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  • Laissez-vous guider
    La Tour de Garde 1959 | 15 janvier
    • direction. Il est grandement compétent. Il sait ce qui vous convient le mieux. Vous ne chuterez pas dans les nombreux pièges de la vie si vos pas sont guidés par sa sagesse. Vous ne connaîtrez pas le désarroi et les soucis qui sont le lot de ceux qui refusent sa direction. Par l’intermédiaire de sa Parole écrite, il réalise pour vous la demande formulée par le roi David : “ Fais-​moi connaître le chemin où je dois marcher. ” — Ps. 143:8.

  • “ Soyez vigilants en vue de prières ”
    La Tour de Garde 1959 | 15 janvier
    • “ Soyez vigilants en vue de prières ”

      “ Mais la fin complète de toutes choses s’est approchée. Soyez sains d’esprit, par conséquent, et vigilants en vue de prières. ” — I Pierre 4:7, NW.

      1-3. a) Quel drame terrible illustre la folie qu’est la confiance exagérée ? b) Quelle analogie peut-​on en tirer concernant les chrétiens ?

      IL ÉTAIT 11 h 40 de la nuit du 14 avril 1912. Le plus grand transatlantique du monde avec 2 207 passagers à bord filait à toute vitesse dans l’Atlantique du Nord. Ce paquebot avait été salué comme “ la plus belle réalisation technique de l’homme ”. En signe de leur confiance en ce bâtiment, les propriétaires l’avaient baptisé le “ Titanic ”, ce qui signifie “ grandeur, force et puissance énormes ”. Ce navire, réputé insubmersible, était au cinquième jour de son premier voyage. C’est alors qu’un iceberg surgit de l’obscurité et avant que le steamer ait pu modifier sensiblement sa course, son flanc portait une large ouverture. En moins de trois heures le Titanic “ insubmersible ” coula, entraînant dans la tombe humide 1 502 hommes, femmes et enfants.

      2 À quoi attribuer cette terrible tragédie ? À un manque de vigilance imputable à une confiance exagérée ! Six avertissements avaient été reçus par l’opérateur de T.S.F., l’un d’eux donnant la situation exacte de la montagne de glace que heurta le Titanic. Pourquoi le capitaine maintint-​il la vitesse à son maximum malgré les messages ? Parce qu’il croyait fermement que son bateau était insubmersible. Nous avons là un puissant exemple de la folie qu’est l’excès de confiance.

      LA CONFIANCE EST NÉCESSAIRE

      3 En tant que chrétiens voués, nous sommes dans le monde sans en faire partie. Nous sommes, en quelque sorte, des capitaines de navire qui de ce monde font route vers le monde nouveau d’après-Harmaguédon. Pour beaucoup d’entre nous la traversée semble s’effectuer sans difficulté et il existe peut-être une tendance à se relâcher de sa vigilance. Gardons-​nous-​en, car la mer que nous traversons est parsemée d’icebergs, d’obstacles placés par le Diable et ses démons, le monde et la chair, lesquels peuvent être des causes de naufrage et nous faire perdre notre intégrité envers Dieu.

      4. Que faut-​il entendre par “ être vigilant ” ?

      4 Que faut-​il entendre par “ être vigilant ” ? Le terme “ vigilant ” provient d’une racine signifiant “ veiller ”. Être vigilant, c’est être sur ses gardes, être circonspect, prudent, “ attentif à découvrir et à éviter le danger ou à assurer la sécurité ”. “ La vigilance implique souvent une attention précautionneuse, courageuse et alerte, en particulier dans la cause de la justice. ” (Webster). La personne vigilante est donc tout le contraire de celle qui est inattentive, irréfléchie, imprudente, indifférente ou assoupie. Les exemples et les ordres de la Parole divine feront comprendre à notre cœur et à notre esprit toute l’importance de la vigilance.

      5, 6. a) Quels exemples offrent les Écritures sur le manque de vigilance attribuable à l’excès de confiance ? b) Quels avertissements sont donnés ?

      5 Par excès de confiance et par manque de vigilance, même des serviteurs fidèles comme Noé, Moïse et David firent parfois un faux pas avant de s’en rendre compte. Nous en avons un exemple d’avertissement notamment en la personne de l’apôtre Pierre. Pierre était certes entièrement dévoué à Jéhovah Dieu et à son Maître. N’avait-​il pas quitté son métier de pêcheur et tout le reste pour suivre Jésus en tant que pêcheur d’hommes ? Cependant il trébucha, reniant son Maître trois fois, tout cela à cause de son manque de vigilance attribuable à un excès de confiance. — Mat. 26:31-35, 75.

      6 Nous avons aussi les ordres explicites suivants : “ Soyez... vigilants en vue de prières. ” “ Soyez sobres, veillez. ” “ Veillez et priez. ” “ Veillons et soyons sobres. ” “ Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! ” — I Pierre 4:7, NW ; 5:8 ; Mat. 26:41 ; I Thess. 5:6 ; I Cor. 10:12.

      POURQUOI IL EST PLUS QUE JAMAIS NÉCESSAIRE D’ÊTRE VIGILANTS

      7-10. a) Pourquoi une vigilance accrue est-​elle nécessaire à propos de l’opposition de la part de Satan ? b) du monde ? c) de notre chair déchue ?

      7 Si les chrétiens ont en tout temps dû prendre à cœur ces avertissements, il est plus que jamais besoin de le faire à notre époque. De tout temps le Diable a rôdé comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. Cependant, étant donné que nous vivons au temps où les nations se sont “ irritées ” dans deux guerres mondiales, nous savons que Satan est animé d’une plus grande colère, car son temps se fait court et il livre, par suite, une guerre plus furieuse contre tous ceux “ qui observent les commandements de Dieu et qui ont l’œuvre de porter témoignage à Jésus ”. Cette attaque intensifiée de la part de Satan réclame une vigilance accrue. — I Pierre 5:8 ; Apoc. 11:18 ; 12:12, 17, NW.

      8 Il en est de même de notre adversaire le monde. Devant l’accroissement de l’iniquité, il y a un danger plus grand que notre amour se refroidisse. Les faits n’attestent-​ils pas que nous vivons dans des “ temps difficiles ” où l’égoïsme règne en maître ? Si le monde a tenté de tout temps le chrétien à cause de son égoïsme, actuellement son matérialisme et son iniquité en accroissement exigent une vigilance plus grande de notre part. — Mat. 24:12 ; II Tim. 3:1-5 ; I Jean 2:16.

      9 Aujourd’hui il nous faut plus que jamais être vigilants en ce qui concerne notre chair. Comment cela ? Notez encore que, s’il a toujours été vrai, ainsi que l’a reconnu Paul, que “ je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas ”, aujourd’hui la chair a des tentations plus fortes. De même que “ l’abondance ” et une “ insouciante sécurité ” contribuèrent à la corruption de Sodome, de même la prospérité matérielle et les loisirs accrus de notre époque fournissent des occasions supplémentaires aux inclinations déchues de notre chair et rendent la maîtrise de soi plus difficile. Que la menace soit grave, cela est confirmé par le fait que certains témoins de Jéhovah, qui avaient tenu bon dans les camps de concentration nazis et plus récemment dans les prisons communistes pendant des années, durent par la suite être excommuniés ou exclus pour conduite immorale ! — Rom. 7:19 ; Ézéch. 16:49.

