BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE Watchtower
Watchtower
BIBLIOTHÈQUE EN LIGNE
Français
  • BIBLE
  • PUBLICATIONS
  • RÉUNIONS
  • Imaginez que vous soyez le propriétaire et que ces gens soient vos locataires...
    Réveillez-vous ! 1982 | 22 février
    • Imaginez que vous soyez le propriétaire et que ces gens soient vos locataires...

      DOMINANT la mer au sommet d’une falaise, la maison que vous avez construite est située sur dix hectares d’un terrain boisé légèrement accidenté. À l’intérieur, un artiste de talent a exécuté une décoration d’un goût parfait. À l’extérieur, les parterres de fleurs qui l’entourent et les jardinières qui décorent les fenêtres dessinent un paysage aux tons éclatants, tandis que les vergers et les potagers fournissent une nourriture abondante.

      Au delà de ces cultures, des arbres très hauts bordent une prairie que traverse en serpentant un ruisseau au doux murmure. Les fleurs des champs qui ondulent sous le souffle de la brise de mer éclaboussent de couleurs les clairières ensoleillées. Où que vous regardiez, c’est une fête pour les yeux. Tout comme c’est une joie de respirer à pleins poumons l’air marin parfumé de fleurs, et d’entendre le gazouillis des oiseaux, le bruissement du vent dans les feuilles et, au loin, le bruit étouffé des vagues qui déferlent sur la plage.

      Vous faites le tour du propriétaire pour voir le résultat de votre travail et vous en êtes satisfait. Vous éprouvez le sentiment d’avoir réussi à réaliser quelque chose de bien. Vous désirez que d’autres personnes en profitent et vous y installez une famille nombreuse. Vous lui confiez votre œuvre et lui donnez des instructions pour qu’elle en prenne soin. Puis, vous partez.

      Quand, plus tard, vous revenez, ce que vous voyez vous bouleverse. La mer est d’un brun jaunâtre; la plage est souillée par le mazout et jonchée de détritus, les arbres ont été abattus; l’herbe de la prairie est devenue toute jaune; le ruisseau n’est plus qu’un filet d’eau polluée. Partout, des ordures. Les oiseaux sont partis. Il n’y a plus de fleurs. Les arbres fruitiers sont morts. Et du béton recouvre ce qui était le jardin.

      La peinture extérieure de la maison s’écaille. À l’intérieur, le sol est crasseux, les murs sont tachés, les meubles sont couverts d’éraflures. La cuisine est encombrée de déchets d’aliments et l’évier est rempli de vaisselle sale. Une musique tonitruante s’échappe de plusieurs pièces; dans d’autres, on entend des jurons; et dans certaines se commettent des actes d’immoralité et de perversion sexuelles. La famille à qui la maison avait été confiée s’est beaucoup agrandie et ses membres se disputent, se battent et même s’entre-tuent.

      Tandis que vous constatez tous les dégâts qui ont été causés à votre maison et aux terres environnantes, et que vous découvrez la décadence morale dans laquelle sont tombés ses habitants, quelles pensées agitent votre esprit? Cet endroit, c’était l’œuvre de vos mains. Vous en êtes le propriétaire, ces gens ne sont que des locataires. De toute évidence, ils n’apprécient pas ce que vous avez fait pour eux. Ils n’ont tenu aucun compte des instructions que vous leur aviez données quant à l’entretien de votre propriété. Allez-​vous les garder chez vous? Qu’allez-​vous faire?

      De la même manière, “à Jéhovah appartient la terre et ce qui la remplit”. (Ps. 24:1.) Après l’avoir créée, il “vit tout ce qu’il avait fait et voici que cela était très bon”. (Gen. 1:31.) Il a mis des êtres humains sur la terre et leur a dit d’en prendre soin, de veiller sur les plantes, les animaux et le milieu écologique. Maintenant, après six mille ans, que voit-​il? Que ressent-​il à ce spectacle? Que va-​t-​il faire?

  • Ce qu’ont fait les locataires de la terre
    Réveillez-vous ! 1982 | 22 février
    • Ce qu’ont fait les locataires de la terre

      “Nous avons effectué des sondages dans la terre; nous y avons creusé des excavations; nous y avons mis le feu; nous en avons arraché des éléments et nous y avons enterré d’autres choses; nous avons abattu ses arbres, arasé ses collines, rendu ses eaux boueuses et pollué son air. Tout cela ne concorde pas avec ma définition du bon locataire. Si notre bail était renouvelable chaque mois, il y a longtemps que nous aurions été expulsés.” — Rose Bird, présidente de la Cour suprême de Californie.

