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Le Notre Père recevra bientôt une réponse complèteLa Tour de Garde 1951 | 15 décembre
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Le Notre Père recevra bientôt une réponse complète
“ Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié ; que ton royaume vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd’hui le pain pour ce jour ; remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous les avons remises à nos débiteurs ; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du méchant. ” — Mat. 6:9-13, NW.
1, 2. En quoi, lorsqu’il s’adresse à la Divinité, le Notre Père est-il différent des prières des Écritures hébraïques ? Pourquoi ? Pour quelle raison l’étudions-nous ?
“ NOTRE Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié. ” Il a fallu le fils unique de Dieu, présent sur la terre au moment où il prononça ces paroles (il y a dix-neuf siècles), pour enseigner aux membres d’une nation consacrée à Jéhovah à commencer, comme ferait l’enfant, la prière adressée à Dieu. Dans les saintes Écritures hébraïques, rédigées avant Jésus-Christ, on désigne à différents endroitsa Jéhovah sous le nom de Père. Créateur de l’homme et de la femme, il était à l’origine le Père de la race humaine, c’est pourquoi Luc, historien chrétien, parle du premier homme dans le jardin d’Éden comme d’“ Adam, fils de Dieu ”. (Luc 3:38) Ces mêmes Écritures révèlent aussi comment ce couple devenu infidèle transgressa la loi de son Père céleste qui ne le reconnut plus comme ses enfants ; pécheurs destinés à mourir, ils furent chassés du jardin d’Éden, et aucun de leurs descendants n’a pu se dire enfant de Jéhovah Dieu et l’approcher comme tel. C’est pourquoi aucune des prières contenues dans les trente-neuf livres des Écritures hébraïques ne commence, lorsqu’elle s’adresse à Jéhovah, par “ notre Père ”, c’est-à-dire le père de l’humanité.
2 En ce temps-là, Jésus-Christ, que Jéhovah reconnut des cieux comme “ Mon Fils bien-aimé ”, se trouvait engagé dans une œuvre sacrificatoire qui allait rouvrir aux hommes l’accès de la famille des enfants de Dieu. C’est donc à juste titre que Jésus enseigna d’avance à ses disciples juifs cette prière appelée aujourd’hui le “ Notre Père ”. Il la prononça dans son “ sermon sur la montagne ” dont elle était une partie importante. (Mat. 3:13-17 ; 5:1 à 6:13) Puisque le Seigneur instruisit ses disciples à prier de la sorte, c’est qu’il s’attendait que réponse soit donnée à tout ce que cette prière sollicite. Le Notre Père recevra bientôt une réponse complète, il est donc très important de l’étudier afin de mieux comprendre la plénitude de son sens.
3. Quels sont ceux qui, dans la prière, peuvent s’adresser à Dieu de cette manière, et pourquoi eux seulement ?
3 Combien réconfortante, inspirant une confiance d’enfant, est la manière dont le Seigneur Jésus commence cette prière ! “ Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié. ” Par ces paroles, le principal fils de Dieu apprend à prier aux futurs fils et filles de Dieu. Gardez à l’esprit qu’ici le Maître n’enseigne à prier ni aux païens, ni aux hypocrites religieux, ni aux gens de ce monde, mais à ses fidèles disciples. Voici ce qu’il leur dit dans le même sermon : “ Heureux les pacifiques, car ils seront appelés enfants de Dieu ! ” (Mat. 5:9, Cr) La paternité avouée ici n’est donc pas celle qui est fondée sur notre descendance d’Adam duquel proviennent également les païens, les hypocrites, les antéchrists et les autres humains. Mais c’est celle qui est basée sur le fait de devenir héritier de la vie éternelle, don de Dieu grâce au sacrifice de Jésus-Christ. Il s’ensuit qu’aujourd’hui peuvent s’adresser à Dieu comme à leur Père, outre ses appelés au royaume avec Christ, la grande foule de ses “ autres brebis ” qui espèrent obtenir la vie éternelle sur la terre destinée à la perfection sous le règne du royaume de Dieu. — Luc 12:32 ; Apoc. 7:9-17 ; Jean 10:16.
4. Pourquoi employons-nous le pronom pluriel “ notre ”, et pourquoi l’appelons-nous “ Père ”?
4 En l’appelant “ notre ” Père nous montrons que nous le reconnaissons comme le Père d’une famille nécessairement composée de plusieurs membres, et que nous sommes fils de Dieu au même titre que notre frère aîné, Jésus-Christ, le fils principal et bien-aimé de Dieu. Notre prière s’étend ainsi pour comprendre dans son expression d’amour nos frères également fils de Dieu. Certainement le royaume de Dieu pour lequel on nous apprend ici à prier n’opère pas uniquement pour notre bien, mais pour celui de toute la famille. Par ce genre d’introduction, nous reconnaissons encore Dieu comme le Donateur, la Fontaine de vie. Non seulement il est Celui de qui nous avons reçu l’existence par l’intermédiaire du premier homme Adam, mais aussi c’est Lui qui a pris des dispositions en notre faveur afin que nous soyons sauvés de la mort que nous souffrons à cause du péché d’Adam et introduits dans le monde de la justice et la vie éternelle. Parce que nous avons la foi, nous profitons de ces dispositions qui donnent la vie par Christ, et nous nous adressons à Jéhovah comme à notre Père, en reconnaissant que “ le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ, notre Seigneur ! ” — Rom. 6:23, Sy.
5. Quelle obligation nous incombe due au fait qu’il est Père “ aux cieux ”, et comment Jésus en usa-t-il avec Son titre de “ Père ” ?
5 Jéhovah est infiniment plus élevé que nos pères terrestres. Il est notre Père “ aux cieux ”. C’est pourquoi nous avons le plus grand respect pour lui. Nous lui offrons notre confiance d’enfant ainsi que notre obéissance, même sous le châtiment. Si nous ne respectons pas Dieu et ne lui obéissons pas, nous nions que nous sommes ses enfants. Il est écrit : “ Nous avons eu des pères qui étaient de chair pour nous châtier, et nous avons eu du respect pour eux. Ne devons-nous pas à plus forte raison nous soumettre au Père de notre vie spirituelle et vivre ? Car ceux-là, nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon, mais il nous châtie pour notre bien afin que nous participions à sa sainteté. ” (Héb. 12:9, 10, NW) Quand Jésus nous enseigna à prier Jéhovah, “ Notre Père ”, il voulait dire que Jéhovah est également son Père : il reconnaissait par là qu’à l’origine il reçut la vie du grand Donateur de vie. Il dit ce qui suit : “ Le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et... je vis à cause du Père. ” (Jean 6:57, Da) C’est pour cette raison qu’il ne permit à personne de l’appeler “ Père ”, mais il réserva ce titre pour son Père céleste. Lorsque Jésus prononça les paroles suivantes devant ses disciples : “ N’appelez personne sur la terre votre père ; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux ”, il voulait dire aussi que ceux-ci ne devaient pas le désigner du titre “ Père ”. Quelle violation du christianisme de la part du clergé lorsqu’il exige que le peuple l’appelle “ père ” dans le sens spirituel. C’est un manque absolu de respect envers le Père céleste et c’est contraire aux principes de la prière enseignée par le Christ.
SON NOM
6. Quelle est la première requête du Notre Père et pourquoi ?
6 Jésus nous rappelle que son Père céleste a un nom et que nous devrions respecter celui-ci en enfants affectueux que nous sommes. La première requête que Jésus introduit dans la prière est la suivante : “ Que ton nom soit sanctifié. ” De cette manière, il montre que le nom du Père céleste est de première importance. Oui, tout comme le Fils a un nom, le Père en a un également. Ce n’est pas nous qui le lui avons donné, mais c’est lui qui nous le révèle en disant : “ Je suis Jéhovah ; c’est là mon nom, et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni ma louange aux images taillées. (És. 42:8, AS) Au temps de la prédication de Jésus, le nom de Jéhovah avait été diffamé par Satan le Diable et sa postérité depuis plus de quatre mille ans. L’opprobre qui était tombé sur Jéhovah tomba également sur Jésus et depuis lors sur tous ses véritables disciples. Aussi la requête “ Que ton nom soit sanctifié ” signifie-t-elle beaucoup plus que considérer comme sacré le nom de Dieu. Elle signifie que son nom doit être lavé de l’opprobre dont il est couvert et être justifié pour toujours.
