idolâtres des habitants païens. Ils reçurent l’ordre de détruire le culte de Baal afin de n’être pas pris au piège. Ils n’exécutèrent pas cet ordre, se montrant directement désobéissants. Quand la stricte adhésion à la Parole divine se relâchait, de nombreux Israélites tournaient leur attention vers la fausse adoration qu’ils devaient détruire, de sorte que leur rébellion les conduisit à la servitude de la fausse adoration. Il fut nécessaire un jour que Joas défiât la puissance du faux dieu Baal en disant aux Israélites : “ Voulez-​vous être de ceux qui font une défense légale pour Baal pour voir si vous pouvez le sauver ? Quiconque fait une défense légale pour lui devrait être mis à mort. ” (Juges 6:31, NW). Le fait qu’il lança ce défi montre que certains avaient suivi cette pratique idolâtre et s’efforçaient de défendre la cause d’une religion étrangère au mépris de l’ordre de Jéhovah qui disait de détruire tout vestige de ce faux culte.

10. Quelle était la situation des Israélites aux yeux de Jéhovah quand ils se montraient obéissants et quand ils étaient rebelles ?

¹⁰ Il fut encore dit aux Israélites de ne pas se faire d’images taillées de bois et de pierre et de ne pas se prosterner devant elles : ce serait pratiquer une adoration comme celle qui avait cours dans les nations d’alentour. Notez combien était appropriée cette instruction donnée au vingt-sixième chapitre du Lévitique : “ Si vous suivez mes lois, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique, je vous enverrai des pluies en leur saison, la terre donnera ses produits, et les arbres des champs donneront leurs fruits. À peine aurez-​vous battu le blé que vous toucherez à la vendange. ” (Lév. 26:3-5). Dans ce chapitre Dieu montre encore comment il pourvoira à tous leurs besoins, qu’il les aidera et sera à leurs côtés pour chasser les étrangers du pays. Il les mit aussi en garde contre ce qui arriverait en cas de désobéissance, comme le montrent les Lév 26 versets 14 à 16 : “ Mais si vous ne m’écoutez point et ne mettez point en pratique tous ces commandements, si vous méprisez mes lois (...) et que vous rompiez mon alliance, voici alors ce que je ferai. J’enverrai sur vous la terreur. ” Ce langage était très clair ; cependant les Israélites méprisèrent ces décrets. C’était la voie de la rébellion. Cela a peut-être commencé d’une façon à peine perceptible mais, comme on y persistait, ces choses ont conduit à la désobéissance totale et ont valu la défaveur de Jéhovah. Cette leçon nous montre qu’il faut obéir et non se rebeller.

11. a) Quel châtiment était infligé aux transgresseurs ? b) Quel devoir incombait aux responsables ?

¹¹ Pour rébellion contre les conventions d’alliance de la part de l’homme ou de la femme en Israël, des mesures furent prises. À ceux qui détenaient des charges dans le pays il fut dit de veiller à ce que les transgresseurs fussent enlevés et lapidés parce qu’ils étaient dignes de mort (exclus) par suite de leur profanation de la Parole divine. En fait, si ceux qui avaient la responsabilité de garder la pureté des activités de la nation et de réprimer la rébellion ne remplissaient pas leur devoir, ils tomberaient sous le coup du jugement adverse de Jéhovah ; car cela montrait qu’ils s’appuyaient sur leurs propres idées et, par suite, n’exécutaient pas les exigences divines. Ils portaient une responsabilité plus grande. Cela est montré dans Deutéronome 17:2-7 : “ Il se trouvera peut-être au milieu de toi, dans l’une des villes que (Jéhovah), ton Dieu, te donne, un homme ou une femme faisant ce qui est mal aux yeux de (Jéhovah), ton Dieu, et transgressant son alliance ; allant après d’autres dieux pour les servir et se prosterner devant eux, après le soleil, la lune, ou toute l’armée des cieux. Ce n’est point là ce que j’ai commandé. Dès que tu en auras connaissance, dès que tu l’auras appris, tu feras avec soin des recherches. La chose est-​elle vraie, le fait est-​il établi, cette abomination a-​t-​elle été commise en Israël, alors tu feras venir à tes portes l’homme et la femme qui seront coupables de cette mauvaise action, et tu lapideras ou puniras de mort cet homme ou cette femme (...) Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi. ” Il incombait aux responsables de voir que toute rébellion fût réprimée et disparût. Il est clair que Jéhovah avait la rébellion en horreur et qu’il exigeait que son peuple se gardât de toute impureté.

