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  • Ceux qui peuvent espérer ressusciter
    La Tour de Garde 1965 | 15 juin
    • Ceux qui peuvent espérer ressusciter

      “Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux (...). Et la mort et le Hadès furent lancés dans le lac de feu. Il signifie la seconde mort, le lac de feu.” — Rév. 20:13, 14, MN.

      1, 2. a) Quel pouvoir possède le grand ennemi de l’homme, et qui est cet ennemi ? b) Par qui sera-​t-​il anéanti et grâce à quelles dispositions ?

      LE GRAND ennemi de l’homme possède le pouvoir de causer la mort. Sous peu, il sera anéanti. C’est là un des merveilleux bienfaits procurés par la mort de Jésus-Christ qui eut lieu voici dix-neuf cents ans. Avant de venir ici-bas, Jésus avait été le glorieux Fils céleste de Dieu, mais il s’humilia sous la main puissante de son Père. Il se dépouilla de sa gloire céleste et, par la puissance de Dieu, il naquit enfant humain fait de chair et de sang, en tant que descendant du patriarche Abraham, par la lignée de David, roi de Jérusalem. Né d’une vierge juive nommée Marie, elle-​même descendante du roi David, Jésus devint comme l’un des enfants d’Abraham. Il mourut le jour de Pâque de l’an 33 de notre ère. Ce jour-​là, les Juifs égorgèrent l’agneau pascal et, tout comme un agneau, Jésus se laissa immoler par les serviteurs terrestres du Diable, “celui qui a le moyen de causer la mort”. Concernant la délivrance procurée par la mort de Jésus, nous lisons :

      2 “Donc, puisque les ‘petits enfants’ ont part au sang et à la chair, lui aussi participa pareillement aux mêmes choses, afin que par sa mort il pût anéantir celui qui a le moyen de causer la mort, à savoir le Diable ; et pour qu’il pût affranchir tous ceux qui par crainte de la mort étaient tenus en esclavage toute leur vie. Car, certes, ce ne sont pas les anges qu’il assiste, mais il assiste la postérité d’Abraham.” — Héb. 2:14-16, MN.

      3. Afin de servir de sacrifice, où Jésus-Christ descendit-​il, et comment le Psaume 16:10 fut-​il accompli en lui ?

      3 Afin de servir de sacrifice, conformément à la volonté de Dieu, Jésus descendit au Schéol ou Hadès, la tombe commune aux morts étendus dans la poussière du sol. Mais le Dieu Tout-Puissant ne laissa pas le Schéol tenir captif pour toujours son fidèle Fils. Il ne laissa pas la chair de celui-ci se décomposer dans une tombe commémorative. Le troisième jour, Dieu ressuscita Jésus-Christ d’entre les morts, accomplissant ainsi le Psaume 16, verset 10, composé par le roi David. Citant ce passage, Paul, apôtre chrétien, déclara : “Aussi dit-​il encore dans un autre psaume : ‘Tu ne permettras pas que ton loyal voie la corruption.’ Car David, d’autre part, a servi la volonté formelle de Dieu dans sa génération et s’est endormi dans la mort et a été mis avec ses pères et a vu la corruption. D’autre part, celui que Dieu a ressuscité n’a pas vu la corruption.” — Actes 13:35-37, MN.

      4. Pourquoi Jésus-Christ sera-​t-​il à même d’anéantir le Diable, celui qui possède le pouvoir de causer la mort, et comment le fera-​t-​il ?

      4 Le Dieu Tout-Puissant ressuscita Jésus-Christ du Schéol en tant que personne spirituelle et immortelle. Désormais, Jésus était bien plus puissant que Satan le Diable, “celui qui a le moyen de causer la mort”. À l’heure voulue par Dieu, le Christ ressuscité anéantira ce meurtrier, le Diable. Il le liera, ainsi que ses anges, les démons, et les enfermera dans un abîme où ils ne pourront entraver le règne millénaire de Jésus-Christ, le Roi oint de Dieu.

      5. a) Quand le fera-​t-​il, et qu’est-​ce qui s’enfuira ? b) Quelle vision du Jour du Jugement aura alors son accomplissement ?

      5 Cela se produira aussitôt après la bataille d’Harmaguédon, au cours de laquelle l’organisation terrestre du Diable composée des dirigeants politiques sera vaincue par Jésus-Christ, le guerrier céleste, et ses anges (Rév. 19:11 à 20:3, MN). Voilà comment le ciel et la terre symboliques seront obligés de s’enfuir de devant le grand trône blanc du jugement de Dieu. Ils céderont la place à “un nouveau ciel et une nouvelle terre”. (Rév. 20:11 ; 21:1, MN.) C’est alors que s’accomplira cette vision de l’apôtre Jean : “Je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône, et des rouleaux furent ouverts. Mais un autre rouleau fut ouvert ; c’est le rouleau de vie. Et les morts furent jugés par les choses écrites dans les rouleaux selon leurs actions. Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés individuellement, selon leurs actions.” — Rév. 20:12, 13, MN.

      6. Pourquoi les 144 000 disciples ne figurent-​ils pas dans cette vision ?

      6 Selon Révélation 20:13, “la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux”. Cette résurrection ne comprend pas les 144 000 disciples qui ont marché sur les traces de Jésus-Christ et qui sont appelés, dans Hébreux 2:16, la “postérité d’Abraham” par laquelle toutes les nations de la terre pourront se procurer une bénédiction éternelle (Rév. 7:3-8 ; 14:1, 3, MN ; Gen. 12:3 ; 22:18, Jé). Il y a dix-neuf siècles, le Hadès ou Schéol rendit Jésus-Christ, qui était mort. Or, ses 144 000 fidèles disciples sont ses frères spirituels et ils sont rendus semblables à lui en ayant part à ce que la Bible appelle “la première résurrection”.

      7, 8. a) Quand commença la résurrection des 144 000 ? b) En quels termes leur résurrection est-​elle décrite dans Révélation 20:4-6 ?

      7 D’après certaines indications données dans la Bible, leur résurrection commença en 1918, soit trois années et demie après que Jésus-Christ fut intronisé et couronné en tant que Roi céleste et qu’il eut commencé à régner au milieu de ses ennemis (Ps. 110:1, 2 ; Héb. 10:12, 13 ; Rév. 14:13, MN). Aussi, avant de dire que la mer, la mort et le Hadès rendent les morts qui sont en eux, le vingtième chapitre de la Révélation décrit la résurrection des 144 000 disciples spirituels de Jésus-Christ. Nous y lisons :

      8 “Je vis des trônes, et il y eut ceux qui s’y assirent, et le pouvoir de juger leur fut donné. Oui, je vis les âmes de ceux qui avaient été exécutés à la hache à cause du témoignage qu’ils avaient rendu à Jésus et pour avoir parlé de Dieu, et ceux qui n’avaient adoré ni la bête sauvage ni son image et qui n’avaient pas reçu la marque sur le front et sur la main. Et ils vinrent à la vie et régnèrent avec le Christ pendant mille ans. (Les autres morts ne vinrent pas à la vie jusqu’à ce que les mille ans fussent achevés.) C’est la première résurrection. Heureux et saint celui qui a part à la première résurrection ; sur ceux-ci la seconde mort [symbolisée par le lac de feu] n’a pas de pouvoir, mais ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et ils régneront avec lui pendant les mille ans.” — Rév. 20:4-6, 14 ; 21:8, MN.

      “LA PREMIÈRE RÉSURRECTION”

      9. a) Faut-​il en conclure que les 144 000 cohéritiers du Christ ne descendent pas dans le Hadès ou Schéol ? b) D’après ce que Jésus déclara à Pierre (Mat. 16:18), qu’est-​ce qui ne pourra vaincre les 144 000 ?

