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VêtementAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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que parla Jésus quand il dit: “À qui t’enlève ton vêtement de dessus [himation], ne refuse pas non plus le vêtement de dessous [khitôna].” (Luc 6:29). Il se peut qu’il fasse ici allusion au fait de prendre de force ou illégalement des vêtements, celui de dessus étant naturellement le premier à être enlevé. En Matthieu 5:40, il inverse l’ordre. Là, il se réfère à une affaire portée au tribunal et au sujet de laquelle les juges peuvent décider d’accorder d’abord au plaideur le khitôn ou vêtement de dessous, qui avait moins de valeur.
Les mots himation et khitôn ont parfois pu être utilisés l’un pour l’autre dans le sens de “vêtement”, comme cela ressort des récits faits par Matthieu et Marc à propos du jugement de Jésus. Le grand prêtre déchira ses vêtements pour marquer avec force, mais hypocritement, son indignation et sa réprobation. Matthieu utilise ici le mot himation, et Marc khitôn (Mat. 26:65; Marc 14:63). Il se peut aussi que dans son ardeur il déchira d’abord un vêtement, puis l’autre.
Le phélonês (gr.) que Paul pria Timothée de lui apporter en prison était vraisemblablement une cape qui protégeait du froid et du vent. Il ne s’agissait pas d’un vêtement ecclésiastique. — II Tim. 4:13.
L’’addèrèth (héb.) était le vêtement officiel du prophète ou du roi (II Rois 2:8; Jonas 3:6). Le vêtement officiel du prophète était probablement fait de poil de chameau ou de chèvre (II Rois 1:8; Mat. 3:4; Marc 1:6; voir Genèse 25:25). Élie établit Élisée comme son successeur en jetant sur lui son vêtement officiel, et Élisée ramassa ce vêtement après qu’Élie eut été emporté dans la tempête de vent (I Rois 19:19; II Rois 2:13). C’est un vêtement officiel de Schinéar que Acan déroba dans la ville de Jéricho, “vouée à la destruction”; ce faisant, il transgressa le commandement de Jéhovah. — Josué 7:1, 21.
Le mot grec énduma est employé pour désigner un vêtement de mariage (Mat. 22:11, 12), le vêtement porté par l’ange qui se tenait près du tombeau de Jésus (Mat. 28:3), le vêtement en poil de chameau de Jean le Baptiseur et les vêtements en général. — Mat. 3:4; 6:25, 28; Luc 12:23.
Voile
La “coiffure” ou “voile” dont parle l’apôtre Paul en rapport avec le symbole de la soumission de la femme à l’autorité est le péribolaïon (gr.), quelque chose qui entoure ou qui enveloppe (I Cor. 11:15). Ce voile-là est différent de celui dont Moïse s’est couvert le visage parce que son visage rayonnait et qu’il voulait le soustraire à la vue des Israélites (Ex. 34:33-35; II Cor. 3:13). Rébecca se couvrit la tête d’un voile pour aller à la rencontre d’Isaac, son fiancé, en signe de soumission (Gen. 24:65). Le même mot hébreu tsa‛iph, employé ici, se retrouve en Genèse 38:14, 19 où il est traduit par “châle” (MN) ou par “voile”. — Dh; Os; TOB.
Ceinture
On portait souvent une ceinture sur les vêtements de dessous ou de dessus. L’homme qui avait une activité ou un travail physique ‘se ceignait les reins’, en ce sens qu’il portait une ceinture et relevait généralement les extrémités de son vêtement entre ses jambes pour les fixer dans sa ceinture, de manière à être libre de ses mouvements (I Rois 18:46; II Rois 4:29; 9:1). Le grand prêtre portait une ceinture tissée sur sa tunique de lin, et sur l’éphod, une sorte de tablier, il avait une ceinture de même matière qui assujettissait les deux pans, l’un recouvrant le devant et l’autre le dos (Ex. 28:4, 8, 39; 39:29). La ceinture était d’un usage courant; on pouvait notamment y fixer les épées et les dagues dans leur fourreau, l’écritoire de secrétaire ou encore y mettre son argent. — Juges 3:16; II Sam. 20:8; Ézéch. 9:3.
Comme ceux qui avaient à travailler ainsi que les serviteurs et les esclaves portaient une ceinture, celle-ci devint le symbole du service ou de celui qui sert autrui. Par l’expression “que vos reins soient ceints”, Jésus décrivait par une image l’empressement des serviteurs de Dieu pour l’activité spirituelle (Luc 12:35). Jésus posa ses vêtements de dessus et se ceignit d’un linge, après quoi il servit ses apôtres en leur lavant les pieds; il leur enseignait ainsi à servir leurs frères. Les anges que Jean vit en vision portaient des ceintures d’or, ce qui indiquait toute l’importance de leur service. — Jean 13:1-16; Rév. 15:6.
