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  • Les différences entre les races sont frappantes
    Réveillez-vous ! 1978 | 8 avril
    • mentionne tout de même le point de vue selon lequel “le Noir constitue un chaînon entre l’ordre supérieur des singes et le reste de l’humanité”.

      Des gens soutiennent donc que les Noirs sont des êtres inférieurs; et cette opinion n’a nullement disparu. Un homme a décrit en ces termes comment l’ensemble des gens du pays où il vivait considéraient cette question: “J’ai grandi dans un village du Sud où on racontait que les Noirs étaient de cette couleur à la suite d’une malédiction de Dieu. (...) D’ailleurs, on disait qu’après tout les Noirs n’étaient pas vraiment des êtres humains, mais qu’ils appartenaient à l’espèce animale.”

      Même de nos jours certains hommes de science croient que les Noirs sont biologiquement inférieurs aux Blancs. Parue en 1974, une œuvre volumineuse, semblant faire autorité et approuvée par des éducateurs de renom, défendait ce point de vue. Le Guardian du 6 avril 1974 a écrit ce qui suit au sujet de l’auteur de ce livre, John Baker: “Avec virtuosité, il présente, comme un ensemble de données, des citations et des références qui, couchées dans un style destiné à créer une atmosphère fortement répulsive, pourraient donner l’impression à un lecteur n’ayant jamais approché des Noirs qu’ils ne sont pas tout à fait humains (par exemple, ‘Long déclare que les Noirs se distinguent par leur “odeur bestiale et fétide”’).”

      Alors, qu’en est-​il des différences raciales? Franchement, quelle est leur importance?

  • La supériorité raciale existe-t-elle?
    Réveillez-vous ! 1978 | 8 avril
    • La supériorité raciale existe-​t-​elle?

      QUEL est votre point de vue sur les races? Ou plus précisément, estimez-​vous que les Blancs ont une supériorité inhérente sur les Noirs? Quelle que soit votre réponse, que révèlent votre attitude et vos actions?

      Les gens disent souvent qu’ils n’ont pas de préjugés raciaux. Pourtant, il est de fait que le racisme a longtemps prédominé. En conséquence, beaucoup continuent à croire à une infériorité innée des Noirs sur les Blancs et qu’il est normal qu’ils restent au bas de l’échelle sociale.

      D’où viennent de telles idées et pourquoi ont-​elles la vie si dure?

      Le rôle de la religion

      L’idée moderne d’une supériorité inhérente de la race blanche prit naissance lors de la conquête de l’Afrique et de l’asservissement des Noirs africains. Il fallait justifier le commerce des esclaves, d’autant plus que ceux qui s’y livraient se déclaraient chrétiens. Le juriste et philosophe français Montesquieu montra comment les trafiquants raisonnaient. ‘Selon eux, disait-​il, il est impossible de croire que ces gens-​là sont des hommes. Autrement on douterait que nous sommes chrétiens.’

      En Amérique aussi, des hommes qui se disaient disciples du Christ voulaient justifier l’esclavage, car l’économie des planteurs de coton du Sud était basée sur l’esclavage des Noirs. Ainsi, un historien américain déclare:

      “Le planteur du Sud cherchait dans les Écritures une confirmation biblique de cette pratique. (...) Il ne cessait d’affirmer que l’esclavage était non seulement approuvé, mais encore ordonné par la Bible, et que Dieu l’avait établi pour le bien même des Noirs.” — “Histoire complète des États-Unis” (angl.), par Clement Wood, pp. 217, 337.

      Les Églises prirent la tête dans la défense de l’esclavage. Elles enseignaient que les Noirs étaient une race maudite et que leur peau était noire pour cette raison. En 1844, la question de l’esclavage provoqua la séparation des méthodistes du Nord de ceux du Sud. En 1845, les baptistes ainsi que les presbytériens se divisèrent le long de la ligne politique Mason-Dixon qui séparait le Nord du Sud. Même encore en 1902, une maison d’éditions bibliques de Saint Louis publia un livre à grande diffusion intitulé Le Noir est-​il “une bête” ou est-​il “fait à l’image de Dieu”? On y trouvait un chapitre intitulé “Preuves bibliques et scientifiques convaincantes démontrant que le Noir n’appartient pas à la famille humaine”.

      Il ressort de ce qui précède qu’avec l’approbation des Églises, on regardait les Noirs comme foncièrement inférieurs aux Blancs. L’Encyclopédie britannique commente ainsi cette déplorable attitude: “Pour leur plus grand malheur, les Africains furent réduits en esclavage en Amérique par des chrétiens qui, ne pouvant allier leurs croyances et la pratique de l’esclavage, remodelèrent leur conception du Noir pour ne voir en lui qu’un bien de consommation et non un être humain habilité à jouir de ses droits et de la liberté.” — Vol. XVI, p. 200D. 1971.