      10 Comme nos trois ennemis, le Diable, le monde et la chair, placent des obstacles en nombre toujours plus grand sur notre chemin, il faut aujourd’hui, plus que jamais, se tenir sur nos gardes, veiller, faire preuve de vigilance. Prenons garde de ne pas tomber dans l’excès de confiance par suite de l’absence de persécutions dans la plupart des parties du monde et en raison de la grande extension de la pure adoration. Au contraire, la fin complète de toutes choses s’étant approchée, il est plus que jamais nécessaire de prendre à cœur les exemples avertisseurs et les ordres explicites relatifs à la vigilance.

      CONSCIENTS DE NOTRE BESOIN SPIRITUEL

      11-14. a) Quel effet sur notre étude de la Parole de Dieu aura le fait d’être conscient de notre besoin spirituel et pourquoi ? b) Sur notre fréquentation des réunions ? c) sur notre activité de prédication ? d) sur nos prières ?

      11 Comment garderons-​nous notre vigilance ? Comment éviter le piège de l’excès de confiance ? En étant toujours conscient de notre besoin spirituel. Jésus a dit : “ Heureux ceux qui ont conscience de leur besoin spirituel, car le royaume des cieux leur appartient ! ” Pourquoi le fait d’être conscient de notre besoin spirituel nous maintiendra-​t-​il vigilants et nous protégera-​t-​il de l’écueil qu’est l’excès de confiance ? Parce que, en premier lieu, cette conscience nous stimulera à l’étude de la Parole divine avec les auxiliaires auxquels Jéhovah a pourvu pour nous aider à la comprendre, sachant que “ l’homme ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu ”. Cette Parole, ainsi que nous l’avons vu, contient de nombreux conseils et exemples nous aidant à rester vigilants. — Mat. 5:3, NW ; 4:4.

      12 En second lieu, si nous avons conscience de notre besoin spirituel, nous chercherons à nous réunir avec des chrétiens partageant notre foi, et cela à chaque occasion, sachant que nul ne peut dire à l’autre : “ Je n’ai pas besoin de toi. ” Nous ne pensons peut-être pas à nous exprimer dans les mêmes termes, il n’empêche que si nous négligeons de nous assembler avec nos frères, nous nous exprimons de la sorte par nos actes et dans notre cœur. Si tous les chrétiens voués étaient pleinement conscients de leur besoin spirituel de s’assembler, il ne serait pas nécessaire de leur rappeler sans cesse de ne pas déserter leur assemblée, “ comme c’est la coutume de quelques-uns ; mais exhortons-​nous réciproquement, et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour ”. La compagnie de l’un l’autre est stimulante et nous aide à garder la vigilance. — I Cor. 12:21 ; Héb. 10:25.

      13 De plus, si nous avons conscience de notre besoin spirituel, nous comprendrons que ce qui était vrai pour Jésus l’est également pour chacun de nous : “ Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ” Ayant accueilli dans un cœur bon la bonne nouvelle sur Jéhovah et son royaume ainsi que l’avertissement relatif à la destruction imminente d’Harmaguédon, nous constaterons que nous éprouvons un véritable besoin de publier ces vérités. En effet, comme Élihu et Jérémie, nous ne pourrons garder le silence. Être actif à prêcher la vérité, voilà un des meilleurs moyens de rester vigilant. — Jean 4:34 ; Job 32:18-20 ; Jér. 20:9.

      14 Enfin, le fait d’avoir conscience de notre besoin spirituel nous fera apprécier la valeur de la prière, de l’entretien avec notre Père céleste Jéhovah Dieu. Par la prière nous montrons que nous avons besoin de son aide, que nous apprécions la nécessité de rester en communication avec la Source de la vraie sagesse et de toute énergie. Il semble y avoir une tendance chez certains à oublier l’importance de la prière, de la prière fréquente et fervente. Il est très aisé de négliger la prière ou de la laisser se dégrader en une requête de pure forme. C’est là une grande erreur. La prière fréquente et fervente nous aidera à éviter le piège de l’excès de confiance. Il n’est rien d’étonnant que la Parole de Dieu rattache souvent la prière à la vigilance.

      JÉSUS ÉTAIT CONSCIENT DE SON BESOIN SPIRITUEL

      15. Qu’est-​ce qui montre que Jésus avait conscience de son besoin spirituel ?

      15 Sous le rapport de la prière, comme à tous les autres égards, Jésus a donné un exemple parfait. Son appréciation de ce précieux privilège ressort d’une manière éminente dans l’histoire de son ministère terrestre. On peut dire, en fait, qu’aucun autre habitant de la terre n’a jamais apprécié la prière autant que le Christ. Bien que parfait d’esprit et de corps et disposant de pouvoirs surnaturels, Jésus ne fut pas confiant à l’excès mais il eut toujours conscience de son besoin spirituel. Il regardait continuellement vers son Père céleste pour recevoir sagesse et force ainsi que pour exprimer par la prière les louanges et les actions de grâces.

      16-18. a) Quelle était la disposition d’esprit de Jésus à l’époque de son baptême ? b) Que nous est-​il rapporté au sujet des prières de Jésus pendant son ministère ?

      16 Ainsi, à propos du début de son ministère terrestre, il est écrit que “ Jésus fut... baptisé ; et, pendant qu’il priait, le ciel s’ouvrit ”. Ayant pleinement conscience de son besoin spirituel, il entra en communion avec son Père, recherchant son aide. Il était parfaitement sérieux ; aucune frivolité ni légèreté ne marquaient sa conduite. Et il est certain que Jésus consacra beaucoup de temps à la prière pendant les quarante jours qu’il passa au désert. Aussi quand Satan vint le tenter d’une manière subtile, il ne fut pas pris au dépourvu. — Luc 3:21 ; Mat. 4:1-10.

      17 Il en fut ainsi pendant tout son ministère. Nous lisons souvent que Jésus se retirait pour prier : “ Plus tard, alors qu’il priait seul, les disciples vinrent ensemble vers lui. ” Et encore : “ Quand il l’eut renvoyée (la foule), il monta sur la montagne, pour prier à l’écart ”, continuant ainsi jusque vers l’aube où il se rendit en toute hâte auprès de ses disciples menacés par une tempête. Une autre fois, “ vers le matin, pendant qu’il faisait encore très sombre, il se leva, et sortit pour aller dans un lieu désert, où il pria ”. — Luc 9:18, NW ; Mat. 14:23 ; Marc 1:35.

      18 Avant de choisir les douze apôtres parmi ses disciples, Jésus “ se rendit sur la montagne pour prier, et il passa toute la nuit à prier Dieu ”. Quel exemple nous engageant à prier Dieu avec ferveur lorsque nous sommes placés devant une décision importante ! Rappelons encore que c’est quand Jésus “ prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et... monta sur la montagne pour prier ” qu’eut lieu la merveilleuse scène de la transfiguration. En réponse à la prière de Jésus ? Sans aucun doute ! Ce qui nous a fait recevoir la prière modèle, ce fut le propre exemple de prière de Jésus, ainsi que nous le lisons : “ Jésus priait un jour en un certain lieu. Lorsqu’il eut achevé, un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-​nous à prier, comme Jean l’a enseigné à ses disciples. ” — Luc 6:12 ; 9:28-30 ; 11:1.

