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  • Prosélyte
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • parmi les Grecs”. Un dictionnaire biblique (l’Interpreter’s Dictionary of the Bible, vol. III, p. 925) souligne que “les Juifs de Rome manifestèrent une telle impétuosité dans leur prosélytisme qu’ils furent accusés de chercher à contaminer les Romains avec leur culte et, en 139 avant notre ère, le gouvernement expulsa les principaux propagandistes”. Bien entendu, cette accusation était peut-être exagérée et injustifiée, motivée par des intérêts politiques ou des préjugés raciaux et religieux. Néanmoins, Jésus lui-​même dit à propos des scribes et des Pharisiens hypocrites: “Vous parcourez la mer et la terre ferme pour faire un prosélyte, et quand il l’est devenu, vous le rendez passible de la Géhenne deux fois plus que vous.” — Mat. 23:15.

      Le prosélytisme par la force

      Tous les prosélytes juifs ne furent pas convertis par des moyens pacifiques. L’historien Josèphe relate que Jean Hircan vainquit les Iduméens en 125 avant notre ère et leur dit qu’ils pourraient demeurer dans leur pays à la seule condition de se faire circoncire, ce qui revenait à faire des prosélytes par la force (Histoire ancienne des Juifs, traduction d’Arnauld D’Andilly, liv. XIII, chap. XVII, par. 2). Aristobule, le fils de Jean Hircan, fit la même chose aux Ituréens (liv. XIII, chap. XIX, par. 2). Plus tard, sous la direction d’Alexandre Jannéus, les Juifs abattirent les habitants de Pella parce que ceux-ci refusaient de devenir prosélytes (liv. XIII, chap. XXIII, par. 4). Il ne fait aucun doute que ces actions étaient motivées par des considérations politiques plus que par un zèle missionnaire.

      DES PROSÉLYTES DEVIENNENT CHRÉTIENS

      Le récit contenu dans les Écritures grecques chrétiennes rapporte que certains prosélytes juifs circoncis adoraient Jéhovah avec sincérité. La foule de gens, venus de nombreux pays, qui écoutèrent Pierre le jour de la Pentecôte de l’an 33 et devinrent chrétiens étaient composés ‘tant de Juifs que de prosélytes’. (Actes 2:10.) Obéissant à la loi de Jéhovah, les prosélytes qui vivaient dans d’autres pays avaient fait le voyage jusqu’à Jérusalem. De même, l’eunuque éthiopien que Philippe baptisa était venu à Jérusalem pour adorer et, tandis qu’il rentrait chez lui, il lisait la Parole de Dieu. — Actes 8:27-38; voir ÉTHIOPIE, ÉTHIOPIEN.

      La bonne nouvelle est prêchée aux Gentils

      Jusqu’en l’an 36, le message du christianisme ne s’adressait qu’aux Juifs, aux Gentils qui avaient été circoncis, c’est-à-dire aux prosélytes juifs, et aux Samaritains. L’Italien Corneille est présenté comme “un homme pieux qui (...) craignait Dieu, et [qui] faisait beaucoup de dons de miséricorde au peuple et suppliait Dieu continuellement”. Toutefois, ce n’était pas un prosélyte juif, mais un Gentil incirconcis (Actes 10:1, 2; voir Luc 7:2-10). Une fois que la porte fut ouverte aux Gentils, l’activité missionnaire des chrétiens s’étendit rapidement. Néanmoins, quand Paul passait dans une ville, il prêchait souvent aux Juifs et aux prosélytes en premier. Paul avait un profond amour pour ses frères juifs et désirait qu’ils soient sauvés (Rom. 9:3; 10:1). D’autre part, il était logique que les Juifs et les prosélytes soient les premiers à entendre le message, car ils connaissaient Jéhovah et ses lois et attendaient le Messie. Du fait de leurs antécédents, ceux qui avaient un cœur bien disposé pouvaient reconnaître en Jésus Christ la réalisation de leurs espérances. Ils pouvaient donc former le noyau solide d’une congrégation et, à leur tour, instruire les Gentils qui ignoraient tout de Jéhovah et de sa Parole.

  • Prosterner, se
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • PROSTERNER, SE

      {Article non traduit.}

  • Prostituée, II
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    • PROSTITUÉE, II

      {Article non traduit.}

  • Proverbes (Livre des)
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    • PROVERBES (LIVRE DES)

      Livre qui consiste en une compilation de proverbes ou sages maximes provenant d’un certain nombre d’autres recueils. Le livre lui-​même énonce son but comme suit: “Pour connaître la sagesse et la discipline, pour discerner les paroles d’intelligence, pour recevoir la discipline qui rend perspicace, la justice et le jugement et la droiture, pour donner aux inexpérimentés de la sagacité, au jeune homme de la connaissance et la capacité de réflexion.” (Prov. 1:2-4). “C’est pour que tu marches dans la voie des bons et que tu gardes les sentiers des justes.” — 2:20.

      L’introduction de trois des parties du livre attribue à Salomon les proverbes qu’elles contiennent (Prov. 1:1; 10:1; 25:1). Cela s’accorde avec le fait que Salomon “pouvait prononcer trois mille proverbes”. (I Rois 4:32.) Il n’y a guère de doute que nombre des proverbes de ces parties, sinon tous, ont été consignés durant le règne de Salomon. — Voir Ecclésiaste 12:9, 10.

      Les proverbes qui ne sont pas attribués à Salomon ont pour origine les déclarations d’autres hommes sages et d’une femme (Prov. 22:17; 30:1; 31:1). On ne sait pas avec précision quand ce recueil de proverbes a reçu sa forme définitive. Le dernier indice que le livre lui-​même fournit à ce sujet est une allusion au règne d’Ézéchias (25:1). On a donc des raisons de penser que les proverbes ont été compilés sous forme de livre avant la mort de ce roi en 716 avant notre ère. Étant donné que plusieurs proverbes sont répétés, on peut penser que le livre a été compilé à partir de différents recueils. — Comparer Proverbes 10:1 avec 15:20; 10:2 avec 11:4; 14:20 avec 19:4; 16:2 avec 21:2.