7. De quelle manière les profanes et les faux prophètes prennent-ils le nom de Dieu en vain ?
7 Même dans les dix commandements qu’il donna aux Juifs par l’intermédiaire de Moïse, Dieu montre l’importance de son nom. Dans le troisième commandement, il ordonne ce qui suit : “ Tu ne prendras pas le nom de Jéhovah ton Dieu en vain ; car Jéhovah ne tiendra point pour innocent celui qui aura pris son nom en vain. ” (Ex. 20:7, AS) Naturellement, l’emploi de ce nom dans le langage profane, dans les jurons lâchés par des hommes en colère est un usage en vain ; c’est l’avilir par les qualifications qu’on lui donne. Mais les hommes le prennent aussi en vain lorsqu’ils l’appliquent mal à propos à des personnes ou à des choses qui ne devraient pas le porter, ou quand ils le rattachent à des mensonges ou à des messages trompeurs comme s’il était à l’origine de ceux-ci ou leur garant. La Bible dit : “ Ainsi parle l’Éternel des armées : N’écoutez pas les paroles des prophètes qui vous adressent des prophéties. Ils vous disent des choses vaines, car ce sont les visions de leur cœur et non de l’Éternel qu’ils annoncent. Ils ne cessent de répéter à ceux qui me méprisent : L’Éternel le déclare, vous aurez la paix. Et à tous ceux qui suivent les penchants de leur cœur endurci, ils disent : Aucun mal ne vous arrivera. Combien de temps encore ces prophètes, qui prophétisent le mensonge, prophètes des fourberies de leur cœur, se flatteront-ils par les songes que chacun d’eux raconte à son prochain, de faire oublier mon nom à mon peuple, comme leurs pères ont oublié mon nom pour Baal ? Oui, j’en veux aux prophètes qui parlent de leur propre mouvement en disant : C’est [Jéhovah] qui parle ainsi. ” — Jér. 23:16, 17, 26, 27, 31, Sy.
8. Comment le clergé de la chrétienté prend-il son nom en vain ?
8 Le clergé de la chrétienté vient sous cette condamnation. Bien qu’il évite d’employer le nom de Jéhovah, il ose parler pour Dieu à qui ce nom appartient. Comme prophète religieux, il fait toutes sortes de fausses prédictions au peuple à propos de la paix du monde, de la Société des Nations, des Nations unies qui lui ont succédé, et d’autres choses d’intérêt public. Ensuite, il présente ces prédictions comme messages venant de Dieu dont le nom est Jéhovah. Il glorifie des hommes de ce monde, relègue le saint nom de Dieu à l’arrière-plan et agit de façon que le peuple oublie ce dernier. Aussi lorsqu’il prononce les paroles “ Que ton nom soit sanctifié ”, cela ajoute seulement à son hypocrisie religieuse.
9. Comment les Juifs en tant que nation prirent-ils son nom en vain, et à qui la responsabilité incomba-t-elle de ne pas le prendre ainsi en vain ?
9 En tant que nation, le peuple juif d’autrefois prit ce nom en vain ; on l’appelait de ce nom, le peuple de Jéhovah, mais il ne le porta pas dignement. Ce n’est pas nous qui portons cette accusation, c’est Dieu par l’intermédiaire de ses prophètes. Il dit ce qui suit au peuple porteur de son nom et qu’il livra entre les mains de ses ennemis : “ Ses tyrans poussent des cris, dit [Jéhovah], et toute la durée du jour mon nom est outragé. ” “ Ils sont arrivés chez les nations où ils allaient, et ils ont profané mon saint nom, en sorte qu’on disait d’eux : C’est le peuple de [Jéhovah], c’est de son pays qu’ils sont sortis. C’est pourquoi dis à la maison d’Israël : Ainsi parle le Seigneur, [Jéhovah] : Ce n’est pas à cause de vous que j’agis de la sorte, maison d’Israël ; c’est à cause de mon saint nom, que vous avez profané parmi les nations où vous êtes allés [comme exilés et captifs]. ” (És. 52:5 et Éz. 36:20, 22) Au premier siècle de notre ère Dieu rejeta finalement la nation juive après qu’elle eut pendu son Fils au bois pour le faire mourir dans l’ignominie. Chez les Israélites, les seuls à être rachetés, ce fut un fidèle reste de Juifs qui se séparèrent de la nation et entreprirent d’honorer le nom de Jéhovah et de le porter dignement. Un peu plus tard, des Gentils se joignirent à eux en grand nombre. Ensemble, ils formèrent un peuple pour le nom de Jéhovah. C’est ce que déclara le disciple Jacques lors d’une conférence chrétienne à Jérusalem. Voici ce qu’il dit : “ Simon a raconté en détail comment, pour la première fois, Dieu dirigea son attention vers les nations pour en tirer un peuple pour son nom. ” C’était alors à ces chrétiens de prouver qu’ils n’avaient pas, comme les Juifs naturels, pris le nom de Jéhovah en vain. — Actes 15:14, NW.
10. Comment les traducteurs de la Bible essayèrent-ils de retrancher le nom de Jéhovah, mais qu’ont fait de son nom les véritables chrétiens ?
10 Depuis des années les traducteurs de la Bible s’efforcent de retrancher le nom de Jéhovah des versions anglaises et autres. Ils essaient de faire de lui un Dieu sans nom qui n’était pas associé exclusivement à la nation juive pendant plus de quinze siècles sous le nom de Jéhovah. En agissant ainsi, ces hommes affirment qu’ils l’élèvent en n’en faisant pas un Dieu de tribu ou national ; il lui est plus facile ainsi de devenir un Dieu universel. Ils manquent d’apprécier l’importance de son nom, surtout à la lumière de la déclaration que voici : “ Quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé. ” “ Car alors je donnerai aux peuples une langue pure afin qu’ils invoquent tous le nom de Jéhovah pour le servir d’un commun accord. ” (Joël 2:32, AS ; Actes 2:21 et Rom. 10:13 ; Soph. 3:9, AS) Par contre, les chrétiens associés à la Watch Tower Bible and Tract Society publièrent et exaltèrent le nom de Jéhovah pendant de nombreuses années avant 1931. À cette date, grâce à la lumière répandue sur les prophéties bibliques, ils adoptèrent le nom de “ témoins de Jéhovah ”. Depuis lors ils portent dignement ce nom.
11. Pourquoi ces témoins n’agissent-ils pas présomptueusement en prenant son nom ?
11 Ces témoins agirent-ils présomptueusement en prenant littéralement Son nom ? Non, car un vrai fils n’a pas honte du digne nom de son Père. Le nom est approprié pour l’œuvre qu’ils accomplirent avant 1931 et qu’ils continuent depuis. Nous ne devrions pas penser que les Juifs naturels qui rejetèrent le Maître qui enseigna le Notre Père portent toujours le nom de Jéhovah. Leur rejet par Dieu atteignit son point culminant lors de la destruction de Jérusalem au premier siècle et de leur dispersion parmi toutes les nations. Au moment de leur rejet, les chrétiens fidèles devinrent le peuple choisi “ pour son nom ”. Par conséquent, les chrétiens ne pèchent pas par présomption en prenant ce nom et en le rendant célèbre. Si les témoins de Jéhovah l’ont couvert d’opprobre, que leurs ennemis disent comment.
12. Après le rejet des Juifs par Jéhovah qu’advint-il de son nom ?
12 Les religionistes de la chrétienté se disent le peuple pour son nom, mais ils ne le confessent ni ne le glorifient, au contraire, ils persécutent ceux qui le portent et le publient. Le nom de Jéhovah n’était pas destiné à tomber dans l’oubli après le rejet des Juifs. Il passa aux chrétiens qui devinrent Israélites spirituels et reçurent son esprit d’adoption grâce auquel ils lui disent “ Abba ! Père ! ” (Gal. 4:4-7) Le fait que son nom repose sur eux signifie qu’ils sont sa possession. Ceux qui disent sincèrement le Notre Père pour que le nom de Dieu soit sanctifié veilleront attentivement à ne pas le couvrir d’opprobre, ni à le tourner en dérision simplement parce qu’ils n’aiment pas les personnes qui le portent et le considèrent comme précieux.
13. Comment Jéhovah sanctifie-t-il son nom par rapport aux membres de son reste ?
13 Comme enfants de Dieu nous pouvons sanctifier son nom au cours de notre vie, mais sa sanctification universelle viendra par l’acte de Dieu accompli par Jésus-Christ. Celui-ci pria comme suit : “ Père, glorifie ton nom ! ” (Jean 12:28) Jéhovah l’assura qu’il glorifierait son nom. C’est ce qu’il fait depuis 1919. Comment ? En restaurant le reste de ses Israélites spirituels dans son organisation et dans l’œuvre qu’elle accomplit sur toute la terre, comme le prédit Ézéchiel 36:21-32. Nous lisons : “ Les nations sauront que je suis Jéhovah, dit le Seigneur Jéhovah, quand je serai sanctifié par vous sous leurs yeux. ” — AS.
14. Comment arrivera sous peu la sanctification décisive de son nom ?
14 Mais la sanctification décisive de son nom devant l’univers viendra lors de la bataille d’Armaguédon qui s’approche. C’est là que les ennemis du nom de Dieu dans la chrétienté et chez les païens lanceront une attaque concentrée et finale contre les membres du reste et leurs compagnons de bonne volonté. Alors, afin de montrer que son nom est saint et qu’il ne peut être éternellement profané sans rétribution, le Père céleste combattra la “ guerre du grand jour de Dieu, le Tout-Puissant ” et détruira tous ceux qui, anges ou hommes, le couvrent maintenant d’opprobre. La Bible dit : “ Je manifesterai ma grandeur et ma sainteté, je me ferai connaître aux yeux de la multitude des nations, et elles sauront que je suis [Jéhovah]. Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple d’Israël, et je ne laisserai plus profaner mon saint nom ; et les nations sauront que je suis [Jéhovah], le Saint en Israël. ” (Éz. 38:23 ; 39:7) Nous nous réjouissons que notre prière pour la sanctification de son nom recevra bientôt une réponse.
