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Étudiez afin de porter du fruitLa Tour de Garde 1953 | 1er décembre
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ou non leur besoin spirituel. Il avait l’habitude de s’exprimer en paraboles ou par des illustrations. Elles intriguaient un grand nombre de personnes qui, après les avoir entendues, passaient leur chemin. Pourquoi ? Pensaient-elles que ces paraboles n’étaient que de simples histoires ? Non. Pendant des siècles, ce peuple s’était spécialisé dans les illustrations, il s’y était habitué, les Écritures en étaient pleines et le Psaume 78:2 (Da) avait même prédit que son Messie ouvrirait la bouche en paraboles pour l’enseigner ainsi. Ces gens savaient donc que les illustrations de Jésus avaient un sens caché et profond, sens qu’ils ne tenaient pas à lui faire préciser ; ils ne voulaient donc pas s’abreuver aux eaux de la vérité. Cela ne les intéressait pas assez. Ils craignaient que ce que Jésus avait à dire fût trop dur pour eux, les démasquât, ne leur apportât aucun profit et leur fît changer leur manière de vivre égoïste. Ils ne désiraient pas la vérité, préféraient rester heureux dans leur ignorance, dans leur indifférence ; alors, ils s’en allaient. — Mat. 13:1-15, 34, 35.
Mais tous les auditeurs ne s’éloignaient pas de lui. Les gens au cœur honnête restaient. Ils comprenaient leur besoin spirituel et s’informaient auprès de Jésus du sens caché de ses paroles, tirant ainsi de lui une connaissance plus complète. À ceux qui désiraient la connaissance, il en était donné davantage, mais ceux qui ne la voulaient pas perdaient même le peu qu’ils avaient. Par des illustrations, Jésus écartait ceux qui ne s’intéressaient pas, ensuite, il concentrait son attention sur les hommes de sens qui restaient pour obtenir de lui la pleine signification (Mat. 13:16-18, 36). Aujourd’hui, les témoins de Jéhovah doivent aller de porte en porte et rendre un témoignage par quelques mots d’introduction. La majorité des gens ne s’intéressent pas, mais quelques-uns, séduits par le message, écoutent, posent des questions pour obtenir d’autres informations. C’est sur de tels intéressés que les témoins portent toute leur attention en faisant des visites complémentaires et en conduisant des études.
Mais, en général, la chrétienté est aussi stérile que la nation juive à l’époque où Jésus était sur la terre. Cette nation fut représentée par un figuier qui ne portait pas de fruit, parce qu’elle n’accepta pas le Messie et ne produisit pas les fruits de louange à Dieu. Dans une illustration, Jésus parla d’un figuier, demeuré stérile pendant trois ans, auquel on accorda une nouvelle année de soins particuliers pour voir s’il produirait du fruit pendant cette saison favorable additionnelle (Luc 13:6-9). Jésus donna cette illustration en l’automne de l’an 32, après qu’il eut prêché pendant trois ans en qualité de Messie. Pendant ces trois années, il avait concentré son attention sur la nation juive, mais, en tant qu’organisation nationale, cette nation ne produisit aucun fruit agréable. Une quatrième saison de soins et d’attention spéciaux lui fut accordée. Puis, dans la quatrième année de son ministère messianique, trois jours exactement avant d’être mis à mort par la nation juive, Jésus imagina une nouvelle illustration au moyen d’un figuier. Alors qu’il se rendait de Béthanie à Jérusalem, il aperçut un figuier couvert de feuilles, mais, après l’avoir examiné pour y trouver du fruit, il n’en vit pas ; l’arbre fut maudit, sécha et mourut (Marc 11:12-14, 20). Ainsi, malgré une année supplémentaire de soins spéciaux, les Juifs en tant que nation ne portèrent aucun fruit, bien qu’ils eussent une apparence de piété, tout comme le feuillage du figuier faisait espérer aux gens qu’ils y trouveraient du fruit.
