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vivante”, tandis que Paul, citant ce texte, déclare: “C’est ainsi qu’il est même écrit: ‘Le premier homme Adam devint une âme vivante.’” (I Cor. 15:45). En insérant les mots “premier” et “Adam”, Paul mettait en valeur l’opposition qu’il établissait entre Adam et le Christ. Cette addition était parfaitement conforme aux faits énoncés dans les Écritures, et elle ne tordait en rien le sens ou le contenu du texte cité. Par ailleurs, ceux à qui Paul écrivait possédaient des copies (ou des versions) des Écritures hébraïques plus anciennes que celles dont nous disposons aujourd’hui. Ils pouvaient donc vérifier ses citations, tout comme les gens de Bérée le firent (Actes 17:10, 11). Puisque la congrégation du premier siècle a inclus de tels écrits chrétiens dans le canon des Saintes Écritures, cela montre que, pour elle, ces citations avaient bien leur place dans la Parole inspirée de Dieu. — Comparer également Zacharie 13:7 et Matthieu 26:31.
LES “PAROLES INSPIRÉES” — DES VRAIES ET DES FAUSSES
Le terme grec pnéuma (“esprit”) revêt un sens particulier dans certains écrits apostoliques. En II Thessaloniciens 2:2, par exemple, l’apôtre Paul exhorte ses frères de Thessalonique à ne pas se laisser exciter ni ébranler dans leur bon sens “par une parole inspirée [littéralement “esprit”] ou par un message verbal ou par une lettre donnée comme venant de nous, comme quoi le jour de Jéhovah est là”. Ici, Paul employait visiblement le terme pnéuma (“esprit”) en rapport avec un moyen de communication comme le “message verbal” ou la “lettre”. C’est pourquoi, dans le commentaire de Schaff-Lange (Critical Doctrinal and Homiletical Commentary), voici ce qu’on lit au sujet de ce texte: “Par ce terme, l’apôtre entend une insinuation d’ordre spirituel, une prétendue prédiction ou déclaration d’un prophète...” Dans son ouvrage (Word Studies in the New Testament, t. IV, p. 63), Vincent déclare: “Par l’esprit — par des déclarations prophétiques émanant de certains membres des assemblées chrétiennes, déclarations qui prétendaient avoir l’autorité de révélations divines.” Dès lors, bien que certaines traductions se bornent à rendre pnéuma par “esprit” dans ce texte et dans des passages analogues, d’autres versions portent des formules comme “prétendues révélations de l’Esprit” (Ku), “paroles prophétiques” (Jé), “inspiration” (Ostervald; Sg) ou “parole inspirée”. — MN.
Les propos de Paul établissent clairement qu’il y a de véritables “paroles inspirées”, mais qu’il en est aussi de fausses. Il parle de ces deux sortes d’expressions en I Timothée 4:1. Nous lisons: “La déclaration inspirée [par l’esprit saint de Jéhovah] dit expressément que dans les périodes de temps postérieures, certains abandonneront la foi pour prêter attention à des déclarations inspirées trompeuses et à des enseignements de démons.” Ainsi, Paul identifie la source des “déclarations inspirées” fallacieuses aux démons. Cette conclusion est étayée par la vision donnée à l’apôtre Jean. Celui-ci contempla en effet “trois paroles inspirées impures” qui ressemblaient à des grenouilles et qui sortaient de la bouche du dragon, de la bête sauvage et du faux prophète. Or, Jean spécifie que ces paroles-là sont “inspirées par des démons” et que leur objectif consiste à rassembler les rois de la terre pour la guerre d’Har-Maguédon. — Rév. 16:13-16.