      19, 20. a) Quelles prières fit Jésus le dernier jour de son ministère terrestre ? b) Pourquoi pria-​t-​il de cette façon ?

      19 C’est surtout au dernier jour de son ministère terrestre que Jésus recourut à la prière. Sachant qu’il quitterait bientôt ses disciples, il pria longuement et avec ferveur en leur faveur, ainsi que le rapporte le chapitre 17 de Jean. Connaissant l’avenir immédiat, il pria spécialement pour Pierre, pour que sa “ foi ne défaille point ”. Juste avant son arrestation, Jésus pria par trois fois au sujet de la volonté de son Père à son égard : “ Mon Père, s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi ! ” L’apôtre Paul pensait sans aucun doute à cela lorsqu’il écrivit que “ dans les jours de sa chair, (le Christ a) présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort ”, son Père céleste (Luc 22:31, 32 ; Mat. 26:39 ; Héb. 5:7). Ne pensons pas que Jésus reculait devant la mort ou devant le genre de mort qui l’attendait. N’avait-​il pas dit à ses disciples qu’ils serait mis à mort et aussi de quelle manière ? (Mat. 16:21 ; Jean 12:33.) Il faut plutôt conclure que sa grande préoccupation était l’opprobre que la mort du Fils de Dieu sur un poteau de supplice allait faire retomber sur son Père céleste, Jéhovah Dieu.

      20 Jésus continua dans la prière pendant les souffrances de son supplice. L’ignominie et les douleurs ne le détournèrent pas de son Dieu, au contraire. Dans ses prières, il cita deux psaumes prophétiques que Dieu avait fait consigner dans ce but des siècles à l’avance. “ Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-​tu abandonné ? ” et : “ Père, je remets mon esprit entre tes mains. ” Puis ce fut le rapport final à son Père : “ Tout est accompli. ” Tout cela prouve, notons-​le au passage, que pendant son séjour terrestre, Jésus n’était pas à la fois humain et divin, qu’il n’était pas une incarnation ni un membre d’une trinité, mais une créature humaine, parfaite cependant, car son Père était Jéhovah Dieu. — Mat. 27:46 ; Luc 23:46 ; Jean 19:30 ; Ps. 22:2 22:1, NW ; 31:6 31:5, NW.

      21. Quelle leçon peut-​on tirer de l’exemple de Jésus ?

      21 Il ne fait pas de doute que Jésus était constamment conscient de son besoin spirituel. Si lui, le Fils de Dieu parfait, sans péché, qui accomplissait des miracles, avait continuellement conscience de son besoin de prier, à combien plus forte raison devrions-​nous en avoir conscience, nous qui sommes des fils et des filles d’Adam imparfaits, pécheurs et pétris de faiblesses. Que ses apôtres aient eu la même disposition d’esprit, cela ressort de leurs lettres qui abondent en recommandations de prier et en mentions de leurs prières pour les frères. — Rom. 15:30 ; I Thess. 1:2 ; I Pierre 4:7.

      LOUANGES, ACTIONS DE GRÂCES ET REQUÊTES

      22. Citez quelques injonctions bibliques impliquant la prière.

      22 Nous sommes encore invités à prier par les nombreuses injonctions et expressions scripturales impliquant la prière. Ce n’est que par la prière que nous ne cesserons d’“ invoquer le Père ”. Ce n’est que par la prière que nous pourrons “ remettre notre sort à Jéhovah, et il nous soutiendra ”. Pour nous “ confier en Jéhovah de tout notre cœur ”, il faut également recourir à la prière et étudier sa Parole. On ne peut “ marcher humblement avec son Dieu ” sans la prière, car qui n’engage aucune conversation avec son compagnon de marche ? Et lorsque, au début, nous venons à Dieu pour lui offrir notre personne, ne lui disons-​nous pas dans la prière : “ Voici, je viens pour faire ta volonté ” ? — I Pierre 1:17 ; Ps. 55:23 55:22, NW ; Prov. 3:5, 6 ; Michée 6:8 ; Héb. 10:9.

      23, 24. a) Quelles sont les trois formes ou aspects de la prière ? b) Quel exemple David donna-​t-​il sous ce rapport ?

      23 N’oublions pas que la prière ne se borne pas à la demande. Elle comprend aussi la louange et les actions de grâces. Ainsi, Jésus ne fit pas seulement des requêtes à Dieu mais il le loua également et lui rendit grâces par la prière (Mat. 11:25 ; Marc 8:6 ; Luc 22:17, 19 ; Jean 6:11, 23 ; 11:41). N’oublions donc jamais qu’il convient dans nos prières de louer Dieu pour ses qualités et pour ses bontés. Rendons-​lui toujours grâces pour tout ce qu’il ne cesse de faire à notre égard. En cultivant cette disposition d’esprit à la louange, nous aurons le contentement avec la piété, ce qui est une grande source de gain. — I Tim. 6:6.

      24 Un bel exemple de prière comprenant des louanges, des actions de grâces et des requêtes est celle que David a dite lorsque lui et sa nation apportèrent des offrandes volontaires pour l’édification du temple de Jéhovah. Avec éloquence, David loua Jéhovah pour ses qualités et lui rendit grâces parce que son peuple et lui-​même furent en mesure de faire ces offrandes volontaires en telle abondance, car tout provenait en premier lieu de Dieu. David demanda ensuite à Jéhovah de toujours garder son peuple dans ces dispositions de générosité et le cœur tourné vers Lui. David pria aussi pour le royaume typique, disant : “ Donne à mon fils Salomon un cœur dévoué à l’observation de tes commandements. ” Suivons l’exemple de David en montrant dans nos prières que nous sommes non seulement conscients de notre besoin spirituel mais aussi que nous apprécions le genre de Dieu qu’est Jéhovah et tout ce qu’il ne cesse de faire en notre faveur. — I Chron. 29:10-20.

  • La prière : une disposition précieuse, bienveillante
    La Tour de Garde 1959 | 15 janvier
    • La prière : une disposition précieuse, bienveillante

      “ Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. ” — Phil. 4:6.

      1. Quels faits mettent en relief la nature miraculeuse de la prière ?

      SI NOUS réfléchissons sur cette disposition qu’est la prière, nous ne pouvons que nous étonner devant ce miracle. L’homme fut hautement exalté quand, le 10 janvier 1946, après d’intenses préparatifs, il établit le premier contact avec la lune au moyen de signaux par radar, leur écho considérablement affaibli revenant “ après un intervalle variant entre 2,38 et 2,72 secondes, ce qui correspond à la distance de la lune de 221 000 à 253 000 milles ”. Les rayons de radar envoyés par l’homme arrivent à la lune avec la vitesse de la lumière, mais cela n’est rien à côté de nos prières qui atteignent le trône de Jéhovah, lequel, étant situé bien au-dessus de l’univers matériel, doit être éloigné d’innombrables années-lumière ! Et comme il est aisé d’entrer en contact avec Jéhovah au moyen de la prière !

