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  • Tenez ferme, la promesse s’accomplira bientôt !
    La Tour de Garde 1977 | 15 mars
    • Tenez ferme, la promesse s’accomplira bientôt !

      “Vous avez en effet besoin d’endurance afin que, après avoir fait la volonté de Dieu, vous receviez l’accomplissement de la promesse.” — Héb. 10:36.

      1. Une promesse digne de confiance a influencé l’ancêtre des Arabes et des Juifs à quoi faire ?

      SI QUELQU’UN reçoit une belle promesse d’une personne qui est digne de confiance, cela le pousse à agir afin d’en recevoir l’accomplissement. Mais combien de gens seraient disposés à devenir des étrangers, à vivre pendant un siècle dans un pays étranger, uniquement à cause d’une promesse ? Pourtant, nous connaissons l’histoire étonnante d’un homme qui a vécu ainsi. Cet homme, c’est l’ancêtre dont se réclament Arabes et Juifs, qui ont des liens de parenté. Leur ancêtre commun a effectivement reçu une promesse dont l’accomplissement contribuera au bonheur éternel de toute la famille humaine.

      2. Pourquoi l’accomplissement de cette promesse exigeait-​elle une action de la part de celui qui l’avait reçue ?

      2 Mais l’accomplissement de cette promesse qui a une portée universelle exigeait une action, comme le laissaient entendre les paroles mêmes de Dieu, l’Auteur de cette promesse, qui déclara : “Va-​t’en de ton pays, et de ta parenté, et de la maison de ton père, vers le pays que je te montrerai ; et je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai, et je rendrai ton nom grand ; et montre-​toi une bénédiction. Et je bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai celui qui appellera le mal sur toi, et grâce à toi se béniront assurément toutes les familles du sol.” — Gen. 12:1-3.

      3. Sous quel rapport Abraham est-​il un exemple pour nous ?

      3 Nous appartenons tous aux “familles du sol” et nous pouvons être reconnaissants à Abram, de la ville d’Ur, en Chaldée, de ce qu’après avoir reçu cette promesse il ait démontré sa confiance en Dieu en agissant comme il le lui demandait. Abram (qui fut appelé plus tard Abraham) nous a montré, par son exemple, que si son Dieu nous fait une promesse nous devons agir en conséquence pour pouvoir espérer qu’elle s’accomplira.

      4. Pendant combien de temps Abraham, Isaac et Jacob ont-​ils vécu en étrangers en Canaan ?

      4 Abraham avait soixante-quinze ans quand il entra en Terre promise, un pays étranger pour lui. Il mourut à l’âge de cent soixante-quinze ans. Il a donc été un homme sans patrie pendant un siècle, ce qui fait un beau laps de temps. Son fils Isaac, qui naquit dans ce pays étranger avant même que Jéhovah l’ait donné à Abraham, fut lui aussi un homme sans patrie, mais plus longtemps encore que son père, pendant cent quatre-vingts ans. Jacob, fils d’Isaac, à qui la promesse divine fut transmise, fut étranger en ce pays pendant cent trente ans, après quoi il fut appelé en Égypte où il mourut à l’âge de cent quarante-sept ans (Gen. 47:7-9 ; 49:33). Cependant, sur sa requête, il fut inhumé en Terre promise, le pays de Canaan. — Gen. 50:1-14.

      5, 6. Quelle qualité aida les trois patriarches à demeurer au total deux cent quinze ans dans ce pays étranger, et comment Hébreux 11:9, 10, 13-16, montre-​t-​il cela ?

      5 Qu’est-​ce qui donna à ces trois patriarches la force de rester dans ce pays étranger et de ne pas retourner à Ur, en Chaldée ? Qu’est-​ce qui les aida à demeurer dans ce pays étranger pendant un total de deux cent quinze ans (de 1943 à 1728) ? C’était leur foi en Jéhovah Dieu et leur pleine confiance en sa promesse indéfectible. Nous lisons à ce propos en Hébreux 11:9, 10, 13-16 :

      6 “Par la foi, [Abraham] résida en étranger dans la terre de la promesse comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes avec Isaac et Jacob, héritiers avec lui de la même promesse. Il attendait en effet la ville qui a de vrais fondements, ville dont Dieu est le bâtisseur et l’auteur. C’est dans la foi que tous ceux-là sont morts, sans avoir obtenu l’accomplissement des promesses, mais ils les ont vues de loin et les ont saluées, et ont déclaré publiquement qu’ils étaient des étrangers et des résidents temporaires dans le pays. Car ceux qui disent de telles choses montrent bien qu’ils recherchent réellement un lieu qui soit à eux. Or s’ils s’étaient sans cesse souvenus du lieu d’où ils étaient sortis, ils auraient eu l’occasion d’y retourner. Mais maintenant ils aspirent à un lieu meilleur, c’est-à-dire un lieu qui appartient au ciel. C’est pourquoi Dieu n’a pas honte d’eux, savoir d’être invoqué comme leur Dieu, car il leur a préparé une ville.”

      7. Pour quelle raison Abraham est-​il devenu indésirable dans son pays natal, et quelle sorte de “ville” désirait-​il ?

      7 Donnant ainsi l’exemple à son fils Isaac et à son petit-fils Jacob, Abraham se montra prêt à mourir en pays étranger plutôt que de reculer et de retourner à Ur, sa ville natale. Abraham est même devenu indésirable dans le pays de Schinéar, où se trouvait cette cité païenne, car il a poursuivi et mis en déroute quatre rois confédérés venus de cette région. Il s’agissait d’Amraphel, roi de Schinéar, d’Arioch, roi d’Ellasar, de Kédorlaomer, roi d’Élam, et de Tidal, roi de Goïm. Abraham et sa troupe dépouillèrent ces rois de tout ce qu’ils avaient de précieux et ils leur reprirent les prisonniers qu’ils avaient capturés au cours de leur invasion du pays de Canaan (Gen. 14:1-24 ; Héb. 7:1). Abraham ne désirait plus faire d’Ur en Chaldée son lieu de résidence. Il y renonça. Il préféra vivre en nomade dans la Terre promise, car il désirait quelque chose de meilleur que sa ville natale pleine d’idolâtrie et de péchés. À une ville construite par l’homme, Abraham, tout comme Isaac et Jacob, préférait une ville ou gouvernement dont son Dieu serait le Bâtisseur et l’Auteur. Aujourd’hui les fondations de la ville d’Ur sont en ruine, mais ce n’est pas le cas de la “ville” de Dieu.

      8, 9. a) Quel genre d’héritage Abraham recevra-​t-​il à sa résurrection, et comment ? b) Selon Romains 4:11, 12, comment Abraham est-​il devenu le “père” des disciples du Christ dans un sens spirituel ?

      8 En récompense de sa fidélité jusqu’à la mort, Jéhovah Dieu promit à Abraham de lui donner non pas un héritage céleste, mais un héritage terrestre, le pays de Canaan. Quand il sera ressuscité d’entre les morts, Abraham reviendra donc à la vie sur la terre. Mais alors celle-ci sera entièrement soumise à la domination suprême de la “ville (...) qui appartient au ciel”, c’est-à-dire le Royaume messianique de Jésus Christ, le plus grand de tous les descendants d’Abraham (Héb. 11:16). Abraham a été un excellent exemple de foi pour ce Descendant glorieux, celui par qui la promesse divine faite au patriarche s’accomplit. En effet, Jésus Christ est par excellence la ‘postérité d’Abraham’ en qui toutes les nations de la terre se procureront une bénédiction sans fin (Gen. 22:18). Dans un sens spirituel, il est dit d’Abraham qu’il est le “père” des disciples de Jésus Christ, que ceux-ci aient été tirés d’entre les Juifs circoncis ou d’entre les non-Juifs incirconcis. Nous lisons à ce sujet :

      9 “Et [Abraham] a reçu un signe [des années après qu’il est devenu un étranger vivant en nomade dans le pays de Canaan], savoir la circoncision, comme sceau de la justice par la foi, qu’il avait lorsqu’il était dans l’état d’incirconcision [jusqu’à ce qu’il engendrât Isaac], pour qu’il fût le père de tous ceux qui ont foi étant dans l’incirconcision [les non-Juifs ou Gentils], afin que la justice leur fût comptée ; et père de descendants circoncis, — non seulement de ceux qui sont attachés à la circoncision [les Juifs circoncis], mais aussi de ceux qui marchent avec discipline sur les traces de la foi qu’avait, étant encore dans l’état d’incirconcision [comme les non-Juifs], notre père Abraham.” — Rom. 4:11, 12 ; Gen. 15:6 ; 17:7-17.

