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Le mariage théocratique au sein d’un monde étrangerLa Tour de Garde 1957 | 15 janvier
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hors de la vérité. Toutefois ces personnes ne réunissent plus les qualités nécessaires pour la charge de surveillant ou de serviteur ministériel. Elles sont de piètres exemples. Les fils et les filles ayant refusé de se laisser marier à des personnes du siècle n’ont pas enfreint le commandement d’honorer leurs père et mère, car les parents, en arrangeant de semblables mariages, se sont montrés hors de l’“ union avec le Seigneur ”. Les fils et les filles réfractaires s’efforcent de demeurer en union avec le Seigneur, ce qui est bien. — Éph. 6:1-4, NW.
14. a) Pourquoi un chrétien peut-il payer le prix de sa future épouse ? b) Pourquoi est-il préférable que les parents renoncent à ce prix ?
14 Le chrétien doit-il payer le prix de sa future épouse ? Oui, si telle est la coutume générale et que ses parents, ou lui-même, ne puissent se procurer la femme autrement. Si l’offrande de quelques présents en rapport avec les ressources du prétendant est acceptée comme un signe d’appréciation et de dévouement pour la future mariée, il serait bon de les faire. Il ne faut pas enlever la femme. Payez le prix s’il vous est impossible d’expliquer votre position de chrétien, d’obtenir un rabais ou même une remise totale. L’acheteur paie généralement au prix fixé par le monde les biens qu’il acquiert. Les abus ne font pas de l’usage de verser un lobola une pratique déshonnête en elle-même. En sa qualité de ministre à plein temps, Paul avait droit à l’assistance de l’assemblée qu’il desservait, mais il préféra s’en priver plutôt que de s’exposer à faire abus de son privilège et de perdre la faveur divine. Il accepta toutefois un secours de l’assemblée de Philippe (I Cor. 9:6-18 ; Phil. 4:15-18). Paul refusa de donner de l’argent au gouverneur romain Félix, car il ne voulait pas s’abaisser jusqu’à recourir aux moyens obliques de la corruption. Il voulait être remis en liberté au nom de la seule justice (Actes 24:26, 27). Il est donc préférable que les parents chrétiens s’abstiennent de réclamer le prix de la future épouse ou la dot afin de se garder d’imiter le monde, d’abuser du privilège et d’occasionner des troubles spirituels. Mais il nous faut laisser à chacun le soin de se déterminer par sa conscience.
15. Comment l’épouse africaine envisagera-t-elle le lobola ? Si l’état civil du village refuse de prendre acte d’un mariage, pour non-payement du prix de l’épouse, que faut-il faire ?
15 L’épouse chrétienne d’un non-croyant réclamant un prix en échange de sa fille ne peut diriger l’affaire, mais il lui est loisible de faire des suggestions à son mari. Les épouses chrétiennes acquises à prix d’argent n’éprouveront ni vanité ni humiliation devant l’importance ou l’exiguïté de la somme versée. Nulle chrétienne n’humiliera sa compagne en lui rappelant qu’elle est une épouse à bon marché, et le mari chrétien s’abstiendra également de faire honte à sa femme par de telles remarques. La loi divine lui ordonne d’aimer sa femme et réciproquement (Éph. 5:25, 28-33 ; Tite 2:4). L’amour pour les frères doit bannir toute comparaison inconsidérée ainsi que les sarcasmes. Les femmes mariées sans paiement l’emportent toujours plus en nombre sur les épouses acquises à un prix, et on ne peut leur reprocher ce fait. Si un mariage africain a été conclu sans paiement d’un lobola et que, pour cette raison, l’état civil du village refuse d’en prendre acte, les nouveaux mariés ne se mettront pas en peine. Ils peuvent et devraient faire enregistrer leur union auprès du groupe local. Il importe avant tout que les nouveaux mariés aient l’estime de la société du Monde Nouveau.
PAS DE MARIAGE D’ESSAI, MAIS DES FIANÇAILLES PURES
16. a) De quelle durée est un mariage contracté par payement du prix de l’épouse ? b) Que ne doit pas faire un père, sauf dans quelles conditions ?
