-
Les maisons des premiers chrétiensLa Tour de Garde 1968 | 1er décembre
-
-
Quand, peu de temps après cela, Paul fit naufrage sur l’île de Malte, l’homme principal de l’île se montra hospitalier en invitant Paul et ses compagnons dans sa maison qui devait être une résidence confortable. Publius avait des terres ; “et il nous reçut avec hospitalité et nous hébergea avec bienveillance pendant trois jours”. (Actes 28:7.) Mais quelle a dû être la joie de Paul quand lui et ses compagnons arrivèrent sur le continent, à Puteoli ! Luc écrit : “Nous y trouvâmes des frères et nous fûmes priés de demeurer avec eux sept jours.” (Actes 28:14). Quel remarquable accueil nos voyageurs ont reçu là, puisqu’on les pria de rester avec tant d’amour et de chaleur qu’ils y demeurèrent pendant sept jours !
L’hospitalité exercée par Lydie de Thyatire fut elle aussi accompagnée des mêmes supplications. “Quand elle eut été baptisée, ainsi que ceux de sa maison, elle nous supplia en disant : ‘Si vous avez jugé que je suis fidèle à Jéhovah, entrez dans ma maison et demeurez-y.’ Et elle nous obligea de venir.” (Actes 16:15). Il n’était pas possible de repousser une invitation comme celle-là. Il ne fait aucun doute que Lydie a reçu en retour de nombreux bienfaits sous la forme de paroles de vérité et d’encouragement, et tout cela parce qu’elle avait ouvert son foyer à l’apôtre Paul et à ses compagnons de voyage.
Quelques versets plus loin, notre attention est attirée sur un autre foyer hospitalier. Paul et Silas étaient en prison. Vers le milieu de la nuit, le geôlier fut réveillé par un grand tremblement de terre qui fit s’ouvrir les portes de la prison ; il allait se tuer quand Paul l’arrêta, l’assurant que personne ne s’était enfui. Frappé de la manifestation visible de la main de Dieu en cette affaire, le geôlier saisit rapidement l’occasion qui s’offrait à lui de connaître les desseins de Jéhovah, et lui et les siens furent baptisés. Puis “il les amena [Paul et Silas] dans sa maison et dressa la table devant eux, et il se réjouit beaucoup avec toute sa maison d’avoir cru en Dieu”. (Actes 16:25-34.) Remarquez l’empressement avec lequel cette famille a dressé la table et quel bon accueil elle a réservé à Paul et à ses compagnons, bien que cela ait eu lieu vers le milieu de la nuit. Pour le geôlier, c’était bien le moins qu’il pût faire en retour de la bonne nouvelle qu’il avait reçue. — I Cor. 9:11.
Ainsi, les premiers chrétiens utilisaient leurs maisons à des fins hospitalières. Nos foyers, aujourd’hui, ressemblent-ils à ceux des serviteurs de Dieu du premier siècle ? Sont-ils chauds et amicaux, animés de voix joyeuses et de cœurs heureux ? ‘Suivons-nous la voie de l’hospitalité’ ? — Rom. 12:13.
Par ailleurs, si nous sommes invités chez un de nos compagnons chrétiens, nous avons toujours la possibilité de quitter ce foyer en le laissant plus riche, spirituellement parlant, que nous l’avons trouvé. C’était là la disposition d’esprit qui animait les premiers chrétiens, lesquels “prenaient leurs repas dans des maisons privées et prenaient la nourriture avec grande réjouissance et sincérité de cœur, louant Dieu et trouvant faveur auprès de tout le peuple”. — Actes 2:46, 47.
-
-
Questions de lecteursLa Tour de Garde 1968 | 1er décembre
-
-
Questions de lecteurs
● Le texte de Jean 17:17 peut-il servir à prouver que Jésus considérait les Écritures hébraïques comme inspirées ? Le Christ ne faisait-il pas allusion à la parole de Dieu qu’il transmit personnellement à ses apôtres ?
Dans une prière adressée à son Père, Jésus dit à propos de ses disciples : “Je leur ai donné ta parole.” Plus tard, il ajouta dans la même prière. “Sanctifie-les au moyen de la vérité ; ta parole est vérité.” — Jean 17:14, 17.
Dans les enseignements oraux qu’il donnait à ses disciples, Jésus exprimait, non pas ses pensées personnelles, mais celles de son Dieu et Père. Il reconnut publiquement ce fait, disant : “Je n’ai pas parlé de ma propre impulsion, mais le Père lui-même, qui m’a envoyé, m’a donné un commandement quant à ce qui est à dire et à prononcer.” (Jean 12:49 ; comparez avec Jean 3:34 ; 7:16 ; 8:28 ; 14:10). De ce fait, on peut à juste titre considérer les paroles que Jésus donna personnellement à ses disciples comme la parole et la vérité de Dieu, mais cela n’excluait pas les Écritures hébraïques, bien au contraire.