      10. a) Pourquoi, plus qu’Abraham, Jéhovah est-​il “le père de tous ceux qui ont foi” ? b) Grâce à quelle qualité pourrons-​nous voir l’accomplissement des promesses divines ?

      10 Puisqu’il est devenu une sorte de père spirituel pour les disciples de Jésus Christ, son Descendant naturel, Abraham est un type ou une image de Jéhovah Dieu, qui est le Père céleste de toute la “postérité” par laquelle se béniront toutes les nations de la terre (Gal. 3:8, 9). Dieu est donc le Grand Abraham et c’est de lui que vient la foi. En effet, il donne son esprit à ceux qui l’adorent. Or la foi est un des fruits de cet esprit (Gal. 5:22). Le fait que Jéhovah est fidèle à ses promesses et digne de confiance, nous incite à exercer la foi en lui. Jéhovah est, beaucoup plus qu’Abraham, le Père des fidèles, c’est-à-dire de ceux qui ont la foi. En gardant cette foi, nous pourrons, comme Abraham, obtenir l’accomplissement des promesses que Dieu nous a faites. Notre foi nous aidera à persévérer jusqu’à ce que nous recevions les choses promises par Dieu.

      “DES ÉTRANGERS ET DES RÉSIDENTS TEMPORAIRES” DANS LE MONDE

      11, 12. Nous qui attendons comme Abraham l’accomplissement des promesses divines, comment sommes-​nous sans pays, et comment cela est-​il confirmé en I Pierre 2:11, 12 ?

      11 Abraham est vraiment un exemple pour tous ceux qui attendent les choses merveilleuses que leur a promises le Dieu qui ne peut mentir. Aujourd’hui encore, des hommes et des femmes sont, dans un sens symbolique, sans patrie. Ce sont ceux qui ont réellement la même foi qu’Abraham, c’est-à-dire les disciples de Jésus Christ, le membre principal de la ‘postérité d’Abraham’, qui se sont voués à Dieu et se sont fait baptiser. Il n’est pas erroné de dire qu’ils forment un peuple sans pays. En effet, ce point de vue est confirmé par un des disciples du Christ, l’apôtre Pierre, qui adressa sa première lettre à des chrétiens qu’il appela des “résidents temporaires qui sont dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie”. (I Pierre 1:1.) En quel sens ces chrétiens étaient-​ils des “résidents temporaires” ? L’apôtre Pierre l’explique dans sa lettre, au deuxième chapitre et aux versets onze et douze, où nous lisons :

      12 “Bien-aimés, je vous exhorte, comme des étrangers et des résidents temporaires, à continuer de vous abstenir des désirs charnels qui combattent contre l’âme. Ayez toujours une belle conduite parmi les nations, afin que, sur le point même où elles parlent contre vous comme contre des malfaiteurs, elles en viennent à glorifier Dieu au jour de son inspection, à cause de vos belles œuvres dont elles sont témoins oculaires.” — I Pierre 2:11, 12.

      13. a) Cependant, pour qui ne sommes-​nous pas des “étrangers”, et pourquoi ? b) Contrairement à Pierre, pourquoi ne devrons-​nous pas sortir du présent système de choses ?

      13 En tant que disciples du Christ nous sommes peut-être “étrangers” par rapport au monde, mais il est réconfortant de savoir que nous ne sommes nullement des “étrangers” pour Dieu. Nous étions auparavant ‘éloignés et ennemis [de Dieu] parce que notre esprit était tourné vers les œuvres de la méchanceté’. (Col. 1:21.) Mais nous ne le sommes plus. Nous ne marchons plus “comme marchent aussi les nations dans la stérilité de leur intelligence ; ces gens, en effet, sont mentalement dans les ténèbres et éloignés de la vie qui appartient à Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’insensibilité de leur cœur”. (Éph. 4:17, 18.) L’apôtre Pierre et les autres chrétiens oints espéraient sortir du système de choses mondial le jour de leur mort et ainsi ne plus être des résidents étrangers ou temporaires dans ce monde. Mais aujourd’hui, alors que la congrégation chrétienne est dans son vingtième siècle, les témoins chrétiens de Jéhovah qui survivront à la “grande tribulation” ne sortiront pas du présent système. Pourquoi ? Parce que c’est plutôt l’actuel système méchant qui disparaîtra de la terre au cours de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” par laquelle prendra fin la “grande tribulation”. — Mat. 24:21, 22 ; Rév. 7:14 ; 16:14, 16 ; 19:11-21.

      14. D’après Pierre, quelle solide raison les chrétiens oints ont-​ils de se conduire en ‘étrangers et en résidents temporaires’ dans le présent monde ?

      14 Déclarons-​nous vraiment être des chrétiens voués à Dieu ? Suivons-​nous alors le conseil divinement inspiré de l’apôtre Pierre en nous conduisant “comme des étrangers et des résidents temporaires” parmi les nations ? Pierre avait une bonne raison pour exhorter les chrétiens, à qui avait été donné “une nouvelle naissance pour une espérance vivante”, à veiller sur leur conduite comme des gens qui se trouveraient dans un pays étranger. Quelle était cette raison ? Eh bien, comme l’écrivit Pierre, “vous êtes ‘une race choisie, une prêtrise royale, une nation sainte, un peuple destiné à être une possession spéciale, pour que vous proclamiez les vertus’ de celui qui vous a appelés des ténèbres à son étonnante lumière. Jadis, en effet, vous n’étiez pas un peuple, mais maintenant vous êtes le peuple de Dieu”. (I Pierre 1:3 ; 2:9, 10.) De toute évidence, ces chrétiens ne font alors plus partie du présent monde éloigné de Dieu. Ils ne marchent plus dans les ténèbres, mais ce sont des porteurs de lumière envoyés par Dieu. Leur situation est donc la même que celle d’Abraham dans l’Antiquité.

      15. D’après II Pierre 3:13, 14, quelle est l’espérance de ces chrétiens qui ont reçu une “nouvelle naissance” ?

      15 Leur espérance n’est pas celle du monde. Elle est fondée sur les promesses divines qui sont près de connaître un accomplissement glorieux. Il y a plus de dix-neuf siècles, Pierre écrivit : “Mais, selon sa promesse, nous attendons de nouveaux cieux et une nouvelle terre dans lesquels la justice doit habiter. C’est pourquoi, bien-aimés, puisque vous attendez ces choses, faites tout votre possible pour être finalement trouvés par lui sans tache et sans défaut, et dans la paix.” (II Pierre 3:13, 14). Ces “nouveaux cieux” sont la “ville” que le fidèle Abraham attendait avec tant de patience, c’est-à-dire un gouvernement céleste “qui a de vrais fondements, (...) dont Dieu est le bâtisseur et l’auteur”. (Héb. 11:10.) La “nouvelle terre” est la nouvelle société humaine composée de tous ceux qui se procurent une bénédiction par le moyen de la ‘postérité spirituelle d’Abraham’. — Gen. 22:18 ; Rév. 21:1.

      COMME CHRIST, LES CHRÉTIENS NE FONT PAS PARTIE DU MONDE

      16. Pourquoi les chrétiens ne peuvent-​ils pas s’intéresser aux affaires politiques et aux conflits du présent monde ?

      16 Puisque les chrétiens sont “des étrangers et des résidents temporaires” et qu’ils attendent l’accomplissement de la promesse divine, comment pourraient-​ils s’intéresser à la politique des nations et se mêler de leurs conflits ? Ils ne peuvent sincèrement agir ainsi si leur cœur est vraiment tourné vers les “nouveaux cieux” et la “nouvelle terre” en rapport avec le Royaume ou Domination de Dieu.

      17. Comment l’obéissance aux paroles du Christ consignées en Matthieu 6:32, 33 nous empêchera-​t-​elle d’accorder en même temps notre attention au Royaume de Dieu et aux royaumes humains ?

