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AttalieAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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maritime pour la région fertile du sud-ouest de la Phrygie ainsi que le port par où transitait tout le commerce entre le centre de l’Asie Mineure et la Syrie et l’Égypte. Attalie qui, à l’origine, était le port de la ville voisine de Pergé, à quelques kilomètres à l’intérieur des terres, avait supplanté celle-ci aux jours des apôtres.
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Attitudes et gestesAuxiliaire pour une meilleure intelligence de la Bible
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ATTITUDES ET GESTES
Les Écritures offrent de nombreuses descriptions d’attitudes et de gestes qui, dans une large mesure, sont comparables à ceux que l’on peut observer encore aujourd’hui chez les habitants du Moyen-Orient. Les Orientaux sont plus démonstratifs que la plupart des Occidentaux et ils expriment leurs sentiments avec moins de gêne qu’eux. Qu’ils soient accompagnés ou non de paroles, les attitudes et les gestes ont beaucoup de force et une signification très importante.
PRIÈRE, RESPECT ET HUMILITÉ
Debout. Chez les Hébreux comme chez de nombreux peuples dont parle la Bible, il n’y avait pas d’attitude particulière pour prier, mais celle qu’ils adoptaient était extrêmement respectueuse. La position debout était très courante. Jésus parle de prier debout (Marc 11:25). Aussitôt après son baptême, Jésus était probablement en train de prier debout quand le ciel s’ouvrit et que l’esprit saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe, tandis que la voix de Dieu se fit entendre, venant du ciel. — Luc 3:21, 22.
À genoux. Pour témoigner leur respect à quelqu’un et plus particulièrement pour adresser une requête à un supérieur, les Orientaux adoptaient la même attitude ou la même position que pour prier. On trouve de nombreux exemples d’hommes qui s’agenouillèrent pour en supplier d’autres. Ce n’était pas pour rendre un culte à un supérieur, mais par reconnaissance et pour témoigner un profond respect à l’égard de sa position ou de sa fonction. — Mat. 17:14; Marc 1:40; 10:17; II Rois 1:13.
Les bras étendus. Un homme, debout ou à genoux, pouvait parfois lever les bras, les tendre en avant ou vers les cieux dans un geste de supplication (I Rois 8:22; II Chron. 6:13; Néh. 8:6). Il lui arrivait aussi de lever la face ou les yeux vers le ciel. — Job 22:26; Mat. 14:19; Marc 7:34; Jean 17:1.
Assis. On priait aussi assis, mais vraisemblablement à genoux, assis sur les talons (I Chron. 17:16). Dans cette position, celui qui priait pouvait incliner la tête ou l’appuyer sur la poitrine. Il pouvait encore, comme Élie, s’accroupir et mettre son visage entre ses genoux. — I Rois 18:42.
Incliné. Où qu’ils se trouvaient, les Juifs se tournaient toujours vers Jérusalem et son temple pour adorer Dieu (I Rois 8:42-44; Dan. 6:10). Mais, dans le passé, les hommes s’inclinaient plus fréquemment pour saluer quelqu’un, pour aborder une personne afin de traiter une affaire avec elle, ou encore pour lui témoigner un profond respect. Lors de sa rencontre avec Ésaü, Jacob s’inclina sept fois devant lui (Gen. 33:3). Bien qu’il fût roi, Salomon témoigna du respect à sa mère en s’inclinant devant elle. — I Rois 2:19.
Une telle attitude était aussi une façon symbolique de reconnaître sa défaite (És. 60:14). Les vaincus pouvaient paraître devant leur vainqueur vêtus de sacs et portant des cordes sur la tête, afin de le supplier de leur faire miséricorde (I Rois 20:31, 32). Certains pensent que les cordes en question étaient posées sur leur nuque en symbole de leur captivité et de leur soumission.
Bien qu’il fût courant pour les Juifs de s’incliner respectueusement devant quiconque détenait l’autorité, Mardochée s’y refusa devant Haman. Pourquoi? Parce que Haman, un Agaguite, était probablement amalécite. Or, Jéhovah avait dit qu’il effacerait complètement le souvenir d’Amalec de dessous les cieux et qu’il aurait la guerre avec lui de génération en génération (Ex. 17:14-16). S’il s’était incliné et prosterné devant Haman, Mardochée aurait laissé croire qu’il était en paix avec lui, violant ainsi le commandement de Dieu. Il refusa donc de s’incliner devant Haman. — Esther 3:5.
