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Dieu a-t-il fixé votre sort?La Tour de Garde 1984 | 15 octobre
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Loin d’indiquer qu’il n’est pas tout-puissant, cette déclaration met l’accent sur sa véracité.
L’apôtre Paul a donné le conseil suivant aux chrétiens qui avaient reçu le don de la prophétie: “Les dons de l’esprit des prophètes doivent être maîtrisés par les prophètes. Car Dieu est un Dieu, non pas de désordre, mais de paix.” (I Corinthiens 14:32, 33). Au lieu de s’exprimer n’importe comment, les prophètes en question devaient transmettre leurs messages dans l’ordre. Pour cela, il leur fallait se maîtriser. Pareillement, il n’y a pas de doute que le Créateur est capable de faire un usage sélectif de sa prescience, de n’y recourir qu’à bon escient. — Voir Genèse 22:1, 12.
La prescience divine
Quarante ans seulement après avoir organisé la nation d’Israël, Dieu annonça qu’elle romprait son alliance avec lui. En l’occurrence, la prescience divine n’était pas dénuée de fondement, car le peuple d’Israël avait déjà démontré son insoumission en se rebellant. Effectivement, Jéhovah définit en ces termes le motif de sa prédiction: “Parce que je connais bien leur inclination, celle qu’ils laissent se développer en eux aujourd’hui, avant que je les fasse entrer dans le pays au sujet duquel j’ai juré.” (Deutéronome 31:20, 21). Tout comme un constructeur capable est en mesure de prédire l’effondrement d’un bâtiment édifié à l’aide de matériaux de second choix, de même Jéhovah voyait bien dans quelle voie la nation s’engageait. Par contre, à titre individuel les Israélites avaient la possibilité d’écouter les conseils des prophètes de Dieu et d’en tirer parti. C’est d’ailleurs ce que quelques-uns ont fait. — Jérémie 21:8, 9; Ézéchiel 33:1-20.
De son côté, Jésus Christ a condamné les scribes et les Pharisiens, des chefs religieux (Matthieu 23:15, 33). Néanmoins, cela ne signifiait pas que tous les Pharisiens et les scribes, sans exception, finiraient dans la Géhenne. La preuve en est que Paul lui-même avait été un Pharisien zélé avant de devenir apôtre. — Actes 26:4, 5.
Si Dieu a décrit d’avance l’attitude qu’adopteraient certains individus, tels Jacob et Ésaü, il ne les a pas prédestinés pour autant. En l’espèce, il s’est borné à désigner celui des groupements nationaux issus de ces deux hommes qui dominerait l’autre (Genèse 25:23-26). En revanche, rien n’indique qu’en cette circonstance il ait fixé le sort éternel de Jacob et d’Ésaü. Soit dit en passant, il semble que l’attitude dominante et le caractère d’un enfant soient en grande partie déterminés par des facteurs génétiques. Il se peut donc que Jéhovah ait étudié le patrimoine héréditaire de ces personnages avant même leur naissance, afin de choisir celui à qui devait échoir la prééminence. — Voir Psaume 139:14-16.
Jéhovah s’est servi de sa prescience d’une façon analogue à l’égard de Samson, de Jérémie et de Jean le Baptiseur. Toutefois, cela ne garantissait aucunement que ces hommes demeureraient fidèles jusqu’à leur mort. De fait, Dieu avait également prédit que l’un des fils de David s’appellerait Salomon, et qu’il l’emploierait pour bâtir le temple (I Chroniques 22:9, 10). Et pourtant, cela n’a pas empêché Salomon de sombrer dans l’apostasie au cours de sa vieillesse. — I Rois 11:4, 9-13.
Qu’en est-il de Judas Iscariote? Les prophéties n’annonçaient-elles pas nettement que Jésus serait trahi par un de ses disciples? Si, mais elles ne spécifiaient pas de quel disciple il s’agirait. Du reste, si Jésus avait su que Judas deviendrait félon, il aurait ‘participé’ à ses péchés en le nommant apôtre (voir I Timothée 5:22). Dieu aurait aussi été complice de cet acte, puisque le Christ l’a prié ardemment avant d’arrêter son choix sur Judas. — Luc 6:12-16.
Cependant, Jéhovah ‘n’ignorait pas les desseins’ de Satan (voir II Corinthiens 2:11). Il se souvenait que celui-ci avait déjà su changer en traître un ami intime de David, Ahithophel. Par suite, c’est Satan, et non Dieu, qui a “mis au cœur de Judas Iscariote, fils de Simon, de (...) livrer” Jésus Christ (Jean 13:2; II Samuel 15:31). Judas aurait pu résister à son influence, mais il a permis au péché de se rendre maître de lui. À partir d’un certain moment, Jésus a pu lire assez clairement dans son cœur pour prédire sa trahison (Jean 13:10, 11). C’est ainsi qu’il en a pris conscience “dès le commencement”, non pas lorsqu’il a fait la connaissance de Judas, mais dès que celui-ci a commencé à agir avec traîtrise. — Jean 6:64.