      9 En affirmant que le passage de Révélation 20:13 ne parle pas des 144 000 cohéritiers de Jésus-Christ, nous ne voulons pas dire que ces 144 000 ne descendent pas, à leur mort, dans le Hadès ou Schéol, ou dans les flots s’ils meurent en pleine mer et que leurs corps ne soient pas repêchés et ensevelis dans la terre. Pour avoir part à “la première résurrection”, ils doivent nécessairement être ressuscités du Hadès ou bien de la mer. Jésus-Christ fit clairement ressortir ce fait lorsqu’il déclara à ses douze apôtres, à propos de son Église ou congrégation, bâtie sur lui-​même, le roc fondamental : “Sur ce roc [pétra] je bâtirai ma congrégation, et les portes du Hadès ne la vaincront pas.” (Mat. 16:18, MN). Et après sa propre résurrection d’entre les morts, Jésus déclara, dans une vision donnée à l’apôtre Jean : “Je suis le Premier et le Dernier, et le vivant ; j’ai été mort, mais, voici, je suis vivant pour les siècles des siècles, et j’ai les clés de la mort et du Hadès.” “Que celui qui a des oreilles entende ce que l’esprit dit aux congrégations : Celui qui vaincra ne sera en aucune façon frappé par la seconde mort”, autrement dit, il sera ressuscité. — Rév. 1:17, 18 ; 2:11, MN.

      10. a) Pour ce qui est de ses 144 000 cohéritiers, comment Jésus-Christ rompt-​il le pouvoir de la mort et du Hadès ? b) Quant au jugement, qu’est-​il dit dans Révélation 20:4 au sujet des 144 000 ?

      10 Le Christ ressuscité anéantira le Diable, “qui a le moyen de causer la mort”. Puisque Jésus possède les clés de la mort et du Hadès, il ne laissera pas ce dernier vaincre la fidèle congrégation de ses 144 000 frères spirituels. Après son intronisation céleste en 1914, en sa qualité de Roi il rompt le pouvoir de la mort et du Hadès, et délie les membres décédés de sa congrégation, afin qu’ils aient part à “la première résurrection”. Grâce à cette résurrection spirituelle et invisible, les 144 000 le rejoignent dans les cieux en tant que cohéritiers pour régner et exercer avec lui les fonctions de juges et de prêtres pendant les mille ans que Satan le Diable passera lié dans l’abîme. La Bible ne les représente pas comme se tenant debout devant le “grand trône blanc” pour être jugés. Au contraire, selon Révélation 20:4 (MN), ils siègent sur des trônes et “le pouvoir de juger leur fut donné”. Ainsi, leur état de mort dans le Hadès ne devient pas une mort sans fin, une mort éternelle, la mort qui est désignée par le terme “la seconde mort”.

      11, 12. Selon Jean 6:39-54, quelle assurance Jésus donna-​t-​il à ses disciples que la mort et le Hadès ne les vaincraient pas pour toujours ?

      11 Jésus-Christ donna sans cesse à ses fidèles disciples l’assurance que la mort et le Hadès ne les vaincraient pas pour toujours. En tant qu’instrument utilisé par Dieu pour ressusciter les morts, il leur promit que s’ils lui restaient fidèles jusqu’à la mort, celle-ci ne les retiendrait pas éternellement. Il déclara :

      12 “C’est ici la volonté de celui qui m’a envoyé, que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné mais que je le ressuscite au dernier jour. Car c’est ici la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et exerce la foi en lui ait la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.” “Aucun homme ne peut venir à moi, à moins que le Père, qui m’a envoyé, ne l’attire ; et je le ressusciterai au dernier jour. (...) À moins que vous ne mangiez la chair du Fils de l’homme et ne buviez son sang [par le moyen de la foi], vous n’avez pas la vie en vous-​mêmes. Celui qui se nourrit de ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour.” — Jean 6:39, 40, 44, 53, 54, MN.

      13. Quel pouvoir Jésus démontra-​t-​il dans le cas de son ami Lazare, et comment procéda-​t-​il ?

      13 Même pendant son séjour terrestre, Jésus-Christ nous démontra le pouvoir qu’il allait recevoir de ressusciter les morts. Par exemple, il ramena à la vie son cher ami Lazare, qui était dans le Schéol depuis quatre jours. Peu avant ce miracle, Jésus déclara à Marthe, sœur de Lazare : “Je suis la résurrection et la vie. Celui qui exerce la foi en moi, même s’il meurt, viendra à la vie ; et quiconque vit et exerce la foi en moi ne mourra jamais.” Puis Jésus fit ôter la pierre de devant la tombe commémorative, ramena Lazare de la mort à la vie et l’invita à sortir de la tombe. Grâce à ce miracle, Marthe retrouva son frère Lazare plus tôt que prévu, car elle avait dit à Jésus : “Je sais qu’il se lèvera à la résurrection au dernier jour.” — Jean 11:24-44, MN.

      14. Qu’arriva-​t-​il à Lazare par la suite, mais que pouvons-​nous espérer à son sujet ?

      14 Naturellement, Lazare mourut une seconde fois, sans doute comme fidèle disciple de Jésus-Christ. Il retourna donc au Schéol ou Hadès. Mais en tant que membre de la fidèle congrégation chrétienne, Lazare ne pourra être vaincu par le Hadès, car celui-ci ne put le vaincre le jour où Jésus se rendit à Béthanie pour le ramener du sommeil de la mort à la vie, le quatrième jour. Mais cette fois-​ci, ressuscité du Hadès avec les autres membres de la congrégation chrétienne par Jésus-Christ régnant dans le Royaume de Dieu, Lazare ne mourra jamais plus. — Jean 11:26.

      15. Qu’indique le terme “première résurrection”, et comment cette pensée est-​elle confirmée dans I Corinthiens 15:20-23 ?

      15 Le terme “Première résurrection” utilisé dans Révélation 20:5, 6 indique qu’un certain ordre est suivi dans la résurrection, considérée dans son ensemble. Cette pensée est exprimée encore plus clairement dans I Corinthiens 15:20-23 (MN), où il est question de la résurrection des 144 000 disciples qui auront une résurrection spirituelle, céleste et glorieuse. Ce passage est ainsi conçu : “Maintenant Christ a été ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis dans la mort. Car puisque la mort est par un homme, la résurrection des morts est aussi par un homme. Car de même qu’en Adam tous meurent, ainsi également dans le Christ tous sont rendus vivants. Mais chacun en son propre rang : Christ les prémices, ensuite ceux qui appartiennent au Christ durant sa présence.”

      16. Comment le chapitre vingt de la Révélation indique-​t-​il que la résurrection s’effectue en suivant un certain ordre ?

      16 Le vingtième chapitre de la Révélation laisse aussi entendre que la résurrection se produit en suivant un certain ordre, puisqu’il décrit d’abord les 144 000 cohéritiers de Jésus-Christ, qui reviennent à la vie en tant qu’heureux participants de la première résurrection, et ensuite les autres morts qui sont délivrés de la mer et du Hadès afin de recevoir l’occasion de vivre éternellement sur la terre.

      “UNE MEILLEURE RÉSURRECTION”

      17. Dans Hébreux 11:35, à qui est appliquée l’expression “une meilleure résurrection” ?

      17 Dans Hébreux 11:35 (MN), nous trouvons cette déclaration intéressante concernant des gens qui vécurent avant la mort et la résurrection de Jésus-Christ : “Des femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; mais d’autres hommes furent torturés parce qu’ils ne voulaient pas accepter de libération par quelque rançon, afin d’acquérir une meilleure résurrection.”

      18. Quels exploits sont relatés dans Hébreux chapitre onze, et comment ce chapitre montre-​t-​il que ces hommes sont sûrs de ressusciter ?

      18 Ce verset fait partie d’un chapitre qui relate les exploits d’une “grande nuée de témoins” s’étendant de Jean-Baptiste jusqu’au premier fidèle témoin de Jéhovah, Abel, frère cadet de Caïn, fils d’Adam et Ève (Héb. 11:4 à 12:1). Ces hommes et femmes de l’Antiquité, fidèles et pieux, sont sûrs de ressusciter, car le chrétien qui rédigea cette lettre aux Hébreux atteste qu’ils croyaient “que Dieu était capable même de (...) ressusciter d’entre les morts”. À la fin du chapitre onze, il écrit à ses lecteurs chrétiens : “Et cependant tous ceux-là, bien qu’ils aient reçu témoignage par leur foi, n’ont pas reçu l’accomplissement de la promesse, car Dieu avait prévu quelque chose de meilleur pour nous, afin qu’ils ne soient pas rendus parfaits en dehors de nous.” — Héb. 11:19, 35, 39, 40, MN.