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“ Que ton royaume vienne ”La Tour de Garde 1951 | 15 décembre
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“ Que ton royaume vienne ”
1, 2. a) Que prétend le clergé quant à la signification de la venue du Royaume, et comment applique-t-il à tort Romains 14:17 ? b) Que signifie ce verset ?
LE royaume de Dieu est le puissant moyen par lequel il sanctifie son saint nom et prouve à toute la création qu’il est le Souverain de l’univers. Le clergé de la chrétienté prétend que le Royaume, l’objet de cette prière, se trouve dans le cœur des chrétiens, que c’est une condition spirituelle dont ils bénéficient, et que la venue du Royaume signifie la conversion du peuple au Christ et la mise de Dieu dans les gouvernements et les royaumes de ce vieux monde. À l’appui de cela ils citent Romains 14:15-17. Nous y lisons ce qui suit : “ N’entraîne pas à la perdition, par ton aliment, celui pour lequel Christ est mort. Que l’avantage dont vous jouissez ne devienne pas un sujet de blâme. Car le royaume de Dieu ne consiste pas dans le manger et le boire, mais dans la justice, la paix et la joie par le [saint esprit, NW]. ” (Sy) Franchement, si ce royaume doit venir par la conversion de ce monde et la mise de Dieu dans ses gouvernements grâce à l’influence du clergé, la prière pour le Royaume à venir ne recevra jamais de réponse. Considérons la chrétienté de nos jours, sans parler de la gentilité. Notez la crainte qu’elle a du “ Communisme sans Dieu ”. Sa seule défense contre lui, c’est le rempart que constituent les puissances démocratiques. On apprend maintenant aux catholiques romains à prier pour la conversion de la Russie, au catholicisme naturellement et non à la religion orthodoxe russe. Mais les hordes d’Hitler furent incapables de frayer le chemin en Russie pour une invasion facile du catholicisme romain, et actuellement ni la chute du régime soviétique ni sa défaite militaire ne hâteraient la conversion des peuples communistes au catholicisme et encore bien moins au véritable christianisme.
2 Si, selon Romains 14:17, le fait pour les hommes de posséder la justice, la paix et la joie par l’esprit saint signifie que le royaume existe parmi eux, alors dans quelle mesure la France, l’Italie, l’Espagne et le reste de la chrétienté bénéficient-ils de ces choses ? Certainement pas suffisamment pour prouver que le Royaume de Dieu existe dans ces pays. Ce que dit ce verset Rom 14:17, c’est que si nous possédons la justice, la paix et la joie par l’esprit saint, cela signifie que nous mériterons une place avec Jésus-Christ dans le royaume de Dieu. Ce royaume ne se gagne pas par le manger et le boire. Il se gagne en participant à ces autres choses spirituelles tout comme le fait que nous recevons la connaissance du seul vrai Dieu et de Jésus-Christ signifie la vie éternelle ; cela nous donnera la vie éternelle dans le monde nouveau. — Jean 17:3.
3. Quel est alors ce royaume qui doit venir, et que signifie pour les gouvernements de ce monde le fait de prier pour sa venue ?
3 Le royaume qui doit venir, c’est celui pour lequel Dieu conclut une alliance avec le roi David et au sujet duquel le prophète Daniel dit ce qui suit : “ Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. ” Un songe inspiré à Daniel annonce aussi que le royaume divin sera remis entre les mains de Jésus-Christ, le Fils de Dieu et celui de David. Son fidèle corps de disciples, son petit troupeau de cohéritiers, hériteront ce royaume avec lui. (Dan. 2:44 ; 7:13, 14, 18, 22, 27, AS) Par conséquent, lorsqu’un enfant du Père céleste prie pour que Son royaume vienne, il prie pour que le royaume de Dieu remis entre les mains de Christ mette en pièces les systèmes politiques de ce monde lors de la bataille d’Armaguédon. Si certains patriotes n’aiment pas cette perspective, qu’ils cessent de dire cette prière.
4, 5. a) Quand et comment ce royaume vint-il au pouvoir ? b) Quelle était une manifestation puissante de sa venue au pouvoir ?
4 En 1914, en harmonie avec la vision de Daniel, le Fils de l’homme, Jésus-Christ, était amené devant l’Ancien des jours, le Père céleste, et là “ on lui donna la domination, la gloire et le règne ; et tous les peuples, les nations, et les hommes de toutes langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle qui ne passera point, et son règne ne sera jamais détruit. ” C’est de cette façon que Jéhovah saisit son grand pouvoir, commença à régner des cieux sur la terre et mit son Fils au pouvoir afin qu’il règne au milieu de ses ennemis.
5 1914 était la date fixée par Dieu pour cette prise de pouvoir au-dessus de notre terre. En effet, c’est en cette année qu’expirèrent les “ temps fixés des nations ”. Ils avaient commencé 2 520 ans auparavant par la chute du royaume typique de Dieu en Israël, et par la destruction de Jérusalem et du temple de Salomon. Leur terme en 1914 doit marquer l’établissement du royaume de Dieu remis entre les mains de l’Héritier de l’alliance pour le Royaume, Jésus-Christ. Il doit indiquer aussi que les nations sont destinées à être brisées comme les vases d’un potier par la verge de fer du Roi régnant de Dieu. C’est ainsi que sont venus le royaume de notre Dieu et l’autorité de son Christ. Ce fait se manifesta puissamment par la “ guerre dans le ciel ” et par l’expulsion de force de Satan et de ses démons qui furent relégués à cette terre pour le combat final. Il n’est pas étonnant alors que nous puissions entendre actuellement par toute la terre la voix d’une grande foule de témoins, comme un bruit de tonnerres, comme un bruit de grosses eaux, disant : “ Louez Jah, peuples, car Jéhovah notre Dieu, le Tout-Puissant, a commencé à gouverner comme roi. ” — Apoc. 12:1-12 ; 19:6, NW.
6. Alors, devrions-nous cesser de prier pour la venue du Royaume ? Quelles sont vos raisons ?
6 Cela signifie-t-il alors que le royaume de notre Père céleste est venu, c’est-à-dire qu’il est venu dans le sens que l’entend le Notre Père, et que nous devrions cesser de faire cette requête ? Non, car comme le préfigure le songe prophétique interprété par Daniel pour le roi Nébucadnetsar, le royaume est né comme la pierre qui s’était détachée sans le secours d’aucune main. Mais cette pierre qu’est le Royaume doit encore s’avancer contre l’idole qu’est l’image de l’organisation mondiale de Satan, frapper ses pieds ou partie visible, la renverser de son socle et la détruire complètement dans la bataille d’Armaguédon. Quand le roi David régnait au milieu de ses ennemis dans la Terre promise, il dut s’avancer contre eux et les soumettre jusqu’à ce qu’il eût atteint toutes les limites du territoire donné par Dieu. De même Jésus-Christ, Fils de David, actuellement roi au milieu de ses ennemis, doit encore venir comme un voleur, à une heure et à un jour inattendus, s’avancer contre ses ennemis rassemblés à Armaguédon et briser leur puissance organisée en les mettant en pièces. — Dan. 2:31-35, 44, 45 ; Apoc. 16:13-16.
7. Par conséquent, quand la prière pour sa venue recevra-t-elle une réponse complète ?
7 La première manifestation de la venue du Royaume fut quand il commença à porter la tribulation dans l’organisation mondiale de Satan qu’il précipita des cieux. La manifestation complète sera quand il recommencera à porter cette tribulation, interrompue depuis 1918, et qu’il anéantira l’organisation de Satan à Armaguédon. Là, Jésus le Roi liera Satan et ses démons, les jettera dans l’abîme qu’il scellera pour mille ans. Ensuite Jésus-Christ commencera à régner pour un millénaire sans empêchement de la part de ce monde. C’est alors que la prière aura reçu une réponse complète : “ Que ton royaume vienne. ” — Apoc. 19:11 à 20:3.
8. Où doit-il venir et pourquoi en ce lieu ? Jusqu’où doit-il s’étendre ?
8 Notre terre est le lieu où vient le royaume, c’est-à-dire le lieu où il étend son pouvoir. En effet, c’est sur notre planète que Satan a séparé l’humanité de Dieu. Depuis qu’il est précipité ici-bas, la terre est le siège des rebelles, un îlot de rébellion dans l’univers ; et Dieu localise la guerre d’Armaguédon, la limitant à notre terre et à son voisinage. L’alliance pour un royaume éternel que Dieu conclut avec le roi David ne concernait pas simplement une condition spirituelle de piété et de moralité, mais elle intéressait aussi la possession de territoire. Dieu maintint la domination de David strictement à l’intérieur du pays, la Terre promise, qu’il lui avait désignée dans l’alliance avec Abraham, un des pères de David. Mais le territoire que la prophétie assigne au royaume de Dieu dirigé par le Christ s’étend “ d’une mer à l’autre, et du fleuve [l’Euphrate, l’ancien siège de Babylone] aux extrémités de la terre ”. La pierre, symbole du royaume de Dieu, écrasera l’image politique de Satan et deviendra une montagne qui remplira toute la terre. Voici ce que nous lisons encore : “ Il étendra l’empire, il assurera une paix sans fin au trône de David et à sa royauté ; il l’établira et l’affermira par le droit et par la justice, dès maintenant et à toujours. Oui, le zèle de l’Éternel des armées accomplira cette œuvre ! ” — Ps. 72:8 ; Dan. 2:35 ; És. 9:5, 6, Sy 9:6, 7, NW ; Gen. 15:18-20.
