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  • Les morts qui doivent ressusciter
    La Tour de Garde 1965 | 1er juin
    • Les morts qui doivent ressusciter

      “En ce qui concerne la résurrection des morts, n’avez-​vous pas lu ce qui vous a été dit par Dieu, en ces mots : ‘Je suis le Dieu d’Abraham et le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob’ ? Il est le Dieu, non pas des morts, mais des vivants.” — Mat. 22:31, 32, MN.

      1. À la résurrection, pourquoi beaucoup d’humains seront-​ils surpris de se trouver ramenés à la vie ?

      NOMBRE d’hommes et de femmes de l’Antiquité attendaient la résurrection des morts. Quantité d’autres humains, par contre, ignoraient tout de la résurrection et ne comptaient pas sur elle. Leur religion enseignait autre chose. Ces gens seront-​ils surpris de se trouver ramenés à la vie lorsque le Dieu Tout-Puissant utilisera son pouvoir de ressusciter les morts pendant le règne de son Royaume sur la terre ?

      2, 3. a) Quel livre ancien faisant autorité peut répondre à cette question, et que trouvons-​nous à ce propos dans les premiers et derniers chapitres de cet ouvrage ? b) Qu’affirme ce livre dans sa dernière déclaration sur la résurrection ?

      2 Un seul livre antique de religion peut nous donner une réponse digne de foi. C’est le seul livre qui enseigne que les morts ressusciteront par le moyen du Royaume de Dieu et du Fils bien-aimé de ce dernier, qui régnera pour le plus grand bien de l’humanité. Ce livre de religion extraordinaire s’appelle la sainte Bible et, aujourd’hui encore, dix-neuf siècles après que son texte fut achevé, il occupe le premier rang parmi tous les livres du monde, qu’ils soient religieux ou profanes. Les cinquante premiers chapitres de la sainte Bible parlent d’une résurrection des morts. Quant aux vingt-deux chapitres qui achèvent cet ouvrage, ils mentionnent : 1) la résurrection du fidèle Fils de Dieu, Jésus-Christ ; 2) la résurrection de ses fidèles disciples, lors de ce qui est qualifié de “première résurrection” ; 3) la résurrection des hommes en général (voir Révélation 1:17, 18, 5 ; 2:10 ; 20:4-6, 12-14, MN). Dans sa dernière déclaration au sujet de la résurrection, le rédacteur de cette partie finale de la Bible déclara :

      3 “Et je vis un grand trône blanc et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s’enfuirent de devant lui, et il ne se trouva plus de place pour eux. Et je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône, et des rouleaux furent ouverts. Mais un autre rouleau fut ouvert ; c’est le rouleau de vie. Et les morts furent jugés par les choses écrites dans les rouleaux selon leurs actions. Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés individuellement, selon leurs actions. Et la mort et le Hadès furent lancés dans le lac de feu. Il signifie la seconde mort, le lac de feu.” — Rév. 20:11-15, MN.

      4. Quelles catégories d’hommes Jean vit-​il ressusciter, et quel fait relatif à la suprématie devront-​ils enfin reconnaître ?

      4 En lisant le Rév 20 verset 12, cité ci-dessus, on aura remarqué que le rédacteur chrétien, l’apôtre Jean, ne dit pas que les morts qui ressuscitent sont les bons et les mauvais. Il n’écrit pas : “Je vis les morts, les bons et les mauvais”, mais plutôt : “Je vis les morts, les grands et les petits.” Autrement dit, il vit des hommes de tous les rangs sociaux. Grands ou petits, ils reviennent tous pour comparaître devant le trône du Juge de toute la création, le Dieu Très-Haut et Tout-Puissant. Même s’ils ne l’ont jamais reconnu auparavant, lors de ce jugement ils devront reconnaître la véracité de ce qui est écrit dans le Psaume 83:19 (AC 83:18, NW) à propos de Dieu, le Juge suprême, savoir : “Qu’ils sachent que ton nom, que toi seul, Jéhovah, tu es le Très-Haut sur toute la terre !” Ainsi, les morts ne pourront échapper au jugement exercé par le Dieu Très-Haut dont le nom est Jéhovah.

      5. Bien que Juif, pourquoi Jean n’utilisa-​t-​il pas le mot Schéol dans Révélation 20:11-14 ?

      5 La mort est l’état de celui qui est mort. Mais d’où sortiront les morts dont il est question dans la prophétie de Révélation 20:11-14 ? Le Rév 20 verset 13 déclare : “Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux.” Nous connaissons tous la mer et nous savons qu’elle est la sépulture de nombre d’humains. Mais qu’est-​ce que le Hadès ? La plupart des gens n’ont jamais reçu une explication juste, c’est-à-dire biblique, à ce sujet. Bien que chrétien, l’apôtre Jean était Hébreu ou Juif de naissance. Cependant il rédigea Révélation 20:11-14 dans la langue internationale de l’époque, le grec commun, et de ce fait il employa dans ce passage le terme grec de Hadès. S’il l’avait écrit en hébreu, il eût employé le mot hébreu de Schéol. En effet, neuf récentes traductions en hébreu de la Révélation donnée à Jean indiquent ici le mot Schéol, et la version syriaque qu’on employait couramment en Orient indique le terme voisin de Shioul.

      6. Comment les mots Schéol et Hadès sont-​ils utilisés dans la Bible, et qu’apprendrons-​nous en déterminant quels sont ceux qui se trouvent dans ce lieu ?

      6 En d’autres termes, dans la sainte Bible composée des Écritures hébraïques inspirées et des Écritures grecques inspirées, les mots Hadès et Schéol désignent la même chose. Le Hadès ou Schéol est la tombe commune aux morts ensevelis dans la poussière du sol. Ainsi, la version du roi Jacques en anglais rend trente et une fois l’hébreu Schéol par “la tombe”. Il s’ensuit que si nous pouvons déterminer, à l’aide de la Bible, quels sont ceux qui se trouvent dans le Schéol ou Hadès, nous saurons du coup quels sont les morts qui doivent ressusciter ou sortir de ce lieu (qui est différent de la mer).

      CEUX QUI SONT DANS LE SCHÉOL (HADÈS)

      7, 8. a) Quel sens donnait-​on au mot Schéol en Orient, au dix-huitième siècle avant Jésus-Christ ? b) Que déclara Juda en Égypte à propos du Schéol ?

      7 Plus de dix-sept cents ans avant notre ère, on employait en Orient le mot Schéol pour désigner la tombe commune à ceux qui sont morts sur la terre ferme, à la différence de ceux qui ont péri en mer. En 1750 av. J.-C., après que Joseph eut été enlevé et vendu en Égypte, et que ses frères coupables eurent dit à Jacob (ou Israël), son père, qu’il avait été tué, Jacob refusa de se laisser consoler par ses autres enfants et affirma : “Dans le deuil, je descendrai vers mon fils au schéol.” (Gen. 37:35, Li). Vingt-deux années plus tard, neuf des fils de Jacob désiraient emmener en Égypte leur frère cadet Benjamin, afin de se procurer des denrées alimentaires, car une famine sévissait à l’époque. Au début, Jacob refusa de le laisser partir, en disant : “Mon fils ne descendra pas avec vous ; car son frère est mort et il reste seul. S’il lui survenait un malheur dans le voyage que vous allez entreprendre, vous feriez descendre dans la douleur mes cheveux blancs au schéol.” (Gen. 42:38, Li). Par la suite, Juda, quatrième fils de Jacob, répéta textuellement ces paroles de son père, puisqu’il semblait qu’on allait retenir Benjamin en Égypte comme esclave (Gen. 44:29). Juda ajouta :

      8 “[S’il voit] que l’enfant n’est pas là, il mourra, et vraiment tes serviteurs auront fait descendre les cheveux blancs de ton serviteur, notre père, avec grande douleur dans le schéol.” — Gen. 44:31, Li. (La Septante [LXX] traduit Schéol par Hadès.)

