Des ministres de la bonne nouvelle à votre porte

LA bonne nouvelle sur votre seuil ! Voilà ce qu’a annoncé Jésus-Christ pour les jours périlleux que nous traversons. Il dit : “ Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. ” Les véritables ministres chrétiens vont vers les gens de la même façon “ parce que Christ aussi a souffert pour vous, vous laissant un exemple, afin que vous suiviez ses traces ”. — Apoc. 3:20 ; I Pi. 2:21.

Qui sont les ministres de la bonne nouvelle ? Après avoir prédit les malheurs et les mauvaises nouvelles qui caractériseraient notre époque, Jésus déclara ceci : “ Cet évangile (ou bonne nouvelle) du royaume sera prêché dans la terre habitée tout entière, en témoignage à toutes les nations ; et alors viendra la fin. ” (Mat. 24:14, Da). Les témoins de la naissance du royaume de Jéhovah par Jésus-Christ seraient nécessairement les témoins de Jéhovah. Certains aimeraient nous voir laisser aux quelque 250 sectes de la chrétienté le soin d’annoncer ce message. Mais comment pourraient-​elles le faire puisqu’elles ne croient pas opportun de le proclamer, tournant en dérision et persécutant ceux qui le prêchent, enseignant en lieu et place de ce message des doctrines antibibliques ? En outre, combien de personnes pourraient en entendre parler si sa proclamation se limitait aux quatre murs des cathédrales ou des “ églises ” des groupements confessionnels reconnus ? Pour les États-Unis, les statistiques de 1950, que l’on a d’ailleurs considérées comme un peu exagérées, révélèrent que seulement cinquante-sept pour cent de la population étaient associés à quelque Église. Il reste donc 65 000 000 de personnes qui ne sont associées à aucune Église et compte tenu de celles qui ne vont à l’église que très irrégulièrement, on ne risque pas de se tromper en disant que soixante-dix à cent millions de personnes rien qu’aux États-Unis ne sont pas convenablement touchées par le message. Et pourtant, dans toutes les parties de la terre, ceux qui se trouvent dans le dénuement spirituel possèdent une chaire toute prête à recevoir un ministre. Incroyable ? Nullement, car cette chaire, c’est la porte d’entrée de leur maison !

Les hommes n’ont pas de quoi être étonnés lorsqu’un ministre de Dieu vient frapper à leur porte. Jéhovah ordonna à ses prophètes de l’époque antérieure au christianisme de prêcher de cette façon. Le fidèle Ésaïe reçut l’ordre de poursuivre sa prédication jusqu’à ce que son champ d’action soit désert, “ jusqu’à ce que les villes soient dévastées et privées d’habitants ; jusqu’à ce qu’il n’y ait personne dans les maisons ”. Ézéchiel également fit retentir un puissant message “ près des murs et aux portes des maisons ”. Plus tard, Jésus ayant donné un grand pouvoir à ses disciples les envoya annoncer dans les maisons un message qui aurait pour effet d’en diviser les habitants et il ajouta : “ Si la maison en est digne, que votre paix vienne sur elle ; mais si elle n’en est pas digne, que votre paix retourne à vous. ” Lui-​même donna le bon exemple, allant “ de ville en ville et de village en village, prêchant et annonçant la bonne nouvelle du royaume de Dieu ”. — És. 6:11 ; Ézéch. 33:30 ; Mat. 10:11-13 ; Luc 8:1.

Au cours de l’œuvre de prédication qu’il accomplit, Jésus frappait à la porte de “ toutes sortes d’hommes ”, pour “ chercher et sauver ce qui était perdu ”. Sans y être invité, Jésus descendit dans la maison de Zachée, et après que ce chef des publicains eut accepté son message, il déclara : “ Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison. ” C’est aussi dans la maison d’un certain chef qu’il ramena à la vie la fille de ce dernier. Il envoya également des ordres dans la demeure d’un officier pour guérir l’esclave de celui-ci. “ Une femme, nommée Marthe, le reçut dans sa maison ”, et c’est là que Jésus vit Marie, la sœur de Marthe, qui manifesta beaucoup d’intérêt car “ s’étant assise aux pieds du Seigneur, (elle) écoutait sa parole ”. S’adressant à Marthe, Jésus lui dit que c’est en vain qu’elle s’inquiétait des choses matérielles, montrant par là que c’était uniquement pour dispenser la nourriture spirituelle qu’il allait dans les foyers. — Luc 19:5-10 ; Mat. 9:23-26 ; Luc 7:2-10 ; 10:38-42.