Avec juste raison donc, l’apôtre exhorta les chrétiens à ‘éprouver les paroles inspirées pour voir si elles proviennent de Dieu’. (I Jean 4:1-3; voir Révélation 22:6.) Sur quoi il montra que les véritables paroles inspirées de Dieu venaient par l’entremise de la vraie congrégation chrétienne, et non par des sources appartenant au monde non chrétien. Il va sans dire que la déclaration de Jean, elle, était inspirée par Jéhovah Dieu, mais même si on laisse de côté cet aspect de la question, l’apôtre avait déjà posé dans sa lettre un fondement assez solide pour déclarer franchement: “Celui qui parvient à la connaissance de Dieu nous écoute; celui qui n’est pas issu de Dieu ne nous écoute pas. Voilà comment nous prenons garde à la parole inspirée de la vérité et à la parole inspirée de l’erreur.” (I Jean 4:6). Ce n’était pas là une simple affirmation dogmatique. Jean avait en effet démontré que les chrétiens authentiques, comme lui-même, manifestaient les fruits de l’esprit de Dieu, surtout l’amour, et prouvaient par leur bonne conduite et leur véracité qu’ils marchaient effectivement “dans la lumière”, en union avec Dieu. — I Jean 1:5-7; 2:3-6, 9-11, 15-17, 29; 3:1, 2, 6, 9-18, 23, 24; voyez par opposition Tite 1:16.
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INSTALLATION
Cérémonie d’entrée en fonction de la prêtrise. Aaron et ses fils furent choisis parmi les Kohathites, famille de la tribu de Lévi, pour servir de prêtres à Israël (Ex. 6:16, 18, 20; 28:1). Cette installation, qui dura sept jours, se déroula apparemment du 1er au 7 Nisan 1512 avant notre ère, alors qu’Israël campait au pied du mont Sinaï, en Arabie (Ex. 40:2, 12, 17). On venait d’achever la tente de réunion et on l’avait dressée le premier jour du mois. Jéhovah avait choisi la famille sacerdotale, aussi Moïse, le frère d’Aaron, reçut-il, en sa qualité de médiateur de l’alliance de la Loi, l’ordre de célébrer la cérémonie de sanctification et d’installation de la prêtrise. Les instructions relatives à cette cérémonie sont données en Exode chapitre 29, et la cérémonie elle-même est décrite en Lévitique chapitre 8.
Le premier jour, durant lequel la présence de Jéhovah était symbolisée par la colonne de nuée au-dessus du tabernacle (Ex. 40:33-38), Moïse rassembla tout ce qui allait servir aux sacrifices: le taureau, les deux béliers, la corbeille de gâteaux non fermentés, l’huile d’onction et les vêtements sacerdotaux. Conformément aux instructions reçues, il invita la congrégation d’Israël, c’est-à-dire probablement les anciens en tant que représentants de toute la congrégation, à se rassembler à l’entrée de la tente de réunion, à l’extérieur des tentures qui entouraient la cour. On avait sans doute enlevé l’écran protecteur de vingt coudées (8,80 mètres), afin que ces Israélites puissent observer ce qui se passait dans la cour. — Lév. 8:1-5; Ex. 27:16.
Moïse lava Aaron et ses fils, Nadab, Abihu, Éléazar et Ithamar (ou il leur prescrivit de se laver), dans le bassin de cuivre situé dans la cour, puis il revêtit Aaron de la magnifique tenue de grand prêtre (Nomb. 3:2, 3). Outre ces vêtements superbes, Aaron fut également paré des ornements représentant les qualités et les responsabilités de sa fonction. Après cela, Moïse oignit le tabernacle, son mobilier et tous ses ustensiles, ainsi que l’autel de l’holocauste, le bassin et les ustensiles pour le service. Ces choses furent ainsi sanctifiées, ou mises à part, pour être désormais utilisées exclusivement au service de Dieu. Enfin, Moïse oignit Aaron en versant de l’huile sur sa tête. — Lév. 8:6-12; Ex. 30:22-33; Ps. 133:2.
LE TAUREAU DE L’OFFRANDE POUR LE PÉCHÉ
Moïse revêtit ensuite les fils d’Aaron de vêtements spéciaux, après quoi il leur demanda ainsi qu’à leur père de poser les mains sur la tête du taureau de l’offrande pour le péché. Ce geste indiquait qu’ils reconnaissaient que l’offrande était faite pour eux, la maison sacerdotale. Après avoir égorgé le taureau, Moïse mit un peu de sang sur l’autel, puis il versa le reste à sa base, ce qui symbolisait la purification de la souillure causée par la nature pécheresse des prêtres qui officiaient à l’autel. Le sang déposé sur les cornes de l’autel signifiait de toute évidence que le pouvoir de ces dispositions sacrificielles résidait dans le sang versé de l’animal (Héb. 9:22). L’aspersion sur l’autel était également requise à l’occasion d’autres offrandes (Lév. 1:5, 11; 3:2; 4:6; 16:18). Toutefois, étant donné qu’il s’agissait du jour de l’“ordination” de la prêtrise et non du Jour des Propitiations pour les péchés de toute la nation, le sang du taureau ne fut pas porté dans le Très-Saint (voir Lévitique 16:14). Comme pour les autres offrandes pour le péché, on déposa sur l’autel la graisse qui était sur les intestins, l’excroissance du foie et les deux rognons et leur graisse (Lév. 4:8-10, 20, 26, 31). Le reste du taureau, avec sa peau et sa fiente, fut emporté et brûlé hors du camp par un des prêtres. — Lév. 8:13-17.
