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  • Innovations dans la célébration des offices
    Réveillez-vous ! 1970 | 8 octobre
    • entassés sur le sol de marbre, le visage masqué. Le bruit sourd d’une pulsation cardiaque amplifiée retentissait sous les voûtes de pierre. (...) Des faisceaux de lumière rouge et blanche brillaient dans la brume. (...) Soudain, le rythme d’une guitare remplaça la pulsation cardiaque, tandis que des jeunes filles se glissaient parmi les assistants, les faisaient se lever, enlevaient leur masque et se mettaient à danser.”

      Vous pensez peut-être qu’il s’agit là d’un cas isolé. Détrompez-​vous, car le journal ajouta : “Des offices semblables sont courants aujourd’hui.” Effectivement, de nombreuses églises les organisent pour essayer d’attirer du monde. On a même entendu à Radio-Vatican le rythme syncopé du jazz et la voix d’un chanteur de musique pop entonnant les paroles de la chanson “Dieu est mort”.

      Au Brésil, le Journal da Tarde, parlant de l’admiration fanatique témoignée à un chanteur de musique pop dans une cathédrale, déclara dans un éditorial : “Il y a quelques années, personne n’aurait cru qu’il était possible d’assister à pareil spectacle dans un tel lieu. Aujourd’hui, tout cela paraît normal. Il en résulte que les gens ne savent plus distinguer un lieu de culte d’un studio de télévision avec ses enragés de musique pop.”

      Notons que ce sont les chefs religieux qui, dans maints cas, ont introduit ces innovations. Dernièrement, 450 délégués (ecclésiastiques et laïcs) se sont réunis à l’occasion de la quarante-cinquième conférence annuelle de l’Église unifiée du Canada, tenue en Colombie britannique. Le Sun de Vancouver disait ce qui suit dans son compte rendu de cette réunion : “Ils se frappaient avec des ballons, hurlaient et réclamaient à tue-tête d’autres disques de rock’n’roll que l’on faisait jouer assez fort pour assourdir l’Archange.” Est-​il donc étonnant que beaucoup de gens soient désorientés ?

      Le but des offices religieux ne devrait-​il pas être de fournir aux assistants l’occasion d’étudier la Bible et de mieux connaître Dieu ? Mais qu’en est-​il des offices modernes ? Peut-être partagez-​vous les sentiments de cette dame qui écrivit dans Redbook de mars 1969: “J’aimerais assister à des offices dont Dieu est le thème principal. (...) Malheureusement, aujourd’hui, on parle rarement de lui à l’église.”

      De nombreux mécontents

      Devant cet état de choses, beaucoup de fidèles sont mécontents. Dans une paroisse italienne, les assistants à la messe manifestèrent leur désapprobation de cette cérémonie où les prières alternaient avec des chansons accompagnées de guitares et de l’orgue. On pouvait lire dans Il Messaggero : “Les disputes ont dégénéré rapidement en désordres auxquels seule l’intervention de la police a pu mettre fin.”

      De nombreux catholiques s’opposent même fortement aux changements liturgiques officiels décrétés par le pape et qui doivent entrer en vigueur au plus tard en novembre 1971. Lorsque, le 30 novembre 1969, on introduisit ces changements dans les églises italiennes, le mécontentement fut général. Des feuilles de protestation jonchaient le sol de la place Saint-Pierre, tandis que le pape suppliait la foule d’accepter “ces nouveaux rites”.

      Il est donc évident que la confusion et l’agitation règnent dans les Églises de la chrétienté, qui sont ballottées par les vents du changement comme un bateau qui a rompu ses amarres. Elles ne possèdent plus de principes directeurs. Les règles d’hier ne sont plus valables aujourd’hui. Aussi beaucoup de gens en concluent-​ils que celles d’aujourd’hui ne seront plus valables demain. Même la Bible n’est plus acceptée comme un guide faisant autorité.

      Sans aucun doute les changements dans les Églises ont contribué à leur déclin rapide. Cependant, celui-ci a d’autres causes encore.

