Alors que les Églises déclinent, une religion progresse
LES NOUVELLES du monde entier révèlent le malaise profond des Églises. En nombre sans cesse croissant, les membres du clergé et les laïcs abandonnent les Églises, où règne un grand désaccord. Cette situation nuit-elle à la Bible ou au christianisme ? Non, car les faits indiquent clairement que la Bible n’a pas perdu de son autorité et que le christianisme est productif quand on le pratique vraiment. Les nouvelles révèlent donc l’existence d’un grand contraste.
Les témoins proclament que “toutes les nations se heurteront bientôt contre Dieu”
Le 30 juin 1971 a commencé une série d’assemblées de district ayant pour thème “Le Nom divin” organisée par les témoins de Jéhovah. Le discours public intitulé “Quand toutes les nations se heurteront de front contre Dieu” a particulièrement suscité de l’intérêt. L’orateur du Yankee Stadium de New York, N. H. Knorr, président de la Société Watch Tower, a déclaré que toutes les nations du monde se heurteront très bientôt de front contre Dieu. Pourquoi cette collision est-elle inévitable ? Parce que les nations se sont opposées à la volonté de Dieu. L’objet du litige est la domination mondiale. Les nations désirent s’en emparer, mais Dieu a confié le droit de gouverner au Royaume de son Fils, Jésus-Christ. En conséquence, les nations sont prêtes à entrer en conflit avec Dieu. L’orateur a posé la question suivante : “Des hommes pourront-ils y survivre ?” Il a alors montré à l’aide de la Parole de Dieu, la Bible, que seuls ceux qui prennent position pour Dieu se tiendront à l’écart dans ce conflit inévitable ; il a donné ce conseil : “N’empruntez pas la voie que suivent les nations et qui les amènera inévitablement à se heurter de front contre Dieu.” À ceux qui prennent position pour lui, Dieu a promis la vie éternelle, une santé parfaite et le bonheur dans un paradis terrestre qui n’aura pas de fin.
Il y a un contraste frappant entre le nombre sans cesse croissant de personnes qui se joignent aux témoins chrétiens de Jéhovah et le déclin des Églises de la chrétienté. Quelle en est la raison ? Ceux qui se joignent aux témoins disent que cela est dû à l’enseignement biblique qu’ils reçoivent, lequel les aide à connaître les desseins de Dieu et à affermir leur foi.
“Les Églises méconnaissent les enseignements du Christ”
C’était le titre d’un article rédigé par Charles King pour le “Citizen”, journal d’Ottawa (Canada). Il exprime son grand étonnement au sujet de “l’incapacité affligeante des Églises à se faire à l’idée que tous les hommes sont frères”. Cela ressort du fait que les hommes appartenant à une même religion, ceux que l’on appelle “chrétiens” et même “païens”, s’entretuent en temps de guerre. Charles King mentionne également les troubles religieux, souvent violents et sanglants, en Irlande du Nord, au Bengale oriental, au Viêt Nam du Sud, au Proche-Orient et en Afrique du Sud. Il cite le principe biblique énoncé dans I Jean 4:16-21, où nous lisons : “Dieu est amour (...). Si quelqu’un déclare : ‘J’aime Dieu,’ et que, cependant, il haïsse son frère, c’est un menteur. (...) Que celui qui aime Dieu aime aussi son frère.” Ce principe n’est pas observé dans les Églises.
Une Église approuve l’avortement
Aux États-Unis, un synode général de l’Église unifiée du Christ a approuvé l’avortement. Il a demandé que soient levées toutes les interdictions relatives à l’avortement pratiqué par les médecins. Toutefois, la Parole de Dieu montre que prendre ainsi une vie humaine équivaut à commettre un meurtre. Les faits observés dans la seule ville de New York révèlent toute la portée d’une telle prise de position. Le 1er juillet 1970, l’avortement a été rendu légal en Amérique. Depuis cette date, au cours de l’année il a été pratiqué 165 000 avortements ; leur nombre s’est élevé avec une telle rapidité, qu’en juin 1971, sur 1 000 naissances, on dénombrait 950 avortements. On pense qu’à l’avenir ce chiffre s’élèvera encore. C’est cette tuerie en masse que l’Église unifiée du Christ approuve.