      Les coupures de journaux qui témoignent de ces faits s’amoncellent depuis quelque temps:

      UNE MARÉE DE DÉCHETS RADIOACTIFS

      “Une question inquiétante se pose: comment se débarrasser de la marée montante des déchets radioactifs? (...) certains déchets enterrés resteront radioactifs pendant des milliers d’années”, d’autres “pendant un quart de million d’années”.

      DES DÉCHETS TOXIQUES ALTÈRENT LA SANTÉ DES AMÉRICAINS

      “D’autres ‘Love Canals’ menacent l’avenir des Américains qui est de plus en plus assombri par la prolifération de produits chimiques dangereux pour la santé publique.”

      PROTECTION DE LA NATURE EN URSS: UN OURS SANS GRIFFES

      “Près de 10 pour cent du territoire habitable de l’Union soviétique est déjà dévasté par la pollution.”

      LA POLLUTION ENVELOPPE MADRID

      “En une seule semaine, on pense que 700 personnes souffrant de problèmes respiratoires ou cardiovasculaires sont mortes parce qu’un brouillard dense mélangé de fumée avait rendu l’atmosphère étouffante.”

      LA POLLUTION ENVAHIT LA MÉDITERRANÉE

      “En fait, la Méditerranée est bien partie pour devenir un immense égout à ciel ouvert.”

      DÉBOISEMENT DÉSASTREUX [AU BRÉSIL]

      “Des plantes et des oiseaux qui étaient autrefois nombreux ont disparu, et les hommes qui vivent là sont défigurés par un cancer de la peau.”

      DES MILLIONS DE GENS MENACÉS PAR LA PROGRESSION DES DÉSERTS

      “Les surfaces désertiques augmentent petit à petit en Afrique, en Asie, en Australie et en Amérique parce que les méthodes d’exploitation sont mauvaises.”

      PLUIE [D’ACIDE] MORTELLE EN NORVÈGE

      “L’acide provient de l’Europe entière, depuis des villes aussi éloignées que Belfast, à l’ouest, et Moscou, à l’est.”

      DES FUMÉES TOXIQUES ÉTOUFFENT MEXICO

      “Un rapport récent sur la pollution de l’air à Mexico a révélé qu’elle était ‘indirectement responsable de la mort de 15 000 enfants par an’ et qu’elle ‘cause de sérieuses affections chez 175 000 adultes chaque année’.”

      LA DIOXINE SE DÉVERSE DANS LES GRANDS LACS

      “Au Canada et aux États-Unis, une série de rapports démontre que la région des Grands Lacs est l’endroit le plus pollué du monde occidental.”

      GUATEMALA: l’UTILISATION NON RÉGLEMENTÉE DES PESTICIDES FAIT DE NOMBREUSES VICTIMES

      Pendant les 90 jours que dure la période de croissance du coton, “nous soignons 30 ou 40 personnes chaque jour pour empoisonnement causé par les pesticides”.

      KARACHI AFFRONTE UN PROBLÈME DE POLLUTION DE L’EAU

      “L’eau potable de Karachi, la plus grande ville et le port principal du Pakistan, est gravement polluée par les égouts non épurés et les déchets industriels.”

      DE NOUVELLES PREUVES DES DANGERS DE LA POLLUTION AU PLOMB

      “Le plomb est responsable de dommages insidieux causés au cerveau des enfants.”

      DES INSECTES INSENSIBLES AUX PESTICIDES

      “Les insectes qui n’ont pas été décimés par les pesticides sont maintenant immunisés de sorte qu’ils se multiplient à une allure extraordinaire.”

      ON A DÉCOUVERT QUE LES SPERMATOZOÏDES ÉTAIENT PARTICULIÈREMENT SENSIBLES AU MILIEU ÉCOLOGIQUE

      “Les toxines peuvent causer des dommages, tels que des fausses couches, des malformations et la stérilité.”

      L’UTILISATION DES CARBURANTS FOSSILES — UNE MENACE POUR LE CLIMAT DU GLOBE

      “L’accumulation du dioxyde de carbone au cours des 200 années à venir pourrait amener des changements climatiques dramatiques sur terre, (...) la calotte de glace de l’Arctique pourrait fondre.”