      9. Sur son lit de mort, où Jacob exprima-​t-​il le désir d’être enterré ?

      9 Mais en cette période critique, Joseph, fils bien-aimé de Jacob, se trouvait en Égypte, où on l’avait chargé d’organiser l’économie du pays. Tous les fils de Jacob s’y retrouvèrent dans la joie. Jacob, déjà âgé, descendit en Égypte où il passa le restant de ses cent quarante-sept années. Avant de mourir, il déclara à son fils Joseph, alors premier ministre de l’Égypte : “Quand je me coucherai avec mes pères, tu m’emmèneras hors d’Égypte et tu m’enterreras dans leur tombeau.” (Gen. 47:30, Li). Joseph lui jura qu’il en serait ainsi.

      10. a) D’après ce que Jacob déclara à ses fils avant de mourir, à qui allait-​il être réuni ? b) À sa mort, où et vers qui Jacob descendit-​il ?

      10 Sur son lit de mort, Jacob bénit ses douze fils et leur dit : “Moi, je vais être réuni aux miens ; enterrez-​moi auprès de mes pères dans la caverne qui est au champ d’Éphron, le Hittite, dans la caverne qui est dans le champ de Macpéla, en face de Mambré, au pays de Canaan, qu’Abraham a acheté à Éphron, le Hittite, pour être propriétaire d’une sépulture. C’est là qu’on a enterré Abraham et Sara, sa femme ; c’est là qu’on a enterré Isaac et Rébecca, sa femme ; c’est là que j’ai enterré Léa.” (Gen. 49:29-31, 33, Li). On respecta les dernières volontés de Jacob et ainsi les restes d’Abraham, d’Isaac et de Jacob furent réunis dans la même sépulture, la caverne de Macpéla, située dans ce qui devint plus tard le territoire de Juda (Gen. 50:12-14). Jacob finit donc par descendre, non vers son fils Joseph, mais vers ses ancêtres, dans le Schéol.

      11. a) Où se trouvait Abraham à l’époque où Jésus-Christ était sur la terre ? b) Qu’est-​ce qui nous permet de savoir que dans Luc 16:22-26 Jésus prononçait une parabole ?

      11 Il est clair, par conséquent, que d’après la sainte Bible, Abraham, Isaac et Jacob sont dans le Schéol. Abraham s’y trouvait toujours, bien des siècles plus tard, lors du séjour terrestre de l’un de ses descendants, Jésus-Christ, qui parla une fois d’un certain “Riche” et d’“un pauvre, du nom de Lazare”. Sachant ce que la sainte Bible enseigne au sujet du Schéol ou Hadès, nous sommes persuadés qu’en parlant du “Riche” et de ce “pauvre”, Jésus avait recours à une parabole ou comparaison. Il employait un langage imagé et faisait d’Abraham une figure prophétique. Pour vous en convaincre, il vous suffit de lire attentivement l’histoire racontée par Jésus telle qu’elle est consignée dans Luc 16:22-26, selon la Bible de Crampon-Tricot :

      12. Que déclara Jésus concernant Abraham et le Hadès ?

      12 “Or, le pauvre mourut et fut emporté par les anges dans le sein d’Abraham. Le Riche aussi mourut et fut enterré. Dans l’Hadès [hébreu : Sheʼôl ; syriaque : Shioul], en proie aux tortures, il leva les yeux et vit de loin Abraham avec Lazare dans son sein. Et il s’écria : ‘Père Abraham, aie pitié de moi et envoie Lazare tremper dans l’eau le bout de son doigt et me rafraîchir la langue, car je souffre dans ces flammes !’ Abraham dit : ‘Mon enfant, souviens-​toi que tu as reçu tes biens durant ta vie, et Lazare pareillement ses maux. Maintenant, il est consolé ici, et toi, tu souffres. De plus, il a été établi un grand vide entre nous et vous, de sorte que ceux qui voudraient passer d’ici chez vous ne le pourraient pas, et ceux de là-bas ne traversent pas non plus pour venir à nous.’”

      13. Quelles questions devrait-​on se poser pour déterminer si ces paroles de Jésus sont à prendre au sens littéral ?

      13 À présent, posez-​vous les questions suivantes : Jésus pensait-​il vraiment que les anges emportèrent le corps de Lazare, couvert d’ulcères, le placèrent dans la caverne de Macpéla, près de la ville d’Hébron, et que là ils enlevèrent du sein d’Abraham Sara, sa femme, pour y étendre Lazare décédé ? En outre, Abraham, Isaac et Jacob sont tous trois dans le Hadès ou Schéol. Jésus voulait-​il donc dire qu’il y a des flammes dans le Hadès ou Schéol, le lieu où, d’après Jésus, le “Riche” se trouvait après sa mort et son enterrement ? Ces flammes tourmentent-​elles certains de ceux qui sont dans le Hadès ou Schéol tout en en épargnant d’autres ? Les habitants du Hadès ou Schéol peuvent-​ils se voir et se parler à travers “un grand vide” ? Enfin, existe-​t-​il de l’eau dans le Hadès ou Schéol, où l’on pourrait tremper le bout de son doigt ?

      14. a) Prétend-​on aujourd’hui que le “Riche” et Lazare sont ensevelis dans la caverne qui passe pour être la sépulture d’Abraham, d’Isaac et de Jacob ? b) Eu égard à la parabole de Jésus, qu’enseigne la Bible au sujet du Hadès ou Schéol ?

      14 Nombreux sont les lecteurs de la Bible qui prétendent que dans ce passage Jésus ne parlait pas par paraboles ou comparaisons imagées mais décrivait des choses qui existent réellement. En soutenant cette thèse, ils rendent Jésus ridicule, car s’ils avaient raison, Jésus contredirait tout ce que le reste de la Bible déclare à propos du Hadès ou Schéol. Que celui qui en doute se rende en Orient et visite Hébron et la caverne qui passe pour être la sépulture d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, aujourd’hui recouverte par une mosquée. Entendra-​t-​il son cicérone expliquer que la caverne est également la tombe du pauvre Lazare et d’un certain “Riche” (que d’aucuns ont appelé Dives) ? Absolument pas ! Qui plus est, la sainte Bible n’affirme nulle part que le Hadès ou Schéol est un Paradis pour certains morts et un lieu de supplices pour les autres. Le Schéol de la Bible est un lieu où tout est silence et inactivité. Les morts qui s’y trouvent ne parlent jamais, pas même pour louer Dieu. Il n’y a, dans le Hadès ou Schéol, ni œuvre ni raison, ni science ni sagesse. — Is. 38:18 ; Eccl. 9:5, 10 ; Ps. 6:6, Li 6:5, NW.

      15. Que figurait Abraham dans la parabole, et pourquoi cette comparaison est-​elle appropriée ?

      15 Grâce aux yeux de l’entendement, celui qui lit la Bible avec un cœur honnête comprend que dans Luc 16:19-31, il s’agit d’une parabole ou comparaison imagée employée par Jésus-Christ. Ce lecteur reconnaîtra que Jésus se servait d’Abraham comme d’une figure du Père céleste, Jéhovah Dieu, qui avait promis à son ami terrestre Abraham qu’il bénirait toutes les familles de la terre par le moyen de la postérité ou descendance du patriarche. De même qu’Abraham, conformément à l’ordre divin, présenta son fils Isaac comme un sacrifice humain, de même Jéhovah Dieu offrit réellement en sacrifice son Fils Jésus-Christ, la Postérité promise qui doit bénir toutes les nations de la terre. — Gen. 22:1-18 ; Jean 3:16.