La nation juive sécha et mourut en tant que peuple pour le nom de Jéhovah, mais un reste subsista. Les membres de ce reste entendirent les illustrations de Jésus, les aimèrent, posèrent des questions pour en comprendre le sens caché, et suivirent Jésus dans l’œuvre de prédication. Par la suite, leur zèle porta tant de fruit que les adversaires criaient qu’ils étaient en train de bouleverser le monde (Actes 17:6). Aujourd’hui, les chrétiens doivent apporter le même zèle à produire du fruit. On les accusera de mettre ce vieux monde sens dessus dessous parce que leur enseignement lui est opposé ; en réalité, ils montrent le chemin d’un monde nouveau qui sera stable et subsistera éternellement. Pour montrer effectivement le chemin, nous devons étudier et être remplis des vérités relatives à ce monde nouveau.
Mais notre nourriture ne consiste pas seulement à faire provision de connaissance par l’étude, nous devons dispenser cette connaissance en prêchant en accord avec la volonté de Jéhovah. Comme Jésus l’a déclaré : “ Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. ” (Jean 4:34). Si nous étudions la vérité sans jamais la publier, elle stagnera et nous nous replierons sur nous-mêmes. Néanmoins, si nous la dispensons sans nous réapprovisionner en étudiant davantage, nous manquerons de matières nouvelles et nous deviendrons esclaves d’une routine stérile. Nous devons étudier et prêcher. Acquérez la vérité et proclamez-la. Que le flot de vérité coule de la Bible vers nous, et de nous vers les autres ! Si, dans une plante, la colonne de sève se brise, la sève cesse de circuler. Si le flot de vérité qui s’écoule, par notre intermédiaire, de la Bible vers d’autres, vient à se briser, nous nous desséchons et nous mourons spirituellement, ne produisant aucun fruit à la gloire de Dieu. Et si nous ne produisons pas de bons fruits, Jéhovah ne nous reconnaîtra pas comme ses serviteurs et nous serons anéantis. — Mat. 7:16-20.
Si nous produisons de bons fruits, nous sommes de bons arbres ; si nous en produisons de mauvais, nous sommes de mauvais arbres, et, si nous n’en produisons aucun, nous sommes des arbres paresseux, inutiles, bons seulement à être rejetés (Jude 12 ; Apoc. 3:15, 16). Nous devrions être de bons arbres produisant les fruits de vie de la Parole de Dieu. “ Le fruit du juste est un arbre de vie, et le sage gagne les âmes. ” (Prov. 11:30, Da). Ainsi, dans cette œuvre de vie et de mort, nous devons nous équiper et employer sagement le temps.
GARDER DES FORCES POUR PORTER DU FRUIT
Si quelqu’un se bornait à étudier, à citer des versets, à étaler sa connaissance et à offrir une apparence chrétienne, mais qu’il ne portât pas de fruits dans le service du Royaume, il ressemblerait au figuier dont la seule récolte était une orgueilleuse frondaison. L’arbre était plein de sève, mais celle-ci n’était pas utilisée dans un bon dessein. Elle ne servait qu’à produire une parure de feuilles. Nous ne voulons pas ressembler à ces arbres stériles remplis de seule sève. Nous voulons élaguer les feuilles et les ramilles superflues de sorte que la force qu’elles empruntaient puisse être mieux employée et servir à la production du fruit. L’homme qui cultive les arbres fruitiers élague les branches improductives pour que la force dont elles profitaient puisse être orientée vers la production du fruit. Grâce à cet émondage, l’arbre produit davantage. Jésus a déclaré : “ Moi, je suis le vrai cep, et mon Père est le cultivateur. Tout sarment en moi qui ne porte pas de fruit, il l’ôte ; et tout sarment qui porte du fruit, il le nettoie, afin qu’il porte plus de fruit. ” — Jean 15:1-3, Da.
