ce stade, à New-​York, et dont le point culminant fut, pendant le huitième jour, la conférence publique, non seulement pour les 165 829 auditeurs, mais pour les auditeurs bien plus nombreux qui, à la même heure, grâce à leurs diffuseurs, entendirent “ Après Harmaguédon, Dieu établira un monde nouveau ”, discours retransmis par la station WBBR du Monde Nouveau !

45, 46. a) Quel rapport l’année heureuse de 1926 eut-​elle sur l’expansion vaste et régulière de l’organisation actuelle ? b) De quoi dépend la participation régulière de tout individu à la Société du Monde Nouveau ?

⁴⁵ De cette grande foule qui se trouvait là, à New-​York ou à proximité, relativement peu, cinq à dix mille peut-être, pouvaient se rappeler que, en 1914, aux États-Unis, environ trois cents “ colporteurs ” (pionniers, maintenant) à temps complet seulement propageaient régulièrement les vérités bibliques, sous la direction de la Watch Tower Society. Alors, aucun rapport n’était fait sur la prédication régulière ou occasionnelle de maison en maison par les proclamateurs (de groupe) à temps partiel. Huit années plus tard (1922), la petite troupe de proclamateurs du Royaume, prêchant de maison en maison, à temps complet et partiel, s’élevait à 2 814. Jusqu’en 1926, ce nombre n’augmenta pas. Mais, en 1927, immédiatement après le début annoncé du grand bonheur, qui devait commencer à la fin de la période des 1 335 jours (en 1926), 3 357 proclamateurs de maison en maison, pionniers et proclamateurs de groupe, participaient joyeusement à la proclamation du royaume de Jéhovah. L’année suivante (1928), le nombre doubla encore aux États-Unis et la joyeuse armée comprenait 6 040 proclamateurs. Mais, dans le monde, il y avait 23 988 ministres qui prêchaient. Et ainsi, pendant les vingt-cinq années suivantes jusqu’à maintenant, dans toutes les régions de la terre et dans les îles lointaines, cette armée visible dont le nombre ne cesse de croître (en 1953, il s’élevait à plus de 519 982) continue joyeusement et avec zèle à “ annoncer le royaume de Jéhovah ” !

⁴⁶ En vérité, 1926 introduisit une période de bonheur qui sera sans fin. Heureux vraiment est le lot de tous ceux qui, maintenant, se placent volontairement dans l’organisation pure de Jéhovah, prenant part de bon cœur à son activité croissante. Pour tous les prédicateurs heureux et diligents de la Société heureuse du Monde Nouveau de Dieu, la protection, la préservation et la délivrance finale par Dieu pour entrer dans son monde nouveau éternel dépendent de notre fidélité et de notre obéissance à son royaume établi sous son Roi invincible, Jésus-Christ. Dans l’unité, continuons donc à nous soumettre à cette Autorité divine, pour la louange grandissante du nom de Jéhovah. — Rom. 13:1.

L’orgueil détruit, l’humilité sauve

JÉHOVAH hait l’arrogance et l’orgueil est un délit envers Dieu. Les orgueilleux comptent plus sur eux-​mêmes que sur Dieu, car l’humilité leur fait défaut et ils ne reconnaissent pas combien ils dépendent de leur Créateur. Leur orgueil leur fait accroire qu’ils possèdent une sagesse supérieure ; certains jouissent, il est vrai, de capacités au-dessus de la moyenne. Mais quelle est la source de la vraie sagesse ? D’où proviennent leurs aptitudes ? L’homme ne reçoit-​il pas toutes les bonnes choses du Créateur ? Jéhovah n’est-​il pas le Dispensateur de tout don parfait ? Que possède l’homme qu’il n’ait reçu ? Pour quelle raison l’homme devrait-​il être fier ? La terre sur laquelle il vit, la nourriture qu’il mange, l’air qu’il respire — tout n’a-​t-​il pas été suscité par le Créateur de l’univers ? L’homme dépend de ces dispositions, son existence même dépend de Jéhovah. Avec beaucoup de logique Paul pose ces questions : “ ... ne vous enflant pas d’orgueil en faveur de l’un contre l’autre. Car qui est-​ce qui te distingue ? Qu’as-​tu que tu ne l’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu comme si tu ne l’avais pas reçu ? ” L’arrogance, l’orgueil et l’attitude consistant à se tenir à distance dans un esprit de suffisance constituent un délit contre Jéhovah Dieu. — I Cor. 4:6, 7, Cr.