SA VOLONTÉ
9. Comment se fait-il que la volonté de Dieu est faite ici-bas comme dans les cieux ?
9 D’après ce qui précède, on peut mieux apprécier la requête qui vient immédiatement après celle en faveur du royaume. Elle est conçue comme suit : “ Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” (Mat. 6:10, NW) En général, on comprend par cette prière que la volonté de Dieu doit être faite par les humains sur la terre comme elle est faite par les anges dans les cieux. Mais est-ce bien là sa signification ? Ne veut-elle pas dire plutôt que Dieu fera sur la terre ce qu’il a résolu d’y accomplir par l’intermédiaire de son royaume, tout comme il le fait dans les cieux ? Nous penchons pour la dernière pensée bien qu’elle inclue aussi la première. Il est écrit : “ Notre Dieu est au ciel, il fait tout ce qu’il veut. ” “ Tout ce que l’Éternel veut, il le fait, dans les cieux et sur la terre, dans les mers et dans tous les abîmes. ” Dieu dit : “ Je suis Dieu, et nul n’est semblable à moi. J’annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d’avance ce qui n’est pas encore accompli ; je dis : Mes arrêts subsisteront, et j’exécuterai toute ma volonté... Je l’ai dit, et je le réaliserai ; je l’ai conçu, et je l’exécuterai. ” (Ps. 115:3 ; 135:6 ; És. 46:9-11 ; Eccl. 3:14 ; 8:3) Au temps fixé par lui, en 1914, Dieu fit naître son royaume en intronisant Jésus-Christ comme Roi au milieu de ses ennemis. Et Jésus, qui nous enseigna à prier pour que la volonté de Dieu soit faite ici-bas, est en train de l’accomplir fidèlement dans ce qu’elle exprime concernant notre planète, tout comme il l’exécuta dans les cieux quand il combattit Satan et ses démons et les en chassa. Autrefois, Jésus vint sur la terre comme homme pour accomplir la volonté de son Père. Parce qu’il la fit, il fut ressuscité des morts et retourna aux cieux pour continuer à se soumettre éternellement à la volonté de Dieu.
10. Sur la terre quels sont ceux qui font la volonté de Dieu, et comment la chrétienté ne l’accomplit-elle pas ?
10 Aujourd’hui, le temps qui reste à Satan pour être furieux et faire sa volonté en apportant des malheurs sur la terre et la mer et en persécutant le peuple de Jéhovah est vraiment court. C’est pourquoi il est dans une grande colère et s’efforce de faire le pire afin de détruire l’humanité et surtout le reste des héritiers du royaume de Dieu et la multitude de leurs compagnons témoins de bonne volonté. Les membres du reste ne sont pas terrorisés par la colère de Satan et sa guerre mais ils “ gardent les commandements de Dieu et... ont le témoignage de Jésus ”. Avec leurs compagnons de bonne volonté, ils sont consacrés à faire la volonté de Dieu. C’est pourquoi, obéissants, ils participent à l’accomplissement de la prophétie suivante de Jésus concernant la fin de ce monde : “ Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. ” (Apoc. 12:12, 13, 17 ; Mat. 24:14) Il n’en est pas ainsi de la chrétienté. Elle récite régulièrement le Pater Noster (formule latine pour le Notre Père) mais ne fait pas la volonté de Dieu. Elle combat les véritables intérêts du royaume de Dieu et lutte contre les témoins de Jéhovah qui proclament son établissement. Actuellement elle est divisée au sujet du communisme international et se livre des guerres chaudes et froides, et dans ce conflit elle sert d’une manière inconséquente les deux camps.
11. Comment la destruction que Dieu accomplira permettra-t-elle que sa volonté soit faite sur la terre comme elle l’est au ciel ?
11 En ce qui concerne la volonté de Dieu qui doit être faite dans les cieux, Jéhovah a installé les nouvelles puissances célestes pour gouverner le juste monde nouveau à venir ; il a chassé Satan et ses démons et a limité leur activité à notre planète. Son Roi intronisé a tous ses ennemis à son marchepied, la terre, et il domine au milieu d’eux. Bientôt il détruira les cieux et la terre malfaisants, l’organisation invisible et visible de Satan. Après cette destruction, il bâtira une nouvelle société humaine dont les membres prendront plaisir à accomplir la volonté de Dieu. Ainsi la volonté de Dieu qui est d’avoir un nouveau ciel et une nouvelle terre où la justice habitera sera faite, en accomplissement de sa promesse. (II Pi. 3:13 ; És. 65:17 ; 66:22) Dieu ne veut pas que cette terre littérale ni les cieux littéraux soient détruits. Ils demeureront pour toujours. Parce qu’il est résolu de garder notre globe à travers la bataille d’Armaguédon, sa volonté peut être faite ici-bas et elle le sera comme elle l’est dans les cieux.
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Pain quotidien, Pardon et DélivranceLa Tour de Garde 1951 | 15 décembre
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Pain quotidien, Pardon et Délivrance
1. Quels sont ceux que concernent d’abord les trois premières demandes du Notre Père, puis les quatre autres ?
LES trois premières demandes du Notre Père concernent directement les intérêts de Dieu qui sont de première importance dans l’univers. Les quatre autres nous regardent en tant qu’individus. Étant notre Père céleste, Dieu dans son amour prend intérêt aux choses qui touchent au premier chef ses enfants terrestres, et Jésus notre Maître nous donne l’assurance que dans la prière nous pouvons les présenter à Jéhovah Dieu.
2. Avec quelle considération du lendemain ne demandons-nous que la nourriture pour aujourd’hui ?
2 “ Donne-nous aujourd’hui le pain pour ce jour. ” En ne demandant que pour ce jour le pain ou les aliments et la boisson, cette prière montre l’attitude correcte à prendre. Elle ne suppose pas que nous vivrons demain ; elle rappelle Proverbes 27:1 que voici : “ Ne te vante pas du lendemain, car tu ne sais pas ce qu’un jour peut enfanter. ” Le disciple Jacques fait ressortir la même pensée. Selon lui, nous devrions dire ainsi : “ Si Jéhovah le veut, nous vivrons et nous ferons ceci ou cela. ” (Jacq. 4:13-15, NW) En harmonie avec cette prière ne demandant que la portion de nourriture pour ce jour, Jésus, un peu plus tard, dans le même sermon sur la montagne, nous montre comment Dieu nourrit les oiseaux du ciel et revêt les fleurs. Il s’exprime comme suit : “ Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-nous ? que boirons-nous ? de quoi serons-nous vêtus ? Car toutes ces choses, ce sont les [nations, NW] qui les recherchent. Votre Père céleste sait que vous en avez besoin. Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-même. À chaque jour suffit sa peine. ” (Mat. 6:31-34) Ainsi nous demandons seulement le pain pour ce jour.
3. Comment le Notre Père montre-t-il qu’il n’encourage pas la cupidité ?
3 Voici les termes employés par Luc (Luc 11:3, NW) pour la même prière : “ Donne-nous aujourd’hui notre pain pour la journée selon le besoin de celle-ci. ” Cette demande ne favorise pas l’accumulation de provisions jusqu’à en priver d’autres enfants de Dieu. Elle ne favorise pas le monopole des produits alimentaires afin que certains soient maîtres du marché, contrôlent les prix et réalisent des bénéfices aux dépens du peuple plongé dans la misère. Le Notre Père ne recommande pas la cupidité. Au contraire, cette prière engage à pratiquer le pieux dévouement avec le contentement, ce qui signifie un grand gain, un gain qui actuellement donne le bonheur et la bénédiction et, dans le monde nouveau de la justice, la vie éternelle. La Bible dit : “ Si donc nous avons la nourriture et le vêtement, cela nous suffira. ” — I Tim. 6:6-8.
4, 5. a) De quelle manière ce pain quotidien n’est-il pas une aumône imméritée ? b) Pourquoi ne devons-nous pas craindre parce qu’il vient jour après jour ?
4 Cette prière pour le pain quotidien ne signifie pas que Dieu nous considère comme de petits enfants. Il ne nous donne pas la nourriture sans effort de notre part, ni ne la met sur la table ou directement dans notre bouche. Non, ce pain matériel n’est pas une aumône imméritée. Dieu nous a entourés de tout ce qu’il faut pour nous pourvoir en pain, mais il nous faut nous remuer et travailler pour l’obtenir à bon droit. Il n’est pas permis de vivre aux crochets de ceux qui parmi nous travaillent durement. Dieu applique la règle suivante pour tous ses enfants en bonne condition physique : “ Si quelqu’un ne veut pas travailler, qu’il ne mange pas non plus. ” (II Thess. 3:10) En le priant pour la ration de ce jour, nous avons confiance qu’il nous donnera les forces physiques et mentales nécessaires pour notre travail et pour mériter notre nourriture. Durant leur séjour de quarante ans dans le désert, Dieu faisait tomber autour des Israélites la manne comme une rosée, et cela chaque jour sauf le septième. Ainsi, ils étaient entourés d’une grande quantité de nourriture, mais il leur fallait sortir et la ramasser, puis la pétrir et la cuire pour en faire du pain. Le sixième jour Dieu faisait tomber deux fois plus de manne car le septième était celui du repos où rien ne tombait, autrement cette manne aurait été perdue puisqu’il était défendu aux Israélites de sortir pour la ramasser.
