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  • Résurrection du corps ou résurrection de l’âme
    La Tour de Garde 1963 | 15 avril
    • Résurrection du corps ou résurrection de l’âme

      “ Il doit y avoir une résurrection. ” — Actes 24:15, NW.

      1-4. a) Quelle idée pourra sembler nouvelle ou insolite aux lecteurs de La Tour de Garde, étant donné l’accueil que Paul reçut devant un tribunal d’Athènes ? b) Qu’espérons-​nous, cependant et pourquoi ?

      LA VIE future des humains décédés dépend de la résurrection des morts. Le lecteur pourra trouver cette idée nouvelle ou insolite. C’est du moins l’impression qu’elle fit sur certains intellectuels grecs des temps anciens, des juges du conseil suprême d’Athènes qui siégeait sur l’Aréopage ou la colline d’Arès (Mars). Un homme accusé d’hérésie avait été conduit devant eux. Il s’agissait d’un apôtre chrétien, Paul. Il leur parla d’un Dieu à qui ils offraient des sacrifices mais qui, néanmoins, leur était un Dieu inconnu. Ces juges ignoraient, en effet, les pouvoirs et les desseins de ce Dieu, car leurs connaissances se limitaient à la philosophie grecque païenne. D’où leur étonnement lorsque Paul leur présenta ce Dieu comme juge, en ces termes :

      2 “ Dieu, certes, passe par-dessus les temps d’une telle ignorance, cependant il dit maintenant aux hommes d’avoir tous et partout à se repentir. Parce qu’il a fixé un jour où il se propose de juger la terre habitée avec justice par un homme qu’il a établi, et il a offert une garantie à tous les hommes en ce qu’il l’a ressuscité d’entre les morts. ” — Voir Actes 17:30, 31 dans la sainte Bible.

      3 Quant à l’accueil que ces sages d’Athènes firent à cette déclaration, Actes 17:32-34 (NW) nous renseigne comme suit : “ Eh bien, quand ils entendirent parler d’une résurrection d’entre les morts, les uns se moquaient, tandis que les autres disaient : Nous t’entendrons là-dessus une autre fois. C’est ainsi que Paul se retira du milieu d’eux, mais quelques hommes s’attachèrent à lui et devinrent croyants, parmi lesquels il y avait aussi Denys, juge de la cour de l’Aréopage, et une femme nommée Damaris, et d’autres avec eux. ”

      4 Nous ne serons pas étonnés si certains lecteurs du présent article sur la résurrection accueillent comme ces juges l’exposition de ce miracle opéré par Dieu, mais nous espérons que d’autres imiteront le juge Denys, Damaris et les autres qui devinrent croyants. Car si nous ne nous montrons pas dignes d’une résurrection, quel espoir nous reste-​t-​il après la mort ?

      5. Y avait-​il eu des résurrections avant notre ère, et sur quoi votre réponse se fonde-​t-​elle ?

      5 Il y avait eu quelques résurrections dans les temps anciens, avant que Dieu eût ressuscité celui par qui il se propose de juger la terre habitée. Nous trouvons ce renseignement dans le cinquante-huitième livre de la sainte Bible, l’épître aux Hébreux (11:35, NW), qui déclare à propos de ceux qui crurent au Dieu Tout-Puissant et à son pouvoir de ressusciter les morts : “ Des femmes reçurent leurs morts par la résurrection ; mais d’autres hommes furent torturés parce qu’ils ne voulaient pas accepter de libération par quelque rançon, afin d’acquérir une meilleure résurrection. ” L’une des femmes en question fut une veuve de la ville phénicienne de Sarepta. Élie, prophète de Dieu, ramena son fils à la vie. L’autre fut une femme de la ville israélite de Sunem. Élisée, prophète de Dieu lui aussi, ressuscita le jeune fils de cette femme. Mais au bout d’un temps dont nous ignorons la durée, les fils de ces deux femmes moururent et ils attendent toujours la résurrection des morts qui aura lieu dans le monde nouveau, où Dieu leur donnera l’occasion de vivre éternellement sur la terre redevenue un paradis, sous le Royaume de Dieu. — I Rois 17:8-24 ; II Rois 4:8-37 ; Luc 4:25, 26.

      6, 7. a) Pourquoi Paul pouvait-​il parler en connaissance de cause à ces juges de l’Aréopage ? b) En quels termes souligna-​t-​il cette vérité importante ?

      6 Quant à la résurrection mentionnée par l’apôtre Paul devant les juges de l’Aréopage, à Athènes, elle se produisit il y a dix-neuf cents ans. Par cette résurrection particulière, Dieu offrit une garantie confirmant que le jour viendrait où il jugerait la terre habitée avec justice. Paul pouvait en parler en connaissance de cause, car il avait rencontré cette personne ressuscitée et celle-ci s’était révélée à lui comme étant Jésus-Christ, le Fils de Dieu. — Actes 9:1-19.

      7 Par suite de cette rencontre, Paul cessa de persécuter les disciples de Jésus-Christ et devint lui-​même un de ses disciples. Jésus-Christ mourut en homme innocent aux mains de ses ennemis religieux. C’est pourquoi le Dieu Tout-Puissant le ressuscita d’entre les morts, et par cette résurrection il fournit une garantie concernant un futur jour du jugement au cours duquel les morts ressusciteraient. L’apôtre Paul souligna cette vérité importante non seulement devant les juges de l’Aréopage mais encore dans une lettre, où il écrivit : “ Mais maintenant Christ a été ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis [dans la mort]. Car puisque la mort est par un homme, la résurrection des morts est aussi par un homme. Car de même qu’en Adam tous meurent, ainsi également dans le Christ tous sont rendus vivants. ” — I Cor. 15:20-22, NW.

      8. Pourquoi la résurrection est-​elle possible, mais quelles questions pourraient se poser dans l’esprit d’un lecteur de La Tour de Garde ?

      8 La résurrection peut sembler impossible à nous qui ne sommes que des humains mortels, mais pour le Dieu Tout-Puissant elle est parfaitement possible. Il ne déclarerait pas devant les hommes qu’il est capable de faire quelque chose qui dépasse ses possibilités. Un ange de Dieu affirma à Marie, la mère de Jésus : “ Pour Dieu aucune déclaration ne sera une impossibilité. ” Et Jésus lui-​même déclara : “ Les choses impossibles pour les hommes sont possibles pour Dieu. ” (Luc 1:37 ; 18:27, NW). Mais comme nous n’arrivons pas toujours à comprendre d’emblée certaines choses, la doctrine biblique de la résurrection des morts peut soulever des questions. Par exemple, le lecteur pourrait raisonner comme suit : Comment les morts peuvent-​ils ressusciter ? L’âme humaine est immortelle ; puisqu’elle ne meurt pas, il n’y a pas de morts. Où est donc la nécessité d’une résurrection ? Qu’est-​ce qui doit ressusciter ?

      9. Comment un autre lecteur, qui croit à un symbole religieux bien connu, pourrait-​il répondre à ces questions ?

      9 Tel autre lecteur, croyant connaître la réponse à ces questions, pourrait tenir le raisonnement suivant : Je suis d’accord que l’âme est immortelle et qu’elle n’a pas besoin de ressusciter puisqu’elle survit à la mort du corps. C’est donc le corps qui ressuscitera et qui accompagnera l’âme soit au ciel et à la félicité éternelle avec Dieu, soit en enfer et au châtiment éternel du feu qui ne s’éteint jamais. Dans notre Église, nous répétons le symbole des Apôtres, qui déclare, entre autres : “ Je crois en Dieu, le Père Tout-Puissant, Créateur du ciel et de la terre ; et en Jésus-Christ, son Fils unique, notre Seigneur ; (...) la rémission des péchés ; la résurrection de la chair ; la vie éternelle. Ainsi soit-​il. ” Voilà la preuve concluante de ce que j’avance.

      10. Pourquoi ce raisonnement n’est-​il pas concluant, aussi quelle question pertinente se pose, et où trouverons-​nous la réponse ?

