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Répondons à l’appel au service de JéhovahLa Tour de Garde 1972 | 15 mai
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sois courroucé contre moi, ta colère a fini par s’en retourner.” Ensuite, dans Ésaïe 52:3 (NW), il ajoute : “Car voici ce qu’a dit Jéhovah : ‘C’est pour rien que vous avez été vendus, et c’est sans argent que vous serez rachetés.’” En d’autres termes, le peuple qui mit en captivité les serviteurs de Dieu se trouvant sur la terre ne paya rien en échange ; il les obtint pour rien. Les És 52 versets 5 et 6 ajoutent : “‘Mais, à présent, quel intérêt ai-je ici ?’ Telle est la déclaration de Jéhovah. ‘Car mon peuple fut emmené pour rien. (...) Pour cette raison, mon peuple connaîtra mon nom, oui, pour cette raison, en ce jour-là, car je suis Celui qui parle.”’ Ainsi, Dieu abandonna son peuple pour rien. Il permit à l’ennemi de s’en rendre maître sans rien payer en échange. La femme de Dieu, représentée sur la terre par le reste correspondant alors à Naomi, devait donc être rachetée de Babylone la Grande.
19. À quelle promesse de Jacob faite à Juda Naomi pensait-elle particulièrement dans sa triste situation ?
19 Telle était l’épreuve que devait endurer Naomi de Bethléhem, de la tribu de Juda, qui, veuve et sans enfant, semblait abandonnée et punie par Dieu. Elle avait encore au cœur l’ardent désir de participer à la réalisation du dessein que Jéhovah avait confié aux femmes d’Israël et plus particulièrement à quelques privilégiées de la tribu de Juda, héritières de la promesse de Jacob, père de Juda. Juste avant de mourir en Égypte, en 1711 avant notre ère, Jacob bénit Juda en ces termes : “Le sceptre ne s’écartera point de Juda, ni le bâton de commandant d’entre ses pieds, jusqu’à ce que vienne Schilo ; et à lui appartiendra l’obéissance des peuples.” (Gen. 49:10, NW). Ce Schilo, dont le nom signifie “Celui à qui il est” ou “Celui à qui il appartient”, doit être le Commandant qui porte le bâton, celui qui détient le sceptre royal. Il s’agit du Messie, la véritable Postérité d’Abraham par laquelle toutes les familles de la terre se béniront (Gen. 22:17, 18). De quel descendant de Juda, l’arrière-petit-fils d’Abraham, devait-il être le fils ? Quelle femme de Juda allait avoir l’insigne privilège d’être sa mère et de le tenir contre sa poitrine ? Naomi pouvait très bien penser que ce ne serait pas elle puisqu’elle était sans enfant et trop âgée pour en avoir. Il n’est donc pas étonnant que dans son affliction elle se soit écriée : “Appelez-moi Mara.”
Jéhovah offre une solution
20. Quelle promesse Jéhovah fit-il des siècles plus tard par l’intermédiaire d’Ésaïe ?
20 Mais Jéhovah n’allait pas abandonner cette femme fidèle dont les pleurs étaient montés jusqu’à lui. Le prophète aurait très bien pu dire à Naomi ce qu’il déclara au nom de Jéhovah des siècles plus tard à la femme qu’elle représentait, savoir : “‘Je t’ai caché ma face pour un moment seulement, mais avec une bonté de cœur jusqu’à des temps indéfinis, j’aurai pitié de toi’, a dit ton Racheteur, Jéhovah.” (És. 54:8, NW). Comment cela allait-il pouvoir se réaliser pour Naomi ? Si elle devait mourir sans descendant, elle n’aurait pas d’héritier à qui léguer les biens de son mari défunt. En outre, si le dessein de Jéhovah était de susciter le Schilo dans la tribu de Juda par son intermédiaire, il lui fallait alors un héritier mâle. Que devait-elle donc faire ?
21. Que prévoyait la Loi d’Israël pour une veuve dans la situation de Naomi, et en quel sens cela était-il une épreuve pour Ruth ?
