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La mémoire de DieuLa Tour de Garde 1954 | 15 juin
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La mémoire de Dieu
“ Ne vous étonnez pas de cela, car l’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombes du souvenir entendront sa voix et en sortiront. ” — Jean 5:28, 29, NW.
1. Quel est le dessein final de Dieu à l’égard de l’humanité ? Comment sera-t-il réalisé, de quoi dépendra sa réalisation ?
L’HOMME parfait est le reflet parfait de son glorieux Créateur. Il en était ainsi au commencement de la vie humaine et il en sera encore de même quand, sous l’administration de “ la ville sainte, la nouvelle Jérusalem ”, Dieu habitera de nouveau avec les hommes. Puis, quand toutes choses seront devenues nouvelles et que le modèle de vie de chaque individu sera enfin débarrassé de toute imperfection, alors, chacun de ceux qui vivront sur cette terre renouvelée reflétera parfaitement la ressemblance de son Créateur, comme l’eau claire et tranquille d’un étang reflète admirablement le ciel du soir et tous les détails des rochers et du feuillage avoisinants. C’est un temps qui vaut la peine qu’on l’évoque et qu’on en jouisse d’avance mais il dépend entièrement, entre autres choses, de la mémoire de Dieu. — Apoc. 21:2-5 ; 22:1-3.
2. De quelle manière le fait de réaliser que nous sommes dans un jour de jugement devrait-il nous affecter ?
2 Ne vous dites pas : “ Mais ce jour est encore bien éloigné ; en attendant, je me sens encore bien asservi au méchant ordre de choses actuel et à son influence corruptrice. ” Le but de cet article est de vous aider à reconnaître que nous vivons dans un jour de jugement et qu’en votre qualité de membre de la société du monde nouveau il est possible et même urgent de conformer tout de suite votre modèle de vie aux nouveaux cieux et à la nouvelle terre. C’est un jour de décision, soit pour, soit contre la volonté et le dessein justes et saints de Dieu. Comme Jean en fut informé, immédiatement après avoir reçu la glorieuse vision mentionnée ci-dessus : “ Le temps est proche. Que celui qui est injuste soit encore injuste, que celui qui est souillé se souille encore ; et que le juste pratique encore la justice, et que celui qui est saint se sanctifie encore. ” — Apoc. 22:10, 11.
3. Où trouvons-nous le fondement de notre étude ? Comment faut-il comprendre l’expression “ modèle de vie ” ?
3 Direz-vous encore que les choses vous sont trop contraires et êtes-vous déconcerté par la déclaration que tout dépend de la mémoire de Dieu ? En réponse, et afin d’avoir un aperçu correct de cette leçon et du sujet qu’elle implique, abordons-la du point de vue que l’apôtre discute dans le chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux Hé 11. Ce chapitre sera familier à un grand nombre de nos lecteurs qui le considèrent comme une belle définition de la foi et un récit d’actes de foi. Il en est bien ainsi ; mais l’essence même de notre sujet concernant la mémoire de Dieu et l’aspect de notre modèle de vie s’y trouvent étroitement liés. Nous devrions peut-être expliquer immédiatement que, par l’expression “ modèle de vie ”, nous entendons simplement la sorte de personne que vous êtes et le genre de vie que vous menez, selon que vous êtes gouverné par certains principes directeurs, ou, comme c’est le cas de beaucoup de personnes à l’heure actuelle, par une absence totale de principes, vous laissant entraîner par le courant dominant.
4. a) En qui exerçons-nous la foi ? b) À quelle récompense est-il fait allusion dans Hébreux, au chapitre 11 ?
4 Vous remarquerez que, dans le chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux, l’apôtre introduit chaque personnage désigné par l’expression : “ C’est par la foi... ” Puis, dans chaque cas, il poursuit par l’énonciation des preuves témoignant de cette foi solide. Oui. Mais la foi en qui et en quoi ? C’est la question qui nous intéresse pour le moment et Paul y répond en disant : “ Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent. ” (Héb. 11:6). Cela signifie reconnaître non seulement le fait qu’il y a un Dieu, mais qu’il existe à jamais ou qu’il est le seul Être existant par lui-même (Ps. 90:2). En même temps, il faut croire aussi en la promesse d’une récompense pour ceux qui le recherchent sincèrement. Et, puisque Dieu existe éternellement, il s’ensuit logiquement que celui qui garde la faveur de Dieu jouira à jamais de la récompense. Quelle est donc la récompense ? Un peu plus loin, dans le même chapitre, l’écrivain s’étend sur ce sujet quand il déclare comment toutes ces personnes “ désirent une meilleure (place), c’est-à-dire une céleste ”, et que Dieu “ leur a préparé une cité ”. Plus loin encore, dans la même épître, il identifie clairement cette cité comme “ la cité du Dieu vivant (qui existe par lui-même), la Jérusalem céleste ”. (Héb. 11:16 ; 12:22 ; voyez aussi Apocalypse 21:2.) Cala dirige nos pensées vers l’accomplissement final du modèle divin. En même temps, nous sommes reliés au passé lointain, car Paul cite Abel comme le premier de ceux qui manifestèrent la vraie foi. C’est dans cette association du passé éloigné et de l’avenir lointain que la mémoire et le modèle interviennent. Ces deux mots sont étroitement apparentés et nous nous proposons de les discuter brièvement.
LA MÉMOIRE
5, 6. a) Comment reconnaît-on que la mémoire est une faculté merveilleuse ? b) Comment est-elle aussi un don précieux ?
5 Qu’est-ce que la mémoire ? La mémoire est la faculté mentale par laquelle nous retenons et nous rappelons des idées et des impressions antérieures. Nous n’avons pas besoin de nous préoccuper de la manière dont la mémoire opère dans le cerveau humain ; à vrai dire, nous doutons qu’une réponse scientifique puisse être faite avec quelque certitude. Tandis que la plupart d’entre nous soupirent et se lamentent sur la brièveté et l’imperfection de notre mémoire, comme cela se produit lorsque nous rencontrons une personne bien connue dont nous ne pouvons nous rappeler le nom ou à qui nous donnons un nom inexact, toutefois, nous ne pouvons que nous émerveiller de l’étendue et des possibilités extraordinaires de cette faculté particulière. En vérité, nous sommes bouleversés quand nous prenons le temps de penser à tout ce que l’esprit humain, si imparfait qu’il soit, est capable de faire sous ce rapport. Par exemple, un musicien doué qui applique à son travail son esprit et ses autres talents peut s’asseoir au piano et jouer pendant des heures, en se rappelant et en reproduisant exactement la musique la plus compliquée avec tous ses accords. À la réflexion, il semble que lorsque l’homme sera restauré à la perfection, il jouira sans limite de la faculté de se rappeler parfaitement tout ce qu’il voudra se rappeler. D’autre part, il lui sera possible d’oublier de propos délibéré tout ce qu’il voudra chasser de son esprit. L’homme parfait n’aura jamais besoin de dire : “ Oh ! je voudrais pouvoir me rappeler ” ou encore : “ Je voudrais pouvoir oublier. ” Nous souhaitons tous que ce jour vienne bien vite.
