Toutefois, notre conclusion ne repose pas simplement sur la logique. Quand nous lisons la Bible, nous ne trouvons nulle part les expressions “réincarnation” et “transmigration de l’âme”. De plus, s’il y avait réincarnation, l’âme humaine serait immortelle. Est-​ce le cas ? Non. Les Écritures déclarent : “Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol et souffla dans ses narines le souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante.” (Gen. 2:7). Vous notez qu’il n’est pas dit que Dieu donna à l’homme une âme immortelle. Ni là ni ailleurs la Bible ne parle d’une âme immortelle séparée et distincte du corps humain.

La Bible ne dit pas non plus que l’homme continue de vivre à la mort du corps. Au contraire, elle parle d’une personne décédée comme d’une “âme morte”. (Nomb. 6:6.) Les Écritures disent encore plus nettement : “L’âme qui pèche-​elle, elle mourra.” (Ézéch. 18:4, 20). Cela est vrai de tous les humains qui sont morts, car “qui peut dire : ‘J’ai purifié mon cœur, je suis devenu pur de mon péché’” ? (Prov. 20:9.) La Bible montre donc que lorsqu’une créature humaine meurt, l’âme meurt.

Quelle est donc la condition des morts ? Quand l’homme meurt, “il retourne à son sol ; en ce jour-​là périssent ses pensées”. (Ps. 146:4.) Les morts “ne se rendent compte de rien du tout”. Il n’y a ni œuvre, ni combinaison, ni connaissance, ni sagesse dans le Schéol, la tombe commune à tous les hommes (Eccl. 9:5, 10). Il n’est pas raisonnable non plus d’affirmer que les âmes des animaux transmigrent chez les humains. Pourquoi ? Parce que la Bible dit : “Car il y a un hasard pour ce qui est des fils des humains et un hasard pour ce qui est de la bête, et ils ont un hasard identique. Comme meurt l’un, ainsi meurt l’autre.” (Eccl. 3:19). Qu’il s’agisse d’humains ou d’animaux, les morts sont bien morts.

Pourtant, certains prétendent que Jésus a prononcé des paroles qui soutiennent la réincarnation. Par exemple, Jésus déclara un jour à propos de Jean le Baptiste : “Élie est déjà venu et (...) ils ne l’ont pas reconnu, mais ils ont fait de lui ce qui leur a plu.” (Mat. 17:12, 13). Jésus identifiait-​il Jean à Élie réincarné ? Jean lui-​même savait bien qu’il n’était pas le prophète hébreu, car lorsqu’on lui demanda : “Es-​tu Élie ?”, il répondit : “Non !” (Jean 1:21). Cependant, comme cela avait été annoncé, Jean prépara la voie devant le Messie de Jéhovah. “Avec l’esprit et la puissance d’Élie”, il exhorta les Juifs à se repentir de leurs péchés contre Dieu (Luc 1:16, 17 ; Mal. 4:5, 6). Par conséquent, en disant : “Élie est déjà venu”, Jésus montrait que Jean le Baptiste accomplissait la prophétie en faisant une œuvre comparable à celle d’Élie.

En une autre occasion, des disciples posèrent cette question à Jésus à propos d’un aveugle : “Rabbi, qui a péché, cet homme ou ses parents, pour qu’il soit né aveugle ?” (Jean 9:1, 2). Le livre La réincarnation, anthologie orientale et occidentale (angl.) déclara : “Les disciples devaient penser à la réincarnation, car il est évident que si l’homme était né aveugle, il n’avait pu commettre son péché dans cette vie.”

Même si les disciples en question n’ont pas suivi Jésus longtemps, pensaient-​ils pour autant à la transmigration des âmes ? Ou bien étaient-​ils influencés par les Pharisiens juifs qui prétendaient que “celles [les âmes] des justes passent après cette vie en d’autres corps” ? (Guerre des Juifs de Josèphe, traduction d’Arnauld d’Andilly, livre II, chapitre XII, paragraphe 24.) Plus vraisemblablement, les disciples croyaient aux Écritures et savaient que l’âme n’est pas immortelle. Cependant, puisqu’un enfant qui se développe dans le ventre de sa mère a la vie et a été conçu dans le péché, les disciples ont pu se demander si un tel enfant à naître avait pu pécher. — Ex. 21:22-25 ; Ps. 51:5.

