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son comble lorsqu’ils tuèrent son Fils. Aussi Dieu se servit-il des armées romaines pour exécuter sa vengeance sur la Jérusalem infidèle en 70 de notre ère. — Mat. 21:33-44; Marc 12:1-9; Luc 20:9-16; voir Jean 5:23.
Dans la congrégation chrétienne
Ceux à qui étaient confiées des responsabilités particulières en tant qu’enseignants dans la congrégation chrétienne méritaient le soutien et la coopération de leurs frères dans la foi (Héb. 13:7, 17). Ils étaient “dignes d’un double honneur”, ce qui incluait une aide matérielle, offerte volontairement, pour le dur travail qu’ils effectuaient en faveur de la congrégation. — I Tim. 5:17, 18; voir ANCIEN.
Du reste, tous les chrétiens avaient droit au respect de leurs frères dans la foi. L’apôtre Paul les exhorta ainsi: “Pour ce qui est de vous honorer les uns les autres, donnez l’exemple.” (Rom. 12:10). Comme chaque chrétien connaît mieux que ses frères ses propres faiblesses et manquements, il est juste qu’il mette les autres au-dessus de lui, qu’il les honore et qu’il les apprécie grandement en raison de leur service fidèle (Phil. 2:1-4). Les congrégations honoraient les veuves méritantes qui étaient dans le besoin en leur apportant une aide matérielle. — I Tim. 5:3, 9, 10.
Au sein de la famille
La femme doit à juste titre faire preuve d’une crainte salutaire ou d’un profond respect pour son mari en sa qualité de chef de famille (Éph. 5:33). Cela est en harmonie avec l’ordre établi par Dieu quand il a accordé à l’homme la première place. C’est l’homme, et non la femme, qui a été créé le premier et qui est “l’image et la gloire de Dieu”. (I Cor. 11:7-9; I Tim. 2:11-13.) Sara est un exemple remarquable de femme qui avait un profond respect pour son mari. Ce respect venait du coeur, car elle appelait Abraham “seigneur” non seulement quand les autres pouvaient l’entendre, mais aussi “en elle-même”. — I Pierre 3:1, 2, 5, 6; voir Genèse 18:12.
D’autre part, les maris reçoivent ce conseil: “Continuez à demeurer avec [vos femmes] selon la connaissance, leur assignant de l’honneur comme à un vase plus faible, le vase féminin, puisque vous aussi, vous êtes avec elles héritiers de la faveur imméritée de la vie.” (I Pierre 3:7). Ainsi, les maris chrétiens oints de l’esprit ne devaient pas oublier que leurs femmes étaient au même titre qu’eux cohéritiers de Christ (voir Romains 8:17; Galates 3:28). Ils devaient donc les traiter avec honneur, compte tenu du fait qu’elles étaient moins fortes qu’eux physiquement.
En tant que représentants de Dieu vis-à-vis de leurs enfants, les parents ont qualité pour les élever, les discipliner et les diriger. Ils ont donc droit à l’honneur ou au respect (Ex. 20:12; Éph. 6:1-3; Héb. 12:9). Les enfants ont le devoir, non seulement d’obéir à leurs parents et de les traiter avec le plus grand respect, mais aussi de prendre soin d’eux avec amour dans leur vieillesse, quand les circonstances l’exigent (voir Matthieu 15:4-6). Dans la congrégation chrétienne, celui qui ne prenait pas soin de ses parents âgés dans le besoin était considéré comme quelqu’un de pire qu’une personne sans foi (I Tim. 5:8). Comme l’apôtre Paul le fit remarquer à Timothée, il n’incombait pas à la congrégation de subvenir aux besoins de veuves qui avaient des enfants ou des petits-enfants capables de leur fournir l’aide matérielle nécessaire. — I Tim. 5:4.
LE RESPECT ENVERS LES DIRIGEANTS ET D’AUTRES PERSONNES
On doit également honorer et respecter les hommes qui nous gouvernent. Le chrétien accorde ce respect, non pour obtenir des faveurs, mais parce que c’est la volonté de Dieu. Ces hommes peuvent être corrompus (voir Luc 18:2-6; Actes 24:24-27), mais ils méritent le respect en raison de la fonction qu’ils assument et non pour ce qu’ils sont en tant qu’individus (Rom. 13:1, 2, 7; I Pierre 2:13, 14). De même, les esclaves devaient considérer leurs propriétaires comme dignes de tout honneur et accomplir le travail qui leur était assigné, afin que personne n’ait sujet de jeter l’opprobre sur le nom de Dieu. — I Tim. 6:1.
Quand on demande à un chrétien de donner la raison de son espérance, il doit le faire “avec douceur et un profond respect”. Même si les questions sont formulées de manière insultante, le chrétien doit présenter ses raisons avec calme et douceur, sans manifester d’irritation, de colère ou de ressentiment. Sans être inhibé par la crainte de l’homme, le chrétien montrera toutefois un profond respect ou une crainte salutaire, comme s’il se trouvait en présence de Jéhovah Dieu (I Pierre 3:14, 15). À cet égard, il peut prendre exemple sur les anges qui, bien qu’ils soient plus grands en force et en puissance, ne portent pas d’accusation en termes outrageants. — II Pierre 2:11.