      STYLE ET COMPOSITION

      Le livre des Proverbes est écrit dans le style poétique hébreu qui se caractérise par le rythme et le parallélisme: parallélisme synonymique dans lequel les vers expriment des pensées identiques (11:25; 16:18; 18:15) ou parallélisme antithétique dans lequel les pensées s’opposent (10:7, 30; 12:25; 13:25; 15:8). La première partie (1:1 à 9:18) est formée de brefs discours qu’un père adresse à son ou à ses fils. Elle sert d’introduction aux maximes courtes et vigoureuses des autres parties du livre. Les vingt-deux derniers versets 31:10-31 sont écrits dans le style acrostiche, ou alphabétique, style que David a aussi employé dans un certain nombre de ses psaumes. — Ps. 9, 10, 25, 34, 37, 145.

      INSPIRÉ PAR DIEU

      Les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes attestent que le livre des Proverbes fait partie de la Parole inspirée de Dieu. L’apôtre Pierre (I Pierre 4:18; II Pierre 2:22; Prov. 11:31 [LXX]; 26:11) et le disciple Jacques (4:6; Prov. 3:34, LXX) s’y réfèrent, ainsi que l’apôtre Paul dans ses lettres aux Corinthiens (II Cor. 8:21; Prov. 3:4, LXX), aux Romains (12:16, 20; Prov. 3:7; 25:21, 22) et aux Hébreux (12:5, 6; Prov. 3:11, 12). De plus, on trouve de nombreuses pensées parallèles dans les Écritures grecques chrétiennes. — Comparer Proverbes 3:7 avec Romains 12:16; Proverbes 3:12 avec Révélation 3:19; Proverbes 24:21 avec I Pierre 2:17; Proverbes 25:6, 7 avec Luc 14:7-11.

      LA CONNAISSANCE DE JÉHOVAH EST LE CHEMIN DE LA VIE

      Le livre des Proverbes parle beaucoup de la connaissance en rapport avec le discernement, la sagesse, l’intelligence et la capacité de réflexion. La connaissance qu’il s’efforce de communiquer et dont il encourage l’acquisition n’est donc pas purement intellectuelle, un simple étalage de faits ou de choses apprises. Le livre des Proverbes fait remarquer que pour acquérir la véritable connaissance il faut au départ attacher de l’importance à ses relations avec Jéhovah. D’ailleurs au premier chapitre, au verset 7 1:7, le thème du livre est énoncé comme suit: “La crainte de Jéhovah est le commencement de la connaissance.”

      Naturellement, la connaissance la plus importante qui soit est celle qui concerne Dieu lui-​même. “La connaissance du Très-Saint, voilà ce qu’est l’intelligence”, lit-​on en Proverbes 9:10. Cette connaissance ne consiste pas seulement à reconnaître l’existence de Dieu et sa qualité de Créateur, ni même à connaître nombre de ses actions. “Connaître” Dieu signifie apprécier profondément ses excellentes qualités et son grand nom, et entretenir des relations étroites avec lui.

      Aux Juifs qui avaient la connaissance de Dieu, Jésus déclara: “Nul ne connaît pleinement le Fils si ce n’est le Père, et nul ne connaît pleinement le Père si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils veut bien le révéler.” (Mat. 11:27). La connaissance des qualités de Jéhovah rendra plus profonde la crainte juste que nous vouons à Dieu. Elle nous fera comprendre que Jéhovah mérite tout notre culte et notre service, et que le connaître et lui obéir est le chemin de la vie. “La crainte de Jéhovah est une source de vie, pour détourner des pièges de la mort.” “La crainte de Jéhovah mène à la vie.” — Prov. 14:27; 19:23.

      Jéhovah le Créateur

      Jéhovah, dont la sagesse est incomparable, est le Créateur de toutes choses, il est à l’origine de toutes les lois qui les gouvernent. Il est donc digne de recevoir le culte de ses créatures (Prov. 3:19, 20). Il a fait l’oreille qui entend et l’œil qui voit, aux sens littéral et figuré. Par conséquent, il nous faut nous tourner vers lui pour être capables de voir et d’entendre avec l’intelligence véritable, et pour comprendre que nous sommes responsables devant lui, qui voit et entend tout. — 20:12.

      La justice

      Le livre exalte Jéhovah comme le centre de toutes choses et la Source de tous les principes justes. Par exemple: “Le peson et la balance justes appartiennent à Jéhovah; tous les poids en pierre du sac sont son œuvre.” (Prov. 16:11). En tant que Législateur, sa volonté est que l’honnêteté et la justice règnent dans toutes transactions (11:1; 20:10). Si l’on craint Dieu, on apprend à aimer ce qu’il aime et à haïr ce qu’il hait, donc à mener une vie droite, car “la crainte de Jéhovah signifie la haine du mal”. (8:13.) Le livre des Proverbes révèle que Jéhovah hait particulièrement les yeux altiers, une langue mensongère, des mains qui versent le sang innocent, un cœur qui forge des projets nuisibles, des pieds qui ont hâte de courir au mal, un faux témoin qui exhale des mensonges et quiconque sème des disputes entre frères (6:16-19; 12:22; 16:5). Celui qui hait véritablement ces choses est bien engagé sur le chemin de la vie.

      En outre le livre des Proverbes éclaire le sentier du juste en lui montrant ce que Jéhovah approuve. “Ceux qui sont irréprochables dans leur voie sont un plaisir pour lui” et il en va de même de leurs prières (Prov. 11:20; 15:8, 29). “Celui qui est bon obtient l’approbation de Jéhovah.” (12:2). “Il aime celui qui poursuit la justice.” — 15:9.

      Le jugement et la direction

      Celui qui connaît Jéhovah se rend compte grâce à la connaissance et par l’expérience que, comme le dit Proverbes 21:30, “il n’y a ni sagesse, ni discernement, ni conseil en opposition avec Jéhovah”. C’est pourquoi l’homme raisonnable, même si on lui propose des plans contraires aux principes divins, ou s’il a de tels plans dans son cœur, voudra diriger sa vie de façon qu’elle soit en harmonie avec le conseil de Jéhovah. Il sait en effet qu’un conseil contraire, si sage et plausible qu’il paraisse, ne peut tenir contre la parole de Jéhovah. — 19:21; voir Josué 23:14; Matthieu 5:18.