Franges
Jéhovah ordonna aux Israélites de faire des bordures frangées aux pans de leurs vêtements et de mettre un cordonnet bleu au-dessus de la bordure frangée. Il semble que ce fût particulier aux vêtements israélites; c’était un rappel visuel de leur mise à part en tant que peuple saint pour Jéhovah. Ils auraient ainsi devant les yeux leur obligation d’observer les commandements de Jéhovah (Nomb. 15:38-41). Il leur fallait aussi mettre des glands aux quatre extrémités de leur vêtement, probablement les quatre coins du manteau (Deut. 22:12). Le bord de la tunique bleue sans manches du grand prêtre devait être orné de grenades de fil et de laine qui alternaient avec des clochettes d’or. — Ex. 28:33, 34.
Épingles
Pour maintenir une tunique ou une ceinture, les Hébreux utilisaient probablement une sorte d’épingle. Les épingles découvertes au Moyen-Orient sont pointues à une extrémité et elles ont un trou ou chas en leur centre dans lequel le cordon est fixé. Pour attacher le vêtement on y insère l’épingle et on enroule le cordon autour des extrémités saillantes de l’épingle. Vers le Xe siècle avant notre ère, il semble qu’on a introduit en Palestine une sorte d’épingle de sûreté assez semblable à celle que nous connaissons aujourd’hui.
BON ET MAUVAIS POINT DE VUE SUR LE VÊTEMENT
Il est dit au peuple de Jéhovah de ne pas s’inquiéter outre mesure à propos du vêtement (Mat. 6:25-32). La chrétienne est encouragée à ne pas rechercher le vêtement coûteux et voyant, mais plutôt à avoir une tenue modeste et bien arrangée, et à faire preuve de bon sens. Il lui faut donc prêter attention à sa tenue tout en cherchant d’abord à se parer d’un esprit calme et doux (I Tim. 2:9; I Pierre 3:3-5). Le sage qui écrivit les Proverbes dit que l’épouse capable veille à ce que sa famille soit bien vêtue, confectionnant elle-même des vêtements avec diligence. — Prov. 31:13, 21, 24.
En revanche, de nombreuses femmes des temps bibliques se sont servies de leur parure pour parvenir à leurs fins égoïstes. Il était d’usage chez les femmes des villes païennes sur le point d’être capturées de revêtir leurs plus beaux atours, afin de séduire les soldats qui pouvaient les prendre pour épouses. Toutefois, lorsqu’un soldat israélite prenait une captive, avant qu’il ne puisse l’épouser elle devait se défaire de ses vêtements, certains ayant peut-être des liens avec la religion païenne. — Deut. 21:10-13.
USAGE FIGURÉ
Jéhovah présenta Jérusalem comme s’il l’avait, figurément parlant, parée de beaux vêtements. Mais, confiante en sa beauté, elle se mit à fréquenter les nations païennes et à se couvrir d’ornements pour se rendre attrayante, telle une prostituée. — Ézéch. 16:10-14; voir Ézéchiel 23:26, 27; Jérémie 4:30, 31.
Le vêtement est employé au sens figuré dans de nombreux passages de la Bible. Jéhovah se présente lui-même comme étant revêtu de dignité, de splendeur, de grandeur, de lumière, de justice, de zèle et de vengeance (Ps. 93:1; 104:1, 2; És. 59:17). Il est dit de Dieu qu’il revêt son peuple des vêtements de justice et de salut (Ps. 132:9; És. 61:10). Ses ennemis seront revêtus de honte et d’humiliation (Ps. 35:26). Paul ordonne aux chrétiens de se dépouiller de la vieille personnalité et de revêtir la personnalité nouvelle qui se caractérise entre autres par les tendres affections de la compassion, par la bonté, l’humilité d’esprit, la longanimité et surtout l’amour. — Col. 3:9-14.
De nombreux passages bibliques donnent encore un sens symbolique aux vêtements. Un uniforme ou une tenue spéciale identifie celui qui le porte à une certaine organisation ou fait de lui un partisan d’un certain mouvement. De même, le vêtement utilisé au sens figuré dans la Bible identifie une personne quant à sa prise de position et à ses activités menées en conformité avec celle-ci; nous en avons pour preuve l’illustration de Jésus relative au vêtement de mariage. — Mat. 22:11, 12.
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Vêtement, IIAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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VÊTEMENT, II
{Article non traduit.}
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Vêtement, IIIAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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VÊTEMENT, III
{Article non traduit.}
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Vêtement officielAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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VÊTEMENT OFFICIEL
Le mot hébreu ʼaddèrèth (dont la racine signifie “large, grand, noble”) représente ce qui est “magnifique” (Ézéch. 17:8; Zach. 11:3); lorsqu’il qualifie un vêtement, il se rapporte sans doute à une grande cape ou à une large robe, peut-être drapée sur les épaules et faite de peau ou d’un tissu de poil ou de laine.