Il semblerait également qu’il s’agisse de travail de maison en maison lorsqu’il est question des disciples après l’effusion du saint esprit à la Pentecôte de l’an 33 ap. J.-C. Nous lisons que “ tous les jours ils persévéraient tous d’un accord dans le temple ;... rompant le pain de maison en maison ”. (Actes 2:46, Bagster.) Nous savons sans doute aussi qu’après la mort et la résurrection de Jésus, les disciples étendirent d’une façon merveilleuse le ministère accompli dans les maisons privées. Bien que sommés par les autorités d’avoir à cesser leur œuvre, “ ils ne cessaient tous les jours d’enseigner et d’annoncer la bonne nouvelle Jésus comme le Christ, dans le temple et de maison en maison ”. (Actes 5:42, Da, note marg.) Paul aussi nous dit combien il s’est efforcé de bien accomplir son ministère d’apôtre ; remarquez de quelle façon il s’en est acquitté : “ Vous savez, dit-​il, que je n’ai pas négligé de vous annoncer tout ce qui vous était utile, sans vous en rien cacher, que je vous ai instruits en public et de maison en maison. ” — Actes 20:20, Sy.

Lorsqu’on a de tels exemples sous les yeux et qu’on se rend compte de la grande œuvre de prédication de la bonne nouvelle du Royaume qu’il reste à faire aujourd’hui dans toutes les parties de la terre de ce monde moderne et compliqué, il semble tout à fait normal que l’organisation de Jéhovah donne une telle importance à la prédication de porte en porte, à ce ministère conforme aux Écritures et accompli depuis des siècles. La tâche qui serait irréalisable sans ce ministère n’en reste pas moins difficile. Il faut toujours surmonter des difficultés pour accomplir un travail efficace. Maintenant nous nous proposons de voir comment cela est possible.

Prêcher efficacement aux portes

POUR quelle raison le ministre de la bonne nouvelle frappe-​t-​il aux portes ? Dans un seul but, un but béni : trouver les “ autres brebis ” du Bon Berger. Puisque le ministre de Dieu se prépare avec soin pour prononcer une conférence publique, n’est-​il pas normal qu’il se prépare tout aussi bien pour parler à chaque porte d’une façon beaucoup plus intime qu’il ne peut le faire avec tous ceux qui viennent écouter une conférence publique ? En qualité de représentant du Bon Berger, il devrait être un bon exemple et capable de transmettre fidèlement la voix du Berger.

L’exemplaire apôtre Paul qui s’est efforcé de faire parvenir le message à tous sans être une occasion de chute pour personne nous dit ceci : “ Car, bien que je sois libre à l’égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j’ai été comme Juif, afin de gagner les Juifs ; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous la loi... Je me suis fait tout à tous, afin d’en sauver de toute manière quelques-uns. ” (I Cor. 9:19, 20, 22). Cela ne veut pas dire qu’il faut affecter les dehors de la sagesse de ce monde pour essayer d’impressionner les intellectuels. Les véritables brebis sont déjà lasses de ces vaines tromperies et salueront la sagesse de Dieu comme un changement bienfaisant. Dans cette sagesse elles ne reconnaîtront pas votre voix, mais celle du “ bon berger ”. (Jean 10:13 10:14, NW.) En outre, de telles personnes demandent encore autre chose qu’un simple exercice de leurs facultés mentales. Elles demandent ce que la fausse religion et les philosophies de ce monde ne leur ont pas offert ; elles ont besoin d’être aimées, de trouver de la sympathie et d’être comprises. Lorsqu’on leur donne ces choses, les personnes qui par leurs dispositions sont comparables à des brebis ne manqueront pas de répondre. Elles verront votre sincérité et ouvriront leur esprit. La bonne nouvelle aura été présentée d’une manière efficace.