      Cependant, les Églises n’étaient pas les seules à défendre ce point de vue. Des philosophes et des savants s’en sont mêlés.

      D’autres défenseurs de la supériorité blanche

      Aux États-Unis, vers les années 1830, des philosophes sudistes formulèrent les principes de l’inégalité naturelle de l’homme, concept déjà accepté par la plupart des Sudistes. De plus, l’un des plus célèbres anthropologues américains de l’époque, Josiah Nott, essaya d’apporter à ce concept des preuves biologiques. Certains en arrivèrent à penser que les différentes races avaient évolué séparément et que les Noirs étaient restés plus proches des singes. L’Encyclopédie britannique énumère certaines caractéristiques censément probantes et ajoute: “Il semble que le Noir se place dans l’échelle de l’évolution à un degré inférieur à celui de l’homme blanc et plus proche des anthropoïdes supérieurs.” — Vol. XIX, 1911, p. 344.

      De nos jours, cette opinion a encore des partisans, parmi lesquels le professeur Carleton Coon, ancien président de l’Association américaine des anthropologues. Il soutient que cinq races d’homme, séparées les unes des autres, “ont évolué indépendamment jusqu’à l’Homo sapiens, non pas en une fois, mais en cinq fois”. Un de ses représentants a déclaré, lors d’une émission nationale à la télévision américaine, que Coon “soutient, preuves à l’appui, que la race noire a 200 000 ans de retard sur la race blanche dans l’échelle de l’évolution”.

      De telles idées sur les Noirs, propagées pendant si longtemps, nous aident à comprendre pourquoi les premiers Américains pouvaient dire que “tous les hommes naissent égaux” et légitimer en même temps une forme d’esclavage où des personnes étaient traitées comme des inférieurs. Paul Horton et Gerald Leslie donnent cette explication dans la troisième édition de leur livre La sociologie des problèmes sociaux (angl.):

      “La déclaration selon laquelle ‘tous les hommes naissent égaux’ ne s’appliquait pas aux Noirs puisqu’ils étaient ‘des biens de consommation’ et non des hommes. Les théories telles que la malédiction biblique sur les descendants de Cham, les évolutions séparées ou incomplètes, le déterminisme géographique et les différences de quotient intellectuel ont souvent servi d’excuses pour traiter les Noirs comme des êtres inférieurs. Aussi longtemps que l’on a cru à de telles idées, et c’était le cas de la majorité des gens, il n’était pas contradictoire de professer un idéal démocratique tout en pratiquant la discrimination.”

      Il est probable que peu de personnes prétendent de nos jours que les Noirs “ne sont pas des hommes”, mais beaucoup croient encore qu’ils sont intrinsèquement inférieurs. On cite comme “preuves” le fait qu’il y a chez eux un plus grand pourcentage de criminalité et de naissances illégitimes, que leur niveau social et économique est plus bas, et surtout que, dans l’ensemble, leur quotient intellectuel est au-dessous de la moyenne. Mais peut-​on dire que ces constatations prouvent vraiment leur infériorité biologique? Certaines circonstances pourraient-​elles expliquer l’infériorité moyenne des résultats des Noirs par rapport aux Blancs?

      L’origine des Noirs américains

      Aux États-Unis, beaucoup de gens s’imaginent que les ancêtres des Noirs américains étaient des sauvages dépourvus de culture et non civilisés. Ils pensent qu’ils étaient lents d’esprit, puérils et incapables d’accomplir des tâches complexes ou de parvenir à un degré de civilisation avancé. Mais il en est tout autrement, comme le fait remarquer The World Book Encyclopedia en ces termes:

      “Des royaumes noirs hautement développés existaient dans plusieurs parties de l’Afrique, il y a des centaines d’années. (...) Certains de ces monarques et leurs nobles vivaient dans l’opulence et la splendeur. Parfois, leur capitale devenait un centre de culture et de commerce. Entre les années 1200 et 1600, une université négro-arabe florissait à Tombouctou, en Afrique occidentale, et sa renommée s’étendait jusqu’en Espagne, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.” — Vol XIV, 1973, pp. 106, 107.

      Il est vrai que la culture africaine est très différente de la culture européenne, comme l’est aussi la culture orientale. Malheureusement, il est des gens pour qui différence et infériorité sont synonymes. D’autre part, on ne peut nier que le développement de la vie et de la culture africaines s’est arrêté au cours des siècles derniers. On constate un manque de progrès, un recul. Pourquoi?

