas présenté des requêtes acceptables.
● Il est dit de Jésus, dans Matthieu 20:29 et Marc 10:46, qu’il guérit Bartimée, le mendiant aveugle, après avoir quitté Jéricho, tandis que Luc 18:35 mentionne cet événement au moment où Jésus arrive à Jéricho. Comment peut-on expliquer cette contradiction ? — B. F., Canada.
Le livre Archaeology and Bible History de Joseph P. Free contient à la page 295 une pensée intéressante relative à cet incident : “ Peu avant de rencontrer Zachée à Jéricho, Jésus guérit l’aveugle dans la même contrée. Au sujet de cette guérison il est dit dans Matthieu qu’elle eut lieu lorsque Jésus quitta Jéricho, tandis que d’après Luc, cela se passa en allant à Jéricho. Certains pensent qu’il s’agit de deux événements, chose fort possible. L’archéologie a cependant jeté plus de lumière sur cette apparente contradiction. Au début du XXe siècle, Ernest Sellin de la Société orientale-allemande (1907-1909) dirigea des fouilles à Jéricho. Il en ressort qu’au temps de Jésus, Jéricho était une ville double. L’ancienne ville juive se trouvait à environ un kilomètre et demi de la ville romaine. Il est possible, selon ces témoignages, que Matthieu parle de la ville juive que Jésus avait quittée, tandis que Luc parle de la ville romaine dans laquelle le Christ n’était pas encore arrivé. Ainsi donc, en allant d’une ville à l’autre le Christ rencontra l’aveugle Bartimée, qu’il guérit. C’est pourquoi, si ces trois textes de Matthieu, Marc et Luc se rapportent au même événement, il n’existe aucune contradiction, comme d’ailleurs il n’en existe pas non plus s’ils ont trait à trois guérisons. ”
Cet exemple illustre combien il est faux de conclure que la Bible se contredit, comme certains le pensent. Une connaissance exacte des faits, tels qu’ils se sont déroulés en son temps, éclaire ce qui paraît être une contradiction lorsqu’on les considère des siècles plus tard sans en connaître tous les aspects. Ces apparentes contradictions prouvent de plus qu’aucun accord secret n’existait entre les écrivains de la Bible ou les copistes des manuscrits. Si tel était le cas, il n’y aurait jamais d’apparentes contradictions, telles celles mentionnées ci-dessus. Le fait que la Bible en contient prouve qu’il n’y eut aucune collusion entre les écrivains bibliques, et, dès que tous les faits sont connus, toute contradiction apparente disparaît.
● Adam et Ève auraient-ils jamais été autorisés à manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal en Éden ? — D. A., États-Unis.
Après avoir cité Genèse 2:15-17, le livre “ New Heavens and a New Earth ” (“ De nouveaux cieux et une nouvelle terre ”) dit ce qui suit aux pages 72 et 73 : “ D’après cela, l’homme ne mourrait pas pour n’avoir pas mangé de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, mais il mourrait pour en avoir mangé pendant que l’arbre était interdit. ” Cela laisse entendre qu’à l’avenir il serait permis de manger de ce fruit. Cet arbre symbolise le pouvoir d’établir et de décréter ce qui est bien et mal. Après qu’Adam et Ève eussent prouvé pendant un certain temps leur obéissance à Jéhovah, démontré leur accord avec le jugement de Dieu au sujet de ce qui est bien et de ce qui est mal, et qu’ils se fussent inspirés des principes divins permettant de déterminer ce qui est juste et injuste, il se peut que Jéhovah leur eût permis de manger du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal. Cela aurait démontré que l’instruction reçue de Dieu les avait rendus capables de le faire en harmonie avec le jugement divin relatif à ces choses et qu’ils étaient maintenant à même de déterminer correctement ce qui était bien et ce qui était mal.
Mais Adam et Ève n’attendirent pas et partant n’achevèrent pas la période d’instruction divine nécessaire. Aussi échouèrent-ils dans l’épreuve en devançant Jéhovah et en mangeant du fruit qui leur était alors défendu, et n’arrivèrent-ils jamais au point où ils auraient pu juger ou déterminer correctement ce qui est
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