      2. Quelle est la première condition de la prière et sous quels deux rapports ?

      2 Cependant, pour que ce miracle ait lieu, il faut adresser sa prière à Jéhovah, le seul vrai Dieu vivant (Ex. 6:3, NW ; És. 46:9). Les prières dites aux dieux qui n’existent que dans l’imagination de l’homme ne seront jamais entendues, comme le constatèrent les prêtres de Baal du temps d’Élie, à leur grande déception (I Rois 18:26-29 ; Ps. 115:4-8). Par conséquent, la première condition de la prière est la foi. “ Or sans la foi il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. ” Notez qu’il ne faut pas seulement croire que Dieu existe mais encore qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent sincèrement, qu’il exaucera nos prières. Jacques met ce point en relief : “ Mais qu’il la demande avec foi, sans douter ; car celui qui doute est semblable au flot de la mer, agité par le vent et poussé de côté et d’autre. Qu’un tel homme ne s’imagine pas qu’il recevra quelque chose du Seigneur. ” Jésus a dit : “ Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé... rien ne vous serait impossible. ” — Héb. 11:6 ; Jacq. 1:6, 7 ; Mat. 17:20.

      3. a) Par des exemples bibliques, montrez que Dieu exauce les prières. b) Quel exemple en avons-​nous aujourd’hui ?

      3 Ne possédons-​nous pas un fondement solide pour une telle foi ? Dieu n’est-​il pas capable de faire “ infiniment au delà de tout ce que nous demandons ou pensons ” ? Comme Dieu nous aime, nous pouvons être certains qu’il est aussi disposé dans ce sens que puissant, à la différence de l’homme imparfait qui est si souvent soit disposé de faire mais impuissant ou capable mais peu disposé d’agir. “ Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison votre Père qui est dans les cieux donnera-​t-​il de bonnes choses à ceux qui les lui demandent. ” Dieu n’exauça-​t-​il pas la prière d’Élie lorsque le prophète se trouva en présence de 450 prophètes de Baal ? la prière d’Ézéchias quand l’armée de Sanchérib menaçait Jérusalem ? les prières pour Pierre quand l’apôtre fut mis en prison par Hérode Agrippa ? La prospérité de la société du monde nouveau, malgré tous les obstacles, est une preuve que Jéhovah est disposé et capable d’exaucer les prières de nos jours comme par le passé. Certes, nous ne comprenons pas toujours par quel moyen particulier Dieu répond aujourd’hui aux prières, mais nous savons qu’il se sert de son organisation, composée de créatures invisibles et visibles, de sa Parole et de son esprit saint ou force agissante. — Éph. 3:20 ; Mat. 7:11 ; I Rois 18:36-38 ; II Rois 19:19, 35 ; Actes 12:5, 7.

      IL FAUT RECONNAÎTRE LA VOIE DE DIEU

      4. Par quel intermédiaire faut-​il adresser sa prière ? Pourquoi cette condition ne fut-​elle pas mentionnée dans la prière modèle de Jésus ?

      4 De plus, si nos prières doivent parvenir à Dieu, il faut reconnaître la voie qu’il a fixée, car Jéhovah est un Dieu d’ordre. Souverain suprême de l’univers, il ne permet pas à ses sujets de faire intrusion auprès de lui, surtout pas à ses ennemis en raison du péché. Il a un intermédiaire qu’il faut reconnaître si nous voulons trouver auprès de Dieu une oreille attentive. Depuis le printemps de l’an 33, cet intermédiaire est Jésus-Christ, qui a dit : “ Nul ne vient au Père que par moi. ” Ceux qui prétendent parvenir à Dieu par Marie ou par d’autres soi-disant saints sont dans l’erreur. Car nous avons beau consulter la Parole de Dieu, elle ne dit rien au sujet de requêtes dirigées vers Dieu par de tels intermédiaires. Les Écritures ne contiennent aucun ordre en ce sens. “ Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-​même en rançon pour tous. ” Tel étant le cas, on peut se poser cette question : Pourquoi Jésus n’a-​t-​il pas inclus cette condition dans la prière modèle qu’il donna à ses disciples ? Sans doute parce qu’à l’époque où il donna cette prière il n’avait pas encore fait pleinement ses preuves. Mais au dernier jour de son ministère “ il avait achevé l’œuvre ” que son Père lui avait donné à faire et il put dire : “ Je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom. Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite. ” — Jean 14:6 ; I Tim. 2:5, 6 ; Jean 17:4 ; 16:23, 24.

      5. Quelle doit être notre disposition d’esprit pendant la prière ? Pourquoi ?

      5 Nos prières n’atteindront Dieu que si elles sont dites avec sincérité. Ceux qui prient pour “ être vus des hommes ” prient en vain, car Dieu a l’hypocrisie en haine. Il n’écoute que les personnes priant “ en esprit et en vérité ”. Il n’y a que “ la prière des hommes droits (qui) lui est agréable ”, car ce sont ceux qui “ contemplent sa face ”. Il faut encore s’approcher de Dieu en toute humilité. Devant sa grandeur et notre petitesse, toute fierté est hors de propos. De plus, en nous approchant de Dieu avec des requêtes, nous venons à lui en mendiants et non en clients. Il est impossible de marchander avec Jéhovah, car nous n’avons rien à lui offrir. Il convient donc que Dieu résiste aux arrogants et accorde sa bonté imméritée aux humbles. — Mat. 6:5 ; Jean 4:24 ; Prov. 15:8 ; Ps. 11:7 ; I Pierre 5:5.

      6. Qu’est-​il dit à propos de l’attitude du corps ? Que peut-​on invoquer en faveur de la pratique de s’agenouiller ?

      6 Notons au passage que rien dans les Écritures n’appuie la pratique de se joindre les mains ou d’adopter une attitude de piété affectée pendant la prière. Ainsi que le montre la Parole divine, notre attitude physique n’a pas d’importance. Cependant, la pratique de s’agenouiller dans la prière en privé est à recommander car elle aide à disposer notre esprit à l’humilité devant notre Créateur (Ps. 95:6 ; Dan. 6:10 ; Luc 22:41 ; Éph. 3:14). De plus, la pratique de s’agenouiller aide à se concentrer. Il est si facile de laisser vagabonder son esprit ou de s’assoupir en priant couché dans son lit. C’est sans doute pour cette raison que Paul conseilla non seulement de persévérer dans la prière mais encore de s’y tenir en éveil avec actions de grâces. — Col. 4:2, NW.

      EN ACCORD AVEC LA VOLONTÉ DIVINE

      7-10. a) Pour recevoir une réponse, avec quoi nos prières doivent-​elles être en harmonie ? b) Quels exemples bibliques illustrent ce point ? c) Quelle leçon peut-​on en tirer ?