Les racines ne peuvent que faire monter une certaine quantité de sève. Si cette dernière se rend toute dans les ramilles et les feuilles, il n’y aura pas de fruit. Nous devons donc élaguer les branches infécondes pour que la sève puisse contribuer à former le fruit. Notre temps et nos forces sont limités. Si nous employons ces dernières à des choses peu importantes, il ne nous restera pas de temps pour produire le fruit du Royaume. Si nous gaspillons immodérément notre temps et notre énergie à la télévision, au cinéma, à des sorties de fin de semaine ou à la recherche d’autres plaisirs, nous devrions élaguer et retrancher de notre vie ces branches inutiles qui ne portent pas de fruit pour ne pas perdre notre temps à des choses stériles, pendant cette saison favorable (Éph. 5:16). Nous acquerrons ainsi plus de maturité et il en sera de nous comme de l’arbre qui produit plus de fruit à mesure qu’il parvient à la maturité.
Pour autant qu’il s’agisse de l’œuvre de la prédication, nous sommes maintenant à la saison d’été, à l’époque de la moisson, au temps où il faut produire du fruit pour le salut (Jér. 8:20). En hiver, la sève ne circule pas et le fruit ne se forme pas. Les arbres qui n’auront pas produit de fruit lorsque Harmaguédon viendra se dessécheront par les jugements de feu. Il ne sera pas accordé d’autre saison pour la production de fruits tardifs. C’est donc maintenant le moment d’étudier, de travailler et de se préparer à survivre à la tempête d’Harmaguédon.
Les racines de certains grands arbres s’étendent sur plus d’un hectare et s’enfoncent très profondément dans le sol pour trouver la nourriture et l’eau. Non seulement les racines servent à la nutrition de l’arbre, mais, en l’affermissant, l’empêchent d’être déraciné par les tempêtes. Ainsi, notre esprit doit pénétrer profondément dans la Parole de Dieu, non seulement pour y trouver la nourriture spirituelle et pour y boire, mais encore pour nous affermir contre la vaine sagesse du monde et les persécutions violentes. Ainsi, il nous est possible de porter le fruit du Royaume “ en toute occasion, favorable ou non ” (II Tim. 4:2). Puis, lorsque Harmaguédon viendra, tandis que ceux qui auront semé le vent moissonneront la tempête et seront retranchés de la terre des vivants, nous, dont les racines s’enfoncent dans la Parole de Dieu, nous pourrons rester intègres aux yeux de Dieu et porter du fruit à sa louange pour toujours dans le monde nouveau. — Osée 8:7 ; Héb. 13:15.
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L’étude de La Tour de GardeLa Tour de Garde 1953 | 1er décembre
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L’étude de La Tour de Garde
QUELQUES personnes refusent le périodique La Tour de Garde en disant : J’ai la Bible et c’est tout ce dont j’ai besoin. Elles vont cependant à l’église pour y entendre des sermons. Pourquoi donc ? Pour quelle raison ne restent-elles pas chez elles pour lire la Bible si c’est tout ce dont elles ont besoin ? Parce que peu d’entre elles comprennent ce qu’elles lisent dans la Bible. Elles vont écouter des sermons pour recevoir des explications. Mais un sermon imprimé n’est-il pas tout aussi bon qu’un sermon oral, en réalité mieux même puisque, en le consultant souvent, il nous permet une étude approfondie ? Les articles de La Tour de Garde peuvent être considérés comme des sermons imprimés et méritent d’être étudiés avec soin et à maintes reprises.
La Tour de Garde à elle seule n’aurait que peu de valeur, mais, utilisée avec la Bible, elle est d’un prix inestimable. Elle économise notre temps. La Bible, par exemple, contient des textes relatifs à certains thèmes, textes disséminés çà et là parmi ses centaines de pages. On n’a pas le temps de lire la Bible d’un bout à l’autre pour connaître ce qu’elle dit sur tel sujet. Chaque fois qu’un nouveau thème se présente, nous ne pouvons pas lire la Bible entière en vue d’examiner tous les textes s’y rapportant. C’est pourquoi de nombreux textes ayant trait à un sujet donné sont réunis dans quelques pages d’un article de La Tour de Garde. Vraiment, elle nous évite une grande perte de temps !