  • Les divisions aggravent la confusion
    Réveillez-vous ! 1970 | 8 octobre
    • Les divisions aggravent la confusion

      DEVANT les changements dans les Églises, tant le clergé que les laïcs sont dans le désarroi. Et pourtant, des pratiques et des enseignements restés inchangés provoquent dans les esprits une confusion tout aussi grande, sinon plus grande encore.

      L’un de ces enseignements concerne la régulation des naissances. Depuis longtemps on ne lui a apporté aucune modification, et ce fait même provoque des divisions.

      Une autre question litigieuse concerne le célibat des prêtres. Depuis quelques années, de nombreux prêtres réclament une révision de la loi de l’Église sur le célibat sacerdotal.

      D’autres questions sont d’ordre doctrinal. Des membres du clergé de toutes les religions mettent en doute les enseignements de leur Église et réclament des changements.

  • La régulation des naissances : question qui divise l’Église
    Réveillez-vous ! 1970 | 8 octobre
    • La régulation des naissances : question qui divise l’Église

      BEAUCOUP de catholiques souhaitent depuis longtemps que l’Église modifie sa position à l’égard de la régulation des naissances. Devant les problèmes de la misère et de la faim qu’engendre l’explosion démographique, les dirigeants du monde espèrent eux aussi un changement d’attitude de la part des autorités ecclésiastiques. De plus, la plupart des commissions nommées par le pape pour étudier cette question ont recommandé un changement.

      Cependant, en juillet 1968, Paul VI publia l’encyclique Humanæ Vitæ (De la vie humaine) dans laquelle il réaffirme la position de l’Église. Cette encyclique interdit tout procédé artificiel contraceptif, y compris l’utilisation de pilules anticonceptionnelles. Elle déclare notamment : “Tout acte matrimonial doit rester ouvert à la transmission de la vie.”

      La réaction générale

      L’encyclique fit l’effet d’une bombe. Une manchette en première page du Post de New York disait : “LE DÉCRET DU PAPE SOULÈVE UNE TEMPÊTE.” Le Sunday Examiner & Chronicle de San Francisco déclara :

      “Ce fut Jean XXIII qui, au moyen du concile œcuménique, engagea l’Église dans la mer du changement. Cependant, c’est Paul VI qui a dû tenir la barre sous les assauts des vents déchaînés au cours des cinq années écoulées. (...)

      “Depuis la publication de l’encyclique sur la régulation des naissances, la barre a failli être arrachée (...) des mains du pape.

      “La Barque de saint Pierre, comme on appelle souvent l’Église, est fortement ballottée par les vagues du dissentiment qui règne tant chez les prêtres que chez les laïcs.”

      Dans tous les pays, de nombreux catholiques, bouleversés, s’indignèrent. On a rarement vu tant de fidèles protester aussi énergiquement. Aux États-Unis, une mère de famille catholique déclara : “De quel droit le pape entre-​t-​il dans ma chambre à coucher ?” Un Français, père de quatre enfants, dit de son côté : “À mon avis, le pape a tort. Pour ma part, je ne tiendrai aucun compte de son interdiction.”

      Au Brésil, un sondage effectué par la revue Manchete révéla que la grande majorité des femmes en âge d’avoir des enfants n’étaient pas d’accord avec le pape. Même 52 pour cent des femmes de plus de 50 ans convenaient qu’il avait tort. Quatre-vingt-quatre pour cent des Brésiliennes interrogées estimaient que le planning familial est une affaire personnelle dans laquelle l’Église n’a pas à intervenir.

      On dit qu’environ 70 pour cent des Américaines catholiques recourent aux procédés contraceptifs artificiels. L’encyclique n’a fait changer d’avis que très peu d’entre elles. Robert Fox, prêtre de l’Université Loyola de Chicago, déclara franchement : “Il y a des millions de gens à qui le pape semble dire : ‘Vous vivez dans le péché.’ Ils ripostent : ‘Comment diable faire autrement ?’” Cette attitude se reflète aussi dans la déclaration publiée par une association de laïcs (groupant 800 membres) de Los Angeles. Elle dit notamment : “Nous rejetons purement et simplement la condamnation par le pape de la contraception et invitons tous les catholiques sincères à faire de même.”