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RESTE
Dans les Écritures plusieurs mots hébreux et grecs ayant une signification très proche sont utilisés pour parler des individus qui subsistent d’une famille, d’une nation, d’une tribu ou d’une espèce; des survivants d’un massacre ou d’une destruction; d’une postérité ou d’individus qui peuvent transmettre le nom, prolonger la lignée ou poursuivre les activités d’une nation, d’une tribu ou d’un groupe; de ceux qui restent fidèles à Dieu dans une nation ou une communauté qui s’en est détournée.
Noé et sa famille étaient un reste de la Société humaine d’avant le déluge. On a employé le verbe shaʼar, “rester”, pour les désigner comme les seuls survivants (Gen. 7:23). Plus tard, en Égypte, Joseph dit à ses frères: “Aussi Dieu m’a-t-il envoyé en avant de vous afin de mettre, pour vous, sur la terre, un reste [c’est-à-dire pour préserver une postérité ou la lignée familiale; voir II Samuel 14:7] et vous garder en vie par une grande évasion.” — Gen. 45:4, 7.
UN RESTE D’ISRAËL REVIENT DE L’EXIL
Quand la Bible parle d’un reste, c’est le plus souvent en rapport avec le peuple de Dieu. Par le moyen de ses prophètes, Dieu avertit Israël que sa désobéissance serait punie; néanmoins, il l’encouragea en annonçant qu’un reste serait préservé, retournerait à Jérusalem et la rebâtirait. Ce reste prospérerait et porterait du fruit. — És. 1:9; 11:11, 16; 37:31, 32; Jér. 23:3; 31:7-9.
Après que le roi Nébucadnezzar de Babylone eut emmené des captifs avec le roi Jéhoïakin de Juda en 617 avant notre ère, Jéhovah donna une vision au prophète Jérémie. Dans cette vision, les Juifs qui s’en allaient en exil à ce moment-là étaient représentés par de bonnes figues. Les mauvaises figues figuraient le reste des habitants de Jérusalem qui demeuraient dans la ville avec Sédécias comme roi (en réalité la plus grande partie de la population de Jérusalem et de Juda); les Juifs d’Égypte étaient aussi inclus. En 607 avant notre ère, presque tous les Judéens ont été tués ou exilés lors de la destruction finale de Jérusalem par Nébucadnezzar. Plus tard, les Juifs vivant en Égypte ainsi que ceux qui y avaient fui après 607 subirent le contrecoup de l’incursion militaire de Nébucadnezzar dans ce pays. — Jér. 24:1-10; 44:14; 46:13-17; Lament. 1:1-6.
Le reste fidèle, ceux qui se repentaient de leurs péchés à cause desquels Jéhovah avait permis qu’ils soient emmenés en exil, reçurent la promesse divine qu’ils seraient rassemblés comme un troupeau dans l’enclos (Michée 2:12). Cette promesse se réalisa en 537 avant notre ère lorsqu’un reste de Juifs retournèrent dans leur pays sous la direction de Zorobabel (Esdras 2:1, 2). Ils étaient autrefois ‘boiteux’, mais Jéhovah les rassembla. Alors qu’ils étaient sous la domination perse, Dieu était de nouveau leur véritable Roi. En effet, ils avaient Zorobabel comme gouverneur et le vrai culte était rétabli au temple (Michée 4:6, 7). Ils deviendraient comme “une rosée venant de Jéhovah” qui apporte rafraîchissement et prospérité. Ils seraient courageux et forts comme “un lion parmi les bêtes de la forêt”. (Michée 5:7-9.) Cette dernière prophétie s’est apparemment accomplie pendant la période des Maccabées, si bien que les Juifs demeurèrent dans leur pays et que le temple fut préservé jusqu’à la venue du Messie.
Schéar-Jaschub, nom d’un des fils d’Ésaïe, contient le substantif sheʼar (du verbe shaʼar) et signifie “seul un reste reviendra”. Ce nom était un signe que Jérusalem tomberait, que ses habitants seraient emmenés en exil, mais que Dieu ferait miséricorde et ramènerait un reste dans le pays. — És. 7:3.
AUCUN RESTE NE SUBSISTE DE BABYLONE
Dieu s’est servi de Babylone pour punir son peuple. Mais les Babyloniens sont allés trop loin; ils ont pris plaisir à opprimer et à maltraiter les Juifs, et de plus ils voulaient les garder en exil pour toujours. En réalité, c’était parce que Babylone, principal protagoniste de la fausse religion, haïssait Jéhovah et son culte. Aussi Dieu déclara-t-il: “Et je retrancherai de Babylone nom, et reste, et lignée, et postérité.” (És. 14:22). Babylone a fini par être complètement désolée, et elle l’est toujours. Aucun reste n’est retourné la rebâtir.