12. Du fait que leur mauvaise conduite n’est pas vue, quels raisonnements peuvent tenir certains ?

¹² La fréquentation des habitants des nations païennes marqua le début de l’abandon de Jéhovah, lequel exigeait une complète séparation d’avec de telles nations. Ces relations entraînèrent la contamination, et bientôt beaucoup d’Israélites furent dans la même condition de cœur que les païens. Aussi disaient-​ils : “ Dieu ne voit jamais ce que nous faisons ! ” (Jér. 12:4, Mo). Ils croyaient que leurs mauvaises actions échappaient aux yeux de Dieu ; en quoi ils se trompaient. C’est ce qu’indiquent ces paroles divines : “ Ils sont déçus dans leurs récoltes, par la colère ardente de l’Éternel. ” (Jér. 12:13, Mo). Ils récoltèrent des épines. De leur rébellion ne pouvaient sortir des fruits, mais rien que des épines. Les mauvaises œuvres ne produisent pas de bons fruits. Aujourd’hui également de nombreuses personnes sont déçues quand la colère divine s’exerce contre elles par son organisation et qu’elles sont rejetées ; et même si leurs actes secrets ne sont pas connus par l’organisation divine visible afin que des mesures puissent être prises, Dieu voit ces choses et bientôt de telles personnes sont très malades spirituellement, parce qu’elles n’ont pas la faveur divine et ne possèdent plus son esprit ou ses bénédictions. Jéhovah ne tolère pas les hommes iniques. Les mesures prises contre une attitude rebelle même de nos jours sont semblables à celles prises aux jours de la nation d’Israël, et un rebelle était exclu de la faveur divine pour n’avoir pas adhéré aux justes principes. Ses vrais serviteurs, d’autre part, observent une complète loyauté.

13, 14. a) Que se produit-​il quand on se fie à son propre raisonnement ? b) Quels châtiments fait venir Jéhovah ?

¹³ Le péché consistant à abandonner Jéhovah est le péché de rébellion, et il vient de ce qu’on s’appuie sur soi-​même ou sur les jugements d’une autre créature humaine. Jérémie avait quelque chose à dire sous ce rapport : “ Maudit soit l’homme qui se confie dans l’homme, qui prend la chair pour son appui, et qui détourne son cœur de (Jéhovah) ! ” En abandonnant Jéhovah, un serviteur se trouverait dans la situation décrite par ces paroles : “ Car mon peuple a commis un double péché : Ils m’ont abandonné, moi qui suis une source d’eau vive, pour se creuser des citernes, des citernes crevassées, qui ne retiennent pas l’eau. ” Là où il n’y a pas d’absorption de vérités spirituelles, les individus souffrent de la soif spirituelle et cela les expose à la mort. Dieu a encore dit à l’ancien Israël : “ Pourquoi te pardonnerais-​je ? Tes enfants m’ont abandonné, et ils jurent par des dieux qui n’existent pas. J’ai reçu leurs serments, et ils se livrent à l’adultère, ils sont en foule dans la maison de la prostituée (...) Ne me vengerais-​je pas d’une pareille nation ? ” — Jér. 17:5 ; 2:13 ; 5:5-9.

¹⁴ Ceux qui se tournèrent vers d’autres conseils et instructions que ceux de Jéhovah furent repris directement par Dieu. Cela est consigné dans Deutéronome 28:20 : “ (Jéhovah) enverra contre toi la malédiction, le trouble et la menace, au milieu de toutes les entreprises que tu feras, jusqu’à ce que tu sois détruit, jusqu’à ce que tu périsses promptement, à cause de la méchanceté de tes actions, qui t’aura porté à m’abandonner. ” Quelle condition malheureuse et désespérée pour ceux qui par leur conduite rebelle avaient abandonné la loi de Jéhovah !

15. Décrivez la nature rebelle qui se manifestait en certains disciples de Jésus.

¹⁵ Bien que beaucoup de preuves fussent présentées quant au piège de ne pas obéir à la Parole de Jéhovah lorsqu’on est en relations d’alliance avec lui, on continua à l’abandonner. Même au temps de Jésus, peu avant qu’il fût pris, le Christ déclara que sous la contrainte certains de ses disciples murmureraient et il dit : “ Mais il en est parmi vous quelques-uns qui ne croient point. ” Quand quelqu’un ne croit plus à la Parole de Jéhovah, cela signifie qu’il s’appuie sur sa sagesse personnelle ou sur l’opinion d’autres créatures imparfaites et que son attention a été dirigée dans une autre direction que la voie de la sagesse. Cela indique la rébellion. Dans une telle circonstance Jésus demanda à ses disciples : “ Et vous, ne voulez-​vous pas aussi vous en aller ? ” La bonne réponse fut donnée par Pierre : “ Seigneur, à qui irions-​nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle. Et nous avons cru et nous avons connu que tu es le Christ, le Saint de Dieu. ” Ceux qui persévérèrent dans les murmures abandonnèrent le Maître à ce moment. Celui qui persiste dans les murmures se verra abandonné par Jéhovah. — Jean 6:64, 67-69.

16. Quelles rébellions devaient encore se produire plus tard dans l’Église ?

¹⁶ Puis l’apôtre Paul déclara qu’un plus grand abandon de Dieu aurait lieu plus tard. Voici ses paroles : “ Je sais qu’il s’introduira parmi vous, après mon départ, des loups cruels qui n’épargneront pas le troupeau, et qu’il s’élèvera du milieu de vous des hommes qui enseigneront des choses pernicieuses, pour entraîner des disciples après eux. ” Cela montre que d’autres s’appuieraient sur leur propre intelligence, qu’ils se rebelleraient et entraîneraient un certain nombre à leur suite. De plus, Jésus a annoncé que dans les derniers jours où nous sommes arrivés, il y aurait une apostasie semblable, particulièrement au temps de sa présence invisible. Il a illustré cela en parlant d’une classe de “ vierges folles ” lesquelles n’avaient pas pris suffisamment d’huile dans leurs lampes pour la période de ténèbres qui prédominerait. Il leur fut dit de s’appuyer sur la Parole divine et de lui permettre de régir leur vie, mais leurs lampes étaient insuffisamment approvisionnées et elles n’avaient pas de lumière spirituelle pour les guider. Cela leur arriva parce qu’elles s’étaient appuyées sur leur propre jugement en matière de choses spirituelles et beaucoup tombèrent. — Actes 20:29, 30 ; Mat. 25:1-13.