      10 Nous sommes cependant obligés de dire que le symbole des Apôtres ne constitue pas une preuve concluante, précisément parce que ce credo ne fut pas rédigé par les douze apôtres de Jésus-Christ. Il fut composé, au plus tard, trois siècles après euxa. Nul ne peut prouver, à l’aide des vingt-sept livres bibliques rédigés par les apôtres et les disciples inspirés, que les morts recouvreront dans la résurrection le même corps qu’ils avaient auparavant. Par conséquent, il faut admettre le bien-fondé de la question que certains se posent, savoir : Si l’âme humaine ne peut mourir mais survit dans les sphères invisibles, pourquoi est-​il besoin d’une résurrection, puisqu’il n’y a pas de morts ? Et cette question en soulève une autre, très pertinente : Qu’est-​ce qui ressuscite, le corps ou l’âme ? Pour trouver une réponse entièrement satisfaisante, il nous faut consulter la sainte Bible inspirée.

      QU’EST-​CE QUE L’“ ÂME ” ?

      11. Quelles conceptions de l’“ âme ” allons-​nous examiner ?

      11 Les rédacteurs inspirés de la Bible, tous hébreux ou juifs, et Jésus lui-​même, comprenaient le sens du mot “ âme ”. Les non-Juifs païens possédaient leur propre conception de l’“ âme ”. Y avait-​il concordance entre ces deux notions de l’“ âme ” ? La plupart des ecclésiastiques de la chrétienté le prétendent, car ils ont adopté eux-​mêmes la conception païenne de l’âme humaine et ils l’appliquent à la Bible rédigée par des Hébreux et des chrétiens hébreux. Mais peut-​on réellement harmoniser ces deux points de vue ?

      12, 13. a) Qu’a déclaré à propos du mot “ âme ” le président du comité de traduction de la nouvelle Torrah qui vient d’être publiée ? b) Que déclare, dans le même sens, le lexique de Brown, Driver et Briggs ?

      12 En janvier dernier, la Jewish Publication Society of America (Société américaine d’édition juive) a publié une nouvelle traduction des cinq premiers livres de la Bible, la Torah (hébreu) ou Pentateuque (grec), c’est-à-dire les cinq premiers livres rédigés par un prophète de Dieu, Moïseb. Avant la publication de cette traduction faite sur le texte hébreu original, un reporter du New York Times interviewa le président du comité de traduction, le Dr Harry M. Orlinsky, professeur d’Écriture sainte au collège Hebrew Union de New York. À la suite de cette interview, le Times du 12 octobre 1962 publia, entre autres, les commentaires suivants :

      Le Dr Orlinsky a déclaré que le mot “ âme ” a été pour ainsi dire complètement supprimé de la traduction, parce que “ le terme hébreu en question est Nèfèsh ”.

      Il a précisé : “ D’autres traducteurs ont rendu ce terme par âme, mais il s’agit là d’une traduction tout à fait erronée. La Bible ne dit pas que nous avons une âme. Nèfèsh désigne la personne elle-​même, son besoin de nourriture, le sang même qui coule dans ses veines, son être. ”

      13 Mais nous ne laisserons pas le dernier mot à cet hébraïsant. Écoutons également les lexicologues. Consultons, par exemple, le dictionnaire hébreu-anglais A Hebrew and English Lexicon of the Old Testament, basé sur le Lexique de Gesenius et compilé par trois docteurs en théologie, Brown, Driver et Briggs. À la page 659 de cet ouvrage, édition de 1952, revue et corrigée, colonne 2, sous le mot Nèphèsh, on trouve ces commentaires impartiaux : “ 2. La nèphèsh devient un être vivant quand Dieu insuffle un nishmath ḥayyim dans les narines de sa basar ; se dit de l’homme dans Genèse 2:7 ; se dit implicitement des animaux également dans Genèse 2:19 ; voir Psaume 104:29, 30, cf. 66:9 ; selon Genèse 2:7, l’homme est une nèphèsh ḥayyah, un être vivant, qui respire ; ailleurs, nèphèsh ḥayyah désigne toujours les animaux : Genèse 1:20, 24, 30 ; 9:12, 15, 16 ; Ézéchiel 47:9 ; (...) 3. La nèphèsh (...) est spécifiquement : a) un être vivant dont la vie réside dans le sang (...) (d’où l’emploi sacrificiel du sang et l’interdiction de l’employer autrement ; [...]) (...) c) Nèphèsh est employé 171 fois pour désigner la vie elle-​même, celle des animaux dans Proverbes 12:10, Da, et celle de l’homme dans Genèse 49:3c (...)c. ”

      14. Que déclare le lexique de Koehler et Baumgartner à propos du terme nèphèsh, et quelle allusion fait-​il à “ la notion grecque de l’âme ” ?

      14 Pour ne pas nous limiter à un seul témoin, interrogeons aussi le Lexicon for the Old Testament Books de L. Koehler et W. Baumgartner, édition de 1953, qui donne ses définitions en allemand et en anglais. À la page 627 du volume 2, ce lexique déclare sur le mot Nèphèsh : “ la substance qui respire, faisant de l’homme et de l’animal des êtres vivants Genèse 1:20, l’âme (entièrement différente de la notion grecque de l’âme) qui a son siège dans le sang Genèse 9:4f ; Lévitique 17:11 ; Deutéronome 12:23 (249 fois) : 3. nèfèsh hhayah être vivant : Genèse 1:20, 24 (= animaux) 2:19 (...) 2:7 ; 9:10, 16 (...). 4. âme = être vivant, individu, personne (...) qui tue une personne Nombres 31:19, (...) qui détruit des vies, des personnes Ézéchiel 22:27 ; (...) 7. Nèphèsh souffle = vie (282 fois) (...). ” Et à la page 628, colonne 1 : “ Nèphèsh un mort (a dérivé de une personne) Lévitique 21:1 ; Nombres 6:11 ; 9:10 ; Lévitique 22:4 ; Aggée 2:13 ; Nombres 5:2 ; 9:6f ; 19:11, 13 ; (...). ”

      15. Comment Jésus et ses apôtres comprenaient-​ils le mot “ âme ”, et comment Paul le montre-​t-​il dans I Corinthiens 15:45 ?

      15 Nous aurions tort de rejeter les définitions de ces lexicologues qui font autorité en la matière, simplement parce que nous préférons croire à une certaine doctrine de la chrétienté. Jésus-Christ et ses apôtres élus acceptaient ces définitions de Nèphèsh ou âme. Nous aussi, nous devrions les accepter si nous voulons être ses disciples et connaître la vérité qui peut nous affranchir (Jean 8:31, 32). Par exemple, dans I Corinthiens 15:45, Paul cite, à propos de la résurrection, un verset du deuxième chapitre de la Bible. Ce passage, Genèse 2:7, montre ce qu’est l’âme humaine. D’après une note marginale de la version catholique populaire de Crampon (1905), ce verset se traduit littéralement comme suit : “ Jéhovah Dieu forma l’homme de la poussière du sol, et il souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante. ” (Cf. Segond n. m. et Darby). Ce premier homme s’appelait Adam et il était une “ âme ”.

      16. Quel fait n’est pas nié par Paul dans I Corinthiens 15:45, à la différence de la version espagnole “ Torres Amat ” ?

      16 Le lecteur remarquera que lorsque l’apôtre Paul cite Genèse 2:7 à propos de la résurrection, il ne nie pas le fait que le premier homme, Adam, fut une âme. Il ne dit pas que Dieu insuffla une âme dans les narines de l’homme. Il ne modifie pas la phrase pour la conformer à la conception grecque de l’âme (gr. psukhê). Une telle modification a cependant été apportée dans la version espagnole Torres Amat (1943) qui comporte une lettre liminaire du cardinal Copello d’Argentine. Cette version rend I Corinthiens 15:45 comme suit : “ Le premier homme Adam fut formé avec âme vivante, le dernier Adam, Jésus-Christ, a été rempli d’un esprit vivifiantd. ”

      17. Comment Paul montre-​t-​il qu’il est d’accord avec l’avis exprimé par l’hébraïsant précité au sujet du mot nèphèsh ?

      17 L’apôtre Paul rédigea sa lettre en grec commun ; aussi, dans le passage suivant, employa-​t-​il le mot grec psukhê au lieu du terme hébreu nèphèsh : “ C’est en ce sens qu’il est écrit : Le premier homme, Adam, a été fait âme vivante ; le dernier Adam a été fait esprit vivifiant. ” (I Cor. 15:45, AC). On voit donc que l’apôtre Paul aurait été d’accord avec le Dr Orlinsky lorsque celui-ci déclare : “ La Bible ne dit pas que nous avons une âme. Nèfèsh [l’âme] désigne la personne elle-​même. ” Paul montra également que l’âme humaine n’est pas un esprit et partant, qu’il y a une différence entre ces deux choses. — Héb. 4:12.