      7 De plus, si nous voulons que Dieu entende nos prières, il faut qu’elles soient en harmonie avec sa volonté. Jésus nous enseigna à prier en ces termes : “ Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ” et lui-​même fit cette prière : “ Non pas ce que je veux, mais ce que tu veux. ” La même condition est mentionnée par l’apôtre Jean : “ Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute. ” Cette condition est si logique et si évidente qu’il semble singulier que la plupart des hommes l’oublient — cela n’est peut-être pas aussi singulier quand on prend en considération combien sont égoïstes et peu intelligentes la majorité des prières. Les desseins divins ne viennent-​ils pas en premier lieu ? Ne sont-​ils pas bien plus importants que nos intérêts personnels ? En outre, les prières des hommes n’entrent-​elles pas souvent en conflit, comme en temps de guerre, quand les deux camps prient pour la victoire ? Malgré son omniscience et son omnipotence, Dieu ne pourrait répondre à ces prières contradictoires. — Mat. 6:10 ; 26:39 ; I Jean 5:14.

      8 Voyez comment ce principe opéra dans l’existence de Moïse. Quand il invoqua Jéhovah au moment où le Pharaon et ses armées cernaient les Israélites, Dieu accomplit un miracle et ouvrit la mer Rouge, car sa prière était en harmonie avec le dessein de Dieu de se faire un nom et de délivrer son peuple de la servitude égyptienne. De même, quand la nation d’Israël se fut rendue digne d’extermination à cause du veau d’or et plus tard en raison de sa rébellion après le rapport des espions infidèles, Jéhovah épargna les Israélites parce que Moïse plaida auprès de lui en invoquant son Nom et son alliance avec leurs pères. Jéhovah entendit et exauça encore les prières de Moïse en faveur de son peuple en d’autres circonstances. — Ex. 14:15-28 ; 32:7-14 ; Nomb. 11:1, 2 ; 12:1-15 ; 14:11-20 ; 21:5-9.

      9 Cependant tel ne fut pas le cas quand Moïse pria pour que Dieu lui permît d’entrer en terre promise. Moïse avait perdu ce droit pour avoir laissé les Israélites mécontents aigrir son esprit au point qu’il parla et agit inconsidérément à Meriba, et Jéhovah ne changeait pas sa décision. Moïse eut beau louer Jéhovah et lui rendre grâces pour sa bonté et le supplier en ces termes : “ Laisse-​moi passer, je te prie, laisse-​moi voir ce bon pays de l’autre côté du Jourdain, ces belles montagnes et le Liban ”, sa prière fut vaine. Au lieu de recevoir satisfaction, il fut repris en ces mots : “ C’est assez, ne me parle plus de cette affaire. ” Moïse avait manifestement atteint la limite de la patience de Jéhovah. Les raisons de Moïse étaient purement d’ordre sentimental, car sa présence dans le pays de la promesse n’était nullement nécessaire pour l’exécution des desseins de Dieu. Josué n’avait-​il pas été chargé de conduire le peuple ? — Ps. 106:32, 33 ; Deut. 3:24-28.

      10 Ces expériences de Moïse contiennent quelques leçons sérieuses à notre intention. D’abord, nos requêtes ont de plus grandes chances d’être exaucées si elles impliquent le nom de Jéhovah. De plus, il y a le fait que Jéhovah ne se laisse nullement incliner par la sentimentalité mais qu’il se détermine et se guide par la sagesse, la justice et l’amour. Pour nous aider à nous détacher de pareille sentimentalité, qui n’a d’autre objet que notre personne, nous avons la prière modèle donnée par Jésus, laquelle met les choses principales à la place principale. Qu’est-​ce qui vient en premier lieu : “ Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié ; que ton règne vienne ; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. ” Que le triomphe universel de la justice pour la sanctification du nom de Jéhovah et la démonstration de sa souveraineté soient notre première préoccupation dans nos prières ! Cela nous aidera à en faire la principale préoccupation de notre vie de tous les jours. — Mat. 6:9, 10.

      CHOSES PERSONNELLES

      11. Quels versets montrent que les choses personnelles peuvent faire l’objet de nos prières ?

      11 Les Écritures montrent que les choses personnelles, tant matérielles que spirituelles, peuvent, bien que venant en second lieu, faire l’objet de prières. Il est écrit en effet : “ Ne vous inquiétez de rien ; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces. ” Et encore : “ Déchargez-​vous sur lui de tous vos soucis. ” Tout ce à quoi nous prenons intérêt, tout ce qui nous affecte ou pèse lourdement sur notre esprit, tout cela peut faire l’objet de la prière, que la chose soit de nature spirituelle ou physique. “ Dites-​le au Père. ” Après s’être déchargé, il faut cesser de s’inquiéter et croire que “ Dieu fait concourir toutes ses œuvres pour le bien de ceux qui l’aiment ”. — Phil. 4:6 ; I Pierre 5:7 ; Rom. 8:28, NW.

      12, 13. Quelles choses peuvent faire l’objet de nos prières, ainsi que le montrent les Écritures ?

      12 Sous ce rapport, on peut dire que les choses faisant l’objet de nos prières indiquent le degré de notre maturité spirituelle. Si nous offrons à Jéhovah un “ dévouement exclusif ” et si nous cherchons “ premièrement le royaume et la justice de Dieu ”, les choses personnelles de nos prières seront premièrement de nature spirituelle et, par suite, elles seront probablement plus en rapport avec la volonté divine. Au nombre des choses qui peuvent et doivent faire l’objet de nos prières à notre intention figure la requête d’une portion d’esprit toujours plus grande, que Dieu nous donnera avec joie, ainsi que Jésus l’a indiqué dans Luc 11:13. La sagesse est un autre don que Dieu donnera libéralement à tous ceux qui le lui demandent et pour lequel nous devons prier (Jacq. 1:5). À l’exemple de David, il faut toujours prier : “ Enseigne-​moi à faire ta volonté ! Car tu es mon Dieu. ” Nous pouvons demander en vain l’éloignement d’une grande épreuve, mais on ne priera pas en vain en demandant la sagesse nécessaire pour y faire face et la force de la supporter. Telle fut l’expérience de Paul, car, après qu’il eut prié trois fois Dieu en vain au sujet d’une douloureuse “ écharde dans la chair ”, Dieu le consola par ces paroles : “ Ma grâce te suffit, car ma puissance s’accomplit dans la faiblesse. ” — Ps. 143:10 ; II Cor. 12:7-10.

      13 Comme “ nos mères nous conçoivent dans le péché ”, il faut prier sans relâche pour le pardon de nos offenses : “ Pardonne-​nous nos péchés ”, présentant notre requête sur la base du sacrifice du Christ, ainsi que nous l’avons vu plus haut. “ Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité. Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous. ” Cela étant, il est insensé de porter le poids du péché alors qu’on peut en être dégagé par la prière, en prenant la résolution de mieux se conduire à l’avenir ! — Ps. 51:7 51:5, NW ; Luc 11:4 ; I Jean 1:9.

      14. Selon I Timothée 2:1, 2 (NW), au sujet de qui devrions-​nous prier et pour quelle raison ?

      14 Il est également conforme à la volonté divine de prier “ au sujet de toutes sortes d’hommes, au sujet de rois et de tous ceux de haute position, afin que nous menions une vie calme et tranquille en toute piété et dignité ”. Il ne nous est pas dit de prier pour la conversion de ces hommes à la pure adoration de Jéhovah, en dépit de leurs tendances, mais de prier pour qu’ils ne fassent pas opposition à notre ministère. Par suite, ces prières n’ont aucun caractère égoïste. On peut y inclure des requêtes pour que la volonté de Dieu se fasse dans les affaires juridiques en cours de jugement ou en suspens. — I Tim. 2:1, 2, NWa.