17. De quel genre d’erreurs doit se garder le chrétien ?

¹⁷ Soyons par conséquent sur nos gardes pour ne pas donner dans le piège consistant à tirer nos propres conclusions et à adopter une conduite rebelle. Pour nous mettre en garde contre une telle conduite, des pages et des pages de la Bible contiennent des choses capables de guider ceux qui aspirent à la justice et qui désirent adopter une conduite fidèle. Jéhovah ne permet pas au jugement de l’homme de diriger son organisation sur la terre, mais il désire que l’homme approuve totalement le jugement divin. Le dévouement exclusif à son égard est une obligation pour ceux qui ont voué leur vie et leur obéissance à Dieu. — Jos. 24:19, 20.

RÉBELLION DANS LA CHRÉTIENTÉ

18. a) De quelle façon la chrétienté s’est-​elle rebellée contre les principes de Jéhovah ? b) Quelles fausses doctrines a-​t-​elle diffusées ?

¹⁸ Les systèmes religieux de la chrétienté se sont rebellés et refusent d’accepter aujourd’hui le règne de Dieu par son agent Jésus-Christ. Elles n’ont pas seulement rejeté les preuves présentées par ceux qui prennent fait et cause pour le règne de Dieu par son Fils, mais elles persécutent les vrais serviteurs de Dieu. Tandis que la Parole de Dieu dit que les chrétiens doivent se séparer de ce monde, elles en font partie intégrante et s’allient à ses éléments politiques et commerciaux (Jacq. 4:4 ; II Cor. 6:17). Dieu demande aux chrétiens de ne pas verser le sang, cependant la chrétienté se rend coupable d’effusion de sang en soutenant les nations belligérantes. La chrétienté s’est rebellée contre les justes principes de Jéhovah au point que l’adultère est toléré dans son sein. Elle approuve ces choses par son refus d’exclure ceux qui commettent l’adultère et d’autres violations (I Cor. 6:9, 10). La chrétienté s’est rebellée contre la suprématie de Jéhovah Dieu en soutenant et en propageant la doctrine de la trinité, où Jéhovah et Jésus-Christ sont coégaux et coéternels (Jean 14:28 ; Apoc. 3:14). Sa rébellion se manifeste par son rejet de la vérité biblique selon laquelle l’âme meurt et par son acceptation de la fausse doctrine païenne de l’immortalité inhérente de l’âme (Ézéch. 18:4 ; Eccl. 9:5, 10; I Cor. 15:53). Elle fait partie de ce monde tout comme les Israélites adorateurs de Baal et elle est comparable aux scribes et aux pharisiens du temps de Jésus. — Mat. 23:9, 13, 15.

19. Quel discernement le chrétien doit-​il développer ?

¹⁹ Il est évident que le vrai chrétien doit se tenir séparé des influences politiques, ecclésiastiques, commerciales et matérialistes de ce système de choses. Retourner à ces choses ayant cours dans le présent monde serait sans aucun doute se confier en ses propres conclusions et se détourner des bons conseils de la Parole divine. Il n’y a qu’un seul guide sûr capable de diriger nos pas et ce guide est la Parole de Jéhovah, la sainte Bible.

RÉPRIMEZ LES TENDANCES MATÉRIALISTES

20. Quels exemples de conduite droite sont cités ?

²⁰ Le chrétien doit être animé de motifs purs dans son comportement. Il ne doit regarder ni à droite ni à gauche ; tel est l’exemple donné par Jésus qui a dit : “ Je prends plaisir à faire ta volonté, ô mon Dieu ! ” Aucune autre voie placée devant lui, telle que la tentation matérialiste de la part du grand rebelle Satan qui lui proposait tous les royaumes du monde, n’eut de l’effet sur lui. Paul se montra également inébranlable quand il déclara que rien ne pouvait le détourner de son obéissance à Jéhovah (Phil. 3:7-14). Aucun autre intérêt ne pouvait affecter Paul, et cela sous-entend sa personne, les choses matérielles pour se rendre la vie plus facile.

21. Comment le sermon sur la montagne nous met-​il en garde contre les appréciations inexactes des choses importantes de la vie ?

²¹ Ces conseils contre le matérialisme trouvent un fondement dans le sermon sur la montagne où Jésus déclara : “ Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous serez vêtus. La vie n’est-​elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement ? ” (Mat. 6:25). Jésus savait que certains se préoccuperaient des choses de cette vie et à un tel point qu’ils permettraient que ces choses matérielles mettent obstacle au ministère du Royaume. Quand nos pensées sont constamment fixées sur les choses de la chair, cela signifie qu’on s’appuie sur soi et sur son jugement. Jéhovah connaît nos besoins et veille à ces choses. Par notre ligne de conduite, nous montrons en fait si nous croyons ou non à sa promesse. Nos désirs peuvent surpasser de beaucoup nos besoins et nous donner des préoccupations. Aussi Jésus a-​t-​il dit à ce sujet : “ Ne vous inquiétez donc point, et ne dites pas : Que mangerons-​nous ? que boirons-​nous ? de quoi serons-​nous vêtus ? ” (Mat. 6:31). Ces inquiétudes sont celles des gens de ce monde parce qu’ils ne peuvent satisfaire leur désir d’un joli foyer, d’une belle automobile et d’autres agréments. “ Car toutes ces choses, ce sont les païens (nations, NW) qui les recherchent. ” Ce ne sont pas là les choses nécessaires pour réussir dans le ministère. Voici ce que nous conseille la Parole de Dieu : “ Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. Ne vous inquiétez donc pas du lendemain ; car le lendemain aura soin de lui-​même. ” — Mat. 6:32-34.