      19. Dans quel sens leur résurrection ne se produit-​elle pas “en dehors de nous” (les 144 000) ?

      19 Tout comme Jésus-Christ, ses 144 000 fidèles disciples seront tous “rendus parfaits” par la résurrection d’entre les morts. En dehors de ces chrétiens, c’est-à-dire avant qu’ils ne soient “rendus parfaits” dans les cieux, la résurrection de la “grande nuée de témoins” d’avant Jésus-Christ ne peut avoir lieu. La raison en est que les 144 000 fidèles cohéritiers de Jésus-Christ ont part à “la première résurrection”, résurrection qui est première par rapport au temps, à la qualité et à l’importance.

      20. a) Leur résurrection sera-​t-​elle “meilleure” par rapport à celle des 144 000 ? b) Comment sera-​t-​elle une “meilleure résurrection” ?

      20 Il s’ensuit que la “meilleure résurrection” à laquelle auront part la “nuée de témoins” des temps anciens ne sera pas meilleure que la résurrection des 144 000 héritiers du Royaume céleste de Dieu. Elle sera meilleure que celle des personnes qui furent ressuscitées d’entre les morts par les prophètes Élie et Élisée. Elle sera même meilleure que la résurrection de ceux qui furent ramenés à la vie par Jésus-Christ et ses apôtresa. En quel sens sera-​t-​elle “meilleure” ? En ce sens que tous ceux qui furent ressuscités par ces serviteurs de Dieu durent mourir de nouveau dans la chair et descendre dans le Hadès ou Schéol. Pourquoi ? Parce que le Royaume céleste de Dieu et de son Fils Jésus-Christ n’avait pas encore commencé son règne, car les “temps des Gentils” ne devaient arriver à leur terme qu’en l’an 1914 de notre ère. La “meilleure résurrection” de la “nuée de témoins” des temps anciens s’effectuera sous le Royaume céleste de Dieu, à présent instauré. Lorsque Jésus-Christ, le Roi céleste, utilisera les “clés de la mort et du Hadès” et fera sortir du Hadès ou Schéol ces témoins anciens, ils n’auront plus besoin de mourir. Qu’est-​ce qui nous permet de l’affirmer ?

      21. Pourquoi ces témoins anciens ne seront-​ils pas obligés de mourir de nouveau après leur résurrection ?

      21 Si, grâce à leur foi pieuse et leur obéissance constante, ils conservent leur nom dans “le rouleau de vie”, ils seront progressivement amenés à la perfection humaine. Enfin, ils recevront le prix de la vie éternelle en tant qu’humains parfaits habitant une terre transformée en Paradis. Ils ne seront pas lancés “dans le lac de feu”, c’est-à-dire dans la “seconde mort”. Étant donné qu’ils seront des hommes et des femmes de foi dès leur résurrection, ils devraient progresser d’autant plus facilement vers la perfection humaine.

      22. Quelle promesse est faite à Daniel dans Daniel 12:13, et quand sera-​t-​elle réalisée ?

      22 Considérons le cas du prophète Daniel. “Dans la troisième année de Cyrus, roi de Perse”, l’ange de Dieu communiqua à Daniel une prophétie merveilleuse sur le “temps de la fin”. Achevant sa prophétie, l’ange déclara à Daniel : “Et toi, va jusqu’à la fin ; tu te reposeras et tu te lèveras pour recevoir ta part, à la fin des jours.” (Dan. 10:1 à 12:13, Dhormeb). Daniel figure sans aucun doute parmi ceux dont il est dit dans Hébreux 11:33 (MN) qu’ils “fermèrent la gueule des lions”. Il “se lèvera” pour sa part en étant ressuscité sous le Royaume de Dieu. — Ézéch. 14:14, 20 ; 28:3 ; Mat. 24:15c.

      23. a) Où descendit Abel quand il fut assassiné ? b) Quel sera le sort de ceux dont les tombes commémoratives ont été détruites avant ou après le déluge ?

      23 Quand Abel, le premier de la “grande nuée de témoins” des temps anciens, fut assassiné par son frère Caïn et enterré, il descendit dans le Schéol. La Bible ne dit pas si Abel fut enseveli dans une tombe commémorative (Mat. 23:35 ; Luc 11:51 ; Héb. 12:24 ; Gen. 4:8-11). Depuis Abel jusqu’au déluge universel du temps de Noé, d’innombrables tombes commémoratives durent être creusées pour ensevelir les morts, mais la plupart de ces sépulcres furent détruits par ce cataclysme. Néanmoins, le Dieu omniscient Jéhovah se souvient de tous ceux qui descendirent au Schéol ou Hadès avant le déluge, “tant des justes [comme Abel et Hénoc] que des injustes”. Sous son Royaume dirigé par Jésus-Christ, Jéhovah fera en sorte que le Hadès ou Schéol rende tous les morts qui sont en lui. Il en sera de même de toutes les tombes commémoratives qui ont disparu depuis le déluge de l’an 2370 av. J.-C.

      GÉHENNE, “LA VALLÉE DE HINNOM”

      24, 25. a) À leur mort, où sont descendus certains hommes, et que déclara Jésus à leur sujet ? b) Comment ces hommes sont-​ils identifiés dans Matthieu 23:13-33 ?

      24 Quand Jésus, en l’an 33 de notre ère, parla du “sang juste répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie”, il faisait allusion à des hommes qui vivaient à son époque et qui, à leur mort, allaient descendre, non dans le Hadès ou Schéol, mais dans un autre lieu, la Géhenne. C’est pourquoi il disait à leur sujet : “Malheur à vous.” De quels hommes s’agissait-​il ? Matthieu chapitre vingt-trois précise de qui Jésus parlait. Il déclara :

      25 “Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous fermez le royaume des cieux devant les hommes ; car vous-​mêmes n’y entrez pas, et vous ne permettez pas non plus d’entrer à ceux qui entrent. Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous traversez la mer et la terre ferme pour faire un prosélyte, et quand il l’est devenu, vous en faites un sujet de la Géhenne deux fois plus que vous. (...) Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes et décorez les tombes commémoratives des justes, et vous dites : ‘Si nous avions été aux jours de nos pères, nous n’aurions pas pris part avec eux au sang des prophètes.’ Vous portez donc témoignage contre vous-​mêmes que vous êtes fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. (...) Serpents, descendance de vipères, comment pourrez-​vous fuir le jugement de la Géhenne ?” — Mat. 23:13-15, 29-33, MN.

      26. Pourquoi ces hommes encouraient-​ils le jugement de la Géhenne, et qu’ajouta Jésus à ce propos ?

      26 Ce furent donc des Juifs impénitents : scribes, Pharisiens et leurs prosélytes, qui encoururent le jugement de la Géhenne. Sans aucun repentir, ils refusèrent d’entrer dans le Royaume des cieux. En conséquence, Jésus ajouta à leur sujet : “Pour cette raison, voici que je vous envoie des prophètes, des sages et des instructeurs publics. Les uns, vous les tuerez et les mettrez au poteau, d’autres, vous les flagellerez dans vos synagogues et les persécuterez de ville en ville ; pour que retombe sur vous tout le sang juste répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez assassiné entre le sanctuaire et l’autel. En vérité je vous le dis, toutes ces choses viendront sur cette génération.” — Mat. 23:34-36, MN.

