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Quand le matérialisme pénètre les foyers chrétiensLa Tour de Garde 1955 | 1er octobre
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l’esprit, un fruit de l’esprit de Dieu. La joie, le bonheur et le contentement sont les produits de l’esprit. Mais les hommes du monde les recherchent dans les possessions matérielles, telles qu’une maison neuve, des meubles de fantaisie, des voitures dernier modèle, des réfrigérateurs géants, des postes de télévision de luxe, etc. Pourtant, ils trouvent que ces choses ne satisfont pas réellement, et ils se demandent pourquoi.
Ils ne comprennent pas que “ l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne ”. Si nous vivons selon l’esprit, c’est-à-dire selon les directives de la Parole de Dieu, l’amour, la joie, la paix, la gentillesse, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de nous-même, nous serons assurés comme une chose naturelle. L’égotisme, la concurrence et l’envie qui engendrent les différends et les divisions seront tous dissipés sous l’effet de l’esprit de Dieu. La paix et le contentement remplissent le foyer chrétien là où l’esprit de Dieu peut agir librement. — I Cor. 2:14, 15.
Mais lorsqu’on laisse le matérialisme pénétrer une maison chrétienne, l’esprit chrétien en est vite expulsé. Là où on attache plus d’importance aux choses qu’aux personnes, les sentiments et les familles sont vite partagés. “ Car là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur. ” La femme en vient à croire qu’elle doit prendre du travail dehors pour avoir ce qu’on appelle en général un bon foyer. Le ménage devient secondaire. Les enfants sont négligés. On se sent moins dépendant l’un de l’autre. Et bientôt les ennuis commencent. — Mat. 6:21.
Par les commodités modernes et les “ inventions productrices de bonheur ”, il s’installe un mauvais sens de sécurité. “ Nous avons notre maison, notre commerce, notre famille et nos amis ; et nous avons aussi notre propre religion. Vous voyez donc que nous n’avons vraiment pas besoin de la Bible. Nous sommes entièrement satisfaits. Nous avons tout ce qu’il nous faut. Merci bien. ” Une pareille suffisance sent le matérialisme. Dans un tel foyer la religion est comme un ustensile moderne, il est bon de l’avoir à disposition pour des raisons commerciales ou sociales ou simplement en cas de nécessité. C’est plus ou moins comme le pneu de rechange d’une automobile. Il donne un sens de sécurité, et il fait bon l’avoir près de soi en cas d’un pneu à plat. Il en est de même pour la religion dans cette maison ; on la tolère pour la commodité.
LES EFFORTS POUR SURMONTER LE MATÉRIALISME
Pour surmonter cette paralysie progressive, on s’efforce de convertir ce monde matérialiste, en le rendant plus matérialiste encore, en permettant à la religion de prendre une plus large part dans les affaires politiques et sociales, et en encourageant les gens à placer une plus grande confiance dans les marines et les armées matérialistes. Aussi fantastique et déraisonnable que cela puisse paraître, une telle philosophie guide ce monde. Inviter le matérialisme à s’installer dans les foyers chrétiens, c’est souhaiter la bienvenue au désastre. “ Hommes et femmes adultères, ne savez-vous pas que l’amitié pour le monde est inimitié pour Dieu ? Celui donc qui voudra être ami du monde se constitue ennemi de Dieu. ” S’unir avec ce monde matérialiste, c’est faire la guerre contre Dieu. — Jacq. 4:4, La.
À l’instar d’un serpent monstrueux, le matérialisme s’est enroulé autour de la terre. Il a perpétré ce crime par la folie et l’inaptitude des chefs religieux. L’homme matérialiste a fait de la connaissance son idole, et il a tourné le dos à Dieu. Il oublie de glorifier le Créateur qui lui a fourni les outils et l’intelligence pour exécuter son travail.