6 Outre le don merveilleux qu’elle constitue, la mémoire est encore un don extrêmement précieux, à condition, naturellement, que nous ayons des choses précieuses à nous rappeler. Même dans les conditions présentes, nous puisons une joie et un plaisir très grands lorsque, grâce à la mémoire, nous nous rappelons et revivons une expérience particulièrement heureuse. C’est peut-être le souvenir très ancien du moment où nous avons rencontré une personne qui nous a fait éprouver la joie profonde que la véritable amitié peut inspirer. Un grand nombre de lecteurs auront conservé aussi un fidèle souvenir du jour où ils se rendirent compte, pour la première fois, qu’ils étaient parvenus à une compréhension correcte du dessein merveilleux et des dispositions bienveillantes de Jéhovah. Oui. De tels souvenirs sont à la fois puissants et tendres, ils nous remuent jusqu’au plus profond de notre cœur et de notre esprit par leur attrait extraordinaire, amenant un sourire heureux sur nos lèvres ou peut-être des larmes soudaines dans nos yeux. Apprécions bien et employons avec sagesse ce don affectueux d’un Créateur miséricordieux.
7. Où trouvons-nous le meilleur guide pour ce qui est du dessein de Dieu ? De quoi nous donne-t-il un aperçu ?
7 Mais que dire de la mémoire de Dieu ? Il serait présomptueux pour des créatures humaines de discuter l’esprit du Créateur, la façon dont il opère, ses fonctions et ses capacités, sauf quand il plaît au Créateur lui-même de donner une telle information. L’a-t-il fait ? Certainement. Même les œuvres visibles de la création témoignent éloquemment d’un esprit créateur d’une puissance et d’une sagesse infinies, car, déclare l’apôtre : “ Les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil, depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. ” (Rom. 1:20). Mais c’est dans sa Parole écrite et par l’intermédiaire de cette dernière qu’il a plu à Dieu de donner une révélation beaucoup plus complète de son dessein relatif à la famille humaine et, par ailleurs, de nous donner un aperçu de la façon dont l’esprit opère. Tout d’abord, dans le récit de la création de l’homme, nous voyons que Dieu dit : “ Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance. ” (Gen. 1:26). Cela sous-entend assurément une ressemblance dans les facultés mentales, les méthodes de raisonnement et la mémoire. En réalité, le premier fragment de conversation rapporté dans la Bible comprenait une épreuve de la mémoire. Le serpent dit à Ève : “ Dieu a-t-il réellement dit...? ” Et, par sa réponse, Ève montra qu’elle se rappelait, comprenait et pouvait répéter parfaitement ce que Dieu avait dit. — Gen. 3:1-3.
8. Que révèle la Bible concernant la mémoire de Dieu relativement à son dessein ?
8 Maintenant, abordons la question de la mémoire de Dieu, du point de vue des choses discutées dans le onzième chapitre de l’Épître aux Hébreux. Nous nous rappelons que là, en mettant sous nos yeux la longue liste des hommes et des femmes de foi, Paul parle de la récompense en vue de laquelle ils exercèrent tous la même foi. Cette récompense était attachée à une ville d’origine céleste. A-t-il été dit quelque chose au sujet de cette ville à Abel, le premier homme de foi ? Non. Mais, au jour d’Abel, Dieu avait déjà donné sa première promesse, non d’une ville, mais d’une postérité de la femme qui écraserait finalement la tête du serpent (Gen. 3:15 ; Rom. 16:20). D’une étude de ce sujet dans les Écritures, rien ne ressort plus clairement que le fait que Dieu garde toujours à l’esprit cette promesse originale. Outre cela, il savait et détermina exactement la façon dont cette promesse serait finalement accomplie, car il déclare : “ Je suis Dieu, et il n’y en a point comme moi, déclarant dès le commencement ce qui sera à la fin..., disant : Mon conseil s’accomplira, et je ferai tout mon bon plaisir. ” (És. 46:9, 10, Da). Cette déclaration impressionnante montre que la mémoire de Dieu n’opère jamais au hasard, comme c’est souvent le cas pour nous, quand une chose vient ranimer notre souvenir uniquement à cause d’une étroite association d’idées. Par contraste, quand il est dit que Dieu savait et qu’il détermina la fin dès le commencement, cela signifie qu’il se rappelle toujours sa déclaration et que, continuellement et volontairement, il exerce sa faculté de s’en souvenir. Cela signifie encore autre chose. Cela signifie qu’il est un Dieu qui a un dessein bien défini. C’est ici que l’autre mot qui nous intéresse, c’est-à-dire “ modèle ”, entre en jeu.
LE MODÈLE
9. Comment le mot “ modèle ” est-il employé dans les Écritures et à quel autre mot se rattache-t-il ?
9 Un modèle est une chose formée ou désignée pour servir de guide ou d’exemple à imiter. Son sens est identique à celui du mot “ type ” qui signifie figure ou représentation de quelque chose à venir. Le mot “ modèle ” se rencontre plusieurs fois dans les Écritures. Un bon exemple de son emploi se trouve dans l’Épître aux Hébreux, au chapitre 8, où l’apôtre, parlant des prêtres israélites et des arrangements du tabernacle, dit : “ Lesquels (rendent un service sacré, NW), image et ombre des choses célestes, selon que Moïse en fut divinement averti lorsqu’il allait construire le tabernacle : Aie soin, lui fut-il dit, de faire tout d’après le modèle (type, NW, note) qui t’a été montré sur la montagne. ” (Héb. 8:5). Ensuite, il continue à donner des explications sur l’accomplissement du modèle ou type, montrant, en même temps que leur étroite analogie, combien l’accomplissement s’avère meilleur et plus grand. Toute l’Épître aux Hébreux repose pour ainsi dire sur cette forme d’argument.
10. a) Qu’est-ce qu’un modèle implique toujours ? b) Comment cela s’applique-t-il au sujet de notre étude ?
