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Comment progresser après avoir obtenu “une foi”La Tour de Garde 1980 | 1er août
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Pierre ne doit pas se limiter à nos frères chrétiens. À l’affection fraternelle que nous avons pour eux, nous devons ajouter l’amour pour les humains en général. Cet amour n’est pas fonction de niveau moral de ceux envers qui il s’exerce, mais, comme l’amour de Dieu pour l’humanité, il s’exprime même envers nos ennemis. Jésus déclara dans son Sermon sur la montagne:
“Vous avez entendu qu’il a été dit: ‘Tu dois aimer ton prochain et haïr ton ennemi.’ Or moi je vous dis: Continuez d’aimer vos ennemis et de prier pour ceux qui vous persécutent; afin de vous montrer fils de votre Père qui est dans les cieux, puisqu’il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons et qu’il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense avez-vous? Les collecteurs d’impôts eux-mêmes n’en font-ils pas autant? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire? Les gens des nations eux-mêmes n’en font-ils pas autant? Vous devez donc être parfaits, comme votre Père céleste est parfait.” — Mat. 5:43-48.
26, 27. Qu’obtiendrons-nous si nous ajoutons à notre foi les qualités vitales que Pierre a énumérées?
26 Qu’obtiendrons-nous en ajoutant ainsi à notre foi la vertu, la connaissance, la maîtrise de soi, l’endurance, la piété, l’affection fraternelle et l’amour? L’apôtre Pierre répond en ces termes: “Si ces choses se trouvent en vous et y abondent, elles vous empêcheront d’être inactifs ou stériles pour ce qui est de la connaissance exacte de notre Seigneur Jésus Christ.” — II Pierre 1:8.
27 Oui, ces progrès ont pour effet de nous rendre actifs et productifs. Si nous ajoutons à notre foi les qualités vitales que l’apôtre a énumérées et que celles-ci deviennent une partie intégrante de notre personnalité au point d’abonder, nous ne resterons pas stationnaires, inactifs et spirituellement morts. Au contraire, nous continuerons à faire des progrès spirituels, nous produirons les fruits d’une personnalité chrétienne et nous parlerons de la “bonne nouvelle” à autrui. Les qualités divines remplissant notre cœur et se trouvant véritablement en nous, nous serons toujours enclins à penser, à parler et à agir d’une façon qui plaise à Dieu. — Voir Luc 6:43-45.
L’importance de faire des progrès
28. Dans quelle situation se trouve le chrétien qui ne fait aucun progrès spirituel?
28 Le chrétien qui ne progresse pas court un grave danger spirituel. L’apôtre Pierre dit au sujet d’un tel chrétien: “Celui en qui ces choses [précédemment citées] ne sont pas présentes est aveugle et ferme les yeux devant la lumière, ayant laissé tomber dans l’oubli la purification de ses péchés d’autrefois.” — II Pierre 1:9.
29. Pourquoi peut-on dire que celui qui ne produit pas les fruits d’une personnalité chrétienne choisit d’être aveugle?
29 Celui qui ne fait aucun progrès spirituel et qui dit posséder la foi sans produire les fruits d’une personnalité chrétienne est spirituellement aveugle. Il ne voit pas ce que signifie être chrétien. Mais cette cécité est voulue, car, ayant accepté la “bonne nouvelle”, il est tenu de toujours travailler en vue de ressembler davantage à son Maître, Christ.
30. Qu’est-ce qu’un chrétien devrait se sentir poussé à faire après avoir été ‘purifié de ses péchés’?
30 Un tel homme a aussi perdu de vue le fait qu’il a été purifié de ses péchés grâce au sang versé de Jésus. Conformément à la purification qu’il a reçue à l’époque où il est devenu un chrétien baptisé, il aurait dû continuer à faire de vigoureux efforts pour rester pur et même pour se conformer plus étroitement encore aux exigences divines en matière de sainteté. Ne pas agir ainsi pourrait aisément conduire à l’apostasie et au rejet complet du sacrifice de Jésus Christ.
31, 32. Compte tenu du grave danger que court le chrétien qui ne fait aucun progrès, quel conseil de Pierre devrions-nous suivre?
31 Compte tenu du danger spirituel que court le chrétien qui ne fait aucun progrès, il convient que nous nous efforcions de refléter toujours mieux l’image de Dieu. Pierre ajouta: “C’est pourquoi, frères, évertuez-vous d’autant plus à vous assurer votre appel et votre élection; car si vous continuez à faire ces choses, non, vous ne faillirez jamais. C’est ainsi, en effet, que vous sera richement octroyée l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.” — II Pierre 1:10, 11.
32 Tous ceux qui ont été ‘appelés et élus’ par Dieu pour former son peuple doivent donc faire des efforts énergiques pour demeurer dans cette condition. Pierre montra sous l’inspiration divine qu’en ne cessant d’ajouter à leur foi les qualités manifestées par Christ, ils atteindraient immanquablement le but de leur foi, à savoir le salut. Rien ne les empêcherait d’entrer dans le “royaume éternel” de Jésus Christ. L’entrée dans ce Royaume leur serait “richement octroyée”.
33. Que peut vouloir dire le fait que l’entrée d’un chrétien dans le Royaume lui est “richement octroyée”?
33 Ce serait une entrée glorieuse dans l’éclat rayonnant de leurs qualités chrétiennes. Mais l’expression “richement octroyée” peut aussi désigner le degré supérieur de félicité que connaîtront ceux qui ont véritablement lutté dans la course pour la vie. — Phil. 3:14.