      17 Jésus Christ déclara à ses disciples : “Votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses [matérielles]. Continuez donc à chercher d’abord le royaume et Sa justice.” (Mat. 6:32, 33). Chercher d’abord le Royaume du Père céleste signifie entre autres choses participer activement à l’accomplissement de cette déclaration prophétique de Jésus : “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations ; et alors viendra la fin.” (Mat. 24:14). Un chrétien obéissant ne pourrait, par souci de faire un compromis, partager son attention et son temps entre les intérêts du Royaume de Dieu et ceux des royaumes humains, et prétendre, malgré cela, qu’il accorde la première place au Royaume de Dieu et qu’il est approuvé par Dieu.

      18. Pourquoi les chrétiens n’ont-​ils pas le droit de faire partie du présent monde ?

      18 Étant devenus “des étrangers et des résidents temporaires” par rapport au présent monde, les chrétiens n’ont plus le droit de faire de nouveau partie de ce monde, sans quoi la prière suivante prononcée par Jésus ne s’appliquerait pas à eux ; en effet, Jésus pria ainsi : “Je te demande (...) de veiller sur eux à cause du méchant. Ils ne font pas partie du monde, comme je ne fais pas partie du monde. Sanctifie-​les par le moyen de la vérité ; ta parole est vérité.” (Jean 17:15-17). Jésus avait de bonnes raisons de prier ainsi, car le “méchant” en question est “le chef du monde”. — Jean 12:31 ; 14:30.

      19. Puisqu’il sont des “étrangers et des résidents temporaires” dans le monde, que doivent supporter les chrétiens ?

      19 Le monde des hommes soumis au Diable aime-​t-​il ces chrétiens, ‘étrangers et résidents temporaires’, qui refusent logiquement d’en faire partie ? Le monde aimait-​il Jésus Christ qui, comme il le disait lui-​même, ‘n’en faisait pas partie’ ? Le disciple n’est pas plus grand que son Maître. C’est pourquoi Jésus déclara à ses disciples : “Si le monde vous hait, vous savez qu’il m’a haï avant de vous haïr. Si vous faisiez partie du monde, le monde chérirait ce qui est sien. Mais parce que vous ne faites pas partie du monde et que je vous ai choisis du milieu du monde, à cause de cela le monde vous hait. Rappelez-​vous la parole que je vous ai dite : Un esclave n’est pas plus grand que son maître. S’ils m’ont persécuté, ils vous persécuteront aussi (...). Oui, l’heure vient où quiconque vous tuera s’imaginera avoir servi Dieu par un service sacré.” (Jean 15:18-20 ; 16:2). Pour recevoir l’accomplissement de la promesse divine, le chrétien sincère doit endurer fidèlement la haine et les mauvais traitements du monde.

      20. D’après Hébreux 10:32-34, que devaient se rappeler les Hébreux devenus chrétiens qui étaient haïs comme Jésus l’avait été ?

      20 Les Juifs devenus chrétiens qui habitaient la province romaine de Judée et plus particulièrement Jérusalem, la capitale, n’ont pas tardé à constater le bien-fondé de cet avertissement donné par Jésus Christ, leur Maître messianique. Environ vingt-huit ans après que Jésus eut prononcé les paroles citées plus haut, l’apôtre Paul, qui était lui aussi un Juif devenu chrétien, pouvait écrire ces lignes dans le but d’affermir les croyants hébreux de Jérusalem : “Rappelez-​vous les jours passés, où après avoir été éclairés, vous avez enduré un grand combat au milieu des souffrances, tantôt exposés comme dans un théâtre aux outrages et aux tribulations, tantôt vous associant à ceux qu’on traitait ainsi. Et en effet, vous avez montré de la compassion pour ceux qui étaient en prison et vous avez accepté avec joie le pillage de vos biens, sachant que vous avez, vous, une possession meilleure et durable.” — Héb. 10:32-34.

      “AMBASSADEURS” CHRÉTIENS

      21, 22. a) Étant donné l’hostilité du monde, qu’est-​ce que Dieu envoie aux hommes, et dans quel but ? b) Comment cela est-​il porté à notre attention en II Corinthiens 5:19-21 ?

      21 De l’aveu général, le monde est hostile à Jéhovah Dieu et aux hommes qui se sont voués à lui. C’est pourquoi Dieu a confié un rôle d’ambassadeur à ceux de ses adorateurs baptisés qui ont reçu de lui une “nouvelle naissance”. (I Pierre 1:3.) Il les envoie donc vers le monde, mais pas pour solliciter la paix ni pour faire un compromis avec lui. En effet, ce n’est pas au monde, qui est condamné à la destruction, d’imposer ses conditions de paix à Dieu (Luc 14:31, 32). Non, Dieu envoie ses ambassadeurs auprès des gens qui sont dans le monde pour les exhorter à profiter individuellement des conditions pleines d’amour grâce auxquelles ils peuvent nouer des relations de paix avec lui, des relations qui leur procureront la vie. Paul, un Juif devenu chrétien, et son compagnon Timothée, de mère juive, ont attiré notre attention sur ce fait en disant, selon II Corinthiens 5:19-21 :

      22 “Dieu, par le moyen de Christ, réconciliait un monde avec lui-​même, ne leur comptant pas leurs fautes, et il nous a confié la parole de la réconciliation. Nous sommes donc des ambassadeurs à la place de Christ, comme si Dieu suppliait par notre entremise. À la place de Christ, nous faisons cette prière : ‘Réconciliez-​vous avec Dieu.’ Celui qui n’a pas connu le péché, il l’a fait péché pour nous, afin que par son moyen nous devenions justice de Dieu.”

      23. Étant donné que ces “ambassadeurs” doivent porter “la parole de la réconciliation”, pourquoi ne sont-​ils pas autorisés à se mêler des affaires politiques du monde ?

      23 Comme ils sont ambassadeurs à la place de Christ auprès de toutes les nations, les chrétiens chargés de cette mission doivent donc transmettre “la parole de la réconciliation” aux hommes de toute opinion politique, qu’ils soient démocrates, républicains, socialistes, communistes, conservateurs, travaillistes ou partisans du nazisme ou du fascisme. La “parole de la réconciliation” est la même pour tous, car Dieu est impartial. Voilà pourquoi ses “ambassadeurs à la place de Christ” ne peuvent se mêler de la politique d’aucun pays ni adhérer à aucun parti politique où que ce soit. Étant des “ambassadeurs” envoyés par Dieu, ils sont “des étrangers et des résidents temporaires” dans n’importe quel pays où ils prêchent “cette bonne nouvelle du royaume”. Se rappelant que Paul a écrit : “Notre citoyenneté existe dans les cieux” (Phil. 3:20, 21), ils comprennent qu’ils n’ont ni le droit ni la permission de participer aux affaires politiques. Ils doivent garder une position de stricte neutralité vis-à-vis de toute politique nationale ou locale et vis-à-vis de tous les conflits égoïstes du présent monde.

      24. Comme le montre Paul en Éphésiens 6:19, 20, que doivent endurer ces ambassadeurs, bien qu’ils soient très respectueux des lois du monde ?

      24 Ils sont donc très respectueux des lois, ils paient leurs impôts et ils agissent pour le bien de la communauté où ils vivent. Pourtant, ces ambassadeurs à la place de Christ sont haïs par le monde, tout comme l’a été Jésus lui-​même (Mat. 22:21 ; Rom. 13:1-7). Cela n’a cependant rien d’étonnant, car seulement six ans après qu’il eut écrit les paroles rapportées en II Corinthiens 5:19-21, Paul était lui-​même prisonnier à Rome. De cette ville, il écrivit donc aux chrétiens de la congrégation d’Éphèse, en Asie Mineure, de prier pour lui. Il leur dit : “Afin que l’art de parler me soit donné quand j’ouvre la bouche, avec une totale franchise pour faire connaître le saint secret de la bonne nouvelle, pour laquelle je me comporte en ambassadeur dans les chaînes.” — Éph. 6:19, 20.

      25. Qu’exige le fait de servir comme ‘ambassadeur à la place de Christ’, et que ne faut-​il pas oublier quant à ce que nous possédons ?