22. Pourquoi est-​il préférable de construire sur le roc ?

²² Le chrétien qui conforme sa vie à la Parole de Jéhovah est comme un homme sage qui a bâti sa maison sur le roc. La tempête et les vents ont beau s’abattre contre la maison, elle tient ferme sur son fondement. Mais quand la personne s’appuie sur sa propre intelligence et se détourne du conseil de Jéhovah pour suivre une pratique ayant cours parmi les nations, par exemple amasser beaucoup d’argent, elle commence à sortir de sa maison bâtie sur le roc pour aller dans une demeure construite sur le sable du matérialisme. Sa conduite est rebelle, car un tel homme devrait être plus avisé, ayant été conseillé sur le caractère insensé de son comportement. Le faible fondement est son jugement personnel qui le pousse à chercher la richesse des nations et à reléguer les intérêts du Royaume au second plan. — Mat. 7:24-27.

23. Quelles choses sont un piège pour beaucoup ?

²³ Il est des chrétiens qui s’absorbent parfois à ce point dans leurs projets et les choses matérielles qu’ils perdent de vue la chose la plus importante, c’est-à-dire leur obligation de mener une vie conforme aux exigences de leur vœu à Dieu. Ils consacrent toutes leurs forces à amasser des richesses. Cette conduite insensée fut annoncée par Salomon : “ J’ai considéré une autre vanité sous le soleil. Tel homme est seul et sans personne qui lui tienne de près, il n’a ni fils ni frère, et pourtant son travail n’a point de fin et ses yeux ne sont jamais rassasiés de richesses (...) (Il) travaille (...) prive (son) âme de jouissances. C’est encore là une vanité et une chose mauvaise. ” Un tel homme recherche les richesses et les plaisirs de ce monde et bientôt il se détourne du service de Dieu. L’apôtre Paul a écrit : “ Recommande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu. ” Quand on met sa confiance en des richesses matérielles, cela signifie s’appuyer sur elles pour le salut. L’argent est une puissance et une défense mais il ne conduit pas à la vie éternelle. C’est la piété avec le contentement qui est un grand gain. Le fidèle Moïse a dit : “ Lorsque tu verras (...) s’augmenter ton argent et ton or, et s’accroître tout ce qui est à toi, prends garde que ton cœur ne s’enfle, et que tu n’oublies (Jéhovah), ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte (...) qui t’a fait manger (...) la manne. ” Il vaut mieux s’appuyer sur le bras fort de Jéhovah plutôt que sur le faible fondement des richesses ou sur la puissance des princes. — Eccl. 4:7, 8 ; I Tim. 6:17 ; Deut. 8:13, 14, 16 ; Ps. 118:9 ; 146:3.

24. a) Le fait de posséder des biens est-​il un péché ? b) Montrez comment l’amour de l’argent peut être une rébellion.

²⁴ Les possesseurs de richesses savent que ce n’est pas le fait d’en posséder qui est mauvais mais l’amour de ces biens, le fait de croire qu’ils apporteront le salut. Quant à ceux qui ne possèdent pas de biens mais qui les convoitent, c’est ce désir qui est mauvais, parce qu’il demandera leur temps et leur énergie aux dépens du service de Jéhovah. C’est une voie qui ne peut apporter que des déceptions, car même si ce désir est réalisé il ne peut prolonger la vie. Il est donc insensé de renoncer aux richesses du service de Jéhovah pour cette sécurité éphémère. “ Oui, l’homme se promène comme une ombre, il s’agite vainement ; il amasse, et il ne sait qui recueillera. ” (Ps. 39:7 39:6, NW). Quand l’amour de l’argent envahit le cœur de l’homme et remplace l’amour de Dieu, il se développe et devient un désir insatiable. Mais cela ne donne pas un bien durable à celui qui est en proie à pareille convoitise. Dans Ecclésiaste 5:9-11 5:10-12, NW il est écrit : “ Celui qui aime l’argent n’est pas rassasié par l’argent, et celui qui aime les richesses n’en profite pas. C’est encore là une vanité. Quand le bien abonde, ceux qui le mangent abondent ; et quel avantage en revient-​il à son possesseur (...) le rassasiement du riche ne le laisse pas dormir. ” Que les richesses matérielles sont décevantes, cela est encore montré dans Proverbes 11:4 : “ Au jour de la colère, la richesse ne sert de rien, mais la justice délivre de la mort. ” Quand quelqu’un commence à avoir du succès dans les affaires ou sur le plan matériel, il peut se dire : “ Je vais y consacrer un peu plus de temps jusqu’à ce que j’aie amassé une somme suffisante pour mes besoins et ensuite je pourrai entrer dans le ministère à plein temps. ” Puis ses affaires prennent encore une meilleure tournure et il se tient le même raisonnement. Il faut être très prudent dans ces choses pour ne pas être vaincu. Rappelons-​nous ce que Jésus a dit à propos de l’homme qui réussissait dans ses affaires. Après un temps, cet homme se dit : “ Je n’ai pas de place pour serrer ma récolte. ” Plutôt que de trouver du contentement dans ses biens, il déclara : “ Voici (...) ce que je ferai : j’abattrai mes greniers, j’en bâtirai de plus grands, j’y amasserai toute ma récolte et tous mes biens ; et je dirai à mon âme : Mon âme, tu as beaucoup de biens en réserve pour plusieurs années ; repose-​toi, mange, bois et te réjouis. ” Voilà le raisonnement qu’on se tient lorsqu’on s’appuie sur ses propres pensées. Mais remarquez les conséquences désastreuses auxquelles on peut s’attendre. Elles sont indiquées par la réponse faite par celui qui raisonne autrement : “ Mais Dieu lui dit : Insensé ! cette nuit même ton âme te sera redemandée (...) Il en est ainsi de celui qui amasse des trésors pour lui-​même, et qui n’est pas riche pour Dieu. ” L’apôtre Paul a également montré qu’il était peu sage de s’appuyer sur ses propres pensées et de suivre la voie de ce monde : “ Vous ne devez plus marcher comme les païens (nations, NW), qui marchent selon la vanité de leurs pensées. Ils ont l’intelligence obscurcie, ils sont étrangers à la vie de Dieu, à cause de l’ignorance qui est en eux, à cause de l’endurcissement de leur cœur. ” Les hommes de ce monde sont dans les ténèbres sur le plan mental et sont étrangers à la vie de Dieu. Suivre la voie de ce monde, c’est se conduire en rebelle contre les sages instructions de Jéhovah. Les chrétiens se garderont de se conduire de la sorte et ne se laisseront pas influencer par les pensées et les exemples des autres. — Luc 12:16-21 ; Éph. 4:17, 18.