      16. Que figurent le Riche et Lazare, et sur quoi se fonde cette explication ?

      16 Il s’ensuit que le “Riche” et le “pauvre, du nom de Lazare”, ne sont pas à prendre au sens littéral. Ils figuraient deux classes d’hommes. L’une mourut quant à la position de faveur qu’elle occupait devant le Grand Abraham, Jéhovah Dieu, et fut tourmentée spirituellement sur la terre. L’autre mourut quant à sa condition religieuse défavorable et elle fut emportée par la puissance angélique et admise dans la faveur du Grand Abraham, Jéhovah Dieu, par le sacrifice de son Fils, Jésus-Christ. Cette explication de la parabole prophétique de Jésus est basée sur ce qui arriva effectivement aux deux grandes classes religieuses qui existaient du temps de Jésus parmi les descendants naturels du patriarche Abrahama.

      17. Qu’attendent Abraham, Isaac et Jacob, et comment Abraham montra-​t-​il qu’il croyait à la résurrection ?

      17 Abraham, Isaac et Jacob attendent dans le Schéol l’accomplissement de Révélation 20:12-14, c’est-à-dire la résurrection, lorsque le Schéol rendra les morts qui sont en lui. Jadis, Abraham obéit à Dieu en essayant d’offrir en sacrifice Isaac, son fils bien-aimé, et par cet acte il manifesta sa foi en la résurrection des morts. À cet effet, il est écrit dans Hébreux 11:17-19 (MN) : “Par la foi, Abraham, lorsqu’il fut éprouvé, offrit pour autant dire Isaac, et l’homme qui avait reçu avec joie les promesses tenta d’offrir son fils unique, pourtant il lui avait été dit : ‘Ce qui sera appelé “ta postérité” sera par Isaac.’ Mais il reconnaissait que Dieu était capable même de le ressusciter d’entre les morts ; et c’est de là qu’il le reçut d’une manière figurée.”

      18. Lorsque Abraham reçut Isaac vivant, qui préfigurait-​il, et quel verset d’un psaume eut ainsi son accomplissement ?

      18 Ainsi, lorsque Abraham enleva vivant de l’autel son fils Isaac et, à sa place, offrit en sacrifice un bélier, il figurait le Grand Abraham, Jéhovah Dieu, qui reçut son Fils unique, Jésus-Christ, d’entre les morts par une résurrection, conformément à ce qui avait été prédit dans le Psaume 16:10 (Da) en ces termes : “Tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption [la fosse, Jé].”

      19, 20. a) Comment Jésus nous donna-​t-​il l’assurance qu’Abraham, Isaac et Jacob ressusciteront ? b) Quel dessein de Dieu fut ainsi révélé ?

      19 La future résurrection d’Abraham, d’Isaac et de Jacob est une certitude. Certaines paroles de Jésus-Christ nous en donnent l’assurance. À son époque, la secte des Sadducéens ne croyait pas à la résurrection des morts. S’efforçant de prouver à Jésus qu’il est illogique d’y croire, ils lui posèrent une question piège à propos d’une femme qui se serait mariée sept fois.

      20 Montrant que leur question ne mettrait pas Dieu dans l’embarras à la résurrection, Jésus déclara à ces Sadducéens : “Vous êtes dans l’erreur, parce que vous ne connaissez ni les Écritures ni la puissance de Dieu ; car à la résurrection on n’épouse pas et on n’est pas non plus donné en mariage, mais on est comme les anges au ciel. En ce qui concerne la résurrection des morts, n’avez-​vous pas lu ce qui vous a été dit par Dieu, en ces mots : ‘Je suis le Dieu d’Abraham et le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob’ ? Il est le Dieu, non des morts, mais des vivants.” (Mat. 22:29-32, MN). En d’autres termes, si ces trois patriarches ne devaient jamais revivre, Dieu n’eût pas déclaré : “Je suis le Dieu d’Abraham”, d’Isaac et de Jacob. Il eût dit : “J’étais le Dieu” de ces hommes. Mais sachant que, conformément à son dessein, ces trois hommes fidèles devaient revenir à la vie grâce à la résurrection, Jéhovah pouvait dire : “Je suis le Dieu” de ces patriarches. — Marc 12:24-27.

      21. Dans quel sens ces trois patriarches étaient-​ils “vivants” aux yeux de Dieu ?

      21 La résurrection d’Abraham, d’Isaac et de Jacob d’entre les morts était tellement certaine que Dieu parla à Moïse comme s’ils étaient déjà “vivants”. Selon Luc 20:37, 38 (MN), Jésus déclara : “Mais que les morts sont ressuscités, même Moïse l’a laissé voir, dans le récit du buisson, lorsqu’il appelle Jéhovah ‘le Dieu d’Abraham, le Dieu d’Isaac et le Dieu de Jacob.’ Il est Dieu, non des morts, mais des vivants, car ils sont tous vivants pour lui.” Jéhovah Dieu ne voulait pas dire qu’Abraham, Isaac et Jacob étaient déjà vivants à l’époque où il parlait à Moïse devant le buisson ardent, dans le désert d’Arabie. S’ils étaient déjà vivants du temps de Moïse, il ne serait pas nécessaire de les ressusciter du Schéol ou Hadès, et partant, les paroles que Jéhovah prononça n’auraient pas été une preuve qu’il y aura une résurrection des morts. Ce fut en vertu de son dessein de ressusciter les morts que Dieu parla des trois patriarches comme s’ils étaient déjà vivants. Au point de vue de la résurrection à venir, ils sont tous “vivants” au regard de Dieu.

      QU’EN EST-​IL DES PÈRES ?

      22. a) Quelles questions se posent concernant les pères d’Abraham, et où trouverons-​nous la réponse ? b) À sa mort, vers qui Abraham devait-​il aller, et quand mourut-​il ?

      22 À présent, il convient d’examiner le cas des ancêtres ou pères d’Abraham. Étant donné qu’ils sont morts depuis des milliers d’années, où se trouvent-​ils actuellement ? Auront-​ils, eux aussi, une résurrection ? Où trouverons-​nous la réponse à ces questions ? La réponse est dans la Parole écrite de Dieu ! Selon Genèse 15:15, Jéhovah Dieu déclara à Abraham, alors qu’il se trouvait en Terre promise : “Toi, tu iras en paix vers tes pères, tu seras enterré après une heureuse vieillesse.” Cette parole se réalisa quatre-vingt-dix années plus tard. Le récit déclare à ce sujet : “Abraham expira et mourut, après une heureuse vieillesse, âgé et rassasié de jours, et il fut recueilli auprès de son peuple. Isaac et Ismaël, ses fils, l’enterrèrent dans la caverne de Macpéla, dans le champ d’Éphron, fils de Tsochar, le Héthien [Hittite, Li, NW], vis-à-vis de Mamré. C’est le champ qu’Abraham avait acquis des fils de Heth. Là furent enterrés Abraham et Sara, sa femme.” — Gen. 25:8-10.

      23. Quand Abraham mourut, auprès de qui fut-​il recueilli, et que peut-​on en déduire quant à ces hommes ?

      23 Ainsi, en accord avec ce que Dieu avait prédit, Abraham alla en paix vers ses pères et fut recueilli auprès de son peuple. Quels furent les pères d’Abraham, et à quel peuple appartint-​il ? Le père proprement dit d’Abraham fut Térach, de la ville d’Ur (Our) des Chaldéens. Le onzième chapitre de la Genèse dresse la liste de neuf générations des pères d’Abraham, remontant jusqu’à Sem, fils de Noé. Noé mourut deux années seulement avant la naissance d’Abraham, et Sem décéda vingt-cinq années avant la mort de ce dernier. C’est donc vers ces hommes, ses pères, qu’à sa mort Abraham alla en paix, et c’est auprès d’eux, son peuple, qu’il fut recueilli. Que faut-​il en déduire ? Si, à sa mort, Abraham alla dans le Schéol ou Hadès, où Isaac et Jacob allèrent le rejoindre, alors le peuple ou les pères d’Abraham, en remontant jusqu’à Noé, doivent, eux aussi, être dans le Schéol ou Hadès, et dans ce cas, ils attendent également la résurrection des morts qui aura lieu sous le Royaume de Dieu et de son Christ.