10 Veuillez noter que chaque fois que nous parlons d’un modèle ou type, la pensée d’un dessein particulier, d’un projet, s’y rattache toujours. Dans le premier cas, le modèle lui-même n’est pas fait au hasard, mais en vue d’un certain but. Puis, à chaque pas en avant, dans chaque action que comporte l’acheminement vers le but désiré, il faut qu’il y ait une étroite conformité avec le modèle original. Il est possible que des additions et des élargissements soient introduits, mais ils doivent l’être tous en harmonie avec le modèle initial et le dessein qui s’y rattache. Voyez comme cela se confirme en ce qui concerne les choses que nous venons de discuter. Dans le cas qui nous occupe, le modèle original n’était pas une chose matérielle, tangible, mais une promesse donnée en Éden, celle d’une postérité. C’était la seule promesse qu’Abel avait pour fondement de sa foi, néanmoins elle était suffisante. Et, puisque chaque nouvelle promesse donnée par Dieu fut un développement harmonieux de la première, Paul se trouvait donc à même et en droit de réunir en une seule chaîne continue tous ceux qui sont mentionnés dans le chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux comme ayant la même foi en le seul vrai Dieu, qui existe à jamais, et en la magnifique récompense promise lors de l’accomplissement de cette promesse originale. En vérité, avec le temps, un nouveau thème, celui d’une “ ville ”, fut introduit dans le modèle, mais on voit aisément l’harmonie, car le Roi de cette ville, symbolisant l’organisation dirigeante et le gouvernement de Dieu, n’est rien d’autre que la “ postérité ” promise, le Fils à qui la femme de Dieu donne naissance, le Roi, Jésus-Christ.
11. Comment les chrétiens sont-ils étroitement réunis à ceux qui sont énumérés au chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux ?
11 Notez également que cette chaîne continue ne s’achève pas avec ces hommes de foi qui vécurent et moururent avant la venue du Christ, mais elle est attachée à ceux qui viennent après le Christ, ce dernier lui-même étant le centre et le pivot de tout le groupe de témoins. C’est ici que nous nous rendons compte, comme nous l’avons dit plus haut, à quel point cette étude nous aide à reconnaître la nécessité, en ce jour de décision, de modeler notre vie d’après le modèle exact, en “ fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi ”, sans compter l’encouragement et l’exhortation qui découlent de cette chaîne et de cette “ nuée de témoins qui nous entoure ”. (Héb. 12:1, 2, Da.) Oui, nous devons avoir la même foi qu’eux, la démontrer comme eux, et compter sur la même ville. À l’instar d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, nous devons prouver que nous sommes “ étrangers et voyageurs sur la terre ” au sein de l’actuel méchant ordre de choses et de son influence corruptrice, “ car nous n’avons point ici-bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir ”. — Héb. 11:13 ; 13:14.
12, 13. a) Comment la mémoire de Dieu et le modèle de son dessein se rattachent-ils à son nom et à sa Parole ? b) L’argument de Paul ne fortifie-t-il la foi que sous un seul rapport ?
12 Jusqu’ici, nous avons vu comment la discussion de Paul à propos de la foi met en lumière à la fois la mémoire infaillible de Dieu et le modèle unique de son dessein qu’il garde à l’esprit. Eh bien ! Son nom et sa Parole soulignent fortement ces mêmes choses. Son nom, Jéhovah, offre le fondement initial de la foi en la réalisation, sans déviation, du modèle divin, car il déclare : “ Moi, Jéhovah, je ne change pas. ” Il se rappelle toujours ses alliances. Sa Parole aussi révèle un Auteur qui sait comment rassembler les fils, les trames, en les tissant pour former un modèle glorieux et harmonieux, simple de ligne, compliqué dans les détails tissés ensemble. — Mal. 3:6, Cr ; Gen. 9:15, 16 ; Lév. 26:42, 45 ; Ézéch. 16:60.
13 Mais l’argument de Paul ne fournit pas seulement un magnifique fondement pour la foi en la mémoire de Dieu touchant son dessein. Il fournit aussi un fondement solide pour la foi en quelque chose d’autre. Quoi ?
LA FOI EN LA RÉSURRECTION
14. a) Jésus montra-t-il que la foi en la résurrection demandait une foi réelle ? b) Comment l’enseignement de la chrétienté annula-t-il cette doctrine ?
14 Quand Jésus prononça la fameuse déclaration que “ tous ceux qui sont dans les tombes du souvenir entendront sa voix et en sortiront ”, ce n’était pas sans raison qu’il la fit précéder des mots : “ Ne vous étonnez pas de cela. ” (Jean 5:28, 29, NW). Il se rendait bien compte que la foi en la résurrection, telle qu’elle est enseignée dans les Écritures, constituait l’une des épreuves les plus sévères de la foi. Naturellement, la façon dont la chrétienté en général explique la doctrine de la résurrection fait disparaître dans une large mesure la nécessité de la vraie foi, ce qui explique sans doute pourquoi ses enseignements sont plus agréables aux masses que la vérité de la Bible. En acceptant l’enseignement commun que l’homme possède une âme immortelle, la véritable personnalité, et que la mort ne signifie pas la cessation ou la suppression de la vie, mais plutôt la porte menant à une vie plus complète, on donne au mot résurrection le sens atténué d’une simple réunion du corps et de l’âme. Le but de notre étude n’est pas de présenter des preuves scripturales pour combattre les faux enseignements de la chrétienté à ce sujet, car la question a été bien développée antérieurement dans les pages de ce périodique, ainsi que dans les autres publications de la Watch Tower Society. Notre but est de fortifier la foi en la résurrection par une compréhension et une appréciation meilleures de la mémoire de Dieu, et de voir ensuite comment cela affecte d’une manière vitale notre modèle de vie.
15. Qu’est-il montré par le contexte de Jean 5:28, 29 et quel contraste oppose les tombes du souvenir à la géhenne ?
15 Il est hors de doute que Jésus lui-même avait une foi illimitée en la résurrection. Non à cause de quelque chose venant de sa propre initiative, mais il reconnaissait que tout le mérite revenait à son Père céleste, y compris l’autorité et le pouvoir de ressusciter les morts, d’amener ainsi un relèvement pour la vie ou un retour à la vie, ce qui est le vrai sens du mot “ résurrection ” (grec : anástasis). Le texte de Jean 5:19-27 (NW) nous permet de comprendre cela clairement. Les Jn 5 versets 28 et 29 nous amènent au point le plus important de la question. Remarquez l’allusion particulière aux “ tombes du souvenir ”. Ce lieu est juste l’opposé de la “ géhenne ”, où l’on jetait parfois les cadavres des criminels exécutés parce qu’on les jugeait trop vils pour être l’objet d’une résurrection et pour recevoir une sépulture décente et une tombe du souvenir.
16. a) Comment Jésus montra-t-il qu’il était d’accord avec Ecclésiaste 9:5, 10 ? b) Comment sa déclaration dans Jean 11:25 fut-elle justifiée ?