Un évêque se démet de ses fonctions
L’évêque Bernard Kelly a stupéfié les catholiques américains en renonçant à la prêtrise catholique. Il dit avoir pris cette décision parce qu’il “éprouvait une frustration très vive” en raison de l’attitude et de la ligne de conduite adoptées par les évêques d’Amérique. Quand on lui a demandé quel événement avait pesé le plus dans sa décision, il a répondu : ‘La conférence nationale des évêques catholiques qui s’est tenue à Detroit.’ Il a été attristé de voir les évêques réaffirmer le “statu quo” de l’Église, et ne tenir aucun compte des demandes de changements formulées par les prêtres. Selon certaines autorités catholiques, la démission de Bernard Kelly pourrait avoir de sérieuses répercussions sur les prêtres et sur ceux qui se préparent au ministère. C’est en effet le deuxième évêque américain qui se démet de ses fonctions ; le premier, qui démissionna en 1959, s’appelait James Shannon.
Un nombre croissant d’ecclésiastiques envisagent d’abandonner le ministère
Selon toute vraisemblance, un plus grand nombre d’ecclésiastiques vont encore quitter le ministère. Aux États-Unis, les statistiques ont révélé que 43 pour cent des rabbins juifs, 32 pour cent des ministres protestants et 23 pour cent des prêtres catholiques envisagent sérieusement d’abandonner la vie religieuse. On a également noté chez les membres des Églises une indifférence croissante à l’égard de la religion ; les biens matériels les intéressent bien davantage.
Le déclin s’accentue
L’Annuaire officiel catholique de 1971 pour les États-Unis signale qu’en 1970 les membres du clergé et les religieuses ont quitté les ordres en grand nombre. Selon les chiffres proposés, qui diffèrent très peu de ceux avancés par d’autres sources catholiques, de 1969 à 1970, 7 286 religieuses ont quitté leur état ; elles sont maintenant 153 645, soit 26 000 de moins qu’en 1965, selon le même Annuaire. Les inscriptions aux séminaires ont baissé encore plus nettement, il y en a eu 3 256 de moins qu’en 1969. Il ne reste donc que 25 710 séminaristes, ce qui dénote un sérieux déclin par rapport aux 48 992 séminaristes figurant sur l’Annuaire de 1965. Quant aux prêtres, 1 031 ont démissionné, ce qui ramène leur nombre à 58 161. Beaucoup pensent que ce chiffre diminuera encore sensiblement dans un avenir immédiat, en raison de la grande pénurie de candidats au ministère et du nombre sans cesse croissant de prêtres qui abandonnent le sacerdoce. Pour ce qui est des institutions catholiques, 529 d’entre elles ont fermé leurs portes, y compris 51 séminaires.
L’assistance aux écoles du dimanche diminue
Des autorités religieuses canadiennes signalent une diminution très nette dans le nombre des enfants qui fréquentent l’école du dimanche. Il y a huit ans, l’Église unifiée du Canada enregistrait 757 388 inscriptions aux écoles. En 1969, ce chiffre était tombé à 425 467 et en 1970 il a été de 369 959. L’Église anglicane enregistrait 186 000 inscriptions en 1967 et seulement 150 300 en 1969. L’Église presbytérienne relevait 102 730 inscriptions en 1967 et 89 373 en 1969. Quant aux chiffres des années 1970 et 1971, ils seront certainement encore inférieurs, si l’on en croit les sources autorisées. La principale raison citée est l’indifférence des parents à l’égard de la religion.
Les jeunes Irlandais se détournent de la prêtrise
L’“Écho hebdomadaire” (angl.) de la ville de Limerick rapporte que la jeunesse irlandaise se désintéresse de la prêtrise. Selon l’Annuaire catholique irlandais de 1971, le nombre des ordinations a diminué de 39 pour cent entre les années 1965 et 1970. Quant au nombre des étudiants qui se destinent au ministère, il a baissé de 45 pour cent entre les années 1960 et 1970. Le journal ajoute : “En fait, la crise des vocations en Irlande fait partie d’un phénomène mondial.”
Toutefois, tandis que s’affirme, dans le monde entier, le déclin de toutes les grandes religions de la chrétienté, les témoins de Jéhovah connaissent le plus grand accroissement jamais enregistré. Au cours des quatre dernières années, ils ont baptisé plus de 500 000 personnes qui, avant leur baptême, avaient suivi un cours d’enseignement biblique et étaient capables d’expliquer leurs croyances.