      JAMAIS AUCUNE MARÉE NOIRE EN PLEINE MER N’A ÉTÉ RÉELLEMENT NETTOYÉE

      “Les organismes marins (...) accumulent les produits pétroliers dans leurs tissus. Ces poissons et ces coquillages sont un risque pour la santé publique parce que certains hydrocarbures sont cancérigènes.”

      ON A DÉCOUVERT QUE l’EXPOSITION AU BRUIT MET LA SANTÉ EN DANGER

      “Le bruit n’est pas seulement lié à la perte de l’ouïe mais aussi à la tension artérielle excessive, aux troubles nerveux, aux problèmes scolaires, à l’insomnie, à la cachexie chez les nouveau-nés et peut-être même à certaines formes de maladies cardiaques.”

      LA POLLUTION DES OCÉANS — UNE TERRIBLE MENACE

      “Mais peu de gens s’en soucient, ‘les affaires continuent’, en attendant l’anéantissement.”

      UN RAPPORT RECOMMANDE UNE ACTION GLOBALE SUR LES RESSOURCES MONDIALES

      “Le temps se fait court pour entreprendre une action internationale afin d’éviter que le monde soit affamé, surpeuplé, pollué et sans ressources.”

  • Les locataires de la terre font de situations graves des cas désespérés
    Réveillez-vous ! 1982 | 22 février
    • Les locataires de la terre font de situations graves des cas désespérés

      Non seulement leurs remèdes ont un effet boomerang, mais, de plus, ils déclenchent des réactions en chaîne désastreuses qui font des millions de victimes.

      UN livre très émouvant, Le Printemps silencieux de Rachel Carson, a marqué un tournant dans l’état d’esprit mondial en ce qui concerne les problèmes de l’environnement. C’est cet ouvrage qui, le premier, a permis au public de prendre conscience des dangers créés par les pesticides. Cependant, on n’a généralement pas tenu compte de cet avertissement, et la situation ne fait que s’aggraver.

      Les insectes nuisibles détruisent les récoltes. Pour y remédier et tuer ces insectes, les agriculteurs répandent des pesticides. Les insectes meurent, en effet, par millions, mais quelques-uns survivent, car ils disposent d’une immunité naturelle. Ils transmettent cette immunité à leurs descendants, et bientôt une race d’insectes résistants aux pesticides dévore les cultures. Le remède a eu un effet boomerang. La situation qui était grave a empiré.

      De plus, le remède ne s’est pas seulement retourné contre l’homme, mais il a déclenché une série de réactions en chaîne qui ont entraîné de nouveaux désastres et fait des victimes supplémentaires. Les pesticides tuent les insectes utiles qui s’attaquaient aux nuisibles; la pluie fait pénétrer les produits toxiques dans la terre où ils causent des dommages à la flore bactérienne; l’eau transporte les pesticides jusque dans les lacs et les océans où ils détruisent les micro-organismes et le plancton, et contaminent le poisson; les oiseaux qui se nourrissent de ces poissons pondent des œufs qui n’éclosent pas; les hommes mangent ce poisson ainsi que les pesticides qu’il contient. Ou alors, les produits toxiques arrivent jusqu’à l’homme en suivant une autre chaîne alimentaire. Les pesticides se déposent sur l’herbe, le bétail broute cette herbe, et le produit se retrouve dans le lait et la viande que les gens consomment.

      Les pesticides ne constituent qu’une faible partie du problème de la pollution. La simple lecture des gros titres des journaux révèle que c’est un problème à l’échelle mondiale. Notre but n’est pas ici de passer en revue des faits dont on a déjà largement parlé dans de nombreuses publications. Cependant, certaines personnes sont de plus en plus conscientes de l’imminence de plusieurs catastrophes d’importance majeure. Il s’agit de la disparition de la couche de terre arable, de la disparition d’espèces végétales et animales, et de la disparition de la sollicitude pour les autres. Si vous le voulez bien, examinons brièvement ces différents points.