      25 Tout comme il y a dix-neuf siècles, pour servir aujourd’hui comme ‘ambassadeur à la place de Christ’ au milieu de gens qui sont éloignés de Dieu, il faut endurer beaucoup de souffrances. En endurant fidèlement les souffrances, Paul nous a laissé un modèle. Il resta fermement attaché à sa fonction d’ambassadeur, à son ministère chrétien. Il écrivit : “À tous égards nous nous recommandons nous-​mêmes comme ministres de Dieu, par de l’endurance en bien des choses, dans les tribulations, dans les détresses, dans les difficultés, sous les coups, dans les prisons”, etc. (II Cor. 6:4, 5.) Puisqu’il endurait les mêmes souffrances que ses frères hébreux, Paul pouvait les encourager à endurer eux aussi leurs tribulations, tout comme ils avaient enduré bien des difficultés quand ils reçurent pour la première fois la lumière de la vérité biblique. Même s’ils risquaient de perdre tous leurs biens matériels, ils avaient, comme nous d’ailleurs, “une possession meilleure et durable”. — Héb. 10:32-34.

      26. Pourquoi les ambassadeurs et les envoyés de Dieu doivent-​ils cultiver l’endurance ?

      26 En tant qu’ambassadeurs ou envoyés de Dieu à la place de Christ, nous qui sommes témoins chrétiens de Jéhovah nous devons donc cultiver l’endurance, car il nous faudra continuer à supporter les difficultés. Depuis la fin des temps des nations en 1914, les serviteurs de Jéhovah ont subi bien des persécutions et des mauvais traitements dans le présent monde hostile. Cependant, de plus grandes difficultés nous attendent encore avant que s’accomplisse en notre faveur la promesse que Dieu a faite d’établir “de nouveaux cieux et une nouvelle terre” dans lesquels la justice doit habiter éternellement (II Pierre 3:13). L’accomplissement de cette promesse est de plus en plus proche. L’actuelle génération, durant laquelle les ambassadeurs et envoyés de Dieu subissent des persécutions injustes depuis la Première Guerre mondiale, est une génération marquée. Comment cela ? En ce sens qu’elle verra l’accomplissement de la promesse que Dieu a faite d’instaurer un nouveau système de choses juste (Mat. 24:34 ; Marc 13:30). Tenons donc ferme avec confiance, endurance et fidélité.

  • La promesse s’accomplira en faveur de ceux qui font la volonté de Dieu
    La Tour de Garde 1977 | 15 mars
    • La promesse s’accomplira en faveur de ceux qui font la volonté de Dieu

      1, 2. a) Que sommes-​nous déterminés à faire, bien que le monde crée des difficultés à ceux qui accomplissent la volonté divine ? b) Où trouvons-​nous la promesse que Dieu nous donnera la force d’endurer les difficultés ?

      LE PRÉSENT monde fait tout pour qu’il soit très difficile d’accomplir la volonté de Dieu. Toutefois, tant que durera le monde, et il ne devrait pas durer encore très longtemps, nous serons résolus à continuer de faire la volonté divine. Mais pour cela il nous faudra endurer l’opposition et la persécution. Cependant, Dieu nous fait la promesse glorieuse de nous affermir de manière à ce que nous persévérions jusqu’à ce qu’il accomplisse sa promesse. Comme Abraham, il ne nous reste donc qu’à exercer la foi dans cette promesse. Le Dieu Tout-Puissant peut nous donner la foi et la force nécessaires pour endurer les difficultés. Nous en avons l’assurance en Romains 15:4, 5, où nous lisons :

      2 “Tout ce qui a été écrit jadis a été écrit pour notre instruction, afin que par notre endurance et par la consolation qui vient des Écritures nous ayons l’espérance. Et que le Dieu qui donne l’endurance et la consolation vous accorde d’avoir entre vous la même attitude d’esprit qu’avait Christ Jésus [qui ne se complaisait pas en lui-​même, mais en Dieu].”

      3. a) À quoi son attitude d’esprit inclinait-​elle Jésus et quelle récompense cela lui a-​t-​il value ? b) À quelle condition Jéhovah nous récompensera-​t-​il en accomplissant sa promesse ?

      3 L’attitude d’esprit de Jésus Christ l’inclinait toujours à faire la volonté de son Père céleste et à endurer toutes les difficultés que cela lui valait. C’est pourquoi il n’a jamais fléchi ni reculé. La perspective de devoir endurer la mort en sacrifice, comme cela avait été annoncé à son sujet dans “ce qui a été écrit jadis”, ne le découragea pas de faire la volonté de son Père. Sa fidélité jusqu’à la mort en martyr fut récompensée par sa résurrection pour la vie céleste. Ainsi, il tint ferme jusqu’à l’accomplissement de la promesse que Dieu lui avait faite, bien qu’il sût que pour cela Dieu allait devoir accomplir l’action la plus puissante qu’il ait jamais faite en sa faveur (Éph. 1:19-21). En harmonie avec le cas de Jésus, l’apôtre Paul pria Dieu de nous donner l’endurance nécessaire (Rom. 15:5). Cette prière ne restera jamais sans réponse tant que nous continuerons à faire la volonté de Dieu. Si nous endurons jusqu’au bout, nous recevrons l’heureux accomplissement de sa promesse.

      4. Qu’est-​ce qui est requis de ceux qui font la volonté de Dieu en ayant la même attitude d’esprit que Jésus, et pendant combien de temps ?

      4 Que l’état d’esprit manifesté par Jésus nous encourage donc à supporter tout ce que Jéhovah permettra que nous supportions encore de la part du présent monde hostile dans lequel nous sommes “des étrangers et des résidents temporaires” ! Gardons constamment présent à l’esprit ce qui est requis de ceux qui font la volonté de Dieu pendant le restant du “temps de la fin”. (Dan. 12:4.) “Vous avez en effet besoin d’endurance afin que, après avoir fait la volonté de Dieu, vous receviez l’accomplissement de la promesse. Car encore ‘très peu de temps’, et ‘celui qui vient arrivera, et il ne tardera pas’.” (Héb. 10:36, 37). Pouvons-​nous endurer “encore ‘très peu de temps”’ ? Si oui, alors Dieu, “celui qui vient”, arrivera en temps voulu pour accomplir sa promesse en notre faveur.

      “CELUI QUI VIENT ARRIVERA”

      5. D’après le texte hébreu de Habacuc 2:2, 3, que devait attendre celui qui reçut la vision

      5 En Hébreux 10:37, l’apôtre Paul cite les Écritures préchrétiennes inspirées par Dieu. Cependant, il ne cite pas le texte hébreu originel, mais une traduction grecque de ce texte, la version dite des Septante (LXX), qui fut faite au cours des trois siècles qui précédèrent l’ère chrétienne. D’après le texte hébreu, Habacuc 2:2, 3 se lit comme suit : “Alors Jéhovah me répondit et dit : ‘Écris la vision, et fixe-​la clairement sur des tablettes, afin que celui qui y lit à haute voix puisse la lire couramment. Car la vision est encore pour le temps fixé, et elle demeure haletante jusqu’à la fin, et elle ne mentira pas. Même si elle tarde, continue de l’attendre ; car elle se réalisera sans faute. Elle ne sera pas en retard.”’

      6. D’après la Septante citée par Paul, faut-​il attendre quelque chose ou quelqu’un ?

      6 Cependant, d’après la Version des Septante (publiée en anglais par Charles Thomson et par S. Bagster & fils), le texte de Habacuc 2:2, 3 se lit ainsi : “Et l’Éternel m’a répondu, et m’a dit : Écris la vision, et l’exprime lisiblement sur des tablettes, afin qu’on la lise couramment. Car la vision est encore différée jusqu’à un certain temps, et l’Éternel parlera de ce qui arrivera à la fin, et il ne mentira point ; s’il tarde, attends-​le, car il ne manquera point de venir, et il ne tardera point.”

      7. Comment le texte grec de la Septante a-​t-​il pu influencer Paul et l’amener à parler de la nécessité d“endurer’ pour obtenir l’accomplissement de la promesse ?

      7 Ainsi, dans la Septante, il est d’abord question d’une vision puis d’une personne qui est en train de venir. En outre, quand elle dit : “Attends-​le”, elle emploie un verbe grec qui signifie “endurer”, indiquant ainsi qu’il faut attendre avec endurance jusqu’à l’arrivée de celui qui vient. L’emploi de ce verbe grec qui signifie “endurer” a probablement incité l’apôtre Paul à utiliser le substantif grec correspondant dans le verset précédent (Hébreux 10:36), où il écrit : “Vous avez en effet besoin d’endurance afin que, après avoir fait la volonté de Dieu, vous receviez l’accomplissement de la promesse.”

      “TRÈS PEU DE TEMPS”

      8. D’après la citation d’Aggée 2:6 par Paul, quand ou dans combien de temps celui qui vient arrivera-​t-​il pour exécuter le jugement ?