16 Quand un père accepte un prix et, en échange, donne sa fille en mariage, l’union ainsi formée est permanente. Sauf en cas d’adultère de la femme, le mariage ne peut être déclaré nul simplement parce que le mari, mécontent, décide de se défaire de son épouse, la renvoie chez son père et réclame la restitution de la somme versée. Selon la loi de la Parole divine, un mariage n’est pas frappé de nullité par le renvoi de la femme et la restitution du prix. Ainsi il n’est pas loisible au père chrétien de remarier sa fille en échange d’un lobola ou gratuitement ; sinon il l’expose à commettre l’adultère, à moins que, dans l’intervalle, le mari ait eu des relations avec une autre femme ou bien qu’il soit mort.
17, 18. a) En cas de versement d’un acompte, quand l’homme peut-il seulement avoir des relations avec la femme ? b) Quelle distinction la loi divine a-t-elle faite entre la vierge fiancée et la vierge non fiancée ? c) Quelle sanction mérite le viol d’une vierge ? Pourquoi ?
17 Il arrive qu’un homme ne convient pas du prix de sa future épouse ou de la dot ; il verse cependant un acompte et se croit autorisé d’emmener sa future femme pour entretenir avec elle un commerce charnel et faire un mariage d’essai. S’il est déçu, la loi divine ne lui reconnaît pas le droit de renvoyer la femme et de réclamer le remboursement de l’acompte. Tant qu’il n’a pas payé l’intégralité de sa dot, l’homme n’a pas le droit d’avoir des relations avec sa future épouse. Il est simplement son fiancé. Les rapports intimes pendant la période des fiançailles sont des actes immoraux, un commerce de fornication. En Israël, toute fiancée était considérée comme sanctifiée pour l’homme et traitée comme si elle était son épouse. On ne la traitait pas comme une vierge non fiancée ayant eu des rapports avec un homme. Nous citons : “ Si un homme séduit une vierge qui n’est point fiancée, et qu’il couche avec elle, il paiera sa dot et la prendra pour femme. Si le père refuse de la lui accorder, il paiera en argent la valeur de la dot des vierges. ” — Ex. 22:16 ; Deut. 22:28, 29.
18 Il n’en allait pas ainsi pour la fiancée : “ Si une jeune fille vierge est fiancée, et qu’un homme la rencontre dans la ville et couche avec elle, vous les amènerez tous deux à la porte de la ville, vous les lapiderez, et ils mourront, la jeune fille pour n’avoir pas crié dans la ville, et l’homme pour avoir déshonoré (qui ?) la femme de son prochain. ” (Deut. 22:23, 24). Voilà pourquoi Joseph, lorsqu’il sut l’état de Marie, alors sa fiancée, voulut se séparer ou divorcer d’avec elle sans bruit, pour ne pas la livrer à la lapidation comme vierge fiancée infidèle. (Mat. 1:18, 19). Au Mexique et à Singapour, un mariage peut être frappé de nullité s’il est constaté que la femme s’est rendue coupable d’actes immoraux pendant la période des fiançailles. Un homme qui séduit une vierge, qui lui prend sa virginité, et lui inspire ensuite le sentiment qu’elle est obligée de l’épouser, ne s’achemine pas en état de pureté vers le mariage. Il y a lieu d’exclure le séducteur hors de l’assemblée chrétienne et également la vierge si, par entraînement passionnel, elle a consenti au viol.
19, 20. a) Pourquoi les fiancés ne peuvent-ils avoir des relations ? Quelle responsabilité retombe sur les parents ? b) Quelle mesure encourt la fornication ? Quand de tels fiancés peuvent-ils se marier religieusement ?
19 Si pendant la période des fiançailles, les jeunes gens ont des relations intimes, leur union est illicite, car le mariage n’est pas encore rendu légal, ils ne sont pas encore mari et femme. Peu importe que la chose se passe seulement entre eux, il n’en reste pas moins que leur liaison est impure, contraire aux bonnes mœurs : c’est un commerce de fornication. C’est prendre le droit de faire des choses sans en avoir reçu l’autorisation légale. C’est être asservi à la satisfaction de ses appétits sexuels, par faiblesse de volonté, par incontinence. C’est un relâchement dans sa conduite, donc une œuvre de la chair en guerre contre l’esprit. Les parents qui permettent cela ou même l’encouragent en faisant le nécessaire sont coupables : ils manquent à leur devoir théocratique. Il y a tout lieu d’exclure ici les fiancés pour actes de fornication, suivis ou non d’une maternité, et également les parents pour avoir fermé les yeux sur cette intimité impure. — II Pi. 1:6 ; Gal. 5:19-21.