      24. À sa mort, auprès de qui et dans quel lieu Ismaël, fils d’Abraham, fut-​il recueilli ?

      24 Ismaël, demi-frère d’Isaac, fils d’Abraham par sa concubine égyptienne Agar, vécut cent trente-sept ans puis, d’après Genèse 25:17, “il expira et mourut, et il fut recueilli auprès de son peuple”. Parmi son peuple figurait son père Abraham, que lui et Isaac avaient enterré quatre-vingt-dix ans auparavant. Ainsi, Ismaël alla, lui aussi, dans le Schéol ou Hadès, la tombe commune aux morts étendus dans la poussière de la terre.

      25. Auprès de qui Aaron, frère de Moïse, fut-​il recueilli, et quand mourut-​il ?

      25 La Parole écrite de Dieu parle d’autres hommes qui, à leur mort, furent réunis à leurs pères. Aaron naquit cent quinze ans après la mort, en Égypte, de son trisaïeul, Jacob ; trois années après la naissance d’Aaron, son frère vint au monde, celui qui allait devenir le prophète Moïse. Quand Aaron avait cent-vingt-trois ans, Dieu déclara : “Aaron va être recueilli auprès de son peuple ; car il n’entrera point dans le pays que je donne aux enfants d’Israël.” Ainsi Aaron, grand prêtre de Dieu, mourut sur le mont Hor, à l’est de la Terre promise (Nomb. 20:23-29). Plus tard cette même année, Jéhovah déclara au prophète Moïse : “Toi aussi, tu seras recueilli auprès de ton peuple, comme Aaron, ton frère, a été recueilli.” — Nomb. 27:13.

      26. À quel endroit Moïse fut-​il réuni à son peuple, et où se trouve-​t-​il à présent ?

      26 Avant de mourir, Moïse, conformément à l’ordre de Jéhovah, exécuta la vengeance divine sur les Madianites (Nomb. 31:1, 2). Le jour où Moïse devait mourir, en l’an 1473 av. J.-C., Jéhovah lui ordonna de gravir le mont Nébo et de regarder la Terre promise, après quoi il pouvait être recueilli auprès de son peuple (Deut. 32:48-52). Moïse obéit à ce commandement. Après sa mort, on rédigea ce rapport : “Moïse, le serviteur de Jéhovah, mourut là, dans le pays de Moab, selon l’ordre de Jéhovah. Et il l’enterra dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Phogor [Beth-Péor]. Aucun homme n’a connu son sépulcre jusqu’à ce jour.” (Deut. 34:5, 6, AC). Peu importe où fut située la tombe de Moïse, il descendit dans le Schéol ou Hadès. Dieu peut le sortir de là, ainsi qu’Aaron, par une résurrection opérée par Jésus-Christ, le Roi.

      27. Auprès de qui Josué et ses contemporains furent-​ils recueillis, et où descendirent-​ils ?

      27 Qui succéda à Moïse en tant que juge visible de la nation élue de Dieu ? Ce fut Josué, fils de Nun. Il conduisit le peuple élu de l’autre côté du Jourdain et le fit pénétrer en Terre promise. Il resta fidèle à Dieu jusqu’à la mort. À propos de Josué et de ses contemporains, il est écrit dans Juges 2:8-10 (AC) : “Josué, fils de Nun, serviteur de Jéhovah, mourut âgé de cent dix ans. On l’ensevelit dans le territoire qu’il avait eu en partage, à Thamnath-Hérès ; dans la montagne d’Éphraïm, au nord du mont Gaas. Toute cette génération fut aussi recueillie auprès de ses pères, et il s’éleva après elle une autre génération.” Puisque tous ces contemporains de Josué furent recueillis auprès de leurs pères, ils descendirent tous dans le Schéol ou Hadès.

      28. a) À sa mort, avec qui le roi David se coucha-​t-​il ? b) D’après l’apôtre Pierre, où était David à l’époque de la Pentecôte de l’an 33 de notre ère ?

      28 Quelques siècles plus tard, David de Bethléhem devint roi de la totalité des douze tribus d’Israël. Il fut le premier roi juif à régner à Jérusalem. Dans plusieurs de ses psaumes, David parla de sa délivrance du Schéol ou Hadès (Ps. 16:10 ; 18:6 18:5, NW ; 30:4 30:3, NW ; 86:13, Li). Il vécut assez longtemps pour voir son fils, le sage Salomon, devenir son successeur sur le trône de Jérusalem. “David se coucha avec ses pères, et il fut enterré dans la ville de David.” (I Rois 2:10 ; Actes 13:36). Il alla rejoindre ses pères dans le Schéol ou Hadès. Longtemps après, lors de la fête de Shavouʽoth (Pentecôte) de l’an 33 de notre ère, Pierre, apôtre chrétien, affirma que David était toujours dans le Schéol ou Hadès. Ce jour-​là, l’apôtre déclara que le Psaume 16 (composé par David) avait été accompli sur le descendant promis du psalmiste, Jésus-Christ. Pierre expliqua à propos de David : “Il vit à l’avance la résurrection du Christ et en parla, disant qu’il n’a pas été abandonné dans le Hadès et que sa chair non plus n’a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité, fait dont nous sommes tous témoins. (...) En fait, David n’est pas monté au ciel.” (Actes 2:1-34, MN). D’après ces paroles de Pierre, la résurrection de David est encore à venir.

      29, 30. a) Au témoignage de la prophétesse Hulda, auprès de qui le roi Josias allait-​il être recueilli, et comment cette prédiction s’accomplit-​elle ? b) Tous les rois qui avaient précédé Josias furent-​ils ensevelis au même endroit ?

      29 Parmi les successeurs de David sur le trône de Jérusalem, l’un des rois fidèles était Josias, qui régna au septième siècle avant notre ère. En ramenant son peuple à la loi de Jéhovah Dieu, Josias essaya d’éviter un désastre national. Lorsqu’il demanda à Dieu, par l’entremise de la prophétesse Hulda, quel serait l’avenir de sa nation, Dieu lui fit cette promesse : “Voici, je te recueillerai auprès de tes pères, tu seras recueilli en paix dans ton sépulcre, et tes yeux ne verront pas tous les malheurs que je ferai venir sur ce lieu.” — II Rois 22:20.

      30 Josias mourut des suites d’une blessure qu’il reçut en combattant dans la vallée de Méguiddo. Ainsi, il ne vit pas le terrible désastre qui s’abattit sur Jérusalem. Après que Josias fut mortellement blessé, “ses serviteurs l’emportèrent du char, le mirent dans un second char qui était à lui, et l’amenèrent à Jérusalem. Il mourut, et fut enterré dans le sépulcre de ses pères. Tout Juda et Jérusalem pleurèrent Josias”. (II Chron. 35:22-24.) Tous les rois de Jérusalem qui avaient précédé Josias ne furent pas ensevelis au même endroit à Jérusalem, “dans les sépulcres des rois d’Israël”. — II Chron. 28:27 ; 21:20 ; 24:25 ; 32:33 ; 16:14.

      31, 32. a) Pour être recueillis auprès de leur peuple, devaient-​ils tous avoir la même tombe ? b) D’où sortiront-​ils tous, et comment ?

      31 En effet, pour être recueillis auprès de leur peuple ou de leurs pères, tous ces rois et patriarches n’avaient pas besoin d’être ensevelis dans la même sépulture ou tombe. Lorsque le patriarche Abraham mourut et fut “recueilli auprès de son peuple”, il ne fut assurément pas enterré dans la même tombe que son père Térach, qui mourut à Charan ou Haran, au nord-ouest de la Mésopotamie, ni dans la même sépulture que Noé et Sem.