LES MURMURES

25, 26. a) Comment les Israélites montrèrent-​ils un esprit rebelle ? b) Comment Paul mit-​il en garde contre les murmures ? Quels murmures faut-​il éviter de nos jours et pourquoi ?

²⁵ Les Israélites reçurent beaucoup de bénédictions pendant leur voyage d’Égypte vers la Terre promise, de nombreux miracles furent accomplis en leur faveur ; cependant ils murmurèrent contre Jéhovah. Dans cet état d’esprit ils eurent tôt fait de perdre les bienfaits reçus de la main bienveillante de Jéhovah. Ils perdirent confiance en Dieu, s’appuyèrent sur leur propre intelligence et commencèrent à murmurer contre lui parce qu’ils ne possédaient pas suffisamment des biens de ce monde. Ils étaient bien nourris mais exigèrent davantage de nourriture ; ils réclamèrent de la viande et, dans leurs murmures, ils en vinrent à dire qu’ils auraient mieux fait de rester dans la servitude égyptienne. Cela peut être un bon exemple pour les chrétiens de nos jours pour qu’ils ne tombent pas dans la catégorie des rebelles en murmurant contre Jéhovah et contre son organisation. Paul a écrit au sujet du sort des mécontents et a recommandé aux chrétiens de s’abstenir de murmurer, disant : “ Ne murmurez point, comme murmurèrent quelques-uns d’eux, qui périrent par l’exterminateur. ” (I Cor. 10:10). Cela sert d’exemple aux chrétiens pour qu’ils ne suivent pas cette voie tragique. Si l’on ne prend pas garde à cet état d’esprit, on ne prendra bientôt plus plaisir à la façon dont Jéhovah dirige son organisation, nomme ses divers serviteurs, les plaçant dans leurs différentes fonctions.

²⁶ Les murmures de la part de quelqu’un se disant un serviteur fidèle et voué peuvent signifier le début d’une attitude rebelle et attirer le châtiment, si on persiste dans cette forme de rébellion. Jéhovah fut irrité par l’esprit rebelle manifesté par son peuple dans le passé, et il fit connaître ses sentiments à ce sujet de sorte que ceux qui voudraient persister aujourd’hui dans une telle voie puissent savoir qu’ils encourront la défaveur divine. Une campagne de murmures contre Jéhovah ou une partie quelconque de son organisation ne serait pas tolérée. Les éléments chargés de la surveillance dans les groupes seraient dans l’obligation de prendre des mesures contre ceux qui sèment la division par leurs murmures et leur conduite rebelle.

27. Quelle attitude rebelle est révélée dans Jacques 3:14-17 ?

²⁷ Une conduite rebelle est ordinairement accompagnée d’un esprit de rivalité et de jalousie. Cet esprit de compétition et d’envie est contraire à l’esprit d’amour qui règne dans l’organisation de Jéhovah et l’on fera un ennemi de son frère en suivant une telle voie. Dans Jacques 3:14-17 (Da) il est dit ceci sous ce rapport : “ Mais si vous avez une jalousie amère et un esprit de querelle dans vos cœurs, ne vous glorifiez pas et ne mentez pas contre la vérité. Ce n’est pas là la sagesse qui descend d’en haut, mais (une sagesse) terrestre, animale, diabolique. Car où il y a de la jalousie et un esprit de querelle, là il y a du désordre et toute espèce de mauvaises actions. ” Notez ensuite le contraste : “ Mais la sagesse d’en haut est premièrement pure, ensuite paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits, sans partialité, sans hypocrisie. ”. La jalousie et la rivalité sont des signes de maladie spirituelle et peuvent, comme les autres formes de rébellion, nous faire perdre la vie.