      Le roi Salomon a écrit sous l’inspiration de Dieu: “Confie-​toi en Jéhovah de tout ton cœur (...). Dans toutes tes voies tiens compte de lui, et lui, il rendra droits tes sentiers.” (Prov. 3:5, 6). Le cœur d’un homme choisit la voie qu’il désire suivre, mais même s’il a choisi la bonne voie, il doit demander à Jéhovah de diriger ses pas pour réussir. — 16:3, 9; 20:24; Jér. 10:23.

      Celui qui s’est engagé sur le chemin de la vie devrait reconnaître que Jéhovah s’intéresse vivement à lui. Le livre des Proverbes nous rappelle que les yeux de Jéhovah “sont en tout lieu, observant les mauvais et les bons”. (Prov. 15:3.) “Les voies de l’homme sont devant les yeux de Jéhovah, et il considère toutes ses pistes.” (5:21). Jéhovah n’examine pas seulement ce qu’un homme paraît être extérieurement; il examine aussi le cœur (17:3). “Jéhovah jauge les cœurs” (21:2) ainsi que les mobiles et les désirs les plus profonds.

      Le livre des Proverbes montre que les jugements de Jéhovah sont entièrement justes, à tous égards, et pour le bien de ceux qui recherchent la droiture. Au temps fixé, Dieu débarrassera la terre des méchants; leur mort sera le prix de la liberté des justes. C’est pourquoi ce livre déclare: “Le méchant est une rançon pour le juste; et celui qui agit avec traîtrise prend la place des hommes droits.” (Prov. 21:18). Parmi les méchants figurent les orgueilleux, qui sont détestables aux yeux de Jéhovah. ‘Ils ne seront pas quittes de la punition.’ (16:5). “La maison des fats, Jéhovah la démolira.” (15:25). “Il dépouillera de l’âme” ceux qui dépouillent les petits. — 22:22, 23.

      En observant comment Jéhovah agit en pareils cas, l’homme droit aplanira ses sentiers (voir Proverbes 4:26). Il voit que la partialité, à cause de la corruption (17:23) ou de l’influence d’une personnalité (18:5), pervertit le jugement. “Quiconque déclare le méchant juste et quiconque déclare le juste méchant — oui, tous deux sont quelque chose de détestable pour Jéhovah.” (17:15). Il apprend aussi à ne pas avoir de préjugés, mais à bien écouter les deux aspects d’une question avant de prononcer un jugement. — 18:13.

      La sécurité et le bonheur

      À celui qui garde la sagesse pratique et la capacité de réflexion qu’il a reçues de Jéhovah, le livre des Proverbes dit: “Jéhovah lui-​même sera vraiment ton assurance, et, à coup sûr, il gardera ton pied de la capture.” (Prov. 3:21, 26; 10:29; 14:26). Si quelqu’un craint Jéhovah, pour lui “il existera un avenir”. (23:17, 18.) De plus, non seulement il a un espoir pour le futur, mais aussi le bonheur et la sécurité dès à présent (3:25, 26). “Quand Jéhovah se plaît dans les voies d’un homme, il fait que ses ennemis eux-​mêmes soient en paix avec lui.” (16:7). Dieu ne permettra pas que le juste souffre de la faim (10:3). Si quelqu’un honore Dieu avec les choses de valeur qu’il possède, ses “dépôts de ravitaillement seront pleins d’abondance”. (3:9, 10.) Jéhovah prolonge la vie d’un tel homme. — 10:27.

      Celui qui ‘se réfugie’ dans le nom de Jéhovah (il comprend et reconnaît tout ce qu’il représente) découvrira que ce nom est comme une tour forte où, autrefois, les gens couraient se mettre à l’abri de l’ennemi. — Prov. 18:10; 29:25.

      L’humilité devant Jéhovah apporte “la richesse, et la gloire, et la vie”. (Prov. 22:4.) La miséricorde et la vérité, voilà ce que Dieu désire; ces qualités ont plus de valeur que les sacrifices. Celui qui se détourne du mal, qui craint Jéhovah et le sert de cette manière ne recevra pas son jugement adverse (16:6; voir I Samuel 15:22). Quand on connaît les voies de Jéhovah, on peut suivre “tous les cheminements de ce qui est bon”. — 2:9.

      IL VISE LE CŒUR

      Pour arriver à son but le livre des Proverbes vise le cœur. Plus de soixante-quinze fois il dit du cœur qu’il reçoit la connaissance, l’intelligence, la sagesse et le discernement, qu’il est responsable des paroles et des actes de l’individu ou qu’il est influencé par les circonstances. Le cœur doit apprendre le discernement (Prov. 2:2); il doit observer les justes commandements (3:1); ces commandements doivent être écrits sur ‘la tablette du cœur’. (3:3.) “Plus que toutes les autres choses”, il faut sauvegarder son cœur (Prov. 4:23). Ce n’est pas seulement avec son intelligence, mais avec tout son cœur, qu’on doit se confier en Jéhovah. — 3:5.

      La discipline et le cœur

      Le livre des Proverbes accorde une grande valeur à la discipline sous diverses formes (Prov. 3:11, 12). Il dit: “Quiconque fuit la discipline rejette son âme, mais celui qui écoute la réprimande acquiert du cœur.” (15:32). La réprimande atteint donc le cœur et le corrige, ce qui influe sur la vie de la personne, son être tout entier, à la vue de Dieu. “Parce qu’ils sont privés de cœur, les sots continuent à mourir.” (10:21). Du fait que c’est le cœur qu’il faut toucher dans l’éducation des enfants, il est écrit: “La sottise est liée au cœur du garçon; la baguette de la discipline, voilà ce qui l’éloignera de lui.” — 22:15.