La façon dont est décrit Ésaü, le premier-né d’Isaac, prouve que ce terme désigne un vêtement de poil. À sa naissance, il “sortit entièrement roux comme un vêtement officiel de poil; on l’appela donc du nom d’Ésaü”. (Gen. 25:25.) Sa ressemblance avec un vêtement officiel ne tenait pas tant à sa couleur rousse qu’à son aspect velu.
La Septante utilise le mot grec mêlotê (qui se rapporte à une peau de mouton ou à une peau laineuse et rêche) pour rendre ʼaddèrèth, terme employé pour désigner le vêtement officiel dont se servaient Élie et Élisée (I Rois 19:13). Cela laisse entendre que cet habit était fait de peau, les poils étant laissés à l’extérieur, tout comme les costumes que portent certains bédouins. Paul, lorsqu’il mentionne les serviteurs de Dieu qui furent persécutés, dit qu’ils “ont circulé couverts de peaux de mouton, de peaux de chèvre”; il fait peut-être allusion aux vêtements que portaient ces prophètes de Jéhovah (Héb. 11:37). Jean le Baptiseur était vêtu de poil de chameau, mais il n’est pas spécifié qu’il s’agissait de son vêtement officiel de prophète. — Marc 1:6.
Quel que soit leur aspect, ces vêtements officiels de poil semblent avoir été la marque distinctive de certains prophètes. Quand on fit au roi Achaziah la description d’“un homme possesseur d’un vêtement de poil, et (...) ceint d’une ceinture de cuir autour de ses reins”, il reconnut immédiatement qu’il s’agissait du prophète Élie (II Rois 1:8). C’est au moyen de ce vêtement officiel jeté sur lui qu’Élisée fut oint, lorsqu’il fut ‘appelé’ à abandonner sa charrue et à suivre Élie (I Rois 19:19-21). Plus tard, au moment où Élie fut enlevé dans la tempête de vent, ce vêtement fut laissé à son successeur, qui s’en servit immédiatement pour partager les eaux du Jourdain, exactement selon ce qu’avait fait son maître auparavant (II Rois 2:3, 8, 13, 14). Il semble que les faux prophètes revêtaient parfois des vêtements de poil semblables pour duper le peuple et l’amener à les considérer comme d’honorables prophètes de Jéhovah, ce qui rendait leurs messages plus crédibles. — Zach. 13:4.
Le terme ʼaddèrèth se rapportait aussi à des vêtements royaux, vêtements de prix, comme celui que vola Acan, “un beau vêtement officiel de Schinéar”. (Josué 7:21, 24.) L’antique Babylone, ou Schinéar, était réputée pour ses vêtements magnifiques. Le roi de Ninive “ôta de dessus lui son vêtement officiel”, sans aucun doute une robe splendide, et revêtit un sac pour manifester sa repentance. — Jonas 3:6.
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VeuveAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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VEUVE
(héb. ʼalmanah, veuve; gr. khêra, veuve [également, par métaphore, quelqu’un qui est privé de quelque chose]).
Femme dont le mari est décédé et qui ne s’est pas remariée. La mort du mari rompait les liens du mariage et laissait la veuve libre de se remarier si elle le désirait (Ruth 1:8-13; Rom. 7:2, 3; I Cor. 7:8, 9). À l’époque des patriarches, et plus tard sous la loi mosaïque, le frère d’un homme décédé sans enfants devait prendre sa veuve pour femme et lui donner un enfant, afin de perpétuer la lignée familiale du défunt. — Gen. 38:8; Deut. 25:5-10; Ruth 4:3-10; voir LÉVIRAT.
À la mort de son mari, une veuve pouvait retourner dans la maison de son père (Gen. 38:11). La Loi prévoyait une clause spéciale pour la fille d’un prêtre, veuve ou divorcée. Puisque le prêtre recevait des dîmes pour nourrir sa maisonnée, sa fille pouvait en profiter. Cette disposition la mettait à l’abri de la pauvreté, ce qui évitait de jeter l’opprobre sur la prêtrise (Lév. 22:13). Pour les veuves qui ne jouissaient pas d’une telle protection, il y avait dans la loi de Dieu des clauses qui leur donnaient le droit de glaner dans les champs, les oliveraies et les vignes (Deut. 24:19-21), de participer aux réjouissances lors des fêtes annuelles (Deut. 16:10-14) et, tous les trois ans, de recevoir une part des dîmes versées par le peuple. — Deut. 14:28, 29; 26:12, 13.
JÉHOVAH ET JÉSUS CHRIST SE SOUCIENT DES VEUVES
Jéhovah se présente comme Celui “qui exécute le jugement
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