UN RESTE D’ISRAËL ACCEPTE LE CHRIST
Quand Jésus s’est présenté à la nation d’Israël, la majorité des Juifs l’ont rejeté. Seul un reste de ceux-ci ont exercé la foi et sont devenus ses disciples. L’apôtre Paul a appliqué certaines prophéties d’Ésaïe (10:22, 23; 1:9) à ce reste de Juifs quand il a écrit: “D’autre part, Ésaïe s’écrie au sujet d’Israël: ‘Même si le nombre des fils d’Israël est comme le sable de la mer, c’est le reste qui sera sauvé. Car Jéhovah fera rendre des comptes sur la terre, et il en terminera avec cela et l’écourtera.’ Et comme l’a prédit Ésaïe: ‘Si Jéhovah des armées ne nous avait laissé une postérité, nous serions devenus comme Sodome, et nous aurions été rendus pareils à Gomorrhe.’” (Rom. 9:27-29). De nouveau Paul cite l’exemple des sept mille hommes qui, à l’époque d’Élie, ne s’étaient pas prosternés devant Baal et dit ensuite: “De même donc, encore dans la période actuelle, il s’est trouvé un reste selon un choix en raison de la faveur imméritée.” — Rom. 11:5.
LE RESTE SPIRITUEL
Dans la Révélation (chap. 12), Jean relate sa vision d’une femme dans le ciel et d’un dragon, puis il conclut cette partie de la vision en disant: “Et le dragon s’est courroucé contre la femme et s’en est allé faire la guerre au reste [loïpôn] de sa postérité, ceux qui observent les commandements de Dieu et possèdent l’œuvre consistant à rendre témoignage à Jésus.” Le “reste” qui possède “l’œuvre consistant à rendre témoignage à Jésus” comprend les derniers frères spirituels de Jésus Christ qui vivent encore sur la terre depuis que le Diable y a été lancé et qu’il a été annoncé: “Maintenant sont arrivés le salut et la puissance et le royaume de notre Dieu et l’autorité de son Christ.” Le Diable, le dragon, fait la guerre au reste des frères spirituels de Christ par le moyen des ‘bêtes sauvages’ et de “l’image de la bête sauvage” décrites en Révélation chapitre 13. Mais le reste est victorieux comme le révèle le chapitre 14.
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RÉSURRECTION
(gr. anastasis, “action de s’élever” ou de “se lever” [de ana, “en haut, de bas en haut”, et de histêmi, “placer debout”]).
Dans les Écritures grecques chrétiennes, ce terme s’applique souvent à la résurrection des morts. En Osée 13:14, passage des Écritures hébraïques repris par l’apôtre Paul (I Cor. 15:54, 55), il est question de l’abolition de la mort et de la défaite du Schéol (héb. sheʼôl; gr. haïdês). Le mot sheʼôl est traduit dans plusieurs versions par “tombe” ou “fosse”, et il désigne le lieu où vont les morts (Gen. 37:35; I Rois 2:6; Eccl. 9:10). Comme en témoignent son usage dans les Écritures hébraïques et celui de son équivalent haïdês dans les Écritures grecques chrétiennes, il ne désigne pas une tombe en particulier, mais plutôt la tombe, la sépulture commune à tous les humains (Ézéch. 32:21-32; Rév. 20:13; voir HADÈS; SCHÉOL). Rendre le Schéol impuissant, c’est l’empêcher de retenir ceux qui s’y trouvent, en un mot le vider. Bien entendu, il faut pour cela une résurrection, c’est-à-dire que les morts sortent de leur condition d’inexistence, de leur tombe.
PAR JÉSUS CHRIST
Ce qui précède atteste que la notion de résurrection n’est pas étrangère aux Écritures hébraïques. Néanmoins, c’est Jésus Christ qui “a éclairé la vie et l’incorruptibilité grâce à la bonne nouvelle”. (II Tim. 1:10.) Lui-même a dit: “Je suis le chemin, et la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.” (Jean 14:6). Effectivement, c’est la bonne nouvelle concernant Jésus Christ qui a révélé comment la vie éternelle et, mieux, l’incorruptibilité pour certains deviendraient réalité.
Lorsqu’il était sur la terre, Jésus Christ a ressuscité des morts (Luc 7:11-15; 8:49-56; Jean 11:38-44). En fait, c’est seulement par lui que la résurrection en vue de la vie éternelle est possible. — Jean 5:26.
UNE PARTIE DU DESSEIN DE DIEU QUI NE PEUT MANQUER DE SE RÉALISER
S’adressant aux Sadducéens, qui ne croyaient pas à la résurrection, Jésus Christ a montré que les écrits hébreux de Moïse dont ils étaient détenteurs et auxquels
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