21 Une fois de plus, la Loi d’Israël prévoyait des mesures pour quiconque se trouvait dans la situation de Naomi. Conformément à ce que Jéhovah avait promis lui-même, aucune femme fidèle de l’ancien Israël ne devait être laissée sans héritier. Jéhovah avait dit : ‘Si tu obéis à la voix de Jéhovah, ton Dieu, (...) béni sera le fruit de tes entrailles.’ (Deut. 28:2-4, AC). Un homme ne devait pas non plus être laissé sans héritier pour porter son nom. La Loi d’Israël stipulait : “Lorsque des frères demeureront ensemble, et que l’un d’eux mourra sans laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera point au dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme, et l’épousera comme beau-frère. Le premier-né qu’elle enfantera succédera au frère mort et portera son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d’Israël.” (Deut. 25:5, 6). Cette loi ainsi que celle du rachat constituaient la seule espérance de Naomi. Si elle trouvait un frère ou un proche parent, elle pourrait compter sur cette disposition prévue par la Loi pour trouver une solution. Toutefois, même si elle trouvait un proche parent, Naomi était incapable de donner naissance à un enfant. Ces espoirs reposaient donc sur Ruth, sa belle-fille, qui pouvait la remplacer dans cette disposition et produire une postérité à Élimélech. Comment Ruth allait-elle considérer cette éventualité ? Serait-elle disposée à renoncer à tout espoir de trouver un homme jeune qui lui donnerait quelque chose pour elle-même ? Verrait-elle dans cet appel une occasion de discerner les desseins de Jéhovah et d’en faire son mode de vie ?
22. Quels autres personnages du drame allaient être concernés par cette épreuve, et en quel sens son issue nous affecte-t-elle aujourd’hui ?
22 Et Boaz et un tel ? Comment allaient-ils considérer cette invitation à donner un héritier à Naomi pour qu’il porte le nom de son mari défunt Élimélech ? Verraient-ils là une occasion de participer plus pleinement au service de Jéhovah ? En quel sens cette épreuve et son issue nous affectent-elles aujourd’hui ? La façon dont Naomi devait être consolée et dont le rêve de sa vie allait être réalisé, ainsi que le rôle joué par Ruth, Boaz et un tel face à cette épreuve font partie de ce drame inspiré qui nous incite aujourd’hui encore à faire des desseins de Jéhovah notre mode de vie. L’article suivant nous fera connaître le dénouement de ce drame.
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Que les desseins de Jéhovah soient votre mode de vieLa Tour de Garde 1972 | 15 mai
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Que les desseins de Jéhovah soient votre mode de vie
1. a) Quelle attitude d’esprit et de cœur afflige aujourd’hui l’humanité ? b) Quelle épreuve proposée à Ruth et à Naomi constitue pour nous une leçon de zèle et de dévouement ?
“TOUS ne possèdent pas la foi”, déclara l’apôtre Paul (II Thess. 3:2). Parmi les nombreuses raisons de ce manque de foi, il faut citer en particulier l’esprit d’indépendance qui est très puissant au vingtième siècle. Alors que l’amour du Créateur a été relégué à l’arrière-plan et que l’indifférence pour ses desseins domine complètement le cœur et l’esprit de l’homme, le désir de satisfaire ses propres intérêts est devenu une véritable religion. Les hommes qui ont accepté de façon désintéressée l’invitation de Jéhovah à le servir et qui ont fait de ses desseins leur mode de vie ont réjoui le Créateur et constituent un exemple pour nous. Remarquable est celui de Ruth qui, dans l’Antiquité, laissa derrière elle son peuple et sa maison en Moab pour accompagner à Bethléhem sa belle-mère Naomi devenue veuve. Étant elle-même veuve, elle aurait très bien pu se soucier de ses intérêts en cherchant un mari en Moab et en s’installant dans une région qui lui était familière, afin d’y élever une famille. Mais l’amour de Ruth pour Naomi et pour le culte de Jéhovah l’incita à tout abandonner et à accompagner Naomi de retour en Israël. Dans ce cadre inhabituel pour elle, son amour désintéressé fut éprouvé à l’extrême, mais son désir sincère de faire des desseins de
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