16 Le fait que Jésus employa l’expression “ tombe du souvenir ” montre qu’il était tout à fait d’accord avec la déclaration inspirée d’Ecclésiaste 9:5, 10 (Li), où nous lisons : “ Car les vivants savent qu’ils mourront, tandis que les morts ne savent rien... car il n’y a ni œuvre ni raison, ni science ni sagesse dans le schéol où tu vas. ” Oui, le schéol est la tombe commune où les humains vont à la fin de leur course terrestre. Mais Jésus avait une telle confiance en la puissance et en la capacité de son Père céleste de garder dans sa mémoire autant de personnes qu’il le voulait que, volontairement, il se servit de l’expression “ tombes du souvenir ”, qui était employée couramment de son temps. Comme cela fut démontré plus tard par la plus convaincante des preuves, Jésus montra qu’il avait le droit de dire : “ Je suis la résurrection et la vie ”, quand, par la puissance de Dieu, il ressuscita Lazare qui “ était déjà depuis quatre jours dans la tombe du souvenir ”. Notez les deux raisons pour lesquelles Jésus se réjouit de n’avoir pas été là à temps pour guérir son ami de sa maladie avant que la mort ne se produise. La première, c’était “ pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle ”. La seconde raison invoquée fut celle-ci : “ Afin que vous croyiez. ” Nous avons là toute raison d’avoir une foi ferme en la résurrection. — Jean 11:4, 15, 17, 25, NW.
17. Par quelle expression Job exprima-t-il sa foi en la résurrection ?
17 Cette foi en la puissance de Dieu de retenir dans sa mémoire ceux qui sont morts n’était pas nouvelle au jour de Jésus, comme le révèle clairement l’ancien récit concernant Job. Quelles belles paroles de foi il fait entendre, comme nous le lisons dans Job 14:13 (Jé) : “ Oh ! Si tu me cachais dans le Chéôl, si tu m’y abritais tandis que passe ta colère, si tu me fixais un délai, pour te souvenir ensuite de moi. ”
18. Quelle est la réponse des Écritures pour ce qui est de savoir si tous les morts sont gardés dans la mémoire de Dieu ?
18 Comme nous l’avons déjà donné à entendre, Dieu n’a pas l’intention de garder dans sa mémoire tous ceux qui moururent sans exception. De même qu’il peut délibérément se souvenir de quelques-uns, il peut également en oublier d’autres, et il le fait à dessein. La Parole de Dieu nous dit comment il décide de la question : “ La mémoire du juste est en bénédiction, mais le nom des méchants tombe en pourriture. ” — Prov. 10:7.
19. Comment Paul plaide-t-il en faveur de la foi en la résurrection, particulièrement dans le chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux ?
19 Il n’y a aucun doute que l’apôtre Paul avait une foi illimitée en la résurrection des morts. Il savait également que cette doctrine constituait une épreuve sévère pour la foi, comme le révèle l’expérience qu’il fit à Athènes (Actes 17:31, 32). Dans ses écrits, il fait ressortir ce point, par exemple dans sa discussion puissante renfermée dans le chapitre bien connu de I Corinthiens 15. Et encore, dans Romains 4:16-25, quand il discute la foi du père Abraham, il montre combien il est important d’avoir la foi en Dieu “ qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ”. Mais nous nous intéressons surtout au thème de la foi et à sa relation avec la résurrection comme le développe l’apôtre dans le chapitre 11 des Hébreux. Là, il cite de nouveau l’exemple d’Abraham et de Sara, en premier lieu sous le rapport de leur foi en la puissance de Dieu de susciter une postérité promise, bien qu’ils fussent tous deux “ déjà presque morts ” (Li) pour ce qui touche la question d’avoir encore des enfants. Puis, parlant de tous ceux qui sont mentionnés dans ce chapitre, il dit : “ C’est dans la foi qu’ils sont tous morts ”, et enfin, qu’ils “ n’ont pas obtenu ce qui leur était promis, Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous (chrétiens), afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection ”. (Héb. 11:12, 13, 39, 40.) Par conséquent, il s’ensuit inévitablement que, pour qu’ils puissent jouir de l’accomplissement de ce qui fut promis et qui leur est réservé dans la ville préparée pour eux, une résurrection des morts est nécessaire.
20. Pourquoi ne devrions-nous pas nous étonner du tout pour ce qui est de la résurrection des morts ?
20 Cela vous étonne-t-il ? Il n’y a certainement rien de déraisonnable ou d’exagéré dans une telle possibilité. Ce n’est pas une expérience rare pour quelqu’un qui prend de l’âge d’entendre un nom qu’il n’avait peut-être pas entendu prononcer depuis le temps où il allait à l’école. Il lui est possible de se rappeler immédiatement la personne et, pour ainsi dire, de la recréer dans son esprit, telle qu’elle avait l’habitude de s’habiller, avec l’expression de son visage et une multitude de particularités et d’incidents. Pensez encore à ce musicien qui se rappelle et reproduit exactement non un seul morceau de musique avec toutes ses notes, mais un grand nombre de morceaux variés. Nous admettons volontiers qu’un homme avec ses connaissances limitées et ses imperfections ait de merveilleuses capacités dans le domaine de la mémoire. Alors, pourquoi penser que le Créateur infini et tout-puissant, celui qui a créé l’esprit de l’homme et qui sait exactement comment il opère, n’a pas le pouvoir de faire sortir des tombes du souvenir et de recréer tous ceux qu’il a gardés dans sa mémoire, y compris les traits et les impressions mentales qui contribuent à former chaque individu ? Paul posa jadis cette question appropriée : “ Quoi ! Vous semble-t-il incroyable que Dieu ressuscite les morts ? ” Il n’y a qu’une seule réponse. “ Ne vous étonnez pas de cela. ” — Actes 26:8 ; Jean 5:28.
À jamais, Yahvé, est ta parole, elle se dresse dans les cieux. D’âge en âge demeure ta promesse ; tu fixas la terre, elle subsista. Selon tes arrêts, les choses subsistent à ce jour, car toutes sont tes servantes. — Ps. 119:89-91, Jé.
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Le “ livre de souvenir ” de JéhovahLa Tour de Garde 1954 | 15 juin
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Le “ livre de souvenir ” de Jéhovah
1. D’après quoi le jugement de l’individu sera-t-il déterminé finalement ? Quelles questions sont ainsi soulevées ?
JÉHOVAH est le Modèle parfait. Satan porte la flétrissure d’être l’auteur d’un modèle mauvais et inique. Pendant la période de jugement qui a déjà commencé, le modèle de vie de chaque individu sera finalement jugé comme appartenant soit à l’un, soit à l’autre de ces modèles. Il sera trouvé digne d’hériter les bénédictions éternelles en réserve pour tous ceux que Dieu reconnaît pour fils ou placé parmi ceux dont la “ part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort ”. (Apoc. 21:7, 8.) Quelle sorte de modèle êtes-vous en train de former ? Est-il possible de changer son modèle de vie ? Si oui, comment peut-on vous aider dans l’édification d’un modèle de vie qui vous assurera l’approbation de Jéhovah ? Voilà des questions qui demandent à être considérées sérieusement.