      L’ESPRIT ET L’ÂME

      Les Proverbes ne sont pas un livre renfermant des déclarations qui proviennent simplement de la sagesse humaine et qui montrent comment plaire aux hommes ou comment les influencer. Au contraire, l’enseignement de ce livre descend profondément dans le cœur, en ce sens qu’il influe sur les mobiles; il pénètre dans l’esprit, ou inclination mentale, et dans l’âme, c’est-à-dire chaque fibre de notre être et notre personnalité (voir Hébreux 4:12). Même si un homme pense qu’il a raison ou s’il cherche à justifier ses actions, ‘toutes les voies d’un homme étant pures à ses propres yeux’, Proverbes 16:2 nous rappelle que “Jéhovah jauge les esprits” et qu’il connaît ainsi les dispositions de chacun. Dans le monde, on fait grand cas de la puissance ou du pouvoir, mais “celui qui est lent à la colère vaut mieux qu’un homme puissant, et celui qui maîtrise son esprit vaut mieux que celui qui s’empare d’une ville”. — Prov. 16:32.

      La connaissance et la sagesse contenues dans ce livre, qui est un don de Dieu, nous aideront beaucoup à trouver le bonheur déjà maintenant et nous conduiront sur le sentier qui mène à la vie éternelle. Puisque “celui qui acquiert du cœur aime son âme”, la discipline et les conseils divinement inspirés que renferme cette portion de la Bible peuvent, si l’on y prête attention, ajouter “longueur de jours et années de vie” et ‘seront vie pour l’âme’. (Prov. 3:2; 19:8; 3:13-18, 21-26.) “Jéhovah ne laissera pas l’âme du juste souffrir de la faim.” (10:3). “Celui qui garde le commandement garde son âme”, nous avertit Salomon. — 19:16.

      NOS RELATIONS AVEC NOS SEMBLABLES

      Le livre des Proverbes présente le véritable serviteur de Dieu comme quelqu’un qui utilise sa langue pour faire du bien (Prov. 10:20, 21, 31, 32); il ne parle pas mensongèrement et ne blesse même pas les autres par des paroles irréfléchies (12:6, 8, 17-19; 18:6-8, 21). S’il est provoqué, il détourne la colère de son adversaire par une réponse douce (15:1; 25:15). Il ne prend pas plaisir aux querelles et exerce la maîtrise de soi en ne donnant pas libre cours à des accès de colère, sachant qu’il pourrait commettre quelque folie irréparable (14:17, 29; 15:18; voir Colossiens 3:8). D’ailleurs il évitera la compagnie de ceux qui sont sujets à la colère et qui ne se maîtrisent pas, car il sait qu’ils seraient un piège pour lui. — Prov. 22:24, 25; voir Proverbes 13:20; 14:7; I Corinthiens 15:33.

      Rendre le bien, non le mal

      Les Proverbes divinement inspirés nous exhortent à prendre l’initiative de faire du bien aux autres. Non seulement nous devons faire du bien à ceux qui éprouvent “un sentiment de sécurité” auprès de nous et qui ne nous ont fait aucun mal (Prov. 3:27-30), mais il nous faut aussi rendre le bien pour le mal (25:21, 22). Nous devons surveiller attentivement notre cœur pour que nous ne nous réjouissions pas intérieurement quand le désastre frappe celui que nous méprisons ou qui nous hait. — 17:5; 24:17, 18.

      Bavardages et calomnies

      Le livre des Proverbes parle beaucoup des difficultés, du chagrin et du tort causés par les bavardages, et de la gravité de la culpabilité dont se chargent les mauvaises langues. Le ‘morceau de choix’ d’un calomniateur est ‘avalé goulûment’ par son interlocuteur; il n’est pas pris à la légère, mais fait une impression durable et descend “jusque dans les parties les plus retirées du ventre”. C’est pourquoi il cause des difficultés, et le calomniateur ne peut pas s’en ‘laver les mains’. Ce dernier paraît peut-être très aimable et dissimule la véritable condition de son cœur, mais Dieu veillera à ce que sa haine et sa méchanceté soient ‘démasquées dans la congrégation’. Le calomniateur tombera dans la fosse qu’il a creusée pour quelqu’un d’autre. — Prov. 26:22-28.

      Les relations familiales

      Le livre des Proverbes recommande strictement la fidélité conjugale. Le mari doit ‘se réjouir avec l’épouse de sa jeunesse’ et ne pas chercher sa satisfaction ailleurs (Prov. 5:15-23). L’adultère attirera sur lui ruine et mort (5:3-14; 6:23-35). Une bonne épouse est une “couronne” et une bénédiction pour son mari. Mais si une épouse agit honteusement, elle est ‘comme de la pourriture dans les os’ de son mari (12:4). C’est un supplice pour un homme de vivre avec une femme querelleuse (25:24; 19:13; 21:19; 27:15, 16). Celle-ci est peut-être jolie et apparemment charmante, mais elle est “comme un anneau nasal d’or au groin d’un porc”. (11:22; 31:30.) Une femme sotte démolit réellement son propre foyer (14:1). La grande valeur d’une bonne épouse: son zèle au travail, sa loyauté, sa gestion de la maison dans la fidélité et la soumission à son mari est décrite dans le chapitre 31 des Proverbes.

      Le livre des Proverbes montre aux parents qu’ils doivent s’acquitter pleinement de leurs devoirs envers leurs enfants et il met l’accent sur la discipline, la jugeant indispensable (Prov. 19:18; 22:6, 15; 23:13, 14; 29:15, 17). La responsabilité du père est mise en lumière, mais l’enfant doit respecter à la fois son père et sa mère s’il veut obtenir la vie que promet Jéhovah. — 19:26; 20:20; 23:22; 30:17.

      Le soin des animaux

      Le livre des Proverbes montre également comment traiter les animaux domestiques. “Le juste prend soin de l’âme de son animal domestique.” (Prov. 12:10). “Tu dois absolument connaître l’apparence de ton petit bétail.” — 27:23.