      EST-​CE QUE L’ÂME HUMAINE MEURT ?

      18. L’âme animale meurt-​elle, et quelles questions se posent concernant l’âme “ humaine ” ?

      18 Les rédacteurs inspirés de la sainte Bible appellent les animaux inférieurs, les oiseaux, les bêtes, les poissons et les insectes des “ âmes vivantes ” et pourtant, ces créatures meurent. Dans leur cas, par conséquent, l’“ âme ” (nèphèsh ou psukhê) meurt. C’est possible, diront certains, mais l’homme est une créature supérieure aux animaux, ayant fait l’objet d’une création distincte, et de ce fait, l’âme humaine ne meurt pas. Pour trancher la difficulté et trouver la réponse décisive et inspirée, convient-​il de consulter les philosophes grecs d’avant Christ, tels que Pythagore et Platon, ou d’écouter Moïse, le prophète de Dieu, et les autres rédacteurs inspirés de la sainte Bible ? Quant à nous, nous désirons connaître la réponse divine qui est digne de foi, c’est pourquoi nous interrogerons la Bible inspirée par Dieu.

      19. Comment le lexique cité plus haut justifie-​t-​il l’emploi du terme “ âme morte ” ?

      19 Le lexique hébreu-anglais cité ci-dessus nous a renvoyés à plusieurs passages bibliques qui parlent d’une âme (nèphèsh) morte. Cherchez ces versets dans votre Bible et vous trouverez que dans Lévitique 21:1 et 22:4, nèphèsh (“ âme ” en hébreu) a été traduit par “ un mort ” ou “ un cadavre ” ; il en est de même dans Nombres 5:2 et 6:11. Mais dans Nombres 6:6, la Bible de Crampon rend ce terme par “ corps ” dans l’expression “ corps mort ” ; à propos de cette expression, la concordance intitulée Englishman’s Hebrew and Chaldee Concordance of the Old Testament déclare à la page 829b : “ littéralement, âme morte ”. Nèphèsh est rendu par “ un mort ” ou “ un cadavre ” dans Nombres 9:10 ; 9:6, 7 ; 19:11, 13 et Aggée 2:13.

      20. D’après ce lexique, peut-​on détruire une âme humaine, et quelle vérité ressort clairement dans Ézéchiel 18:4, 20 ?

      20 En outre, ce lexique cite Nombres 31:19 pour montrer que l’on peut tuer une nèphèsh ou âme, et Ézéchiel 22:27 comme exemple indiquant qu’une âme (nèphèsh) peut être détruite (voir ces versets dans la version Darby). Ces passages prouvent, à eux seuls, que la Parole écrite de Dieu enseigne que l’âme humaine est mortelle, donc qu’elle meurt. Mais aucun verset de la Bible ne présente cette vérité plus clairement qu’Ézéchiel 18:4, où le Seigneur Dieu déclare : “ Voici, toutes les âmes sont à moi ; l’âme du fils comme l’âme du père, l’une et l’autre sont à moi ; l’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. ” Le Éz 18 verset 20 reprend la même phrase : “ L’âme qui pèche, c’est celle qui mourra. ” — Voir aussi Ézéchiel 13:19, AC, Li.

      21, 22. Pour ce qui est de l’âme humaine, le “ Nouveau Testament chrétien ” apporta-​t-​il un changement, et que dirent à ce propos Jésus, Paul et Philippe ?

      21 Certains lecteurs nous répondront peut-être : “ Le Nouveau Testament chrétien a changé tout cela ; l’immortalité de l’âme humaine y est présentée comme une vérité du christianisme. ”

      22 Mais là ils se trompent ! L’apôtre Paul n’a-​t-​il pas affirmé que “ le premier homme, Adam, a été fait âme vivante ” ? Aussi, quand Adam mourut à l’âge de 930 ans et retourna à la poussière d’où il avait été tiré, l’âme humaine mourut (Gen. 3:19 ; 5:5). Lorsque Jésus dit à ses douze apôtres de ne pas craindre les hommes, il leur parla en ces termes : “ Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui ne peuvent tuer l’âme ; craignez plutôt celui qui peut faire périr l’âme et le corps dans la géhenne. ” (Mat. 10:28). Et que déclara-​t-​il à ses apôtres la dernière nuit, dans le jardin de Gethsémané ? Il leur dit : “ Mon âme est triste jusqu’à la mort. ” (Mat. 26:38 ; Marc 14:34). L’évangéliste Philippe rapporta à Jésus la prophétie d’Ésaïe 53, dont le douzième verset déclare (AC) És 53:12 : “ Il a livré son âme à la mort. ” — Actes 8:30-35.

      23. Les livres de Jacques et de l’Apocalypse sont-​ils d’accord avec ce qui précède ?

      23 Le disciple Jacques termine sa lettre par ces mots : “ Mes frères, si quelqu’un parmi vous s’est égaré loin de la vérité, et qu’un autre l’y ramène, qu’il sache que celui qui ramènera un pécheur de la voie où il s’était égaré sauvera une âme de la mort. ” (Jacq. 5:19, 20). Et dans le dernier livre de la Bible (Apoc. 16:3 ; Da n. m.), on peut lire : “ Le second [ange] versa sa coupe sur la mer ; et elle devint du sang, comme d’un corps mort ; et toute âme vivante dans la mer mourut. ”

      24. Pour ce qui est de la mort de l’âme, la Bible se contredit-​elle d’une partie à l’autre, et quels termes bibliques ne sont jamais associés au mot “ âme ” ?

      24 Il y a quelques années, un certain prédicateur itinérant acquit de la notoriété en offrant à ses auditeurs un billet de cinq dollars pour chaque texte biblique qu’ils lui montreraient prouvant que l’âme humaine est immortelle. Il va sans dire qu’il n’a jamais eu à débourser un seul billet, car la Bible ne se contredit pas quand elle affirme que l’âme humaine meurt à cause du péché. Les centaines de pages de la Bible ne contiennent les mots “ immortel ”, “ immortalité ”, “ incorruptible ” et “ incorruptibilité ” qu’un petit nombre de fois (seize fois dans la version anglaise dite “ du roi Jacques ”), et nulle part dans la Parole de Dieu ces termes ne s’appliquent à l’âme humainee.

      25. Que devrait ressentir le lecteur devant ces faits basés sur la Parole de Dieu, et pourquoi ?

      25 Pourquoi certains croyants se fâcheraient-​ils et refuseraient-​ils de poursuivre cette lecture simplement parce que nous attirons leur attention sur ces faits relatifs à l’âme exposés dans la Parole de Dieu ? Ils devraient s’en réjouir ! Pourquoi ? Parce que l’âme humaine étant mortelle, quand un homme meurt, son âme meurt. Elle ne va pas dans un enfer ou un purgatoire d’origine païenne pour y subir, à perpétuité ou à terme, les tourments du feu qui ne s’éteint jamais. Cette vérité, associée au fait qu’il y aura une résurrection des morts, devrait grandement réjouir tous ceux qui aiment Dieu et l’humanité. Elle nous permet de comprendre clairement pourquoi la résurrection est indispensable si nous voulons que nos morts puissent vivre avec nous dans un monde nouveau de bonheur sans fin.

  • L’identification des ressuscités
    La Tour de Garde 1963 | 15 avril
    • L’identification des ressuscités

      1. Pour ce qui est de la résurrection, que désirons-​nous pour nous-​mêmes et pour nos semblables, et quelle assurance nous est donnée à ce sujet ?

      POUR ce qui est de la résurrection, ce que nous désirons tous c’est reconnaître nos amis et parents bien-aimés quand ils reviendront à la vie. Et si nous devions prendre part nous-​mêmes à la résurrection, nous voudrions pouvoir nous reconnaître nous-​mêmes. Nous ne tenons pas à perdre notre mémoire et ignorer qui nous sommes. Rassurez-​vous ! la Parole de Dieu affirme que nous pourrons nous reconnaître les uns les autres. L’apôtre Paul, qui croyait à la résurrection, écrivit : “ Alors je connaîtrai exactement comme moi aussi je suis exactement connu. ” (I Cor. 13:12, NW). Mais comment pourrons-​nous nous reconnaître nous-​mêmes et identifier les autres ?