LES BÉLIERS SACRIFICIELS
Ensuite Aaron et ses fils appuyèrent leurs mains sur le bélier de l’holocauste, après quoi Moïse l’égorgea et fit l’aspersion d’un peu de son sang sur l’autel. Le bélier fut alors coupé en morceaux, lavé puis brûlé sur l’autel, vraisemblablement sans sa fiente et sa peau (Lév. 7:8). De même que le bélier de l’holocauste était offert entièrement, rien n’étant retenu pour être consommé par qui que ce soit, de même ces prêtres étaient complètement sanctifiés pour le saint service sacerdotal de Jéhovah. — Lév. 8:18-21; voir Lévitique 1:3-9.
Après que les prêtres eurent appuyé leurs mains sur l’autre bélier, le “bélier de l’installation”, celui-ci fut égorgé à son tour. Dans ce cas, toutefois, le sang fut utilisé différemment. On en mit une partie sur le lobe de l’oreille droite, sur le pouce de la main droite et sur le gros orteil du pied droit d’Aaron et de ses fils; ainsi, ils devaient utiliser pleinement les facultés représentées par ces parties du corps dans cet aspect de leur ministère qui consistait à offrir des sacrifices. Le reste du sang, Moïse en fit l’aspersion sur l’autel. — Lév. 8:22-24.
Avant d’être offerte de la manière habituelle, la graisse qui enveloppait les organes du second bélier fut placée sur la cuisse droite de l’animal avec un gâteau non fermenté de chacune des trois sortes contenues dans la corbeille. Le tout fut alors posé sur les paumes d’Aaron et de ses fils, puis balancé devant Jéhovah par Moïse, celui-ci ayant probablement placé ses mains sous celles des prêtres pour exécuter ce mouvement. Cette action signifiait que leurs mains étaient ‘remplies de pouvoirs’, c’est-à-dire remplies de dons sacrificiels et dotées de tout l’équipement et de tout le pouvoir nécessaires pour offrir les sacrifices, une de leurs tâches. Cela leur montrait également qu’ils avaient le droit, non seulement d’offrir les parties grasses sur l’autel, mais aussi de recevoir les dons prévus pour subvenir à leurs besoins, une disposition généreuse de Jéhovah à l’égard de sa prêtrise. La partie du bélier qui fut balancée, la cuisse droite, était la portion qui revenait généralement au prêtre qui officiait (Lév. 7:32-34; Nomb. 18:18). Mais, le jour de l’installation, elle fut entièrement consumée sur l’autel. Ainsi, elle fut à la fois présentée (balancée) devant Jéhovah et effectivement offerte, en reconnaissance du fait qu’elle était le don de Dieu pour sa prêtrise. — Lév. 8:25-28.
Moïse, qui avait officié en qualité de prêtre durant la cérémonie d’installation, reçut alors sa propre part, la poitrine du bélier d’installation, qu’il présenta d’abord en offrande balancée. — Lév. 8:29; voir aussi Exode 29:26-28.
Moïse prit une partie du sang du bélier et de l’huile d’onction (apparemment mélangés) et en fit l’aspersion sur Aaron et ses fils, ainsi que sur leurs vêtements, afin de les sanctifier et aussi de les associer à la fonction consistant à offrir les sacrifices, selon les instructions de l’esprit de Dieu. Il n’est dit nulle part que les fils d’Aaron furent oints par l’aspersion d’huile sur leurs têtes, comme leur père. — Lév. 8:30.