L’OBSTINATION ET L’INDOCILITÉ

28. Que démontrent l’obstination et l’indocilité ?

²⁸ L’obstination et l’indocilité ne sont pas des qualités chrétiennes ni ne sont pratiquées au sein de l’organisation divine. Les vrais serviteurs de Jéhovah agissent en parfaite harmonie avec la Parole divine. Ils sont encouragés à continuer de cette façon et à ne cesser d’améliorer leur conduite chrétienne. Quand quelqu’un se montre obstiné et indocile, il est évident que la Parole divine n’est pas suffisamment présente dans ses pensées. Jéhovah donna des conseils à ce sujet dans II Rois 17:14, 15 : “ Mais ils n’écoutèrent point, et ils roidirent leur cou, comme leurs pères, qui n’avaient pas cru en (Jéhovah) (...) Ils rejetèrent ses lois, l’alliance qu’il avait faite avec leurs pères et les avertissements qu’il leur avait adressés. Ils allèrent après (...) les nations qui les entouraient. ” Dans Jérémie 7:24 Jéhovah a encore déclaré : “ Et ils n’ont point écouté, ils n’ont point prêté l’oreille ; ils ont suivi les conseils, les penchants de leur mauvais cœur, ils ont été en arrière et non en avant. ”

29. Que fait-​on quand on refuse les conseils de Dieu ?

²⁹ Quand un individu refuse les conseils de Dieu et n’écoute pas la réprimande, qu’elle vienne de la Parole divine ou de l’organisation, il rejette les conseils du Dieu tout-puissant. “ Tournez-​vous pour écouter mes réprimandes ! (...) vous rejetez tous mes conseils, et (...) vous n’aimez pas mes réprimandes. ” — Prov. 1:23-25.

30. Quel châtiment Jéhovah avait-​il prévu pour les enfants indociles ?

³⁰ On voit souvent des enfants indociles. Il est du devoir des parents de bien diriger l’enfant sous ce rapport de manière à réprimer cette tendance pour qu’elle ne prenne pas un grand développement. Pareille tendance peut lui faire encourir par la suite la défaveur de Jéhovah, si on ne la corrige pas dès qu’elle se manifeste. Quand les parents sont incapables de résoudre la situation ils peuvent demander l’aide d’un frère mûr ou de membres du comité. Voici ce qu’il est dit à ce sujet dans Deutéronome 21:18-21 : “ Si un homme a un fils indocile et rebelle, n’écoutant ni la voix de son père, ni la voix de sa mère, et ne leur obéissant pas même après qu’ils l’ont châtié, le père et la mère le prendront, et le mèneront vers les anciens de sa ville et à la porte du lieu qu’il habite. Ils diront aux anciens de sa ville : Voici notre fils qui est indocile et rebelle, qui n’écoute pas notre voix, et qui se livre à des excès et à l’ivrognerie. Et tous les hommes de sa ville le lapideront, et il mourra. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi, afin que tout Israël entende et craigne. ” Le jeune serviteur de Dieu peut savoir qu’il entrera dans la défaveur divine s’il adopte une conduite indocile, obstinée. Ces qualités sont manifestes seulement dans le monde de Satan ; et ceux qui sont enfants de Jéhovah, jeunes ou vieux, éviteront de manifester ces qualités et d’y persister pour ne pas être retranchés de l’organisation pure de Jéhovah.

PRÉTENDUE LIBERTÉ

31. Pourquoi beaucoup se rebellent-​ils contre le code de justice de Jéhovah ?

³¹ Nombreux sont ceux qui exercent en ce monde ce qu’ils appellent “ la liberté complète ” d’action et de pensée. Ils adoptent une philosophie qui leur permet de satisfaire chacun de leurs caprices. Ne désirant être restreints en aucun cas, ils refusent d’accepter la pure Parole divine comme guide et ils continuent à suivre la voie de leur prétendue liberté. C’est là une conduite rebelle qui amènera ceux qui la suivent à l’extermination à Harmaguédon. De nombreuses personnes adoptent cette attitude parce qu’elles voient le conflit entre l’erreur de la religion nominale et la philosophie des conducteurs religieux et croient qu’elles sont tout aussi capables de choisir et d’établir leurs propres lois morales.

32. Pourquoi la philosophie des “ libres penseurs ” est-​elle populaire ? Qu’arrivera-​t-​il à ceux qui se laissent séduire par ces choses ?

³² Ce genre de philosophie permet alors à l’individu de faire ce qu’il veut et quand il le veut, sans que rien vienne mettre un frein à ses désirs. Cette pratique est très populaire en ce monde ; aussi ceux qui ne sont pas guidés par les justes principes divins se trouvent bientôt séduits et entraînés vers les choses basses du présent monde. Sans la pure Parole de Dieu pour les guider, les chrétiens pourraient eux aussi devenir la proie de ces faux raisonnements et tomber dans le piège où ont donné tant de “ libres penseurs ”.