      27. Comment le livre des Actes montre-​t-​il que certains réussirent à fuir le jugement de la Géhenne ?

      27 Certains Pharisiens se repentirent et cessèrent de fermer le Royaume des cieux : ainsi Saul de Tarse, qui devint l’apôtre chrétien nommé Paul (Actes 7:58 ; 8:13 ; 9:1-30 ; 22:1-5 ; 23:6 ; Phil. 3:4-6). Le livre des Actes (2:10 ; 8:27-39) parle de certains prosélytes circoncis, et on peut lire dans Actes 6:7 (MN) : “Le nombre des disciples se multipliait beaucoup à Jérusalem ; et une grande foule de prêtres obéissait à la foi.” Ceux-ci cessèrent d’être de pieux hypocrites et devinrent fidèles à la foi chrétienne. Ils réussirent ainsi à fuir le jugement de la Géhenne qu’ils encouraient auparavant. Ils démontrèrent qu’ils n’étaient pas des “serpents, descendance de vipères”, des fils du Diable, “le serpent originel, qui est le Diable et Satan”. — Jean 8:44 ; Rév. 20:2, MN.

      28. D’où vient le mot Géhenne, et que signifie le terme original ?

      28 Qu’est, au juste, ce lieu appelé Géhenne, et que symbolise-​t-​il ? Le mot “Géhenne” est une transcription du terme hébreu de Gé hinnom, qui signifie “vallée de Hinnom”. La première syllabe “Gé” transcrit l’hébreu Gaiʼ (גיא), “vallée”, et la seconde “henne” est la transcription de Hinnom, nom d’un homme qui vécut du temps du juge Josué.

      29. À l’origine, qu’était la Géhenne, et selon Josué 15:8 et 18:16, de quelle frontière faisait-​elle partie ?

      29 Cette vallée de Hinnom est mentionnée dans la Bible pour la première fois dans Josué 15:8 (Sy), comme faisant partie de la frontière entre les territoires des tribus de Juda et de Benjamin, qui passait près de Jérusalem : “La frontière [de Juda] montait par la vallée du fils de Hinnom, jusqu’au versant méridional de Jébus, qui est Jérusalem. Ensuite elle s’élevait jusqu’au sommet de la montagne qui est en face de la vallée de Hinnom [héb. Gé hinnom, lat. Gehennom], vers l’occident, et à l’extrémité de la vallée des Réphaïm, au nord.” Dans ce passage, la version grecque des Septante porte “ravin d’Onom”. La vallée de Hinnom est également mentionnée dans Josué 18:16, à propos de la frontière du territoire de la tribu de Benjamin.

      30. Quelles abominations les Israélites commirent-​ils dans cette vallée, et comment Josias mit-​il fin à ces pratiques ?

      30 La vallée de Hinnom, située à l’ouest et au sud-ouest de l’antique ville de Jérusalem, fut employée d’une façon abominable par les Juifs infidèles. Au sujet d’Achaz, roi de Jérusalem, il est écrit dans II Chroniques 28:3 : “Il brûla des parfums dans la vallée des fils de Hinnom [LXX : Gaïbénénom] et il fit passer ses fils par le feu.” (Voir aussi II Chron. 33:6 ; Jér. 7:31, 32 ; 32:35). Le fidèle roi Josias décida de souiller la vallée de Hinnom, parce qu’on y avait pratiqué le culte idolâtrique de Baal et offert à ce faux dieu des sacrifices humains. À propos de Josias, il est dit dans II Rois 23:10 (Sy) : “Il profana Thopheth, dans la vallée du fils de Hinnom, afin que personne ne pût désormais y faire passer par le feu son fils ou sa fille en l’honneur de Moloc [un faux dieu]d.” Le nom moderne de cette vallée est ouadi er-Rababi.

  • Seconde partie
    La Tour de Garde 1965 | 15 juin
    • Seconde partie

      1. Du temps de Jésus, qu’était la Géhenne, et quel châtiment symbolisait-​elle ?

      LA GÉHENNE ou vallée de Hinnom est mentionnée douze fois dans les Écritures grecques chrétiennes. À l’époque où Jésus-Christ était sur la terre, la Géhenne était une vallée en dehors des murs de Jérusalem, où le feu ne s’éteignait pas. Elle devint le symbole du châtiment le plus sévère qu’une personne pût subir. Par exemple, selon Matthieu 5:22 (MN), Jésus déclara dans son Sermon sur la montagne : “Quiconque reste courroucé contre son frère, devra en répondre à la cour de justice ; mais celui qui dit à son frère un inqualifiable mot de mépris [Rhaka] en répondra à la Cour suprême ; tandis que celui qui lui dit : ‘Fou abject !’ sera passible de la Géhenne ardente.” Ainsi, Jésus considérait la “Géhenne ardente” comme le troisième châtiment, la peine la plus sévère. En effet, celui qui traitait son frère de fou abject était condamné à la Géhenne ardente et exécuté sans enterrement. Son cadavre était brûlé au feu de la Géhenne et on ne conservait pas ses cendres dans une urne. Aussi ne disait-​on pas de lui qu’il était descendu dans le Hadès.

      2, 3. Que déclare Matthieu 5:29, 30 concernant le cadavre du pécheur ?

      2 Quelques versets plus loin, dans le même Sermon sur la montagne, Jésus montra que le cadavre du pécheur était jeté dans la Géhenne comme dans un four crématoire. Selon Matthieu 5:29, 30 (MN), Jésus déclara :

      3 “Si donc ton œil droit est pour toi une cause d’achoppement, arrache-​le et jette-​le loin de toi. Car il t’est plus avantageux, de perdre un seul de tes membres que de voir ton corps entier jeté dans la Géhenne. Encore : si ta main droite est pour toi une cause d’achoppement, coupe-​la et jette-​la loin de toi [et non : tourmente-​la]. Car il t’est plus avantageux de perdre un seul de tes membres que de voir ton corps entier aller dans la Géhenne.”

      4. En quel sens Jésus employa-​t-​il le mot “Géhenne”, et qu’est-​ce qui le prouve ?

      4 Cette déclaration nous permet de constater que Jésus parlait symboliquement quand il fit allusion à la Géhenne située en dehors des portes de Jérusalem. Il ne voulait pas dire que ses disciples devaient littéralement s’arracher un œil ou se couper une main. Il parlait plutôt d’une chose précieuse qui nous inciterait à pécher des yeux et des mains. Puisque l’œil et la main sont à prendre au sens symbolique, il en est de même de la Géhenne.

      5. Selon Matthieu 18:8, 9, à quoi Jésus opposa-​t-​il la Géhenne symbolique ?

      5 Ailleurs, Jésus opposa “entrer dans la vie” à “être jeté (...) dans la Géhenne”. Cela laisse supposer que la Géhenne symbolique est un lieu dépourvu de toute vie. En effet, selon Matthieu 18:8, 9 (MN), Jésus déclara : “Si donc ta main ou ton pied est pour toi une cause d’achoppement, coupe-​le et jette-​le loin de toi ; il vaut mieux pour toi entrer dans la vie estropié ou boiteux qu’être jeté avec les deux mains ou les deux pieds dans le feu éternel. De même, si ton œil est pour toi une cause d’achoppement, arrache-​le et jette-​le loin de toi [et non : tourmente-​le] ; il vaut mieux pour toi entrer dans la vie avec un seul œil qu’être jeté avec les deux yeux dans la Géhenne ardente.” C’est dans cette “Géhenne ardente” que brûle, au sens symbolique, “le feu éternel”.

      6, 7. a) Outre le feu, qu’y avait-​il dans la Géhenne près de Jérusalem ? b) Selon Marc 9:43-48, comment Jésus confirma-​t-​il cette pensée ?

      6 Jésus nous rappela que dans la Géhenne, hors de Jérusalem, il y avait aussi des vers ou des larves, non dans le feu, bien entendu, mais dans les matières organiques en décomposition au bord du feu. Il ne s’agit pas, est-​il besoin de le préciser, des vers qui s’attaquent aux cadavres enterrés. Les vers dont Jésus parlait ressemblaient plutôt à ceux dont souffrait le roi Hérode Agrippa Ier à propos de qui le livre des Actes (12:23, MN) parle en ces termes : “À l’instant même l’ange de Jéhovah le frappa, parce qu’il n’avait pas donné la gloire à Dieu ; et, étant rongé de vers, il expira.” Jésus employa le même terme grec (skôlêx) dans la déclaration suivante :

      7 “Si jamais ta main est pour toi une cause d’achoppement, coupe-​la ; il vaut mieux pour toi entrer estropié dans la vie que t’en aller avec deux mains dans la Géhenne, dans le feu qui ne peut s’éteindre. Et si ton pied est pour toi une cause d’achoppement, coupe-​le ; il vaut mieux pour toi entrer boiteux dans la vie qu’être lancé avec deux pieds dans la Géhenne. Et si ton œil est pour toi une cause d’achoppement, jette-​le ; il vaut mieux pour toi entrer avec un seul œil dans le royaume de Dieu qu’être lancé avec deux yeux dans la Géhenne, où leur larve [skôlêx] ne meurt pas et le feu ne s’éteint pas.” — Marc 9:43-48, MN ; És. 66:24.