2. Comment la prophétie de Malachie montre-t-elle que nous sommes dans un jour de jugement ?
2 La prophétie de Malachie, troisième chapitre, parle du commencement de cette période de jugement quand “ soudain viendra dans son temple le Seigneur que vous cherchez ”, qu’il purifiera et ramènera à un modèle parfait tous ceux qui le cherchent sincèrement et qui “ présenteront à Jéhovah des offrandes selon la justice ”. En même temps, il “ se hâtera de se porter témoin ” contre ceux qui, semblables à la majorité de la classe sacerdotale, aux fils de Lévi du temps de Malachie, persistent à se conformer à leur modèle corrompu (Mal. 3:1, 3, 5, Cr). Conjointement avec d’autres versets, il a été montré souvent dans ces colonnes que le printemps de 1918 marqua l’accomplissement de la venue du Seigneur au temple, trois ans et demi après la naissance du Royaume, dans la dernière moitié de 1914. (Voyez La Tour de Garde du 1er septembre 1953, p. 265 et 266.) C’est pourquoi il y a grande urgence à envisager ces questions tout de suite.
3. Quel passage de la prophétie de Malachie jette de la lumière sur la question du modèle de vie ?
3 Bien que la plus grande partie de la prophétie de Malachie soit vraiment une “ charge ”, comme le déclarent les mots du début, cependant, de brefs passages ressortent nettement et se détachent du reste d’une façon éclatante par l’espérance et la promesse brillantes qu’ils contiennent et qui apportent une grande consolation, un grand encouragement. Nous voulons diriger notre attention vers un de ces passages qui parle clairement d’un temps où les deux modèles se manifesteront. Nous lisons : “ Alors ceux qui craignent l’Éternel ont parlé l’un à l’autre, et l’Éternel a été attentif et a entendu, et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour ceux qui pensent à son nom. Et ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armées, au jour que je ferai ; et je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert. Alors vous reviendrez, et vous ferez la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. ” — Mal. 3:16-18, Da.
4. Quelles questions soulève l’allusion au “ livre de souvenir ” de Jéhovah ?
4 Cette allusion au “ livre de souvenir ” de Jéhovah submerge notre esprit de questions. Quel est ce livre ? Est-ce tout simplement une façon de parler, ou Jéhovah a-t-il besoin de ce qu’on appelle un livre ou un registre pour réveiller sa mémoire ? Quel est son but et que contient-il ? Est-ce le même livre que le “ livre de vie ” dont il est question dans l’Apocalypse (Apoc. 3:5, etc.) ?
5, 6. a) Que doit-on se rappeler quand on étudie les expressions scripturales ? b) Où et comment sommes-nous aidés par une allusion semblable à Malachie 3:16 ?
5 Nous ne pouvons répondre à cette question qu’après nous être renseignés là-dessus dans le Livre de Dieu, la Parole écrite. Tout d’abord, nous devons nous rappeler que lorsque Dieu parle de lui-même et des choses qui se trouvent dans le royaume spirituel, il emploie des expressions et des illustrations qui peuvent être comprises par notre esprit limité. Lorsque notre curiosité est attirée par le mot littéral ou l’illustration employée, nous ne devrions pas permettre à notre attention d’être distraite de l’idée principale ou de la vérité importante transmise à dessein. Par exemple, nous rencontrons souvent des gens qui discutent vainement la question de savoir quel sens littéral peut avoir l’expression de Jésus : “ Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. ” (Mat. 10:30). Comme nous l’avons déjà démontré assez longuement, il est impossible que la mémoire de Jéhovah se trouve en défaut ou qu’elle ait besoin d’être réveillée d’une façon quelconque. Cependant, nous sommes aidés lorsque nous nous rappelons qu’une allusion toute pareille se rencontre dans Esther 6:1-3 (Da), où nous apprenons comment le roi, qui ne pouvait dormir cette nuit-là, se fit lire des extraits du “ livre d’annales des chroniques ” et demanda : “ Quelle marque de distinction et d’honneur Mardochée a-t-il reçue ” pour un acte de loyauté accompli antérieurement en faveur du roi ? Nous voyons donc que le récit écrit servait de “ livre de souvenir ”, et, dans ce cas, il en résulta que la faveur du roi et une récompense appropriée furent octroyées au fidèle serviteur, Mardochée.
6 De la même façon, le récit contenu dans Malachie 3:16-18 montre que les dévoués, loyaux et fidèles serviteurs de Jéhovah peuvent être fermement assurés de sa faveur et de sa récompense en ce jour du jugement (Ps. 62:13 62:12, NW ; Apoc. 22:12). Il n’existe pas la moindre possibilité qu’un seul de ses serviteurs soit négligé en ce moment où Jéhovah décide qui lui appartient “ au jour que je prépare, ils seront pour moi un bien particulier (mon trésor particulier, Da). ”. — Mal. 3:17, Cr.
MODÈLE DE VIE — BON OU MAUVAIS ?
7, 8. Est-il convenable de parler de Jéhovah comme du modèle parfait ? Que peut-on dire d’Adam et d’Ève sous ce rapport ?
7 Maintenant, revenons en arrière et retrouvons certaines des choses révélées dans le Récit sacré concernant le modèle de vie, afin d’obtenir une réponse satisfaisante aux questions que nous avons déjà proposées.
8 Il convient de parler de Jéhovah comme du Modèle parfait, comme le proclame le passage suivant du cantique de Moïse : “ Ses œuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes ; c’est un Dieu fidèle et sans iniquité, il est juste et droit. ” (Deut. 32:4). Quand il est dit : “ Ses œuvres sont parfaites ”, cela comprend nécessairement la création de nos premiers parents, Adam et Ève, et signifie qu’ils avaient, pour commencer, un modèle de vie parfait. Mais, de leur propre volonté, ils corrompirent ce modèle parfait et, au lieu d’honorer leur Créateur par une obéissance parfaite dans un esprit de dévouement affectueux, ils s’emparèrent égoïstement de ce qui, à leur avis, leur ouvrirait les yeux à une liberté absolue, indépendante de Dieu, au mépris de son commandement.
