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  • La famine ravage l’Afrique
    Réveillez-vous ! 1974 | 8 juillet
    • d’elle-​même, créant un cycle apparemment sans fin. À mesure que le sol s’échauffe davantage, il se dessèche et se transforme en poussière. L’humidité relative diminue encore, ce qui empêche la formation de nuages de pluie. La chaleur est donc plus forte, et le cycle continue. Les cours d’eau importants, qui sont une barrière naturelle contre l’empiètement du désert, se rétrécissent. Aussi le Sahara s’étend-​il chaque année un peu plus vers le sud.

      Il y a bien eu quelques répits à cette sécheresse, mais les pluies n’ont pas été suffisantes pour être d’une aide véritable. Après une averse, les agriculteurs plantent le mil, le sorgho ou l’arachide ; mais le soleil brûle rapidement ce qu’ils ont planté. La saison dernière, certains cultivateurs ont planté trois ou quatre fois après une averse, mais comme les pluies ne persistaient pas, peu de cultures ont pu arriver à maturité.

      L’homme lui-​même a contribué à perpétuer le mécanisme de la sécheresse. Des cultivateurs affamés et désespérés ont mangé leurs semences. Un diplomate de la région a expliqué que cette façon d’agir est tout à fait inhabituelle. “Dans mon pays, dit-​il, un cultivateur conserve religieusement ses semences. Année après année, il choisit les meilleures graines de ses récoltes et les garde comme semences. Mais cette année, les agriculteurs ont mangé leurs semences. Je n’avais jamais vu cela de ma vie.” Quand la semence est mangée, il n’y a plus rien à planter l’année d’après, même si les conditions sont favorables à la culture.

      Les hommes ont aggravé la sécheresse au Sahel d’une autre manière encore : par un élevage excessif. Au début des années 1960, quand il semblait qu’il y avait abondance de nourriture pour les troupeaux, les bergers ont élevé beaucoup plus de bétail que les pâturages ne pouvaient en nourrir. De plus, c’étaient des animaux forts, vaccinés pour résister aux maladies. Quand, pendant plusieurs années, la pluie a fait défaut, les hommes ont emmené leurs grands troupeaux plus au sud, là où il y avait encore de l’eau et des pâturages. De vastes régions fertiles ont été lentement mais complètement dépouillées de toute végétation.

      Le problème des secours

      La façon même dont cette famine s’est développée a contribué à sa gravité. La situation a évolué lentement. Contrairement à certaines disettes des temps modernes, celle-ci n’a pas eu un caractère “sensationnel”. Le reste du monde ignorait ce qui se passait dans la région sinistrée. Les secours ont donc été lents à arriver.

      Il semble que les autorités des pays concernés n’aient pas pleinement compris l’ampleur du désastre avant que les nomades ne commencent à quitter le désert et à venir dans les villes en quête de nourriture. Ainsi, en quelques mois, la population de la capitale d’un pays d’Afrique occidentale est passée de 40 000 à 120 000 habitants.

      D’autre part, il semble aussi que les autorités de certains de ces pays aient voulu cacher l’étendue de la famine. Ils cherchaient ainsi à garder intacte devant le reste du monde leur réputation de nation en plein développement. Les grandes villes n’accueillaient pas toujours volontiers les nomades affamés du désert. On a raconté qu’il y a eu des échauffourées entre les réfugiés et les citadins, qui considéraient les nomades comme des “parasites”.

      Des Africains ont reproché à d’autres pays d’Afrique de ne pas beaucoup s’intéresser à eux et de réagir lentement, pour leur venir en aide. Le Tanzanian Daily News, organe du gouvernement de Tanzanie, écrivit : “Que devient l’esprit de fraternité africain ? (...) Nous parlons beaucoup de l’unité et de la solidarité africaines, mais quand il s’agit de passer aux actes, nous restons les mains dans les poches.”

      En outre, dans certains cas, des organismes de secours d’autres continents ont été considérablement gênés dans leurs efforts pour apporter une aide rapide aux régions sinistrées. Les paperasseries et les erreurs administratives ont été à la base de nombreux retards dans la livraison des vivres. Mais finalement, divers organismes sont parvenus à rassembler les denrées nécessaires et à les acheminer par chemin de fer, par camions ou à dos de chameaux. Des avions ont parachuté des vivres aux nomades dans le désert.