34. Comment peut-on illustrer ce qu’est le degré supérieur de félicité?
34 On peut illustrer la différence entre la vie tout court et la vie qui est accompagnée de bénédictions particulières en prenant le cas de deux capitaines de navires. L’un manœuvre habilement pendant la tempête et conduit son navire à bon port. Dans le même temps, l’autre fait naufrage et ne sauve que sa vie. Les deux ont survécu, mais celui qui a gardé son bâtiment intact sera certainement plus heureux et plus honoré. — Voir I Corinthiens 3:12-15.
35. Bien que la vie éternelle soit un don de Dieu, pourquoi ne l’obtiendrons-nous qu’au prix d’un effort personnel?
35 Étant donné que la vie est un don gratuit de Dieu, il nous faut montrer notre profond désir de l’obtenir en faisant tout notre possible pour plaire à notre Père céleste. La vie est un don parce que les humains pécheurs que nous sommes n’auraient jamais pu l’acquérir par leurs propres mérites, mais nous pouvons très bien ne pas y avoir droit si notre conduite actuelle ne fournit pas la preuve que nous apprécions et désirons ce don. Veillons donc à imiter le Christ dans nos pensées, nos paroles et nos actions. Alors, nous pouvons être sûrs que, grâce à l’aide de Dieu, nous ne perdrons pas la vie ni les bénédictions supplémentaires qu’il déversera sur nous pour nous récompenser d’avoir produit du fruit.
36. Comme Pierre le montre, quels facteurs n’excluent pas, chez un chrétien, le besoin de rappels?
36 Nous ferons donc bien de nous rappeler l’importance de la fidélité. C’est ce à quoi Pierre voulait encourager ses lecteurs lorsqu’il écrivit:
“Voilà pourquoi je serai toujours disposé à vous rappeler ces choses, bien que vous les connaissiez et que vous soyez fermement établis dans la vérité qui est présente en vous. Mais je crois juste, tant que je suis dans ce tabernacle, de vous réveiller par des avertissements, sachant, comme d’ailleurs notre seigneur Jésus Christ me l’a indiqué, que bientôt doit avoir lieu l’abandon de mon tabernacle. Je m’évertuerai donc en tout temps pour qu’après mon départ vous soyez à même de vous mentionner ces choses.” (II Pierre 1:12-15).
Tout comme les chrétiens du premier siècle auxquels Pierre s’adressait, peut-être sommes-nous conscients de l’importance de prêcher la “bonne nouvelle” et de manifester une personnalité toujours plus conforme à celle du Christ. Peut-être sommes-nous aussi fermement établis dans ce que nous connaissons de la vérité chrétienne. Néanmoins, il se peut qu’en face des épreuves ou des arguments subtils des faux enseignants nous ayons besoin des rappels de Pierre.
37. Quel bel exemple Pierre a-t-il donné en faisant de tels rappels?
37 Il est bien que nous gardions présente à l’esprit la raison pour laquelle l’apôtre fit ces rappels: Jésus Christ lui-même l’avait averti qu’il mourrait en martyr, et Pierre savait que sa mort approchait (Jean 21:18, 19). Loin de l’assombrir, cette perspective le déterminait à employer le temps qui lui restait pour affermir ses frères et les encourager à être actifs et productifs, afin que, même après son départ dans la mort, ils puissent trouver du courage dans les choses qu’il leur avait rappelées et s’en servir pour s’édifier les uns les autres.
38. Quel usage devrions-nous faire des rappels contenus dans les lettres de Pierre?
38 Puisons donc, nous aussi, du courage dans les lettres de Pierre et affermissons les autres en attirant leur attention sur ces rappels. Tout en regardant avec confiance vers la réalisation des merveilleuses promesses de Jéhovah, continuons à proclamer la “bonne nouvelle” et à faire des progrès pour ce qui est de ressembler à notre Père céleste et à son Fils.
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‘Ne jugez personne’La Tour de Garde 1980 | 1er août
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‘Ne jugez personne’
Les humains imparfaits aiment se comparer aux autres et tirer des conclusions sur ce que ces autres valent. Les jugements qu’ils émettent alors reposent souvent sur des préférences personnelles ou sont influencés par leur passé ou leur éducation.
Les vrais chrétiens, eux, doivent se garder de considérer leur prochain sous un angle défavorable. Dans le cadre d’une discussion sur la consommation de certains aliments, l’apôtre Paul émit un principe qui peut nous aider à rester équilibrés sur cette question importante. Il écrivit: “Que celui qui mange ne méprise pas celui qui ne mange pas, et que celui qui ne mange pas ne juge pas celui qui mange, car Dieu l’a accueilli.” — Rom. 14:3.
Jéhovah Dieu accueille en effet tous ceux qui cherchent à faire sa volonté. Quelle raison un homme aurait-il donc de mépriser ou de juger ses semblables à cause de ce qu’ils font dans leur vie privée? Dans le cas cité par Paul, le chrétien qui mangeait avec la conscience nette pouvait avoir tendance à mépriser celui qui ne mangeait pas et à le juger trop scrupuleux, voire extrémiste. Inversement, le chrétien qui ne mangeait pas pouvait prendre celui qui consommait de la viande pour un transgresseur et un pécheur. Cependant, le chrétien qui est équilibré sur ce genre de questions (qu’il s’agisse du manger, du boire, des divertissements, de la tenue vestimentaire ou d’autre chose) se dit qu’il n’est qu’un simple serviteur ou esclave de Dieu et qu’en tant que tel il n’a pas le droit de juger les autres sur la base de ses propres opinions. De ce fait, chaque fois qu’il s’agit d’une question de préférence personnelle, ce chrétien ne méprise pas ses frères ni ne les considère comme fautifs.
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