      2. Vu l’interprétation que l’on donne du symbole des Apôtres, quelles questions pertinentes se posent à propos de la résurrection du corps ?

      2 Cette identification se fera-​t-​elle parce que nous aurons exactement le même corps qu’auparavant ? Oui, s’il faut en croire ceux qui interprètent le symbole dit des Apôtres. Mais alors, celui qui est mort d’un cancer généralisé reviendra-​t-​il avec le même corps rongé par cette terrible maladie ? Le lépreux ressuscitera-​t-​il dans le même corps complètement défiguré ? La femme morte avant de terminer sa grossesse sera-​t-​elle enceinte au moment de ressusciter et achèvera-​t-​elle cette même grossesse après sa résurrection ? Celui qui a perdu ses membres dans une explosion et qui a dû vivre avec des jambes et des bras artificiels, ressuscitera-​t-​il dans le même état ? Bref, la Parole de Dieu enseigne-telle la résurrection de notre corps actuel ?

      3. Quel cas pourrait-​on citer pour dire que notre corps actuel sera ressuscité, mais qu’est-​il advenu de ces ressuscités ?

      3 Il est vrai qu’Élie ranima le corps du fils de la veuve phénicienne, qu’Élisée fit revivre le corps du fils de la Sunamite et que Jésus ramena à la vie le corps du fils de la veuve de Naïn, celui de la fille de Jaïrus et celui de son cher ami Lazare, mort depuis quatre jours. De même, l’apôtre Pierre ressuscita le corps de Dorcas, chrétienne charitable de Joppé, et l’apôtre Paul ramena à la vie le corps d’Eutychus qui s’était tué en tombant du troisième étage. Mais tous ces ressuscités moururent de nouveau et durent compter sur une résurrection future qui s’opérera grâce à la puissance divine exercée par Jésus-Christ.

      4. Quel argument pourrait-​on avancer quant au corps de Jésus-Christ, mais comment ce raisonnement est-​il infirmé par I Pierre 3:18, 19 ?

      4 Ici, certains lecteurs de La Tour de Garde risquent de nous interrompre et de nous dire : “ Ce que vous dites est exact, mais Jésus-Christ lui-​même a été ressuscité avec le même corps qu’il avait lors de sa crucifixion, et sa résurrection constitue un modèle pour toutes les autres. Du reste, Jésus possède toujours ce même corps dans les cieux, où il est monté. ” Ces lecteurs se basent sur ce qu’ils ont appris dans l’un ou l’autre des systèmes religieux. Mais l’apôtre Paul serait-​il d’accord avec eux ? Et que dirait l’apôtre Pierre ? Dans I Pierre 3:18, 19, celui-ci écrivit, d’après la version Goguel et Monnier (dans une variante signalée en bas de page) : “ Le Christ lui-​même n’est-​il pas mort, une fois pour toutes, pour les péchés, lui le juste, pour des coupables, afin de nous introduire auprès de Dieu ? Son corps a été mis à mort, et il a pris vie comme esprit. C’est en esprit qu’il est allé prêcher aussi aux esprits emprisonnés. ” D’autres traductions, et notamment The New English Bible de 1961, rendent ce passage sensiblement de la même façon.

      5, 6. a) Quels événements qui se produisirent le jour de la résurrection de Jésus se trouvent expliqués par la déclaration de Pierre ? b) Pourquoi Jésus devait-​il se former un corps matériel de chair et d’os chaque fois qu’il apparut à ses disciples ?

      5 Il s’ensuit que Jésus a été ressuscité “ comme esprit ”. Cela explique pourquoi, le matin de la résurrection, quand l’ange de Dieu roula la pierre qui fermait l’entrée du sépulcre, les soldats montant la garde ne virent pas Jésus ressusciter et sortir de la tombe, bien qu’ils vissent l’ange matérialisé (Mat. 28:1-4). Cela explique aussi pourquoi, lorsque Jésus ressuscité rencontra deux disciples sur le chemin d’Emmaüs, les accompagna et commença à souper avec eux, ils ne le reconnurent qu’au moment où il rompit le pain, puis il disparut. — Luc 24:13-35.

      6 Cette résurrection spirituelle explique également comment Jésus put traverser les murs de la pièce à Jérusalem où les apôtres et d’autres disciples étaient réunis, toutes portes étant closes par crainte des Juifs fanatiques. Car, soudain, il se tint au milieu d’eux et, après avoir mangé et parlé avec eux, il disparut, sans qu’aucune porte fût déverrouillée (Luc 24:36-44 ; Jean 20:19-24). Bien entendu, comme Jésus avait été rendu vivant dans l’esprit, pour se rendre visible à ses disciples, il lui fallait chaque fois se former un corps matériel de chair et d’os. Jésus lui-​même déclara : “ Un esprit n’a pas de chair et d’os, comme vous voyez que j’en ai. ” Puisque les disciples — eux-​mêmes faits de chair et d’os — ne pouvaient voir ce qui n’était pas de chair et d’os, ils ne pouvaient voir Jésus, qui avait été ressuscité “ comme esprit ”. — Luc 24:39, NW.

      7. Qu’est-​ce qui explique que Jésus ne fit aucune mention du sang quand il parla à ses disciples des choses qu’un esprit ne possède pas ?

      7 En ne faisant aucune mention du sang, Jésus ne voulait pas dire qu’un esprit a du sang tout comme un homme. Quand nous touchons quelqu’un, comme les disciples touchèrent Jésus, nous ne sentons pas le sang mais bien la chair et les os, particulièrement ceux des mains, des pieds et de la poitrine. Un corps de chair sans os s’effondrerait.

      8. Pourquoi, en certaines occasions, les disciples ne reconnurent-​ils pas Jésus après sa résurrection ?

      8 En certaines occasions, les disciples ne reconnurent pas Jésus ressuscité (Mat. 28:16, 17 ; Luc 24:15, 16 ; Jean 20:14-16 ; 21:4-12). On comprendra pourquoi si l’on étudie les termes consignés dans Marc 16:12, d’après la Vulgate latine, les versions catholiques de Crampon (1905) et de Liénart et les versions protestantes Synodale et Segond. Dans cette dernière version, le verset en question est rendu comme suit : “ Après cela, il apparut, sous une autre forme, à deux d’entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. ” Le mot grec que toutes les versions précitées traduisent par “ forme ” est morphê, qui signifie “ forme, façon, apparence ”. Mais même si l’on ne tient pas compte de Marc 16:12, une étude attentive des apparitions de Jésus après sa résurrection, convaincra le chercheur honnête — qui n’a pas besoin d’être un détective amateur à la Sherlock Holmes — que Jésus ressuscité se forma des corps matériels différents, suivant les circonstances. En deux occasions, au moins, il se matérialisa dans un corps qui ressemblait à celui qui avait été cloué au poteau (Luc 24:38-40 ; Jean 20:20-27). En d’autres occasions, la forme du corps matérialisé laissa les disciples dans le doute pendant quelque temps.

      9. Au moment où Jésus monta au ciel, que dirent les anges aux disciples qui le regardaient partir, mais que ne dirent-​ils pas à propos du retour du Christ ?

      9 Peut-être certains lecteurs songent-​ils à l’ascension de Jésus. Ils se rappellent qu’il conduisit ses disciples sur la montagne des Oliviers, où “ il fut élevé en leur présence, et une nuée le déroba à leurs yeux ” et où deux anges leur dirent : “ Ce Jésus qui, du milieu de vous, a été enlevé au ciel, en viendra de la même manière que vous l’avez vu monter. ” (Actes 1:9-11, AC). Le mot “ manière ” dans l’expression “ de la même manière ” ne traduit pas le terme grec morphê mais tropos. Les anges ne dirent pas que Jésus reviendrait sous la même forme mais de la même manière. Ils ne dirent pas non plus que ces mêmes disciples verraient le retour de Jésus.

