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Que racheta le Christ ?La Tour de Garde 1958 | 1er septembre
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la mort s’est étendue sur tous les hommes, parce que tous ont péché. ” — Rom. 5:12.
Tous les hommes ont hérité d’Adam le péché et la malédiction de la mort parce que leur force de vie vint de lui au moyen de la procréation. Son péché s’est transmis à tous comme certaines maladies sont transmises par les parents aux enfants.
COMMENT RECOUVRER CE QUI FUT PERDU
Par leur acte de désobéissance, Adam et Ève perdirent la vie humaine parfaite. Ils n’étaient plus parfaits aux yeux de Dieu ; et, au fur et à mesure que le temps passait, l’imperfection qu’ils transmettaient se manifesterait de plus en plus dans les fonctions corporelles de leurs descendants. Ils perdirent aussi leur droit de vivre dans le paradis de l’Éden et de s’approcher de ses fruits abondants. De plus, ils perdirent la perspective de vivre indéfiniment, de peupler la terre d’humains parfaits, et de l’assujettir en la transformant en un vaste et paisible jardin. Aussi grandes que fussent ces pertes, il y en avait une, plus grande encore, c’était celle de leur position de créatures approuvées de Dieu.
Il n’était pas du pouvoir de l’humanité de racheter ou recouvrer ce qui était perdu. Les hommes ne pouvaient se libérer de la captivité du péché et de la mort par leurs propres efforts. Ce dont ils avaient besoin, c’était d’une rançon qui leur apporterait l’affranchissement, mais elle devrait venir d’une source extérieure. Nul descendant d’Adam ne pouvait la fournir. “ Un homme ne pourra en aucune manière racheter son frère, ni donner à Dieu sa rançon. ” — Ps. 49:7, Da.
La rançon nécessaire à la libération de l’homme devait avoir une valeur égale à celle d’Adam. Puisque ce fut un homme parfait qui perdit la vie pour l’humanité, il fallait une vie humaine parfaite pour la racheter. Aucun des descendants d’Adam n’était égal à lui quand il était dans sa perfection, nul ne pouvait donc être la rançon nécessaire. La vie animale avait aussi une valeur insuffisante. Les animaux sacrifiés par les Israélites pouvaient tout au plus représenter simplement le sacrifice humain parfait qui pouvait racheter les humains.
L’effusion du sang animal dans ces sacrifices indiquait un autre fait, c’est-à-dire que le sang devait être répandu afin que l’homme puisse être libéré des effets du péché d’Adam. C’est parce que la vie de la créature est dans le sang. Dans Hébreux 9:22, il est écrit : “ Et presque tout, d’après la loi, est purifié avec du sang, et sans effusion de sang il n’y a pas de pardon. ” Ainsi la vie d’un homme parfait, représentée par son sang, devait être versée afin de racheter ce qu’Adam avait perdu.
COMMENT LA RANÇON POUR L’HOMME FUT FOURNIE
Seul Jéhovah Dieu pouvait fournir une rançon convenable pour les descendants d’Adam. Seul il pouvait amener à l’existence un humain dont la force de vie ne viendrait pas d’Adam. Il accomplit cela en transférant la force de vie d’un de ses fils spirituels dans le sein de Marie. Par le processus normal de la naissance, un humain naquit alors, dont la vie ne venait pas d’Adam au moyen de la procréation. Par suite, le Christ était parfait et affranchi du péché héréditaire. Il n’était pas sous la captivité du péché et de la mort.
Comme le Christ vint dans le monde de cette façon, il était un humain possédant tous les droits inhérents à la vie humaine que possédait Adam avant de pécher. Il était l’égal d’Adam et, par conséquent, une rançon convenable pour l’humanité. S’il avait été une incarnation, un esprit revêtu de chair, il n’aurait pas été l’égal d’Adam. Comme tel, il n’aurait pas eu les droits inhérents à la vie humaine et n’aurait pu racheter les humains. C’est seulement en abandonnant sa vie spirituelle et en devenant un homme par le processus de la naissance qu’il eut qualité pour recevoir ces droits. “ Il s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes. ” (Phil. 2:7). Puisqu’il n’était pas une incarnation, il a dû être rendu “ semblable en toutes choses à ses frères ”. — Héb. 2:17.
Le Christ n’était pas obligé d’abandonner sa vie humaine et ses droits afin de racheter les descendants d’Adam. Il le fit volontairement. C’était un acte d’amour de sa part. “ C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs. ” — Mat. 20:28.
Le troisième jour après sa mort sur le poteau, le Christ fut ressuscité comme créature spirituelle avec des droits à la vie céleste. Pierre en rendit témoignage lorsqu’il dit : “ Christ aussi a souffert une fois pour les péchés, lui juste pour des injustes, afin de nous amener à Dieu, ayant été mis à mort quant à la chair, mais ayant été rendu vivant quant à l’esprit. ” (I Pierre 3:18). En tant qu’esprit, il était capable de présenter devant Dieu la valeur de sa vie humaine sacrifiée comme prix de rançon pour libérer les descendants d’Adam.
