-
Réussite d’un programme de rééducationRéveillez-vous ! 1977 | 22 août
-
-
service. Les prisonniers, qui n’avaient pas le droit de manger avec les Témoins de l’extérieur, furent servis à part, près de l’estrade.
J’avais libre accès à l’intérieur des limites où les prisonniers étaient rassemblés et je pris plaisir à parler avec quelques détenus qui s’intéressaient à l’œuvre des Témoins de Jéhovah. L’un d’entre eux me dit : “Vous n’avez pas besoin de nous enseigner les doctrines de votre religion. Il vous suffit de vous montrer amical envers une personne et, au moment voulu, vous la gagnerez à cause de votre conduite et de votre gentillesse.”
Les deux heures passèrent rapidement, puis ce fut le moment de poursuivre le programme. Le discours public était intitulé “Le Gouvernement de Dieu, une réalité”. Il fut suivi du résumé de l’étude de La Tour de Garde présenté par les détenus baptisés. Ils le firent remarquablement bien.
À 16 heures, le programme prit fin par un cantique et une prière. Une de mes amies, Témoin depuis des années, exprima le sentiment de beaucoup d’entre nous lorsqu’elle déclara : “Nous avons ressenti ici une chaleur et un amour plus grands encore qu’à n’importe quelle autre assemblée à laquelle nous ayons jamais assisté.”
The Angolite, journal édité par des détenus de la prison d’État de la Louisiane, fit ce commentaire : “C’est la quatrième assemblée que les Témoins tiennent à Angola et on en prévoit d’autres dans l’avenir, étant donné leurs efforts pour toucher le cœur de plus en plus de prisonniers. Leurs efforts sont les plus intenses et les plus suivis qu’un groupe religieux ait faits pour encourager et aider les détenus de cette prison à s’améliorer et à tendre vers une vie meilleure.” — Novembre-décembre 1976.
Un programme unique ?
J’étais profondément impressionné par ce que j’avais vu et vécu. De retour à New York, j’ai commencé à me renseigner et à écrire des lettres pour voir ce que je pourrais apprendre sur des programmes similaires tenus dans d’autres prisons. Je suis donc à même de dire que ce qui se passe à Angola n’est unique que par ses dimensions et par sa plus grande réussite. Je ne citerai que quelques exemples :
Chaque mercredi, un ancien de la congrégation des Témoins de Jéhovah visite le centre pénitentiaire de Chillicothe, dans l’Ohio. Il conduit une étude de la Bible à laquelle assistent de huit à quatorze détenus. Deux d’entre eux ont été baptisés et deux autres s’y préparent.
Les Témoins de Jéhovah tiennent quatre réunions hebdomadaires au centre pénitentiaire de London, dans l’Ohio, où sont détenus 1 700 hommes. Ces réunions existent depuis bientôt deux ans maintenant, et trois détenus se sont fait baptiser. Un autre détenu, prêt pour le baptême, a été libéré au début de l’année.
Un autre programme donne d’heureux résultats au centre pénitentiaire de Lucasville (Ohio). Il a commencé en automne 1972. En moyenne, 22 personnes assistent aux réunions, et une séance spéciale a réuni 33 détenus. En avril 1975 et en mars 1976, sept détenus ont été baptisés dans un bassin acheté spécialement pour l’occasion.
On a commencé un excellent programme dans la prison d’État du Maryland vers la fin de 1973. Beaucoup de détenus se sont mis ensuite à étudier la Bible et, plus tard, des anciens d’entre les Témoins de Jéhovah ont commencé à organiser régulièrement des réunions. Jusqu’à présent, huit hommes ont été baptisés (dans la baignoire de l’hôpital de la prison).
À Rikers Island, à New York, huit anciens visitent chaque semaine la prison pour conduire des études bibliques avec des détenus. D’autres prisons de cette ville sont également visitées.
Est-ce à dire que la solution au problème colossal des prisons et de la criminalité réside dans le programme d’enseignement établi par les Témoins de Jéhovah ? Absolument pas ! Il faut reconnaître que leur contribution à la solution du problème est mineure. Cependant, je crois qu’ils fournissent la clé de la vraie solution.
-
-
Quelle est la solution ?Réveillez-vous ! 1977 | 22 août
-
-
Quelle est la solution ?
POUR au moins un petit nombre de détenus, l’enseignement biblique qu’ils ont reçu en prison a été la solution. La connaissance salutaire qu’ils ont ainsi acquise a changé leur vie, non pas de façon superficielle, mais radicalement.
Ces trois dernières années, 42 détenus de la prison d’Angola, en Louisiane, se sont fait baptiser. Quatorze d’entre eux ont été relâchés. Je désirais savoir ce qu’ils étaient devenus et je me suis renseigné. Un seul est retourné à des activités malhonnêtes.
Les autres se sont très bien adaptés. Au moins l’un d’entre eux sert dans une congrégation en tant que serviteur ministériel. Cependant, comme nous l’avons déjà mentionné, ce programme d’enseignement biblique en prison n’est pas la solution définitive du problème. Tout au plus peut-il aider les détenus qui désirent en profiter.
La Bible fournit des directives précises sur le châtiment à infliger aux malfaiteurs. Si elles étaient mises en pratique, il y a de bonnes raisons de croire qu’on pourrait sérieusement réduire le problème des prisons et de la criminalité.
Le dédommagement des victimes
La Loi que Dieu donna à l’ancien Israël ne prévoyait pas de peines de prison. En gros, le châtiment pour les délits portant sur les biens des personnes, tels que le vol ou la fraude, était l’indemnisation des victimes.
Mais actuellement, les victimes de la criminalité sont rarement dédommagées. L’argent qu’on leur a volé ne leur est généralement pas remboursé, et elles ne reçoivent pas non plus de compensation pour les blessures ou les dégâts qu’elles ont subis. Pourtant, la Bible montre que les malfaiteurs devraient être tenus pour responsables de leurs actions. Comment ?
La Loi que Dieu donna à l’ancien Israël prévoyait que quiconque volait un taureau ou un mouton devait rendre à la victime deux taureaux ou deux moutons. Et si le voleur avait tué l’animal, la compensation était plus importante. S’il ne pouvait pas la donner, il devait alors travailler comme ouvrier à gages jusqu’à ce qu’il ait payé sa dette à sa victime. — Ex. 22:1-9.
L’avantage de rendre ainsi les criminels responsables de leurs actes est évident. D’abord, la victime recouvrait ce qu’elle avait perdu, avec un supplément pour compenser le préjudice subi. Ensuite, cela donnait au transgresseur une leçon dont il pouvait tirer profit. Enfin, cela n’imposait
-