Aaron et ses fils vinrent alors à l’entrée de la tente de réunion. Là, ils firent cuire la partie de la chair du bélier qui n’avait pas été brûlée sur l’autel ni donnée à Moïse, et ils la mangèrent sur place avec les gâteaux qui restaient dans la corbeille. Toute la nourriture qui restait devait être brûlée le lendemain matin. Ce geste attirait l’attention sur la pureté et soulignait, en outre, le caractère parfait de leur sanctification et de leur service (parce que les aliments qu’ils mangèrent n’étaient ni putréfiés ni rassis, et que les restes furent détruits complètement). On notera également qu’il n’y avait pas de levain dans les gâteaux. — Lév. 8:31, 32; Ex. 29:31-34.
FIN DE L’INSTALLATION
L’installation dura sept jours, et les prêtres ne purent exercer pleinement leur fonction tant qu’elle ne fut pas terminée. Pendant les six jours qui suivirent leur ordination par Moïse, le médiateur, ils durent offrir les sacrifices suivants: chaque matin et chaque soir, un holocauste qui comprenait un jeune bélier ainsi qu’une offrande céréalière et une libation de vin. Durant les sept jours, jour et nuit, les prêtres nouvellement ordonnés devaient être en faction à l’entrée de la tente de réunion, montant “la garde obligatoire de Jéhovah”, afin de ne pas mourir. — Lév. 8:33-36; Ex. 29:35-42.
Le huitième jour, parfaitement équipés et installés dans leur fonction, les prêtres officièrent (sans l’aide de Moïse) pour la première fois, en accomplissant un service de propitiation pour la nation d’Israël. Les Israélites avaient particulièrement besoin d’être purifiés, non seulement à cause de leur nature pécheresse, mais aussi à cause de leur désobéissance dans l’affaire récente du veau d’or, ce qui leur avait valu la défaveur de Jéhovah (Lév. 9:1-7; Ex. 32:1-10). À la fin du premier service célébré par les prêtres nouvellement installés, Jéhovah manifesta son approbation et les confirma dans leur fonction en faisant sortir un feu miraculeux de la colonne de nuée située au-dessus du tabernacle, feu qui consuma ce qui restait du sacrifice sur l’autel. — Lév. 9:23, 24.
La Bible ne signale pas de cérémonie d’installation pour les successeurs d’Aaron. À l’évidence, une seule cérémonie d’installation suffisait pour que la maison aaronique et tous ses descendants mâles soient établis dans leurs fonctions sacerdotales une fois pour toutes et pour des temps indéfinis, jusqu’à l’installation du grand prêtre véritable et éternel, Jésus Christ. — Héb. 7:12, 17; 9:11, 12; voir GRAND PRÊTRE; PRÊTRE.
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INSTRUCTEUR PUBLIC
Voir SCRIBE.
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InstructionAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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INSTRUCTION
(dérivé de l’hébreu yârâh, “instruire” ou “enseigner”; gr. païdéuô, “instruire, corriger, châtier, discipliner”; katêkhéô, “instruire de vive voix, enseigner, renseigner”).
Jéhovah est la source de l’instruction (És. 2:3; Michée 4:2). La Bible constitue son manuel d’enseignement (Ps. 119:105; II Tim. 3:16; Rom. 15:4). Jésus Christ, qui est “le chemin, et la vérité, et la vie”, instruit ceux qui s’approchent du Père par son entremise. — Jean 14:6.
On peut aussi puiser de l’instruction dans ce qu’on appelle parfois “le livre de la création”, à condition toutefois de l’étudier convenablement (Ps. 19:1-4; Rom. 1:20; 10:18). Job déclara à ses compagnons qu’ils pourraient s’instruire en se tournant vers le règne animal (Job 12:7, 8). Cependant, l’instruction qui se dégage de la création physique ne peut à elle seule dispenser la sagesse de Dieu au chercheur. Pour l’acquérir, celui-ci doit encore posséder la crainte de Jéhovah, qui est ‘le commencement de la connaissance et de la sagesse’, et ajouter à l’étude des œuvres de Dieu l’examen de sa Parole. — Job 28:13-28; Prov. 1:7; Ps. 111:10; Prov. 30:5; És. 8:20.
