crainte et sans faire de compromis. — I Cor. 11:14.

25, 26. a) Qui était Dalila, et qui préfigurait-​elle ? b) Comment cette classe essaya-​t-​elle d’influencer Samson, mais qu’en résulta-​t-​il ?

²⁵ “Après cela, il aima une femme dans la vallée de Sorec ; elle se nommait Dalila.” (Juges 16:4, AC.) Qui était Dalila ? Son nom signifie “faiblesse”, et il semble que c’était une Israélite. L’histoire moderne des témoins de Jéhovah révèle l’existence d’une classe engendrée de l’esprit, semblable à Dalila. Les membres de cette classe s’offensèrent de ce qu’ils n’avaient pas été enlevés immédiatement en 1914 dans le Royaume céleste, et leur zèle s’affaiblit. Au cours des années 1917-​1918, ils essayèrent de s’emparer de la direction de la Société Watch Tower, et d’imposer une attitude compromettante à l’égard des Philistins modernes. Bien qu’ils n’aient éprouvé aucun amour véritable pour la classe dévouée de Samson, cette dernière exprima néanmoins un amour sincère à l’égard de ces compagnons dont la ‘lampe était sur le point de s’éteindre’. (Mat. 25:8.) Elle essaya de les ramener à la raison. Saisissant cette occasion, la classe de Dalila entreprit plusieurs démarches en vue de retenir la classe de Samson par les liens du compromis, afin de la livrer aux chefs religieux de la chrétienté.

²⁶ Ces “amoureux” d’autrefois désiraient que le dévoué “Samson” adoucisse ses déclarations polémiques contre la fausse religion. Ils voulaient que les “Étudiants de la Bible”, qui craignent Dieu, se laissent impressionner par les sentiments patriotiques que suscitait la Première Guerre mondiale, guerre que les chefs religieux de la chrétienté des deux camps soutenaient avec acharnement. Toutefois, “Samson” ne se laissa pas immédiatement prendre aux cajoleries de Dalila. Dans son édition anglaise du 15 avril 1917, La Tour de Garde déclara sans équivoque possible : “Il n’y a pas de terrain neutre pour le chrétien. Une seule attitude lui permettra d’être fidèle au Seigneur (...), à savoir refuser de participer à la guerre.”

27. Comment l’intégrité de la classe de Samson fut-​elle mise en danger, et dans quel piège tomba-​t-​elle finalement ?

²⁷ Les efforts déployés par “l’esclave” de Dieu pour satisfaire ces “amoureux” rebelles peuvent être comparés à l’autorisation que Samson donna à Dalila, laquelle consistait à tisser les tresses de ses cheveux avec un fil de chaîne, précieux symbole de son attachement. Son intégrité était entamée ! Tout comme Samson s’endormit sur les genoux de la traîtresse Dalila, de même l’attitude conciliante de la classe de Samson à l’égard des faibles apostats finit par l’affaiblir et par la conduire sur la voie du compromis. Que les témoins voués tombèrent dans ce piège en 1918, cela est attesté par un article paru dans La Tour de Garde, édition anglaise du 1^er juin de cette même année. Cet article apportait son soutien au “jour de prières et de supplications”, fixé pour le 30 mai 1918, proposé par le président des États-Unis ; nous citons entre autres : “Louons et remercions Dieu pour l’issue glorieuse de la guerre, telle qu’il l’a promise (...) et d’avoir rétabli la sécurité dans le monde en faveur du peuple.”

28, 29. a) Quelles furent les conséquences du compromis de “l’esclave” ? b) En conséquence, quelles questions se posent ?

²⁸ Les compromis faits avec le monde eurent pour conséquence la perte de l’esprit de Jéhovah. Les cheveux de la classe de Samson furent coupés d’une manière symbolique, et “sa force se retirait de sur lui”. Les chefs religieux ou Philistins avaient réussi à se saisir de “l’esclave” de Dieu. Ils lui crevèrent les yeux du discernement quant à la volonté divine, et il devint “tourne-meule dans la maison d’arrêt”, en territoire philistin. Pendant une courte période de temps, “l’esclave” cessa d’annoncer avec hardiesse le Royaume de Dieu. Suite aux pressions exercées par la religion et à de fausses accusations, le second président de la Watch Tower ainsi que sept autres frères responsables furent condamnés à des peines de prison allant jusqu’à quatre-vingts ans. L’ennemi fit fermer les bureaux situés au siège de la Société à Brooklyn, New York. Néanmoins, durant ces jours sombres où “Samson” fut emprisonné, La Tour de Garde continua d’être publiée à Pittsburg, en Pennsylvanie, projetant une faible lueur de réconfort et d’espérance. — Juges 16:5-21, NW.

²⁹ Jéhovah laisserait-​il son “esclave” dans cette condition d’emprisonnement ? La classe de Samson comprendrait-​elle la raison de son état ? Jéhovah accorderait-​il de nouveau la force à son serviteur, afin que celui-ci déploie une activité théocratique ? C’est ce que nous révélera le prochain article.

“De faibles (...) ils furent rendus forts”

1. De quoi Jéhovah est-​il la Source ?

JÉHOVAH est la véritable Source de vie et de force, “qui a créé les cieux et qui les a déployés, qui a étendu la terre et ses productions, qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, et le souffle à ceux qui y marchent”. (És. 42:5.) Au moyen de son esprit ou de sa force active, Jéhovah fortifie ses serviteurs sur la terre, lorsqu’ils font appel à lui pour recevoir aide et direction en période de besoin. — Ps. 34:9, 16 34:8, 15, NW.