      8 Celui qui vient et qui arrive à temps, c’est Jéhovah Dieu, et il est déterminé à exécuter son jugement, sa vengeance, sur ceux qui oppriment son peuple. Sa venue réalisera aussi la “vision” qu’il a fait consigner. Mais quand doit-​il venir en tant qu’Exécuteur du jugement ? L’apôtre Paul écrit : “Encore ‘très peu de temps’.” Là il cite Aggée 2:6, qui dit : “Voici ce qu’a dit Jéhovah des armées : ‘Encore une fois — c’est peu de temps — et j’ébranle les cieux et la terre, et la mer et le sol ferme.’” Jéhovah se fixe donc un délai, “peu de temps”. Et puisque l’apôtre Paul, divinement inspiré, fait le rapprochement entre ce “peu de temps” et la venue de Jéhovah sans retard, nous pouvons être sûrs qu’il ne faudra pas attendre encore très longtemps avant que Jéhovah ne vienne pour exécuter son jugement sur nos ennemis et persécuteurs.

      9, 10. a) Pourquoi pouvons-​nous être sûrs que ce qui est “très peu de temps” pour Dieu ne sera pas très long pour nous ? b) Que savent Satan et ses démons quant au temps qui leur est laissé pour agir librement sur la terre ?

      9 Ce qui est “très peu de temps” pour le Dieu éternel peut évidemment nous paraître très long à nous. Toutefois, n’oublions jamais où nous en sommes dans le “temps de la fin”. (Ps. 90:4 ; II Pierre 3:8 ; Dan. 12:4.) Satan le Diable, notre plus grand ennemi, sait que nous sommes tout près de la fin du présent système de choses qu’il domine depuis si longtemps, lui qui est “le chef de ce monde”. (Jean 12:31.) Il sait qu’il y a maintenant pratiquement six mille ans qu’il s’est rebellé et qu’il a entraîné nos premiers parents dans sa rébellion contre la souveraineté universelle du Dieu Très-Haut. Il ne lui reste plus que très peu de temps pour agir librement et tromper la terre habitée tout entière. Après la naissance du Royaume messianique de Dieu dans le ciel, à la fin des temps des nations en 1914, Satan le Diable et ses armées de démons ont été vaincus et expulsés des cieux vers le voisinage de la terre. Ils entendirent alors ce cri de victoire :

      10 “Maintenant sont arrivés le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et l’autorité de son Christ, car il a été précipité l’accusateur de nos frères, celui qui les accuse jour et nuit devant notre Dieu ! Et eux, ils l’ont vaincu à cause du sang de l’Agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n’ont pas aimé leur âme, même en face de la mort. C’est pourquoi réjouissez-​vous, cieux, et vous qui y résidez ! Malheur à la terre et à la mer, car le Diable est descendu vers vous, ayant une grande colère, sachant qu’il a une courte période de temps.” — Rév. 12:10-12.

      11. Qui est touché par le “malheur” dont parle Révélation 12:12, et comment ?

      11 Le Diable et ses démons savent donc qu’il ne leur reste plus qu’une courte période de temps depuis qu’ils ont été expulsés des saints cieux. Durant ces quelques années, ils ont provoqué bien des dégâts sur la terre. Le cri : “Malheur à la terre et à la mer” ne s’applique pas aux frères chrétiens que le Diable et ses démons ont accusés devant notre Dieu, mais à ceux qui aiment le présent monde, qu’ils soient sur la terre ou sur la mer, car ils gisent au pouvoir du méchant (I Jean 5:19). Ce “malheur” inclut toutes les difficultés et tribulations d’ordre politique, social, économique et religieux que Satan et ses démons provoquent dans leur “grande colère”. Les victimes de Satan risquent donc d’être totalement détruites par l’Exécuteur qui vient, lors de la “grande tribulation” qui s’abattra bientôt sur le monde (Rév. 7:14). Satan et ses démons sont résolus à provoquer les plus grands ravages possibles durant la toute petite partie de la “courte période de temps” qu’il leur reste encore. — Rév. 12:12.

      LA GUERRE CONTRE LE RESTE DE LA POSTÉRITÉ DE LA FEMME

      12. De quelle manière Satan agit-​il tel un dragon envers l’humanité en général, et que cherche-​t-​il à faire aux prédicateurs du Royaume ?

      12 En provoquant le “malheur” sur les gens du monde qui s’efforcent égoïstement de faire des affaires sur la terre et sur la mer, Satan le Diable, tel un dragon, engloutit les humains en général pour en faire une partie de son organisation terrestre visible. Il les amène à être si préoccupés de leurs intérêts égoïstes et matérialistes en raison du “malheur” qui les accable qu’ils n’ont aucun temps à accorder au Royaume messianique nouveau-né, lequel ne retient pas leur attention et ne suscite pas leur enthousiasme. Très peu d’entre eux accordent une attention sérieuse à “cette bonne nouvelle du royaume”, que les témoins chrétiens de Jéhovah prêchent dans le monde entier, et agissent en fonction de celle-ci. Mais Satan n’est pas satisfait pour autant. Dans son désir méchant de s’opposer au dessein de Jéhovah Dieu, il cherche désespérément à obliger les prédicateurs du Royaume à passer dans son camp, avec ceux qui préfèrent toujours que la domination mondiale soit exercée par des gouvernements humains. Mais comment le Diable agit-​il en ce sens durant la “courte période de temps” qui lui reste ?

      13. Comment Satan a-​t-​il agi, et en quoi cela correspond-​il aux paroles de Dieu rapportées en Genèse 3:15 ?

      13 Eh bien, il fait la guerre aux disciples du Christ qui espèrent régner avec leur Seigneur dans le Royaume céleste millénaire. Ce n’est pas une guerre imaginaire, mais bien réelle, tout aussi réelle que les paroles que Jéhovah adressa au serpent symbolique dans le jardin d’Éden après la rébellion d’Adam et Ève. Jéhovah lui dit : “Je mettrai une inimitié entre toi et la femme, et entre ta postérité et sa postérité. Il te meurtrira à la tête et tu le meurtriras au talon.” (Gen. 3:14, 15). Cette inimitié a persisté jusqu’à maintenant. Satan le Diable, le “serpent originel”, le “dragon” symbolique, sait que le Royaume messianique de Dieu est né dans le ciel en 1914 malgré tous ses efforts pour s’y opposer (Rév. 12:1-5, 9). La naissance du Royaume est un événement qui a bel et bien eu lieu et contre lequel il n’a rien pu faire.

      14. De qui Satan fait-​il la cible de ses attaques ?

      14 Cependant, tout au long des dix-neuf siècles écoulés, Satan savait que Jéhovah appelait et choisissait des cohéritiers pour Jésus Christ afin qu’ils règnent avec lui pendant mille ans. Il n’y a plus sur la terre aujourd’hui qu’un petit reste de ces futurs cohéritiers de Jésus Christ, et c’est précisément ce reste qui est la cible des attaques de Satan.

      15. a) Comment Dieu a-​t-​il compensé, pour le reste des cohéritiers du Royaume, le “malheur” qui accable l’humanité ? b) Que cherche encore à faire Satan pour s’opposer au dessein de Dieu ?

      15 Le reste se ‘réjouit’ avec la “femme” de Dieu, son organisation céleste, de la naissance du Royaume ou “postérité” de la “femme”. Le reste des futurs cohéritiers du Christ est le reste de la “postérité” de la “femme” céleste de Dieu (Rév. 12:12, 17). En expulsant du ciel le “dragon” et ses démons pour les précipiter vers la terre, Jéhovah n’avait pas l’intention d’introduire une époque de malheur pour le reste des futurs membres du Royaume encore sur la terre. Bien au contraire, il a fait en sorte que ce “temps de la fin” soit pour ce reste une époque de plus en plus bénie. Cette bénédiction spirituelle compense le “malheur” qui accable les humains qui sont soumis à la domination du Diable. Mais celui-ci fait tout ce qu’il peut pour priver le reste de la “postérité” ou Royaume de cette bénédiction. Il est toujours aussi résolu à faire échouer le dessein de Dieu qui est d’adjoindre 144 000 cohéritiers au Christ. Il cherche désespérément à empêcher le reste de prouver qu’il est digne de participer au Royaume. Comment ?