Mais cette rançon n’apporte pas une libération générale pour tous les humains. Ceux qui en désobéissant à Dieu persistent à suivre la ligne de conduite prise par Adam ne profiteront pas de la rançon. Elle fut destinée à ceux qui n’adopteraient pas cette mauvaise conduite mais qui seraient obéissants et exerceraient la foi. “ Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ; celui qui ne croit pas (qui désobéit au Fils, NW) ne verra point la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui. ” — Jean 3:36 ; I Tim. 4:10.
Pourquoi Dieu serait-il le Sauveur de ceux qui ne mettent pas leur espérance en lui et qui ne sont pas fidèles ? Pourquoi la précieuse vie de son Fils bien-aimé devrait-elle être utilisée pour leur apporter les choses de valeur qu’Adam perdit s’ils s’en montrent indignes ? Jéhovah ne donna pas son Fils en rançon pour tous les humains mais plutôt pour ceux qui exerceraient la foi et seraient obéissants. Ce sont là ceux qu’il désirait sauver.
Un monde comprenant exclusivement de telles personnes, voilà ce que Dieu avait en vue. C’est ce monde nouveau de la justice qu’il a tant aimé qu’il a donné son Fils comme sacrifice expiatoire pour le péché. Ce fut pour tous les humains obéissants qui exercent la foi et qui seraient les habitants de ce monde nouveau juste que la rançon fut payée. “ Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croie en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. ” — Jean 3:16.
De telles personnes seront purifiées du péché hérité d’Adam par le sang du Christ, car lui seul peut purifier du péché (I Jean 1:7). À cause de ce qu’il accomplit, elles seront affranchies de la captivité du péché et de la mort. Tout ce qu’Adam perdit sera ainsi racheté pour elles. Le seul sacrifice du Christ fait cela, et il n’aura pas à être répété. “ Tandis que maintenant, à la fin des siècles (à la consommation des ordres de choses, NW), il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice. ” — Héb. 9:26.
POURQUOI LA FOI DANS LA RANÇON EST NÉCESSAIRE
Si on dit à un captif qu’il peut être racheté mais qu’il refuse d’avoir foi dans les moyens qui pourraient le libérer et les rejette, il restera en captivité. Il en est ainsi de l’humanité. Dieu n’impose à personne les avantages de la rançon du Christ. Son existence a été proclamée à l’humanité, et il appartient à chacun de l’accepter ou de la rejeter. C’est seulement en l’acceptant et en ayant foi en elle qu’une personne connaîtra la délivrance du péché et de sa malédiction, la mort. “ Mais l’Écriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné par la foi en Jésus-Christ à ceux qui croient. ” — Gal. 3:22.
Il y a de nombreux soi-disant chrétiens qui refusent d’exercer la foi dans le sacrifice de rançon du Christ. Ils refusent de voir une valeur expiatoire dans son sang répandu. Ils ressemblent à ceux dont Pierre parlait quand il déclara : “ Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine. ” (II Pierre 2:1). Le Christ acheta les chrétiens avec sa vie humaine parfaite, mais ces personnes cessèrent de reconnaître son droit de propriété. Quand les hommes le rejettent, il les rejette. Ils ne recevront jamais les choses qu’Adam perdit et que le Christ racheta.
À moins qu’une personne n’ait la connaissance au sujet de la rançon et de sa nécessité, il ne lui est pas possible de croire en elle. Elle doit tout d’abord être renseignée à son sujet, et cela exige qu’elle s’instruise des vérités qui se trouvent dans la Parole de Dieu. Les Écritures font comprendre clairement que Dieu n’était pas obligé de fournir une rançon pour le genre humain. Le fait qu’il le fit fut une expression de sa bonté imméritée envers les hommes. Ceux qui veulent être affranchis du péché adamique doivent apprécier ce fait. — Tite 3:4, 5.
Pour qu’une personne bénéficie de la rançon, elle doit reconnaître sa condition pécheresse. Elle ne peut fermer les yeux sur elle et s’imaginer affranchie du péché, comme certains essaient de le faire. “ Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. ” (I Jean 1:8). Elle doit acquérir la connaissance exacte, et quand elle l’obtient, elle a alors un fondement pour exercer la foi dans la rançon et dans le fait que Dieu est le “ rémunérateur de ceux qui le cherchent ”. — Héb. 11:6.
QUAND LES BIENFAITS DE LA RANÇON SERONT-ILS APPLIQUÉS DE FAÇON GÉNÉRALE ?