De nombreuses personnes sont fières, mais peu d’entre elles l’avouent. En général elles reconnaissent qu’elles commettent des erreurs, sachant combien elles paraîtraient vaines, seraient présomptueuses, si elles prétendaient être infaillibles. Il est toutefois plus difficile de leur faire reconnaître un tort particulier parce que ce serait un coup porté directement à leur orgueil. Quoique sachant qu’elles sont dans l’impossibilité de défendre leur position, elles s’y maintiennent par fierté. Plus elles persévèrent dans cette situation, plus il leur sera difficile de l’abandonner dignement. L’état d’esprit de l’orgueilleux est décrit d’une manière frappante en ces termes : “ Son esprit s’endurcit jusqu’à l’arrogance (l’orgueil, Da). ” (Dan. 5:20). Dans cet état d’endurcissement, ses aptitudes sont immobilisées. Il ne prétend pas être infaillible mais agit comme s’il l’était.

LA FIERTÉ RELIGIEUSE

La fierté prospère surtout dans le domaine de la religion. Peu de personnes ont choisi leur religion après avoir fait une étude approfondie de la Bible. Elles l’ont reçue de leurs parents, l’ont acquise de leurs voisins, l’acceptent de leurs amis ou l’adoptent pour le profit matériel qu’elles en escomptent. Après avoir professé une religion elles craignent de passer à une autre. La fierté se garde bien d’avouer une erreur. Modifier son point de vue signifierait que les parents, les voisins, les amis ou les gens d’affaires avec qui ils traitent étaient dans l’erreur. Elles restent donc attachées à leur religion parce que leurs préjugés les empêchent d’examiner leurs doctrines à la lumière de la Bible, parce qu’elles sont trop fières pour admettre qu’il n’en est pas ainsi, trop endurcies dans l’orgueil pour modifier leur point de vue et souvent aussi trop indifférentes pour s’en faire. En changeant leurs points de vue elles perdraient de leur prestige, pensent-​elles. Elles oublient cependant que leur refus leur fera perdre la vie.

Certains discuteront de questions politiques ou économiques, mais ne parleront jamais de religion. Pourquoi ? Le thème, disent-​ils, est trop sentimental. Mais leurs discussions politiques ne sont-​elles pas chargées de “ dynamite sentimentale ” ? Ils veulent exprimer leurs opinions, fondées sur l’étude et l’expérience, même si elles engendrent l’ardeur des sentiments et des disputes. Mais pourquoi craignent-​ils de mettre leurs opinions religieuses au jour ? Souvent parce qu’ils ne sont pas au clair. Certains ne savent pas même ce qu’enseigne leur religion et ceux qui le savent ne connaissent pas les textes scripturaux prouvant ces enseignements. N’ayant aucune notion de la Bible, qui est soi-disant le fondement de leur foi, ne connaissant pas les textes bibliques avec lesquels ils devraient prouver leur croyance et ne pouvant citer aucun texte pour réfuter des professions de foi adverses, ils sont fort vulnérables lors de discussions religieuses. Leur fierté constituerait un but facile à atteindre, à laquelle de nombreuses blessures pourraient être faites. Aussi la cachent-​ils derrière une barricade de silence, résolus à ne pas discuter de religion. N’ayant aucune connaissance, leurs propos ne seraient basés que sur leurs sentiments, et ils auraient conscience de leur échec. S’ils connaissaient les doctrines de leur religion et étaient capables de les appuyer à l’aide de la Bible, soyez certains qu’ils ne se tairaient point pour s’épargner des émotions. Une discussion religieuse, intelligente, fondée sur la Parole de Jéhovah, revêt une grande importance. Lorsque l’esprit n’est pas gorgé de préjugés mais ouvert, lorsque toute latitude est laissée à la raison et qu’elle n’est pas asservie par un orgueil insensé, lorsque la Bible est prise comme autorité et n’est pas détruite par les professions de foi humaines, le sentiment est subordonné à la logique et il en résulte des conclusions justes, s’appuyant sur la Bible.