5 Il se peut que notre prière pour le pain de ce jour seulement nous fasse nous reposer jour après jour sur Dieu pour qu’il nous nourrisse, mais comme un père il pourvoira à nos besoins durant notre voyage dans ce vieux monde, tout aussi fidèlement qu’il a pourvu à ceux des Israélites en leur donnant la manne.
6. Quelle assurance Dieu donne-t-il concernant notre pain et notre eau, et que peut-on faire pour ceux qui ont moins que nous ?
6 À ceux qui se mettent sous la protection de l’organisation capitale de Dieu, la Sion céleste, Jéhovah donne l’assurance que voici et qu’il remplit à présent : “ Il habitera dans les lieux élevés ; sa retraite ce seront les forteresses des rochers, son pain lui sera donné, son eau lui sera assurée. ” (És. 33:13-16, AT) Par exemple, pendant le siège de Jérusalem par les armées de Nébucadnetsar, Jérémie fut emprisonné, mais même en ce lieu : “ [les gardiens de la prison] lui [donnaient] chaque jour un pain de la rue des boulangers, jusqu’à ce que tout le pain de la ville fût consommé. ” (Jér. 37:16-21) De même, Jéhovah assurera notre pain et notre eau pour satisfaire à nos besoins dans notre fidèle service de Dieu, et cela pendant cette période troublée que traverse la chrétienté et lors de la guerre d’Armaguédon. Il est possible que, par suite de l’action de l’ennemi contre nous, certains de nos compagnons enfants de Dieu soient moins pourvus que nous. Dans ce cas nous avons le privilège de partager avec eux afin de les fortifier pour qu’ils demeurent intègres dans l’œuvre de Dieu. Nous aurons toujours quelque chose de façon à distribuer également ce que Dieu pourvoit, comme ce fut le cas pour les Israélites quand ils ramassaient la manne chaque jour dans le désert : “ celui qui avait ramassé plus n’avait rien de trop, et celui qui avait ramassé moins n’en manquait pas. Chacun ramassait ce qu’il fallait pour sa nourriture. ” — Ex. 16:18 ; II Cor. 8:14, 15.
7. Comment Dieu répond-il encore à cette requête sur un plan autre que le plan matériel ? Pourquoi ?
7 Sachant que “ l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ”, notre Père céleste nous donnera aussi chaque jour la nourriture spirituelle par l’intermédiaire de son organisation théocratique, pourvu que nous venions tous les jours à la table de Dieu, non seulement pour nourrir notre esprit de sa Parole écrite, mais aussi pour nourrir notre homme spirituel en faisant la volonté de Jéhovah et en partageant sa Parole avec d’autres. — Mat. 4:4 ; Deut. 8:3 ; Jean 4:34.
REMISE DE NOS DETTES
8. Quelles sont les dettes pour lesquelles nous demandons le pardon, et pourquoi ?
8 Une transgression de la loi de Dieu (ou péché) nous charge d’une dette dont nous lui sommes redevables. Il est écrit : “ Le salaire que paie le péché, c’est la mort. ” (Rom. 6:23, NW) Pour notre péché, Dieu pourrait exiger notre vie ; il pourrait nous bannir de sa sainte organisation, nous priver de notre association avec elle. Il pourrait nous retirer sa paix, rompre les relations paisibles qu’il entretient avec nous. Il pourrait nous faire rendre tout ce que nous avons reçu de lui par la bonté imméritée qu’il nous manifeste. Nous lui devons l’amour qui s’exprime par l’obéissance ; quand nous péchons nous ne lui payons pas notre dette d’amour, car pécher, ce n’est pas faire preuve d’affection envers Dieu. (Rom. 13:8-10) C’est en considérant le péché comme une dette à régler avec Dieu que Jésus conçut comme suit cette autre requête du Notre Père : “ Remets-nous nos dettes, comme nous aussi nous les avons remises à nos débiteurs. ” (Mat. 6:12, NW) Pour prouver qu’ici dette signifie péché, Jésus, dans la prière correspondante, exprima la même supplique en ces termes : “ Et remets-nous nos péchés, car nous-mêmes aussi nous remettons à tous ceux qui nous doivent. ” — Luc 11:4, Da.
9. Quelle est la base du pardon que Dieu nous accorde, et que devons-nous croire et accepter pour présenter efficacement cette requête ?
9 Cette requête ne serait jamais permise à moins qu’il y eût une certaine base pour recevoir le pardon de Dieu. Cette base n’est pas simplement constituée, dans un sens abstrait, par son amour et sa miséricorde, sans égard à sa justice parfaite qui exige la mort pour le péché. La base de son pardon, c’est son amour et sa miséricorde exprimés par le sacrifice humain de son Fils Jésus-Christ qui satisfit à toutes les exigences de la justice à notre égard. Quand Jésus enseigna cette prière dans le sermon sur la montagne, il avait déjà prononcé le pardon des péchés d’un certain nombre de personnes qu’il avait guéries. Ainsi, on pouvait comprendre que le pardon de Dieu viendrait par l’intermédiaire de Jésus-Christ, grâce à la rançon que fut son sacrifice parfait. L’apôtre Paul, qui se disait le plus grand des pécheurs, déclara ce qui suit aux enfants de Dieu : “ [Le] Fils de son amour, en qui nous avons la rédemption, la rémission des péchés. ” “ Maintenant, à la fin des siècles, il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. ” Pour présenter avec efficacité cette supplique du Notre Père, il nous faut donc croire en toute sincérité au sacrifice de Christ et l’accepter. — Luc 5:20-24 ; 7:47-49 ; Mat. 9:1-8 ; Col. 1:13, 14 et Héb. 9:26, NW ; Gal. 1:4.
10. Pourquoi nous faut-il tenir compte du sacrifice et de la prêtrise de Jésus ?
10 Dieu tient compte du sacrifice de son Fils en expiation du péché. Sa justice absolue exigeait cette disposition. “ Il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés. ” Contrairement à certaines sectes religieuses, comme la secte de la Sainteté, la Science chrétienne, etc., il nous faut être assez honnêtes pour admettre nos imperfections et confesser nos péchés. Nous devons reconnaître que le péché habite en nous, exactement comme le fit et le déclara l’apôtre Paul. Il nous faut absolument confesser nos péchés à Dieu, l’invoquer pour bénéficier du sacrifice de son Fils et reconnaître Jésus comme Souverain Sacrificateur de Dieu. Autrement, nous ne pouvons obtenir le pardon. La prêtrise d’Aaron de la tribu de Lévi a cessé mais nous ne pouvons renier la prêtrise de Jésus. Il est prêtre selon l’ordre de Melchisédek et sa prêtrise dure pour toujours jusqu’à ce qu’il ait entièrement sauvé tous les pécheurs susceptibles de l’être ; il les sauve entièrement parce qu’il est toujours vivant pour intercéder en leur faveur. Pécheurs, nous ne possédons rien avec quoi payer notre dette. C’est pourquoi, il nous faut demander les bénéfices de la prêtrise de Jésus. — I Jean 4:10 ; 1:8 ; Rom. 7:17-25 ; Héb. 7:24-28, Da.
11. Que doit précéder ou accompagner notre demande d’être pardonné ? Pourquoi ?
11 Nous pouvons implorer par égoïsme le pardon de nos péchés par l’intermédiaire de Jésus-Christ, mais Dieu se réserve le droit de refuser ce pardon si, étant sans indulgence, nous ne pardonnons pas aux autres. C’est pourquoi le Notre Père ajoute ce qui suit à notre requête à Dieu : “ Comme nous aussi nous les avons remises à nos débiteurs. ” Pour obtenir le pardon, il faut d’abord que le nôtre précède notre supplication ou que notre bonne volonté à pardonner aux autres l’accompagne. Jacques (2:13) nous avertit comme suit : “ Car le jugement est sans miséricorde pour qui [ne pratique pas la NW] miséricorde. La miséricorde triomphe du jugement. ” David, très miséricordieux envers le roi Saül et refusant de le tuer pour ses persécutions, même après qu’il le tint en son pouvoir, expliqua pourquoi il obtint de Dieu miséricorde pour être élevé au trône d’Israël ; il dit : “ Avec le miséricordieux, tu es miséricordieux. ” Immédiatement après nous avoir enseigné le Notre Père, Jésus, le Grand David, insista sur ce point essentiel, le pardon accordé aux autres, afin de se qualifier pour recevoir le pardon du Dieu de miséricorde. Il nous faut être reconnaissant et suffisamment miséricordieux pour pardonner au même pécheur un certain nombre de fois, soixante-dix-sept fois si c’est nécessaire. Peu importe combien de fois nous pardonnons à notre prochain, notre pardon ne pourra jamais égaler celui que le Dieu de miséricorde nous accorde par Christ. Jésus paya entièrement la dette à notre place. La remise de nos péchés n’est pas une dette dont Dieu s’acquitte, mais il le fait par bienveillance et miséricorde par l’intermédiaire de Jésus-Christ qu’il donna pour être un sacrifice expiatoire. — Ps. 18:26, 27 18:25, 26, NW.