20 Un représentant de l’assemblée ne peut célébrer le mariage de fiancés impurs pendant leur temps d’exclusion. Ceux-ci s’achemineront vers la guérison spirituelle en confessant leur péché à Dieu puis au comité du groupe, en exprimant leur repentir et en le prouvant par leur abstention de toutes nouvelles relations et par leur soumission aux restrictions de la période d’épreuve imposée par le comité avant qu’il puisse permettre le mariage religieux.
21. Que doivent interdire les parents pour ne pas exposer les fiancés à la fornication ?
21 Ce n’est pas avoir le jugement sain que d’autoriser et même d’engager sa fille, lorsqu’elle est âgée de quinze ou seize ans, à quitter le toit paternel pour aller chercher emploi et logement dans la localité où habite son fiancé. Les parents exposent encore les jeunes gens à la fornication quand ils leur permettent de faire ensemble pendant huit ou quinze jours des randonnées à bicyclette ou du camping. À camper l’un près de l’autre, les deux excursionnistes se soumettent à des tentations et souvent y succombent. L’apôtre Paul a dit : “ Abstenez-vous de toute espèce de mal. ” — I Thess. 5:22.
22. Quand se manifeste la tendance à se marier hors de l’union avec le Seigneur ? Quelle responsabilité est encourue ?
22 Il est du devoir de chacun de suivre rigoureusement le conseil divin qui dit de ne se marier qu’entre membres du peuple de Jéhovah, qu’entre personnes qui sont de fidèles disciples de son Fils Jésus-Christ. Dans les endroits où les jeunes femmes l’emportent en nombre sur les frères d’âge à se marier, les parents sont tentés de les unir à des hommes du présent siècle afin qu’elles aient un mari et qu’eux-mêmes soient soulagés d’un fardeau. D’autre part, quand les frères en âge de se marier sont plus nombreux, il y a cette tendance passionnelle à faire fi de la loi et de la mise en garde divines et à conclure des mariages hors de l’union avec le Seigneur, hors de la société du Monde Nouveau. Quiconque fait cela ou arrange un semblable mariage doit en assumer la responsabilité devant le Dieu du mariage théocratique pur et voir les effets de sa faute dans les funestes conséquences résultant d’un joug inégal.
23. a) Que faut-il faire pour que le mariage soit théocratique, heureux ? b) Comment faut-il se conduire en période de fiançailles ?
23 Tant de choses étant liées à la solennelle union qu’est le mariage, chacun devrait sonder le passé du conjoint qu’il désire et déterminer ensuite s’il est théocratique ou propice à son bonheur de demander telle personne en mariage ou d’accepter une offre. Si quelqu’un contracte des fiançailles, il se conduira moralement afin de faire paraître devant lui une compagne pure, comme il en fut pour Jésus et son assemblée : “ (...) afin de faire paraître devant lui cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable, mais sainte et irrépréhensible. ” — Éph. 5:27.
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La cérémonie et les conditions du mariageLa Tour de Garde 1957 | 15 janvier
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La cérémonie et les conditions du mariage
1. Quelles coutumes de mariage avaient cours chez les Israélites ?
LES livres de la Bible écrits à l’intention des chrétiens ne leur préconisent nulle forme de cérémonie nuptiale. Ils indiquent, en revanche, qu’une période de fiançailles d’environ un an s’ouvrait pour la jeune femme vierge après que le mariage était arrangé par les parents et par l’intermédiaire. Quand arrivait le soir des noces, le fiancé se rendait au domicile de sa future femme pour l’emmener vers la nouvelle demeure. Le couple était suivi par un joyeux cortège. C’est ainsi que la noce passait dans le domaine public, devenait un acte public. L’introduction de la fiancée dans son nouveau foyer était suivie d’un banquet préparé par les parents du jeune homme. Heureux les invités à ce souper de noces ! La future épouse n’imposait à son fiancé aucune attente avant de faire son apparition. C’est elle qui l’attendait, parée de ses plus beaux atours, prête à lui être donnée par son père ou son tuteur. — Mat. 1:24 ; 22:1-11 ; 25:1-10 ; Jean 2:1-11 ; 3:29 ; Marc 2:19 ; És. 61:10 ; 62:5 ; Apoc. 19:7, 8 ; 21:2, 9-11.
