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  • Une étonnante procession dans le Sud de la France
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 février
    • fut organisée par la “Confrérie du Précieux Sang de Notre Seigneur Jésus Christ”, ou “Confrérie de la Sanch”, instituée le 11 octobre 1416 dans l’une des paroisses de la ville. Ses premiers membres, recrutés parmi les jardiniers et les tisserands, étaient vêtus en pénitents noirs. Ils accompagnaient les condamnés à mort au lieu de supplice, tout en psalmodiant le chant sinistre du “Miserere des Pendus”.

      Quant à la Confrérie, elle aurait été fondée par “saint” Vincent Ferrier, un moine dominicain. On pense que cet homme fut suivi dans ses pérégrinations par de nombreux fidèles qui, au début du XVe siècle, organisèrent après ses prêches d’immenses processions de la Pénitence. La commémoration de la Passion de Jésus par la traditionnelle procession du “jeudi saint” fut dès l’origine l’une des principales missions de la Confrérie, dont le rayonnement fut particulièrement important au cours des siècles. D’ailleurs, la plupart des églises de la région possèdent un autel nommé “altar de la Sanch”, siège d’une confrérie du même nom.

      Si la procession se déroule aujourd’hui l’après-midi du “vendredi saint”, elle eut lieu pendant de nombreux siècles durant la nuit du “jeudi saint”, et les porteurs de torches accentuaient encore son caractère sinistre.

      Il y a plus de deux cents ans, la procession donnait encore lieu à des pénitences spectaculaires qui servaient de mortifications ou bien répondaient à des vœux. Les autorités ecclésiastiques s’efforcèrent de réprimer ces abus, jusqu’à interdire, en 1777, la cérémonie nocturne. Vous comprendrez mieux les motifs de l’interdiction après avoir pris connaissance du document suivant, extrait d’un livre d’histoire très ancien:

      “Parmi les nombreuses processions qui se déroulaient à tout propos dans les rues, (...) la plus pittoresque avait lieu la nuit du Jeudi Saint.

      “La trompette et le porte-cloche ouvraient la marche, suivis de pénitents noirs, la tête couverte d’une capuche pointue qui leur cachait la face et leur donnait un aspect effrayant. Puis venaient les mystères: grandes statues en bois qui représentaient les diverses scènes de la vie de Jésus-Christ; des hommes les portaient sur des plateaux de bois. De temps en temps passaient des flagellants ou deixiplinats: vêtus d’un corsage percé derrière le dos d’une large ouverture, d’un jupon bouffant garni de dentelles et de rubans, la tête couverte de la cagoule des pénitents, ils se frappaient jusqu’au sang d’une sorte de martinet dont les cordes étaient terminées par des piquants d’argent; des amis les suivaient, leur chauffant le dos de très près avec des torches allumées pour que leur douleur fût moins grande.

      “(...) Pour se martyriser les gens du peuple se faisaient enrouler dans de l’osier; c’étaient les dames-Jeanne; sur leur passage on riait aux éclats; ils étaient sûrement comiques mais leur souffrance était horrible. D’autres enfin se faisaient attacher les bras le long d’une barre de fer posée sur leur nuque, et ils marchaient ainsi au risque de tomber et de se blesser dangereusement.

      “La procession finie, les fêtes commençaient, et les festins tournaient vite à l’orgie!”

      La restauration de la fête

      À partir de 1950, la “Procession de la Sanch”, débarrassée de tout ce qu’elle avait autrefois de barbare, fut restaurée. Avec le temps, elle a pris de l’éclat, surtout grâce à l’apport des participants qui viennent avec leurs mistéris de nombreux villages alentour. La renommée de cette manifestation dépasse aujourd’hui les frontières nationales. Des films et des reportages télévisés contribuent chaque année à faire connaître cette étonnante cérémonie à un plus large public. Les gens viennent de loin pour y assister, et l’intérêt qu’on lui porte ne faiblit pas. Ainsi, en 1976, accédant à la requête d’une télévision étrangère, on fit passer deux fois le cortège sur une certaine place de la ville, pour obtenir une meilleure prise de vues. Certains en déduisent que le caractère folklorique et touristique de la procession a pris le pas sur sa signification religieuse. D’autres pensent qu’il n’y a là rien d’incompatible. Mais quel est le point de vue du Créateur? N’est-​ce pas là la question essentielle?

      Le point de vue biblique

      La popularité, le faste, l’étrangeté, l’éclat ou même le retentissement d’une cérémonie religieuse offrent-​ils la garantie que Dieu l’approuve? Comme l’a montré le début de cet article, les processions et leurs principales caractéristiques tirent leurs origines du paganisme. Aussi ne vous est-​il sans doute pas difficile de deviner ce que Dieu peut penser d’une telle manifestation. Sa Parole écrite déclare en effet: “Quelle entente y a-​t-​il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes un temple de Dieu vivant; comme Dieu l’a dit: ‘Je résiderai parmi eux et je marcherai parmi eux, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.’ ‘“C’est pourquoi sortez du milieu d’eux, et séparez-​vous”, dit Jéhovah, “et ne touchez plus à la chose impure”’; ‘“et je vous accueillerai.”’” (II Cor. 6:16, 17). Quelques versets plus haut, l’apôtre Paul précisa: “Nous marchons par la foi, non par la vue.” (II Cor. 5:7). D’autre part, l’apôtre Jean nous donne cet avertissement affectueux: “Petits enfants, gardez-​vous des idoles.” (I Jean 5:21). Jésus Christ lui-​même nous a enseigné que “c’est Jéhovah, ton Dieu, que tu devras adorer, et c’est lui seul que tu devras servir par un service sacré”. (Luc 4:8.) Il rappela également que “Dieu est esprit [donc invisible], et ceux qui l’adorent doivent l’adorer avec l’esprit et la vérité”. (Jean 4:24.) La connaissance de l’origine des coutumes religieuses, comme la procession de la Sanch, permet en somme à chacun de mesurer la distance qui sépare le christianisme primitif des traditions de la chrétienté.

  • Le foyer des arts à Sydney
    Réveillez-vous ! 1979 | 22 février
    • Le foyer des arts à Sydney

      De notre correspondant en Australie

      DANS l’orchestre, les musiciens achèvent d’accorder leurs instruments; les lumières s’éteignent les unes après les autres; le silence s’installe dans la salle, puis le chef lève sa baguette et l’on entend les premières mesures d’une ouverture. Ensuite, le rideau se lève pour

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