      32 Il est non moins certain que lorsque le grand prêtre Aaron mourut sur le mont Hor et que son frère Moïse décéda sur le mont Nébo, tous deux recueillis auprès de leur peuple, ils ne furent pas enterrés avec leurs ancêtres Abraham, Isaac et Jacob dans la caverne de Macpéla, près d’Hébron, en Terre promise. Il n’empêche qu’ils se retrouvèrent tous dans le Schéol ou Hadès. Ils sont tous étendus morts dans l’unique Schéol ou Hadès ; et selon Révélation 20:13 (MN), c’est de là qu’ils doivent sortir par une résurrection.

  • Seconde partie
    La Tour de Garde 1965 | 1er juin
    • Seconde partie

      1. a) D’après ce que Paul déclara devant le gouverneur Félix, qui doit ressusciter ? b) Comment saurons-​nous si des hommes injustes doivent ressusciter ?

      UNE fois, l’apôtre Paul dut comparaître devant le gouverneur romain Félix, qui ne croyait ni à la Bible ni à la doctrine de la résurrection. À cette occasion, l’apôtre chrétien déclara : “Je rends un service sacré au Dieu de mes pères, car je crois à toutes les choses qui sont énoncées dans la Loi et écrites dans les Prophètes ; et j’ai l’espérance à l’égard de Dieu, espérance que ces hommes nourrissent eux-​mêmes, qu’il doit y avoir une résurrection tant des justes que des injustes.” (Actes 24:14, 15, MN). La Bible enseigne-​t-​elle qu’il y a des injustes dans le Schéol ou Hadès qui doit être vidé de ses morts par le Royaume de Dieu ? Nous saurons la réponse en examinant d’autres cas d’hommes qui sont descendus dans le Schéol (Hadès), et en lisant ce que la Bible déclare concernant la moralité de ces hommes et la position qu’ils occupaient pendant leur vie sur la terre.

      IL Y A AUSSI DES INJUSTES DANS LE SCHÉOL (HADÈS)

      2. Selon le livre des Nombres, comment Moïse employa-​t-​il le mot Schéol en appelant des jugements sur trois rebelles et leurs maisons ?

      2 Le terme hébreu de Schéol (gr. Hadès dans les LXX) figure quatre fois dans le premier livre de la Bible, la Genèse, rédigé par le prophète Moïse. On ne retrouve ce mot que dans le quatrième livre biblique, les Nombres, dont Moïse fut également le rédacteur. Il est employé deux fois par rapport aux maisons de trois Israélites : Koré, Dathan et Abiram. Ces hommes se rebellèrent contre Jéhovah, et par son prophète Moïse, Dieu appela sur eux son jugement. D’abord Dieu ordonna aux autres Israélites de s’éloigner des tabernacles des trois rebelles et de leurs maisons. Puis, pour prouver que le jugement venait de Dieu, Moïse déclara : “Si Yahvé fait quelque chose d’inouï, si la terre ouvre sa bouche et les engloutit, eux et tout ce qui leur appartient, et qu’ils descendent vivants au shéol [Hadès], vous saurez que ces gens ont rejeté Yahvé.” — Nomb. 16:20-30, Jé.

      3. Quel châtiment Moïse appela-​t-​il sur les coupables, et où descendirent-​ils au moment de leur exécution ?

      3 Il convient de remarquer que le prophète Moïse ne demanda pas à Dieu de détruire éternellement ces trois familles. Il n’appela pas sur elles le châtiment le plus sévère. La terre devait s’ouvrir et les engloutir vivantes, les ensevelissant dans le Schéol. Où allèrent-​elles, au Schéol (Hadès) ou vers une punition pire encore ? Les versets suivants (Nomb. 16:31-33, Jé) nous donnent la réponse en ces termes : “Comme il achevait de prononcer toutes ces paroles, le sol se fendit sous leurs pieds, la terre ouvrit sa bouche et les engloutit, eux et leurs familles, ainsi que tous les hommes de Coré et tous ses biens. Ils descendirent vivants au shéol [Hadès, LXX], eux et tout ce qui leur appartenait. La terre les recouvrit et ils disparurent du milieu de l’assemblée.”

      4, 5. a) Comment Koré fut-​il exécuté ? b) Qui fut épargné, et pourquoi ?

      4 Il semble que le chef Koré ne se trouvait pas avec ceux qui descendirent vivants dans le Schéol. En tant que Lévite, il était sans doute dans le parvis du tabernacle, parmi les deux cent cinquante autres Lévites qui avaient pris position pour lui et contre Moïse et Aaron. “Un feu sortit d’auprès de Jéhovah et consuma les deux cent cinquante hommes qui offraient le parfum.” — Nomb. 16:35, AC.

      5 Ainsi, par cette crevasse et ce feu miraculeux, ces trois rebelles et leurs maisons furent éliminés à peu près en même temps de la congrégation d’Israël. Ils sont toujours tenus captifs dans le Schéol ou Hadès. Cependant, les fils de Koré ne suivirent pas l’exemple de leur père, aussi ne furent-​ils pas détruits par le feu. La précision suivante nous est donnée dans Nombres 26:9-11 : “Les fils de Koré ne moururent pas.” Une confirmation nous est donnée à ce sujet dans les titres des Psaumes 42:sus, 44:sus, 45:sus, 46:sus, 47:sus, 48:sus-49:sus, 84:sus, 85:sus, 87:sus et 88:sus.

      6. Selon Deutéronome 32:22, jusqu’où la colère de Dieu peut-​elle pénétrer, et à ce propos qu’affirme Amos 9:2 ?

      6 Moïse employa le mot Schéol dans le Deutéronome, le cinquième livre de la Bible. Dans le cantique d’adieu qu’il chanta devant la congrégation d’Israël, Moïse prévint les Israélites que Dieu exprimerait son ardente colère contre ceux qui exciteraient sa jalousie en pratiquant de faux cultes. À titre d’avertissement, Jéhovah Dieu déclara par la bouche de Moïse : “Un feu a jailli de ma colère, il brûlera jusqu’aux profondeurs du shéol ; il dévorera la terre et ce qu’elle produit, il embrasera la base des montagnes.” (Deut. 32:22, Jé). Par ce langage imagé, Jéhovah nous prévient que son ardente colère pénètre jusqu’aux profondeurs. Essaierions-​nous d’échapper à l’exécution en creusant jusque dans le Schéol, le courroux de Jéhovah nous atteindrait sans faute. Si haut ou si bas qu’il aille, l’homme terrestre ne peut échapper à l’exécution du jugement divin (Amos 9:2, Da). Jérusalem eut beau être bâtie sur le sommet d’une montagne, la colère divine l’atteignit et provoqua sa destruction.

      7. Contre qui Koré, Dathan et Abiram avaient-​ils parlé, et pourquoi leur rébellion aurait-​elle pu avoir des conséquences autrement plus graves ?

      7 Dans les cas précités des Israélites Koré, Dathan et Abiram, il ne faut pas oublier que ces hommes s’étaient rebellés contre deux figures typiques ou prophétiques. Moïse le prophète et son frère Aaron, le grand prêtre, étaient des types de Jésus-Christ, qui allait exercer les mêmes fonctions qu’eux (Deut. 18:15-19 ; Actes 3:20-23 ; Héb. 3:1, 2 ; 5:4-6 ; 9:23-26). À un moment où l’on parlait contre Jésus, pendant son séjour terrestre, il déclara : “Quiconque prononce une parole contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parle contre l’esprit saint, il ne lui sera pas pardonné, non, ni dans le présent système de choses ni dans celui à venir.” (Mat. 12:32, MN). Koré, Dathan et Abiram avaient parlé contre deux hommes, Moïse et Aaron, qui étaient des types ou figures prophétiques du Fils de l’homme, Jésus-Christ. En d’autres circonstances, leur rébellion eût pu avoir pour eux des conséquences autrement plus graves que de descendre avec leurs maisons dans le Schéol ou Hadès.