      La stabilité du gouvernement et la fidélité

      Le livre des Proverbes énonce les principes d’un bon gouvernement. Les hommes qui occupent une position élevée, comme les rois, devraient examiner minutieusement les affaires qu’on leur présente (25:2), agir avec bonté de cœur et selon la vérité (20:28) et traiter leurs sujets avec justice (29:4; 31:9), y compris les humbles (29:14). Leurs conseillers ne peuvent être des hommes méchants si le pouvoir est fermement établi sur la justice (25:4, 5). Un chef doit avoir un bon discernement et haïr le gain injuste. — 28:16.

      Alors que ‘la justice élève une nation’ (14:34), la transgression provoque l’instabilité d’un gouvernement (28:2). La révolution aussi apporte une grande instabilité; elle est déconseillée en Proverbes 24:21, 22, qui dit: “Mon fils, crains Jéhovah et le roi. Ne te mêle pas à ceux qui sont pour le changement. Car leur désastre surgira de façon si soudaine que voici: qui s’aperçoit de l’extinction de ceux qui sont pour le changement?”

      UTILE POUR DONNER DES CONSEILS

      Puisque le livre des Proverbes aborde un grand nombre de préoccupations humaines, on peut y puiser pour donner de nombreux conseils pratiques et des avertissements, ce qu’ont fait les rédacteurs des Écritures grecques chrétiennes. “Le cœur du juste médite pour répondre.” (15:28). Cependant il n’est pas sage de conseiller des moqueurs. “Celui qui corrige le moqueur reçoit pour lui-​même le déshonneur, et celui qui réprimande un méchant — une tare en lui. Ne reprends pas le moqueur, pour qu’il ne te haïsse pas. Réprimande le sage, et il t’aimera.” (9:7, 8; 15:12; voir Matthieu 7:6). Tous les hommes ne sont pas des moqueurs; aussi ceux qui sont en mesure de conseiller autrui devraient-​ils le faire, comme cela ressort de ce verset: “Les lèvres du juste continuent à paître beaucoup d’hommes.” — Prov. 10:21.

      Voir le livre “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile”, pp. 101-106.

  • Psaumes (Livre des)
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • PSAUMES (LIVRE DES)

      Livre qui apparemment consiste en cinq recueils de chants sacrés: 1) Ps. 1 à 41; 2) 42 à 72; 3) 73 à 89; 4) 90 à 106; 5) 107 à 150. Chaque recueil se termine par une bénédiction à l’adresse de Jéhovah. D’après leur place dans le psautier, il ressort nettement que les psaumes étaient désignés par leur numéro depuis les temps anciens. Par exemple, ce qu’on appelle aujourd’hui le “psaume second” était également désigné de cette façon au Ier siècle de notre ère. — Actes 13:33.

      LE STYLE

      La poésie du livre des Psaumes consiste en pensées ou en expressions parallèles (voir HÉBREU, II [poésie hébraïque]). Certains psaumes se distinguent par leur style acrostiche (Ps. 9, 10, 25, 34, 37, 111, 112, 119 et 145). Dans ces psaumes, le premier verset ou les versets de la première strophe commencent par la lettre hébraïque aleph, le ou les versets suivants par beth, et ainsi de suite dans l’ordre alphabétique avec toutes les lettres ou presque de l’alphabet hébreu. Cette disposition aidait sans doute la mémoire des chanteurs.

      LES SUSCRIPTIONS

      Les titres ou suscriptions que l’on trouve au début de nombreux psaumes identifient le rédacteur, rapportent les événements qui ont motivé la composition du psaume, donnent des instructions musicales ou indiquent son usage ou son but (voir les suscriptions des Psaumes 3:sus, 4:sus, 5:sus, 6:sus, 7:sus, 30:sus, 38:sus, 60:sus, 92:sus, 102:sus). Parfois la suscription fournit des renseignements à partir desquels il est possible de trouver des passages de la Bible qui éclairent le psaume (comparer le Psaume 51 avec II Samuel 11:2-15; 12:1-14). Puisque d’autres parties poétiques de la Bible ont souvent une introduction semblable (Ex. 15:1; Deut. 31:30; 33:1; Juges 5:1; comparer II Samuel 22:1 avec la suscription du Psaume 18), on peut penser que les suscriptions ont été écrites soit par les rédacteurs, soit par les compilateurs des Psaumes. Cette opinion est appuyée par le fait que dans le rouleau de la mer Morte qui porte les Psaumes (écrit entre 30 et 50 de notre ère) les suscriptions faisaient déjà partie du texte principal.

      LES RÉDACTEURS

      Les suscriptions attribuent soixante-treize des cent cinquante psaumes à David, onze aux fils de Coré (l’un d’eux [Ps. 88:sus] mentionne également Héman), douze à Asaph (il faut certainement comprendre la maison d’Asaph), un à Moïse, un à Salomon et un à Éthan, l’Ezrahite. En outre, le Psaume 72, “au sujet de Salomon”, a manifestement été écrit par David (voir le verset 20 72:20). D’après Actes 4:25 et Hébreux 4:7, il est évident que les Psaumes 2 et 95 ont aussi été composés par David. Les Psaumes 10, 43, 71 et 91 semblent être la continuation respectivement des Psaumes 9, 42, 70 et 90. Les Psaumes 10 et 71 peuvent donc être attribués à David, le Psaume 43 aux fils de Coré et le Psaume 91 à Moïse. Certains indices portent à croire que le Psaume 119 a été écrit par le jeune prince Ézéchias (voir les versets 9, 10, 23, 46, 99, 100 119:9, 10, 23, 46, 99, 100). Il reste par conséquent plus de quarante psaumes dont le rédacteur n’est ni nommé ni suggéré.

      Les Psaumes ont été écrits sur une période d’environ mille ans, depuis l’époque de Moïse jusqu’après le retour de l’exil babylonien (Ps. 90 [:suscription]; 126:1, 2; 137:1, 8). Puisque David a composé de nombreux psaumes et qu’il a organisé les musiciens Lévites en vingt-quatre classes, il est raisonnable de conclure qu’il a lui-​même commencé à constituer un recueil de ces chants pour qu’on les exécute au sanctuaire (II Sam. 23:1; I Chron. 25:1-31; II Chron. 29:25-30). Par la suite, on a dû constituer d’autres recueils si l’on en juge par les répétitions que l’on rencontre dans le psautier (comparer les Psaumes 14 et 53; 40:13-17 et 70:1-5; 57:7-11 et 108:1-5). Nombre de biblistes pensent que c’est Esdras qui a donné au livre des Psaumes sa forme définitive.

