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Comment la santé mentale peut être rétablieRéveillez-vous ! 1975 | 8 août
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l’état de certains de nos hôpitaux psychiatriques, le malade sera probablement mieux chez lui.”
Au foyer, le malade se trouvera dans un milieu familier. Il sera l’objet de l’attention et des soins de ceux qui souhaitent le plus sa guérison. Faut-il avoir une formation spéciale pour s’occuper de ce genre de malade ?
Une formation est-elle nécessaire ?
Il est intéressant de noter que les psychiatres eux-mêmes reconnaissent les faiblesses de leur formation. David Viscott, par exemple, déclare qu’on délivre des diplômes sans “tenir compte des qualités les plus importantes d’un bon médecin, c’est-à-dire l’intérêt pour son malade, l’honnêteté, la curiosité, un esprit ouvert, l’humanité et la volonté d’aider. La plupart de ces qualités ne s’enseignent pas à l’école”.
Le Dr J. Frank, auteur de l’ouvrage Persuasion et guérison (angl.) et coauteur de cet autre ouvrage intitulé Psychothérapie de groupe (angl.), va même plus loin. Pour lui, il n’est pas nécessaire d’avoir fait des études de psychiatrie pour aider les malades mentaux. Psychologie Today d’avril 1973 déclarait : “Frank croit qu’une personne sans formation aucune peut faire un aussi bon clinicien qu’un psychiatre. ‘Les qualités personnelles du médecin, dit-il, peuvent lui valoir plus de succès qu’une formation selon une méthode particulière.’”
Certains psychiatres reconnaissent que la sagesse et le discernement de la Parole de Dieu, la Bible, ont une plus grande valeur pour le traitement des maladies mentales que les connaissances profanes. À la fin d’une longue carrière couronnée de succès, le Dr James Fisher, aujourd’hui disparu, écrivit ce qui suit dans son livre Quelques boutons manquants : mémoires d’un psychiatre (angl.) :
“Si vous preniez l’ensemble des articles où les psychologues les plus qualifiés traitent d’hygiène mentale, si vous en éliminiez toute littérature, tout détail superflu, et si vous faisiez exprimer par les plus grands poètes cette somme de connaissances scientifiques, vous n’obtiendriez qu’un aperçu aussi maladroit qu’incomplet du Sermon sur la montagne.” Ce sermon de Jésus est rapporté dans l’Évangile selon Matthieu, chapitres cinq à sept.
À maintes reprises des gens ont retrouvé leur équilibre mental après avoir reçu, de la part de personnes qualifiées, un enseignement approprié basé sur ce livre divin. Voyons quelques exemples.
Guérisons remarquables
Le psychiatre avait déclaré que le malade était atteint de paranoïa. Après dix ans on avait estimé qu’il était incurable ; il ne pouvait vivre en dehors d’un établissement psychiatrique qu’en prenant trente-trois pilules par jour. Il ne s’intéressait ni à son aspect ni à la vie en général. Puis un témoin de Jéhovah prêchant de maison en maison s’arrangea pour commencer une étude biblique avec lui. Patiemment il lui inculqua les justes exigences divines et lui expliqua les bénédictions dont jouiront les humains sous le gouvernement du Royaume de Dieu. Après huit mois cet homme n’avait plus besoin de pilules, et quatre mois plus tard les médecins le déclarèrent complètement guéri.
Citons encore l’exemple de cette femme du Michigan qui depuis de nombreuses années recourait à la psychothérapie et aux électrochocs, et qui avait dépensé 5 000 dollars en médicaments. Malgré cela, elle menaçait encore de se suicider. Cependant, après avoir étudié la Bible avec les témoins de Jéhovah, elle put cesser de prendre des médicaments et s’arrêta de fumer. Elle téléphona à son psychiatre pour lui dire qu’elle se sentait mieux que jamais auparavant et elle lui en expliqua la raison. Il lui répliqua qu’il souhaitait que tous ses malades puissent découvrir un traitement comme celui-là.
Comment l’enseignement biblique a-t-il pu aider ces personnes ?
Cet enseignement leur a permis d’acquérir une foi profonde dans le Créateur, Jéhovah Dieu, et de le considérer comme un Dieu personnel qui peut vraiment aider (És. 50:7 ; Dan. 6:27). Elles ont compris pourquoi Dieu a permis la méchanceté et la souffrance jusqu’à maintenant et comment son gouvernement supprimera bientôt toutes les causes de difficultés. Le fait de savoir avec certitude que la promesse de Dieu d’établir sur la terre des conditions justes sera bientôt réalisée, a changé complètement leur conception de la vie. Elles possédaient enfin une espérance solide. — Dan. 2:44 ; I Jean 2:17 ; Rév. 21:3, 4.
Mais ce n’est pas tout. Elles ont aussi appris à vivre selon les principes bibliques, y compris l’amour, la joie, la paix et la maîtrise de soi (Gal. 5:22, 23). Certains chrétiens sont particulièrement aptes à les aider à agir de la sorte.
Qualifiés pour aider
Grâce à leur étude profonde de la Parole de Dieu pendant des années et à leur expérience des problèmes humains, de nombreux témoins de Jéhovah, aînés dans leur congrégation, sont bien qualifiés pour aider ces personnes mentalement ou affectivement malades. Le commandement biblique suivant s’adresse spécialement à ces témoins : “Ayez des paroles consolantes pour les âmes déprimées, soutenez les faibles, usez de longanimité envers tous.” — I Thess. 5:14.