      Beaucoup d’ecclésiastiques également se sont opposés énergiquement à cette encyclique. John Milhaven, parlant devant un auditoire nombreux à l’Université Fordham de New York, déclara : “Je ne peux reconnaître cet enseignement comme vrai, et il en va de même de la plupart de mes confrères et des autres catholiques en dessous de quarante-cinq ans, ainsi que de beaucoup qui sont plus âgés.” Ces propos furent salués par des applaudissements vigoureux de la part des auditeurs, parmi lesquels il y avait environ 300 prêtres et religieuses.

      Jan Bluyssen, évêque néerlandais, déclara carrément : “Personnellement, je ne suis pas d’accord avec l’encyclique.” Certains évêques français étaient du même avis, car le Chronicle de Houston disait : “L’Église catholique de France a déclaré que la régulation des naissances par des moyens artificiels ‘n’est pas toujours un péché’. Une déclaration publiée vendredi dernier par 120 évêques français disait que c’est aux catholiques de décider personnellement s’ils doivent recourir aux contraceptifs malgré l’interdiction pontificale.”

      Cependant, dans certains pays les prêtres qui ont protesté contre l’encyclique ont été suspendus de leurs fonctions par des évêques conservateurs.

      Les conséquences

      Certains membres du clergé catholique ont donc rejeté l’interdiction pontificale, d’autres ont essayé de l’assouplir, tandis que d’autres encore (les conservateurs) l’ont soutenue. Ces théologiens ont exprimé publiquement leurs divergences de vue, souvent avec colère. Il en est résulté (comme il fallait s’y attendre) une confusion plus grande dans les esprits. La confiance du pratiquant moyen en son Église a été ébranlée et des milliers de catholiques ont quitté l’Église.

      Les autorités ecclésiastiques avouent que l’encyclique a élargi la brèche entre les pratiquants et le bas clergé d’une part, et les sommités de l’Église d’autre part. Elles reconnaissent aussi qu’elle incitera beaucoup de prêtres et de religieuses à quitter les ordres et ôtera aux jeunes l’envie d’entreprendre la vie religieuse.

      Non seulement ces divergences d’opinions au sein de l’Église ont engendré beaucoup de confusion, mais elles ont mis en question l’autorité du pape. Le Manchester Guardian Weekly déclara à ce propos :

      “Sans aucun doute une conséquence à long terme de l’encyclique pontificale sera l’affaiblissement du respect de l’autorité morale du pape et de l’enseignement de l’Église catholique. Le premier choc passé, (...) il restera la cicatrice de cette nouvelle blessure infligée à l’Église par ses chefs. (...)

      “Pour de nombreux catholiques, cette dernière déclaration (...) rappelle douloureusement la (...) condamnation de Galilée.”

      Ce conflit aigu sur la question de la régulation des naissances montre que l’Église est loin de connaître l’unité qui, selon la Parole de Dieu, doit caractériser la véritable congrégation chrétienne. — I Cor. 1:10.

  • Les prêtres devraient-ils avoir le droit de se marier ?
    Réveillez-vous ! 1970 | 8 octobre
    • Les prêtres devraient-​ils avoir le droit de se marier ?

      UNE autre question qui divise le clergé catholique concerne le célibat ecclésiastique.

      La loi de l’Église interdit au prêtre de se marier. Celui qui viole cette loi et se marie sans être délié de ses vœux est excommunié.

      Depuis quelques années cependant, de nombreux prêtres réclament un changement. Ils veulent avoir le droit de se marier et de continuer à exercer leur sacerdoce. En 1966, un sondage effectué par le journal américain National Catholic Reporter, révéla que 62 pour cent des prêtres interrogés désiraient ce droit.

      En 1967 toutefois, Paul VI publia son encyclique Sacerdotalis Cælibatus (Le célibat sacerdotal), qui réaffirme la position intransigeante de l’Église à ce sujet et désapprouve toute discussion publique de la question. Le pape y écrit entre autres : “Le célibat sacré, que l’Église garde depuis des siècles comme un joyau splendide, conserve toute sa valeur.”

      L’encyclique pontificale n’a pourtant pas empêché les prêtres de parler ouvertement de ce problème. Dans le monde entier des protestations se sont élevées contre la décision du pape.

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