      COMPILÉ TRÈS TÔT

      Des preuves attestent que le contenu du livre des Psaumes a été fixé très tôt. L’ordre et le contenu du livre dans la version grecque des Septante sont fondamentalement les mêmes que dans le texte hébreu. Le psautier a donc logiquement été complété au IIIe siècle avant notre ère, quand on a commencé cette traduction grecque. Un fragment du texte hébreu datant de la dernière partie du Ier siècle de notre ère porte Psaume 150:1-6 qui est immédiatement suivi d’une colonne en blanc. Cela semble indiquer que cet ancien manuscrit hébreu faisait se terminer le livre des Psaumes à cet endroit, et il correspond probablement au texte massorétique.

      PRÉSERVÉ AVEC EXACTITUDE

      Le rouleau de la mer Morte qui porte les Psaumes fournit la preuve que le texte hébreu a été préservé avec exactitude. Quoique plus ancien d’environ neuf cents ans que le texte massorétique généralement accepté, le contenu de ce rouleau (quarante et un psaumes canoniques entiers ou fragmentaires) correspond fondamentalement au texte sur lequel la plupart des traductions sont basées. Le professeur J. Sanders a fait cette remarque: “La plus grande partie [des variantes] sont orthographiques et n’ont d’importance que pour les biblistes qui s’intéressent aux indices pouvant les éclairer sur la prononciation de l’hébreu dans l’Antiquité et autres choses semblables (...). Certaines variantes sont visiblement des améliorations du texte, surtout celles qui donnent un texte hébreu plus clair, mais elles ne font guère de différences en ce qui concerne la traduction ou l’interprétation.” — The Dead Sea Psalms Scroll, p. 15.

      INSPIRÉ DE DIEU

      Le livre des Psaumes fait incontestablement partie de la Parole inspirée de Dieu. En parlant de lui-​même David a écrit: “C’est l’esprit de Jéhovah qui a parlé par moi, et sa parole a été sur ma langue.” (II Sam. 23:2). L’apôtre Pierre (Actes 1:15, 16), le rédacteur de la lettre aux Hébreux (3:7, 8; 4:7) et d’autres chrétiens du Ier siècle ont confirmé que David était inspiré par Dieu (Actes 4:23-25). Plus important encore est le témoignage du Fils de Dieu (Luc 20:41-44). Après sa résurrection, il a déclaré à ses disciples: “Ce sont là mes paroles, celles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous: qu’il fallait que s’accomplît tout ce qui est écrit de moi dans la loi de Moïse et dans les Prophètes et les Psaumes [premier livre des Hagiographes ou Écrits sacrés, et désignant donc cette partie tout entière].” — Luc 24:44.

      Les épreuves et les activités du Messie sont prédites

      Un examen des Écritures grecques chrétiennes révèle que les Psaumes contiennent de nombreuses prophéties concernant les activités et les épreuves du Messie, comme les exemples suivants vont le démontrer.

      Quand il se présenta pour être baptisé, Jésus montra qu’il était venu pour faire la “volonté” de son Père en rapport avec le sacrifice de son corps “préparé” et la suppression des sacrifices d’animaux offerts selon la Loi. C’est ce qu’annonçait Psaume 40:6-8 (Héb. 10:5-10). Jéhovah accepta la présentation que Jésus lui fit de lui-​même; il déversa son esprit sur lui et le reconnut comme son Fils, ainsi que Psaume 2:7 l’avait prédit (Marc 1:9-11; Héb. 1:5; 5:5). En outre, conformément à ce que disait Psaume 8:4-6, l’homme Jésus était “quelque peu au-dessous des anges”. — Héb. 2:6-8.

      Au cours de son ministère, Jésus a rassemblé et formé des disciples. Il n’a pas eu honte de les appeler ses “frères”, comme cela était écrit en Psaume 22:22 (Héb. 2:11, 12; voir Matthieu 12:46-50; Jean 20:17). En accord avec ce qui avait été prédit dans les Psaumes, Jésus a parlé au moyen d’illustrations (Ps. 78:2; Mat. 13:35), il a manifesté du zèle pour la maison de Jéhovah en la purifiant du commerce qui s’y pratiquait et ne s’est pas plu à lui-​même (Ps. 69:9; Jean 2:13-17; Rom. 15:3). Pourtant, on l’a haï sans cause (Ps. 35:19; 69:4; Jean 15:25). Le ministère de Jésus en faveur des Juifs circoncis a confirmé les promesses faites à leurs ancêtres et, plus tard, a incité les gens des nations à glorifier et à louer Jéhovah. Cela aussi avait été prédit. — Ps. 18:49; 117:1; Rom. 15:9, 11.

      Quand Jésus entra dans Jérusalem monté sur un ânon, les foules le saluèrent par les paroles rapportées en Psaume 118:26 (Mat. 21:9). Lorsque les prêtres en chef et les scribes protestèrent parce que des garçons acclamaient Jésus dans le temple en le reconnaissant comme le “Fils de David”, il réduisit au silence ces adversaires religieux en citant Psaume 8:2. — Mat. 21:15, 16.

      Le livre des Psaumes annonçait que Jésus serait livré par un intime (Ps. 41:9; Jean 13:18) et que celui-ci serait remplacé (Ps. 69:25; 109:8; Actes 1:20). Les Psaumes ont même prédit que des dirigeants (Hérode et Ponce Pilate) se rangeraient contre Jésus avec des hommes des nations (comme les soldats romains) et des gens d’Israël (Ps. 2:1, 2; Actes 4:24-28). Ils ont aussi annoncé le rejet de Jésus par les bâtisseurs religieux juifs (Ps. 118:22, 23; Mat. 21:42; Marc 12:10, 11; Actes 4:11). Et de faux témoins ont témoigné contre lui, conformément à ce que disait Psaume 27:12. — Mat. 26:59-61.