      8. En quels termes semblables à ceux de Moïse, le roi David parla-​t-​il à Salomon au sujet de Shiméï ?

      8 Un autre homme qui parla comme le prophète Moïse se nommait David, premier roi juif de Jérusalem. David était, lui aussi, un type ou figure prophétique de Jésus-Christ, qui devait naître dans la famille royale de ce souverain. Dans les dernières instructions qu’il donna à Salomon, son fils, en faveur de qui il avait abdiqué le trône de Jérusalem, David déclara : “Tu as près de toi Shiméï fils de Géra, le Benjaminite de Bahurim, qui m’a maudit atrocement au jour de mon départ pour Mahanayim, mais il est descendu à ma rencontre au Jourdain et je lui ai juré par Yahvé que je ne le tuerais pas par l’épée. Pour toi, tu ne le laisseras pas impuni et, en homme avisé que tu es, tu sauras quoi lui faire pour conduire dans le sang ses cheveux blancs au shéol.” À l’heure voulue, Salomon exécuta les ordres de son père. — I Rois 2:8, 9, 42-46, Jé.

      9. Dans le même ordre d’idées, que déclara David à propos de Joab, l’ancien commandant de son armée ?

      9 Au sujet de Joab, ancien commandant de son armée, David donna ces instructions à son successeur Salomon, avant de mourir : “Tu sais aussi ce que m’a fait Joab fils de Ceruya, ce qu’il a fait aux deux chefs de l’armée d’Israël, Abner fils de Ner et Amasa fils de Yéter, comment il les a tués, comment il a vengé pendant la paix le sang de la guerre et taché d’un sang innocent le ceinturon de mes reins et la sandale de mes pieds ; tu agiras sagement en ne laissant pas ses cheveux blancs descendre en paix au shéol.” Au bout d’un certain temps, dans l’intérêt de la paix et de l’unité du royaume, Salomon jugea bon d’envoyer un officier, Benayahu (Sg : Benaja), pour exécuter Joab, qui essaya de se réfugier auprès de l’autel de Jéhovah. “Benayahu fils de Yehoyada partit, il frappa Joab et le mit à mort, et on l’enterra chez lui au désert.” (I Rois 2:5, 6, 28-34, Jé). Ainsi, les cheveux blancs de Joab ne descendirent pas en paix au Schéol. — Cf. Genèse 42:38.

      10. David comprenait-​il le sens du mot Schéol, par suite où Salomon devait-​il faire descendre Joab et Shiméï ?

      10 Lorsqu’il donna à son fils Salomon ces instructions au sujet de Joab et de Shiméï, le roi David savait fort bien de quoi il parlait. Il comprenait le sens des mots qu’il employait, et notamment la signification du terme Schéol. Dans onze de ses psaumes, David, divinement inspiré, utilisa correctement ce mota. Dans le Psaume 16:10 (Da), il prédit que Jésus-Christ serait ressuscité du Schéol. La résurrection de Jésus allait permettre à tous ceux qui se trouveraient dans le Schéol de ressusciter pendant le règne du Royaume de Dieu et du Messie, Jésus, futur descendant de David. En conséquence, quand il ordonna à Salomon de faire descendre Joab et Shiméï dans le Schéol par une mort violente, David était conscient qu’il ne demandait pas à son fils de précipiter ces hommes désobéissants dans la destruction éternelle, où ils n’auraient aucun espoir d’une existence future.

      11. Selon la prière de David dans le Psaume 31:18, 19 31:17, 18, NW, où les impies devaient-​ils descendre muets, et pourquoi David ne se trompait-​il pas ?

      11 Les psaumes de David et ceux d’autres Israélites sont en accord avec les ordres que David donna à Salomon quant au lieu où il convenait de faire descendre des hommes comme Shiméï et Joab. Dans le Psaume 31:18, 19 (Jé 31:17, 18, NW), David adressa cette requête à Dieu : “Yahvé, pas de honte sur moi qui t’invoque, mais honte sur les impies ! Qu’ils aillent muets [où ?] au shéol ; silence aux lèvres de mensonge qui parlent du juste insolemment avec superbe et mépris !” En lisant cette prière de David, n’oublions pas qu’il l’écrivit alors qu’il était sous l’inspiration de l’esprit de Dieu et que, par suite, les termes employés sont précis et justes.

      12. Dans le Psaume 9:18-21 9:17-20, NW, quelle prière David adressa-​t-​il à Dieu au sujet des nations impies ?

      12 Dans le Psaume 9:18-21 (Dhorme 9:17-20, NW), David, toujours divinement inspiré, demanda à Dieu de punir les nations qui ne tenaient aucun compte du Créateur et venaient attaquer David et son peuple. Il pria : “Qu’ils retournent au Sheol, les méchants, tous les païens oublieux de Dieu ! Car l’indigent n’est pas oublié pour toujours, l’espoir des malheureux n’est pas à jamais perdu. Lève-​toi, Iahvé, que l’homme ne triomphe pas ! Que soient jugés les païens en ta présence ! Inspire-​leur la crainte, ô Iahvé : que les païens sachent qu’ils ne sont que des hommes !”

      13. Selon Job 21:7-14, qui descend dans le Schéol ?

      13 Les paroles suivantes de Job, concernant le lieu où se trouvent les méchants après la mort, ne sont pas les propos d’un moribond en délire : “Pourquoi les méchants vivent-​ils, deviennent-​ils âgés, et croissent-​ils même en force ? (...) Ils passent leurs jours dans le bonheur, et en un moment descendent dans le shéol. Et ils disent à Dieu : Retire-​toi de nous, nous ne prenons pas plaisir à la connaissance de tes voies.” — Job 21:7-14, Da.

      14. D’après Job 24:19, 20, qu’est-​ce qui emporte les pécheurs ?

      14 En parlant des pécheurs, Job ajouta ce qui suit : “La sécheresse et la chaleur emportent l’eau de neige ; ainsi le shéol fait-​il de ceux qui ont péché. Le sein maternel les oublie ; les vers se repaissent d’eux ; on ne se souvient plus d’eux : l’iniquité sera brisée comme du bois !” — Job 24:19, 20, Da.

      15, 16. a) Les animaux descendent-​ils dans le Schéol ou Hadès ? b) Dans quel sens les hommes, même les grands, sont-​ils menés au Schéol comme un troupeau de brebis, mais qu’en est-​il des justes ?

      15 Les animaux, comme la brebis, descendent-​ils, eux aussi, dans le Schéol ou Hadès ? Non, quand bien même leurs carcasses auraient été enterrées à côté de cadavres humains et qu’on aurait placé des images d’animaux dans les sépulcres de ceux qui croyaient à l’immortalité de l’âme des hommes et des bêtes. Cependant, tout comme on abat en grand nombre des brebis inoffensives, de même on a tué quantité d’hommes de toute condition, grands et petits, riches et pauvres, et on les a fait descendre dans la tombe commune aux morts ensevelis dans la poussière du sol (Ps. 44:23 44:22, NW ; Rom. 8:36). Selon le Psaume 49:13-16 (Li 49:12-15, NW), les Lévites, fils de Koré, chantaient à ce propos ce qui suit :

      16 “Mais l’homme dans la splendeur ne dure pas ; il est semblable au bétail qu’on abat. Telle est leur voie, insensés qu’ils sont, et après eux ceux qui se plaisent dans leurs discours ; on les mène au schéol comme un troupeau [de brebis abattues, le troupeau de la Mort], la mort est leur pasteur ; et, dès l’aurore [du jour de la délivrance des justes], les justes les foulent aux pieds, leur gloire est vouée à la corruption, le schéol est leur demeure ! Mais Dieu délivrera mon âme de l’étreinte du schéol, car il me prendra.”