      8. Quelle sorte de lieu était la Géhenne, et à ce sujet, que déclare une encyclopédie biblique ?

      8 Ainsi, si un corps jeté dans la Géhenne, hors des murs de Jérusalem, ne tombait pas dans le feu entretenu avec du soufre, il était consumé par les larves provenant des œufs de mouche pondus sur le cadavre en décomposition. La Géhenne était donc un lieu de destruction totale. On y jetait les corps de ceux qu’on considérait comme indignes d’une tombe commémorative ou d’un sépulcre portant une inscription. Au sujet de la Géhenne, l’Encyclopédie biblique de M’Clintock et Strong (angl.), tome III, page 764, déclare ce qui suit :

      À cause de ces abominations, Josias pollua la vallée (II Rois 23:10) ; après quoi, elle devint un dépôt d’immondices pour la ville, et l’on y jetait le corps des criminels, des cadavres d’animaux et des immondices de toutes sortes. D’après des sources de basse époque et non entièrement dignes de foi, on y brûlait les immondices combustibles. Gorge profonde et étroite, dépôt de toutes sortes de matières en putréfaction et de tout ce qui souillait la ville sainte, où l’on entretenait peut-être un feu perpétuel, cette vallée devint par la suite l’image du lieu des châtiments éternels, “où leur ver ne meurt point, et où le feu ne s’éteint point”. Les talmudistes situaient ici la bouche de l’Enfer : “On remarque dans la vallée de Ben-Hinnom deux palmiers entre lesquels une fumée monte ; c’est l’entrée de gehinnoma.”

      CE QU’ELLE SYMBOLISE

      9. a) Selon Matthieu 10:28 et Luc 12:4, 5, que déclara Jésus à propos de la Géhenne ? b) Lorsque Dieu détruit et le corps et l’âme, qu’en résulte-​t-​il ?

      9 Peu importe ce que les ouvrages de référence avancent comme explication de la Géhenne, voyons plutôt ce que Jésus-Christ, le Fils de Dieu, déclara à ce sujet. Selon lui, quel sort est réservé à celui qui est condamné par le Dieu Tout-Puissant et envoyé dans la Géhenne symbolique ? Jésus fournit une réponse claire à cette question alors qu’il envoya ses douze apôtres faire œuvre de missionnaires. Il leur dit : “Et ne redoutez pas ceux qui tuent le corps mais ne peuvent tuer l’âme ; mais soyez plutôt dans la crainte de celui qui peut détruire le corps et l’âme dans la Géhenne.” (Mat. 10:28, MN). Une autre fois, Jésus déclara devant plusieurs milliers de personnes : “Et je vous dis, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et après cela ne peuvent rien faire de plus. Mais je vais vous indiquer qui vous devez craindre : Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la Géhenne. Oui, je vous le dis, craignez Celui-là.” (Luc 12:4, 5, MN). Lorsque le Dieu Tout-Puissant détruit et le corps et l’âme d’une créature humaine, que reste-​t-​il d’elle ? Elle est complètement détruite, et comme cette destruction du corps et de l’âme est définitive, il s’agit d’un châtiment éternel. Celui qui est ainsi détruit ne ressuscitera jamais.

      10. Dans quel sens le “feu” de la Géhenne symbolique est-​il un “feu éternel” ?

      10 Ainsi, pour Jésus, la Géhenne était le symbole d’une destruction complète et sans fin, semblable à celle d’un feu. Étant donné qu’il s’agit d’une destruction éternelle, le feu de la Géhenne symbolique est représenté comme un “feu éternel”. Cela signifie que la Géhenne existera toujours. Elle ne rendra jamais ceux qui s’y trouvent. Elle ne sera jamais vidée et anéantie, comme le seront la mort adamique et le Hadès (Rév. 20:13, MN). Au sens figuré, la Géhenne brûlera toujours et pendant toute l’éternité elle sera constamment disponible pour l’exécution de quiconque se rebellerait contre Dieu.

      11. Pourquoi ne ressuscite-​t-​on pas de la Géhenne symbolique ?

      11 Puisque la Géhenne symbolique est un lieu de destruction éternelle, Jésus opposa à juste titre “être jeté (...) dans la Géhenne” à “entrer dans la vie”. Par conséquent, si quelqu’un est jeté dans la Géhenne symbolique, où Dieu détruit et le corps et l’âme, comment pourrait-​il ressusciter pour recevoir l’occasion d’obtenir la vie éternelle dans le Royaume céleste de Dieu ou dans le Paradis rétabli sur la terre sous le Royaume de Dieu ? Non, on ne ressuscite pas de la Géhenne symbolique.

      12, 13. a) Que peut enflammer la langue, et que peut-​elle souiller ? b) Tout comme la Géhenne, que peut provoquer la langue ?

      12 La Géhenne ardente étant un lieu de destruction, le disciple Jacques fait un rapprochement entre elle et la langue non maîtrisée. Il écrit : “Eh bien, [tout comme un petit feu peut embraser toute une forêt] la langue est un feu. La langue s’est constituée monde d’injustice parmi nos membres, car elle souille tout le corps et enflamme la roue de la vie sur terre et elle est enflammée par la Géhenne.” — Jacq. 3:6, MN.

      13 C’est donc le monde des hommes tout entier, et non seulement un individu, qui doit veiller à l’usage de la langue, car tous les hommes sont nés dans l’injustice. Par sa propagande qui vole de bouche en bouche, la langue peut enflammer tout un monde d’hommes et inciter ces derniers à l’injustice. Elle souille non seulement la bouche dans laquelle elle est fixée, mais le corps tout entier, de sorte que même si celui-ci est très beau, il perd son attrait si la langue n’est pas maîtrisée. Il perd son attrait surtout aux yeux de Dieu, puisque Jésus nous a dit que par nos paroles nous serons déclarés justes et par nos paroles nous serons condamnés (Mat 12:37, MN). Tout comme la Géhenne, la langue peut provoquer une destruction irréparable.

      14. Que peut nous attirer la langue quand elle est “enflammée par la Géhenne” ?

      14 Tout le cycle de notre existence peut subir les contre-coups de paroles enflammées qui souillent le corps et le poussent à une action destructive. À cet effet, Jacques (3:8, MN) déclare : “Mais la langue, il n’en est pas un du genre humain qui puisse la dompter. Chose mauvaise et insoumise, elle est pleine d’un poison mortel.” Quand elle est “enflammée par la Géhenne”, la langue peut attirer sur son possesseur la condamnation par Dieu à la Géhenne symbolique, car elle révèle un mauvais cœur. — Voir Psaume 5:10 5:9, NW et Romains 3:13.

      LE “PAYS SANS RETOUR”

      15. a) Comment la Géhenne est-​elle symbolisée dans la Révélation ? b) Quel effet le feu et le soufre eurent-​ils sur Sodome et Gomorrhe ?

      15 Le mot “Géhenne” ne figure pas dans le dernier livre de la Bible, intitulé “Une Révélation à Jean”. Mais ce que représente la Géhenne est symbolisé dans ce livre par “le lac ardent qui brûle avec du soufre”, “le lac de feu et de soufre”, “le lac de feu” ou “le lac brûlant de feu et de soufre”. (Rév. 19:20 ; 20:10, 14, 15 ; 21:8, MN.) Nous savons l’effet qu’un feu brûlant avec du soufre produit sur des objets combustibles. Selon Genèse 19:24 (AC), à l’époque d’Abraham et de son neveu Lot, “Jéhovah fit pleuvoir sur Sodome et sur Gomorrhe du soufre et du feu d’auprès de Jéhovah, du ciel”. Jésus nous fait connaître ce qui s’ensuivit pour Sodome et Gomorrhe, en ces termes : “Le jour où Lot sortit de Sodome, il tomba du ciel une pluie de feu et de soufre, qui les détruisit tous.” — Luc 17:29, MN.