2. Quels faits relatifs au mariage ressortent du texte biblique ?
2 Il faut garder présent à l’esprit que les premiers chrétiens étaient des Israélites, de même que Jésus. Il est naturel de penser que les chrétiens primitifs importèrent dans le système chrétien les coutumes et les arrangements matrimoniaux du système social d’Israël. Mais il importe de noter un fait : Depuis le temps d’Abraham jamais aucun prêtre, lévite ou notable religieux n’était présent pour célébrer une cérémonie nuptiale. Pourtant le mariage était valide, reconnu par Jéhovah. L’acte en était établi au bureau de l’état civil du village. Ce bureau enregistrait également les naissances. Les deux généalogies de Jésus furent sans aucun doute extraites par Matthieu et Luc des actes publics de Bethléhem. Cela soulève les questions suivantes : Qui peut célébrer les mariages chrétiens valides ? Un mariage civil a-t-il la même validité qu’un mariage religieux ? Ou bien le mariage est-il un sacrement et ne produit-il ses effets que lorsqu’il est célébré religieusement ?
3. Que révèle la Bible sur la manière dont eut lieu le mariage d’Isaac ?
3 Le mariage n’est pas un sacrement nécessitant la présence et les rites d’un ecclésiastique ou d’un ministre chrétien. En sa qualité de prophète, Abraham était le prêtre divinement reconnu de sa nombreuse maison, mais il n’est rapporté nulle part que le patriarche était présent quand son plus ancien serviteur, de retour de Mésopotamie, amena Rebecca vers Isaac habitant le Negeb de Palestine. Isaac se promenait seul, absorbé dans ses méditations, lorsque le serviteur lui présenta Rebecca et relata comment il la lui avait acquise. Ensuite, dit la Bible, “ Isaac conduisit Rebecca dans la tente de Sara, sa mère ; il prit Rebecca, qui devint sa femme ”. Mais lorsque Isaac la prit pour femme, il y eut des témoins publics, à savoir l’agent matrimonial d’Abraham, “ ses gens ”, la “ nourrice ” de Rebecca et les autres servantes (Gen. 24:2, 54, 59-61, 66, 67). Isaac ne s’était pas fait accorder une dispense de publication ; pas plus que cela n’est nécessaire en certains pays, qui n’exigent aucune publication. Le père d’Isaac, Abraham, le chef de l’organisation théocratique, avait donné son autorisation, et Jéhovah, ayant été consulté, avait dirigé toutes les démarches devant aboutir à cette union. Aucune dispense de publication n’était donc nécessaire. Il n’en reste pas moins que lorsque Isaac prit Rebecca pour femme, il y eut plus de quatre témoins. Cet acte fut porté sur les états de la maison théocratique d’Abraham et il est évidemment consigné dans la Bible. Il n’y eut aucune cérémonie religieuse bien que la volonté divine fût consultée et recherchée tout au long de cette affaire.
4. a) Que ne prescrivit pas la Loi à propos des mariages ? b) Quelle sorte d’affaire était le mariage ? Comment prenait-il effet ?
4 Il n’est pas fait la moindre mention d’une cérémonie religieuse lorsque le fils d’Isaac, Jacob, épousa Léa et Rachel (Gen. 29:18-30). Dans les centaines de lois que Jéhovah fit promulguer à Israël, aucune ne prescrivit une cérémonie nuptiale. Le privilège et le devoir de célébrer les mariages ne furent conférés ni à la famille sacerdotale d’Aaron ni aux auxiliaires lévites du temple. Des fiançailles à l’union des fiancés dans la demeure du père du futur époux, le mariage restait une affaire privée, un arrangement de familles sans participation des prêtres ou des lévites (en dehors de la
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