      17. Comment estimait-​on les conseils d’Ahitophel, mais contre qui se révolta-​t-​il ?

      17 Ahitophel, conseiller intime de David, était très honoré dans la cour du roi. “En ce temps-​là, un conseil donné par Ahitophel était considéré autant qu’un oracle de Dieu lui-​même. Telle était, soit aux yeux de David, soit aux yeux d’Absalom, la valeur des conseils d’Ahitophel.” (II Sam. 16:23, Sy). Mais Ahitophel devint un traître et suivit Absalom, fils de David, dans sa révolte contre le roi.

      18. a) Comment Ahitophel mourut-​il, et où fut-​il enterré ? b) Dans le Psaume 55:14-17 55:13-16, NW, quel châtiment David appela-​t-​il sur l’homme perfide ?

      18 Dieu fit échouer le plan habile qu’Ahitophel avait proposé à Absalom. Ahitophel se retira chez lui et se suicida en s’étranglant. “On l’enterra dans le sépulcre de son père [NW : ses pères].” (II Sam. 17:23). On pense que le roi David faisait allusion à Ahitophel quand il parla de la perfidie dans le Psaume 55. Au sujet d’un ami perfide, David écrivit sous inspiration : “Mais toi, un homme de mon rang, mon ami et mon confident, nous trouvions plaisir à nous entretenir ensemble, ensemble nous nous rendions, au milieu de la foule, à la maison de Dieu. Que la ruine fonde sur eux, qu’ils descendent tout vivants au schéol, car la perversité habite au milieu d’eux, à leur foyer ; pour moi j’invoque Dieu, aussi Yahweh me sauvera.” — Ps. 55:14-17, Li 55:13-16, NW.

      19. a) Qui fut préfiguré par David ? b) De qui Ahitophel était-​il l’archétype, et pourquoi Judas ne ressuscitera-​t-​il pas ?

      19 Le roi David fut un type ou figure prophétique du plus éminent de ses descendants, Jésus-Christ, l’Héritier permanent du Royaume. Ainsi donc, Ahitophel trahit, non le Messie ou Christ, mais celui qui était simplement une figure du Messie. C’est pourquoi dans sa prière David demandait que les hommes qui agiraient avec perfidie à son égard, comme Ahitophel, descendent vivants dans le Schéol, tout comme Koré, Dathan et Abiram du temps de Moïse. Cependant, Ahitophel fut l’archétype de Judas Iscariot, qui livra le Christ véritable à ses ennemis pour trente pièces d’argent. Le crime de Judas Iscariot était donc autrement plus grave que celui d’Ahitophel ; aussi Jésus appela-​t-​il Judas, non le fils du Schéol, mais “le fils de destructionb”. Jésus le qualifia également de “calomniateur” ou “diable”. (Jean 17:12 ; 6:70, 71, MN.) Ayant été détruit, Judas n’aura aucune résurrection.

      20. Selon Proverbes 5:5, 6 et 7:27, pourquoi nombre d’hommes sont-​ils descendus prématurément au Schéol ou Hadès ?

      20 Certains Israélites ne tinrent aucun compte de la loi divine. Aussi Dieu permit-​il qu’on les fît descendre prématurément dans le Schéol. La prostituée a été l’un des moyens utilisés pour faire descendre certains hommes avant l’heure dans la tombe commune aux morts. Les Proverbes (5:5, 6, Li) nous donnent cet avertissement à propos de la prostituée : “Ses pieds descendent vers la mort, vers le schéol conduisent ses pas. Le chemin de la vie, elle ne le connaît pas.” Si nous suivons une prostituée, nous savons donc où nous aboutirons : à la mort, au Schéol. Évitez donc sa maison ou le quartier où elle se tient. “Sa maison est le chemin du schéol, qui conduit au séjour de la mort.” (Prov. 7:27, Li). Quantité d’hommes sont descendus prématurément dans le Schéol ou Hadès à cause de la débauche.

      21. D’après Proverbes 9:13-18, où sont conviés les insensés qui écoutent une prostituée ?

      21 Nous éviterons d’être insensés et d’écouter les paroles d’une prostituée nous invitant à nous livrer à l’impureté sexuelle. “À celui qui est dépourvu de sens, elle dit : Les eaux dérobées sont douces, et le pain mangé en secret est agréable ! Et il ne sait pas que les trépassés sont là, et que ses conviés sont dans les profondeurs du shéol.” (Prov. 9:13-18, Da). Peu importe que la prostituée soit rattachée à un temple païen, le faux dieu adoré dans ce temple ne pourra sauver le pratiquant d’un culte immoral des conséquences désastreuses de son inconduite.

      22. Eu égard aux prostituées, qu’évite le “sentier de la vie” ?

      22 Le chemin de la vie part dans la direction opposée à celle du sentier de la prostituée. “Le sentier de la vie est en haut pour les intelligents, afin qu’ils se détournent du shéol, en bas.” (Prov. 15:24, Da). Le sentier qui conduit à la prostituée et à la satisfaction illicite de la passion sexuelle, ce sentier-​là mène au royaume de ceux qui sont morts prématurément.

      QU’EN EST-​IL DES PAÏENS ?

      23. Après avoir examiné le cas d’hommes comme Job, Abraham et les descendants de ce dernier, quelles questions se posent au sujet des autres humains ?

      23 Dans notre examen de la doctrine biblique de la résurrection, nous avons étudié jusqu’ici surtout le cas d’hommes qui étaient liés à Jéhovah par une alliance ou par la pratique du culte pur : ainsi pour Job, Abraham et les descendants d’Abraham, les Israélites, Juifs ou Hébreux. Mais qu’en est-​il de ceux que les Juifs appelaient les Gentils ou païens ? Quand ils meurent, où vont-​ils ? Que déclare la Parole écrite de Dieu à ce sujet ? Dieu a-​t-​il prévu pour eux une résurrection leur permettant de sortir du Schéol ?

      24, 25. a) Quelle attitude Jéhovah ordonna-​t-​il à son peuple d’adopter à l’égard des Égyptiens idolâtres ? b) Selon Ézéchiel 31:1-18, que déclara le prophète au pharaon d’Égypte et à sa multitude ?

      24 Les Égyptiens idolâtres étaient des païens. Pendant de longues années aux dix-septième et seizième siècles avant notre ère, ils opprimèrent cruellement les Israélites. Pourtant, la loi que Dieu donna à ces derniers par son prophète Moïse leur disait : “Tu n’auras point en abomination l’Égyptien, car tu as été étranger dans son pays : les fils qui leur naîtront pourront, à la troisième génération, être admis dans l’assemblée de Jéhovah.” (Deut. 23:7, 8, AC). Comparant le roi d’Égypte à un arbre extraordinaire, Jéhovah Dieu, parlant par la bouche du prophète Ézéchiel, adressa ces paroles “au pharaon, roi d’Égypte, et à sa multitude bruyante” :

      25 “Ainsi parle le Seigneur Yahweh : Le jour où il descendit au schéol j’ai fait à l’abîme mener le deuil pour lui, j’ai retenu ses fleuves (...). Par le bruit de sa chute j’ai fait trembler les nations quand je l’ai précipité dans le schéol avec ceux qui descendent dans la fosse ; alors ils se sont consolés dans les profondeurs de la terre, tous les arbres d’Éden, les plus beaux du Liban, tous ceux qui s’abreuvent d’eau. Eux aussi ont dû descendre avec lui dans le schéol auprès de ceux qui ont été tués par l’épée, ainsi que ses rejetons qui habitaient à son ombre au milieu des nations. (...) Tel est le pharaon et toute sa multitude bruyante, oracle du Seigneur Yahweh.” — Ézéch. 31:1, 2, 15-18, Li.

      26-29. D’après Ézéchiel 32:18-21, outre Pharaon et sa multitude, qui se trouve dans le Schéol ?