      La couche de terre arable est en train de disparaître sur l’ensemble du globe, mais prenons le cas des États-Unis que l’on a appelés “le grenier à blé des multitudes affamées de la terre”. Chaque année 1 200 000 hectares de terres agricoles sont goudronnés et transformés en routes, subdivisés en lots à bâtir ou transformés en zones industrielles. Tous les ans, 1 600 000 hectares deviennent stériles à cause de l’érosion. Dans l’Illinois, 163 000 000 de tonnes de terre par an disparaissent, c’est-à-dire deux boisseaux de terre pour chaque boisseau de maïs récolté. Au siècle dernier, il y avait 40 centimètres de terre arable en Iowa, maintenant il n’en reste plus que 20 centimètres. Toutes les secondes, 15 tonnes de terre arable arrivent à l’embouchure du Mississippi et sont rejetées en mer. “La meilleure terre de l’Iowa est dans le golfe du Mexique”, disent les agriculteurs.

      De plus, la terre qui reste n’est pas intacte. Une bonne terre grouille de vie et est peuplée d’algues, de vers, d’insectes, de bactéries, de champignons, de moisissures, de levures, de protozoaires et d’autres organismes microscopiques. C’est ce large ensemble d’organismes vivants — selon certaines estimations, il y en a cinq milliards dans une cuillerée à café de terre provenant d’une zone tempérée — qui permet aux substances organiques de se décomposer et de former l’humus. Cet humus est indispensable à la vie puisqu’il est à la base de la nourriture des plantes et empêche le sol de s’éroder.

      Une autorité en la matière a dit: “Les pertes en terre ont augmenté de 22 % au commencement des années 1970 lors [des débuts] de l’agriculture industrialisée.” Les engrais vendus dans le commerce ne remplacent pas l’humus. Lorsqu’on utilise du sulfate d’amonium, il donne, entre autres, en se transformant, de l’acide sulfurique, lequel détruit les micro-organismes du sol qui sont responsables de la formation de l’humus. Les pesticides font aussi de nombreuses victimes parmi ces micro-organismes. Les labours profonds enterrent ces organismes vivants à des centimètres au-dessous de leur habitat naturel, la couche de terre superficielle n’excédant pas huit centimètres de profondeur. De plus, cette technique de culture expose la terre pulvérulente au vent et à l’eau qui l’érodent. Les engrais à base de nitrate ne sont pas absorbés dans leur totalité par les plantes. L’eau de ruissellement en lessive près de la moitié, qu’elle transporte jusque dans les lacs où cet engrais stimule démesurément la croissance des algues. Lorsque celles-ci meurent, leur décomposition épuise la réserve d’oxygène de l’eau et les poissons périssent à leur tour. C’est de cette manière que meurent les lacs.

      Les conséquences des mauvais traitements que l’on fait subir à la terre arable sont d’une gravité considérable. Et pourtant, la perte du matériel génétique végétal et animal est encore plus terrible.

      Les nouvelles variétés de plantes alimentaires très productives que l’on a mises au point au cours des vingt dernières années proviennent d’espèces qui poussaient à l’état sauvage depuis des millénaires. Ces plantes sauvages disposaient d’une capacité naturelle qui leur permettait de résister aux maladies et aux insectes, mais les nouvelles plantes hybrides crées par l’homme et cultivées industriellement sur un sol en mauvais état doivent obligatoirement être protégées par des herbicides et des insecticides. Dans de nombreux cas, les variétés sauvages qui ont servi à produire les premiers hybrides ont disparu, emportant avec elles les substances qui sont peut-être les plus précieuses de la terre: leurs gènes. Si l’homme ne possède pas, en quantité suffisante, ce matériel génétique provenant des variétés sauvages, il n’aura pas les matières premières nécessaires à la création de nouveaux hybrides qui pourraient résoudre les problèmes nouveaux posés par les insectes résistants aux pesticides, les maladies, le climat et l’accroissement de la population.

      Plus de 95 pour cent de l’alimentation humaine proviennent de trente variétés de plantes et de sept espèces animales. Il est dangereux de dépendre de sources de nourriture si restreintes, surtout quand on sait que les méthodes de culture et d’élevage industrialisées affaiblissent la résistance aux insectes, aux maladies et aux changements climatiques. Le chou potager est un exemple de la valeur des espèces sauvages. C’est à partir de cette plante que l’on a produit les brocolis, les choux de Bruxelles, le chou-rave, le chou frisé, le chou pommé et le chou-fleur. De même, à partir d’une plante vivace de la même famille que le maïs, on espère fabriquer une variété de maïs à fort rendement qui serait vivace et que l’on n’aurait donc pas besoin de ressemer chaque année.

