céder à la haine ou au désir de vengeance La vengeance appartient à Dieu. — Deut. 32:35 ; Rom. 12:19.

Il est évident que l’on ne peut demander pour soi-​même la miséricorde divine tout en refusant d’être miséricordieux envers ses ennemis personnels (Mat. 6:12). “Mais, diront peut-être certains, les Psaumes 109 et 83 ne traduisent-​ils pas un esprit de vengeance ?” Pas pour celui qui les comprend bien, car ils sont tout à fait conformes au dessein divin consistant à châtier et à détruire les méchants volontaires et incorrigibles, les vrais ennemis de Dieu (Ps. 83:3 83:2, NW). Notons que le Psaume 109 est une prière prophétique qui parle de circonstances ayant un rapport avec la vie de Jésus-Christ. D’ailleurs il est appliqué dans ce sens par les apôtres (Actes 1:20). Ces prières exprimaient en premier lieu le désir du psalmiste de voir le nom de Dieu respecté à cause des actes de Jéhovah en faveur de son peuple. — Ps. 83:17, 19 83:16, 18, NW; 109:21, 27.

Un bon emploi des Psaumes

Les Psaumes font partie des saintes Écritures au sujet desquelles l’apôtre Paul écrivit : “Toute Écriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour reprendre, pour redresser les choses, pour discipliner selon la justice, afin que l’homme de Dieu soit entièrement compétent, complètement équipé pour toute bonne œuvre.” (II Tim. 3:16, 17). Il est donc utile d’étudier les Psaumes et tous les autres livres des Écritures, afin d’y rechercher les justes principes divins dont nous avons besoin pour nous discipliner. Si nos pensées et nos actes sont régis par ces principes, Jéhovah exaucera nos prières ferventes. Il n’en va pas de même si nous prions de façon superstitieuse à l’aide des Psaumes tout en ne tenant aucun compte du reste des Écritures et en pratiquant, par exemple, la fornication ou l’adultère. La Bible dit en effet : “Si quelqu’un détourne l’oreille pour ne pas écouter la loi, sa prière même est une abomination.” — Prov. 28:9.

Celui qui s’appuie exclusivement sur le livre des Psaumes pour prier, sans tenir compte des enseignements du Fils de Dieu concernant la prière, ne peut espérer être exaucé par Dieu. On doit accepter et mettre en pratique les instructions et les principes formulés par Jésus-Christ qui ordonna à ses disciples de ne pas prier pour être vus des hommes, de ne pas rabâcher les mêmes choses et de toujours prier en son nom (Mat. 6:5-8 ; Jean 14:13). Jésus déclara aussi : “Je suis la voie et la vérité et la vie. Nul ne vient au Père [même par la prière] si ce n’est par moi.” — Jean 14:6.

Les prières qui sont agréables à Dieu ne sont pas celles qui ont été rédigées par quelqu’un d’autre et que l’on apprend par cœur, mais plutôt celles qui sont spontanées. Elles ne doivent pas nécessairement être dites avec éloquence ou formulées dans un langage châtié, mais elles doivent venir du cœur. Un psalmiste écrivit : “Je t’invoque de tout mon cœur ; exauce-​moi, Jéhovah.” (Ps. 119:145, Crampon 1905). Il n’aurait pas pu parler de la sorte s’il s’était contenté de lire une prière écrite.

L’homme dont les prières réjouissent le cœur de Dieu est celui qui a étudié la Bible, afin de connaître Dieu et ses justes principes, et dont le cœur est rempli de gratitude envers le Créateur. Les prières d’un tel homme ne consisteront pas uniquement en requêtes, mais elles comprendront aussi des louanges et des actions de grâces adressées au grand Dispensateur de “tout don de qualité, [et de] tout présent parfait”. — Jacq. 1:17.

Les témoins de Jéhovah ont une entière confiance en Dieu et apprécient toute la valeur de la prière pour communiquer avec lui. Ils acceptent les saintes Écritures, dont les Psaumes font partie, comme la Parole du seul vrai Dieu. Cependant, ils ne considèrent pas les Psaumes de façon superstitieuse en leur attribuant un pouvoir magique. Ceux-ci ont été écrits, comme le reste des Écritures, pour notre consolation et pour que nous ayons l’espérance (Rom. 15:4). De nombreux Psaumes contiennent des prophéties concernant le Royaume de Dieu administré par le Christ. Ce Royaume, pour lequel Jésus enseigna à ses disciples à prier en ces termes : “Que ton royaume vienne”, est celui que les témoins de Jéhovah annoncent dans le monde entier comme l’espérance de tous ceux qui désirent recevoir le don divin de la vie. — Mat. 6:9, 10.

Que de changements !

De notre correspondant en Islande

À NOTRE époque, de nombreux changements se produisent dans le monde. En Islande comme ailleurs, les gens en parlent. Si une personne plus âgée s’entretenait de ce sujet avec un membre de la jeune génération, la conversation pourrait bien se dérouler à peu près comme suit :

“Vous autres jeunes, vous ne pouvez pas vous rendre compte à quel point les choses ont changé depuis que je suis venu au monde. Jules Verne lui-​même n’aurait pas cru autant de changements possibles, bien qu’il ait vécu il n’y a pas si longtemps. Vois-​tu le volcan là-bas à l’extrémité de la presqu’île ? C’est là qu’il fit débuter son Voyage au centre de la Terre. Les héros de son livre descendirent par le cratère de ce volcan pour effectuer le voyage qui leur fit traverser notre globe et sortir par le Stromboli, près de l’Italie. Il écrivit ce roman d’aventure il y a environ un siècle. Depuis lors, le monde a beaucoup changé.”

“Raconte-​moi davantage de choses à ce sujet, je te prie. J’aime tellement t’entendre parler de ton jeune temps.”

“Beaucoup de jeunes refuseraient sans doute de croire que les choses étaient si différentes. Toutefois, les 50 ou 60 années écoulées ont apporté des changements incroyables.

Le logement

“Prenons, par exemple, le logement. Regarde les grands immeubles aux appartements multiples là-bas. Ils sont faits de béton armé. L’encadrement des portes et des fenêtres est en métal : acier et aluminium. À l’intérieur, ils sont garnis de tapis épais, de fourneaux électriques, de réfrigérateurs et d’autres appareils ménagers. Ils sont dépourvus de cheminées, car ils sont chauffés au moyen de l’eau provenant des sources chaudes du pays. Eh bien, la maison où moi j’ai été élevé était bien différente de ces immeubles modernes.”

“Tu habitais une des vieilles fermes, je crois ?”

“Oui, et si tu veux en voir une, tu n’as qu’à aller au petit musée en plein air sur la colline voisine. Ma maison était un torfbær, c’est-à-dire une habitation dont les murs et le toit étaient faits de mottes de gazon. L’intérieur était toutefois recouvert de planches. La façade en bois