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Comment je poursuis le but de ma vieLa Tour de Garde 1962 | 15 septembre
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contentement, difficile à exprimer. Je me demande souvent pourquoi tant de témoins absolument libres hésitent perpétuellement à entrer dans le service de pionnier. De même que Jéhovah a maintenu pleine d’huile la jarre de la veuve aux jours d’Élisée, ainsi il pourvoit aux besoins de ceux qui placent ses intérêts en premier lieu. C’est ce que nous autres, missionnaires, avons constaté au cours de nos nombreuses années de service à plein temps.
Les expériences que j’ai goûtées dans mon territoire à l’étranger ont enrichi ma vie et affermi ma foi, m’ont amenée à me confier toujours en Jéhovah. Je suis si heureuse de n’avoir pas reporté à plus tard le service de pionnier, mais de m’être jetée dedans avec la foi absolue que Jéhovah m’aiderait à poursuivre le but de ma vie.
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Pourquoi manque-t-il de ministres ?La Tour de Garde 1962 | 15 septembre
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Pourquoi manque-t-il de ministres ?
PEU de temps après la Seconde Guerre mondiale, il y eut un soudain réveil religieux en Amérique. De nouvelles églises s’élevèrent partout, le salaire du clergé aussi. Mais aujourd’hui, cet esprit optimiste a cédé la place à de nouvelles évaluations, sérieuses et inquiétantes.
Certains ministres avouent maintenant que le vaste mouvement touchant la “ renaissance de la religion ” était pour ainsi dire sans fondement, une fiction. Le tout, disent-ils, fut un subterfuge en matière de statistique et non pas un fait. Si les membres étaient une réalité numérique, les travailleurs spirituels étaient absents.
Pour preuve, on fait ressortir l’un des plus étranges et graves paradoxes de la religion des temps modernes, à savoir, une liste des membres qui ne cesse de s’allonger et, parallèlement, une crise dans le recrutement des étudiants en théologie qui continue de s’aggraver. Les ministres soulignent le fait qu’aujourd’hui même, au moment où l’assistance aux offices est la plus élevée de l’histoire, un besoin immense de personnes qualifiées se fait sentir dans la religion. Les rapports suivants souligneront la gravité du problème.
La revue Time publia le 28 avril 1961 : “ En Italie, le nombre des nouveaux postulants à la prêtrise a diminué d’une façon alarmante. ” Dans ce même pays, le nombre des prêtres par rapport aux laïques est le plus faible que l’histoire de la nation ait enregistré : 1 à 1 008, comparé à celui de l’Irlande : 1 à 75. À Bologne, 81 paroisses sont vacantes ; à Salerne, 60 sur 160 le sont. Il y a un siècle, l’Italie méridionale, à l’exclusion de la Sicile, avait plus de 80 000 prêtres ; aujourd’hui, elle en a moins de 10 000.
Le prêtre catholique romain, Roger E. Vekemans, déclara qu’il faudrait “ 200 000 prêtres de plus en Amérique latine ”. Le cardinal Pizzardo, préfet de la sainte Congrégation des Séminaires et des Universités, déclara que l’Église catholique, pour faire face aux nécessités du monde, ne devrait pas ordonner moins de 10 000 nouveaux prêtres chaque année. Mais en 1959, 5 475 seulement le furent, à peu près la moitié du nombre voulu.
Un autre problème devant lequel se trouve l’Église catholique romaine, c’est celui des prêtres qui abandonnent le sacerdoce. Selon la déclaration d’un fonctionnaire du Vatican, un nombre “ troublant ” de prêtres italiens et français ont quitté l’Église. Bien que les autorités catholiques restent muettes quant à leur nombre, une source protestante laisse entendre que 5 000 prêtres italiens et plus de 1 000 prêtres français auraient quitté l’Église catholique romaine dans les quinze dernières années, nombre qui dépasse celui des ordinations de 1959.
À Gênes, en Italie, la fréquentation des séminaires a baissé de 40 pour cent dans les vingt dernières années, et 80 pour cent des étudiants en théologie renoncent avant d’avoir achevé leur programme d’instruction d’une durée de douze ans. On dit des séminaires de Turin qu’ils sont aux deux-tiers vides. Il y a aussi pénurie de nonnes. Ces statistiques ne représentent nullement tout le problème, mais elles ont pour simple but de montrer qu’il existe dans le catholicisme une grave insuffisance dans ce domaine.
PÉNURIE DANS LE PROTESTANTISME
La situation est tout aussi mauvaise dans le protestantisme. En avril 1961, les lecteurs du New York Times apprirent qu’une enquête faite dans les écoles de théologie aux États-Unis avait révélé une baisse de 5,3 pour cent dans le recrutement en 1960. Il y eut 1 125 étudiants de moins qu’en 1959, le nombre étant alors de 20 365. La United Church du Canada est placée devant les mêmes difficultés. Le Dr A. C. Forrest, rédacteur en chef du United Church Observer, déclara : “ Nous savons que nous nous trouvons dans une situation critique, une crise. Il ne nous faut pas moins de deux cents hommes de plus dans le ministère chaque année. ” Mais la question se pose : D’où viendront-ils ? À Winnipeg, il y a moins de ministres qu’il y a trente ans. D’éminents séminaristes prédisent qu’avant 1975 les églises protestantes de l’Amérique du Nord souffriront d’une pénurie de 50 000 ministres. Il est évident que des millions de personnes dans la chrétienté se trouveront bientôt sans clergé pour les diriger.
CAUSE DE CETTE PÉNURIE
Quelle est la raison de cette pénurie de ministres ? Pourquoi n’y a-t-il pas plus de jeunes gens, garçons et filles, qui entrent dans le ministère ? Et pourquoi tant d’ecclésiastiques renoncent-ils à leur pastorat pour trouver un emploi en dehors de l’Église, dans les services sociaux, gouvernementaux ou dans les affaires ? Pourquoi sont-ils prêts à délaisser leurs ouailles ? Un professeur adjoint en théologie pastorale à “ Yale Divinity School ”, Wesley Shrader, estime que beaucoup de prêtres, aujourd’hui, sont surmenés et mal rétribués. Le Dr Samuel H. Miller, doyen de la “ Harvard Divinity School ”, considéra comme “ l’une des tragédies de notre époque ” le fait pour un ministre d’être surmené et mal rétribué. Il n’est pas douteux que le nombre accru des dépressions nerveuses au sein du clergé ait produit ses effets.
Cependant, d’autres autorités en matière de religion sont plus disposées à croire que ce manque de ministres est imputable au matérialisme. De nombreux jeunes gens désignent le ministère comme étant “ une corvée ”, et s’il leur fallait participer à une corvée, disent-ils, ils choisiraient tout autant les “ courses de rats ”, plus rémunératrices et prestigieuses que le ministère. Certains se plaignent que des vendeurs et des concierges travaillent deux fois moins longtemps que la plupart des ministres du culte et gagnent deux fois plus qu’eux. “ La cruelle vérité ”, selon un rapport, c’est “ que la situation (financière) des ministres du culte est bien plus mauvaise qu’elle ne l’était il y a une génération ”. Cela est vrai surtout dans certaines contrées rurales.
Des observateurs attribuent la décadence de la prêtrise en Italie non pas aux conditions misérables des prêtres mais à la prospérité du pays. Don Luigi Noli, préposé
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