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L’influence des Églises d’Afrique hier et demainLa Tour de Garde 1975 | 15 février
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‘Un soutien sans équivoque des mouvements de libération’
Une des questions les plus importantes traitées lors de cette assemblée fut la ‘libération de l’Afrique’, y compris le soutien des armées révolutionnaires. Celles-ci opèrent dans des territoires africains dominés par des gouvernements formés principalement de Blancs (qui sont généralement une minorité). Toujours selon le Daily Mail, le secrétaire général Carr déclara que ‘l’Église doit apporter un soutien sans équivoque aux mouvements de libération, parce qu’ils ont contribué à redécouvrir un sens nouveau et fondamental à la croix’. Durant les quatre années écoulées, la Conférence a fait don de 125 000 dollars (environ 600 000 francs français) à ces mouvements de libération. L’assemblée a fait cette déclaration solennelle :
“Nous affirmons notre solidarité avec le mouvement de libération dans les pays opprimés et nous prions tous les chrétiens, à l’intérieur et hors du continent, de mettre fin à toute forme d’oppression politique, économique, militaire ou autre dans ces pays.”
L’Église catholique, qui compte des millions de fidèles en Afrique, ne fait pas partie de la Conférence des Églises d’Afrique. Elle fut critiquée parce qu’elle n’est pas d’accord avec les mouvements de libération agréés par la Conférence. Toutefois, il est intéressant de savoir que le Concile national des apostolats laïcs (organisation catholique) a répondu à cette accusation en publiant une déclaration selon laquelle la plupart de ces mouvements de libération étaient financés par des catholiques et que la Conférence devrait comprendre que sur des questions comme la justice sociale et l’indépendance nationale l’accord est total entre l’Église catholique et les Églises membres de la Conférence. — Times of Zambia, 16 mai 1974.
La recherche de l’unité
Lors de cette assemblée, on accorda beaucoup d’attention à l’unité religieuse et à la coopération des Églises. Bien qu’étant d’accord sur la nécessité d’une Église vraiment africaine et sur le soutien à apporter aux mouvements de libération, les délégués ne fournirent guère de renseignements sur les pas précis à faire pour promouvoir l’unité religieuse véritable entre les 100 membres et plus que compte la Conférence.
Le Dr Phillip Potter, secrétaire général du Conseil œcuménique des Églises, fit un discours à l’assemblée de Lusaka. Selon le Times of Zambia, il déclara que ‘durant une grande partie de son histoire l’Afrique a été tourmentée par le tribalisme et les guerres tribales — même jusqu’à maintenant. Nombreux sont ceux qui se permettent de perpétuer le système colonial injuste en recherchant le profit et le pouvoir au détriment de l’immense majorité du peuple’. Il ajouta que certaines Églises entretenaient les divisions introduites en Afrique’ et qu’il ‘était courant d’entendre un ecclésiastique dire à un autre d’une religion différente : “Vous adorez Dieu de cette manière, mais nous, nous l’adorons ainsi.”’
Comment trouver la voie de la liberté et de l’unité véritables
Les membres de la Conférence ont laissé voir leur inquiétude à propos des conditions qui se sont développées depuis la fin du dix-neuvième siècle notamment. En réalité, le christianisme est entré en Afrique bien avant le dix-neuvième siècle. Le livre biblique des Actes nous montre que déjà au premier siècle un fonctionnaire éthiopien, sans doute un homme instruit et intelligent, accepta le christianisme alors qu’il revenait de Jérusalem et retournait en Afrique (Actes 8:26-38). Rien ne laisse entendre que les chrétiens de cette époque aient profité de l’introduction du christianisme en Afrique pour exploiter commercialement et politiquement les habitants de ce continent.
L’histoire passée de l’Afrique exige-t-elle vraiment la formation future d’une forme de christianisme particulière à ce continent ? Le véritable christianisme doit-il être tenu pour responsable des graves erreurs commises au cours des cent dernières années, ou ces erreurs ne sont-elles pas plutôt la conséquence de l’abandon du vrai christianisme par des Églises qui ne font que prétendre représenter le Christ ? L’assemblée de Lusaka organisée par la Conférence des Églises d’Afrique avait pour thème : “Ne vivons plus pour nous-mêmes (...) mais pour Christ.” Quel exemple et quel enseignement, que doivent suivre ses vrais disciples, le Christ a-t-il donnés ?
Jésus Christ déclara que ‘son royaume ne fait pas partie de ce monde’ et il n’autorisa nullement ses disciples à servir de pionniers aux systèmes politiques du monde ou à leur “civilisation”. (Jean 18:36 ; 15:19.) Bien au contraire, ils devaient prêcher le Royaume de Dieu et de Jésus Christ comme le seul moyen qui permettra à tous ceux qui aiment la justice, de toute famille, tribu, nation ou continent, d’être ‘libérés de l’esclavage de la corruption pour jouir de la liberté glorieuse des enfants de Dieu’. — Rom. 8:21 ; Rév. 7:9, 10 ; 14:6.
Les vrais disciples du Christ ont donc annoncé une libération merveilleuse, l’affranchissement non seulement de l’oppression et de l’exploitation par l’homme, mais aussi de l’esclavage du péché, de la maladie et de la mort (Rév. 21:4). Pour annoncer et soutenir le Gouvernement messianique de Dieu, les véritables disciples du Christ doivent utiliser des armes spirituelles, et non charnelles, qui ne feront jamais aucun mal à l’innocent et ne provoqueront en aucun cas les souffrances et le chagrin (II Cor. 10:4, 5 ; Éph. 6:10-17). Comme ‘d’excellents soldats de Christ Jésus’, ils ne mêlent pas le christianisme au commerce, comme l’apôtre Paul le conseilla à Timothée, son compagnon de mission. — II Tim. 2:3, 4.
Y a-t-il aujourd’hui en Afrique et dans le reste du monde des gens qui suivent les principes du véritable christianisme et qui connaissent l’unité après avoir renversé les barrières que sont le tribalisme, le racisme, le nationalisme et le sectarisme ?
Des milliers d’Africains de toutes tribus et de toutes les parties de ce continent se joignent aux témoins chrétiens de Jéhovah parce qu’ils les ont vus suivre ces principes dans leur vie. Ce faisant, ils n’embrassent pas une religion “d’importation étrangère” ni “une religion de l’homme blanc”, mais le véritable culte de Jéhovah Dieu, le Créateur des cieux et de la terre. Dieu ne fait aucune distinction et ‘n’est pas partial, mais en toute nation l’homme qui le craint et pratique la justice lui est agréable’. — Actes 10:34, 35.
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Davantage de Bibles et d’auxiliaires bibliquesLa Tour de Garde 1975 | 15 février
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Davantage de Bibles et d’auxiliaires bibliques
● Selon les Sociétés bibliques unifiées, la Bible est désormais disponible, en partie ou en entier, en 1 526 langues. Elle a été publiée en vingt-six nouvelles langues l’année dernière. Le livre biblique La vérité qui conduit à la vie éternelle, édité en 1968 par la Watchtower Bible and Tract Society, a maintenant été tiré à 74 millions d’exemplaires et en 91 langues. Un autre livre biblique, La paix et la sécurité véritables — d’où viendront-elles ? (1973), est maintenant disponible en 14 langues et 16 millions d’exemplaires en ont été imprimés.
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