      Quand Jésus fut arrivé au lieu du supplice, on lui offrit du vin mêlé de fiel (Ps. 69:21; Mat. 27:34). Faisant allusion à la mise au poteau elle-​même, le psalmiste écrivit prophétiquement: “Car des chiens m’ont entouré; l’assemblée des malfaiteurs m’a encerclé. Comme un lion ils s’attaquent à mes mains et à mes pieds.” (Ps. 22:16). Les soldats romains se répartirent les vêtements de Jésus en jetant les sorts (Ps. 22:18; Mat. 27:35; Luc 23:34; Jean 19:24). Ses ennemis religieux se moquèrent de lui en des termes relatés par le psalmiste (Ps. 22:8; Mat. 27:41-43). Comme il souffrait d’une soif intense, Jésus demanda à boire (Ps. 22:15; Jean 19:28). De nouveau on lui donna du vin aigre (Ps. 69:21; Mat. 27:48; Jean 19:29, 30). Juste avant sa mort, citant Psaume 22:1, Jésus cria: “Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-​tu abandonné?” (Mat. 27:46; Marc 15:34). Puis, rendant son dernier soupir, Jésus déclara, en se référant à Psaume 31:5: “Père, je remets mon esprit entre tes mains.” (Luc 23:46). Selon ce qu’avait dit le psalmiste plus loin, aucun de ses os ne fut brisé. — Ps. 34:20; Jean 19:33, 36.

      Bien qu’ayant été mis dans un tombeau, Jésus n’a pas été abandonné dans l’Hadès et sa chair n’a pas vu la corruption, mais il a été relevé d’entre les morts (Ps. 16:8-10; Actes 2:25-31; 13:35-37). Après son ascension au ciel, il s’est assis à la droite de Dieu en attendant que ses ennemis soient placés comme un escabeau sous ses pieds (Ps. 110:1; Actes 2:34, 35). Il est aussi devenu prêtre à la manière de Melchisédek (Ps. 110:4; Héb. 5:6, 10; 6:20; 7:17, 21) et il a fait des dons en hommes (Ps. 68:18; Éph. 4:8-11). Tous ces détails ont été annoncés dans les Psaumes. La venue de Jésus dans le rôle d’exécuteur de Dieu pour fracasser les nations n’a pas encore eu lieu (Ps. 2:9; Rév. 2:27; 19:14, 15). Après cela, Christ, en tant que Roi, déversera des bénédictions durables sur ses sujets fidèles. Même si, à l’origine, le Psaume 72 concernait Salomon, la description qu’il donne du règne de ce roi s’applique sur une échelle bien plus grande à celui du Messie. La prophétie de Zacharie (9:9, 10) en témoigne, puisqu’elle fait écho à Psaume 72:8 et s’applique à Jésus Christ. — Mat. 21:5.

      Pour d’autres accomplissements du livre des Psaumes, comparer Psaume 45 avec Hébreux 1:8, 9; Révélation 19:7-9, 11-15; 21:2, 9-11.

      PLUS QUE DE LA BELLE POÉSIE

      Outre qu’il annonce des événements futurs, le livre des Psaumes contient de nombreux encouragements et peut nous servir de guide. Il est plus que de la belle poésie. Il dépeint la vie telle qu’elle est réellement, avec ses joies, ses chagrins, ses craintes et ses déceptions. D’un bout à l’autre des Psaumes on se rend compte que les psalmistes entretenaient des relations étroites avec Jéhovah Dieu. Les actions et les qualités de Dieu sont particulièrement mises en lumière et donnent lieu à des expressions de louange et de gratitude.

      Les Psaumes montrent qu’on peut atteindre le vrai bonheur en évitant la compagnie des méchants et en trouvant ses délices dans la loi de Jéhovah (1:1, 2), en se réfugiant auprès de son oint (2:11, 12), en se confiant en Jéhovah (40:4), en montrant des égards pour les humbles (41:1, 2), en acceptant la correction venant de Jéhovah (94:12, 13), en obéissant à ses commandements (112:1; 119:1, 2) et en ayant Jéhovah pour Dieu et pour secours. — 146:5, 6.

      Le livre des Psaumes nous exhorte à mettre notre confiance en Jéhovah. Nous lisons: “Décharge-​toi sur Jéhovah de ton fardeau, et lui, il te soutiendra. Il ne permettra jamais que le juste chancelle.” (55:22; 37:5). Cette confiance fera disparaître la crainte de l’homme. — 56:4, 11.

      Nous sommes aussi encouragés à attendre Dieu (42:5, 11; 43:5), à parler et à agir avec droiture afin d’obtenir l’approbation divine (1:1-6; 15:1-5; 24:3-5; 34:13, 14; 37:3, 4, 8, 27; 39:1; 100:2). L’accent est mis sur la valeur des bonnes fréquentations (18:25, 26; 26:4, 5). Nous ne devons pas envier la prospérité ou le succès des méchants, car ils périront. — 37:1, 2, 7-11.

      D’après les Psaumes, il convient que les serviteurs de Dieu prient pour obtenir le salut ou la délivrance (3:7, 8; 6:4; 35:1-8; 71:1-6), pour recevoir la faveur de Jéhovah (4:1; 9:13), sa direction (5:8; 19:12-14; 25:4, 5; 27:11; 43:3), sa protection (17:8) et le pardon de leurs péchés (25:7, 11, 18; 32:5, 6; 41:4; 51:1-9), pour être examinés et affinés (26:2), pour être jugés (35:24; 43:1), pour que Jéhovah leur enseigne la bonté, le bon sens, la connaissance et ses prescriptions (119:66, 68, 73, 124, 125, 135), pour avoir un cœur pur ainsi qu’un esprit nouveau et ferme (51:10) et pour que Dieu glorifie son nom. — 115:1.