      10, 11. a) Comment certains essaient-​ils d’expliquer I Corinthiens 15:50, passage qui montre que Jésus ne pouvait emmener un corps charnel au ciel ? b) Qu’est-​ce qui montre qu’il n’était pas nécessaire de spiritualiser des choses matérielles ?

      10 Jésus ne pouvait emmener un corps humain à travers les ceintures de radiation Van Allen, dans un voyage spatial jusqu’au ciel, car Paul écrivit au sujet de la résurrection : “ La chair et le sang ne peuvent hériter du Royaume de Dieu, ni la corruption hériter de l’incorruptibilité ”, et cela correspond avec ce que l’apôtre avait écrit quelques lignes plus haut, savoir : “ On sème de la corruption, il ressuscite de l’incorruption. ” (I Cor. 15:42, 50, Jé). Peut-être diront certains lecteurs, mais en l’occurrence, Jésus spiritualisa son corps de chair afin de le prendre avec lui au ciel. À ceux-là, nous nous permettrons de poser les questions suivantes : Les anges qui se formèrent des corps matériels pour apparaître aux disciples le jour de la résurrection et celui de l’ascension, ces anges spiritualisèrent-​ils ces corps afin de regagner le domaine invisible ? Et Jésus, spiritualisa-​t-​il les vêtements qu’il portait quand il apparut à ses disciples ?

      11 Naturellement, Jésus dut se former des vêtements matériels lors de ses apparitions, car ceux qu’il portait avant son exécution avaient été partagés par les soldats et ceux-ci avaient tiré au sort pour déterminer qui aurait son vêtement de dessous sans couture. Quant aux bandelettes qui avaient enveloppé son corps et quant au linge qui avait été sur sa tête, ils étaient restés dans le sépulcre (Jean 19:23, 24 ; 20:5-7). Si Jésus ressuscité pouvait se former des vêtements matériels, ne pouvait-​il aussi se former différents corps matériels pour se rendre visible puis les dématérialiser, au lieu de les spiritualiser ? Assurément !

      LE SACRIFICE N’EST PAS ÔTÉ DE L’AUTEL

      12, 13. Quelle serait une des conséquences si Jésus avait pris son corps humain avec lui au ciel, et pourquoi ?

      12 Quelles eussent été les conséquences si Jésus avait pris avec lui au ciel son corps de chair, d’os et de sang ? D’abord, il n’y aurait de résurrection pour personne ! Pourquoi ? Parce que Jésus aurait ôté son sacrifice de l’autel de Dieu.

      13 Or, Jésus affirma : “ Je suis le pain vivant qui est descendu du ciel ; si quelqu’un mange de ce pain il vivra éternellement ; et, en fait, le pain que je donnerai, c’est ma chair pour la vie du monde. (...) Celui qui se nourrit de ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et je le ressusciterai au dernier jour ; car ma chair est vraie nourriture et mon sang est vraie boisson. ” (Jean 6:51, 54, 55, NW). Comment pourrions-​nous manger la chair et boire le sang de Jésus pour recevoir la vie éternelle si Jésus avait repris sa chair et son sang pour son usage personnel au ciel ? Jésus n’est pas comme Maître Patelin, qui voulait avoir et le drap et l’argent.

      14. Si Jésus, au ciel, était toujours en possession de son corps humain, que saurions-​nous relativement à Dieu et au Christ, mais quels textes infirment cette idée ?

      14 Si l’on admet que Jésus au ciel a toujours son corps terrestre, il faudrait admettre aussi que nous savons comment Dieu est, car le clergé qui enseigne la résurrection charnelle de Jésus prétend également qu’il est Dieu. Dieu ressemblerait donc au Jésus terrestre ; il aurait 1,83 m, un nez de Juif, peut-être une barbe, les organes génitaux mâles et il pèserait une centaine de kilos. Il ressemblerait, peut-être, à la représentation faite par le peintre italien Michel-Ange dans son Jugement dernier, fresque de la chapelle Sixtine, au Vatican. Cependant, Jésus déclara aux Juifs : “ Le Père qui m’a envoyé a rendu lui-​même témoignage de moi. Vous n’avez jamais entendu sa voix, ni vu sa face [morphê]. ” (Jean 5:37, AC). L’apôtre Jean, de son côté, écrivit aux chrétiens : “ Mes bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons un jour n’a pas encore été manifesté ; mais nous savons qu’au temps de cette manifestation, nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est. ” (I Jean 3:2, AC). Ces paroles de Jean seraient inexactes si Jésus avait toujours son corps humain au ciel, car dans ce cas nous saurions comment sont les chrétiens qui vont au ciel après leur résurrection d’entre les morts.

      15. Si Jésus était toujours en possession de son corps humain, qu’en résulterait-​il, puisqu’il mange et boit avec ses disciples au ciel ?

      15 Mais ce n’est pas tout. Si Jésus était toujours en possession de son corps humain au ciel, il aurait le système digestif du corps, y compris la bouche et l’estomac. Il en serait de même de ses fidèles disciples qui vont au ciel. Nous nous souvenons que Jésus leur déclara : “ Je fais une alliance avec vous, tout comme mon Père a fait une alliance avec moi, pour un royaume, afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume. ” (Luc 22:29, 30, NW). Il s’ensuivrait que ce qu’ils mangeraient et boiraient, traverserait leur système digestif. Et alors ? Eh bien, Jésus affirma : “ Ne comprenez-​vous pas que tout ce qui entre dans la bouche va au ventre, et est rejeté au lieu secret ? ” (Mat. 15:17, AC). Songez un peu ! Depuis l’arrivée dans les cieux de corps humains, il faut des lieux d’aisance célestes, des toilettes publiques et privées, pour les messieurs et pour les dames ! Maintenant et dans tous les siècles des siècles, Jésus, vrai Dieu, d’après le clergé, doit faire usage d’une toilette céleste, chose qu’il n’avait pas besoin de faire avant de devenir hommea ! Voilà où nous mèneraient les arguments du clergé si on les poussait à leur conclusion logique !

      16. Montrez que la Bible est plus raisonnable à cet égard.

      16 Combien plus raisonnable est la Bible, qui déclare : “ La chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu. ” (I Cor. 15:50). Dans son explication du grand Jour des Expiations (Yom-Kippour) des Juifs, Paul, chrétien juif lui-​même, démontre que Jésus-Christ n’emporta pas son corps charnel avec lui au ciel mais au contraire, qu’il y renonça en le présentant comme un sacrifice humain.

      17. Comment faisait-​on l’expiation, le grand Jour des Expiations des Juifs ?

      17 D’après l’explication donnée dans le Lévitique, au chapitre seize Lév 16, chaque année, au Jour des Expiations, le grand prêtre juif portait le sang du taureau et du bouc sacrificiels dans le Très-Saint de la tente sacrée ou du temple fait de main d’homme. Quant aux peaux, à la chair et à la fiente du taureau et du bouc, il fallait les brûler en dehors du camp ou de la communauté. Le taureau et le bouc figuraient Jésus-Christ sans péché, en tant que sacrifice humain. Le Très-Saint, dans lequel il fallait porter le sang du taureau et du bouc, figurait le ciel lui-​même, la demeure de Dieu le Créateur.

      18. Comment le sens de cette cérémonie nous est-​il expliqué dans Hébreux 9:11, 12, 24-26 ?

      18 Voici l’explication qu’en donne la Parole de Dieu elle-​même, dans Hébreux 9:11, 12, 24-26 (NW) : “ Quand le Christ est venu comme grand prêtre des bonnes choses qui ont eu lieu par la tente plus grande et plus parfaite, non faite de main d’homme, c’est-à-dire pas de cette création, il est entré une fois pour toutes dans le lieu saint, non, pas avec du sang de boucs et de jeunes taureaux, mais avec son propre sang, et nous a obtenu une délivrance éternelle. (...) Car Christ est entré, non dans un lieu saint fait par la main, qui est une copie de la réalité, mais dans le ciel lui-​même, afin de paraître maintenant, pour nous, devant la personne de Dieu. Il ne convient pas non plus qu’il s’offre lui-​même souvent, comme le grand prêtre entre d’année en année dans le lieu saint avec du sang qui n’est pas le sien. Sinon, il [Christ] aurait dû souffrir souvent depuis la fondation du monde. Mais maintenant il s’est manifesté lui-​même une seule fois à la clôture des systèmes de choses pour abolir le péché par son sacrifice. ”

      19, 20. Relativement à Jésus-Christ, qu’est-​ce qui fut préfiguré par ce qu’on faisait des corps du taureau et du bouc expiatoires ?