Comme Charles Lindbergh le déclare avec à-propos dans son livre Flight and Life (Vol et Vie, angl.), le monde qui met sa confiance dans son dieu matérialiste a perdu la “ vraie qualité de la vie — la beauté de la terre, ses saisons et ses cieux ; la fraternité des hommes ; la joie d’avoir une femme et des enfants. [Il a perdu] la force infinie sans laquelle aucun peuple ne peut survivre au temps — élément que la guerre ne peut ruiner ni la paix corrompre ”. Il conclut : “ Je comprends maintenant que la vérité spirituelle est plus essentielle à une nation que le mortier dans les murailles de la ville. Si les actions d’un peuple ne sont pas guidées par ces vérités, il n’est plus qu’une question de temps jusqu’à ce que les murs s’écroulent. ”
Le temps s’écoule rapidement avant que la plus grande guerre du monde ne se déclenche. Les survivants de cette guerre sont comparés à un homme prudent qui a bâti sa maison sur le roc, une maison fondée sur l’obéissance à la Parole de Dieu. Les murs de cette maison chrétienne tiendront bon. Toutes les autres s’écrouleront. Puissiez-vous être un bon constructeur — construisant votre maison sur des fondements spirituels, vous rappelant que, si d’autres hommes mettent leur confiance dans les chars ou les chevaux, c’est Jéhovah seul qui peut sauver. — Mat. 7:24-27 ; Ps. 20:7.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1955 | 1er octobre
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Questions de lecteurs
● Pourquoi Adam et Ève eurent-ils honte de leur nudité après avoir mangé du fruit défendu ? — P. R., États-Unis.
Après avoir mangé du fruit de l’arbre de la connaissance du bien et du mal Adam et Ève étaient des pécheurs. “ Les yeux de l’un et de l’autre s’ouvrirent, ils connurent qu’ils étaient nus, et ayant cousu des feuilles de figuier, ils s’en firent des ceintures. ” Ils ne pouvaient plus se regarder avec pureté, mais nourrissaient des pensées passionnelles, non appropriées. La conscience, qui distingue l’homme des créatures inférieures, commençait à les condamner et à les accuser, ils se sentaient coupables et avaient honte. C’est pourquoi ils cherchaient à cacher les parties du corps qui éveillaient en eux des pensées passionnelles ; dès cet instant leur conscience les accusait. Ils n’avaient pas eu tort de regarder leur nudité ou même de considérer l’exécution — naturelle et propre — de l’acte sexuel, car ce serait en accord avec le dessein de Jéhovah qui voulait qu’ils se multiplient et remplissent la terre. Mais, après avoir péché, ils ne pouvaient plus, semble-t-il, regarder cet acte d’une manière pure et innocente, leurs contemplations étant souillées par une vile passion et une sensualité impure. C’est pourquoi leur conscience les troublait, un sens de modestie leur fit couvrir ces parties de leurs corps et leur sentiment de culpabilité les poussait à se cacher par crainte de Jéhovah. L’amour bannit la crainte, mais en désobéissant ils manifestèrent leur manque d’amour pour Dieu. La crainte les saisit et les poussa à se couvrir et à se cacher devant Jéhovah. Ils cherchaient ainsi à échapper à la condamnation de leur conscience et à la prononciation de la sentence qu’ils avaient amenée sur eux en désobéissant à Jéhovah. — Gen. 3:7-10 ; I Jean 4:18.
● Lorsque quelqu’un a des raisons de se plaindre d’une personne, est-il correct, du point de vue théocratique, qu’il écrive à la Société ou la prie de prendre des mesures en faisant signer sa lettre par plusieurs membres du groupe, signatures qu’il obtient en se rendant auprès de ceux-ci ? — F. R., États-Unis.
Courir deçà delà pour faire signer des lettres ou des plaintes engendrerait la discorde et la désunion dans le groupe. Parmi les choses que Jéhovah hait est “ celui qui excite des querelles entre frères ”. (Prov. 6:19 ; Rom. 16:17.) Celui qui a à se plaindre d’un frère devrait en parler à lui-même et non à d’autres. Si vous ne vous entendez pas avec lui il n’est pas nécessaire que d’autres en fassent de même. Au lieu de provoquer une plus grande division, cherchez à rétablir l’harmonie entre lui et vous en vous rendant chez lui et en discutant avec lui de ces points litigieux. Si la scission subsiste, vous pouvez emmener un ou deux frères mûrs pour vous entretenir de cette question. Si vous agissez dans ce sens, faites preuve d’honnêteté. Ne leur communiquez pas votre
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