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  • La composition progresse à pas de géant
    Réveillez-vous ! 1978 | 22 mai
    • ont dû sérieusement réviser leur optique de la composition. Pourquoi?

      En premier lieu, parce qu’on s’était rendu compte des inconvénients inhérents à l’utilisation de caractères en plomb, dont l’emploi était limité par leur nature même. Par exemple, au-delà d’un certain point, il n’est pas possible d’accélérer la coulée du métal en fusion. En outre, la composition typographique est asservie aux propriétés et au poids du plomb, ce qui se répercute sur la vitesse de production. On tint donc le raisonnement suivant: Puisque le caractère d’imprimerie n’est pas le produit final, ne pourrait-​on pas sauter cette étape et trouver une méthode d’impression plus rapide, qui permettrait à l’imprimeur de se libérer des contraintes imposées par le rendement et la taille du matériel de composition, et de recourir à d’autres techniques fondées sur l’optique, le magnétisme et l’électronique moderne?

      Dans les années 50, les esprits étaient prêts à accepter un changement, car les imprimeurs, bloqués par la lenteur de leurs méthodes de composition, avaient de la peine à répondre à l’accroissement de la demande et à trouver du personnel qualifié, difficultés qu’aggravaient les grèves déclenchées par les syndicats ouvriers. D’autre part, les techniques photographiques avaient tellement progressé qu’elles permettaient de réaliser des plaques gravées en matière plastique ou en métal avec lesquelles on pouvait envelopper les cylindres des presses normales et s’en servir ensuite de multiples façons.

      Il y avait aussi le problème de la place, car l’imprimerie connaissait un tel essor que beaucoup d’imprimeurs manquaient d’espace pour entreposer les milliers de tonnes de plaques de métal mises en pages et stockées en réserve. Certains locaux étaient pleins à craquer et, comme on ne pouvait pas pousser les murs, il fallut faire de la place autrement. C’est ainsi qu’on finit par combiner avec succès deux techniques d’impression, la lithographie et la photocomposition, mariage heureux s’il en fut, car aucune des deux méthodes ne recourait aux caractères en plomb et toutes deux reposaient sur la photographie.

      Dès que cette idée se fit jour, les inventions, brevets et nouveautés techniques inondèrent le marché. Par exemple, un sondage effectué au début des années 1970 faisait ressortir que les industriels avaient fabriqué plus de quatre-vingts modèles de photocomposeuses différents. Mais l’acheteur devait se montrer prudent, car les nouveautés et les améliorations se multipliaient à une cadence inquiétante, de sorte qu’au lieu d’adopter un modèle qui serait dépassé au bout de quelques mois, beaucoup d’imprimeurs restaient sur le qui-vive, conscients que tôt ou tard ils devraient de toute façon opter pour le changement. Dans son livre La composition (angl.), A. Bluhm résuma la situation en ces termes:

      “Les progrès technologiques sont si rapides que les industriels et les imprimeurs sont obligés de se tourner vers de nouvelles machines et de nouvelles techniques avant même d’avoir rentabilisé celles qu’ils ont déjà. Trop souvent, malheureusement, ‘si ça fonctionne c’est déjà périmé’.”

      Ces aléas mis à part, une chose était sûre: la photocomposition avait gagné la partie et allait s’imposer partout.

      Entre autres caractéristiques séduisantes, les systèmes de photocomposition font gagner du temps et épargnent de la peine. Les problèmes se règlent à l’aide d’un ordinateur de bureau qui se charge de toutes les tâches fastidieuses. On compose le texte sur un clavier, sans s’occuper de la justification des lignes ou de l’emplacement des tirets, mais en indiquant simplement la longueur des lignes ainsi que le type de caractère et la taille choisis. C’est là qu’intervient l’ordinateur, qui compose automatiquement les lignes de texte et qui inscrit lui-​même les instructions qui vont guider la photocomposeuse. Toutefois, il faut que le texte de départ soit tapé sur un clavier, car ni la photocomposeuse ni l’ordinateur ne peuvent effectuer ce travail, pas plus d’ailleurs qu’ils ne corrigent les fautes de frappe sur le clavier. Au départ, le travail se fait donc encore à la main.