      19 Que faisait-​on des corps charnels des sacrifices offerts le Jour des Expiations ? Hébreux 13:10-13 (NW) nous répond en ces termes : “ Nous [les chrétiens] avons un autel dont ceux qui font le service sacré à la tente n’ont pas le droit de manger. Car les corps de ces animaux dont le grand prêtre porte le sang dans le lieu saint, pour le péché, sont brûlés en dehors du camp. C’est pourquoi Jésus, lui aussi, pour sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte. Ainsi donc, sortons vers lui hors du camp en portant son opprobre. ”

      20 D’après la préfiguration du Jour des Expiations, réalisée en Jésus-Christ, le corps humain de celui-ci ne devait pas être porté dans le Très-Saint véritable, le ciel ou la présence divine. Tout comme les corps du taureau et du bouc expiatoires, le corps terrestre de Jésus fut sacrifié selon la volonté de Dieu, afin que les hommes croyants puissent se nourrir de ce corps par la foi.

      21. Qu’est-​ce qui fut préfiguré quand le grand prêtre portait le sang expiatoire dans le Très-Saint ?

      21 Même le sang proprement dit de Jésus ne fut pas porté par lui dans le ciel mais il y présenta ce qui était symbolisé par son sang versé. La Parole de Dieu déclare à cet effet : “ La vie [héb. nèphèsh] de la chair est dans le sang, que moi je vous ai donné pour l’autel afin d’y faire par lui l’expiation de vos fautes [nèphèsh au pluriel] ; le sang, en effet, opère l’expiation par la vie [nèphèsh] qui est en lui. ” (Lév. 17:11, Li). Ce passage montre que le sang versé de Jésus représentait sa vie humaine répandue, la valeur de sa vie sacrifiée. Par conséquent, quand le grand prêtre juif passait derrière le second rideau et pénétrait dans le Très-Saint de la tente sacrée, muni du sang expiatoire, il préfigurait Jésus qui ressuscita d’entre les morts et entra dans le ciel lui-​même, muni de la valeur de son sacrifice humain, qu’il présenta à Dieu son Père. Il offrit sa vie, figurée par son sang, afin de sauver notre vie qui a pour fondement notre sang.

      LE CORPS DES RESSUSCITÉS

      22, 23. a) Si Jésus avait été ressuscité comme homme, quelle œuvre n’aurait-​il pu accomplir ? b) À propos du corps des ressuscités, quelle image Jésus utilisa-​t-​il, et quelles sont les choses que Paul n’a pas dites ?

      22 Pour permettre à Jésus-Christ d’accomplir cette œuvre d’expiation dans le ciel, la demeure des esprits, il fut ressuscité ou ramené à la vie “ dans l’esprit ”. (I Pierre 3:18, NW.) S’il était ressuscité comme un homme parfait, il n’aurait pas pu accomplir ses fonctions de grand prêtre dans le ciel. Quel corps possède-​t-​il donc depuis sa résurrection et dans quel corps ses disciples fidèles ressuscitent-​ils ? Pour répondre à cette question, l’apôtre Paul se sert d’une comparaison : celle de la croissance d’une plante à partir d’une graine. Jésus lui-​même employa une image semblable quand il déclara : “ L’heure est venue où le Fils de l’homme doit être glorifié. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. ” (Jean 12:23, 24). Avec quel corps cette graine qui tombe et meurt revient-​elle ?

      23 Il y a dix-neuf siècles, les chrétiens de Corinthe posèrent précisément cette question à Paul : Avec quel corps les morts reviendront-​ils à la résurrection ? Paul ne répondit pas en disant : “ Je crois au symbole des Apôtres qui affirme qu’il y aura une résurrection de la chair, c’est-à-dire du même corps dans lequel on meurt. Même les chrétiens qui entrent dans le Royaume des cieux recevront de nouveau leur corps. ”

      24, 25. Qu’écrivit Paul dans I Corinthiens 15:35-41 au sujet des corps ressuscités du Christ et de ses disciples ?

      24 La réponse de l’apôtre Paul diffère du symbole dit des Apôtres. Lisons ce qu’il écrivit à propos de la résurrection de Jésus-Christ et des disciples de celui-ci. Voici son explication :

      25 “ Toutefois quelqu’un dira : Comment les morts doivent-​ils être ressuscités ? Oui, avec quelle sorte de corps viennent-​ils ? Homme déraisonnable ! Ce que tu sèmes n’est rendu vivant que si d’abord il meurt ; et quant à ce que tu sèmes, tu sèmes, non le corps qui va se développer, mais une graine toute nue, de blé, peut-être, ou une des autres ; mais Dieu lui donne un corps comme il lui a plu, et à chacune des graines son propre corps. Toute chair n’est pas la même chair, mais il y a celle des hommes, et il y a une autre chair : de bovins, et une autre chair : d’oiseaux, et une autre : de poissons. Et il y a des corps célestes et des corps terrestres ; mais la gloire des corps célestes est d’une sorte, et celle des corps terrestres est d’une autre sorte. La gloire du soleil est d’une sorte, et la gloire de la lune est d’une autre, et la gloire des étoiles est d’une autre ; en fait, une étoile diffère en gloire d’une autre étoile. ” — I Cor. 15:35-41, NW.

      26. Que montre Paul, dans ce passage, à propos des différents corps ?

      26 Notez bien ! Paul ne parle pas d’un corps composé, d’un corps ayant une partie céleste et une partie terrestre, d’un corps humain spiritualisé, d’un corps mi-poisson et mi-oiseau ou moitié homme moitié singe, enfin il ne fait aucune allusion à un homme-Dieu. Paul affirme que chaque corps est d’une sorte distincte ; il y a des corps célestes et il y a des corps terrestres. Dès lors, il s’agit de savoir quelle sorte de corps Dieu donne aux chrétiens qui ont été engendrés de l’esprit en vue d’une espérance céleste. Paul nous renseigne à ce sujet, en ces termes :

      27. Que dit Paul dans I Corinthiens 15:42-49 concernant le corps que reçoivent, après leur résurrection, les chrétiens engendrés de l’esprit ?

      27 “ Ainsi est également la résurrection des morts. Il est semé dans la corruption, il est ressuscité dans l’incorruption. Il est semé dans le déshonneur, il est ressuscité dans la gloire. Il est semé dans la faiblesse, il est ressuscité dans la puissance. Il est semé corps physique, il est ressuscité corps spirituel. S’il y a un corps physique, il y en a aussi un spirituel. Ainsi est-​il même écrit : Le premier homme Adam devint une âme vivante. Le dernier Adam est devenu un esprit vivifiant. Toutefois, le premier est, non ce qui est spirituel, mais ce qui est physique, ensuite ce qui est spirituel. Le premier homme vient de la terre et il est fait de poussière ; le second homme vient du ciel. Comme est celui fait de poussière, ainsi sont également ceux faits de poussière ; et comme est le céleste, ainsi sont également ceux qui sont célestes. Et tout comme nous avons porté l’image de celui fait de poussière, nous porterons aussi l’image du céleste. ” — I Cor. 15:42-49, NW.

      28. Comment ces paroles de Paul confirment-​elles le fait que Jésus-Christ fut ressuscité “ dans l’esprit ” ?

      28 Lorsque Paul parle d’un corps différent reçu à la résurrection, il parle non seulement de la résurrection des fidèles disciples de Jésus qui sont engendrés de l’esprit de Dieu, mais aussi du Christ lui-​même. Tout comme Pierre affirme que Jésus fut mis à mort dans la chair mais rendu vivant dans l’esprit, Paul de même déclare ici qu’à sa résurrection, Jésus, “ le dernier Adam ”, devint “ un esprit vivifiant ”. — I Cor. 15:45, NW.

      29. Pourquoi les membres de la classe céleste doivent-​ils subir un changement de corps, et quelle assurance Paul leur donne-​t-​il à ce sujet ?