      15. Quelles choses matérielles peut-​on demander ?

      15 On peut aussi prier pour des choses matérielles, car Jésus fit figurer cette requête dans la prière modèle : “ Donne-​nous aujourd’hui notre pain quotidien. ” Non pas le superflu, mais le nécessaire, en étant content avec “ la nourriture et le vêtement ”. Il est écrit : “ Je te demande deux choses : Ne me les refuse pas, avant que je meure ! Éloigne de moi la fausseté et la parole mensongère ; ne me donne ni pauvreté, ni richesse, accorde-​moi le pain qui m’est nécessaire, de peur que, dans l’abondance, je ne te renie et ne dise : Qui est l’Éternel ? Ou que, dans la pauvreté, je ne dérobe, et ne m’attaque au nom de mon Dieu. ” Notons au passage qu’ici encore le matériel est subordonné au spirituel ! — Mat. 6:11 ; I Tim. 6:8 ; Prov. 30:7-9.

      DEMANDONS LES BÉNÉDICTIONS DE DIEU ET AGISSONS EN CONSÉQUENCE

      16, 17. a) Pour quoi faut-​il encore prier, comme le montre l’expérience de Néhémie ? b) Montrez que Paul apprécia ce fait.

      16 Il faut toujours demander à Jéhovah de bénir nos efforts, car “ si (Jéhovah) ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain... celui qui la garde veille en vain ”. (Ps. 127:1.) Au nombre des serviteurs de Jéhovah qui apprécièrent cette vérité se trouve Néhémie. Quand le roi Artaxerxès lui demanda ce qu’il désirait, que fit aussitôt Néhémie ? “ Je priai immédiatement le Dieu des cieux. ” Et Jéhovah répondit sur-le-champ à sa prière. En un clin d’œil elle était parvenue au trône de Jéhovah et fut exaucée, car le roi donna satisfaction à la demande de Néhémie et ce dernier réalisa le désir de son cœur : les murailles de Jérusalem furent reconstruites en dépit d’une violente opposition et cela en l’espace de cinquante-deux jours. — Néh. 2:1-8 ; 6:15, NW.

      17 L’apôtre Paul apprécia également cette vérité. Il souligna à maintes reprises la prière dans ses lettres, et en fit de nombreuses mentions. Il ne comptait pas, pour les fruits ou résultats, sur ses facultés naturelles ou sur ses pouvoirs surnaturels. Il savait que c’était la bénédiction divine et non le fait qu’il avait planté et Apollos arrosé qui faisait croître les choses. Il termine chacune de ses quatorze lettres par des paroles qui sont en fait une prière : que la grâce ou bonté imméritée soit avec les destinataires de ses épîtres (I Thess. 5:28). Cela se voit encore dans le fait que l’apôtre demanda à maintes reprises aux diverses assemblées de prier pour lui et pour son œuvre, comme lorsqu’il écrivit : “ Au reste, frères, priez pour nous, afin que la parole du Seigneur se répande et soit glorifiée comme elle l’est chez vous. ” Si l’apôtre Paul, qui avait reçu des dons, reconnaissait la nécessité de demander à Dieu de bénir son ministère, à plus forte raison nous faut-​il également reconnaître ce besoin. — II Thess. 3:1 ; Éph. 6:18-20.

      18, 19. À quoi nous engageons-​nous en priant ?

      18 Si nous demandons à Jéhovah de bénir nos efforts, cela suppose évidemment que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir, que nous déployons nos meilleurs efforts. Prier sans agir en harmonie avec ses prières, cela équivaut à de l’hypocrisie. Dieu ne fera pas en notre faveur ce qu’il nous est possible de faire nous-​mêmes. Nous ne pouvons espérer récolter que si nous “ ne nous lassons pas de faire le bien ”. Si Dieu fait croître, il ne faut pas oublier qu’il n’y aurait eu rien que Dieu pût faire croître si Paul n’avait pas d’abord planté et Apollos arrosé. Il ne faut pas non plus s’attendre à voir Dieu répondre à nos prières, lorsque nous agissons d’une manière contraire à nos requêtes. Comment Dieu peut-​il répondre à cette prière ? “ Ne nous induis pas en tentation ”, si nous nous soucions peu de “ (suivre) avec (nos) pieds des voies droites ” ou, pis encore, si nous nous plaçons délibérément sur le chemin de la tentation ? Quelle que soit la portée exacte de ces paroles de Jésus, une chose est certaine : elles nous engagent à éviter les tentations. Ainsi, quelle que soit la chose demandée, la sagesse, le saint esprit, la paix, la prospérité spirituelle, le pain quotidien, par le fait même de demander nous nous obligeons de faire notre part. — Gal. 6:9 ; I Cor. 3:7 ; Mat. 6:13 ; Héb. 12:13.

      19 Un autre aspect de ce principe qui demande d’agir en conséquence, c’est notre obligation d’agir autant qu’il est en notre pouvoir, dans la même mesure que nous demandons à Dieu d’agir. Nous devons agir envers les autres comme nous aimerions voir Dieu agir à notre égard. Voulons-​nous obtenir miséricorde ? Dans ce cas, il faut montrer de la miséricorde (Mat. 5:7). Ce n’est qu’en faisant preuve de miséricorde que nous pouvons sincèrement demander miséricorde. C’est pourquoi Jésus a énoncé sa prière modèle de cette façon (New World Translation) : “ Pardonne-​nous nos dettes, comme nous aussi nous avons pardonné à nos débiteurs. ” Notez que le temps est au passé : non comme nous avons l’intention de pardonner aux autres lorsque nous demandons le pardon pour nous, pour tout oublier à ce sujet une fois le pardon obtenu, mais comme nous aussi, nous pratiquons le pardon. — Mat. 6:12.

      PRIÈRE ET AMOUR

      20, 21. a) De quelles façons la prière est-​elle une expression d’amour ? b) Comment peut-​on illustrer cela ?

      20 N’oublions pas non plus le rapport étroit entre la prière et l’amour. Cette précieuse disposition qu’est la prière ne révèle-​t-​elle pas l’amour de Dieu à notre égard ? Le fait que le grand Souverain de l’univers permette à des créatures pécheresses, imparfaites, faibles, de venir en sa présence selon leur désir pour lui dire ce qui est sur leur esprit et leur cœur est certes une autre preuve que “ Dieu est amour ”. Et, réciproquement, la prière n’est-​elle pas une expression d’amour de notre part, d’amour pour Jéhovah, pour nos frères et même pour nous-​mêmes, parce que conscients de notre besoin spirituel ?

      21 Ainsi que nous l’avons déjà dit dans ce périodique, en nous vouant nous ne nous vouons pas à une cause impersonnelle mais à une personne, à notre Père céleste Jéhovah Dieu. Nos prières peuvent, par suite, se comparer à des appels téléphoniques qu’un enfant dans une école lointaine envoie à son père. Notre Père céleste a pris toutes les dispositions, il a pris en charge toutes les dépenses — et ne croyez pas que cela ne lui a rien coûté. Cela lui a coûté quelque chose : la vie de son Fils unique — et cela lui réjouit le cœur quand nous lui faisons visite par la prière, car il nous porte un amour véritable. Nous aimons rendre visite aux personnes qui nous sont chères, n’est-​ce pas ? Si nous aimons notre Père céleste, nous lui rendrons de fréquentes visites. Sont-​elles aussi nombreuses qu’il le faudrait ou bien manquons-​nous d’appréciation ?