Du temps de Jésus les chefs religieux étaient disposés à discuter de religion aussi longtemps que leur argumentation prévalait. Lorsqu’ils constatèrent qu’ils perdaient constamment, ils résolurent de ne plus parler de religion. Il en fut ainsi après une rencontre entre pharisiens et Jésus, où ils perdirent : “ Nul ne put lui répondre un mot. Et, depuis ce jour, personne n’osa plus lui proposer des questions. ” De nombreuses personnes le questionnèrent aimablement dans le dessein d’apprendre, mais les orgueilleux cessèrent d’en faire autant après avoir constaté qu’ils avaient le dessous, aux dépens de leur fierté. Ils ne désiraient pas connaître la vérité, mais seulement faire valoir leurs arguments. Étant incapables de défendre leur foi, ils ne voulaient pas en parler. Lorsqu’un serviteur de Jéhovah prouvait l’erreur des ennemis religieux, ceux-ci poussaient de grands cris, se bouchaient les oreilles et se précipitaient tous ensemble sur lui (Mat. 22:46 ; Actes 7:57). Ils ne pouvaient entendre la vérité et la réfuter ; ils refusaient de l’écouter et de l’accepter ; c’est pourquoi ils se bouchaient les oreilles et mirent à mort celui qui la prêchait. Il en est de même aujourd’hui. Les orgueilleux argumentent avec la bouche ouverte et l’esprit fermé.

L’ORGUEIL EXCITE LES QUERELLES ET LA HONTE

C’est pourquoi les querelles continuent : “ C’est seulement par orgueil qu’on excite des querelles, mais la sagesse est avec ceux qui écoutent les conseils. ” Les orgueilleux refusent tout conseil et toute réprimande et ne permettent pas qu’on mette fin à une querelle. Ils rejettent cette parole véridique : “ Le salut (la délivrance, D. Martin ; le succès, Jé) est dans le grand nombre des conseillers. ” Et encore : “ Les projets échouent, faute d’une assemblée qui délibère ; mais ils réussissent quand il y a de nombreux conseillers. ” Celui qui manque de sagesse et ne suit pas un bon conseil, qui n’est pas assez humble pour accepter un conseil, ne saurait arriver à de saines conclusions. Les querelles continuent par suite de la fière résistance opposée au bon sens. Cette fierté n’assure pas la sécurité, ni cet orgueil le succès, mais ces choses annoncent une chute épouvantable : “ L’arrogance précède la ruine, et l’orgueil précède la chute. ” La ruine suit la fierté, la chute suit l’esprit hautain. — Prov. 13:10 ; 11:14 ; 15:22 ; 16:18.

L’orgueil engendre non seulement des querelles mais aussi l’ignominie : “ Quand vient l’orgueil, vient aussi l’ignominie ; mais la sagesse est avec les humbles. ” Les orgueilleux sont imbus de leurs opinions, ils sont persuadés d’avoir raison et ne sont pas disposés à examiner des points de vue contraires. Ne voulant pas songer qu’ils sont peut-être dans l’erreur, ils concentrent leurs pensées en vue de se justifier plutôt que de s’examiner. Ils saisissent facilement tout ce qui soutient leur point de vue, mais rejettent arbitrairement ce qui s’oppose à leur opinion. L’ignominie vient lorsqu’il a été prouvé qu’ils ont tort, même si l’orgueil les endurcit au point d’ignorer l’ignominie et de refuser de changer d’opinion. Si un tel orgueil s’oppose au choix de la vraie religion et que des orgueilleux égarés ne consentent pas à penser raisonnablement, la ruine en sera la conséquence. Leur orgueil les rend aveugles en ce qui concerne la raison. Comme ils refusent de reconnaître leur tort, une correction ne saurait les atteindre : “ Le précepte est une lampe, et l’enseignement une lumière, et les avertissements de la correction sont le chemin de la vie. ” Aussi indisciplinés qu’ils sont, les orgueilleux suivent le chemin menant à la ruine et négligent celui conduisant à la vie. C’est pourquoi il est écrit : “ L’orgueil d’un homme l’abaisse, mais celui qui est humble d’esprit obtient la gloire. ” — Prov. 11:2 ; 6:23 ; 29:23.