      29 Si Jésus avait été ressuscité comme homme, il aurait porté à nouveau l’image du “ premier homme Adam ”. Et dans ce cas, ses disciples, qui doivent devenir semblables à lui à la résurrection, porteraient à nouveau l’“ image de celui fait de poussière ” au lieu de l’image du céleste. Cependant, ces chrétiens doivent absolument subir un changement de corps, car Paul poursuit immédiatement en ces termes : “ Cependant je dis ceci, frères, que la chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, ni la corruption hériter l’incorruption. (...) Nous serons changés. Car ce qui est corruptible doit revêtir l’incorruption, et ce qui est mortel doit revêtir l’immortalité. Mais quand ce qui est corruptible revêtira l’incorruption et ce qui est mortel revêtira l’immortalité, alors aura lieu la parole qui est écrite : La mort est engloutie pour toujours. ” — I Cor. 15:50-54, NW.

      N’Y A-​T-​IL RIEN QUI SURVIT ?

      30. À propos du corps que recevront les ressuscités n’ayant pas l’espérance céleste, quelle règle énoncée par Paul dans I Corinthiens 15:37, 38 s’applique à leur cas ?

      30 Voilà pour les chrétiens engendrés de l’esprit et possédant l’espérance céleste. Mais qu’en est-​il des millions de gens, y compris les hommes et les femmes de Dieu qui sont morts fidèles avant la première venue du Christ, qui n’ont pas eu l’espérance céleste ? Et que dire des hommes vivant à l’époque actuelle ? Il y a des centaines de milliers de chrétiens et de chrétiennes qui ne possèdent pas l’espérance céleste. Quelle sorte de résurrection ces personnes auront-​elles s’il leur arrive de mourir avant que Dieu ne détruise le présent système de choses et ne le remplace par son monde nouveau ou système de choses sous le Royaume de Jésus-Christ ? Les paroles de Paul citées plus haut se rapportent à ces descendants du premier homme Adam, savoir : “ Le premier homme vient de la terre et il est fait de poussière (...). Comme est celui fait de poussière, ainsi sont également ceux faits de poussière. ” La règle suivante énoncée par Paul concernant les diverses sortes de graines, s’applique à leur cas : “ Dieu lui donne un corps comme il lui a plu, et à chacune des graines son propre corps. ” — I Cor. 15:37, 38, NW.

      31. Par conséquent, quel corps Dieu leur donnera-​t-​il à la résurrection ?

      31 Il en sera ainsi de ceux qui continuent de faire partie de la graine terrestre, c’est-à-dire de l’humanité, et qui n’ont pas été engendrés de l’esprit de Dieu pour devenir une graine céleste. À la résurrection, ils seront ressuscités avec un corps appartenant à la graine terrestre. Dieu leur donnera un corps comme il lui plaira, un corps humain, mais non exactement le même corps que celui qu’ils avaient avant de mourir. “ Oh ! s’exclameront certains lecteurs, mais dans ce cas, il ne s’agira pas des mêmes personnes ! ” Qu’ils se rassurent ! Le Dieu Tout-Puissant veillera à ce que ce soient les mêmes personnes, même si elles n’ont pas le même corps qu’auparavant.

      32. Quelle question se pose quant à la conservation de l’identité ?

      32 Mais ces mêmes lecteurs nous tiendront probablement le raisonnement que voici : “ Pour qu’une personne garde son identité après la résurrection et que le ressuscité ne soit pas simplement une personne nouvellement créée qui ressemble à celle qui est morte, n’est-​il pas indispensable que quelque chose survive ? Vous avez prouvé, à l’aide de la Bible, que l’âme humaine meurt en même temps que l’homme, et que le corps est mangé soit par les poissons, soit par les vers, qui le font disparaître. Mais dans ce cas, il n’y a donc rien qui survit, ni l’âme ni le corps ! ”

      33. a) Selon Ecclésiaste 12:7, qu’est-​ce qui retourne à Dieu ? b) En quels termes le Psaume 104:29, 30 explique-​t-​il que Dieu sait recréer une âme humaine ?

      33 C’est exact, d’après les Écritures. Ecclésiaste 12:7 (AC) déclare à ce propos : “ Avant que la poussière, faisant retour à la terre, redevienne ce qu’elle était et que l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné. ” L’esprit des méchants, tout comme celui des justes, retourne à Dieu qui l’a donné. Comment cela ? Parce que l’esprit [rouaḥ] mentionné dans ce passage n’est pas l’âme [nèphèsh], qui est morte. L’esprit en question est la force vitale que Dieu a donnée ou qu’il a fait transmettre à tous les hommes qui ont vu le jour. Dieu retire des hommes cette force vitale parce qu’ils ont hérité la mort d’Adam. Quand Dieu retire cet esprit ou force vitale, l’âme humaine meurt (Rom. 5:12). Dieu seul peut redonner cet esprit ou souffle de vie et faire revivre une âme. À cet effet, le Psaume 104:29, 30 (AC) déclare : “ Tu caches ta face : ils sont dans l’épouvante ; tu leur retires le souffle : ils expirent et retournent dans leur poussière. Tu envoies ton souffle [non ton âme, ou leur âme] : ils sont créés. ” Ces paroles inspirées nous assurent que le Dieu Tout-Puissant sait recréer, oui ! qu’il pourra recréer des âmes humaines.

      34, 35. a) Quelle question risque d’être soulevée concernant le pouvoir divin de recréer une âme ? b) Qui décide si quelque chose se rapportant à l’âme morte lui survivra, et quels passages de l’Écriture le montrent ?

      34 Probablement il y aura des lecteurs qui diront : “ Comment Dieu peut-​il recréer ou refaire une âme s’il n’y a rien de physique ou de spirituel qui survit quand elle meurt et que le corps se décompose en poussière et en gaz ? ”

      35 C’est qu’il y a, précisément, quelque chose se rapportant à l’âme morte qui lui survit, si toutefois Dieu en décide ainsi, et c’est cette chose qui pose le fondement de la recréation d’une âme. Quelle est cette chose ? C’est le registre de la vie de l’âme décédée. Dieu peut effacer le souvenir d’une âme méchante, mais il peut aussi conserver le registre des faits et gestes d’une âme juste et s’y référer plus tard. Exode 32:33 (AC) déclare à ce propos : “ Jéhovah dit à Moïse : C’est celui qui a péché contre moi que j’effacerai de mon livre. ” Deutéronome 29:20 (AC) dit : “ Jéhovah effacera son nom de dessous les cieux. ” La prière suivante est consignée dans Psaume 69:29 (AC 69:28, NW) : “ Qu’ils soient effacés du livre de vie, et qu’ils ne soient point inscrits avec les justes. ” Enfin, il est écrit dans Proverbes 10:7 (AC) : “ La mémoire du juste est en bénédiction, mais le nom des méchants tombe en pourriture. ” On voit donc que Dieu ne conserve pas les méchants dans sa mémoire. Du moment qu’il les efface du livre de vie, il ne les ressuscitera pas d’entre les morts. — Mat. 10:28 ; Ps. 145:20.

      36. Pourquoi est-​il tout à fait raisonnable de croire que Dieu possède les capacités nécessaires pour enregistrer la vie d’une âme humaine ?

      36 Quant à la possibilité d’enregistrer les faits et gestes de quelqu’un, n’oublions pas que l’homme est parvenu à faire des films qui reproduisent les actions et la voix d’une personne. Ces films peuvent être diffusés par télévision. L’homme est arrivé également à conserver la parole et le chant de quelqu’un sur des disques phonographiques, et avec ses bandes magnétiques il peut même enregistrer une émission télévisée et reproduire et les images et les voix des acteurs. Si l’homme imparfait et mourant peut faire de telles choses parce qu’il a été créé à l’image de Dieu, quelles ne doivent pas être les possibilités du Dieu Tout-Puissant lui-​même dans le domaine de l’enregistrement ? Ne peut-​il pas garder dans sa mémoire le souvenir de ceux qu’il va ressusciter d’entre les morts par Jésus-Christ ? L’important, par conséquent, c’est que Dieu conserve le registre de notre vie.

      37. a) Que reflète le registre tenu par Dieu ? b) Qu’est-​ce qui infirme l’idée païenne grecque selon laquelle l’âme est le siège de l’intelligence, de la pensée et de la personnalité ?