      22. Comment l’amour de Dieu agira-​t-​il sur nos prières ?

      22 L’amour nous fera apprécier tout ce que Dieu ne cesse de faire à notre égard. Il nous poussera à lui faire de fréquentes visites dans un esprit de louange et d’actions de grâces et à nous attarder en sa présence. L’esprit de ceux qui aiment revient constamment à l’objet de leur amour. En tant que personnes aimant Dieu, il convient que notre esprit revienne constamment à Dieu et à sa bonté lorsqu’il n’est pas occupé par des choses requérant attention et application. Et l’amour fera particulièrement déborder notre cœur d’actions de grâces lorsque nous sommes profondément émus par quelque bénédiction nous ayant été accordée. “ Rendez grâces en toutes choses, car c’est à votre égard la volonté de Dieu. ” Job dit : “ Trouvera-​t-​il ses délices dans le Tout-Puissant ? Invoquera-​t-​il Dieu en tout temps ? ” Nous ne cesserons donc de louer Jéhovah, “ sept fois le jour ”. — I Thess. 5:18 ; Job 27:10, Da ; Ps. 119:164.

      23, 24. a) Quelle est une autre façon de témoigner notre amour par nos prières, ainsi que le montrent les exemples bibliques ? b) Quels privilèges particuliers avons-​nous sous ce rapport à notre époque ?

      23 Aimons-​nous les frères ? Il est une façon de le montrer en priant pour eux. Outre le bel exemple à cet égard donné par Jésus, ainsi que nous l’avons vu, nous avons encore celui de Paul. L’apôtre ne servit pas seulement ses frères en public et dans leurs maisons, en leur écrivant des lettres d’instruction ou d’encouragement quand il ne pouvait aller les voir en personne, mais il ne cessa de prier pour eux. En voici deux exemples : “ Je ne cesse de rendre grâces pour vous, faisant mention de vous dans mes prières. ” “ Je continue de prier, afin que votre amour abonde toujours davantage avec la connaissance exacte et le plein discernement. ” Sous ce rapport également imitons Paul comme il imita Jésus-Christ. — Éph. 1:15, 16 ; Phil. 1:9, NW ; I Cor. 11:1.

      24 Souvenons-​nous en particulier de prier pour les frères chargés de grandes responsabilités et pour ceux qui souffrent la persécution. Persévérons dans de telles prières, comme Jésus nous le recommande dans la parabole de la veuve importune : “ Et Dieu ne fera-​t-​il pas justice à ses élus, qui crient à lui jour et nuit, et tardera-​t-​il à leur égard ? Je vous le dis, il leur fera promptement justice. ” Si votre cœur est vraiment avec ces frères, vous ne “ cesserez de demander ” à leur intention. — Luc 18:7, 8 ; Mat. 7:7, NW.

      25. Quel effet un amour convenable pour notre personne aura-​t-​il sur nos prières ?

      25 De même un amour convenable pour notre personne signifie être conscient de son besoin spirituel. Cela nous stimulera à nous adresser à Dieu par la prière, comme nous l’avons dit plus haut. Cet amour suscitera en nous le désir de rendre à Dieu des visites régulières, chaque matin à notre lever et chaque soir avant de nous coucher, et aux repas. Nous n’oublierons pas non plus de prier avant de partir en prédication et aussi pendant notre ministère, notamment lorsque nous avons le privilège de prêcher la Parole de l’estrade publique. Nous écouterons également avec attention les prières que les autres font en notre présence, par exemple aux réunions, au lieu de laisser vagabonder notre esprit. Si nous avons le privilège de faire la prière en public, veillons à nous exprimer avec clarté, d’une manière cohérente et avec sincérité, afin que tous ceux qui écoutent puissent dire “ Amen ” du fond de leur cœur.

      26. Pourquoi et comment la prière fait-​elle grandir dans l’amour ?

      26 Notons encore que la prière est non seulement une expression d’amour mais qu’elle nous fait aussi grandir dans l’amour. La prière à haute voix dite avec sincérité en présence de nos frères nous unit dans l’amour ; les sentiments du cœur dont nous entendons l’expression sont nos sentiments ; nous pensons et sentons de la même manière. Quel ne fut pas le privilège des apôtres d’entendre Jésus dire la prière consignée dans Jean au Jn chapitre dix-sept ! Il en fut de même pour ceux qui écoutèrent les prières consignées dans I Rois 8:15-54 ; Esdras 9:6-15 ; Néhémie 9:5-38 ; Ésaïe 37:14-20. La prière familiale unit plus étroitement les membres de la famille et la prière aux diverses réunions de l’assemblée a le même effet sur les assistants. En nous frottant les coudes avec notre compagnon au sein de la famille ou au groupe, il arrive parfois que notre sensibilité ait à en souffrir et que nous en gardions un peu d’irritation. Mais quand nous l’entendons, dans la prière, nous représenter humblement, d’un cœur sincère et avec la simplicité d’un enfant, toute irritation s’évanouit.

      27, 28. Qu’est-​ce qui montre que la prière est une disposition précieuse que Jéhovah a prise en notre faveur ?

      27 La prière est vraiment un miracle étonnant, une disposition précieuse, prise par amour. Il nous est impossible de maintenir notre intégrité sans ce secours. Les hommes d’iniquité peuvent nous enlever nos bibles, nos occasions de nous réunir avec les frères et de nous engager dans le ministère de la prédication, mais ils n’arriveront jamais à nous enlever cette merveilleuse disposition qu’est la prière. Nous savons quoi demander dans la prière ; nous demandons en premier lieu le triomphe de la justice dans l’univers et ensuite tout ce qui est en harmonie avec la volonté divine à notre égard, son esprit, la sagesse, le pardon des péchés, sa bénédiction sur nos efforts et nos besoins quotidiens. Jéhovah répond aujourd’hui à nos prières. Nous en avons pour preuve visible l’extension de la pure adoration, le bonheur de son peuple et le fait que ses serviteurs gardent l’intégrité en dépit de l’opposition et de la persécution.

      28 Les temps actuels étant difficiles, il est plus que jamais nécessaire de rester vigilant, d’éviter le piège de l’excès de confiance, d’être conscient de son besoin spirituel, ce qui demande une étude accrue de sa Parole, la méditation, la compagnie de nos frères, le ministère et surtout la prière. Devant la prospérité spirituelle de la société du monde nouveau et la lumière augmentée éclairant notre chemin, n’avons-​nous pas tout lieu d’offrir des louanges et des actions de grâces à notre Père céleste ? Le précieux privilège de la prière est effectivement une preuve que Dieu est amour, et au moyen de la prière il nous est possible de prouver que nous aimons Dieu et notre prochain.

      [Notes]

      a Voir La Tour de Garde du 15 octobre 1952, pages 312 à 314.