12. Puisque nous l’appelons Père, à qui devons-nous nous montrer semblables en ce qui concerne le pardon ?
12 Puisque nous nous approchons de Dieu comme de notre Père céleste, nous devons prouver que nous sommes ses enfants en étant semblables à lui, montrant ses qualités, y compris celle qu’est la miséricorde accompagnée du pardon. Il est écrit : “ Et vous serez fils du Très-Haut, car il est bon pour les ingrats et pour les méchants. Soyez donc miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. ” “ Soyez bons les uns envers les autres, compatissants, vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné en Christ. Devenez donc les imitateurs de Dieu, comme des enfants bien-aimés. ” (Luc 6:35, 36 et Éph. 4:32 ; 5:1) En faisant ainsi, nous accomplissons maintenant la volonté de Dieu sur la terre.
13. Ainsi, comment serons-nous miséricordieux envers les personnes dans notre territoire, et avec quelle assurance quant à Armaguédon ?
13 N’oubliez pas que ceux qui sont miséricordieux maintenant recevront de Dieu miséricorde au cours des destructions qu’il opérera à Armaguédon. Notre œuvre de prédication de la bonne nouvelle du royaume de Dieu est une œuvre qui sauvera des vies de la destruction à Armaguédon. Les travailleurs miséricordieux qui y participent seront sauvés et protégés à Armaguédon. Nous devons exercer la miséricorde envers les gens à qui nous prêchons, même s’ils n’en sont pas reconnaissants. Si, dans notre territoire, nous ne pardonnions aux personnes à qui nous proclamons la bonne nouvelle et qui feignent de nous ignorer ou nous maltraitent, nous n’y retournerions plus pour le travailler de nouveau avec le message vital du Royaume de Dieu. Ce royaume est un gouvernement qui exercera le pardon envers l’homme, car Jésus-Christ, le Roi des rois est le Souverain sacrificateur et ses disciples seront rois et sacrificateurs de Dieu avec lui dans les cieux. — Apoc. 20:6 ; I Pi. 2:9.
NON INDUITS EN TENTATION
14. À propos de quels faits concernant Jésus, Abraham et Job est-il difficile de comprendre la requête : “ Ne nous induis pas en tentation ” ?
14 Si nous prions pour le pardon de nos péchés et nous affligeons parce qu’ils offensent Dieu, nous prions également de ne pas être induits en tentation et commettre le péché. Le Notre Père continue donc en disant : “ Ne nous induis pas en tentation. ” (Mat. 6:13, NW ; Luc 11:4) Comment Jésus pouvait-il prononcer cette prière, alors que les Écritures nous disent que, immédiatement après son baptême au Jourdain, “ Jésus fut emmené par [l’esprit de Dieu] dans le désert, pour être tenté par le diable ” qui s’approcha de lui pour le détourner de Dieu ? Jésus est aussi appelé le “ Fils d’Abraham ” de qui il est écrit : “ Il arriva, après ces choses, que Dieu tenta Abraham. ” Il le fit en lui ordonnant de sacrifier son fils bien-aimé qu’il avait eu de Sara. (Gen. 22:1, KJ) Quand Satan mit Dieu au défi, celui-ci lui livra le fidèle Job pour être tenté jusqu’à, si possible, maudire son Créateur en face. La nuit où Jésus fut trahi par Judas, il dit à ses onze fidèles apôtres : “ Mais vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes tentations. ” (Job 1:1 à 2:13 ; Luc 22:28, Da) De ce point de vue, pouvons-nous alors prier notre Père céleste de ne pas nous induire en tentation ? En essayant de résoudre cette difficulté apparente, l’ouvrage intitulé The Four Gospels (Les quatre évangiles) de C. C. Torrey rend cette requête comme suit : “ Et ne permets pas que nous cédions à la tentation ”, tandis que The Emphatic Diaglott le traduit par : “ Et ne nous abandonne pas dans l’Épreuve. ” — Mat. 6:13.
15. a) Dans quel sens Dieu ne nous fait-il pas subir des épreuves ? b) Pourquoi ne fut-il pas celui qui tenta Ève à propos du fruit défendu ?
15 Une chose est certaine : notre Père céleste nous met à l’épreuve mais pas par le mal ou par une tentation de commettre le péché. C’est pourquoi Jacques écrit ce qui suit : “ Que personne, lorsqu’il est tenté, ne dise : C’est Dieu qui me tente. Car Dieu ne peut être tenté par le mal, et il ne tente lui-même personne. Mais chacun est tenté quand il est attiré et amorcé par sa propre convoitise. Puis la convoitise, lorsqu’elle a conçu, enfante le péché ; et le péché, étant consommé, produit la mort. ” (Jacq. 1:13-15) Lorsque Jéhovah Dieu plaça Adam et Ève devant l’interdiction de manger de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, il ne les tentait pas par le mal, parce que l’arbre n’était pas mauvais en lui-même. Jéhovah les prévint de ne pas en manger par désobéissance et il les instruisit des conséquences nuisibles. Le couple ne pouvait donc être tenté d’aller vers cet arbre par ignorance. Ce fut seulement après qu’Ève prêta l’oreille aux paroles trompeuses du serpent qu’elle fut tentée. La mise en garde de Dieu de ne pas en manger ne créa aucun appétit ou convoitise en elle pour l’arbre. Par contre, la fausse description des conséquences que lui fit le serpent engendra en elle un mauvais désir qui se développa jusqu’à devenir une tentation, comme le déclare Jacques dans le verset précité. Elle ne repoussa pas cette convoitise comme mauvaise et offensant Dieu : elle la nourrit ; c’est pourquoi la tentation lui fut trompeuse et la poussa dans le péché. — Gen. 3:1-7 ; II Cor. 11:3.
16. Pourquoi Dieu nous fait-il subir des épreuves, mais comment entrons-nous en tentation ?
16 Cependant, Dieu nous met à l’épreuve, non pour nous faire trébucher mais pour éprouver ce que nous sommes. Il ne nous tente pas par le mal engendrant l’iniquité. Mais c’est nous-mêmes qui, sous l’influence de Satan, faisons naître la tentation en pensant combien il serait agréable d’accomplir ou de posséder quelque chose d’incompatible avec la volonté de Dieu, puis en ne repoussant pas la convoitise engendrée par ces mauvaises pensées, mais en l’envisageant de plus en plus. C’est ainsi que nous sommes amorcés et amenés à ne pas tenir compte du conseil et de l’avertissement de Dieu. Nous entrons dans la tentation.
17. Pourquoi Dieu amena-t-il Israël dans le désert, mais en quoi changèrent-ils cette occasion ?
17 Jéhovah amena les Israélites dans le désert pour les “ éprouver ”, pour connaître les pensées de leur cœur, mais non pour causer leur chute. En effet, il les avait sortis du milieu polythéiste de l’Égypte et amenés loin des Cananéens idolâtres. Dans ces conditions, cela aurait dû leur être facile de marcher droit puisqu’il leur avait donné un témoignage de sa Divinité. Ils pouvaient donc montrer leur sincérité et leur ferveur en adorant Jéhovah et en lui obéissant. Mais ils changèrent cette occasion de développer la pure adoration en un “ jour de la tentation dans le désert ”, c’est-à-dire un jour de tentation pour Dieu en le mettant à l’épreuve. Ils essayèrent de le faire transiger sur ses principes de justice, sur sa parole écrite et sur l’alliance de la Loi qu’il avait conclue avec eux, par la non-application de ses sanctions. C’est ainsi que des milliers périrent dans le désert, victimes des tentations qu’ils firent naître eux-mêmes en permettant aux convoitises de se développer en eux, en leur cédant puis en se rebellant contre Jéhovah Dieu. — Deut. 8:2, 16; Ps. 95:9 95:8, NW; Héb. 3:7-9; I Cor. 10:9, NW.
18. Qu’établit Dieu en nous mettant à l’épreuve comme dans les cas d’Abraham et de Job ?
18 C’est par l’épreuve que Dieu constate ce que nous sommes. (Jean 6:6) Cela ne ressemble pas à la manière d’agir des ennemis de Jésus qui essayèrent de causer sa chute en le forçant à transiger pour échapper aux critiques, aux afflictions et autres persécutions. (Mat. 22:18, 35 ; 16:1 ; 19:3) Lorsque Jéhovah mit Abraham à l’épreuve, il éprouva sa foi et se servit de ce fidèle non dans un mauvais dessein mais pour créer un merveilleux drame prophétique en lui faisant sacrifier son enfant bien-aimé Isaac. Dieu ne demandait pas à Abraham une chose que lui-même ne ferait pas, car Abraham représentait ici Jéhovah Dieu. Dans la grande épreuve de Dieu relative à la profondeur de son amour pour l’humanité, il manifesta cette qualité au point de sacrifier son Fils unique engendré Jésus-Christ. (Jean 3:16 ; Héb. 11:17-19) Pour réduire à néant l’accusation de Satan contre Job, Dieu permit que ce dernier soit éprouvé pour démontrer sa loyauté. De même il a permis à la classe que Job représentait et qui commença en premier lieu avec Jésus-Christ d’être mise à l’épreuve afin que sa loyauté envers Dieu soit éprouvée et pour connaître si elle mérite la récompense divine. — Jacq. 5:10, 11.
