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En mémoire de ceux qui sont mortsLa Tour de Garde 1972 | 15 octobre
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Et la mort et le Hadès furent lancés dans le lac de feu.” — Rév. 20:13, 14.
La mémoire de Dieu et la résurrection
Cela signifie que nos chers disparus ressusciteront. Quelle bénédiction ! Quel réconfort et quelle merveilleuse espérance ! Cela est possible grâce à la mémoire et à la puissance de Dieu. Job pria Dieu de le cacher dans le Schéol et de se souvenir de lui au bout d’un certain temps (Job 14:13, Da). Par là, il montrait que pour lui les morts qui devaient être ressuscités n’étaient pas oubliés et ne disparaissaient pas à jamais. Ce fut sans doute avec la même compréhension que le malfaiteur mis à mort à côté de Jésus demanda à celui-ci de se souvenir de lui lorsqu’il entrerait dans son Royaume. — Luc 23:42.
Si nous avons pu nous-mêmes être attristés par la mort de quelques personnes chères, pensez combien Dieu a été attristé par l’état pitoyable de la race humaine qui depuis près de 6 000 ans est vouée au péché et à la mort (Lament. 3:33 ; Ézéch. 18:32). Dieu démontre l’amour profond et le grand intérêt qu’il témoigne à ceux qui sont morts en se souvenant de tous les détails les concernant et par la durée de son souvenir. Si pas un passereau n’est oublié par Dieu ou ne tombe au sol sans qu’il le remarque, sans doute se souvient-il parfaitement des hommes qu’il ressuscitera. — Mat. 10:29, 30 ; Luc 12:6, 7.
Si peu à peu le souvenir de ceux qui sont morts s’efface dans notre mémoire, il n’en va pas de même pour Dieu. Toutefois, notre mémoire est suffisante pour que nous nous souvenions pendant de nombreuses années de ce qu’était leur personnalité et pour que nous désirions les revoir. Cela est d’autant plus vrai pour Dieu, qui aime tant les hommes, qu’il a donné son Fils unique pour permettre leur résurrection (Jean 3:16). Dieu se souvient de tout ; il peut donc vraiment ramener à la vie sur la terre une personne en lui redonnant exactement la même personnalité. Puisque Dieu peut, s’il le désire, savoir avant même la naissance d’un enfant quelle sera sa personnalité exacte, — la Bible nous rapporte des cas où Dieu a usé de ce pouvoir, — il lui est donc facile de reconstituer un individu avec la même personnalité après que celui-ci a révélé ses traits de caractère durant sa vie. — Gen. 16:11, 12 ; 25:23.
En faisant sortir Lazare de la tombe, Jésus-Christ démontra qu’il était capable de ressusciter une personne avec tous ses traits de caractère, son individualité. Les cellules du cerveau de Lazare s’étaient certainement altérées. En fait, son corps avait dégénéré au point de commencer à se décomposer. Sa sœur Marthe déclara : “Seigneur, il doit sentir maintenant, car il est mort depuis quatre jours.” La résurrection de Lazare exigeait donc la reconstitution de son corps et de sa personnalité. — Jean 11:39-44.
Dieu se soucie des morts
Ne pensons jamais que Dieu est indifférent. Il ne s’est sans doute pas montré ainsi envers l’humanité quand il a envoyé son Fils unique pour qu’il souffre entre les mains d’hommes rebelles et meure en sacrifice rédempteur. Dieu n’est pas non plus injuste pour n’étendre les bienfaits de la rançon qu’à quelques-uns. Sans quoi il n’aurait pas inspiré son apôtre à écrire : “Car de même que par la désobéissance du seul homme beaucoup furent constitués pécheurs, de même aussi par l’obéissance de la seule personne beaucoup seront constitués justes. (...) Tout comme le péché a régné avec la mort, pareillement aussi la bonté imméritée règne par la justice, avec la vie éternelle en vue, par Jésus-Christ notre Seigneur.” — Rom. 5:19-21.