Se prosterner. Josué se prosterna devant un ange, “prince de l’armée de Jéhovah”, non pas pour l’adorer, mais parce qu’ils reconnaissait la fonction supérieure de l’ange et que celui-ci avait manifestement été envoyé par Jéhovah pour lui transmettre un commandement. — Josué 5:14.
Lorsque Jésus était sur la terre, il ne reprit pas les hommes ou les femmes qui se prosternaient devant lui pour lui adresser une requête ou pour lui rendre hommage. En effet, il se présentait à eux comme le Roi établi ou désigné, ce qu’il affirma lui-même en disant: “La majesté royale de Dieu s’est approchée.” (ED). “Le Royaume de Dieu s’est approché.” (MN, Marc 1:15). Étant l’héritier du trône de David, Jésus fut fort justement honoré comme un roi. — Mat. 21:9; Jean 12:13-15.
En revanche, les apôtres de Jésus Christ ne permirent pas qu’on se prosternât devant eux, parce que, dans les cas rapportés, il s’agissait d’un geste d’adoration comme si la puissance de l’esprit saint qui était en eux, et grâce à laquelle ils opéraient des guérisons et d’autres œuvres puissantes, était la leur. Les apôtres comprenaient que leur pouvoir leur venait de Dieu, qu’il fallait donc lui en attribuer l’honneur et qu’on ne devait adorer que Jéhovah par Jésus Christ, eux-mêmes n’étant que leurs représentants. — Actes 10:25, 26.
À propos du respect accordé à Jésus, la Bible emploie souvent le pot proskuneô, dont le sens premier est “rendre hommage” mais qui est aussi traduit par “adorer”, “s’incliner jusqu’à terre” ou “se prosterner”. Jésus refusa d’être adoré, car le culte appartient à Dieu seul (Mat. 4:10), mais il accepta qu’on lui rendît hommage en reconnaissance de l’autorité que Dieu lui avait accordée. L’ange que Jésus Christ envoya pour donner la Révélation à Jean refusa d’être adoré par l’apôtre et énonça le principe selon lequel le culte revient à Dieu seul. — Rév. 19:10; voir HOMMAGE.
En se couvrant la tête, les femmes montraient leur respect. Cette coutume était d’ailleurs observée dans la congrégation chrétienne. Discutant du principe de l’autorité chrétienne, l’apôtre Paul déclara: “Toute femme qui prie ou qui prophétise la tête découverte fait honte à son chef (...). Voilà pourquoi la femme doit avoir sur la tête un signe d’autorisation, à cause des anges.” — I Cor. 11:3-10.
Ôter ses sandales était une marque de respect ou de vénération. Moïse reçut l’ordre de retirer ses sandales près du buisson ardent, et Josué dut faire de même en la présence d’un ange (Ex. 3:5; Josué 5:15). Les Écritures nous disent que les prêtres accomplissaient pieds nus leurs tâches au tabernacle puis au temple, parce que c’étaient des lieux saints. Défaire les lacets des sandales de quelqu’un ou lui porter ses sandales était considéré comme une tâche servile ou comme une démonstration d’humilité par laquelle on reconnaissait sa petitesse par rapport à son maître. Cette pratique existe encore aujourd’hui en Orient. Quand quelqu’un entre dans une maison, on lui retire ses sandales, tâche qui est parfois accomplie par un serviteur. — Mat. 3:11; Jean 1:27; voir SANDALE.
Verser de l’eau sur les mains de quelqu’un. On identifia Élisée au serviteur d’Élie en disant qu’il “versait l’eau sur les mains d’Élie”. Ce genre de tâche était accomplie notamment après les repas. En Orient, on avait l’habitude de manger avec les doigts et non pas avec un couteau et une fourchette. C’est pourquoi, à la fin de chaque repas, un serviteur versait de l’eau sur les mains de son maître pour les lui laver (II Rois 3:11). Une autre coutume semblable consistait à laver les pieds de quelqu’un, en témoignage d’hospitalité, de respect ou d’humilité, dans le cas de certaines relations. — Jean 13:5; Gen. 24:32; 43:24; I Tim. 5:10.
ENTENTE, COLLABORATION
Donner une poignée de main ou toper dans la main étaient des gestes par lesquels on montrait qu’on donnait son accord ou qu’on ratifiait ou confirmait un contrat ou une transaction (Esdras 10:19). Les Écritures nous avertissent de ne pas nous porter garants pour un prêt en faveur de quelqu’un (Prov. 6:1-3; 17:18; 22:26). Afin de marquer leur collaboration ou leur participation à une action commune, des hommes se donnaient une poignée de main ou se prenaient les mains. — II Rois 10:15; Gal. 2:9.