      Comme l’opérateur qui frappe sur le clavier travaille le plus souvent à partir d’un texte, dactylographié, on a mis au point des lecteurs optiques (OCR) qui font eux-​mêmes ce travail de recopiage en traduisant les lettres du texte dactylographié en impulsions codées sur bandes perforées ou magnétiques, qui sont enregistrées ensuite par l’ordinateur. À l’autre bout du circuit, la photocomposeuse travaille à une vitesse inouïe, surtout si on la compare à celle d’une linotype (deux caractères par seconde seulement). En théorie, une photocomposeuse moderne peut composer 10 000 caractères à la seconde. En pratique, les modèles présentés sur le marché fonctionnent couramment à la vitesse de 8 000 signes par seconde... et, en plus, elles reproduisent aussi les illustrations!

      Le système “par impact” est apparu très tôt dans la course entre les imprimantes et les composeuses mécaniques. L’imprimante fonctionne comme une machine à écrire en frappant les caractères sur une feuille par l’intermédiaire d’un ruban au carbone. Les imprimantes sont très efficaces, surtout quand on les raccorde à un ordinateur, mais elles s’usent très vite, ce qui se répercute sur la qualité du texte imprimé. Néanmoins, la méthode est très répandue et beaucoup de journaux et de revues sont composés de cette façon.

      La première génération de photocomposeuses

      À mesure que les imprimeurs virent l’intérêt de la photocomposition, les industriels s’efforcèrent de produire des machines capables de restituer l’image des lettres avec le maximum de vitesse et de netteté. Les anciens fabricants de fondeuses furent parmi les premiers à faire des photocomposeuses dotées des mêmes qualités que les machines à métal fondu. On engloba tous ces modèles sous l’appellation de photocomposeuses de la première génération. Dans ces machines, les moules et le plomb fondu étaient remplacés par une pellicule sensible et des cadres ou matrices qui portaient l’image de la lettre à reproduire. La qualité du produit fini était meilleure, mais le gain de temps était nul. Le plus souvent, le fonctionnement de ces machines dépendait d’un clavier, ce qui réduisait leur vitesse à celle de l’opérateur. Il restait donc des progrès à faire.

      Les photocomposeuses de la deuxième génération

      La deuxième génération de photocomposeuses fit un pas de géant grâce à l’abandon des techniques mécaniques au profit de l’optique et de l’électronique. Cette fois, la vitesse de composition atteignit de 20 à 40 caractères à la seconde, et il devint nécessaire de raccorder plusieurs claviers à la même machine, afin qu’elle reçoive suffisamment de texte pour travailler à plein rendement.

      Bien que très différentes, ces photocomposeuses ont ceci de commun qu’elles reposent presque toutes sur la projection de l’image photographique des caractères à travers un système de lentilles, pour impressionner une pellicule sensible ou un papier au gélatino-bromure d’argent.

      Sans entrer dans le détail de ces machines, la clé de leur fonctionnement réside dans la matrice qui porte l’image. Dans un modèle, par exemple, huit caractères d’imprimerie sont disposés autour d’un disque de verre. Quand le disque tourne à grande vitesse, la source lumineuse éclaire séparément les caractères et, par un système de miroirs elle conduit leur image jusqu’à un barillet rotatif équipé de lentilles qui agrandissent les lettres à la taille choisie par le typographe, de sorte qu’un même caractère peut être reproduit en 16 tailles différentes.

      Un autre principe consiste à placer la source lumineuse à l’intérieur d’un tambour rotatif et les lettres tout autour du tambour. Quand celui-ci tourne, la lumière frappe les lettres disposées sur les parois et traverse ensuite des lentilles. Mais le système le plus rapide fonctionne avec une grille conçue d’après le modèle des alvéoles dans une ruche. Chaque caractère est situé dans une alvéole et doté de sa propre source lumineuse, ce qui réduit au minimum les mouvements d’ordre mécanique. Ces systèmes optiques ont pour avantage que l’image photographique des lettres n’est pas sujette au vieillissement et à l’usure, contrairement aux matrices des fondeuses. Enfin, un nouveau pas fut franchi avec l’introduction d’un ordinateur dans ce circuit. Pour exploiter au mieux les possibilités de l’ordinateur, on choisit, de préférence aux anciens modèles spécialisés dans telle ou telle opération, un ordinateur avec lequel il suffit de faire défiler une bande magnétique pour qu’un nouveau programme entre en mémoire, ce qui permet de multiplier les fonctions de l’appareil.

      Grâce à cela, on parvient à utiliser de petits ordinateurs à plein rendement. On peut même réduire le travail au clavier en introduisant dans la mémoire de l’ordinateur toutes les formules courantes, ainsi que les mots, les phrases, voire des portions entières de textes, que l’on utilise régulièrement.