2. Que représente le fait que Samson revint à la raison ?

² C’est effectivement ce qui se produisit dans le cas de Samson. Ses ennemis ne l’avaient pas sitôt démuni de sa force, qu’il revint à la raison. Comprenant son erreur, il se repentit devant Dieu et se prépara à le servir de nouveau comme un Naziréen dévoué. Cela ne tarda pas. Dès qu’on l’eut rasé, “les cheveux de sa tête commencèrent à pousser en abondance”. Et, à mesure que sa force lui revenait, il cherchait de nouveau “une occasion de querelle venant des Philistins”. (Juges 16:22, NW ; 14:4, AC.) Pareillement, à partir de 1919, “l’esclave” de Dieu, sincèrement repentant et déterminé à servir Jéhovah jusqu’à la mort, vit sa force lui revenir. “Un esprit de vie, venant de Dieu, entra en eux, et ils se tinrent sur leurs pieds”, prêts à déployer une grande activité “au temps de la fin”. — Rév. 11:8-12 ; Dan. 12:1-4.

3. Comment un “peuple aveugle” sortit-​il, et dans quel dessein ?

³ Le temps était venu pour que se réalisent les paroles d’Isaïe (43:8, 10, 11, AC) : “Fais sortir le peuple aveugle, qui a des yeux (...). Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j’ai choisi, afin que vous reconnaissiez et que vous croyiez, et que vous compreniez que c’est moi. Avant moi aucun Dieu n’a été formé, et il n’y en aura point après moi. C’est moi, moi qui suis Jéhovah, et il n’y a point d’autre sauveur que moi.” Bien que rendu momentanément aveugle à cause de l’influence exercée par la fausse religion au cours de la Première Guerre mondiale, le peuple de Jéhovah devait maintenant sortir de captivité, afin de servir sans équivoque possible comme témoin de Dieu. S’ils restaient tant soit peu aveugles, c’était pour tout ce qui ne concernait pas la volonté du Dieu Tout-Puissant. Ils étaient décidés à oublier “les choses qui sont en arrière”. — Phil. 3:13, 14.

4. Au sujet de quoi les Philistins réunis pour la fête louaient-​ils leur dieu ?

⁴ Les seigneurs de l’Axe des Philistins se rassemblèrent pour offrir un grand sacrifice à leur dieu-poisson, Dagon. Ce devait être une fête religieuse, semblable à celle qu’organisa Belschatsar à Babylone, quelque 600 ans plus tard, lorsqu’il se divertit avec les vases sacrés du temple de Jéhovah (Dan. 5:1-4, 30). Toutefois, à l’occasion de la fête des Philistins, ce fut Samson, serviteur dévoué de Jéhovah, qui devint l’objet des railleries et des injures. “Ils disaient : Notre dieu a livré entre nos mains Samson, notre ennemi.” Quand le peuple le vit, aussitôt ils se mirent à louer leur dieu, car, disaient-​ils, “notre dieu a livré entre nos mains notre ennemi, celui qui ravageait notre pays, et qui multipliait nos morts”. — Juges 16:23, 24.

5. Dans quel but le clergé d’aujourd’hui semblable aux Philistins s’unit-​il ?

⁵ Comme le clergé de la chrétienté se réjouissait de la captivité des témoins de Jéhovah vers la fin de la Première Guerre mondiale ! S’imaginant avoir pour toujours réduit au silence les témoins, le clergé adopta l’attitude prédite dans Révélation 11:10 : ‘Ils se réjouissent à leur sujet et se divertissent, et ils s’envoient des dons les uns aux autres.’ Le clergé se moquait de “l’esclave” de Jéhovah opprimé. Depuis lors, tout en continuant d’accabler de railleries les témoins de Jéhovah, le clergé de la chrétienté, et en fait celui de l’empire mondial tout entier de la fausse religion, se rassemblent dans leur maison de faux culte, s’unissant dans leurs mouvements interconfessionnels et s’identifiant à l’anti-Dieu, opposé à l’établissement du Royaume de Jéhovah gouverné par Jésus-Christ. Ils sont toujours unis dans leurs efforts conjugués pour combattre contre les témoins de Jéhovah.

6, 7. a) Pourquoi fit-​on sortir Samson de la maison d’arrêt ? b) Que fit Jéhovah pour son “esclave” des temps modernes ?

⁶ Comme le cœur des Philistins se réjouissait de l’idolâtrie qu’ils témoignaient à l’égard de Dagon, “ils se mirent à dire : ‘Appelez Samson pour qu’il nous exécute des choses amusantes !’ On appela donc Samson de la maison d’arrêt pour qu’il donnât des divertissements devant eux”. — Juges 16:25, NW.

⁷ À l’époque de Samson, Jéhovah dirigeait le cours des événements. De même, ce fut grâce à Jéhovah que son “esclave” dévoué fut délivré de la captivité religieuse en 1919. Bien qu’ils ne l’aient peut-être pas compris immédiatement, les Philistins modernes n’avaient plus aucun pouvoir sur les témoins de Jéhovah. Ils furent délivrés pour servir et travailler. Leurs cheveux symboliques ‘commençant à pousser en abondance’, ils ont continué d’endurer l’opprobre et la honte dont les accablaient les chefs ecclésiastiques. Jusqu’à notre époque, en 1967, “l’esclave fidèle et avisé”, à savoir le reste oint des témoins de Jéhovah, a servi fidèlement grâce à la force de Jéhovah et a rendu témoignage à sa souveraineté, tout en ‘étant exposé comme dans un théâtre aux outrages et aux tribulations’. — Héb. 10:33.

“ENTRE LES COLONNES”

8, 9. Que représente le fait que les Philistins placèrent Samson entre les colonnes ?

⁸ “Ils le placèrent entre les colonnes” — colonnes principales sur lesquelles reposait