      Quand une espèce végétale ou animale s’éteint, son capital génétique est perdu pour toujours. Et c’est ce qui se passe actuellement dans le monde entier. Plus de 200 espèces d’animaux se sont éteintes au cours des trois ou quatre derniers siècles. Plus de 800 autres sont, en ce moment, en voie de disparition. Ce qui met le plus en péril les animaux, ainsi que les plantes, c’est la perte de leur habitat.

      Chaque année, 10 800 000 hectares de forêt tropicale disparaissent. Les régions tempérées du globe abritent 1,5 million d’organismes vivants différents; dans les forêts tropicales, il y en a trois millions. Ils peuvent contribuer grandement à la production de nouveaux médicaments et de nouvelles ressources alimentaires. Mais les forêts disparaissent et, avec elles, le capital génétique des espèces qui y vivaient. Il se peut que nous ne sachions jamais si une plante ignorée des Philippines ne pouvait pas guérir le cancer ou si un champignon inconnu d’Amazonie ne pouvait pas éviter les crises cardiaques. En dehors de la guerre nucléaire, c’est peut-être le problème le plus grave dont l’homme soit responsable.

      De plus, quand les forêts tropicales sont défrichées, les pluies érodent le sol qui, de toute façon, est pauvre et ne pourra produire des récoltes ou nourrir du bétail que pendant quelques années. Ensuite les agriculteurs et les éleveurs se déplaceront et le cycle de la destruction recommencera plus loin. On prévoit que ce qui était la jungle amazonienne va devenir le désert amazonien. Ce qui est encore pire, c’est que lorsque la forêt brûle, elle dégage de grandes quantités de gaz carbonique dans l’atmosphère qui s’ajoutent à celles, immenses, qui sont déjà vomies dans l’air par les usines. Depuis le début de la révolution industrielle qui date de la fin des années 1700, la proportion de gaz carbonique dans l’air est passée de 15 à 25 pour cent. Cette couverture de gaz carbonique de plus en plus épaisse pourrait changer le climat et mettre en péril la production agricole et la survie des hommes.

      L’année dernière, un spécialiste de l’environnement, Norman Meyers, a déclaré au cours d’un congrès mondial: “Des cinq millions d’espèces qui vivent sur notre globe, il se pourrait bien que nous en ayons perdu au moins un million à la fin du siècle. En ce moment, nous perdons une espèce par jour, mais à la fin des années 1980, nous risquons d’en voir disparaître une toutes les heures. (...) La disparition des espèces et celle des forêts tropicales sont les deux grands problèmes ignorés de la fin du vingtième siècle. Il est difficile d’imaginer deux problèmes qui auraient une plus grande signification pour l’humanité, et pourtant ce sont ceux qui sont les moins pris en considération par l’opinion publique et les chefs politiques.”

      Que les hommes politiques prennent ces questions en considération ou non, ils donnent la priorité à d’autres problèmes. On dit que le président Reagan a comparé les réglementations protégeant l’environnement à un boulet attaché au pied de l’industrie américaine. Ses principes généraux sont: moins de lois en vigueur, des normes moins élevées et une réduction des amendes. Son ministre de l’Intérieur, James Watt, a entrepris de supprimer les mesures écologiques de protection des plantes, des animaux, de l’air, de l’eau, de la terre... et des hommes. D’autres pays reconsidèrent les secteurs qui doivent être prioritaires et placent l’économie avant l’environnement.

      Pourtant, dans son “Rapport sur l’état de l’environnement mondial” qu’elle publie chaque année, la section environnement des Nations unies a affirmé que les dommages causés par la pollution dans les pays industrialisés coûtaient plus cher que les mesures de protection de l’environnement. Le rapport a également remarqué une tendance nouvelle: le transfert des industries polluantes des pays développés aux pays en voie de développement. Le rapport cite le cas des usines japonaises ainsi que celui des usines américaines qui risquent de faire courir un danger au milieu écologique et qui s’implantent au Mexique, au Brésil et dans d’autres pays en voie de développement.