      26 Le pharaon ou roi d’Égypte et sa multitude bruyante ne sont cependant pas les seuls Gentils ou païens qui soient descendus dans le Schéol ou Hadès. Jéhovah Dieu, pour qui le Schéol ou Hadès est ouvert et mis à nu, nous informe qu’outre les Égyptiens, bien d’autres Gentils se trouvent dans ce lieu. Poursuivant sa prophétie sur l’Égypte, Jéhovah Dieu déclare à son prophète Ézéchiel :

      27 “Fils de l’homme, gémis sur la multitude de l’Égypte, et fais-​la descendre, elle et les filles des nations magnifiques, dans les lieux bas de la terre, avec ceux qui descendent dans la fosse.” Les Égyptiens d’autrefois pratiquaient la circoncision, mais à leur grand chagrin, ils allaient être couchés dans la mort avec des Gentils incirconcis.

      28 “Les forts d’entre les puissants, avec ceux qui lui avaient aidé, lui parleront du milieu du shéol ; ils sont descendus, ils sont couchés, incirconcis, tués par l’épée. Là est Assur et toute son assemblée (...). Là est Élam, et toute sa multitude autour de son sépulcre : tous tués, tombés par l’épée ; ils sont descendus incirconcis dans les lieux bas de la terre, eux qui répandaient leur terreur sur la terre des vivants, et qui ont porté leur confusion avec ceux qui sont descendus dans la fosse. (...)

      29 “Là est Méshec, Tubal, et toute leur multitude, leurs sépulcres autour d’eux (...). Et ils n’ont pas été [NW : Et ne seront-​ils pas] couchés avec les hommes forts, tombés d’entre les incirconcis, qui sont descendus [où ?] dans le shéol avec leurs instruments de guerre (...). Là sont les princes du nord, eux tous, et tous les Sidoniens, qui sont descendus avec les tués (...). Le pharaon les verra, et il sera consolé au sujet de toute sa multitude, le pharaon et toute son armée, tués par l’épée, dit le Seigneur, l’Éternel [Jéhovah].” — Ézéch. 32:18-31, Da.

      30. a) En plus de ceux qui sont mentionnés par Ézéchiel, y a-​t-​il d’autres Gentils dans le Schéol, et où trouverons-​nous la réponse ? b) La destruction de la dynastie des rois de Babylone serait-​elle un événement sensationnel ?

      30 Voilà toute une liste de nations gentiles dont les morts sont dans le Schéol ou Hadès : Égypte, Assyrie, Élam, Méshec, Tubal, Édom et Sidon. Mais les morts d’autres nations gentiles s’y trouvent également. Cela ressort des paroles qu’Ésaïe, prophète de Jéhovah, adressa au roi de Babylone. Il prophétisa la destruction de la dynastie des rois de Babylone qui allaient tenir les Juifs en exil pendant plus de soixante-dix années. Ce serait là un événement tellement sensationnel qu’il émouvrait même les morts dans la tombe commune aux hommes, si bien qu’ils se réveilleraient du sommeil de la mort et se mettraient à parler de cette nouvelle étonnante.

      31. À quoi le “roi de Babylone” est-​il comparé dans Ésaïe 14 ?

      31 Le prophète Ésaïe compare le “roi de Babylone” à un arbre majestueux qu’aucun bûcheron n’osait approcher mais qui est enfin abattu. À cette dynastie babylonienne, le prophète Ésaïe déclare :

      32, 33. a) Qu’est-​ce qui s’émouvrait à l’arrivée de ce roi, et qui lui parlerait ? b) Dans quel état de déshonneur le “roi de Babylone” devait-​il descendre au Schéol ?

      32 “Là-bas le schéol s’émeut pour venir à ta rencontre ; il réveille pour toi les ombres, tous les chefs [litt. boucs ; cf. NW, Da, Dhorme n. m.] de la terre ; il fait lever de leurs trônes [ensevelis avec eux] tous les rois des nations. Tous ils prennent la parole et ils te disent : ‘Toi aussi, tu es affaibli comme nous, devenu semblable à nous.’ Ta majesté est descendue au schéol, avec le son de tes harpes, la vermine est ta couche, les vers ta couverture.

      33 “Comment es-​tu tombé du ciel, astre brillant, fils de l’Aurore ? Comment es-​tu jeté à terre, toi qui renversais toutes les nations ? (...) Pourtant tu descends au schéol, dans les profondeurs de la fosse. (...) Tous les rois des nations, tous reposent avec honneur, chacun dans sa demeure ; mais toi, tu es jeté loin de ton sépulcre, comme un vil rameau ; couvert de morts percés par le glaive, comme une charogne foulée aux pieds, avec ceux qui descendent dans des tombeaux de pierre. Tu ne te réuniras pas avec eux, car tu as ruiné ton pays, tu as tué ton peuple.” — Is. 14:4, 9-20, Li.

      34, 35. a) Que nous révèle la prophétie d’Ésaïe quant à ceux qui sont dans le Schéol ? b) Où trouverons-​nous d’autres renseignements à ce sujet ?

      34 Ainsi, le “roi” ou dynastie royale de Babylone descendit dans le Schéol, mais non avec de grandioses funérailles, comme les autres rois et dirigeants de la terre. Remarquez, cependant, que la prophétie d’Ésaïe situe les “chefs de la terre” et les “rois des nations” dans le Schéol ou Hadès. Ces personnages seraient “les grands” qui se tiendront debout devant le grand trône blanc de jugement quand s’accomplira cette parole de la Révélation (20:11-13, MN) : “La mort et le Hadès [Schéol] rendirent les morts qui étaient en eux.”

      35 Mais nous poursuivrons notre examen de ce sujet dans les prochains articles de cette série qui paraîtront dans La Tour de Garde.

      [Notes]

      a Voir II Samuel 22:6, Li, Da ; cf. aussi dans les mêmes versions les titres des Psaumes 6:sus, 9:sus, 16:sus, 18:sus, 30:sus, 31:sus, 55:sus, 86:sus, 139:sus et 141:sus, psaumes de David qui emploient tous le terme hébreu de Schéol (gr. Hadès).

      b Pour d’autres allusions à cette destruction, voir II Thessaloniciens 2:3 ; I Timothée 6:9 ; Hébreux 10:39 ; II Pierre 2:1-3 ; 3:7, 10 ; Révélation 17:8, 11.

      [Illustration, page 336]

      Des Israélites rebelles descendent au Schéol.

  • À couvert lors de la ruine d’une nation
    La Tour de Garde 1965 | 1er juin
    • À couvert lors de la ruine d’une nation

      1. Les chrétiens ont-​ils toujours suivi la “voie sûre” ?

      ON CROIT toujours qu’il est plus sûr de suivre l’opinion publique. Il en est ainsi surtout en temps de crise, quand une nation lutte pour son existence. L’Histoire prouve que particulièrement dans les temps critiques, ceux qui ont observé et prêché la Parole de Dieu ont été appelés “prophètes de malheur” et ont été considérés comme des gens qui haïssaient leur prochain. Cela est dû au fait que la Parole de Dieu condamne le présent système de choses, le déclare ennemi de Dieu et le destine à la destruction. L’historien Tacite écrit à propos de la persécution que Néron fit subir aux chrétiens du premier siècle : “Une multitude [de gens] (...) furent convaincus moins du crime d’incendie [de Rome] que de haine contre le genre humaina.”

      2. Pourquoi Jérémie fournit-​il aux proclamateurs de la Parole de Dieu un bon exemple à suivre ?

      2 Mais quelle est la voie à suivre la plus sûre ? Le prophète Jérémie nous le montre par son propre exemple. Pendant les quarante années où il prophétise, jamais il ne dit ce que les gens aimeraient entendre au sujet de Jérusalem, mais il rapporte ce que Dieu lui a ordonné de dire. Il dénonce Jérusalem et ses chefs qui déshonorent Dieu par leur conduite, et il prédit la ruine imminente de la ville.

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