Au cours de son ministère, Jésus cita les Écritures hébraïques écrites, de la Genèse à Malachie (Mat. 19:5 ; 11:10). Ainsi, rien que dans le chapitre vingt-deux du livre qui porte maintenant le nom de Matthieu, Jésus fit quatre citations des Écritures hébraïques (Mat. 22:32, 37, 39, 44). Nous ne pouvons écarter le fait que Jésus considérait les Écritures hébraïques comme inspirées.
Plusieurs raisons nous font comprendre que ce qui est rapporté dans les Écritures hébraïques est la parole inspirée de Dieu. L’une de ces raisons est que, contrairement à la tendance humaine, les pensées de ces écrits sont attribuées, non au prophète ou à l’écrivain, mais à Dieu. En ce qui concerne la promesse que Jéhovah fit à Abram, nous lisons : “La parole de Jéhovah fut adressée à Abram.” (Gen. 15:1, AC). Les messages sont présentés à maintes reprises comme sortant de la bouche de Jéhovah (II Sam. 24:11 ; Ézéch. 1:3 ; AC). Le premier verset de la prophétie de Malachie, prophétie dont Jésus cita certains passages, se lit ainsi : “Sentence. Parole de Jéhovah à Israël par l’intermédiaire de Malachie.” — Mal. 1:1, AC.
Comme ces parties des Écritures hébraïques que Jésus cita étaient la vérité infaillible de la Parole de Dieu, il s’ensuit évidemment que l’ensemble des Écritures hébraïques inspirées est aussi “la vérité”, comme Jésus l’a déclaré dans Jean 17:17. Ainsi donc, quand Jésus déclara : “Ta parole est vérité”, il inclut dans cette parole, non seulement ses enseignements oraux qui sont aujourd’hui incorporés dans les Écritures grecques, mais également les Écritures hébraïques, et c’est par cette “parole” que ses disciples doivent être sanctifiés.
● Lecteur de La Tour de Garde déjà depuis plusieurs mois, j’aimerais que vous me conseilliez. Dernièrement, j’ai demandé le divorce pour des raisons que je crois être bibliques. D’après les Écritures, est-ce mal pour moi de donner des rendez-vous à une personne de l’autre sexe qui n’est pas ma femme, ou de chercher à attirer son attention avant que le divorce ne soit prononcé ?
Il convient d’abord de garder clairement présent à l’esprit ce que la Bible déclare à propos du divorce. D’après la Parole de Dieu, le seul motif permettant le divorce et le remariage est l’adultère commis par le conjoint (Mat. 19:9). Jésus n’a pas dit que l’on pouvait divorcer d’avec son conjoint pour la simple raison qu’on le ‘soupçonne fortement’ d’avoir commis l’adultère. Il est nécessaire de produire des preuves de son infidélité, telles que l’aveu du coupable ou la preuve qu’il a passé toute une nuit avec une personne de l’autre sexe dans des conditions contraires à la bienséance. — Prov. 5:8-11.
Un divorce qui a été obtenu sans que l’adultère ait été prouvé, mettra peut-être légalement fin au mariage, mais aux yeux de Dieu, la personne ne sera pas libre de se remarier (Marc 10:9). Une personne qui aurait obtenu légalement le divorce sans avoir fourni les preuves de l’infidélité de son conjoint, commettrait en se remariant un adultère aux yeux de Jéhovah. Nous lisons : “Quiconque divorce d’avec sa femme [sans fournir les preuves de son infidélité] et en épouse une autre commet un adultère envers elle, et si jamais une femme, ayant divorcé d’avec son mari, en épouse un autre, elle commet un adultère.” — Marc 10:11, 12 ; comparez avec Matthieu 19:9.
Maintenant, supposons qu’une personne ait réellement des raisons bibliques d’obtenir légalement le divorce ; elle n’est toutefois pas autorisée à donner des rendez-vous à une autre personne, ou à la courtiser, si le divorce n’est pas prononcé définitivement. Les lois relatives au divorce varient selon les pays. Dans certaines nations ou États, les parties qui intentent une action en divorce recouvrent immédiatement et totalement leur liberté devant la loi. Dans d’autres lieux, la séparation ne devient effective qu’au bout de six mois. Elle n’est définitive qu’après une longue période, un an par exemple, après l’intervention d’une ordonnance temporaire ou interlocutoire.
Un ouvrage de droit déclare à propos de cette dernière sorte de procédure, observée dans un certain État : “L’ordonnance interlocutoire est introduite après le jugement si le tribunal juge que le divorce doit être prononcé (...). Cela dure une année, au cours de laquelle les parties sont toujours mari et femme (...). Le jugement définitif rétablit les deux parties dans leur état de célibataires.” Il est donc accordé un certain laps de temps afin de permettre une éventuelle réconciliation. Dans le cas contraire, les
-