BÉNÉDICTION
Placer ses mains sur la tête de quelqu’un; lever les mains. Puisque le mot hébreu bârak signifie aussi bien s’agenouiller que bénir, il est probable que celui qui recevait une bénédiction s’agenouillait et s’inclinait devant celui qui le bénissait. Ce dernier lui posait alors les mains sur la tête (Gen. 48:13, 14; Marc 10:16). Quand quelqu’un bénissait tout un groupe de personnes, il levait généralement les mains tout en prononçant sa bénédiction. — Lév. 9:22; Luc 24:50.
SERMENT
Lever la main; placer la main sous la cuisse de quelqu’un. La coutume voulait que celui qui prononçait un serment lève la main droite. La Bible parle de Dieu comme faisant symboliquement ce geste (Deut. 32:40; És. 62:8). L’ange que Daniel vit dans sa vision leva les deux mains vers le ciel pour prononcer un serment (Dan. 12:7). Pour appuyer un serment, un autre geste consistait à placer sa main sous la cuisse (hanche) de l’autre personne concernée, comme le fit le serviteur d’Abraham quand il jura à son maître de choisir dans la parenté de celui-ci une femme pour Isaac (Gen. 24:2, 9). Joseph fit le même geste quand il jura à Jacob qu’il ne l’ensevelirait pas en Égypte. — Gen. 47:29-31.
La signification exacte de ce geste est assez obscure. Le mot “cuisse” vient de l’hébreu yârêk qui, dans les Écritures hébraïques, est traduit le plus souvent par “cuisse”, quelquefois par “côté”, comme en Exode 40:22, 24, et, plus rarement encore, par “reins”. Dans ce dernier cas, c’est généralement par euphémisme. Ce mot désigne la partie supérieure de la jambe comprise entre le genou et la hanche, là où se trouve le fémur.
La Bible utilise une forme du même mot hébreu quand elle dit que l’ange toucha “la cavité de la jointure de la cuisse de Jacob, au tendon du nerf de la cuisse”, le rendant ainsi infirme. — Gen. 32:32.
Contrairement à ce que prétendent certains, nous pouvons être sûrs que les gestes d’Abraham et de Jacob n’avaient aucun caractère phallique, car les Hébreux fidèles détestaient les pratiques phalliques. Selon le rabbin Rashbam, ce geste était fait par quelqu’un (un maître ou un père) quand il adjurait un inférieur (son serviteur ou son fils), qui lui devait obéissance, de faire une certaine chose. Selon Abraham Ibn Ezra, un autre juif, à cette époque-là la coutume voulait qu’un serviteur prononçât un serment de cette manière, c’est-à-dire en plaçant sa main sous la cuisse de son maître qui s’asseyait donc dessus. Par ce geste, il indiquait qu’il se soumettait à l’autorité de son maître.
CHAGRIN, HONTE
Mettre de la poussière sur sa tête; déchirer ses vêtements; porter le sac. On exprimait son chagrin généralement en pleurant (Gen. 50:1-3; Jean 11:35), souvent en courbant la tête (És. 58:5), en jetant de la poussière sur sa tête (Josué 7:6) ou encore en restant assis par terre (Job 2:13; És. 3:26). Celui qui avait du chagrin déchirait souvent ses vêtements (I Sam. 4:12; Job 2:12) et mettait parfois de la cendre sur sa tête (II Sam. 13:19). Quand, sur l’ordre d’Assuérus, les Juifs furent condamnés à être détruits par leurs ennemis, “le sac et la cendre qu’on étendait devinrent la couche de beaucoup”. (Esther 4:3.) Par ailleurs, Jéhovah avertit Jérusalem, qui allait connaître le tourment, de ceindre le sac et de se rouler dans la cendre (Jér. 6:26). Michée invita les habitants d’Aphrah, ville philistine, à ‘se rouler dans la poussière’. — Michée 1:10.
Se couper les cheveux ou s’en arracher une partie; se frapper la poitrine. En se coupant les cheveux (Job 1:20), en s’arrachant une partie des poils de la barbe (Esdras 9:3), en se couvrant la tête (II Sam. 15:30; Esther 6:12) ou la moustache (Ézéch. 24:17; Michée 3:7), ou encore en mettant ses mains sur la tête, un homme montrait qu’il éprouvait une telle
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