      La cause principale n’est autre que le trafic des esclaves, au sujet duquel l’Encyclopédie américaine déclare: “Il a désorganisé la culture et l’industrie noires, enrayé le développement des arts, renversé des gouvernements et causé la stagnation culturelle qui a marqué le continent noir depuis le dix-septième siècle.” — Vol. XX, 1927, p. 47.

      L’ampleur du trafic des esclaves et ses conséquences sur la société africaine sont stupéfiantes. Selon la Nouvelle encyclopédie britannique (éd. de 1976) “on estime que le nombre d’esclaves transportés de l’autre côté de l’Atlantique se situe entre 30 et 100 millions”. Selon des estimations plus modérées, leur nombre s’élèverait “à environ 15 millions”. Même ce dernier chiffre est considérable quand on considère les pertes qu’il sous-entend.

      Il faut reconnaître que les Africains n’étaient pas toujours capturés directement par des Blancs, mais aussi, au cours de guerres et de raids, par des Noirs qui vendaient ensuite leurs compatriotes aux trafiquants. Quel que soit le premier responsable, les captifs étaient ensuite emmenés à pied jusqu’aux ports d’embarquement. Alors, ils étaient enchaînés deux par deux et entassés dans la cale des bateaux, chacun ayant juste assez de place pour s’étendre. Ils passaient ainsi les cinquante jours de la traversée sans lumière et sans air. On estime qu’environ un tiers des prisonniers mouraient avant l’embarquement et un autre tiers durant la traversée.

      Les premiers esclaves furent amenés dans les Antilles et en Amérique du Sud au début du seizième siècle, pour travailler dans les mines et dans les plantations. En 1619, un navire négrier hollandais livra les premiers Noirs en Amérique du Nord, non en tant qu’esclaves, mais comme travailleurs sous contrat. Toutefois, au cours du dix-septième siècle, l’esclavage fut pleinement établi et, avec le temps, il y eut quelque quatre millions d’esclaves noirs aux États-Unis.

      L’effet de l’esclavage sur les Noirs

      En général, les Noirs étaient d’abord débarqués aux Antilles où ils étaient “acclimatés”, c’est-à-dire formés comme esclaves, avant d’être envoyés en Amérique. Par principe, on séparait les hommes originaires de la même tribu afin d’éviter des soulèvements en masse. Les membres d’une même famille étaient dispersés et les trafiquants ou leurs nouveaux maîtres changeaient leur nom. Le but était de rendre les Noirs subordonnés et obéissants. Ces procédés altéraient la personnalité et brisaient si bien le caractère que finalement, comprenant la futilité de toute résistance, beaucoup de Noirs se mettaient à agir comme s’ils étaient réellement inférieurs.

      Les lois sur l’esclavage étaient faites de telle manière qu’elles les tenaient fermement assujettis. L’Encyclopédie américaine déclare:

      “Les esclaves ne pouvaient ni être propriétaires de biens, ni disposer d’armes à feu, ni faire du commerce, ni quitter la plantation de leur propriétaire sans son autorisation, ni témoigner à un procès sauf contre d’autres Noirs, ni signer un contrat, ni apprendre à lire et à écrire, ni se réunir sans la présence de Blancs. (...) Le meurtre ou le viol d’un esclave ou d’un Noir libre par un Blanc n’était pas considéré comme un délit grave.” — Vol. XX, 1959, p. 67.

      Dans la plupart des États esclavagistes, quiconque apprenait à lire et à écrire à un Noir était passible d’une amende, du fouet ou de la prison.

      En 1808, les États-Unis interdirent le commerce des esclaves. Toutefois, le trafic continua en dépit de la loi, puisque la demande d’esclaves était plus grande que jamais. Cette situation mena à la pire iniquité: la production d’esclaves à des fins commerciales. Voici ce qu’explique l’Encyclopédie américaine:

      “Un marché intérieur d’esclaves fort lucratif et organisé sur une grande échelle se développa et donna lieu à quelques-uns des épisodes les plus cruels et les plus impitoyables du système esclavagiste, tels que la reproduction d’esclaves dans les États plus anciens pour leur vente dans le sud, et la dislocation continuelle des familles, leurs membres étant vendus séparément.” — Vol. XX, 1959, p. 67.

      Effectivement, l’opinion selon laquelle les Noirs n’étaient pas “des hommes” conduisit des Blancs à les faire reproduire et à les vendre comme s’ils n’étaient que du bétail. Puis, brusquement, l’esclavage fut totalement aboli aux États-Unis, en 1865. Mais la mentalité demeurait et on fit en sorte que les Noirs restent “à leur place”, c’est-à-dire subordonnés aux Blancs, par les lois sur la ségrégation et par d’autres moyens.