      Mais que réserve l’avenir ?

      Peut-​on mettre fin à ces famines ?

      Selon les projets à court terme, les secours doivent se poursuivre. On estime que cette année on devra envoyer au Sahel 662 000 tonnes de nourriture. Cependant, même si les pluies réapparaissent normalement, il faudra de nombreuses années pour réparer les dégâts. Les vaches affaiblies par les privations ne peuvent plus vêler. Des populations chassées de leurs territoires doivent affronter un nouveau mode de vie dans les villes.

      Qu’est-​il prévu à long terme ? Peut-​on mettre fin définitivement aux famines en Afrique ? S’ils sont vraiment honnêtes, la plupart des fonctionnaires admettent que les perspectives sont plutôt sombres.

      Certains, il est vrai, proposent de construire des barrages pour avoir des réserves d’eau en cas de sécheresse. Mais ces eaux seraient un lieu d’élection pour les simulies, qui causent la redoutable “cécité des rivières”. Des milliers de personnes déjà affligées de ce mal ne peuvent plus accomplir de travaux agricoles. Cela aggrave encore les problèmes économiques.

      D’autres experts pensent que l’“éducation” pourrait résoudre les problèmes alimentaires de l’Afrique. Mais pour beaucoup d’Africains, l’“éducation” signifie souvent une tentative visant à leur faire adopter les coutumes occidentales. Selon Joseph Ki-Zerbo, de la Haute-Volta, cela rend les Africains dépendants des étrangers. Il écrivit ce qui suit dans Ceres, une publication de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture :

      “En Afrique, où de vastes territoires restent en friche année après année, faute de matériel et de formation, et attendent d’être mis en valeur, les populations ont mené une existence indépendante quoique médiocre jusqu’à la fin du XIXe siècle. Mais actuellement, elles dépendent de plus en plus du mil américain, du riz soviétique et de la farine et de la semoule européennes. Les pays sous-développés s’accroupissent toujours plus sous la table des peuples riches.”

      Les hommes du présent monde sont incapables de résoudre les problèmes alimentaires de l’Afrique. Mais Dieu, le Créateur de la terre, qui l’a rendue apte à produire de la nourriture, connaît la solution. Les problèmes des peuples africains et de la terre entière ne seront résolus de façon durable que grâce au Royaume de Dieu.

      Jésus Christ a prophétisé que lors de “la conclusion du système de choses” il y aurait, entre autres choses, des disettes (Mat. 24:3, 7, 8). Le fait que ces conditions persistent sur une grande échelle malgré les organismes mondiaux pour l’alimentation, des hommes bien intentionnés et les progrès techniques, montre que nous assistons à l’accomplissement de cette prophétie de Jésus.

      La Bible annonce également que le Royaume de Dieu mettra fin à la domination égoïste de la terre par l’homme et fera de celle-ci un paradis où chacun mangera à sa faim. Cette prophétie également se réalisera bientôt. — Mat. 6:9, 10 ; Ps. 67:6, 7 ; 72:16.

  • La poussière obscurcit le soleil
    Réveillez-vous ! 1974 | 8 juillet
    • La poussière obscurcit le soleil

      À cause de la sécheresse qui sévit dans une grande partie de l’Afrique, d’immenses nuages de poussière se sont élevés dans le ciel et ont traversé l’Atlantique jusqu’aux Antilles. Depuis des années, des savants contrôlent aux Antilles la poussière venant d’Afrique. Jusqu’à présent, ils n’avaient remarqué que peu de changements dans sa concentration. Mais cette année, la quantité de poussière a augmenté. On lisait ce qui suit dans le Science News du 19 janvier 1974: “En une seule année, de 1972 à 1973, la quantité de poussière de l’été africain, mesurée à la Barbade, a augmenté de 60 pour cent, soit trois fois plus qu’avant la sécheresse de 1968 (...). La poussière a maintenant une telle concentration qu’elle a véritablement obscurci le soleil, ce qui peut avoir des répercussions non seulement sur la qualité de l’air, mais sur le temps lui-​même.” La poussière venant d’Afrique “a intercepté 15 pour cent de l’énergie solaire qui frappe la surface de l’Atlantique tropical”.

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