19. En faisant quoi d’avance Dieu ne nous induit-il pas en tentation ?
19 De quelle façon alors Dieu, en réponse à notre prière, ne nous induit-il pas en tentation ? D’abord, il ne nous y induit pas en nous fortifiant afin que nous résistions à l’épreuve qu’il permet, et en nous avertissant d’avance. Avant de permettre à l’esprit de mener Jésus dans le désert pour y être tenté par Satan, le Père céleste remplit son Fils du saint esprit et lui fit voir les cieux ouverts. Il le reconnut aussi à haute voix comme son Fils approuvé. (Mat. 3:13-17) Dieu ne permet pas que nous suscitions une tentation pour nous-mêmes, innocemment, par ignorance ; cela fut montré par son serviteur Paul dans son avertissement aux couples mariés. Ceux-ci étaient bien intentionnés en n’ayant pas de relations sexuelles, mais Paul les conseilla autrement, en disant que “ Satan ne vous tente [pour l’adultère] par votre incontinence. ” Paul nous met aussi en garde en disant que des chrétiens qui sont résolus à devenir riches contrairement au conseil scriptural “ tombent dans la tentation, dans le piège, et dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les hommes dans la ruine et la perdition ”. (I Cor. 7:1-5 et I Tim. 6:9, 10) Jésus mit en garde contre le pouvoir trompeur des richesses. (Mat. 13:22) Ainsi, Dieu ne nous laisse pas dans l’ignorance quant à la source des tentations. Pour protéger le chrétien novice contre sa propre méchanceté, l’apôtre Paul conseilla qu’un nouveau converti ne soit pas nommé surveillant d’une assemblée. Pourquoi ? “ De peur qu’enflé d’orgueil il ne tombe sous le jugement du diable. ” — I Tim. 3:2, 6.
20. Quels avertissements semblables furent donnés d’avance par d’autres, et comment Dieu nous garde-t-il de l’heure de la tentation qui est venue sur le monde ?
20 Jésus arma ses disciples contre la tentation en les avertissant d’avance contre les sévères épreuves à venir. De cette façon, ils ne se scandaliseraient pas. Son apôtre Pierre déclara aux chrétiens de ne pas considérer les épreuves ardentes venant sur eux comme une chose étrange ou extraordinaire. Au lieu d’en être surpris, peinés ou scandalisés, ils devraient se réjouir de ces occasions de manifester leur foi et leur dévouement. Paul nous dit aussi de prendre garde aux tentations qui survinrent aux Israélites dans le désert, tentations qui étaient “ humaines ”. (Jean 16:1-4 ; I Pi. 4:12, 13 ; I Cor. 10:6-13) Ainsi, Dieu nous préserve des tentations communes à ce monde en nous prévenant de ce que sont réellement ces choses et en nous ouvrant les yeux de la compréhension afin que nous ne soyons pas trompés comme le monde et ainsi entraînés dans la tentation avec lui. De cette façon, il nous garde de la tentation qui est venue maintenant sur le monde entier, comme il l’a promis par son Christ. (Apoc. 3:10 ; II Pi. 2:9) La table spirituelle qu’il nous présente n’est pas un piège pour nous parce qu’elle offre des choses contraires à l’attente ou aux désirs de ce monde. Et le Fils de Dieu, en sa qualité de Roi du monde nouveau, n’est pas pour nous une occasion de chute, mais il nous est précieux, c’est une pierre de grand prix posée en Sion, l’organisation capitale de Dieu. Ce Roi précieux est notre Souverain sacrificateur. Il fut éprouvé comme nous le sommes ; il peut donc avoir de la compassion pour nous et nous assister. — Rom. 11:9 ; 9:32, 33 ; I Pi. 2:7, 8 ; Héb. 2:18 ; 4:15.
Y ENTRER
21. Comment Dieu nous avertit-il contre les tentations dues au fait de se vanter et de critiquer ?
21 Dieu nous met en garde contre le fait de nous susciter des tentations, soit en nous faisant valoir parce qu’infatués de nous-mêmes, soit en critiquant autrui sans miséricorde sur des points où nous-mêmes sommes vulnérables et avons des faiblesses que nous ignorons. Lorsque, sûrs de nous, nous nous vantons, il est équitable que nous subissions une épreuve sur ce point. Quand, nous fiant à notre justice, nous critiquons notre prochain, il est juste que nous soyons éprouvés pour révéler si notre critique est autorisée. La nuit où Jésus fut trahi, Pierre se vanta devant les autres apôtres puis il succomba en reniant son Maître trois fois. Les prières de Jésus surtout pour Pierre aidèrent à sauver celui-ci du danger de perdre complètement la foi. Jésus n’induisit pas ses disciples en tentation cette nuit-là, en les menant au jardin de Gethsémané ; il les mit en garde contre le danger d’y entrer en ne restant pas éveillé et en ne priant pas comme lui. Il indiqua la voie qui annulerait ou rendrait la tentation sans effet en leur donnant la force de supporter l’épreuve de leur loyauté. — Mat. 26:33-35, 40-45 ; Gal. 6:1.
22. Puisqu’il est Père, comment se fait-il que Dieu ne nous induise pas en tentation ?
22 De ce qui précède, il est évident que Dieu “ ne nous [induit] pas en tentation ”. Il nous fait subir des épreuves en nous châtiant, mais il ne nous châtie pas au point que la tentation soit trop grande à supporter et que nous y succombions. Il est écrit : “ [Jéhovah], ton Dieu, te châtie comme un homme châtie son enfant. ” (Deut. 8:5) Un père qui aime son fils ne le châtiera pas trop durement, plus que celui-ci ne peut supporter. Il le corrigera selon ce qu’il peut endurer pour le moment. Il en est de même de notre Père céleste. Il nous fortifie pour l’épreuve afin que nous en triomphions.
23. Comment pouvons-nous nous affaiblir pour l’épreuve ? Ainsi, comment Jésus n’induisit-il pas ses disciples en tentation en les menant à Gethsémané ?
23 Mais nous pouvons nous affaiblir pour l’épreuve en n’étant pas sur nos gardes, non préparés par la prière, insouciants ou en ne tenant pas compte des instructions et des conseils divins de sorte que, dans l’épreuve, nous entrerons en tentation de commettre le péché et y succomberons ; cela, à cause du désir que nous avons développé contrairement à la volonté de Dieu. Nous permettons ainsi que tout cela devienne une expérience qui nous causera un tort spirituel, plutôt qu’une expérience de victoire qui nous édifierait davantage dans notre force en Dieu, affermirait la qualité éprouvée de notre foi et gagnerait l’approbation de Dieu. Nous devrions toujours nous rappeler l’avertissement suivant de Jésus : “ L’esprit est bien disposé, mais la chair est faible. ” (Marc 14:38 ; Luc 22:40, 46) Avant d’aller à Gethsémané, Jésus avertit ses apôtres que la prophétie qu’il avait citée devait s’accomplir. L’accomplissement de la prophétie par eux ne leur était donc pas imposé contre leur volonté. Elle se réalisa parce que leur chair était faible et qu’ils n’avaient pas fortifié leur esprit bien disposé en se tenant éveillés et en priant. Ils n’usèrent pas de l’aide divine dont ils avaient besoin. Par conséquent ils entrèrent en tentation à cause du désir qu’ils avaient de sauver leur vie et s’enfuirent en abandonnant Jésus. Pierre alla même plus loin : il renia trois fois son Maître.
24. Comment est-il montré que ce ne fut pas Dieu qui les induisit en tentation à Gethsémané ?
24 Ce ne fut pas Dieu qui les induisit en tentation dans le dessein d’accomplir sa propre prophétie, car Jésus le Fils de Dieu supporta l’épreuve et demanda qu’on laissât partir ses disciples, sans les inquiéter. Parce que ceux-ci n’écoutèrent pas Jésus, ne veillèrent ni ne prièrent, et ne suivirent pas son courageux exemple d’abnégation, cela les fit entrer en tentation. Puisque Jésus supporta l’épreuve, Dieu n’avait pas induit les apôtres en tentation en leur donnant une épreuve plus grande que ce qu’ils pouvaient endurer. La fermeté de Jésus par le pouvoir de Dieu aurait dû les affermir et les assister. Ce fut Satan qui cribla les apôtres comme le froment, les dispersant parce qu’ils craignaient de mourir avec leur Maître. (Luc 22:31-34 ; Amos 9:9, 10 ; Ps. 59:11 ; És. 30:28) Dieu ne les induisit pas en tentation, mais ils y entrèrent eux-mêmes ; ce fait est démontré par la force que plus tard ils trouvèrent en Dieu, la force de s’exposer aux arrestations à cause de Jésus, aux emprisonnements et aux exécutions. Par conséquent, avec l’aide de Jéhovah, ils auraient pu supporter l’épreuve de Gethsémané. Il s’ensuit donc que le Père céleste les mit à l’épreuve à Gethsémané, mais il ne les induisit pas en tentation.