Destinés par avance
Dieu ne recourt donc pas à sa prescience au hasard, quand l’envie lui en prend. L’apôtre Paul écrivit ce qui suit à ses frères chrétiens, qui avaient été oints d’esprit saint comme lui: “Il nous a destinés par avance, selon le dessein de celui [Jéhovah] qui opère toutes choses d’après le conseil de sa volonté.” (Éphésiens 1:11). Depuis que l’homme est tombé dans le péché, Jéhovah a conçu le dessein de justifier son nom par l’entremise de son Royaume. Pour ce faire, il a parfois employé sa prescience, son aptitude à prévoir l’avenir. Par exemple, il a décidé à l’avance qu’une classe de cohéritiers régnerait avec Jésus Christ dans le Royaume. Toutefois, il incombe à chaque individu concerné de se montrer fidèle pour pouvoir en faire partie. — II Pierre 1:10, 11.
Les enseignements limpides que la Bible fournit sur ce sujet vous aideront à vous faire une conception juste de l’avenir. Non, Dieu n’a pas fixé votre sort. Bien au contraire, il vous appartient d’utiliser le libre arbitre dont il a doté les créatures qu’il a formées “à son image”. (Genèse 1:27.) Oui, il ne tient qu’à vous de faire le bon choix et d’accepter de tout cœur la vie éternelle que Jéhovah vous propose. — Jean 17:3.
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Un “territoire particulier”La Tour de Garde 1984 | 15 octobre
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Un “territoire particulier”
NOMBRE de jeunes chrétiens considèrent l’école comme leur “territoire particulier”. Ils saisissent toutes les occasions de présenter leur témoignage à leurs professeurs et à leurs camarades de classe. Notez les excellents résultats qu’a obtenus Suzanne, une jeune Canadienne de 13 ans:
“Au mois de décembre, l’un de nos professeurs nous a demandé de faire une rédaction sur Noël. J’ai intitulé mon sujet ‘Enquête sur les origines de Noël’. Les encyclopédies du collège et plusieurs articles de Réveillez-vous! m’ont aidée à écrire un texte intéressant.” Qu’en a pensé le professeur?
“À la fin de ma copie, il a porté cette appréciation: ‘Très bien, Suzanne. J’admire ton honnêteté et je respecte tes convictions. Ton sérieux et ton intelligence te vaudront toujours la considération d’autrui. J’espère que tu ne perdras jamais les qualités admirables que tu possèdes aujourd’hui. Pour conclure, c’est un plaisir de lire ou d’écouter quelqu’un de ton âge qui a déjà le courage de ses opinions.’
“Après avoir lu ma composition, il l’a montrée à ses collègues dans la salle des professeurs, de sorte que tous ont reçu le témoignage. Cela m’a donné la confiance et la détermination nécessaires pour parler de la vérité autour de moi.
“Évidemment, mes camarades de classe me connaissent comme Témoin de Jéhovah. Quand donc ils ont su quel thème j’avais choisi de traiter, ils ont également voulu lire ma rédaction. Ils paraissaient si enthousiasmés que j’ai promis de leur apporter à tous un numéro de Réveillez-vous! qui parlait de la fête de Noël. Il s’agissait de celui du 22 décembre 1979, qui comportait en outre un article sur le ‘disco’. [Voir les éditions françaises du 22 mars et du 22 décembre 1980.]
“Lorsque je leur ai donné les périodiques, d’autres élèves les ont vus, et ils m’ont demandé s’ils pouvaient aussi en obtenir un exemplaire. Comme l’article sur le ‘disco’ leur a beaucoup plu, j’ai décidé de leur proposer en plus l’édition du 22 mars 1979 [22 juillet 1979 en français], qui consacrait plusieurs pages à ce sujet. Finalement, j’ai distribué 26 périodiques.
“Plus tard, quand l’infirmière du collège nous a projeté un film qui traitait de la puberté, j’ai apporté le livre Votre jeunesse — Comment en tirer le meilleur parti à quelques filles de ma classe. Je leur ai expliqué que cet ouvrage m’avait beaucoup aidée à comprendre les changements et les problèmes liés à cette période de la vie.
“Là encore, lorsque d’autres élèves — même des garçons — les ont vues lire le livre et en discuter, ils m’en ont réclamé un. En tout, j’ai placé 17 livres (...).
“Une autre fois, une camarade m’a confié qu’elle allait à l’école du dimanche et qu’elle étudiait la Parole de Dieu, mais sans la comprendre. Je lui ai dit que j’avais une Bible facile à lire et que j’aurais été heureuse de lui en apporter un exemplaire. En plus de la Traduction du monde nouveau, je lui ai offert le livre Recueil d’histoires bibliques et je lui ai montré comment cette publication l’aiderait à acquérir une bonne intelligence des Écritures. Elle était toute contente.”
Comment Suzanne considère-t-elle la prédication à l’école? “Je suis vraiment heureuse de donner le témoignage à mes camarades de classe, dit-elle; pour moi, c’est un privilège que de pouvoir m’occuper de ce territoire particulier.”
Vous allez à l’école? Alors pourquoi ne pas travailler au mieux votre “territoire particulier”?
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