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L’anxiété des chefs religieuxRéveillez-vous ! 1970 | 8 octobre
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ni temples ni membres.” L’Église catholique en Allemagne estime qu’elle perd 50 000 membres par an.
Le journal néerlandais De Stem dit de son côté : “Le nombre d’assistants aux offices aux Pays-Bas diminue non seulement chez les catholiques, mais également chez les protestants.” La paroisse catholique de Zeist publia les chiffres suivants :
Année Assistance
1965 1 639
1966 1 426
1967 1 208
1968 983
1969 832
Une telle baisse reflète l’attitude de nos contemporains à l’égard de la religion. Un sondage effectué en 1957 révéla que quatorze pour cent seulement des personnes interrogées pensaient que la religion perdait de son influence. Selon un sondage analogue fait en 1969, cinq fois autant — 70 pour cent — étaient d’avis que l’influence de la religion décroît.
Cet état de choses a évidemment un effet sur le soutien pécuniaire accordé aux Églises et à leurs écoles. Aux États-Unis, au cours des six années écoulées, on a dû fermer plus de mille écoles catholiques. Il y eut en tout 771 000 inscriptions de moins, soit une baisse de quatorze pour cent.
Que réserve l’avenir ?
Lorsque les chefs religieux envisagent l’avenir, leur pessimisme augmente. Selon The West Australian, le pasteur David Woodroffe aurait déclaré : “À présent, rien ne peut plus empêcher la désagrégation des institutions et des structures des Églises.”
Ralph Dean, l’évêque qui, écœuré, renonça à sa situation d’administrateur mondial de l’Église anglicane, dit de son côté : “L’Église telle qu’elle est organisée aujourd’hui aura peut-être cessé d’exister d’ici dix ans.” Son successeur, John Howe, était du même avis.
Un article dû à la plume de Joost Reuten, prêtre catholique des Pays-Bas, et publié dans le Limburgs Dagblad, portait ce titre “Les derniers moments de l’Église sont arrivés.” L’auteur disait :
“Je parle sérieusement quand j’affirme que les tout derniers moments de l’Église des Pays-Bas sont arrivés, et cela pour deux raisons : d’abord, aucune nouvelle génération de prêtres ne se manifeste. Ensuite, les gens âgés de dix-huit à trente-cinq ans abandonnent l’Église.”
Paul VI ne cesse d’exprimer son inquiétude. Il déclara récemment : “L’Église se trouve à une heure d’inquiétude, d’autocritique. On dirait même jusqu’à l’autodestruction.” Il ajouta qu’elle est en passe d’être “crucifiée”.
En vérité, les chefs religieux sont inquiets. Si vous étiez commandant d’un paquebot, ne seriez-vous pas inquiet si vous voyiez les membres de l’équipage et les passagers abandonner le navire ?
Pourquoi ces événements étonnants ? Quelles sont les raisons du déclin des Églises ? Où tout cela aboutira-t-il ?
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Des changements déroutantsRéveillez-vous ! 1970 | 8 octobre
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Des changements déroutants
ON ASSISTE incontestablement à un déclin rapide des Églises. Même aux États-Unis, pays où la religion jouit probablement de la plus grande popularité, environ trois personnes sur quatre interrogées à ce sujet ont dit qu’elle perd de son influence. Pourquoi ce déclin ?
L’une des raisons en est que les fidèles sont déconcertés par les changements apportés à leur religion. Des millions de gens ont été bouleversés d’apprendre que des pratiques qui étaient, disait-on, indispensables au salut, sont considérées aujourd’hui par les autorités religieuses comme mauvaises. Avez-vous éprouvé du découragement, voire du désespoir, à cause des changements survenus dans votre Église ? Un commerçant de Medellín, en Colombie, exprima en ces termes l’effet de ces changements sur beaucoup de personnes :
“Dites-moi, comment puis-je encore avoir confiance en quoi que ce soit ? Comment puis-je avoir la foi, croire en Dieu et à la Bible ? Il y a dix ans, nous autres catholiques croyions posséder toute la vérité. Aujourd’hui, le pape et nos prêtres nous enseignent que nous étions dans l’erreur et qu’il faut croire à des ‘choses nouvelles’. Comment puis-je être certain que ces ‘choses nouvelles’ seront toujours vraies d’ici cinq ans ?”
Quels sont certains de ces changements déroutants ?
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Faut-il faire maigre le vendredi ?Réveillez-vous ! 1970 | 8 octobre
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Faut-il faire maigre le vendredi ?
PENDANT des siècles, les catholiques ont fait maigre le vendredi pour se conformer à une loi de l’Église. Bien des personnes croyaient même qu’il s’agissait d’une loi divine. Aujourd’hui, cette abstinence de viande n’est plus nécessaire.
En réalité, le maigre du vendredi devint une obligation il y a environ 1 100 ans seulement. Imposé par le pape Nicolas Ier (858 à 867), il était censé être d’une importance vitale.
Une publication portant l’imprimatur dit à ce sujet : “L’Église dit que pour un catholique, manger de la viande le vendredi volontairement et sciemment, sans une raison valable et suffisante pour l’en excuser, constitue un péché mortel.” Cette publication ajoute : “Or, quiconque meurt en état de péché mortel non regretté, va en enfer.” — Radio Replies de Rumble et Carty (1938).
C’est pourquoi les catholiques fervents faisaient maigre le vendredi. Ils croyaient sincèrement que s’ils ne se conformaient pas à cette règle ils encouraient la peine du châtiment éternel de l’enfer.
Cependant, au début de 1966, Paul VI autorisa les conférences épiscopales nationales à modifier la règle sur l’abstinence comme bon leur semblerait. En cela, le pape agissait conformément aux recommandations faites au récent concile du Vatican. C’est ainsi que le maigre du vendredi
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