      Le lynchage par pendaison constituait un important instrument de dissuasion. Il y eut en moyenne 166 lynchages par an entre les années 1890 et 1900. D’autre part, comme l’indique l’Encyclopédie américaine, “l’exploitation sexuelle de la femme noire par l’homme blanc continua à être tolérée. Les Noirs étaient traités avec discrimination et avec une extrême injustice par la police et, fréquemment, par les tribunaux”. — Vol. XX, 1959, p. 70.

      Est-​ce là de l’histoire ancienne? Certainement pas. Les grands-parents de beaucoup de Noirs contemporains ont été esclaves, et des personnes encore vivantes aujourd’hui ont appris de la bouche même d’anciens esclaves ce qu’était leur vie à cette époque-​là. Même dans les années 1950, les films et les émissions de radio et de télévision américains représentaient toujours les Noirs dans une position inférieure, leur rôle étant invariablement celui de serviteurs des Blancs.

      Dans l’ensemble, d’ailleurs, les Noirs n’apparaissaient nulle part, ni dans les revues, ni à la télévision, ni dans les journaux, sauf dans les histoires criminelles. Ils faisaient l’objet de discrimination dans tous les domaines, recevaient une éducation de second ordre, étaient exclus de certains types d’emplois et privés de beaucoup d’autres facilités dont pouvaient jouir les Blancs. Les bonnes situations leur étaient inaccessibles à peu près partout, ce qui ôtait à la plupart d’entre eux tout espoir de pouvoir améliorer leur sort.

      Étant donné ces faits, peut-​on s’attendre à voir les Noirs en général réussir aussi bien que les Blancs dans les études ou dans d’autres domaines? Serait-​il juste de les considérer comme inférieurs parce qu’ils ne répondent pas à certains critères? Que se passe-​t-​il lorsqu’on leur donne leur chance?

      L’occasion et les motivations

      Avant 1947, les Noirs ne pouvaient pas faire partie des grandes équipes de base-ball. Cette année-​là, comme les tensions raciales étaient très vives, un Noir fut autorisé à jouer dans une de ces équipes. Bientôt, les Noirs ne tardèrent pas à exceller dans ce sport. En 1971, les “Pittsburgh Pirates” furent champions du monde; or, au cours d’un match, cette équipe présenta neuf joueurs, tous Noirs. On retrouve une situation similaire dans d’autres sports, ce qui amena le New York Times à dire l’année dernière que “le basket-ball professionnel est pratiquement un sport noir”.

      Que faut-​il en conclure? Que les Noirs sont physiquement et biologiquement supérieurs aux Blancs? Ou que lorsque l’occasion leur en est offerte et qu’ils disposent de l’instruction et des motivations nécessaires, les Noirs peuvent réussir? De toute évidence, c’est la deuxième hypothèse qui est la bonne. Les hommes d’une certaine race ne naissent pas avec un talent de sportif, de musicien, d’homme de science, de professeur d’université ou autre. Ces choses s’apprennent.

      C’est une erreur de classer hâtivement les races, de prétendre qu’une race est naturellement bornée et lente, qu’une autre est agressive et active, qu’une autre encore est douce et docile, etc. Les races sont ce qu’elles sont, essentiellement à cause de l’éducation, de la formation et des motivations qu’on leur donne. Par exemple, on a souvent dit que la caractéristique des Chinois était la douceur et la docilité naturelles, mais maintenant que ceux-ci ont été instruits et conditionnés pendant plusieurs décades sous le régime communiste, bien peu de gens penseraient que c’est ce qui les caractérise de nos jours.

      Malgré tout, beaucoup continuent de croire que naturellement et biologiquement les Noirs ont l’esprit lent et sont moins intelligents que les Blancs. Cette assertion repose-​t-​elle sur des preuves sérieuses?

      [Illustration, page 9]

      NÈGRES AU CHOIX

      J’arrive de Virginie dans votre ville avec un lot intéressant d’environ 40 nègres (teintes variées), comprenant des couturières, des femmes de chambre et des ouvriers agricoles qui feront remarquablement l’affaire de leurs futurs acquéreurs. J’ai déjà vendu deux cents nègres dans la région, la plupart ici même, et je me flatte d’avoir toujours donné satisfaction à mes clients D’ailleurs, étant spécialisé dans ce type de marchandises, je n’ai aucun intérêt à tromper ma clientèle, et tous mes nègres sont certifiés conformes à l’acte de vente. Passez me voir à mon magasin.

      J. F. MOSES, Lumpkin (Georgie), le 14 novembre 1859.

      NE SUIS-​JE PAS UN HOMME, UN FRÈRE?