      37 Chacun de nous fournit les détails qui sont enregistrés par Dieu. Ce registre donne un reflet fidèle de vous ! Il décrit votre personnalité. Celle-ci ne dépend pas entièrement de votre corps physique. Du fait de l’usure et du remplacement des tissus de notre corps, celui-ci se renouvelle complètement tous les sept ans environ. Pourtant, notre personnalité reste la même et elle nous identifie comme étant la même personne. Même notre personnalité peut se modifier, non parce que notre corps se renouvelle mais à cause de l’action transformatrice de l’esprit saint de Dieu. Chacun de nous développe sa propre personnalité ou physionomie intérieure qui est conservée dans le cerveau et dans une certaine mesure également dans le sang. Le siège de l’intelligence, de la pensée, de la mémoire, de la conscience et de la personnalité, ne correspond pas à la notion païenne que les Grecs se faisaient de l’âme (psukhê). La pensée païenne veut que nous ayons une âme en nous et qu’elle soit le siège de l’intelligence et de la personnalité ; mais nous savons que si quelqu’un a le cerveau endommagé, il perd l’intelligence ou la raison, et aucune âme ne vient à son secours pour qu’il conserve son intelligence, sa mémoire et ses autres facultés mentales. Cela infirme la théorie païenne selon laquelle l’âme est le siège de la vie et de la pensée.

      38. Comment Dieu recréera-​t-​il les âmes mortes, et qu’est-​il dit à ce propos dans Ecclésiaste 11:3 ?

      38 Dieu n’ignore pas tous ces faits. Au moment qu’il s’est fixé pour ressusciter les âmes mortes sur la terre, sous le Royaume de son Fils Jésus-Christ, Dieu pourra consulter ses registres ou sa mémoire à propos de chaque âme. Il donnera à chaque personne ramenée à la vie sur la terre “ un corps comme il lui [plaira] ” avec le type de sang qui lui est particulier. Ce corps sera muni d’un cerveau humain. Certes, celui-ci ne sera pas composé des mêmes atomes et molécules que ceux possédés par la personne avant de mourir. Pourtant, son cerveau sera identique à celui qu’elle avait auparavant. Comment cela ? En ce que Dieu reproduira exactement le cerveau que la personne possédait au moment où elle est morte. Il refera ses circonvolutions cérébrales et implantera en elles la physionomie morale que la personne avait développé au cours de sa vie antérieure, c’est-à-dire l’ensemble des impressions et des souvenirs de tout ce qui s’était passé pendant son existence précédente. Le ressuscité aura donc le pouvoir de reconnaître les gens, les situations, les lieux ; il possédera tous les traits de sa personnalité, y compris tout ce qui manifeste son développement ou son retard sur le plan intellectuel. La raison en est que depuis son décès en tant qu’âme, il n’aura subi aucun changement de personnalité. Tout comme un arbre reste là où il tombe, la personnalité et l’intelligence de quelqu’un restent au stade où elles étaient au moment où la mort est survenue. — Eccl. 11:3.

      39. Pourquoi donc le ressuscité ne sera-​t-​il pas une création différente ne faisant que ressembler à l’âme décédée, mais bel et bien la même personne qu’auparavant ?

      39 Ainsi, à la résurrection, cette personne aura la même personnalité et les mêmes capacités mentales qu’auparavant ; elle sera donc la personne même qui est morte et non quelqu’un d’autre qui lui ressemble. Nul autre n’a développé la personnalité reproduite chez ce ressuscité. Et quelqu’un qui lui ressemblerait ne comprendrait pas pourquoi il se retrouve avec cette personnalité, puisqu’elle lui serait étrangère. Aussi, s’il vous arrivait de mourir et de ressusciter, et que Dieu vous donne un corps muni d’un cerveau et d’une personnalité identiques à ceux que vous aviez au moment de mourir, ce serait vous et personne d’autre. Vos amis sauraient que c’est vous.

      40. a) Quelle occasion s’offrira aux âmes mortes ressuscitées sur la terre ? b) Quel privilège spécial s’offre à ceux qui annoncent actuellement le Royaume de Dieu, et pourquoi ?

      40 Que c’est merveilleux de savoir que lorsque Dieu ressuscitera les âmes mortes, nous nous reconnaîtrons les uns les autres et nous nous souviendrons de toute la bonté dont Dieu a fait preuve à notre égard dans le passé ! Les âmes ressuscitées sur la terre auront l’occasion d’obtenir la vie éternelle dans le paradis terrestre sous un gouvernement parfait, le Royaume de Dieu (Luc 23:42, 43). En outre, il existe sur la terre à l’heure actuelle une grande foule d’hommes et de femmes craignant Dieu qui annoncent le Royaume de Dieu dans le monde entier. Ils n’auront pas besoin de sortir, par une résurrection, de la tombe de tous ceux qui sont morts, car ils survivront à la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant ” qui mettra bientôt fin au présent système de choses inique (Apoc. 16:14, 16, NW). Ainsi, ils entreront sans mourir dans le monde nouveau sous le Royaume de Dieu, où ils pourront gagner le prix de la vie éternelle. Ils seront là pour accueillir les morts terrestres qui reviendront à la résurrection. Mais c’est là un sujet que nous examinerons une autre fois.

      [Note]

      a Comparez, à ce sujet, les paroles prononcées par le prophète Élie concernant le faux dieu Baal, qu’il compara à un homme en ces termes : “ Et il arriva qu’à midi Élie se moqua d’eux, et dit : Criez à haute voix, car il est un dieu ; car il médite, ou il est allé à l’écart [héb. à la selle]. ” — I Rois 18:27, Da.

  • Comme des gouttes de rosée de Jéhovah au milieu de beaucoup de peuples
    La Tour de Garde 1963 | 15 avril
    • Comme des gouttes de rosée de Jéhovah au milieu de beaucoup de peuples

      LES gouttes de rosée de Jéhovah sont admirables ; elles sont excessivement nombreuses et, ce qui importe le plus, elles sont rafraîchissantes et entretiennent la vie.

      D’une manière appropriée dans les Écritures, diverses personnes et choses sont comparées à la rosée. Ainsi, Moïse compara son cantique d’adieu prophétique à la rosée (Deut 32:2). La faveur du roi est comparée aussi à la rosée (Prov. 19:12) ainsi que la tendre unité qui règne entre les frères (Ps. 133:1, 3). Jéhovah lui-​même se compare à la rosée (Osée 14:5). Également il compare à la rosée ses fidèles serviteurs sur la terre, le reste de Jacob ou Israël spirituel : “ Le reste de Jacob sera au milieu de beaucoup de peuples comme une rosée venant de Jéhovah (...) lequel n’attend rien de l’homme et n’espère rien des enfants des hommes. ” — Michée 5:6, AC 5:7, NW.a

      Concernant la beauté de la rosée, W. A. Bentley, un éminent météorologiste américain, déclara un jour : “ Les myriades de gouttelettes opalescentes, irisées, de la rosée, scintillant le matin dans la plaine et sur le flanc de la colline, produisent l’un des effets les plus ravissants de la Nature. ” Les serviteurs oints de Dieu sont comme la rosée sous ce rapport car, dans le Cantique des Cantiques Ca 4:7, ils sont comparés prophétiquement à une fiancée “ toute belle ” aux yeux de son fiancé-berger, Jésus-Christ. C’est ainsi aussi qu’ils apparaissent aux yeux de Jéhovah Dieu et des hommes de bonne volonté : “ Qu’ils sont beaux les pieds de ceux qui annoncent (...) de bonnes nouvelles ! ” — Rom. 10:15.

      De même que les gouttes de rosée sont nombreuses, de même, aujourd’hui, ceux qui s’associent avec les “ gouttes de rosée ” de Jéhovah et deviennent à leur tour comme des gouttes de rosée, sont extrêmement nombreux, leur nombre augmentant en ce moment d’une centaine environ par jour pour s’élever en tout à bien plus de neuf cent mille. À leur sujet le psalmiste David prophétisa : “ Ta jeunesse vient à toi comme une rosée. ” — Ps. 110:3.

      C’est notamment dans son activité rafraîchissante, qui fait vivre, que le peuple de Dieu est comme la rosée. À propos de cette qualité des gouttes de rosée littérales de Jéhovah, il nous est dit : “ La valeur de ce bienfait

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