25. Ainsi, en priant de ne pas être induits en tentation, que demandons-nous au Père céleste ? Quelles garanties avons-nous à ce sujet ?
25 Sachant quelles sont nos faiblesses et de quoi nous sommes capables, nous demandons au Père céleste dans le Notre Père qu’il ne nous éprouve ni ne nous châtie plus que le ferait un père terrestre avec son enfant. N’est-ce pas là la prière appropriée qu’un enfant adresse à son père ? Et nous avons la garantie écrite que Dieu n’agira pas de la sorte. La Bible dit : “ Comme un père a compassion de ses enfants, [Jéhovah] a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière. ” Dieu nous dit encore : “ Ils seront à moi, dit [Jéhovah] des armées, ils m’appartiendront, au jour que je prépare ; j’aurai compassion d’eux, comme un homme a compassion de son fils qui le sert. ” (Ps. 103:13, 14 et Mal. 3:17) En accord avec cette pensée, l’apôtre Paul justifie Dieu de l’accusation qu’Il serait celui qui nous induit en tentation. Il déclare : “ Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! Aucune tentation ne vous est survenue qui n’ait été [commune aux hommes, NW (comme ces Israélites dans le désert)], et Dieu, qui est fidèle, ne permettra pas que vous soyez tentés au delà de vos forces ; mais avec la tentation il préparera aussi le moyen d’en sortir, afin que vous puissiez la supporter. ” — I Cor. 10:12, 13.
DÉLIVRANCE DU MÉCHANT
26. Avec quelle requête cette prière se termine-t-elle et pourquoi est-ce approprié ?
26 Quand un enfant se montre loyal dans l’épreuve, un père terrestre affectueux ne le sauvera-t-il pas d’un agresseur ou d’un oppresseur méchant ? Certainement. C’est ce que fera également le Père céleste. C’est donc d’une façon appropriée que Jésus conclut la prière modèle par cette requête : “ Ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du méchant. ” (Mat. 6:13, NW) Et quelles délivrances Dieu n’accomplit-il pas depuis 1914 ! C’est comme s’il répondait à cette prière du passé : “ Ordonne la délivrance de Jacob ! ” Dieu est un Libérateur. — Ps. 44:4-8 ; II Cor. 1:10 ; II Tim. 3:11 ; 4:17, 18.
27. Pour quelles classes Dieu a-t-il opéré une délivrance depuis 1919 ?
27 Depuis 1919, Dieu a libéré le reste de ses héritiers du royaume de la grande Babylone mystique, le monde de Satan. Il a envoyé son Fils Jésus-Christ vers le lieu du pouvoir dans la Sion céleste comme leur Libérateur et pour éloigner d’eux toute impiété provenant de la Babylone mystique. Cette délivrance, il l’a opérée en accomplissement de la prophétie que voici : “ Et toutes les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu ” car par toute la terre les membres de son reste sont actifs comme ses serviteurs libérés et ses témoins, et ils expliquent leur libération de Babylone. (És. 59:19, 20 ; 52:2, 3, 11-15 ; Rom. 11:26) C’est pourquoi les hommes de bonne volonté dans toutes les nations voient le salut et la délivrance que Jéhovah a apportés aux membres du reste et il leur est montré comment se libérer également de Babylone. Ainsi, Jéhovah opère maintenant la délivrance de cette grande foule d’“ autres brebis ”, comme il délivra, il y a longtemps, Lot de Sodome. — II Pi. 2:7, 9.
28. Étant donné les mauvais aspects de la situation actuelle, de quelle disposition divine devons-nous nous servir pour avoir la protection et la victoire ?
28 Pendant ce temps-là, nous devons nous revêtir de toute l’armure de Dieu, tenir ferme et persévérer dans la prière. En pratiquant ces choses, nous nous garderons du méchant, Satan le Diable, et de son emprise, et cela bien qu’étant dans un monde sous la puissance du méchant. (I Jean 5:18, 19) Nous savons que ces derniers jours sont mauvais et que, selon la prophétie, les méchants et les imposteurs avanceront toujours plus dans le mal jusqu’à ce qu’ils aient atteint le comble de la méchanceté. Par conséquent, si nous espérons résister aux assauts du méchant et de ses démons, il nous faut nous revêtir de toute l’armure de Dieu, et nous munir du bouclier qui nous permettra d’“ éteindre tous les traits enflammés du malin ” et, ce faisant, supporter l’épreuve de notre foi. Il est écrit : “ Et la victoire qui triomphe du monde, c’est notre foi. ” — Éph. 5:15 ; 6:11-18 ; I Pi. 1:6, 7 ; I Jean 5:4.
29. Si nous faisons ainsi notre part, que fera Dieu ?
29 Si nous accomplissons ainsi notre part, Dieu fera fidèlement la sienne pour notre délivrance. Il est écrit : “ Tous n’ont pas la foi. Le Seigneur est fidèle, il vous affermira et vous préservera du malin. Que le Seigneur dirige vos cœurs vers l’amour de Dieu et vers la patience de Christ ! ” — II Thess. 3:2, 3, 5.
30, 31. Mais que signifie actuellement une réponse à la requête pour la délivrance et comment conclut la prière ?
30 Pour nous qui vivons dans le “ temps de la fin ” de ce monde, la réponse de notre Père céleste à notre prière : “ Délivre-nous du méchant ” signifie plus que simplement nous garder de l’emprise de Satan et nous sauver de sa puissante organisation pendant qu’il laisse en liberté Satan et son organisation. Une réponse à cette prière signifie la délivrance par notre préservation par Dieu des assauts finals de Satan en ce temps de la fin et par la destruction de celui-ci et de son organisation pendant que nous survivons à la fin de ce monde. Ce salut ou délivrance, notre Père l’opère au moyen de son royaume pour lequel nous prions, en demandant qu’il vienne contre l’organisation de Satan et la détruise. Ainsi sur cette terre où Satan et ses démons ont été relégués, la volonté de Dieu doit être faite. Après que ces méchants esprits auront été jetés dans l’abîme à Armaguédon, ils n’inquiéteront personne sur notre planète pendant les mille ans du règne de Christ.
31 Ainsi le Notre Père se termine par une note de triomphe pleine de confiance en la victoire de Jéhovah. Il recevra bientôt une réponse complète.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1951 | 15 décembre
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Questions de lecteurs
● L’Apocalypse 21:4 dit que dans le monde nouveau la mort ne sera plus. Cela signifie-t-il aussi qu’alors les animaux ne mourront plus ? — M. I, New-York.
Ce texte ne veut pas dire que toute mort sera supprimée. Des créatures humaines rebelles mourront pendant le règne millénaire de Christ et celles se trouvant aux côtés de Satan à la fin des mille ans périront. (És. 65:17, 20 ; Apoc. 20:7-10) Il est vrai que l’Apocalypse 20:14 montre la destruction de la mort et plus loin (Rév 21:4) que la mort ne sera plus, mais la mort dont il est question est celle due à l’héritage d’Adam. Les hommes ne dégénéreront pas alors et ne mourront pas à cause de la transgression d’Adam, mais à n’importe quel moment du futur, Jéhovah pourrait exécuter le rebelle volontaire qui briserait la paix du monde nouveau. L’Apocalypse 21:4 ne parle donc que de la mort adamique des humains et ne s’applique pas au domaine animal.
Quant à savoir si les animaux mourront dans le monde nouveau, nous ne pouvons être dogmatiques. Il semble que les hommes ne les tueront pas pour se nourrir, et que les animaux ne se dévoreront pas. Dans le monde nouveau, le dessein originel de Jéhovah concernant l’approvisionnement en nourriture sera réalisé comme cela fut exposé à Adam et Ève : “ Voyez, je vous donne toutes plantes portant de la semence qui se trouvent à la surface de toute la terre et tous les arbres dont le fruit porte de la semence ; voilà ce que vous aurez à manger. À toutes les bêtes sauvages de la terre, à tous les oiseaux des airs et à tous les reptiles de la terre, dans lesquels il y a un esprit de vie, je donne toutes les plantes vertes pour nourriture. ” (Gen. 1:29, 30, AT) Si ce remarquable carnassier, le lion, est appelé à “ manger de la paille comme le bœuf ”, aucun des autres, certainement, ne mangera de la viande. (És. 11:6-9) Par ailleurs, cela montre que l’Apocalypse 21:4 n’exclut pas toute mort de la vie organisée, car les plantes mourront pour devenir la nourriture des hommes et des animaux.
Mais le fait que les animaux ne serviront pas de nourriture ne prouve pas qu’ils vivront toujours. Il y a des raisons pour croire qu’ils mourront. La désobéissance de l’homme en Éden n’entraîna pas la mort des animaux ; il y avait des milliers d’années qu’ils vivaient et mouraient, et de nombreuses espèces d’animaux s’étaient éteintes avant la création de l’homme. Le monde nouveau éliminera les effets de la désobéissance d’Adam, mais cela ne concerne pas la mort des animaux. Le statut de
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