      NÈGRES À VENDRE

      Je vends aux enchères, le mardi 29 novembre prochain, huit excellents domestiques, dont un bon ouvrier agricole noir, un remarquable jeune homme de 17 ans, une domestique fidèle, une excellente cuisinière, une bonne et une couturière. Le reste a moins de 12 ans. Je vends tout le lot, car je déménage dans le Nord. Je cède également des meubles, des affaires de cuisine et du matériel agricole. Les conditions de vente seront précisées le jour même.

      Jacob Augu, P. J. TURNBULL, Warranton, le 28 octobre 1859.

      Imprimé à l’Agence de Presse de Warranton (Caroline du Nord).

      [Le texte de ces affiches est traduit de l’anglais — page ci-contre]

      [Crédit photographique]

      Avec l’aimable autorisation du centre de recherches sur la culture noire de Schomburg, de la bibliothèque municipale de New York et des fondations Astor, Lenox et Tilden.

  • Les Blancs sont-ils plus intelligents que les Noirs?
    Réveillez-vous ! 1978 | 8 avril
    • Les Blancs sont-​ils plus intelligents que les Noirs?

      OUI, répondent beaucoup de gens. En tant que race, les Blancs ont été dotés d’une plus grande intelligence que les Noirs.

      C’est ce qu’affirma avec force William Shockley, lauréat du prix Nobel de physique. Il déclara: “Mes recherches m’ont amené à conclure avec certitude que le déficit intellectuel et social du Noir américain est d’origine génétique.”

      Le professeur Arthur Jensen, de l’université de Berkeley (Californie), est l’un des principaux défenseurs de l’opinion selon laquelle, en ce qui concerne l’intelligence, les Blancs sont biologiquement supérieurs aux Noirs. Il déclara: “Les gènes qui déterminent l’intelligence semblent être généralement moins nombreux chez les Noirs que chez les Blancs.”

      Sur quoi se basent ces déclarations?

      Sur quoi se base-​t-​on?

      Beaucoup de gens font remarquer que le patrimoine héréditaire est en grande partie responsable des différences raciales. Les Noirs ont hérité une peau foncée, des lèvres épaisses et des cheveux crépus, tandis que les Blancs ont hérité des caractéristiques totalement différentes. Ces mêmes personnes disent que si les différences physiques sont aussi considérables, on peut penser qu’il doit également y avoir des différences d’intelligence. Mais est-​ce bien le cas? Pourquoi prétend-​on que les Noirs sont par nature moins intelligents que les Blancs?

      On se base surtout sur le quotient intellectuel (QI). Lors des tests, les Noirs se situent en moyenne 15 points plus bas que les Blancs. Même à niveau social égal et à situation économique semblable, les résultats des Blancs sont nettement supérieurs. De ces témoignages, Jensen conclut que “près des trois quarts de la différence entre le quotient intellectuel des Noirs et celui des Blancs américains sont attribuables à des facteurs génétiques”.

      Les résultats de ces tests, ajoutés à des conclusions fondées sur la théorie de l’évolution, ont confirmé beaucoup de gens dans leur opinion que les Noirs sont moins intelligents. Certains savants prétendent que les races ont évolué séparément au cours de centaines de milliers d’années. Les Noirs, disent-​ils, ont franchi, plus tard que les Blancs, le seuil menant au genre Homo sapiens.

      Puisque aujourd’hui on se base principalement sur le quotient intellectuel pour prétendre que les Noirs sont moins intelligents que les Blancs, examinons ces tests d’intelligence.

      L’intelligence et les tests

      Tout d’abord, que veut-​on dire par intelligence?

      C’est une question à laquelle il est extrêmement difficile de répondre. L’intelligence revêt de nombreux aspects. Quelqu’un peut être “intelligent” pour certaines choses, et “stupide” pour d’autres. Il aura par exemple la mémoire des noms et des dates, mais sera incapable de résoudre des problèmes d’arithmétique. On ne peut donc donner aucune définition absolue de l’intelligence.

      Que dire alors des tests d’intelligence? Mesurent-​ils vraiment l’intelligence? À ce sujet, voici ce que dit Patrick Meredith, professeur de psychologie à l’université de Leeds, en Angleterre: “On pourrait affirmer que les Français sont plus intelligents que les Pygmées. Néanmoins, quand on voit les Pygmées dans leur milieu naturel fabriquer des ponts de lianes et mener une vie parfaitement équilibrée, on se demande ce qu’il faut entendre par intelligence. Le quotient intellectuel n’indique pas comment une personne se conduira dans une situation donnée et les tests d’intelligence n’ont rien de scientifique.”

      On admet généralement que ces tests ne donnent pas une image complète des nombreux facteurs qu’implique l’intelligence. Les circonstances de la vie des gens et leurs milieux sont trop variés pour qu’il puisse en être ainsi. Mais alors, que mesurent les tests d’intelligence?