Dieu a oint Jésus-Christ pour être le Roi du monde de la justice qu’il avait en vue dès le commencement. Par son intermédiaire et au moyen du Royaume qu’il dirige, l’actuel ordre de choses inique disparaîtra de la terre. Il procédera alors à l’accomplissement du dessein de son Père concernant la terre en étendant aux survivants de cette action purificatrice les bienfaits de son sacrifice de rachat. Cela inaugurera un renouvellement du genre humain qui s’accomplira jusqu’à ce que l’humanité recouvre tout ce qu’Adam perdit pour les hommes.
Durant cette période de renouvellement d’une durée de mille ans, les morts qui sont jugés dignes d’une résurrection seront ramenés à la vie. Cela se fera par un dépeuplement de la tombe commune de l’humanité et signifiera que la mort due au péché d’Adam perdra son aiguillon. Le péché adamique n’aura plus pour résultat une nouvelle mort pour l’homme. Les bienfaits du sacrifice de rachat du Christ l’annuleront. Alors s’accomplira la prophétie qui annonce : “ Le dernier ennemi qui sera détruit, c’est la mort. ” — I Cor. 15:26.
Après une brève et courte épreuve, les humains obéissants seront justifiés par Dieu et jouiront d’une condition dans laquelle l’approbation divine leur sera acquise. Le don de la vie éternelle leur sera accordé. Le sacrifice rédempteur du Christ ne les aura pas seulement délivrés de la captivité du péché et de la mort, mais aura racheté pour eux tout ce qu’Adam avait perdu.
Mais aujourd’hui, pour qu’une personne se trouve parmi ceux qui vivront pour voir cela, elle doit obéir à la volonté de Dieu. Elle doit croire aux promesses de Dieu et à la valeur du sacrifice rédempteur du Christ. C’est seulement par l’obéissance et la foi, maintenant, qu’elle sera vivante alors.
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L’unification de l’humanité par un RoyaumeLa Tour de Garde 1958 | 1er septembre
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L’unification de l’humanité par un Royaume
Quelle est la cause de tant de désunion parmi les hommes ? Comment et quand cela cessera-t-il ?
EN CONSIDÉRANT l’histoire de l’humanité, on peut se rendre compte que, pendant près de six mille ans, l’homme a essayé d’unifier le genre humain en vue d’une paix durable. Mais il a échoué et échoue toujours. Cet échec est dû au fait que Satan, l’auteur de la désunion parmi les humains, est le dieu de ce monde (II Cor. 4:4). Il faudra une puissance plus grande que celle de l’homme seul pour mettre fin à la désunion, et cette puissance plus grande, elle existe : c’est Jéhovah Dieu lui-même. Il se propose d’unir l’humanité par son royaume ; et ce qu’il a résolu, il l’accomplira sûrement. Il déclara, dans Ésaïe 46:10 (Jé) : “ Mon projet tiendra, tout ce qui me plaît je l’exécuterai. ”
À la tête de son royaume, Jéhovah Dieu a nommé un roi qui apportera l’unité et la paix éternelle à la terre ; ce roi est Jésus-Christ. C’est lui que Jéhovah a désigné pour mettre un terme à l’activité de l’auteur de la désunion, Satan le Diable. Concernant ce gouverneur et unificateur des hommes de bonne volonté, il est écrit : “ Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. ” (I Cor. 15:25). Avant la venue de Jésus-Christ sur la terre, des hommes de foi attendaient le royaume de Dieu comme le seul moyen par lequel l’humanité pouvait être unifiée. Mus par l’esprit de Dieu, ils écrivirent de nombreuses prophéties concernant le gouverneur juste choisi par Dieu et les bénédictions qui découleraient de la domination du royaume de Dieu (És. 2:1-4 ; 9:6, 7). Après la rébellion amenée dans le jardin d’Éden par l’auteur de la désunion de l’humanité, Satan le Diable, le Tout-Puissant prononça des paroles prophétiques qui montrent et prouvent incontestablement que le roi et gouverneur que Dieu choisit anéantirait la cause de la désunion sur la terre.
Jéhovah Dieu affirma : “ Je mettrai inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité : celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon. ” (Gen. 3:15). Cette promesse sûre du Très-Haut sonna le glas pour le rebelle, auteur de la désunion et responsable de la chute du premier homme et de la première femme créés par Dieu. Celui qui détruira Satan le Diable, c’est Jésus-Christ (Héb. 2:14). C’est seulement lorsque les paroles prophétiques de Jéhovah auront été accomplies que la paix et l’unité permanentes pourront être réalisées parmi les humains.
Le Royaume par lequel l’humanité sera amenée à une paix et une unité durables est mentionné aussi dans les Écritures sous le nom de cité. Au sujet de l’homme de foi, Abraham, il est écrit : “ Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur. ” (Héb. 11:10). Abraham et les autres hommes fidèles comme lui croyaient que l’unification de l’humanité
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