Guidés par ces conseils divins, les aînés chrétiens savent se montrer compatissants et édifiants à l’égard des personnes qui viennent à eux pour recevoir de l’aide. Ils écoutent patiemment celles qui sont tourmentées et leur manifestent un intérêt véritable. Ils savent également qu’ils ne doivent pas être prompts à blâmer ; aussi, se souvenant qu’ils ont affaire à des malades, ils les approuvent chaque fois qu’ils le peuvent. Ils sont donc à même de les réconforter et de les aider à guérir. Grâce à ces aînés aimables et compréhensifs, de nombreuses personnes ont pu retrouver leur équilibre et le garder dans ce monde bouleversé.
Comment ils procèdent
Quand il aide une personne mentalement malade, un aîné essaie de déterminer l’origine du déséquilibre. Est-ce un profond sentiment de culpabilité ? Dans ce cas, il insistera sur la miséricorde de Dieu et montrera ce que dit la Bible à ce sujet : “Si quelqu’un vient à commettre un péché, nous avons un assistant auprès du Père, Jésus Christ, un juste.” (I Jean 2:1, 2). Il expliquera aussi la ligne de conduite à suivre, c’est-à-dire : “Celui qui couvre ses transgressions ne réussira pas, mais à celui qui les confesse et les quitte il sera fait miséricorde.” — Prov. 28:13 ; Ps. 32:1-5.
L’aîné s’apercevra peut-être que c’est l’anxiété qui est la cause du mal. Alors il mettra l’accent sur les raisons d’avoir foi en Jéhovah Dieu, qui nous invite à nous ‘décharger sur lui de notre fardeau’. Un moyen de le faire est de prier de tout son cœur, et l’aîné priera en présence du malade et en sa faveur. — Ps. 55:22.
Il est certain que tous les cas de troubles mentaux ne se guériront pas uniquement par la mise en pratique de la sagesse divine. D’autres mesures peuvent s’avérer utiles et en premier lieu un examen complet s’impose. On a déjà découvert qu’une chose aussi simple qu’une dent barrée peut avoir un effet sur le cerveau, même si elle ne cause aucune douleur. Quand la pression cesse, après l’extraction de la dent, le trouble mental disparaît.
Dans des cas graves, certains médicaments peuvent être nécessaires ; n’oublions pas non plus le rôle de l’alimentation.
Néanmoins, l’expérience a montré que les conseils de la Parole de Dieu sont particulièrement utiles aux personnes malades mentalement ou affectivement. Les témoins de Jéhovah souhaitent que dans ce monde affligé le plus de gens possible puissent bénéficier des effets salutaires de cette divine Parole. Si vous désirez leur aide, mettez-vous donc en contact avec eux. Ils seront heureux de vous rendre visite et de vous enseigner comment mettre en pratique dans votre vie les principes édifiants de la Bible.
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Un programme étonnant dans une prisonRéveillez-vous ! 1975 | 8 août
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Un programme étonnant dans une prison
LE LIEU : la prison d’État d’Angola, en Louisiane. Avec ses 4 000 détenus, elle est la deuxième prison d’État des États-Unis. Le jour : samedi soir, 5 octobre 1974. L’événement : ce que les responsables de la prison ont appelé “l’assemblée des témoins de Jéhovah pour le baptême”.
Huit prisonniers, dont le changement de conduite remarquable fit grosse impression sur les autorités de la prison, devaient être baptisés ce soir-là. Leurs amis et leurs parents, de l’intérieur et de l’extérieur de la prison, avaient été invités à assister à cette cérémonie.
L’arrivée de ces invités fut un spectacle étonnant. Au total, 337 personnes s’étaient réunies devant les portes de la prison. Elles formaient une foule d’hommes, de femmes et d’enfants, Noirs et Blancs, tous dans une tenue impeccable. Certains avaient parcouru plus de 1 000 kilomètres pour être présents.
Après l’appel de leur nom, tous furent admis à l’intérieur de la prison. Des autobus les emmenèrent trois kilomètres plus loin, vers d’autres bâtiments de cette prison immense. Ensuite ils passèrent de nouveau des grilles et se trouvèrent dans un vaste auditorium.
L’assemblée et une compagnie excellente
À l’intérieur de cet auditorium, les invités oublièrent rapidement qu’ils étaient dans une prison. Les quatre-vingt-quinze détenus présents avaient échangé la tenue grise habituelle des prisonniers contre des vêtements de toile bleus et une chemise ou un tricot. Tous les assistants se mêlèrent les uns aux autres pour faire connaissance.
Certains étaient accompagnés de leurs enfants. Quand on demanda à une femme pourquoi elle avait amené les siens, elle répondit : “J’ai pensé que ce ne serait pas dangereux, mais que nous serions entre frères et sœurs comme à n’importe quelle autre assemblée chrétienne.” Et c’était vrai !
Le programme commença à 18 h 30 par le chant d’un cantique suivi d’une prière. Ensuite un aîné de la congrégation voisine de New Roads, en Louisiane, prononça un discours de trente minutes dans lequel il donna l’explication biblique du baptême. Il montra que celui qui se fait baptiser symbolise publiquement qu’il s’est voué au Dieu Tout-Puissant afin de le servir toute sa vie.
À la fin de son discours, l’orateur invita les huit candidats au baptême, assis au premier rang, à se lever. Il leur posa deux questions. Par la première, il leur demanda s’ils s’étaient repentis et s’ils avaient changé de conduite. Par la deuxième, il leur demanda s’ils s’étaient voués sans réserve à Dieu pour faire sa volonté.
Les huit hommes répondirent à l’unisson par “oui” aux deux questions. Après qu’une brève prière eut été prononcée, ils se dirigèrent vers un réservoir d’eau qui était installé à quelques mètres de l’estrade où se tenait l’orateur. La foule applaudissait
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