      Arthur Whimbey, professeur de psychologie dans une université du sud des États-Unis, a fait la remarque suivante: “Des études nous ont permis de conclure que les tests d’intelligence ne mesurent pas les capacités intellectuelles innées, mais un ensemble de connaissances acquises à l’école ou au foyer.”

      Pour confirmer ce qui précède, on a démontré qu’on pouvait enseigner à quelqu’un à passer les tests d’intelligence. Les résultats étaient alors saisissants. Un chercheur relate qu’on avait spécialement instruit un jeune étudiant noir du Mississippi pour lui faire passer ces tests. En six semaines, son quotient intellectuel s’était élevé de façon spectaculaire.

      On imagine aisément quelles conclusions erronées on peut tirer des résultats de ces tests et quelles conséquences cela peut avoir. Un Noir américain, actuellement professeur d’université, a écrit:

      “À 15 ans, mon quotient intellectuel était de 82 (...). En se basant sur ce résultat, le conseiller d’orientation me suggéra de devenir maçon, car j’étais ‘adroit de mes mains’. (...) J’ai néanmoins suivi les cours du collège Philander Smith et j’ai passé mes examens avec mention. J’ai ensuite obtenu ma licence à l’université d’État Wayne et mon doctorat en philosophie à l’université Washington de Saint Louis. D’autres Noirs, tout aussi capables, ont été écartés.”

      Cependant, le fait demeure que les Blancs obtiennent en moyenne 15 points de plus que les Noirs lors des tests d’intelligence. Si les Noirs sont réellement aussi intelligents que les Blancs, pourquoi alors ne se classent-​ils pas mieux?

      La question dans son contexte

      Les résultats inférieurs des Noirs sont dus à de nombreux facteurs. En particulier, les Noirs américains sont très désavantagés du fait que les Blancs les considèrent comme inférieurs et indésirables. M. Warren, ancien président de la Cour suprême, a montré quelle était l’attitude moderne à l’égard des questions raciales dans un article d’Atlantic d’avril 1977.

      Au milieu des années 50, quand la question de la ségrégation dans les écoles était en instance à la Cour suprême, le président Dwight Eisenhower avait invité Warren à dîner à la Maison Blanche. Il voulait l’influencer pour qu’il maintienne la loi sur la ségrégation. “Le président, écrit Warren, me prit par le bras et, tandis que nous marchions, il me parla des États du Sud et de la ségrégation, disant: ‘Ce ne sont pas de mauvaises gens [les habitants au Sud]; tout ce qu’ils désirent, c’est que leurs gentilles petites filles ne soient pas obligées de s’asseoir, à l’école, à côté de grands Nègres dégingandés.’”

      Comme le président le laissait entendre, les Blancs ont toujours tenté de “maintenir les Noirs à leur place”, c’est-à-dire dans une position de sujétion, privés des avantages dont jouissent les Blancs. Au temps de l’esclavage et, plus tard, quand la ségrégation devint légale, c’était facile. Les Noirs qui voulaient sortir du rang étaient fouettés, lynchés ou punis d’une autre manière. Ce traitement contribua à leur donner une personnalité infantile, servile et l’esprit lent. Les Blancs croient couramment que cette personnalité est propre aux Noirs. Cependant, Thomas Pettigrew, professeur à Harvard, fournit cette explication:

      “Aucune donnée anthropologique concernant les Africains n’a jamais révélé une telle personnalité. D’autre part, les camps de concentration [nazis] ont développé cette même personnalité chez de nombreux prisonniers caucasiens. Le ‘nègre type’ n’est pas non plus simplement le produit de l’‘esclavage’, au sens strict du terme, car le système [d’esclavage] latino-américain, moins destructeur, n’en a jamais produit de semblable.”

      Les résultats des tests d’intelligence doivent donc être considérés dans le contexte de 300 ans d’oppression, durant lesquels de nombreux Noirs ont adopté une personnalité servile, par réaction de défense. Rappelez-​vous aussi que jusqu’à la seconde moitié du siècle passé, dans beaucoup d’endroits des États-Unis, la loi interdisait aux Noirs d’apprendre à lire et à écrire. Même depuis lors, les Noirs pris dans leur ensemble n’ont pas eu, dans le domaine de l’éducation, les mêmes facilités que les Blancs.

      L’influence du milieu

      La qualité de l’éducation préscolaire donnée à la maison a un rapport direct avec les performances intellectuelles. On notera avec intérêt qu’aux États-Unis le fossé de 15 points, enregistré lors des tests, apparaît entre Blancs et Noirs dès l’âge de cinq ans, avant même qu’ils n’aillent à l’école. C’est là une preuve, diront certains, que les Noirs naissent moins intelligents que les Blancs. Mais voyons les facteurs en cause.