      16. a) Dans le cas de Sodome, comment un lac fut-​il associé au feu et au soufre ? b) Quel effet momentané et quel effet final le feu et le soufre produisirent-​ils sur les habitants des villes de cette région ?

      16 En outre, Sodome était située près de la mer Morte ou mer Salée. Cette dernière est un grand lac intérieur dont les eaux sont privées de toute vie, ce qui souligne l’idée de la mort totale provoquée par le feu et le soufre qui tombèrent sur les villes de cette région. Ici, tout comme dans la Révélation, nous avons affaire à un lac mortel associé au feu et au soufre. Il se peut que les humains sur lesquels tombèrent le feu et le soufre fussent tourmentés avant de perdre connaissance, mais l’effet final produit par le feu et le soufre fut la destruction de ces hommesb. Nous retrouvons cette idée d’une destruction précédée de tourments dans Révélation 14:10, 11 (MN) et Psaume 11:5, 6, où le feu et le soufre sont mentionnés, sans doute au sens symbolique.

      17. Qu’est-​ce que Dieu fera pleuvoir sur l’armée de Gog de Magog, et qu’en résultera-​t-​il ?

      17 D’après Ézéchiel 38:22, le “feu et le soufre” feront partie des forces destructrices que Dieu fera pleuvoir sur l’armée de Gog, du pays de Magog, quand elle assaillira le peuple restauré de Jéhovah. Il se peut que ces éléments tourmentent et mettent au supplice pendant quelque temps l’armée de Gog, mais finalement ils la détruiront, tuant tous ces ennemis de Dieu. Le chapitre suivant (39:11-20) le prouve, puisqu’il explique comment les cadavres des combattants de l’armée de Gog de Magog seront enterrés, jusqu’au dernier os.

      18. Comment le passage de Révélation 20:14 fait-​il ressortir la différence entre le Hadès ou Schéol et le lac de feu et de soufre ?

      18 De tout ce qui précède, il est on ne peut plus clair que le Hadès ou Schéol est différent de la Géhenne ou “lac brûlant de feu et de soufre”. Sinon, on voit mal comment la Révélation (20:14, MN) pourrait affirmer : “La mort et le Hadès furent lancés dans le lac de feu.” Ce même verset révèle en ces termes ce que représente le “lac de feu” : “Il signifie la seconde mort, le lac de feu.”

      19. a) La “seconde mort” (ou “lac de feu”) rendra-​t-​elle ceux qui y sont lancés ? b) Par conséquent, que symbolise la Géhenne ou lac de feu et de soufre ?

      19 Ainsi, la mort qui s’est étendue à tous les hommes de par leur descendance d’Adam sera elle-​même lancée dans la “seconde mort”. La mort sera détruite dans la “seconde mort” ; elle n’y sera pas tourmentée à jamais. Le Hadès non plus ne sera pas tourmenté à perpétuité dans la “seconde mort” ; il sera détruit à jamais dans ce “lac de feu” symbolique. Le “lac de feu”, la “seconde mort”, ne rendra jamais “la mort et le Hadès” qui y seront lancés. Il s’ensuit que la Géhenne ou lac brûlant de feu et de soufre est une image biblique représentant la destruction éternelle ou absolue d’où il n’y a aucune résurrection. Voilà pourquoi les ressuscités rendus par la mort héréditaire et par le Hadès pourront, par la suite, être “lancés dans le lac de feu” et subir la “seconde mort” s’ils ne méritent pas d’avoir leur nom écrit dans le rouleau de vie. — Rév. 20:15, MN.

      20. a) Où seront lancés la “bête sauvage” et le “faux prophète”, quand, et pour combien de temps ? b) Qu’est-​ce qui est ainsi symbolisé ?

      20 Selon Révélation 19:20 (MN), la “bête sauvage” et le “faux prophète” symboliques seront “lancés tous les deux dans le lac ardent qui brûle avec du soufre”. Cet événement se produira pendant “la guerre du grand jour de Dieu le Tout-puissant”, peu de temps avant que Satan le Diable et ses démons soient liés et jetés dans l’abîme pour la durée du règne millénaire du Christ. Au terme des mille ans, la “bête sauvage” et le “faux prophète” symboliques seront toujours dans le “lac de feu et de soufre” symbolique. Ils n’en sortiront pas, même lorsque Satan et ses démons seront déliés de leur prison ou abîme pour essayer d’abuser les hommes. La “bête sauvage” et le “faux prophète” symboliques ne sortiront jamais de ce lieu de destruction, “la seconde mort” ; ils y seront toujours lorsque tous ceux qui doivent être lancés dans le “lac de feu” iront, plus tard, les rejoindre (Rév. 20:10, 15, MN). Ainsi donc, à Harmaguédon, la prochaine “guerre du grand jour”, la “bête sauvage” et le “faux prophète” symboliques seront détruits pour toujours, sans aucun espoir de ressusciter.

      21. a) Où sera lancé Satan le Diable après avoir été momentanément libéré de l’abîme, et comment se réalisera complètement le passage d’Hébreux 2:14 ? b) Comment ce lieu de châtiment est-​il symbolisé dans Matthieu 25:41 ?

      21 À la fin des mille années de l’heureux règne du Christ sur l’humanité rachetée, Satan et ses démons seront déliés de leur prison. Cet abîme, vidé de son contenu, cessera alors d’exister. Pendant leur courte période de liberté, ils s’efforceront d’abuser le plus grand nombre possible de sujets terrestres du Royaume de Dieu, afin de les entraîner avec eux dans la destruction. Puis ils seront lancés dans la “seconde mort”, où seront “déjà et la bête sauvage et le faux prophète”. (Rév. 20:1-3, 7-10, MN.) Ainsi, Jéhovah Dieu réalisera son glorieux dessein au moyen de son Fils Jésus-Christ, qui se donna en sacrifice “afin que par sa mort il pût anéantir celui qui a le moyen de causer la mort, à savoir le Diable”. (Héb. 2:14, MN.) C’est ce châtiment de la “destruction éternelle” qui est symbolisé par “le feu éternel préparé pour le Diable et ses anges”. D’après les paroles de Jésus consignées dans Matthieu 25:31-33, 41, 46 (MN), les boucs de la terre ou hommes maudits subiront également ce châtiment à Harmaguédon.

      INDIGNES D’UNE RÉSURRECTION

      22, 23. a) Quel avertissement Jésus donna-​t-​il aux chefs religieux juifs, mais que firent ces derniers ? b) D’après ce que déclara Étienne devant le Sanhédrin à Jérusalem, les juges juifs avaient-​ils écouté l’avertissement de Jésus ?

      22 Il y a dix-neuf siècles, pendant son séjour terrestre, l’homme Jésus-Christ informa les Juifs de sa génération du danger qu’ils couraient de subir la destruction éternelle symbolisée par la Géhenne. Il qualifia d’hypocrites les chefs religieux des Juifs et leur dit qu’ils faisaient de chaque prosélyte gentil “un sujet de la Géhenne deux fois plus que vous”. Il appela les scribes et les Pharisiens “serpents, descendance de vipères”, les identifiant ainsi aux enfants de Satan le Diable, le “serpent originel”. Puisqu’ils ne cessaient de s’opposer volontairement au Royaume de Dieu et aux prédicateurs de ce Royaume, Jésus leur demanda : “Comment pourrez-​vous fuir le jugement de la Géhenne ?” (Mat. 23:13-15, 29-36, MN). Ils continuèrent à accomplir les actions mensongères et meurtrières de leur “père le Diable”. (Jean 8:44, MN.) Avant d’être tué par des juges juifs, Étienne, “homme plein de foi et d’esprit saint”, leur déclara :

      23 “Hommes obstinés et incirconcis de cœur et d’oreilles, vous résistez toujours à l’esprit saint ; comme ont fait vos pères, vous faites de même. Lequel des prophètes vos pères n’ont-​ils pas persécuté ? Oui, ils ont tué ceux qui, à l’avance, faisaient l’annonce touchant la venue du Juste, que vous avez maintenant livré et assassiné, vous qui avez reçu la Loi transmise par des anges mais ne l’avez pas gardée.” — Actes 6:5 ; 7:51-60, MN.