9. Quel contraste voit-on entre Caïn et Abel ? Quelle leçon en retirons-nous ?
9 Maintenant, dirigeons un instant notre attention sur leur postérité immédiate, Caïn et Abel. Quel contraste dans le modèle de vie ! Tous deux naquirent des mêmes parents et furent soumis à la même influence paternelle. Le premier, déclare Jean, “ était du malin (Satan) ” et choisit de suivre son modèle d’œuvres méchantes dans un esprit de haine jalouse qui le conduisit à une fin logique et tragique : le meurtre. Le dernier, cependant, choisit d’exercer la foi qu’il prouva par sa conduite juste et il semble que son nom fut, sous le rapport du temps, le premier à être écrit dans les annales de Dieu. Cela montre que nous sommes personnellement responsables de notre modèle de vie. Ne nous excusons pas en rejetant la faute sur nos parents ou sur quelqu’un d’autre. — I Jean 3:12 ; Héb. 11:4 ; Ex. 32:32.
10. Les Écritures montrent-elles qu’il est possible de changer son modèle de vie ?
10 Plus loin, dans la Genèse, sous un autre aspect du sujet, nous avons un exemple de la façon dont on peut être l’objet d’un changement du cœur se traduisant par un changement de modèle de vie. Nous faisons allusion aux frères de Joseph qui, pour commencer, étaient guidés par la jalousie et la rancune, lesquelles se manifestèrent par la cruauté et la trahison ; mais, quand des années plus tard, il fallut intercéder en faveur de Benjamin, dans des circonstances contraires, nous n’aurions pu imaginer de preuve de changement du cœur plus convaincante que celle que nous rencontrons dans l’intercession profondément émouvante faite par Juda (Gen. 44:16-34). Comme Paul l’écrivit aux chrétiens d’Éphèse : Vous devriez vous “ dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme... et revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté véritables ”. (Éph. 4:22-24, Cr.) Certainement, un changement de modèle de vie est possible et nécessaire pour quiconque veut échapper à la corruption du vieil ordre de choses méchant et trouver une place dans la société du monde nouveau.
11. Pourquoi est-il raisonnable que Moïse parle du “ livre ” de Jéhovah ?
11 Nous trouvons la première allusion au “ livre ” de Jéhovah dans le livre suivant de la Bible, dans l’Exode (Ex. 32:32, 33). Moïse en parle comme d’un fait admis et Jéhovah ne le contredit pas mais le confirme. Bien qu’aucune parole précise ne soit donnée sur la façon dont Moïse reçut cette information, néanmoins, le fait n’est pas surprenant pour deux raisons. Tout d’abord, tous ceux qui moururent dans la foi, à partir d’Abel, avaient une grande confiance que Jéhovah garderait chacun d’eux dans sa mémoire, ou pour parler dans notre langage, garderait un récit durable les concernant, comme dans un livre. Deuxièmement, maintenant qu’il est évident que l’art de l’écriture remonte aux jours antédiluviens, il n’est pas surprenant que Moïse ait exprimé sa propre foi en la mémoire de Dieu en employant la comparaison à un livre écrit et préservé par son Auteur. Pour confirmer la suggestion déjà faite que Jéhovah peut oublier et se souvenir, et qu’il oublie ou se souvient de propos délibéré, nous citons sa propre expression dans cette circonstance : “ C’est celui qui a péché contre moi que j’effacerai (pas simplement biffer) de mon livre. ” — Ex. 32:33.
12. Comment voyons-nous que l’allusion au “ livre de vie de l’Agneau ” est appropriée ?
12 Ainsi, de l’Exode à l’Apocalypse, nous rencontrons de nombreuses allusions à un livre contenant des noms ayant l’approbation de Jéhovah et une position juste devant lui. Seulement à partir du moment où le Père “ a remis tout jugement au Fils ”, il est parlé à juste titre du “ livre de vie de l’Agneau ”. — Jean 5:22 ; Apoc. 21:27.
13. Qu’est-il mis en évidence dans le récit de David et les relations de Dieu avec lui ?
13 Maintenant, nous arrivons à David. Les critiques sont enclins à le montrer du doigt et à dire qu’il fut un modèle de vie répréhensible. En effet, il commit des fautes qui le conduisirent parfois à de sérieuses transgressions, mais nous devons veiller à ne pas condamner là où Jéhovah approuve. Il fut toujours dévoué au culte véritable de Dieu et se voua à son service. Dieu le trouva, comme il le déclare, “ homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés ”. (Actes 13:22.) Bien que le récit ne cache ou ne farde pas les fautes de David, cependant la chose principale mise en évidence est plutôt la grande miséricorde de Dieu à l’égard de son serviteur. Les critiques de David feraient bien de ne pas l’oublier avant de découvrir, trop tard, leur besoin personnel et plus grand de miséricorde. En réalité, cet aspect du jugement tempéré par la miséricorde est si évident dans les versets se rapportant à notre étude qu’il réclame notre attention particulière.
LE JUGEMENT TEMPÉRÉ PAR LA MISÉRICORDE
14. Que révèle Malachie 3:17, 18 quant au jugement et à la miséricorde de Dieu ?
14 “ Je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert. ” (Mal. 3:17, Da). Remarquez la condition posée. Jéhovah n’épargne pas simplement en raison de la qualité de fils. Ce qui est souligné, c’est la preuve que l’on donne de sa qualité de fils par un service rendu. Comme la prophétie le montre encore, c’est ainsi que Jéhovah fait se manifester, en ce jour de jugement, ceux qu’il considère comme justes (bien qu’ayant besoin d’une grande miséricorde) et ceux qui sont jugés comme méchants et sont, par conséquent, effacés de son livre. Notez combien l’épreuve est simple, néanmoins pénétrante : “ Et vous verrez... la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. ” Rappelez-vous que nous sommes dans le jour du jugement, maintenant. — Mal. 3:18, Da.
15. Comment le Psaume 103 lie-t-il étroitement la miséricorde de Jéhovah et sa mémoire ?
15 Comment Dieu épargne-t-il ses fils qui restent attachés à son service ? Reportez-vous au Psaume 103 et voyez l’étroite relation entre la miséricorde de Dieu et sa mémoire. En premier lieu, le Ps 103 verset 2 contient une invitation à exercer notre propre mémoire : “ Et n’oublie aucun de ses bienfaits. ” Puis, à partir du verset 8 Ps 103:8-11, vient une description enthousiaste de la miséricorde et de la bonté de Jéhovah, révélées par le fait que, “ autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions ”. (Ps. 103:12 ; voyez aussi Ésaïe 12:1.) Cela signifie qu’il pardonne réellement et oublie réellement. Ensuite, ce psaume, pareil à l’allusion de Malachie à un homme épargnant son fils, nous dit quelque chose de consolant que Jéhovah garde toujours à l’esprit : “ Comme un père a compassion de ses enfants, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière. ” Suit un contraste frappant entre la brièveté de la vie de l’homme, qui s’achève si vite par la mort, et la miséricorde, la bonté de Jéhovah qui “ dure à jamais ” et se manifeste à ceux qui observent les mêmes conditions que celles dont parle Malachie : “ pour ceux qui le craignent,... pour ceux qui gardent son alliance, et se souviennent de ses commandements afin de les accomplir. ” — Mal 3:16 Ps. 103:13, 14, 17, 18.