      Les photocomposeuses de la troisième génération

      La troisième génération de ces machines a connu un plus grand développement. On les classe dans un groupe spécial parce qu’elles ne font presque pas intervenir la mécanique. Contrairement aux photocomposeuses de la deuxième génération qui transmettaient l’image par des grilles, des disques ou des tambours rotatifs, les caractères d’imprimerie sont codés en langage cybernétique dans la mémoire de l’ordinateur, ce qui permet d’avoir accès à des millions de caractères à la fois, dans un délai étonnamment bref. Les informations apparaissent sur demande, converties en une image agrandie que l’on peut photographier sur un tube cathodique ou un écran. Diverses opérations électroniques permettent ensuite d’agrandir les lettres, de les élargir, de les réduire ou encore de les incliner comme des italiques sans recourir à un support optique.

      Vous vous interrogez certainement sur les avantages que ces techniques ont procurés aux éditeurs et aux imprimeurs. Ils sont évidemment multiples. Par exemple, on a reconnu qu’elles permettent non seulement d’augmenter les possibilités de composition, mais aussi de gagner de 40 à 50 pour cent de place dans les locaux et de se débarrasser des tonnes de plomb entreposé et devenu inutile. Enfin, le nouveau matériel pèse huit à dix fois moins lourd que les fondeuses équivalentes. Même la salle de composition a changé: l’atmosphère sombre d’autrefois a fait place à une ambiance de bureau, dans un silence presque complet.

      Mais il faut voir aussi l’aspect financier. En effet, les photocomposeuses exigent une attention constante. La hausse du matériel et de l’équipement a suivi l’accroissement des tirages et l’essor de l’imprimerie. En informatique, la moindre panne peut être catastrophique, ce qui exige la présence d’un spécialiste. On est loin de la linotype que l’on pouvait réparer soi-​même sur place. Pour ne pas courir de risque, certains imprimeurs ont cru bon d’acheter des machines de secours, mais comme le matériel est vite périmé, les professionnels se retrouvent suréquipés au moment où cette situation les arrange le moins. Néanmoins, ils acceptent de payer ce prix-​là, pour rester compétitifs.

      Si les progrès intervenus dans le domaine de la composition ont été provoqués par les besoins du marché, ils n’en reposent pas moins sur des lois et des principes qui étaient déjà établis dans la nature, tels que la lumière, le magnétisme ou la cybernétique. Après tout, l’homme n’a fait que copier et appliquer des principes dont Dieu est l’Auteur.

  • La crise de la catéchèse
    Réveillez-vous ! 1978 | 22 mai
    • La crise de la catéchèse

      De notre correspondant en France

      Synode des évêques catholiques à Rome

      Qu’est-​ce qu’un synode?

      Pourquoi les évêques sont-​ils divisés sur la crise?

      Les premiers chrétiens employaient-​ils un catéchisme comme les catholiques?

      “LA RÉVÉLATION ne doit pas être diluée et quasi annihilée par une catéchèse qui s’appuierait sur des divagations spéculatives, psychologiques, sociologiques.” Tels sont les mots employés par le cardinal Lorscheider, évêque brésilien et rapporteur principal du cinquième synode des évêques catholiques, qui s’est tenu à Rome du 30 septembre au 29 octobre 1977.

      Mais qu’est-​ce qu’un “synode”? Pourquoi le dernier synode était-​il particulièrement important? Oui, pourquoi intéresse-​t-​il tant les quelque 540 millions de catholiques du monde entier, sans parler des milliers d’observateurs qui s’intéressent à ce qui se passe à l’intérieur de l’Église catholique?

      Pour un catholique, le mot “synode” (du grec synodos, assemblée) est un “terme général qui désigne les rassemblements d’ecclésiastiques, organisés sous les auspices de la hiérarchie pour discuter et prendre les décisions sur des questions de foi, de morale ou de discipline”. Ce peut être un synode “général” ou encore “national”, “provincial”, voire “diocésain”. La décision de tenir un synode d’évêques à Rome tous les deux ou trois ans remonte au concile Vatican II.

      Le premier synode (1967) condamna les opinions théologiques “dangereuses”. Le second (1969) précisa les limites de la “collégialité”. Le troisième (1971) réaffirma l’obligation du célibat ecclésiastique. Puis le quatrième (1974) souligna qu’il existe une différence entre évangélisation et libération temporelle. Enfin, réunissant à Rome quelque 204 cardinaux, archevêques, évêques et autres prélats, le cinquième synode avait pour thème “La catéchèse [instruction orale], spécialement celle des enfants et des jeunes”.

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