      16. D’après Révélation 12:17, que fait Satan pour essayer d’empêcher que les membres du reste se montrent dignes du Royaume, et depuis quand notamment ?

      16 Le texte de Révélation 12:17 nous montre ce que font Satan le Diable, le “dragon”, et ses démons depuis qu’ils ont été expulsés des cieux. Nous lisons : “Et le dragon s’est courroucé contre la femme et s’en est allé faire la guerre au reste de sa postérité, ceux qui observent les commandements de Dieu et possèdent l’œuvre consistant à rendre témoignage à Jésus.” Après la naissance du Royaume messianique dans les cieux en 1914, le “dragon” symbolique et ses démons ont été vaincus et n’ont donc pas réussi à rester au ciel. Maintenant qu’ils sont consignés dans le voisinage de la terre, ils manifestent leur rancœur en faisant la guerre aux futurs membres du Royaume encore sur la terre, Royaume qu’ils ont combattu au ciel. — Rév. 12:7-13.

      17. Pourquoi peut-​on parler d’une “guerre chaude”, et comment Jésus y mettra-​t-​il fin ?

      17 C’est vraiment une “guerre chaude”. Elle a en effet déjà coûté la vie à des centaines de témoins chrétiens de Jéhovah qui ont péri de mort violente, aussi bien des membres du “reste” des futurs cohéritiers de Christ que des membres de la “grande foule” de ceux qui se préparent dès maintenant à être des sujets terrestres du Royaume millénaire du Christ (Rév. 7:9-17 ; 20:4-6). Le reste des futurs membres du Royaume et la “grande foule” sont unis pour faire la “volonté de Dieu” en observant ses commandements et en accomplissant l’œuvre qui consiste “à rendre témoignage à Jésus”. Ils rendent témoignage à Jésus en tant qu’il est maintenant intronisé au ciel et qu’il se prépare à mettre fin à la guerre que le “dragon” mène contre ses fidèles disciples. Il y mettra fin en détruisant tous les instruments terrestres du Diable, après quoi il le liera et l’emprisonnera, lui et ses démons, pendant les mille ans que durera son Royaume de paix.

      18. Quel accomplissement de la promesse de Dieu ceux qui font sa volonté obtiendront-​ils, et quel en sera le résultat quant au nombre des membres du Royaume ?

      18 Dieu accomplira sa promesse en faveur de tous ceux qui, sur la terre, feront sa volonté jusqu’à la fin. Les efforts désespérés que fait le “dragon” pour empêcher les membres du reste d’entrer dans le Royaume céleste sont voués à l’échec. Le texte de Révélation 20:4-6 nous donne l’assurance que ceux qui font la volonté de Dieu et qui compléteront le nombre prévu des futurs cohéritiers du Royaume, 144 000, resteront fidèles jusqu’à la mort, si bien qu’ils auront le bonheur de bénéficier de la “première résurrection”. Pas un seul de ceux qui ont été destinés d’avance à être cohéritiers avec Christ ne manquera dans le Royaume messianique de Dieu.

      19. Quel accomplissement de la promesse divine les membres de la “grande foule” obtiendront-​ils ? Qu’est-​ce que leur vaudra cette récompense ?

      19 Quant à la “grande foule” des futurs sujets terrestres du Royaume du Christ, ils apportent leur soutien et leur coopération fidèles au reste tandis qu’il s’efforce de faire la “volonté de Dieu” jusqu’au bout. Ils s’associent courageusement à lui pour accomplir la volonté divine, et cela jusqu’à ce que la souveraineté de Jéhovah Dieu soit reconnue. La promesse que Dieu fait à cette “grande foule” d’adorateurs fidèles et obéissants, à savoir de leur donner une demeure terrestre paradisiaque, s’accomplira sans faute. Ils seront remplis d’une joie indicible quand ils entendront le Fils de Dieu, le Roi, leur faire cette invitation pleine d’amour : “Venez, vous qui avez été bénis par mon Père, héritez le [domaine terrestre du] royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.” — Mat. 25:34.

  • Pour recevoir la vie éternelle promise, exercez la foi
    La Tour de Garde 1977 | 15 mars
    • Pour recevoir la vie éternelle promise, exercez la foi

      1. Étant donné qu’il ne reste qu’une “courte période de temps” au Diable, pourquoi est-​il plus nécessaire que jamais d’exercer la foi ?

      LA “COURTE période de temps” durant laquelle Satan le Diable et ses armées de démons sont confinés au voisinage de la terre touche à sa fin (Rév. 12:7-12). On peut donc s’attendre à ce que Satan intensifie la lutte qu’il mène contre le “reste” de la “postérité” de la “femme” céleste de Dieu et contre la “grande foule” de ceux qui, aux côtés du “reste”, prêchent le Royaume messianique. Il est donc absolument nécessaire que ces chrétiens qui font la volonté divine exercent la foi s’ils veulent endurer fidèlement les attaques furieuses de l’ennemi.

      2, 3. Bien que le temps laissé à Satan soit court, quel conseil de Paul aux chrétiens hébreux devons-​nous suivre ?

      2 Nous tous qui sommes l’objet des attaques de Satan, nous sommes vivement encouragés à rester fidèles au Souverain Seigneur Jéhovah jusqu’à ce que les armes de nos ennemis soient réduites au silence. Il est raisonnable de penser que la fin de cette guerre est proche, d’autant que voilà maintenant plus de cinquante-six ans que le dragon symbolique et ses armées de démons ont été précipités au voisinage de la terre où ils peuvent agir à leur guise pendant seulement une “courte période de temps”. Malgré la brièveté de cette période, nous devons néanmoins suivre ce conseil de l’apôtre Paul, consigné en Hébreux 10:36, 37 :

      3 “Vous avez en effet besoin d’endurance afin que, après avoir fait la volonté de Dieu, vous receviez l’accomplissement de la promesse. Car encore ‘très peu de temps’, et ‘celui qui vient arrivera, et il ne tardera pas’.”

      4. Comment Dieu accomplira-​t-​il sa promesse d’accorder du repos à ses adorateurs ?

      4 D’après ce texte, dans lequel Paul cite Habacuc 2:3 et Aggée 2:6, Jéhovah est “celui qui vient [et qui] arrivera, et [qui] ne tardera pas”. Tel un Guerrier invincible, il vaincra tous ceux qui font la guerre à ses adorateurs persécutés depuis si longtemps. Par sa victoire glorieuse lors de la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Har-Maguédon, il accomplira ce qu’il a promis, à savoir accorder un repos éternel à ses adorateurs persécutés.

      5. Pourquoi Satan et ses démons sont-​ils maintenant obligés de se servir d’instruments terrestres, et qu’est-​ce qui est représenté par la “bête sauvage”, la Septième Puissance mondiale et l’“image” de la bête sauvage ?

      5 Satan le Diable, le dragon, et ses démons ont été privés du pouvoir de se matérialiser dans la chair pour combattre les témoins chrétiens de Jéhovah à notre époque. Ils sont donc obligés de se servir d’instruments terrestres : des individus, des organisations et des gouvernements politiques du présent monde, qu’ils dominent d’une manière invisible. Les éléments politiques qui participent à cette guerre constituent le système politique mondial que la Révélation (13:1-10) représente sous les traits d’une “bête sauvage” féroce. Parmi ces éléments politiques figure la double puissance anglo-américaine, la Septième Puissance mondiale dans les prophéties bibliques. En accomplissement de la prophétie biblique, cette Septième Puissance mondiale a encouragé la création d’une “image” de la “bête sauvage” politique (Rév. 13:11-15). Depuis plus de cinquante-six ans maintenant, cette “image” retient l’attention du monde. Il s’agit de l’organisation internationale prévue pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité dans le monde, donc d’abord la Société des Nations et maintenant l’Organisation des Nations unies.