Mais pourquoi Dieu n’exerce-t-il pas son pouvoir dès maintenant pour ressusciter les morts ? Là encore il démontre sa bonté de cœur. En effet, il ne les ressuscite pas maintenant pour éviter qu’ils connaissent de nouveau l’état de choses déplorable qui accable l’humanité et risquent chaque jour de mourir. Il se propose plutôt de les ressusciter lorsque le Royaume juste de Jésus-Christ, son Roi messianique, exercera son règne sur toute la terre. Les conditions seront alors idéales pour vivre réellement dans le bonheur. Jéhovah et son Fils doivent attendre ce moment avec une impatience encore plus grande que la nôtre. — Actes 17:31 ; 24:15.
Les faux enseignements ne procurent aucun réconfort
Étant donné les dispositions pleines d’amour que Dieu a prises pour les vivants et les morts, combien il est blasphématoire de la part du clergé de prétendre que Dieu tourmente les morts au purgatoire ou en “enfer” ! Ces ecclésiastiques se montrent cruels et sans pitié en demandant de l’argent aux parents et aux amis affligés sous prétexte d’aider les personnes ou les âmes de celles-ci se trouvant en ces lieux imaginaires.
Comme exemple du manque d’égards pour ceux qui ont perdu une personne chère, citons un tract publié par l’Association eucharistique franciscaine, édité par le monastère Saint François de New York. Ce tract invite le lecteur à “s’inscrire maintenant à l’Association eucharistique pour les vivants”. “Ne comptez pas trop sur ceux que vous laisserez pour vous aider lorsque vous tomberez entre les mains du Seigneur lors du jugement, ajoute ce tract, le sort de la plupart d’entre nous sera : ‘Loin des yeux, loin du cœur.’”
Le tract encourage ensuite l’inscription des parents et amis “décédés” à une association eucharistique. “Les offrandes habituelles pour les membres sont de 5 dollars pour les vivants. La qualité de membre est conservée à perpétuité après la mort ; pour les personnes décédées l’offrande est de 2 dollars.” “Vos chers disparus souffrent peut-être au purgatoire à cause de vous”, ajoute ce tract. Il cite ensuite un passage d’un livre apocryphe, qui ne fait pas partie des Écritures inspirées, disant : “‘C’est une pensée sainte et pieuse que de faire un sacrifice expiatoire pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leur péché.’” (II Macc. xii, 46).
Cependant, on peut faire remarquer que Judas Maccabée qui est cité dans ce texte ne priait pas pour des âmes en train de souffrir dans un prétendu purgatoire, mais, comme le montre le contexte (versets 43, 44), il se souciait de leur espoir de résurrection. Parlant de ceux qui sont morts, le verset 45 ne dit pas qu’ils sont au purgatoire ou dans quelque état conscient, mais qu’ils se sont ‘endormis’.
En répandant de faux enseignements sur l’état des morts et en profitant de la peine des gens ayant perdu des personnes chères, les membres du clergé ont soutiré de l’argent aux survivants en jouant sur leur crainte et leur sentiment d’impuissance. En réalité, ils se rendent coupables d’extorsion. Ils mentent, présentent Dieu sous un faux jour et cachent aux vivants l’espérance et le réconfort que donnent les Écritures.
En se fondant sur la sûre promesse de Dieu et la garantie qu’il donne, les vivants peuvent espérer en toute confiance que leurs chers disparus seront ressuscités pour se voir offrir la possibilité de vivre. Sous l’administration du Royaume du Christ, entrevu par le malfaiteur qui se trouvait à côté de Jésus, ils pourront démontrer s’ils aiment Dieu et obéissent à ses instructions.
Par conséquent, que devons-nous faire, nous qui sommes vivants, pour être sûrs d’être présents afin d’accueillir les ressuscités et de leur offrir une aide réelle ? Il nous faut dès maintenant étudier la Parole de Dieu dans l’intention d’obéir à ses justes principes. Si nous agissons ainsi, nous pourrons survivre à la destruction du présent système inique qui de toute évidence est très proche (Mat. 24:7-14, 34 ; Soph. 2:3) Qu’il sera merveilleux de pouvoir accueillir les ressuscités et de les aider à acquérir une meilleure connaissance de Dieu qui conduit à la vie éternelle ! — Jean 17:3.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1972 | 15 octobre
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Questions de lecteurs
● Que signifient les paroles suivantes renfermées dans Galates 3:24: “La Loi est devenue notre tuteur menant à Christ.”
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