33. Que savent les chrétiens ? Comment se tiendront-​ils sur leurs gardes ?

³³ Jéhovah n’a pas abandonné son peuple pour qu’il tombe victime de telles choses. Ce monde de libres penseurs peut, si cela lui plaît, suivre cette voie immorale qui est la conséquence de ce genre de raisonnement. Mais les serviteurs de Jéhovah savent que les adultères et les fornicateurs n’hériteront pas le Royaume, et cette connaissance est un mobile dans leur vie, une force qui les garde purs pour le service de Jéhovah. Ils connaissent les forces puissantes à l’intérieur du corps humain, lesquelles peuvent conduire sur une voie dégradante si elles ne sont pas contrôlées. Que les jeunes gens dans l’organisation de Jéhovah prennent donc garde à ne pas commettre d’immoralités, de peur qu’ils ne se dégradent par leurs propres appétits égoïstes ! Ne pas contrôler ses émotions, c’est exercer sa propre volonté ou la volonté de la chair et non la volonté de Jéhovah, et cela conduit à la rébellion contre les sages conseils divins. Jéhovah ne tolère pas l’introduction de telles pratiques dans son organisation simplement parce que la chrétienté y trouve des excuses.

34. a) Quelle devrait être l’attitude des parents lorsque leurs enfants commettent des immoralités ? b) Comment les parents peuvent-​ils participer à une mauvaise pratique ?

³⁴ Quand ils sont informés des faiblesses de leurs enfants sous ce rapport, si ces derniers ont commis des immoralités avec le sexe opposé, les parents hésitent parfois à renseigner à ce sujet les responsables de l’organisation qui ont l’obligation de garder la pureté de l’assemblée. Les parents participent à cette mauvaise conduite, parce que celui qui est impliqué est de leur propre chair et de leur propre sang. Cette étroite relation ne devrait pas influencer la justice et il faudrait signaler la chose aux responsables de l’assemblée, même si le coupable nous est aussi proche que notre propre enfant ou quelqu’un d’autre dans l’organisation chrétienne. Si quelqu’un dans l’organisation sait une telle chose et ne la signale pas, il participe directement à cette faute et lui aussi marche sur une voie de rébellion. Le mal n’a pas de place dans la pure organisation divine et un fidèle serviteur de Jéhovah ne trouvera pas d’excuse à des pratiques iniques. Il ne fermera pas les yeux sur la chose mais la signalera à ceux qui peuvent prendre des mesures. Si quelqu’un n’accomplit pas son devoir de chrétien sous ce rapport, il s’appuie sur ses propres pensées, ce qui est une voie menant à la rébellion contre la pure organisation de Jéhovah.

35. Pourquoi un chrétien voué fait-​il preuve d’une immaturité flagrante en épousant une personne non vouée ?

³⁵ Un chrétien voué sait qu’il doit rester entièrement séparé de ce monde. Cela signifie rester séparé même lorsqu’il s’agit de se choisir un conjoint. De même que Jéhovah ne voulait pas que les Israélites contractent des mariages avec des païennes, ainsi les chrétiens vont directement à l’encontre des conseils de Jéhovah en choisissant un conjoint non voué au service divin. Le joug d’une telle union deviendrait lourd et insupportable parce qu’elle ne serait pas bénie de Jéhovah (II Cor. 6:14). Si certains agissent contrairement aux commandements et aux conseils divins sous ce rapport, cela montre qu’ils s’appuient sur leur propre jugement et qu’ils ont des tendances rebelles. Ce serait faire preuve d’une immaturité flagrante, et celui qui agirait ainsi n’aurait pas les qualités requises pour représenter la pure organisation de Jéhovah dans les fonctions de surveillant.

Les tendances à développer la servitude chrétienne

“ Soyez obéissants (...) faisant la volonté de Dieu de bon cœur. ” — Éph. 6:5, 6, NW.

1. Comment la servitude totale est-​elle montrée par l’exemple de Jésus ?

QUAND nous considérons les conséquences tragiques de la libre disposition de soi-​même, il faudrait choisir un autre modèle ou exemple capable de nous apporter des bienfaits durables. Au lieu de suivre ses propres impulsions, pourquoi ne pas suivre la suggestion désintéressée contenue dans ces paroles de Jésus relatives aux deux grands commandements. Le Christ a dit : “ Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée. C’est le premier et le plus grand commandement. Et voici le second, qui lui est semblable : Tu aimeras ton prochain comme toi-​même. ” Ces paroles, au lieu de donner la liberté de choisir, restreignent extrêmement la ligne de conduite qui peut plaire à Jéhovah. Ce commandement ne laisse aucune liberté de choix. En fait, ces paroles excluent de la vie tout désir autre que la complète obéissance et la servitude à Jéhovah. — Mat. 22:37, 38.

2, 3. a) Que signifie l’offrande de soi-​même ? b) De quel esclavage un chrétien est-​il libéré ? c) Quel esclavage faut-​il souhaiter ?

² C’était ainsi qu’agissaient Jésus et ses disciples. Quand un chrétien, par choix, voue sa vie à Jéhovah Dieu, il s’engage à marcher sur les traces du Maître Serviteur. En fait, cela veut dire que la personne sera le serviteur ou l’esclave de son Maître. Mais si nous analysons la chose, nous constaterons qu’un individu est le serviteur ou l’esclave d’un maître ou d’un autre, ainsi que Paul nous le dit dans Romains 6:16 : “ Ne savez-​vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ? ” Puis Paul s’exclame : “ Mais grâces soient rendues à Dieu de ce que, après avoir été esclaves du péché, vous avez obéi de cœur à la règle de doctrine dans laquelle vous avez été instruits. Ayant été affranchis du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice (...) livrez vos membres comme esclaves à la justice pour arriver à la sainteté. ” (Ro 6 versets 17-19). Ces paroles ne laissent aucune alternative au vrai chrétien mais transforment sa vie comme un esclave soumis aux désirs de son Maître. Une telle conduite droite montre que Jéhovah est le Maître à qui l’on veut obéir. À propos d’esclavage, voici ce que Paul dit dans Éphésiens 6:5, 6 (NW) : “ Esclaves, obéissez à ceux qui sont vos maîtres (...) comme esclaves du Christ, faisant la volonté de Dieu de bon cœur. Soyez esclaves avec de bonnes inclinations, comme pour Jéhovah, et non pour les hommes. ” La récompense d’une telle conduite est décrite dans Colossiens 3:24 (NW) : “ Car vous savez que c’est de Jéhovah que vous recevrez la récompense méritée de votre héritage. Vous êtes esclaves du Maître Christ. ”