      Les Psaumes exaltent les actions et les qualités de Dieu

      Les Psaumes nous incitent à apprécier les qualités de Jéhovah, dont seuls les insensés nient l’existence (14:1; 19:7-11; 53:1). Ils nous révèlent que Dieu “aime la justice et le droit” (33:5), qu’il est “un refuge et une force, un secours facile à trouver durant les détresses”. (46:1.) Il est un juste Juge (7:11; 9:4, 8), le Créateur (8:3; 19:1; 33:6), le Roi (10:16; 24:8-10), le Berger (23:1-6) et l’Enseignant (25:9, 12); il donne la nourriture aux hommes et aux animaux (34:10; 147:9), il sauve et délivre (35:10; 37:39, 40; 40:17; 54:7), il est la Source de la vie (36:9) et du réconfort (86:17), il bénit et fortifie. — 29:11.

      Jéhovah n’oublie pas “la clameur des affligés” (9:12; 10:14), mais il répond aux prières de ses serviteurs (3:4; 30:1, 2; 34:4, 6, 17, 18); il les récompense et les protège (3:3, 5, 6; 4:3, 8; 9:9, 10; 10:17, 18; 18:2, 20-24; 33:18-20; 34:22; voir 34:7 au sujet de la protection angélique). Il hait la méchanceté et prend des mesures contre les méchants. — 5:4-6, 9, 10; 9:5, 6, 17, 18; 21:8-12; 99:8.

      Jéhovah est redoutable (76:7) et grand (77:13), pourtant il est humble (18:35); il est saint (99:5), abondant en bonté (31:19) et en force (147:5). Il est “clément et miséricordieux, lent à la colère et abondant en bonté de cœur et en vérité”. (86:15.) Son intelligence est indescriptible (147:5), ses créations prouvent sa sagesse (104:24). Il compte le nombre des étoiles et les appelle toutes par leurs noms (147:4). Il lui est même possible de voir l’embryon humain (139:16). Il est capable de guérir toutes les maladies (103:3). Il peut faire cesser les guerres en détruisant l’équipement de l’ennemi (46:9). Il est intervenu dans de nombreux événements de l’Histoire pour réaliser son juste dessein (44:1-3; 78:1-72; 81:5-7; 105:8-45; 106:7-46; 114:1-8; 135:8-12; 136:4-26). En vérité, un tel Dieu mérite nos louanges et nos remerciements (92:1; 96:1-4; 146 à 150). Il serait insensé de se confier dans les hommes (60:11; 62:9), dans les richesses (49:6-12, 17) ou dans les idoles (115:4-8; 135:15-18).

      Ils montrent la grande valeur de la parole de Dieu

      Les Psaumes nous enseignent également à accorder du prix à la parole de Dieu. Nous lisons en effet que les paroles de Jéhovah sont pures (12:6) et affinées (18:30). Sa loi est précieuse (119:72) et elle est vérité (119:142). Nous nous procurerons des bienfaits durables si nous observons sa loi parfaite, si nous écoutons ses avertissements dignes de foi, si nous obéissons à ses ordres droits, si nous nous conformons à ses commandements purs et à ses décisions judiciaires justes (19:7-11). La parole de Dieu éclaire notre sentier (119:105), ses commandements rendent sage et donnent la perspicacité et l’intelligence. — 119:98-100, 104.

      Ils éclairent et complètent d’autres parties de la Bible

      Parfois le livre des Psaumes éclaire ou complète d’autres parties de la Bible. Il montre qu’‘affliger son âme’, comme le faisaient les Israélites le Jour des Propitiations (Lév. 16:29; 23:27; Nomb. 29:7), signifiait jeûner (Ps. 35:13). Seul le psalmiste parle du dur traitement infligé à Joseph, du moins au début de sa détention en Égypte. Nous lisons: “On affligea ses pieds par des entraves, son âme entra dans les fers.” (Ps. 105:18). Les Psaumes nous apprennent que “des délégations d’anges” étaient à l’œuvre pour déverser les plaies sur l’Égypte (78:44-51) et que, dans le désert, les eaux qui jaillirent miraculeusement du rocher “allèrent par les régions arides comme un fleuve”. (105:41.) La nation d’Israël et ses nombreux animaux domestiques avaient ainsi de l’eau en abondance dont ils pouvaient disposer. Les Psaumes donnent aussi la preuve que Pharaon lui-​même mourut dans la mer Rouge. — 136:15.

      Le Psaume 60 (:suscription, versets 1, 3, 9) indique que les Israélites ont connu des revers et de dures épreuves avant de vaincre les Édomites dans la Vallée du Sel. Cela laisse entendre que les Édomites avaient envahi Juda pendant que la nation combattait dans le nord contre les forces d’Aram-Naharaïm et d’Aram-Zobah.

      Le Psaume 101 montre de quelle manière David administrait les affaires de l’État. Il choisissait comme serviteurs uniquement des hommes fidèles. Il ne pouvait supporter les arrogants et ne tolérait pas la calomnie. Jour après jour, il se préoccupait de traduire en justice les méchants.

      Pour plus de renseignements voir le livre “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile”, pages 96 à 100.

  • Ptolémaïs
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • PTOLÉMAÏS

      Voir ACCO.

  • Puah
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • PUAH

      Voir ACCOUCHEUSE.

  • Publius
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • PUBLIUS

      (“courant, commun”).

      Riche propriétaire terrien résidant à Malte qui se montra bon envers Paul et ses compagnons en les logeant chez lui pendant trois jours après leur naufrage sur cette île. De son côté, Paul guérit le père de Publius qui était oppressé par la fièvre et la dysenterie. — Actes 28:7, 8.

      Publius était “le principal personnage de l’île”. Dans ce cas précis, cette expression semble être un titre officiel comparable à celui de gouverneur et désigne probablement l’officier supérieur romain sur l’île. Des inscriptions anciennes, comme “Primat de Malte”, confirment que l’expression grecque “principal personnage” était d’usage courant à Malte.

  • Puce
    Auxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
    • PUCE

      Minuscule insecte parasite qui est dépourvu d’ailes et se nourrit de sang. Il est très nuisible, car il peut transmettre la peste bubonique et le typhus. Dans les Écritures, la puce est utilisée pour représenter quelqu’un d’insignifiant. — I Sam. 24:14; 26:20.

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