Cette méthode ne nous épargne pas seulement du temps, mais elle nous permet d’étudier systématiquement et d’apprendre avec rapidité. L’attention est dirigée sur les vérités fondamentales, sur lesquelles on construit avec d’autres vérités pour compléter le tableau. De plus, les événements et les conditions du monde actuel sont comparés aux prophéties bibliques et nous saisissons que les premiers sont la réalisation de ces prédictions. Nous reconnaissons à quelle époque nous vivons, dans les derniers jours, et que bientôt Harmaguédon balayera ce vieux monde méchant pour frayer le chemin à l’équitable monde nouveau de Dieu. Les exigences divines qui, si nous nous y conformons, nous valent d’être préservés à travers la bataille de Dieu, le Tout-Puissant, y sont mentionnées. La Tour de Garde montre ainsi que la Bible est un guide pratique pour les temps présents. L’étude de la Bible est de la plus grande importance et, comme La Tour de Garde nous aide à la comprendre, il est absolument nécessaire de l’étudier.
ÉTUDE DE “ LA TOUR DE GARDE ” DANS LE GROUPE
Une étude privée du périodique est indispensable, aussi devrions-nous réserver assez de temps pour assimiler son contenu. De même que nous prenons le temps de manger la nourriture temporelle et la laissons bien digérer, nous devrions réserver suffisamment de temps non seulement pour lire La Tour de Garde, mais aussi pour y réfléchir. Les aliments avalés à la hâte ne profitent pas beaucoup ; il en est de même de la nourriture spirituelle. Nous devons laisser à notre esprit le temps de s’arrêter à ces choses et de les travailler à fond. Cela se rapporte à tout le contenu du périodique et non pas seulement aux articles de fond. Nous mangeons de tous les mets d’une nourriture moderne afin d’avoir une alimentation variée et bien équilibrée. De même, nous devrions lire et assimiler tous les articles de La Tour de Garde. Cela nous rendra encore plus capables de parler aux autres des vérités qu’elle contient. Le fait que le temps ne nous permet pas de considérer tous les articles du périodique aux réunions du groupe ne signifie pas qu’ils sont sans importance. Ils devraient être étudiés avec autant de soin que les articles de fond prévus pour l’étude dans le groupe. Cependant, notre but ici est de considérer l’étude dans le groupe des articles réservés à cet effet. Comment une telle étude doit-elle être conduite pour le plus grand bien de tous ?
Le conducteur de l’étude devrait faire d’abord de brèves remarques relevant les principaux points qui seront développés pendant l’étude. Il peut poser trois à quatre questions auxquelles il sera répondu ensuite par l’étude, questions qui soulignent le thème des paragraphes prévus pour l’étude. Si l’étude est la suite d’un article commencé la semaine précédente, le conducteur pourra effleurer brièvement les points principaux établis lors de l’étude antérieure et les lier à ce qui doit encore être examiné. Son introduction ne devrait pas s’étendre au delà de deux à trois minutes.
Pour commencer l’étude il posera la question imprimée se trouvant au bas de la page et se rapportant au premier paragraphe à examiner. Les personnes présentes peuvent s’annoncer en levant la main et donner la réponse si le conducteur les appelle. Le conducteur peut aussi inviter une personne de l’assemblée ne s’étant pas annoncée.
Nous supposons que tous ont étudié La Tour de Garde et connaissent les réponses contenues dans les paragraphes. Nombreux sont ceux qui hésitent à faire de plein gré un commentaire, mais qui parlent quand on les appelle. Cette méthode peut aussi avoir pour conséquence que ceux qui négligent l’étude privée abandonnent cette mauvaise habitude. Elle peut nous inciter tous à mieux nous préparer pour l’étude dans le groupe. Si tel est le cas, chaque participant tirera un plus grand profit de la réunion. Commençant avec l’étude de ce numéro du périodique dans le groupe, le conducteur peut appeler certaines personnes, qu’elles se soient annoncées ou non.
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