³ Nous avons l’occasion d’échapper à l’esclavage du “ dieu de ce monde ” et de l’esclavage de notre moi, et il y a beaucoup de bonheur pour ceux qui répondent à l’invitation d’être esclave du Christ et de rendre un service sacré à Jéhovah. — Apoc. 22:3.

ESCLAVES DIGNES DE CONFIANCE

4, 5. Comment un maître peut-​il mettre à l’épreuve la loyauté de ses esclaves et quelle récompense est faite au travailleur ? Au paresseux ?

⁴ Les esclaves sont souvent mis à l’épreuve par le maître pour voir s’ils sont capables et loyaux. Cela nous est montré par l’image d’un homme sur le point de partir pour un voyage lointain. Il appela ses esclaves et leur donna des talents. À l’un il remit cinq talents, à l’autre deux et un au troisième. Après un temps considérable, le maître fut de retour et demanda à ses esclaves ce qu’ils avaient fait des talents. Celui qui avait reçu cinq talents en avait gagné cinq autres et fut récompensé en recevant plus de responsabilités, à cause de son fidèle service. Il en alla de même pour celui qui avait reçu deux talents : il avait également agi d’une façon favorable et utile. À celui qui avait reçu deux talents le maître dit, après avoir constaté que deux nouveaux talents avaient été gagnés : “ C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. ”

⁵ Et l’esclave qui n’avait reçu qu’un talent ? Au lieu de faire fructifier le talent dans le service de son maître, il enfouit l’objet dans la terre. Quand son maître fut de retour, l’esclave lui rendit le talent mais ne pouvait rien lui présenter d’autre. Il reçut cette réponse : “ Serviteur méchant et paresseux, tu savais que je moissonne où je n’ai pas semé, et que j’amasse où je n’ai pas vanné ; il te fallait donc remettre mon argent aux banquiers, et, à mon retour, j’aurais retiré ce qui est à moi avec un intérêt. Ôtez-​lui donc le talent, et donnez-​le à celui qui a les dix talents. Car on donnera à celui qui a, et il sera dans l’abondance, mais à celui qui n’a pas, on ôtera même ce qu’il a. Et le serviteur inutile, jetez-​le dans les ténèbres du dehors. ” Avec cette image présente à l’esprit, un véritable esclave ne devrait avoir aucune peine à prendre la bonne décision. Il se soumettra complètement et sans réserve au service de son Maître. Heureux et béni sera le sort de ces esclaves de Jésus-Christ car les bénédictions du Père comprendront l’héritage du royaume prévu pour de tels esclaves. L’esclavage auprès d’un Maître juste peut être une position bénie, même pour ses “ autres brebis ”. — Mat. 25:14-30 ; Luc 12:32 ; Mat. 25:34.

6. Comment un esclave peut-​il participer à la joie ?

⁶ C’est pourquoi les témoins de Jéhovah sont un peuple heureux à notre époque. Ils reconnaissent leurs relations d’alliance avec Jéhovah et qu’ils se sont engagés à obéir à chacun de ses commandements. Plutôt que de voir comment les limites qui leur ont été assignées comme esclaves peuvent être étendues pour s’adapter à leurs propres désirs, ils disent : “ Comment puis-​je conformer ma ligne de conduite pour être absolument certain que je suis dans les restrictions faites par le Maître ? ”

7. Quelle récompense immédiate est faite à ceux qui répondent favorablement aux paroles du Maître ? Quel est le sort de ceux qui refusent ?

⁷ Ceux qui ont entendu les paroles les libérant de la servitude de Satan répondront de façon à rendre à Jéhovah un service fidèle et loyal en tout temps. Ils auront une récompense immédiate, car Jéhovah a fait cette promesse au sujet de ses “ autres brebis ” : “ Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera point, ni aucune chaleur. Car l’agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux sources des eaux de la vie. ” Dieu promet d’effacer toute larme de leurs yeux. Réfléchissez à cette condition d’esclave en l’opposant à la situation misérable du grand rebelle Satan et de ses démons invisibles, ainsi qu’à la condition de ceux qui sont à son service sur la terre ou sous son influence. Grâce à notre connaissance de la Parole divine, nous déterminons la volonté de Dieu, laquelle est bonne et agréable, et nous nous conformons aux instructions comme des esclaves obéissant à leur Maître. Si nous ne faisons pas ainsi, cela sera une manifestation de rébellion de notre part et nous passerons avec ce monde rebelle voué à la destruction. Mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. Une conduite droite, exempte de tendances rebelles, signifie la vie éternelle pour les esclaves dociles et fidèles. — Apoc. 7:15-17 ; I Jean 2:17.