      6. Quelle “marque” les adorateurs de la “bête sauvage” reçoivent-​ils, et que signifie le nombre qui lui est donné ?

      6 Les partisans des souverainetés nationales et de la domination de la terre par des régimes politiques conçus par l’homme rendent en fait un culte à la “bête sauvage”. Ils mettent également leur confiance dans l’“image” de la “bête sauvage” plutôt que dans la domination souveraine de Jéhovah par l’entremise du Christ. Par nationalisme, ils accordent leur soutien, tant par leurs pensées que par leurs actions, à tout ce que font les hommes pour dominer le monde. C’est ainsi qu’ils reçoivent la “marque” qui indique clairement qu’ils servent non pas les intérêts du Royaume de Dieu, mais ceux des humains qui désirent se gouverner eux-​mêmes. Ils n’ont pas honte qu’on les associe ainsi au nombre six cent soixante-six, nombre très significatif qui caractérise la “bête sauvage” politique. Dans la Bible, le chiffre six est utilisé pour représenter l’imperfection et les défauts des humains. Par conséquent, le nombre 666, 600 plus 60 plus 6, accentue l’imperfection et la faiblesse humaines, et plus particulièrement celles de la domination de la terre par les hommes. Aujourd’hui plus que jamais, nous pouvons constater que la domination politique exercée par l’homme est un échec et une tromperie en raison de son imperfection et de sa corruption. Elle est jugée défectueuse par Dieu. — Rév. 13:16-18.

      7. À quoi les partisans du nationalisme voudraient-​ils obliger tous les autres humains, et la fidélité de qui est ainsi mise à l’épreuve ?

      7 Les partisans du nationalisme qui adorent la “bête sauvage” et son “image” portent avec orgueil “le nombre [666] de son nom”. Ils exercent de fortes pressions sur tous les autres humains pour qu’ils rendent eux aussi un culte à la “bête sauvage” et reçoivent ainsi la marque, laquelle indique qu’ils appartiennent non pas à Dieu mais à l’État politique créé par les hommes. Ils accablent les témoins chrétiens de Jéhovah de toutes sortes de persécutions. Pourquoi ? Parce que ceux-ci refusent de participer au culte idolâtrique de tout ce qui a été créé par l’homme. La fidélité de tous ceux qui soutiennent la divinité et la souveraineté universelle de Jéhovah est donc sérieusement mise à l’épreuve. C’est pourquoi, dans la vision de l’apôtre Jean, l’ange déclare : “C’est ici que doit se montrer l’endurance des saints, ceux qui observent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.” — Rév. 14:12.

      8. Quelle est l’attitude de ceux qui observent les commandements de Dieu et la foi en Jésus, et que signifierait pour nous recevoir la “marque” de la “bête sauvage” ?

      8 Nous qui observons les commandements de Dieu, nous lui obéissons comme à un Chef plutôt qu’aux hommes, même si cela nous vaut des persécutions. Nous préservons fermement notre foi en Jésus, le reconnaissant comme le Messie ou Christ et le faisant connaître comme le Roi que Jéhovah a intronisé et couronné à la fin des temps des nations en 1914. Telle est la raison essentielle pour laquelle nous nous abstenons de toute participation active à la politique et aux conflits violents de la “bête sauvage” et de la double puissance anglo-américaine qui soutient l’“image” de la “bête” depuis 1919. Nous n’ignorons pas ce que signifierait pour nous avoir “la marque, le nom de la bête sauvage ou le nombre de son nom”. Nous finirions par ‘boire nous aussi du vin de la colère de Dieu qui est versé sans mélange dans la coupe de son courroux et être tourmentés par le feu et le soufre devant les saints anges et devant l’Agneau [Jésus Christ]’. Cela nous vaudrait la destruction éternelle dans la “seconde mort” ou le “lac de feu [symbolique] embrasé de soufre”. (Rév. 14:9-11 ; 13:16, 17 ; 19:20 ; 21:8.) Nous ne le désirons certainement pas.

      9. a) Quelle qualité faut-​il cultiver en raison de la situation présente ? b) Qu’est-​ce qui doit nous inciter à rester fidèles, et quelle confiance devons-​nous avoir ?

      9 Étant donné la situation présente, alors que le nationalisme fanatique et le culte de l’État politique se répandent dans le monde entier, “ceux qui observent les commandements de Dieu et la foi de Jésus” doivent faire preuve d’endurance. Mais c’est la volonté de Dieu que nous obéissions constamment à ses commandements et que nous exercions une foi solide en Jésus. C’est seulement après avoir fait la volonté de Dieu sous ce rapport que nous recevrons l’accomplissement de la promesse. Par conséquent, alors qu’il ne reste que “très peu de temps” avant que “celui qui vient” arrive sans tarder, il serait insensé de notre part de cesser d’endurer les épreuves pour obtenir un certain soulagement égoïste avant que Jéhovah n’arrive pour exécuter sa vengeance contre ceux qui rendent difficile l’accomplissement de sa volonté jusqu’à la fin. Mais la promesse que Dieu nous a faite nous encourage à continuer à faire sa volonté par amour pour lui. Ce qu’il nous a promis, il nous le réserve, mais à condition que nous exercions la foi en Celui qui promet, c’est-à-dire en croyant qu’il est absolument fidèle à sa promesse et qu’il est capable de l’accomplir.

      LA VIE ÉTERNELLE S’OBTIENT GRÂCE À LA FOI

      10. a) Pourquoi Dieu sera-​t-​il heureux de récompenser notre foi en lui ? b) Contrairement à l’âme qui s’enfle d’orgueil, en raison de quelle qualité les justes vivront-​ils ?

      10 Avons-​nous une telle foi ? Elle est absolument nécessaire si nous voulons avoir la force de persévérer jusqu’à la réalisation de la promesse. D’autre part, une telle foi honore Dieu, car en l’exerçant nous démontrons que nous avons confiance en lui et en la fidélité de sa promesse. Cela plaît donc à Dieu qui sera heureux de récompenser une telle foi et une telle endurance de notre part (Héb. 11:6). L’apôtre Paul nous rappela l’importance capitale de la foi pour garder notre intégrité chrétienne et pour nous montrer dignes de la vie éternelle dans le nouvel ordre de choses juste promis par Dieu. Pour cela, il cita une autre déclaration de Dieu consignée dans la prophétie de Habacuc. Dans cette prophétie, Dieu parle tout d’abord de l’homme qui se gonfle d’orgueil, de suffisance et de présomption parce qu’il n’a pas foi en Jéhovah. Un tel homme n’est pas une âme droite ; il n’agit pas droitement vis-à-vis du seul vrai Dieu vivant. Après avoir parlé de ce genre d’âme, Jéhovah fait ensuite une déclaration qui a été reprise par Paul en ces termes : “Mais mon juste vivra grâce à la foi.” (Héb. 10:38 ; Hab. 2:4). Une telle foi incite le “juste” à rester fidèle et droit.

      11, 12. a) Pour obtenir la vie éternelle promise, dans quelle mesure faut-​il exercer la foi ? b) Après avoir parlé des actes de foi des hommes d’autrefois, sur quel exemple, le plus excellent de tous, Paul attire-​t-​il notre attention ?

      11 En II Corinthiens 5:7, Paul écrit : “Nous marchons par la foi, non par la vue.” Cela signifie que nous exerçons la foi en Dieu dans notre vie. Cependant, si nous voulons endurer les épreuves et obtenir la vie éternelle conformément à la promesse de Dieu, nous devons exercer la foi jusqu’à la fin de notre vie dans l’actuel système de choses dont Satan est le chef (I Jean 2:25 ; Jean 12:31). Il nous faut manifester une foi aussi profonde que celle des ‘hommes fidèles d’autrefois’. Ces hommes ont démontré leur foi jusqu’à la mort, bien qu’ils n’aient pas obtenu l’accomplissement de la promesse particulière que Dieu leur avait faite. Dans le chapitre suivant de sa lettre aux Hébreux, le chapitre onze Hé 11, l’apôtre Paul relate brièvement leurs actes de foi exemplaires. Après avoir parlé de ces nombreux hommes et de ces nombreuses femmes fidèles à qui Dieu a rendu un excellent témoignage, Paul nous amène à considérer le plus grand de tous les exemples de foi. Il écrit :

      12 “Ainsi donc, nous aussi, ayant une si grande nuée de témoins qui nous entoure, rejetons tout poids et le péché qui nous entrave facilement, et courons avec endurance la course qui nous est proposée, fixant du regard Jésus, le principal Instrument de notre foi, celui qui la mène à la perfection. En vue de la joie qui lui était proposée, il endura un poteau de supplice, méprisant la honte, et s’est assis à la droite du trône de Dieu.” — Héb. 12:1-3.

      13. Pourquoi devons-​nous tout particulièrement fixer du regard celui qui mène la foi à la perfection maintenant qu’il ne reste que “très peu de temps”, et quel avertissement de Paul devons-​nous garder présent à l’esprit ?