  • Comment je poursuis le but de ma vie
    La Tour de Garde 1959 | 15 janvier
    • Comment je poursuis le but de ma vie

      Raconté par Jean A. Cutforth

      EN L’AN 1911, mon père apprit à connaître la vérité et l’accepta ; c’est ainsi que j’eus le grand bonheur d’être élevé dans la discipline et selon les avertissements de Jéhovah.

      Tout au long des nombreuses années qui se sont écoulées depuis que je poursuis le but de ma vie, deux choses ont été profondément gravées dans mon esprit : Premièrement, quelle que soit la manière d’essayer de trouver la satisfaction, le contentement, les plaisirs ou des amis dans ce vieux monde, ce serait une recherche désespérée et vaine. Deuxièmement, que Jéhovah a une organisation sur la terre qu’il dirige, que je pourrais travailler avec cette organisation et que si je voulais entièrement suivre ses ordres et ses directives, cela me procurerait la paix, le contentement, la satisfaction et beaucoup d’amis, ainsi que beaucoup d’autres riches bénédictions.

      À maintes reprises, j’essayai, sans mauvaise intention, de m’écarter de l’organisation de Jéhovah, de penser et de faire des choses à ma manière. Chaque fois, Jéhovah, dans sa miséricorde, m’a permis de revenir, pénitent et désolé. J’étais toujours heureux de me retrouver chez moi parmi son peuple et son organisation.

      Après que j’eus enseigné avec succès, pendant environ quinze ans, dans des écoles urbaines, on m’accorda une année de congé et le soixante pour cent de mon salaire, pourvu que je passe au moins quatre mois de ce temps dans une université. C’est pourquoi je me fis immatriculer dans l’Université de la Californie méridionale, et en 1940, j’eus le plaisir de vivre sous le climat agréable de la Californie, d’en connaître les plages et les attraits sans nombre. Sans le savoir, je cherchais le contentement dans la mauvaise direction. Je vivais dans une mélancolie sans joie, malgré tout ce que l’argent pouvait me procurer. Mais lorsque je commençai à m’associer chaque dimanche à l’assemblée de Glendale, la joie me revint peu à peu. Si c’est cela qui procure de la joie, pensai-​je, alors il me faut faire plus de service. Mes heures dans le champ passèrent vite de dix par mois à cinquante, à soixante-dix et à quatre-vingts ! Travailler tant d’heures dans le service de Jéhovah me procura de la satisfaction.

      Puis, après quelques jours de sérieuse réflexion, et surtout après avoir considéré Matthieu 6:33, 34, j’écrivis à la Société pour demander une formule d’inscription de pionnier. Le 1er mars 1941, je commençai ma première journée dans le service de pionnier. Jamais je ne m’étais senti si près de l’organisation de Jéhovah. L’université n’était plus qu’un souvenir. Lorsque les frères virent que j’étais sincère et que j’aimais réellement Jéhovah, ils pensèrent ne jamais faire assez pour moi. Jamais je n’eus tant d’amis, tant de privilèges et tant de bénédictions ! Le service de pionnier me satisfaisait tellement que j’annulai les cours à l’université, je renonçai à faire carrière dans l’enseignement, pour connaître la joie de servir Jéhovah à plein temps. Le service de pionnier devint le but de ma vie.

      Plusieurs mois passèrent dans la joie. Je lus dans l’Informateur les nouvelles dispositions permettant à beaucoup de pionniers de devenir pionniers spéciaux, pourvu qu’ils fussent disposés à se rendre là où la Société les enverrait. Convaincu qu’un tel privilège ne me serait jamais accordé, je me contentai de poursuivre le service de pionnier, afin de partager les joies de l’assemblée où tout était confortable et agréable.

      Peu après, une longue enveloppe arriva de la Société. Allais-​je entreprendre le service de pionnier spécial ? Eh bien, en décembre 1941, je proclamais à Colton, en Californie, comme pionnier spécial. Je m’y sentais bien seul. Il y eut des moments où je songeai à retourner à Glendale, pensant que je ferais davantage comme pionnier ordinaire. Mais je repoussai ces idées, sachant que je devais suivre les directives de l’organisation de Jéhovah. Résolument je me concentrai sur mon travail. Je trouvai des personnes intéressées. Je pus commencer des études. Je me liai d’amitié avec les frères. Ensemble, nous travaillâmes dur, bientôt un nouveau groupe fut formé ; et je m’en allai dans une autre localité. Mais les bénédictions de Jéhovah ne prirent jamais fin.

      En octobre 1942, j’eus le privilège de servir comme “ serviteur des frères ”, en commençant par San Francisco. Je vécus plusieurs mois de joyeux travail, en servant dans les groupes. L’avenir paraissait vraiment très agréable, mais tout à coup tout sembla s’écrouler. Puisque j’étais citoyen canadien, les autorités de l’immigration m’invitèrent à retourner au Canada. La Société suggéra que je ferais bien d’y retourner immédiatement.

      Le cœur lourd, j’atterris à Victoria, Canada, en février 1943. Qu’allais-​je faire maintenant ? Il eût été facile de disparaître sans que personne s’en rendît compte. Je compris combien il était dangereux de penser de la sorte et qu’il fallait rester étroitement lié à l’organisation ; c’est pourquoi je résolus avec plus de fermeté que jamais de poursuivre le but de ma vie en servant comme pionnier.

      Le troisième jour après mon retour au Canada, j’allais de maison en maison, comme pionnier, rien qu’avec la Bible. Les témoins de Jéhovah étaient frappés d’interdiction, et il faisait froid. Je n’avais pas la possibilité d’entrer en contact avec la Société au Canada. J’étais pourtant convaincu de ne pas mal agir en continuant le service de pionnier.

      Un mois passa. Je fis des visites complémentaires et j’organisai des études bibliques. Il y eut des moments agréables parmi les frères du groupe local, malgré l’interdiction. Puis je reçus un mot de la Société me disant d’aller à Edmonton. Au bout de quelques semaines, j’étais redevenu serviteur des frères dans le Nord du Canada. Mais ce qu’il faisait froid ! Que la neige était profonde et les routes malaisées, surtout au printemps ! Mais les frères me témoignaient le même amour que ceux de Glendale ; notre travail et nos relations amicales compensaient largement tous les inconvénients. La vie était pleine de joies, mais je ne restai pas longtemps dans ce territoire.

      Quelques mois plus tard, on m’avisa par télégramme : “ Viens au Béthel à Toronto. ” “ Je ne suis pas fait pour le travail de bureau ”, pensais-​je en moi-​même. “ Et je n’ai jamais aimé la vie en communauté. ” Mais je ne me permis pas de m’étendre longuement sur la matière. “ Je dois suivre les directives du Seigneur par l’intermédiaire de son organisation ”, me repris-​je sévèrement. Les trois années suivantes, je les passai au Béthel du Canada. Parfois, je trouvai le temps long, parfois court. Avec les années, j’acquis la maturité et une plus grande confiance dans l’esprit de Jéhovah. Tout cela me prépara au prochain grand pas que je fis afin de poursuivre le but de ma vie, c’est-à-dire, le travail de serviteur des frères dans la province de Québec, Canada.

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