      Cette attitude ne démontre-​t-​elle pas une indifférence cynique pour le bien-être d’autrui et un manque de sollicitude? L’amour du prochain n’existe-​t-​il plus? Ne reste-​t-​il plus que l’amour de l’argent? Les bénéfices passent-​ils avant les êtres humains? Cubatão, au Brésil, est un exemple de ce mépris pour les autres. Les usines étrangères ont tellement pollué la ville que ses quatre rivières ne renferment plus aucune vie. Les poissons pêchés dans l’embouchure du fleuve toute proche sont aveugles ou déformés par le mercure qu’ils ont absorbé. Il n’y a plus d’oiseaux, ni de papillons ni d’insectes d’aucune sorte; et quand il pleut, c’est une pluie acide. De nombreux bébés sont mort-nés ou difformes, et beaucoup d’autres meurent avant d’avoir une semaine. Puisque polluer d’une manière aussi flagrante n’est pas autorisé dans les pays industrialisés, le président-directeur général de l’une des aciéries de Cubatão a dit avec cynisme que ‘la fonderie était une activité mieux adaptée aux pays du Tiers monde’.

      Il nous faut retourner aux anciennes valeurs. L’amour du prochain est notre seule ressource. Prendre soin de l’environnement est nécessaire à notre survie. Trop souvent, le mal est fait avant que l’on ait vu le danger; et même lorsqu’on a constaté qu’il y avait un danger, on continue à causer des dégâts. La vie est semblable à une toile d’araignée finement tissée. En abîmant seulement quelques fils, vous risquez d’en endommager beaucoup d’autres. Au début, seuls quelques papillons sont en péril, mais ensuite c’est notre tour. En définitive, tous les êtres vivants en pâtissent.

      “Est-​il encore nécessaire de répéter, écrivit Romain Gary, qu’aucun homme n’est une île? De combien d’avertissements avons-​nous besoin? De combien de preuves, de statistiques, de combien de morts, de beauté enfuie, de combien de ‘derniers spécimens’ enfermés dans ces zoos tristes? (...) Le cœur parle ou ne parle pas. (...) Il est absurde d’encombrer nos musées d’œuvres d’art et de dépenser des milliards pour acheter de la beauté et, ensuite, de laisser détruire gratuitement cette beauté dans toute la splendeur de sa vie.” — Passage tiré de l’introduction du livre Les espèces en voie de disparition.

      Cependant, la question primordiale est celle-ci: Que fera le propriétaire de cette terre que l’on pollue?

      [Entrefilet, page 6]

      “La meilleure terre de l’Iowa est dans le golfe du Mexique.”

      [Entrefilet, page 8]

      Chaque année, 10 800 000 hectares de forêt tropicale disparaissent.

      [Entrefilet, page 9]

      ‘Combien de morts, de beauté enfuie, combien de “derniers spécimens” enfermés dans ces zoos tristes?’

      [Illustrations, page 7]

      Du chou potager proviennent

      Les Brocolis

      Les choux de Bruxelles

      Le choux-rave

      Le chou frisé

      Le chou pommé

      Le chou-fleur

  • Ce que va faire le propriétaire de la terre
    Réveillez-vous ! 1982 | 22 février
    • Ce que va faire le propriétaire de la terre

      Posez-​vous cette question: “Si j’étais à sa place, qu’est-​ce que je ferais?”

      LE PREMIER article du présent périodique raconte comment vous aviez logé vos locataires dans une belle maison et de quelle manière ils l’avaient endommagée ensuite. Cela ne fait pas de doute: vous allez les expulser. Les deux autres articles ne décrivent qu’une infime partie des dégâts commis par l’homme sur la terre. Qu’est-​ce qui est le plus grave? Une famille qui détruit une maison ou l’humanité qui ravage la terre? Si vous-​même ne pourriez tolérer des locataires qui abîmeraient votre maison, comprenez-​vous pourquoi Dieu ne permettra pas à ceux qui ravagent sa terre d’y rester?

      C’est exactement ce que Dieu a dit. Il ne permettra pas que la destruction de sa terre se poursuive indéfiniment. Au contraire, il a fixé l’époque à laquelle il la ferait cesser. Cette période s’appelle les “derniers jours”. Les guerres, les famines, les tremblements de terre, les maladies, l’effondrement des valeurs morales, la délinquance juvénile, l’accroissement de la criminalité, une société fondée sur la recherche des plaisirs égoïstes qui n’a pas de temps pour Dieu, ni pour la piété, voilà comment la prophétie décrivait les “derniers jours” du système de choses actuel. Les conséquences de tout cela ont été prédites avec exactitude et nous en sommes témoins à présent. Nous voyons “l’angoisse des nations, désemparées” et, partout, ‘les hommes qui défaillent de peur et à cause de l’attente des choses venant sur la terre habitée’. — II Tim. 3:1-5; Mat. 24:3-14; Luc 21:25-27.