Non seulement les orgueilleux s’opposent à Jéhovah, mais Jéhovah résiste aux orgueilleux, tandis qu’il élève les humbles : “ Et tous, dans vos rapports mutuels, revêtez-​vous d’humilité ; car Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles. Humiliez-​vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable. ” Après avoir mis les chefs religieux à nu, qui s’attribuaient des titres pompeux, Jésus révéla cette règle divine : “ Quiconque s’élèvera sera abaissé, et quiconque s’abaissera sera élevé. ” À Harmaguédon, les orgueilleux qui se sont élevés seront abaissés, avilis jusque dans la poussière de la destruction. D’autre part ceux qui sont humbles d’esprit seront élevés et conservés à cause de leur débonnaireté. C’est pourquoi le conseil de Dieu est ainsi conçu : “ Cherchez Jéhovah, vous tous humbles du pays qui avez pratiqué sa loi ; recherchez la justice, recherchez l’humilité. Peut-être serez-​vous mis à couvert de la colère de Jéhovah. ” — I Pi. 5:5, 6 ; Mat. 23:12 ; Soph. 2:3, Cr.

L’HUMILITÉ MÈNE AU SALUT

Comme l’orgueil engendre les querelles et les disputes, l’humilité produit la paix et la raison. Les humbles apprécient plus la sagesse d’en haut que celle de ce monde orgueilleux. Étant disposés à accepter les directives divines, Jéhovah ne les en prive pas : “ Il conduit les humbles dans la justice, il enseigne aux humbles sa voie. ” Et encore : “ De salut il pare les humbles. ” Jéhovah veut que la bonne nouvelle soit prêchée aux humbles. Il leur est recommandé d’être humbles afin qu’ils acceptent “ avec douceur que soit plantée en vous la parole qui peut sauver vos âmes ”. L’orgueil est un terrain impropre à la semence de la vérité, mais l’humilité est semblable à une bonne terre, qui la retient et en produit encore davantage. — Ps. 25:9 ; 149:4, Cr ; És. 61:1, Li ; Jacq. 1:21, NW.

Remarquez pourquoi Jéhovah préfère les humbles aux orgueilleux : “ Considérez, frères, que parmi vous qui avez été appelés il n’y a ni beaucoup de sages selon la chair, ni beaucoup de puissants, ni beaucoup de nobles. Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages ; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire au néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. ” (I Cor. 1:26-29). Les orgueilleux ont un si grand désir de refléter leur prétendue gloire qu’ils n’ont pas le temps de refléter celle de Jéhovah. Mais les humbles méprisés par les orgueilleux peuvent être employés et élevés par Jéhovah qui les fait participer à son service. Ce renversement de la situation constitue un blâme à l’égard des sages de ce monde.

Dans le monde nouveau de la justice les orgueilleux endurcis ne se soumettraient pas plus aux desseins de Jéhovah qu’ils ne le font aujourd’hui. Ils n’y seraient pas à leur place, seraient des fauteurs de troubles, susciteraient à nouveau la détresse, alors que Jéhovah ne la laissera pas reparaître, car elle mettrait fin à la paix dans le monde nouveau (Nahum 1:9). Afin de prouver notre humilité, nous devons la démontrer dès maintenant. Nous devons écouter la vérité de Jéhovah, nous laisser réprimander par elle et la faire connaître. Il ne s’agit pas de prouver que nous avons raison et