Quoi qu’il en soit, dans sa réponse Jésus n’a pas appuyé la réincarnation ni laissé entendre que l’enfant avait péché avant de naître. Il savait que tous les malheurs qui accablent les humains ne sont pas forcément la conséquence de péchés qu’ils auraient commis. Il y a aussi l’héritage des imperfections et défauts humains d’Adam, le premier homme imparfait (Job 14:4 ; Luc 13:1-5). C’est pourquoi, avant de faire le nécessaire pour guérir l’aveugle, Jésus répondit : “Ni cet homme ni ses parents n’ont péché.” (Jean 9:3-7). La réponse de Jésus n’appuyait donc pas la croyance en la réincarnation, mais elle était conforme à la vérité biblique selon laquelle l’âme est mortelle.

Il est donc évident que vous n’avez jamais eu une autre vie antérieure. Par contre, Jésus déclara : “L’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux commémoratifs entendront [ma] voix et sortiront.” (Jean 5:28, 29). Les morts revivront non pas grâce à une réincarnation, mais grâce à la résurrection. Pourquoi ne demanderiez-​vous pas aux témoins de Jéhovah de vous fournir d’autres renseignements bibliques sur ce merveilleux dessein de Jéhovah Dieu, l’Auteur de la vie ?

Coup d’œil sur le monde

“Une série de vœux pieux”

C’est ainsi qu’était intitulé un article du Figaro du 30 juin 1974 dans lequel on trouve quelques remarques à propos d’une réunion du Conseil mondial de l’Alimentation. La première session du Conseil mondial de l’Alimentation, qui s’est réunie en juin dernier à Rome, avait pour objectif d’agir pour vaincre la faim et la malnutrition dans le monde, problème particulièrement grave. Toutefois, ce but n’a pas été atteint. Entre autres raisons, il faut citer l’affrontement entre pays pauvres et pays riches. Commentant cette session, Jean Domenge, l’auteur de l’article en question, écrivit : “Ce catalogue de vœux et de recommandations, source vraisemblable de conflits pour l’avenir, ne semble donc en réalité qu’un simple constat de carence. Plutôt que de s’atteler à la gigantesque tâche que représente la lutte contre la faim et le sous-développement, les délégués, voire les ministres des 36 pays présents, ont préféré prononcer d’interminables discours et s’enliser dans une procédure stérile.” Pourtant la situation est très préoccupante. En effet, les stocks de céréales sont extrêmement bas et de nombreuses populations souffrent toujours d’une grave pénurie alimentaire. Ainsi, les stocks destinés à l’aide d’urgence n’étaient que de 8,6 millions de tonnes au lieu des 10 millions prévus. On lit encore que le rapport soumis au conseil a été discuté “tambour battant au milieu d’une confusion invraisemblable et alors que le groupe de travail n’avait pu l’étudier en entier”.

La pratique religieuse en France

Récemment, la SOFRÈS a réalisé un intéressant sondage pour le journal de la première chaîne de télévision française. Il s’agissait d’étudier la pratique religieuse en France. Selon ce sondage, cette pratique a sensiblement diminué depuis 1971. Elle serait en effet passée de 21 à 16 pour cent. Notons que si le sondage de 1971 portait sur l’ensemble des Français, celui de 1975 ne portait que sur ceux qui se disent catholiques.

Sur l’ensemble des catholiques interrogés, 26 pour cent ont dit aller à la messe une ou deux fois par mois ou “de temps en temps”, et 51 pour cent uniquement pour les cérémonies. Interrogés sur les raisons pour lesquelles ils vont moins souvent à l’église, 26 pour cent ont répondu :