      Certains se moquent-​ils de ces prophéties? Leur existence à notre époque avait également été annoncée. “Car vous savez d’abord ceci: que dans les derniers jours il viendra des moqueurs avec leur moquerie, marchant selon leurs propres désirs et disant: ‘Où est sa présence promise? Car depuis le jour où nos ancêtres se sont endormis dans la mort, toutes choses demeurent exactement comme dès le commencement de la création.’” (II Pierre 3:3, 4). Les moqueurs sont bien là, comme cela avait été prédit, et ils se plaisent à dire que tous ces problèmes se sont déjà posés auparavant.

      Mais ce n’est pas vrai; ils n’ont jamais eu une ampleur mondiale comme c’est le cas actuellement. De plus, une difficulté qui n’avait jamais existé auparavant est venue s’ajouter aux autres. John Oakes, ancien rédacteur en chef du New York Times, l’a identifiée en disant: “La crise de l’environnement (...) est différente quant à sa gravité et à son ampleur de tout ce qui s’est produit auparavant dans l’histoire de la race humaine.” Jéhovah Dieu a classé ce problème supplémentaire parmi les signes des “derniers jours”. Après avoir parlé de l’intronisation du Christ et du bouleversement international, le livre biblique de la Révélation déclare que le moment est venu de “saccager ceux qui saccagent la terre”. (Rév. 11:18.) Il se peut que, dans le passé, les hommes, en raison de leur cupidité et de leur amour de l’argent, aient eu le désir de saccager la terre, mais ils n’avaient pas le pouvoir de le faire. Maintenant, la science et la technologie leur ont donné ce pouvoir, et c’est ce qu’ils font en exploitant la terre avec avidité. Mais, ainsi que le montre également la prophétie, c’est Jéhovah qui fera cesser leurs activités destructrices.

      La terre n’est pas le résultat d’une lubie passagère du Créateur. Jéhovah Dieu ne l’a pas faite pour permettre qu’elle soit laissée à l’abandon. Il l’a créée dans un dessein précis. “Dieu, celui qui a formé la terre et qui l’a faite, (...) qui ne l’a pas créée pour rien, qui l’a formée pour être habitée.” La terre doit rester éternellement un beau paradis peuplé d’humains. — És. 45:18; Ps. 104:5; Eccl. 1:4.

      Le premier homme fut placé sur terre, dans le jardin d’Éden, “pour le cultiver et pour en prendre soin”. Les plantes devaient servir de nourriture à toutes les créatures vivantes, et pas seulement à l’homme. Certaines plantes avaient été faites pour la beauté, c’est pourquoi Dieu a revêtu les lis des champs d’un habit somptueux. Il fallait prendre soin de la terre. Plus tard, Dieu décréta que chaque septième année serait “un sabbat de repos complet pour la terre”. — Gen. 1:30; 2:15-17; Mat. 6:28-30; Lév. 25:3-7.

      Les hommes ont-​ils pris soin de la terre comme cela leur était demandé?

      L’homme devait avoir des égards pour les animaux. Dieu dit que l’homme qui prend soin des animaux est juste, mais il classe ceux qui sont cruels parmi les méchants. La loi qu’il donna par l’intermédiaire de Moïse stipulait que les espèces devaient être préservées; c’est pourquoi la femelle qui couve ses œufs devait être épargnée. On ne devait pas labourer avec un bœuf et un âne attelés ensemble parce que c’était injuste pour l’animal le plus petit et le plus faible. On ne devait pas museler le taureau qui battait le grain, car il avait le droit de manger tout en travaillant. Sous la Loi, les animaux domestiques devaient se reposer, tout comme leurs maîtres, pendant le sabbat, mais les hommes devaient s’activer pour aider un animal en difficulté, même si c’était le jour du sabbat. — Mat. 10:29; Prov. 12:10; Deut. 22:6, 7, 10; 25:4; Ex. 23:12, 5; Luc 14:5.

      Ces principes sont-​ils appliqués de nos jours?