      C’est principalement pendant la première enfance qu’a lieu la croissance intellectuelle. Le docteur Benjamin Bloom, de l’université de Chicago, d’accord avec d’autres éducateurs, affirme que lorsqu’un enfant arrive à cinq ans, son intelligence a atteint un degré de développement égal à celui qui se produira au cours des treize années à venir. En accord avec cette conclusion, la revue Science News Letter dit: “Durant les premières années, l’intelligence d’un enfant peut être considérablement influencée par un milieu attentif qui l’encourage à apprendre et à découvrir.”

      Mais considérons la situation familiale de nombreux Noirs américains. Leurs familles sont plus souvent démembrées que les familles blanches. Souvent, le père est absent parce qu’il a été forcé de quitter la région pour trouver du travail. Aussi est-​il fréquent que la mère élève seule les enfants. Dans de telles circonstances, peut-​on s’attendre à ce que les jeunes reçoivent dans leur petite enfance une éducation qui leur permettra d’égaler les performances intellectuelles des Blancs?

      De plus, des études récentes ont montré que dans les familles nombreuses, noires ou blanches, où les parents accordent généralement moins d’attention individuelle à leurs enfants, ces derniers ont un quotient intellectuel moins élevé. Les familles noires étant généralement plus grandes que les familles blanches, c’est peut-être là aussi un facteur qui contribue à la diminution des performances intellectuelles des Noirs.

      Il faut encore considérer un autre facteur: le milieu familial n’est pas le même chez les Noirs que chez les Blancs, car les cultures sont très différentes. Or, les tests traditionnels sont manifestement orientés en faveur de la culture des Blancs. Prenons un exemple. Une image montrait une femme blanche un peu guindée et une femme aux traits négroïdes et aux cheveux quelque peu négligés. L’enfant recevait la mention “bien” s’il déclarait “jolie” la femme blanche et la mention “mal” s’il préférait la femme noire.

      Il ne faut pas oublier non plus qu’un grand nombre de Noirs obtiennent des résultats bien supérieurs à la moyenne des Blancs. En fait, pendant la Première Guerre mondiale, des Noirs venant du nord des États-Unis ont obtenu davantage de points que des Blancs venant du sud. Cela indique donc que les Noirs ne naissent pas avec une intelligence moins développée. Theodosius Dobzhansky, biologiste américain, a fait cette remarque: “En général, les différences entre les races sont beaucoup plus petites que les variations à l’intérieur d’une même race. En d’autres termes, les grands cerveaux et les quotients intellectuels élevés chez les personnes de chaque race sont beaucoup plus grands et plus élevés que la moyenne au sein de leur propre race ou de n’importe quelle autre.”

      Le livre L’intelligence: influences respectives des gènes et du milieu (angl.), publié par Robert Cancro, médecin et professeur d’université, examine en détail les facteurs du milieu qui font que les Noirs obtiennent moins de résultats positifs. Étant donné leur handicap, l’auteur conclut ainsi: “Il est vraiment surprenant que le quotient intellectuel moyen des Noirs américains ne soit que de 15 points inférieur à celui des Blancs. Il n’y a aucune raison de considérer cet écart comme biologiquement inévitable.”

      Ashley Montagu, l’anthropologue bien connu, est arrivé à la même conclusion. Il a écrit: “Là où l’alimentation est mauvaise, l’hygiène insuffisante, le logement délabré, les revenus bas, la famille désorganisée, la discipline anarchique, là où l’on vit plus ou moins dans un ghetto, où la valeur personnelle est constamment amoindrie, où les espérances sont presque nulles et les aspirations frustrées, sans compter les nombreux autres handicaps dus au milieu, on peut s’attendre à ce manque de développement intellectuel si souvent et si gratuitement attribué à des facteurs génétiques.”

      Et Montagu de conclure: “Il n’existe aucune preuve qu’un peuple quelconque soit biologiquement ou mentalement supérieur ou inférieur à un autre, de quelque manière que ce soit.”

      Cependant, peut-​on prouver que les différences dans les résultats des tests d’intelligence ne sont absolument pas dues à la supériorité héréditaire des Blancs sur les Noirs?

      Conclusions

      Il n’existe aucune preuve que les Blancs ont ou n’ont pas une plus grande intelligence que les Noirs. Ce qui est certain, toutefois, c’est que le milieu a un effet considérable sur le développement intellectuel. En Israël, par exemple, des enfants juifs orientaux pauvres, placés dans des fermes collectives appelées kibboutz, avaient un quotient intellectuel plus élevé que des enfants du même milieu qui vivaient chez leurs parents. Pareillement, des petits Indiens américains élevés dans un foyer blanc ont un quotient intellectuel nettement plus haut que leurs frères et sœurs de la réserve. Cela est-​il vrai également des enfants noirs?