Pour apporter un profit maximal à celui qui la reçoit, l’instruction doit comprendre le châtiment, la correction, la discipline, comme les termes hébreux et grecs le laissent entendre. Certes, la discipline n’est pas toujours facile à accepter, mais quand quelqu’un réagit favorablement à cette forme d’instruction, elle lui rapporte alors “un fruit paisible, savoir la justice”. (Héb. 12:7-11.) Un enseignant plein d’amour instruira aussi ses élèves par l’exemple. Toutefois, si l’instructeur est essentiellement motivé par son salaire, comme l’étaient les prêtres au temps de Michée, il ne pourra donner le bon exemple ni former correctement ses disciples (Michée 3:11). Enfin, l’instruction que l’on va chercher au pied des idoles, auprès des spirites, des magiciens, des diseurs de bonne aventure et de leurs pareils est bien la plus douteuse, car elle vient en réalité des démons, les ennemis de Dieu (Hab. 2:19; I Cor. 10:20; És. 8:19; 2:6; Rév. 22:15). Les Écritures nous mettent en garde non seulement contre de telles sources de renseignements, mais encore contre la philosophie du présent monde. — Col. 2:8; I Tim. 6:20.
La Bible annonce que, durant le règne millénaire du Christ, des rouleaux destinés à l’instruction seront ouverts pour le jugement de l’humanité. — Rév. 20:12.
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INSTRUMENT À CORDE
{Article non traduit.}
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INSTRUMENTS AGRICOLES
Bien que la Bible parle de diverses opérations agricoles, elle ne décrit pas par le détail les instruments utilisés pour cultiver la terre. Cependant, les images d’instruments agricoles qui figurent sur les monuments égyptiens, ainsi que les spécimens retrouvés en Égypte et en Palestine complètent dans une certaine mesure le texte de la Bible sous ce rapport. En outre, il existe une grande similitude entre les instruments agricoles simples qu’on utilise aujourd’hui encore dans différentes régions d’Égypte et ceux qu’on emploie en Palestine. Or, nous savons que les siècles écoulés n’ont guère modifié les outils agricoles d’Égypte. Tout cela pèse en faveur de la conclusion suivante: les instruments agricoles dont on fait toujours usage dans plusieurs régions de Palestine ressemblent beaucoup, eux aussi, à ceux que l’on y utilisait dans l’Antiquité.
La petite charrue de bois dont on se sert encore dans quelques régions des pays bibliques a subi peu de transformations au fil des siècles. C’est ce qui ressort quand on la compare aux charrues dessinées sur d’anciens monuments et même sur des tablettes d’argile. La charrue n’était pas équipée de roues ni destinée à retourner un sillon. Elle éraflait seulement la surface du sol sur une profondeur d’environ huit à dix centimètres. Exception faite du soc métallique, elle était entièrement en bois (voir I Samuel 13:20; I Rois 19:19, 21; Ésaïe 2:4). Le bâton auquel le soc était attaché constituait à lui seul la pièce principale de la charrue. Les socs (en forme de pointe) de cuivre et de bronze que l’on a retrouvés au cours de fouilles effectuées en Palestine sont généralement très bosselés par l’usage.
La Bible mentionne particulièrement les cisailles à émonder à propos de la taille de la vigne (És. 18:5). Puisque les Écritures parlent de forger les lances en cisailles à émonder et, réciproquement, de changer les cisailles à émonder en lances, on peut penser que cet outil consistait en une lame acérée comme celle d’un couteau, emmanchée dans une poignée, et qu’il ressemblait à une faucille. — És. 2:4; Joël 3:10.
On se servait essentiellement de faucilles pour récolter les céréales sur pied. Cependant, la Bible parle également de jeter la faucille pour vendanger la vigne (Joël 3:13; Rév. 14:18). Les faucilles que l’on a découvertes en Palestine sont légèrement recourbées. Certaines se composent de morceaux de silex dentelés mis bout à bout et fixés avec du bitume dans un châssis de bois ou d’os. On a aussi trouvé des lames de faucille en fer attachées à un manche par des rivets, par une soie ou une mortaise.
Les fourches utilisées pour le vannage (És. 30:24; Jér. 15:7) étaient vraisemblablement en bois et comportaient plusieurs dents recourbées, comme celles qui étaient encore en usage à une époque plus récente.
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