16. Quel autre problème se pose ? Comment devrait-on le considérer ?
16 Mais à ce propos, un autre problème se pose parfois quand nous trébuchons et tombons plusieurs fois sur quelque mauvaise habitude qui est restée attachée plus profondément que nous ne l’avions pensé à notre ancien modèle de vie. Alors nous sommes enclins à nous sentir très découragés et tout à fait indignes de nous occuper davantage des intérêts du Royaume et inaptes à parler le pur message de la vérité. Que faut-il faire si vous vous trouvez dans une si triste condition ? Ne désespérez pas. N’en concluez pas que vous avez commis le péché pour lequel il n’y a pas de pardon. C’est ainsi justement que Satan voudrait vous faire raisonner. Le fait que vous vous sentiez affligé et que vous vous en vouliez est une preuve que vous n’êtes pas allé trop loin. Ne vous lassez pas de vous tourner vers Dieu, avec humilité et sincérité, en recherchant son pardon, la purification et le secours. Allez vers lui comme un enfant va vers son père quand il est dans la peine, peu importe si vous le faites souvent à cause de la même faiblesse, et Jéhovah vous accordera miséricordieusement son aide à cause de sa bonté imméritée et, si vous êtes sincère, il vous donnera la perception nette d’une conscience purifiée. Il s’agit de savoir comment Jéhovah nous aide à voir quelles sont les principales exigences afin de maintenir avec plus de fermeté une ligne de conduite entièrement sanctifiée.
SE DÉVOUER ET SE VOUER
17. Quelle signification est attachée aux verbes pronominaux se dévouer et se vouer quand ils s’appliquent aux chrétiens, avec quelle différence ?
17 Les deux verbes “ se dévouer ” et “ se vouer ” sont étroitement liés et sont souvent employés comme synonymes. Cependant, on peut noter une distinction, appuyée par les Écritures, et qui nous aidera dans notre étude. Le dévouement concerne le cœur. Pour les chrétiens, il signifie avoir un ardent amour, un attachement ferme et une profonde loyauté par rapport à Jéhovah. D’un autre côté, se vouer est un verbe pronominal plus fort qui a plutôt affaire avec l’esprit pour ce qui est des questions de décision et de détermination, exigeant l’exercice du pouvoir de la volonté. Comme nous l’avons déjà précisé, le fait de nous vouer à Jéhovah signifie notre mise à part pour une vie sainte qui ne s’intéresse pas aux desseins de ce monde ou ne les sert pas, mais est obligée de pratiquer la religion pure et sans tache (voir La Tour de Garde du 15 septembre 1952, p. 281).
18, 19. a) Comment voit-on cette distinction à propos de Jésus ? b) Comment la voit-on dans le cas du mari et de la femme chrétiens ?
18 Prenons le parfait exemple, Jésus, tandis qu’il était sur la terre. Son dévouement à son Père céleste, dès la plus tendre enfance, ne faisait aucun doute. Cependant, pendant le temps qu’il vécut à la maison, aucune question particulière ne le confrontait, exigeant de lui une décision ou détermination. Nous pourrions dire que, étant parfait, il lui était facile et naturel de réaliser son modèle de vie ; il “ croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes ”. (Luc 2:52.) Mais, lorsqu’il eut trente ans, il se rendit compte, d’après la Parole de Dieu, que son Père avait à l’esprit pour lui un autre modèle de vie absolument différent, comme le montre l’application faite par l’apôtre du Psaume 40:7-9 40:6-8, NW dans Hébreux 10:5-7. Ces versets indiquent que Jésus, après avoir considéré la situation et tout ce qu’elle impliquait, décida de mettre de côté sa propre volonté, si parfaite qu’elle fût. Il décida de s’engager à faire la volonté de Dieu telle qu’elle est révélée dans les Écritures et détermina de l’accomplir jusqu’à la fin. Cette décision, cette détermination de se mettre à part pour faire la volonté de Dieu, montrait qu’il s’était voué à Dieu. Il ne le fit pas à contrecœur ou simplement par sentiment du devoir, car il dit : “ Mon Dieu, je prends plaisir à faire votre volonté. ” (Ps. 39:9, MM 40:8, NW). En d’autres mots, il se voua à Dieu dans un esprit de parfait dévouement. Pour employer sa propre illustration, il vit que son Père lui offrait une coupe contenant un breuvage, à la foi très doux et très amer, et il dit : “ Oui. J’accepterai joyeusement cette coupe et la boirai jusqu’à la lie. ” — Jean 18:11.
19 Prenez une autre illustration, celle des relations entre mari et femme, comme elles sont décrites dans Éphésiens 5:21-33. Le mari chrétien est dévoué à sa femme et l’aime tendrement. De même, la femme chrétienne est dévouée à son mari, mais il est exigé d’elle autre chose. Quand elle se marie, elle décide d’accepter la direction de son mari et de se soumettre à lui “ en toutes choses ”, de même que “ l’assemblée est soumise au Christ ”. (Éph. 5:24, Da.) Ainsi, dans sa vie conjugale elle se voue et se dévoue à son mari. Elle n’aime pas seulement son mari, mais le respecte comme son chef. Elle se réjouit de le faire, naturellement, bien que dans l’exercice quotidien de ses vœux, en servant son mari, elle puisse parfois ressentir, elle aussi, ce devoir comme un fardeau.
20. Comment la prophétie de Malachie souligne-t-elle nos obligations majeures à l’égard de Jéhovah ?
20 Ces leçons s’appliquant à notre façon de vivre, à notre vie vouée à Dieu dans un esprit de dévouement, ne résument-elles pas bien les principales exigences pour observer une conduite agréable devant Jéhovah avec l’assurance d’être gardés dans son “ livre de souvenir ” ? Craignons Jéhovah en tous temps et pensons à son nom, à la façon dont nous pouvons l’honorer le plus, parlant souvent les uns aux autres de ces choses pour nous encourager et nous les faire rappeler réciproquement. Oui, apportons “ toutes les dîmes à la maison du trésor ”, tous nos biens précieux : temps, effort, talent, et voyons si Jéhovah “ ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction (de l’accroissement, AS), jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez (de place) ”. — Mal. 3:10, 16, Da.