      24. a) À leur mort, où allèrent les chefs religieux impénitents, et pourront-​ils ressusciter ? b) Selon Matthieu 15:12-14, qui les accompagna dans la Géhenne ?

      24 Tout chef religieux des Juifs qui ne se repentit pas d’avoir résisté à l’esprit saint, combattu le Royaume messianique de Dieu et persécuté les prédicateurs de ce Royaume ne parvint pas à “fuir le jugement de la Géhenne”. Quand ces chefs moururent, d’une façon ou d’une autre, ils allèrent dans la Géhenne. Aussi ne ressusciteront-​ils pas sur la terre sous le Royaume de Dieu. Ils eurent peut-être droit aux honneurs funèbres, ils ne descendirent pas dans le Hadès ou Schéol. Ils subirent de la part de Dieu le “jugement de la Géhenne”. Ils étaient des “guides aveugles”, et les Juifs et prosélytes — eux aussi religieusement aveugles —, qui suivirent ces guides hypocrites aboutirent avec eux dans la Géhenne. Selon Matthieu 15:12-14 (MN), et les guides et les guidés “tomberont dans une fosse”. Ils subiront la “seconde mort” et le sacrifice du Christ ne leur procurera pas une résurrection d’entre les morts. Le Christ ne mourut pas pour ceux qui vont dans la Géhenne. — Mat. 23:16, 17, 19, 24, 26.

      25, 26. a) Quelle question se pose relative à l’ensemble de cette génération de Juifs du temps de Jésus ? b) Selon les paroles de Jésus consignées dans Matthieu 12:39-42, qui condamnera cette génération-​là ?

      25 Mais qu’en est-​il de l’ensemble de cette génération de Juifs dispersés sur toute la terre habitée connue à cette époque, soit au premier siècle de notre ère ? N’étant pas devenus des chrétiens ayant l’espérance céleste, partagèrent-​ils la responsabilité collective des Juifs condamnés à la Géhenne et de ce fait sont-​ils tous indignes d’une résurrection ? Pour nous aider à répondre à ces questions, Jésus compara cette génération de Juifs à certains autres hommes mentionnés dans la Bible. Faisant allusion au prophète Jonas et à la reine de Séba, il déclara :

      26 “Une génération méchante et adultère cherche sans cesse un signe, mais il ne lui sera donné d’autre signe que le signe de Jonas le prophète. De même en effet, que Jonas fut dans le ventre de l’énorme poisson trois jours et trois nuits, ainsi le Fils de l’homme sera trois jours et trois nuits dans le sein de la terre. Les hommes de Ninive se lèveront [anastêsontaï] au jugement [krisis] avec cette génération et la condamneront ; car ils se repentirent à la prédication de Jonas, mais voici, il y a ici quelque chose de plus que Jonas. La reine du midi sera ressuscitée au jugement avec cette génération et la condamnera ; car elle est venue des extrémités de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, mais voici, il y a ici quelque chose de plus que Salomon.” — Mat. 12:39-42 ; Luc 11:29-32, MN.

      27. Pour pouvoir réaliser ces paroles de Jésus, que devront recevoir ces Assyriens de Ninive, conformément à d’autres passages de l’Écriture ?

      27 Pour se lever au jugement et rendre témoignage, il faudra que “les hommes de Ninive” ressuscitent d’entre les morts. Ninive était la capitale des rois de l’antique Assyrie. On se souvient que dans Ézéchiel 32:21, 22 il est dit à propos du Schéol ou Hadès : “Là est l’Assyrien, avec toute sa multitude, et ses sépulcres sont autour de lui.” (Cf. Da). Étant donné qu’au Jour du Jugement, le Hadès ou Schéol rendra tous les morts qui sont en lui (Rév. 20:11-15, MN), on peut en déduire que les Ninivites ressusciteront de leurs sépulcres dans la terre pendant le règne millénaire de Jésus-Christ.

      28. Les Ninivites pourraient-​ils condamner cette génération de Juifs si ces derniers ne ressuscitaient pas, et en quel sens les condamneront-​ils ?

      28 En examinant de près les paroles de Jésus, on remarque qu’il déclara au sujet des hommes de Ninive qu’ils se lèveront au jugement “avec cette génération” et non contre elle. Cela indique que les Juifs de la génération de Jésus et de ses apôtres ne furent pas tous condamnés au “jugement de la Géhenne” quand ils moururent. Ils ne se convertirent pas au christianisme avant de mourir, néanmoins, grâce à la miséricorde divine, ils descendirent dans le Hadès ou Schéol. Tout comme les Ninivites et les autres Assyriens, ils ressusciteront et se tiendront devant le “grand trône blanc” pour être jugés. Alors, rien que par leur conduite de jadis, au temps de Jonas, ces Ninivites du huitième siècle avant notre ère condamneront les Juifs de l’époque de Jésus. Pourquoi ? Certes, les Assyriens de Ninive ne devinrent pas des prosélytes de la religion des Juifs. Il n’empêche qu’ils se repentirent lorsqu’ils entendirent la prédication de Jonas, prophète de Jéhovah, tandis que les Juifs ne se laissèrent pas amener à la repentance par la prédication de Jésus-Christ, qui était pourtant bien plus grand et important que Jonas.

      29. a) Les Juifs condamnés par les Ninivites iront-​ils nécessairement dans la Géhenne ? b) Qu’est-​ce qui déterminera s’ils sont revenus pour une résurrection de jugement défavorable ?

      29 Ainsi, les Ninivites condamneront les Juifs de cette génération à cause de leur incroyance et de la dureté de leur cœur, cependant ils ne les enverront pas dans la Géhenne. Seuls le Juge céleste, Jéhovah Dieu, et son Adjoint, Jésus-Christ, peuvent prononcer un tel jugement. Le comportement des Juifs de cette génération condamnée pendant ce qui restera du règne millénaire du Christ déterminera leur sort : soit le jugement mérité de la Géhenne, le “lac de feu” ou “seconde mort”, soit la joie de voir leur nom écrit dans le “rouleau de vie”. Ils devront démontrer s’ils sont sortis du Hadès ou Schéol pour une résurrection de vie ou pour une résurrection de jugement défavorable. — Jean 5:28, 29, MN.

      30. a) Outre les Ninivites, qui condamnera cette génération de Juifs ? b) Pour pouvoir faire cela, que devra recevoir la reine de Séba ?

      30 Outre les Assyriens de Ninive, la “reine du midi” condamnera, elle aussi, les Juifs de la génération du temps de Jésus. Selon I Rois 10:1-10 et II Chroniques 9:1-9, il s’agit de la reine de Séba. Séba ou le pays des Sabéens était situé à plus de quinze cents kilomètres au sud de Jérusalem, au sud-ouest de l’Arabie, dans une région qui correspond probablement à la partie orientale de ce qu’on appelle aujourd’hui le Yémen. Bien que son peuple ne soit pas mentionné dans Ézéchiel chapitres 31 et 32 parmi les nations dont les morts nous sont présentés comme étant dans le Schéol ou Hadès, son pays se trouvait dans la zone évoquée dans ces chapitres. Cette reine du midi ou de Séba “sera ressuscitée au jugement avec [et non contre] cette génération”. Il faudra donc qu’elle ressuscite, et il n’est pas logique de penser qu’elle seule parmi son peuple sera ressuscitée pour être jugée devant le “grand trône blanc” pendant les mille ans du règne du Christ. Au même titre que les autres nations mentionnées par Ézéchiel, la reine du midi et son peuple sont dans le Schéol ou Hadès et, par conséquent, ils auront part à la résurrection.