Ce n’est pas tout. Il faudra ensuite leur présenter des vérités bibliques plus consistantes. Le ministre chrétien devrait toujours faire appel à la raison de ceux qui l’écoutent plutôt que de chercher à émouvoir leur sensibilité. Le plus sincère des auditeurs n’en aura sans doute pas moins quelque question ou quelque objection qu’il faudra aplanir avant de pouvoir aller plus loin. Si nous pouvons répondre avec à-propos, sincérité et chaleur, nous aurons à notre disposition une arme à double tranchant permettant d’employer avec efficacité “ l’épée de l’esprit, qui est la parole de Dieu ”. (Éph. 6:17.) Il arrive souvent que la première objection ne soit qu’une de ces phrases toutes faites dont on se sert pour éloigner les indésirables ou les colporteurs. Fréquemment, il n’est pas nécessaire de relever ces objections car l’importance du message du Royaume suffira pour faire clairement ressortir dans quel dessein le ministre est venu. Mais beaucoup plus souvent il faudra tenir compte de ces plaintes apparemment insignifiantes. Dans ce cas soyez bref, évitez des discussions inutiles sur des sujets sans importance pour ne pas risquer de perdre l’occasion de donner un enseignement scriptural et édifiant beaucoup plus ample.

Nous allons voir ci-dessous un certain nombre de ces objections auxquelles le ministre a le plus souvent besoin de répondre au cours de son travail de maison en maison. Il est possible que les réponses données ici ne soient pas toujours appropriées, et elles ne devraient pas être apprises par cœur. Ce ne sont que des exemples de ce qui peut être répondu dans certains cas. La prédication d’un ministre sera beaucoup plus efficace si celui-ci parle avec une sincère conviction, employant ses propres mots, et surtout s’il a une bonne connaissance des ouvrages bibliques qu’il présente, ayant à l’esprit les divers points qui y sont traités et dont on peut se servir pour réfuter divers arguments.

ÉCARTER LES OBJECTIONS À NOTRE MINISTÈRE

La personne : J’ai une Bible et cela me suffit.

Le proclamateur : Pas tout à fait. Vous avez aussi besoin de l’esprit de Dieu car sans cet esprit vous ne pourriez jamais comprendre la Bible. Beaucoup de ceux qui ont contribué à la rédaction de la Bible étaient incapables de comprendre ce qu’ils avaient écrit parce que l’esprit de Dieu qui a inspiré ces écrits n’avait pas encore dévoilé la signification de ces prophéties. Aujourd’hui de nombreuses prophéties s’accomplissent sous nos yeux et la Bible est un des livres les plus répandus, mais l’esprit de Dieu est toujours agissant ; c’est toujours le même esprit qui viendra en aide à ceux qui veulent connaître la volonté du Seigneur. Vous faites bien d’avoir une Bible mais faites de même en acceptant un auxiliaire auquel Dieu a pourvu et qui vous aidera à la comprendre.

La personne : J’ai mon Église.

Le proclamateur : C’est vrai, vous avez votre Église, votre voisin d’en face a la sienne et celui d’à côté également. Il est vrai que Jésus-Christ aussi a son Église. Mais votre Église est-​elle celle de Jésus-Christ ? Pourriez-​vous le prouver à l’aide de la Bible ?

Ou bien le proclamateur peut encore dire : Je ne cherche pas non plus à vous convertir à une autre religion. Mais votre Église ne souffrira certainement pas d’avoir en son sein un meilleur étudiant de la Bible. Nos publications ne sont pas sectaires ; elles vous feront connaître la Bible et non pas une autre secte.

La personne : Vous êtes contre la religion.

Le proclamateur : C’est impossible puisque je suis ministre de la religion. Évidemment, je ne soutiendrais pas n’importe quelle doctrine religieuse et vous en feriez autant. Au temps de Jésus, un seul groupe de personnes prétendait être chrétien tandis qu’aujourd’hui plus de 250 sectes s’arrogent ce nom. Il est évident qu’il y a quelque chose d’anormal. Quant à nous, notre œuvre consiste simplement à rétablir les croyances de la véritable religion. Et d’après ce que vous m’avez dit au début, cela vous intéressera certainement.

La personne : Je suis catholique.

Le proclamateur : Dans ce cas nous avons un point commun très important. Je sais par expérience que les catholiques