MODÈLE DE VIE REFLÉTÉ EN SION
21. Comment Jéhovah a-t-il soudé merveilleusement son peuple en une unité étroite ?
21 N’avez-vous jamais vu un petit garçon tenant dans sa main un morceau de miroir brisé qu’il tourne adroitement de façon à le faire briller dans votre œil ? C’est comme si un morceau du soleil lui-même était dans sa main. Oui, direz-vous, je peux voir moi-même dans cette illustration, comme un morceau de glace brisée, séparé du reste de l’humanité brisée, essayant de refléter une parcelle de vérité. Eh bien ! Du point de vue humain, l’illustration pourrait convenir parfaitement. N’oubliez pas qu’aucun objet n’a de pointes plus aiguës et d’arêtes plus tranchantes qu’un morceau de verre brisé. Mais est-ce le point de vue correct du peuple de Jéhovah en ce jour de jugement ? Voyez quelle chose merveilleuse Jéhovah a faite. Il a soudé tous ces morceaux brisés en une surface pure, limpide comme le cristal, unie, leur permettant de “ refléter tous comme un miroir la gloire du Seigneur ” avec fidélité (II Cor. 3:18, Li). Comment cela s’est-il accompli ? En ce que Jéhovah a amené son peuple dévoué dans son organisation, Sion. Là, parce que l’esprit de Jéhovah est sur eux et que ses paroles (le message du Royaume) sont mises dans leur bouche, ils sont capables, comme un corps uni, dont les membres sont joints étroitement en un modèle harmonieux sur toute la terre, de répondre à l’invitation : “ Lève-toi, brille ; car ta lumière paraît et la gloire de Yahweh resplendit sur toi. ” De plus, nous trouvons que le “ livre de souvenir ” de Jéhovah est relié avec son organisation, car la promesse déclare : “ Ceux qui resteront de Sion et survivront de Jérusalem seront tous appelés saints et inscrits pour survivre, à Jérusalem. ” — És. 60:1, Li ; 4:3, Jé.
22. Pour quel motif et sur quel fondement l’époque actuelle est-elle un temps de joie et de réjouissances ?
22 Quelle conclusion heureuse pour notre étude ! Dans le monde, même les mémoires les plus brillantes sont souvent nuancées de tristesse, car nous savons que les choses anciennes, goûtées dans la jeunesse, ne peuvent se répéter. Mais une fois que nous avons été amenés dans l’organisation de Jéhovah et que le privilège nous a été accordé de devenir membres de la société du monde nouveau, alors tout l’horizon change. Même maintenant, en Sion, les activités du monde nouveau sont toujours si satisfaisantes et nos vies si pleines et si heureuses que nous avons commencé à voir l’accomplissement de la glorieuse prophétie : “ Car je vais créer de nouveaux cieux et une nouvelle terre ; on ne se rappellera plus les choses passées, elles ne reviendront plus à l’esprit. Réjouissez-vous plutôt et soyez à toujours dans l’allégresse, à cause de ce que je vais créer ; car je vais créer Jérusalem pour l’allégresse, et son peuple pour la joie. Je ferai de Jérusalem mon allégresse, et de mon peuple ma joie ; on n’y entendra plus le bruit des pleurs et le bruit des cris. ” — És. 65:17-19.
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“ Garde ces commandements sans tache et sans reproche ”La Tour de Garde 1954 | 15 juin
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“ Garde ces commandements sans tache et sans reproche ”
IL Y A quelques années un champion de boxe, poids lourd, mit son adversaire hors de combat au cours d’un match, mais perdit son titre pour n’avoir pas combattu selon les règles. Lors des derniers jeux olympiques un coureur fut disqualifié pour s’être écarté de la piste. L’apôtre Paul compara le chrétien à une personne prenant part à des épreuves sportives ou à une course. Il dit : “ Ne savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade, courent bien tous, mais qu’un seul reçoit le prix ? Courez de telle sorte que vous le remportiez. Or tout homme qui combat dans les jeux publics est tempérant en toutes choses ; ceux-là, il est vrai, pour recevoir une couronne corruptible ; mais nous, pour une incorruptible. Moi donc je cours, non comme à l’aventure ; je frappe du poing, non comme déchirant l’air (je fais du pugilat, mais je ne frappe pas dans le vide, Jé) ; mais je frappe mon corps à la face et le réduis en servitude, de peur qu’après avoir prêché à d’autres, je ne sois moi-même réprouvé. ” — I Cor. 9:24-27, La.
Pendant son entraînement un athlète s’abstient de certains aliments et travaux mais s’assure que d’autres mets figurent sur le menu. Il s’en tient strictement à certains exercices et s’impose une rigoureuse discipline lui permettant d’asservir son corps, d’accomplir de remarquables exploits et de combattre avec succès. S’il se relâche, ses performances sportives s’en ressentent et il ne sera pas vainqueur. Quiconque s’engage dans la voie chrétienne doit agir de même et suivre le chemin étroit qui mène à la vie. Il ne lui est pas permis de s’en écarter, de chanceler, de courir avec incertitude ou de manquer d’assurance. S’il s’éloigne de la voie tracée dans la Bible il est disqualifié, quels qu’aient pu être ses efforts spectaculaires momentanés dans le champ. Le chrétien qui prend part à la guerre divine ne manque pas son but et ne bat pas l’air. Il ne porte pas des coups défendus qui entraîneraient sa disqualification ou son exclusion de l’assemblée. Il va de l’avant en suivant la voie chrétienne. Ses coups forts et drus tombent sur les buts désignés par la Bible.
RÈGLES D’INSTRUCTION
Jéhovah Dieu enseigne, instruit et discipline ceux qui courent pour lui et défendent sa cause. Il a publié ses règles dans la Bible et les fait appliquer par son organisation. Pour gagner, nous devons nous y conformer. Il nous ordonne d’étudier sa Parole et de renouveler notre esprit, d’en éliminer le mal et d’y faire habiter le bien, de méditer jour et nuit sur ses enseignements. Le faites-vous ? Il nous recommande de ne pas déserter notre assemblée et nous apprend qu’il est au milieu de son peuple. Par son organisation visible il pourvoit à des réunions d’instruction telles que : l’étude de livre, l’étude de La Tour de Garde, l’école du ministère théocratique et la réunion de service. Il nous ordonne d’y participer pour notre instruction en vue de la prédication. Le faites-vous ? Si nous ne nous laissons pas façonner selon ses règles, nos muscles spirituels resteront faibles et flasques, de sorte que, lorsque nous nous rendrons dans le champ où les idées religieuses s’entrechoquent, nous ne serons pas en forme. Il nous arrivera de chanceler et de nous exprimer avec hésitation. Lorsque nous devrons faire face à de fausses doctrines, nos traits verbaux dirigés contre elles seront inefficaces ou lancés sans tact au lieu d’être tirés sur le point litigieux avec équité mais aussi avec puissance destructrice. Ainsi il peut arriver que nous rentrerons du service avec des muscles spirituels frappés par Satan pour avoir manqué de force, et blessés par les persécutions dont nous aurons été l’objet,
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