      Dieu donna des instructions sur la manière dont les gens devraient se traiter les uns les autres. Jésus le dit en ces mots: “Donc, tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous devez, vous aussi, le faire de même pour eux.” “Tu dois aimer ton prochain comme toi-​même.” Et, de même que nous aimerions que nos locataires montrent qu’ils apprécient de vivre dans notre belle maison, nous devrions montrer de la gratitude au propriétaire de la terre, Jéhovah Dieu. “Tu dois aimer Jéhovah, ton Dieu, de tout ton cœur”, dit Jésus (Mat. 7:12; 22:37-39). Il est intéressant de noter que pour faire cela nous devons aussi aimer notre prochain, car “celui qui n’aime pas son frère, qu’il a vu, ne peut pas aimer Dieu, qu’il n’a pas vu”. — I Jean 4:20.

      De nos jours, voyons-​nous ce genre d’amour guider l’homme qui pollue l’air, l’eau et le sol de notre planète? Et le voyons-​nous dans la destruction sans pitié, indifférente et même cruelle que l’homme fait subir aux plantes, aux animaux et aux peuples? Et plus particulièrement, les industriels montrent-​ils cet amour lorsqu’ils déplacent leurs usines dans les pays vulnérables du Tiers monde où elles pollueront, mutileront et tueront sans qu’aucune réglementation écologique gênante ne vienne les empêcher de violer ces terres et ces peuples sans défense?

      Pour finir, il existe un autre genre de pollution qui ruine la terre: la pollution morale. À cause de cela aussi, les locataires de la terre doivent être expulsés. Quand Dieu dit aux Israélites de s’installer en Terre promise, en Canaan, il ne rejeta pas sans pitié un peuple pour faire de la place pour un autre. Les Cananéens étaient chassés parce qu’ils avaient pollué le pays par leur immoralité et leurs sacrifices religieux sanglants. Après avoir dressé la liste de quelques-uns de leurs crimes abominables, Dieu donna cet avertissement à Israël: “Ne vous rendez impurs par aucune de ces choses, car c’est par toutes ces choses que se sont rendues impures les nations que je chasse de devant vous. Aussi le pays est-​il impur, et je ferai venir sur lui la punition pour sa faute, et le pays vomira ses habitants.” — Lév. 18:24, 25.

      Mais le peuple d’Israël fit la même chose que ces nations: Il servit les idoles, versa le sang innocent, pratiqua des actes d’immoralité méprisables, jusqu’à ce que, une fois encore, ‘le pays soit impur’. Et puisque Jéhovah est impartial, Israël fut vomi du pays tout comme les Cananéens l’avaient été auparavant. Le prophète déclara: “Voici que Jéhovah vide le pays et le réduit en solitude, et il en a défiguré la face et en a dispersé les habitants. Et le pays a été contaminé sous ses habitants, car ils ont contourné les lois, changé la prescription, rompu l’alliance d’une durée indéfinie. C’est pourquoi l’imprécation a dévoré le pays, et ceux qui l’habitent sont tenus pour coupables.” — Ps. 106:35-39; És. 24:1, 5, 6.

      Tout comme vous-​même ne garderiez pas vos locataires dans votre jolie maison s’ils endommageaient sa beauté et s’ils la transformaient en maison de prostitution, de même Jéhovah expulsera les locataires de la terre qui polluent la planète. Ensuite, elle deviendra un magnifique paradis qui abritera tous les humains qui sauront l’apprécier et en prendre soin. “Un peu de temps encore, chante le psalmiste, et le méchant ne sera plus; et assurément tu prêteras attention à son lieu, et il ne sera pas. Mais les humbles posséderont la terre, et vraiment ils se délecteront de l’abondance de la paix. Les justes posséderont la terre, et sur elle ils résideront pour toujours.” — Ps. 37:10, 11, 29.

      La terre a été créée pour toutes les créatures vivantes; toute la création doit louer son Dieu créateur, Jéhovah. ‘Louez-​le cieux, terre, créatures marines, oiseaux, animaux, et vous, tous les peuples’, dit le Psaume 148. Et le dernier verset du dernier Psaume de la Bible chante ce finale glorieux: “Toute chose qui respire — qu’elle loue Jah! Louez Jah!” — Ps. 150:6.

Publications françaises (1950-2025)
Se déconnecter
Se connecter
  • Français
  • Partager
  • Préférences
  • Copyright © 2025 Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania
  • Conditions d’utilisation
  • Règles de confidentialité
  • Paramètres de confidentialité
  • JW.ORG
  • Se connecter
Partager