      31. a) Pourquoi le comportement de la reine du midi condamnait-​il la génération des Juifs du temps de Jésus ? b) Quel effet son exemple devrait-​il produire sur eux au Jour du Jugement ?

      31 Parmi ses sujets ressuscités, la reine en particulier condamnera la génération des Juifs du temps de Jésus, rien que par son comportement un millier d’années avant Jésus-Christ. Elle fit ce long voyage avec les moyens de transport de l’époque, afin d’écouter la sagesse du roi Salomon et d’admirer ses réalisations à Jérusalem, et cela l’amena à reconnaître le Dieu du roi Salomon. Or, Jésus-Christ était bien plus grand et important que le roi Salomon, et pourtant la plupart des Juifs de la génération de Jésus refusèrent d’écouter sa sagesse céleste. Aussi, au Jour du Jugement, pendant le règne du Christ, le contraste entre ces Juifs et la reine du midi devrait humilier ces derniers et les aider à se montrer obéissants au Royaume millénaire du Grand Salomon.

      32. Quelle question se pose relative au roi Salomon, et comment les passages de I Rois 11:43 et de II Chroniques 9:31 nous aident-​ils à y répondre ?

      32 La reine de Séba aura donc le bonheur de ressusciter du Schéol ou Hadès, mais qu’en sera-​t-​il du roi Salomon à qui elle rendit visite ? Son père David est mentionné dans Hébreux 11:32 parmi les témoins des temps anciens approuvés par Jéhovah, mais le nom de Salomon, le roi le plus sage de l’Antiquité et le rédacteur de trois des livres de la Bible, n’y figure pas. Quelque temps après la visite de la reine de Séba, Salomon se laissa influencer par ses centaines de femmes et de concubines et se mit à pratiquer le culte insensé des idoles païennes (I Rois 11:18 ; Néh. 13:25, 26 ; Rom. 1:25). Il est cependant précisé dans I Rois 11:43 et II Chroniques 9:31 que “Salomon se coucha avec ses pères” et qu’il “fut enterré dans la ville de David, son père”. Par conséquent, puisque Salomon se coucha dans le sommeil de la mort avec ses pères, y compris David, il doit être dans le Schéol ou Hadès, et dans ce cas il peut espérer en sortir sous le Royaume du Grand Salomon. — Cf. Deut. 31:16 ; II Sam. 7:12 ; I Rois 1:21 ; II Rois 20:21.

      [Notes]

      a À la page 18 du Lexique alphabétique du Nouveau Testament, imprimé en appendice à l’Emphatic Diaglott (angl.) de Benjamin Wilson, on peut lire :

      “‘GEHENNA’, mot grec rendu par enfer dans la Version du roi Jacques, figure dans le texte 12 fois. Ce terme est la transcription grecque des mots hébreux traduits par ‘vallée de Hinnom’. Cette vallée portait également le nom de Topheth, détestation, abomination. On y jetait des immondices de toutes sortes, les cadavres d’animaux et les corps non ensevelis de criminels exécutés, et pour les consumer on y entretenait un feu perpétuel. (...) Il s’ensuit que le terme de Géhenne, tel qu’il est employé dans le Nouveau Testament, symbolise la mort, la destruction totale, mais nulle part il ne désigne un lieu de tourments éternels.”

      Sous HINNOM, l’Encyclopédie biblique de M’Clintock et Strong (angl.) dit ceci :

      “Josèphe nous apprend que la dernière lutte terrible entre les Juifs et les Romains eut lieu à cet endroit (Guerres, VI, XLII, 2-5) et que ce fut là qu’on jeta les cadavres après le siège (V, XXVII, 3). (...) La plupart des commentateurs, suivant en cela Buxtorf, Lightfoot et d’autres, affirment qu’on y entretenait un feu perpétuel pour consumer le corps des criminels, les cadavres des animaux et tout autre objet combustible ; mais il nous semble que les sources citées pour étayer cette idée sont insuffisantes.” — Édition de 1891, tome IV, page 266.

      b Puisque 90 pour cent des éléments du corps humain se composent d’eau, pour le détruire, il faudrait un feu d’une chaleur volcanique, atteignant une température d’entre 1 650 et 2 800 degrés centigrades. Dès lors, on comprend pourquoi on ajoutait du soufre au feu de la Géhenne située en dehors des murs de l’antique Jérusalem. C’était pour accélérer la combustion et assurer, si possible, la destruction totale des cadavres qu’on y jetait.

      Le Dr Wilton Krogman, professeur d’anthropologie physique à l’université de Pennsylvanie, à Philadelphie, affirme qu’il a observé un corps brûler pendant plus de huit heures dans un four crématoire chauffé à 1  100 degrés centigrades, dans les meilleures conditions possibles de combustion ; pourtant, au bout de ce temps, il n’y avait pour ainsi dire aucun os qui manquait ou qu’il ne pouvait reconnaître comme un os humain. Certes, les os étaient calcinés, mais ils n’étaient pas réduits en cendres ou en poussière. Ce ne fut qu’après avoir porté la chaleur à plus de 1 650 degrés qu’il vit les os fondre, couler et se volatiliser. — Voir l’article intitulé “The Baffling Burning Death” d’Allan W. Eckert, dans la revue True The Man’s Magazine de mai 1964, pages 33, 105-112.

  • Elle écoute une voisine
    La Tour de Garde 1965 | 15 juin
    • Elle écoute une voisine

      ◆ Une femme, témoin de Jéhovah à Curitiba, au Brésil, rendait témoignage de maison en maison quand, à une porte, alors qu’elle se préparait à lire un texte biblique, la maîtresse de maison l’a interrompue en lui disant : “Allez donc, je vous prie, convertir les catholiques païens ; convertie depuis vingt ans, je n’ai nul besoin de vos conseils.” Aimablement, le témoin cherchait à lui expliquer le but de sa visite, mais la dame ne lui en a pas donné l’occasion. L’accueil, à la maison suivante, a été différent. La maîtresse de maison, agréablement surprise de ses explications, lui a pris le livre Du paradis perdu au paradis reconquis. Le dimanche suivant, le témoin est revenu comme il l’avait promis pour donner des explications complémentaires, et la dame lui dit : “Savez-​vous que ma voisine, à qui j’ai montré ce livre, s’est vivement intéressée, et qu’elle m’a priée de vous dire qu’elle aimerait que vous lui procuriez le même ouvrage.” Le témoin s’est alors rendu chez la voisine. “Moi qui croyais tout savoir, je ne sais rien, dit cette dernière. Mais Jéhovah m’aidera à apprendre tout ce que je n’ai pas appris au cours de ces vingt dernières années, depuis le jour où je suis devenue baptiste.”

  • Le pouvoir de l’amabilité
    La Tour de Garde 1965 | 15 juin
    • Le pouvoir de l’amabilité

      ◆ L’amabilité chrétienne peut attirer des gens dont le cœur est bien disposé envers la vérité de Jéhovah. C’est ce qui est arrivé à une dame au Canada : “Un samedi après-midi, pendant la visite du serviteur de circonscription, mon mari et moi, qui participions au ministère du champ, venions de frapper à la porte de notre dernière maison pour ce jour-​là. La voisine fermait justement sa porte avant de s’en aller. Comme nous allions jusqu’à Andover, nous lui avons demandé si elle voulait monter dans notre voiture ; or, il s’est trouvé qu’elle allait justement dans cette ville pour rendre visite à des amis. Nous sommes arrivés à l’instant où ces derniers s’apprêtaient à partir ; ils devaient assister à un enterrement de l’autre côté de la frontière et ne seraient pas de retour ce soir-​là. Nous avons invité la dame à assister avec nous à la réunion, lui promettant de la reconduire ensuite. Elle a accepté notre invitation et elle a été si vivement intéressée qu’elle a voulu nous accompagner, la semaine suivante, à la conférence publique donnée par le serviteur de circonscription à Bristol. Ce discours lui a tellement plu que, la semaine suivante, elle a assisté en notre compagnie à un autre discours public, et elle a exprimé le désir d’être témoin de Jéhovah.”

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