      13 Aujourd’hui tout particulièrement, nous devons fixer du regard Jésus Christ, notre Modèle parfait, car il n’est pas seulement assis à la droite du trône de Dieu. En effet, il exerce maintenant la royauté puisqu’il a été intronisé Roi messianique. Même durant le “très peu de temps” qui reste avant que n’arrive Jéhovah dans son rôle de Vengeur, temps qui s’achèvera rapidement, nous risquons de perdre la foi, commettant ainsi le péché qui nous entrave si facilement. Il y a dix-neuf siècles, Paul profita de l’occasion pour mettre en garde les Hébreux devenus chrétiens contre ce danger. Pour cela, il cita encore un autre texte de la prophétie de Habacuc, disant : “Et ‘s’il recule, mon âme ne se complaît pas en lui’.” — Héb. 10:38.

      14. Dans quel ordre le texte de Habacuc 2:4 met-​il en opposition deux sortes de personnes ? Paul suit-​il le même ordre en Hébreux 10:38 ?

      14 Dans la prophétie de Habacuc, d’après l’ancienne version grecque des Septante (selon la version anglaise de Thomson), Jéhovah dit : “Si quelqu’un recule, mon âme ne se complaît pas en lui. Mais le juste vivra par sa foi en moi.” (Hab. 2:4). Celui qui perd la foi et qui recule encourt la disgrâce de Jéhovah. Un tel homme est mis en opposition avec le chrétien qui, lui, garde fermement sa foi en Jéhovah et obtient ainsi la vie éternelle. Paul cite le texte de Habacuc 2:4, mais en inversant l’ordre des deux parties.

      15. Contre quel risque Paul nous met-​il en garde, et en vue de quelle épreuve cela est-​il très approprié ?

      15 S’il écrit ainsi ce texte, c’est pour nous mettre en garde, nous qui avons aujourd’hui la foi chrétienne, car il y a toujours le risque pour certains d’entre nous de reculer et de renoncer. “Ainsi donc, que celui qui pense être debout prenne garde de tomber.” (I Cor. 10:12). Comme le monde dominé par Satan est de plus en plus gouverné par des dictatures, les chrétiens sont soumis à des pressions croissantes. Alors que la “grande tribulation” nous paraît imminente, et avec elle la terrible épreuve finale de notre foi, nous pourrions décider de ne pas l’affronter. Nous risquons de perdre notre foi et notre confiance en Dieu, donc de reculer et de renoncer à endurer l’épreuve.

      16. Pourquoi l’incrédule est-​il téméraire ?

      16 La leçon latine du texte de Habacuc 2:4 donnée dans la Vulgate convient donc très bien. Elle se lit ainsi : “Voici, celui qui est incrédule n’a pas l’âme droite en lui ; mais le juste vivra par sa foi.” (Bible de Fillion). La Nouvelle version américaine, traduction catholique, qualifie de “téméraire” le chrétien qui renonce à sa foi et qui, à cause des difficultés croissantes qu’il s’attend à rencontrer, renonce aussi à son intégrité envers Dieu. Cette traduction rend ainsi le texte : “L’homme téméraire n’a pas d’intégrité ; mais l’homme juste vivra à cause de sa foi.”

      17. Celui qui continue à marcher dans la fût vers la “grande tribulation” agit-​il en “téméraire” ?

      17 Le chrétien qui continue marcher dans la foi tandis qu’approche la “grande tribulation” n’agit pas en “téméraire”. Le “téméraire”, c’est celui qui se gonfle dans son assurance et qui déserte après s’être montré incrédule envers le Dieu Tout-Puissant. Il renonce à la récompense, l’accomplissement de la promesse que Dieu fait aux hommes de foi. Jéhovah ne se complaît pas dans les déserteurs.

      18. D’après ce qu’écrivit Paul en Hébreux 10:39, quelle doit être l’attitude des fidèles ?

      18 Alors que nous entrons dans l’époque la plus troublée de toute l’histoire des serviteurs de Jéhovah, que ferons-​nous ? Quelle doit être notre résolution ? Loin de nous le désir de nous conduire en lâches et de reculer ! Grâce à la faveur imméritée de Dieu, la voie droite que nous devons suivre nous est tracée par l’apôtre Paul, qui dit à propos des fidèles : “Or, nous ne sommes pas de ceux qui reculent pour la destruction, mais de ceux qui ont foi pour la conservation de l’âme en vie.” — Héb. 10:39.

      19. Si nous décidons de ne pas reculer, quelle doit être notre attitude envers les réunions et pour ce qui est de notre “franchise” ?

      19 Le moment est donc venu pour nous de prendre une décision. Allons-​nous garder une foi inébranlable en Dieu et, partageant le point de vue de Paul, déclarer avec détermination : “Nous ne sommes pas de ceux qui reculent pour la destruction.” Si nous affirmons ne pas être du nombre des chrétiens incrédules, nous n’abandonnerons pas “le rassemblement de nous-​mêmes”, comme en prennent l’habitude les incrédules qui reculent. Au contraire, et même s’il faut le faire clandestinement, nous nous réunirons entre chrétiens afin de nous encourager mutuellement, “et cela d’autant plus que vous voyez s’approcher le jour”. Nous ne rejetterons pas notre franchise, qui “doit être payée d’une grande récompense”, mais nous continuerons à prêcher hardiment le gouvernement théocratique de Jéhovah et de son Christ comme étant la seule et unique espérance de l’humanité. — Héb. 10:25-35 ; Mat. 24:14 ; Marc 13:10.

      20. Si nous désirons la vie éternelle, quelle attitude positive devons-​nous adopter ?

      20 Ne désirons-​nous pas la vie éternelle plutôt que la destruction ? Alors ne soyons pas négatifs, mais déclarons positivement et de tout notre cœur : “Nous sommes de ceux qui ont foi pour la conservation de l’âme en vie. La foi est la ferme attente de choses qu’on espère, la claire démonstration de réalités que pourtant l’on ne voit pas. C’est grâce à elle, en effet, que les hommes d’autrefois [dont Abraham] ont reçu témoignage.” — Héb. 10:39 à 12:2.

      21. Que pourrons-​nous faire si nous exerçons la foi dans la promesse divine

      21 Notre foi dans la promesse de Dieu, pour qui il est impossible de mentir, nous donne la force d’endurer. La foi et l’endurance sont indissociables, comme le montre Révélation 13:10 par ces mots : “C’est ici que doivent se montrer l’endurance et la foi des saints.” Il se peut que nous fassions preuve d’endurance depuis de nombreuses années déjà en vue de l’accomplissement de la promesse divine. Mais notre attente a été renforcée et confirmée, si bien que nous sommes absolument convaincus que Dieu ne nous décevra pas.

      22. Que croyons-​nous quant aux choses invisibles promises par Dieu, et qu’est-​ce que Dieu nous donnera en récompense pour que nous puissions recevoir l’accomplissement de sa promesse ?

      22 Il est possible que nous ne voyions pas encore les choses que Dieu promet et que nous espérons, mais nous savons que ce sont des réalités puisque nous avons “la claire démonstration” qu’elles existeront grâce à la puissance du Dieu Tout-Puissant. Pour voir l’accomplissement de la promesse de Dieu, nous devrons être en vie, nous devrons conserver notre âme en vie. Or, seule une foi endurante nous permettra de remporter le prix : la vie. Nous désirons recevoir pour l’éternité l’accomplissement de la promesse de Dieu. Alors rejetons toute pensée et toute tendance négative qui nous ferait reculer par peur ou par incrédulité. Au contraire, nous exercerons la foi et nous la manifesterons par des œuvres. En récompense, Jéhovah Dieu, l’Auteur de la vie, conservera notre âme en vie pour l’éternité. — I Jean 2:25.

      23. Conformément à sa promesse, qu’est-​ce que Dieu accordera ceux qui auront accompli fidèlement sa volonté

      23 Il est absolument certain que “le Dieu qui donne l’endurance” accomplira sa promesse en faveur de ceux qui continuent avec fidélité et endurance à faire sa volonté (Rom. 15:5). Avec joie, il nous fera jouir des bénédictions et des privilèges qui découleront du règne promis depuis longtemps de son Fils Jésus Christ. Nous n’aurons donc pas prêché en vain ce Royaume “par toute la terre habitée, en témoignage pour toutes les nations”, avant que vienne “la fin”. — Mat 24:14.

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