      Une étude sur des enfants noirs élevés dans des familles blanches montrait qu’il en est bien ainsi. Elle portait sur plus d’une centaine de familles qui avaient adopté des enfants noirs en bas âge. Les quotients intellectuels de ces enfants soutenaient la comparaison avec ceux des enfants blancs. “En général, écrivaient les chercheurs, notre étude nous a frappés en nous révélant l’importance du milieu. (...) Si les enfants noirs élevés dans un autre milieu voient leur quotient intellectuel passer de 90 ou 95 à 110, le fossé entre Noirs et Blancs n’est donc pas d’origine génétique.”

      Scientifiquement parlant, il semble bien que les quotients intellectuels plus bas des Noirs s’expliquent en grande partie, voire entièrement, par l’influence du milieu. Dans le livre La signification biologique et sociale de la race (angl.), Frederick Osborn, du Conseil de la population de New York, résume les faits comme suit: “D’après les études faites jusqu’à présent, une seule conclusion est possible. Les différences entre les races, observées dans les tests d’intelligence, s’expliquent simplement par les différences bien connues des milieux où elles vivent. Là-dessus les savants sont généralement d’accord.”

      On notera avec intérêt que lorsque l’occasion leur en est donnée, de plus en plus de Noirs réussissent dans le domaine des affaires, de l’éducation, de la médecine, etc.

      Cependant, il faut le reconnaître, on n’a pas pu déterminer de façon positive si telle race est plus intelligente que telle autre. Les témoignages ne sont pas concluants et permettent des interprétations variées. À ce sujet, un auteur a dit: “Le même ensemble de preuves peut donner lieu à une centaine de conclusions différentes. C’est d’ailleurs déjà arrivé. Et ces conclusions dépendent autant des sentiments que de la raison.”

      Pourquoi alors soulever la question des résultats des tests d’intelligence pour tenter de prouver que les Noirs sont moins intelligents que les Blancs? Stephen Rose, professeur de biologie dans une université anglaise, en donne la raison en ces termes: “La question de l’origine génétique des différences de quotient intellectuel entre les races et les classes sociales (...) n’a de signification que dans une société raciste ou imbue de préjugés de classe. Celle-ci peut ainsi justifier ses pratiques discriminatoires au nom d’une idéologie.”

      Devant la controverse acharnée sur la question de l’infériorité intellectuelle prétendue innée des Noirs, l’Académie nationale des sciences a déclaré: “Il n’existe aucune base scientifique permettant de déterminer s’il existe une différence héréditaire considérable entre l’intelligence des Noirs et des Blancs. En l’absence d’un moyen d’uniformiser tous les aspects de leurs milieux respectifs, la réponse à cette question ne peut guère être plus qu’une supposition raisonnable.”

      Cependant, une chose est certaine: on ne peut se fonder sur aucun argument solide pour considérer une autre race comme inférieure. La Bible, qui ne fait aucune distinction entre les races, nous conseille sagement en ces termes: “Avec humilité d’esprit, considérez les autres comme supérieurs à vous.” — Phil. 2:3.

      Il y a néanmoins des idées tenaces qui empêchent certaines personnes de mettre cet excellent conseil biblique en pratique. Une de ces idées est que les gens d’une autre race auraient une odeur corporelle désagréable.

      [Entrefilet, page 13]

      “Quand on voit les Pygmées dans leur milieu naturel fabriquer des ponts de lianes et mener une vie parfaitement équilibrée, on se demande ce qu’il faut entendre par intelligence.”

      [Entrefilet, page 15]

      “Pendant la Première Guerre mondiale, des Noirs venant du nord des États-Unis ont obtenu davantage de points que les Blancs venant du sud.”

      [Entrefilet, page 16]

      “Les différences entre les races, observées dans les tests d’intelligence, s’expliquent simplement par les différences bien connues des milieux où elles vivent.”

      [Illustration, page 14]

      Le milieu dans lequel les enfants grandissent influe sur leur développement intellectuel.

  • L’odeur corporelle et la race
    Réveillez-vous ! 1978 | 8 avril
    • L’odeur corporelle et la race

      C’ÉTAIT en Arkansas, un jour d’été au début des années 60. Deux fillettes noires de huit et dix ans allaient entrer dans une école réservée jusque-​là à des élèves blancs. Avant cela, elles avaient fréquenté une école rurale pour enfants noirs.

      Un jour, une dame blanche qui s’était attachée aux petites filles demanda à la plus jeune: “Alors Pam, est-​ce que cela te plaît d’aller à l’école avec des enfants blancs?” La petite répondit avec une certaine hésitation: “Eh bien, je ne sais pas. Je ne parle pas de

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