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La mémoire de DieuLa Tour de Garde 1954 | 15 juin
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15. Qu’est-il montré par le contexte de Jean 5:28, 29 et quel contraste oppose les tombes du souvenir à la géhenne ?
15 Il est hors de doute que Jésus lui-même avait une foi illimitée en la résurrection. Non à cause de quelque chose venant de sa propre initiative, mais il reconnaissait que tout le mérite revenait à son Père céleste, y compris l’autorité et le pouvoir de ressusciter les morts, d’amener ainsi un relèvement pour la vie ou un retour à la vie, ce qui est le vrai sens du mot “ résurrection ” (grec : anástasis). Le texte de Jean 5:19-27 (NW) nous permet de comprendre cela clairement. Les Jn 5 versets 28 et 29 nous amènent au point le plus important de la question. Remarquez l’allusion particulière aux “ tombes du souvenir ”. Ce lieu est juste l’opposé de la “ géhenne ”, où l’on jetait parfois les cadavres des criminels exécutés parce qu’on les jugeait trop vils pour être l’objet d’une résurrection et pour recevoir une sépulture décente et une tombe du souvenir.
16. a) Comment Jésus montra-t-il qu’il était d’accord avec Ecclésiaste 9:5, 10 ? b) Comment sa déclaration dans Jean 11:25 fut-elle justifiée ?
16 Le fait que Jésus employa l’expression “ tombe du souvenir ” montre qu’il était tout à fait d’accord avec la déclaration inspirée d’Ecclésiaste 9:5, 10 (Li), où nous lisons : “ Car les vivants savent qu’ils mourront, tandis que les morts ne savent rien... car il n’y a ni œuvre ni raison, ni science ni sagesse dans le schéol où tu vas. ” Oui, le schéol est la tombe commune où les humains vont à la fin de leur course terrestre. Mais Jésus avait une telle confiance en la puissance et en la capacité de son Père céleste de garder dans sa mémoire autant de personnes qu’il le voulait que, volontairement, il se servit de l’expression “ tombes du souvenir ”, qui était employée couramment de son temps. Comme cela fut démontré plus tard par la plus convaincante des preuves, Jésus montra qu’il avait le droit de dire : “ Je suis la résurrection et la vie ”, quand, par la puissance de Dieu, il ressuscita Lazare qui “ était déjà depuis quatre jours dans la tombe du souvenir ”. Notez les deux raisons pour lesquelles Jésus se réjouit de n’avoir pas été là à temps pour guérir son ami de sa maladie avant que la mort ne se produise. La première, c’était “ pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle ”. La seconde raison invoquée fut celle-ci : “ Afin que vous croyiez. ” Nous avons là toute raison d’avoir une foi ferme en la résurrection. — Jean 11:4, 15, 17, 25, NW.
17. Par quelle expression Job exprima-t-il sa foi en la résurrection ?
17 Cette foi en la puissance de Dieu de retenir dans sa mémoire ceux qui sont morts n’était pas nouvelle au jour de Jésus, comme le révèle clairement l’ancien récit concernant Job. Quelles belles paroles de foi il fait entendre, comme nous le lisons dans Job 14:13 (Jé) : “ Oh ! Si tu me cachais dans le Chéôl, si tu m’y abritais tandis que passe ta colère, si tu me fixais un délai, pour te souvenir ensuite de moi. ”
18. Quelle est la réponse des Écritures pour ce qui est de savoir si tous les morts sont gardés dans la mémoire de Dieu ?
18 Comme nous l’avons déjà donné à entendre, Dieu n’a pas l’intention de garder dans sa mémoire tous ceux qui moururent sans exception. De même qu’il peut délibérément se souvenir de quelques-uns, il peut également en oublier d’autres, et il le fait à dessein. La Parole de Dieu nous dit comment il décide de la question : “ La mémoire du juste est en bénédiction, mais le nom des méchants tombe en pourriture. ” — Prov. 10:7.
19. Comment Paul plaide-t-il en faveur de la foi en la résurrection, particulièrement dans le chapitre 11 de l’Épître aux Hébreux ?
19 Il n’y a aucun doute que l’apôtre Paul avait une foi illimitée en la résurrection des morts. Il savait également que cette doctrine constituait une épreuve sévère pour la foi, comme le révèle l’expérience qu’il fit à Athènes (Actes 17:31, 32). Dans ses écrits, il fait ressortir ce point, par exemple dans sa discussion puissante renfermée dans le chapitre bien connu de I Corinthiens 15. Et encore, dans Romains 4:16-25, quand il discute la foi du père Abraham, il montre combien il est important d’avoir la foi en Dieu “ qui donne la vie aux morts, et qui appelle les choses qui ne sont point comme si elles étaient ”. Mais nous nous intéressons surtout au thème de la foi et à sa relation avec la résurrection comme le développe l’apôtre dans le chapitre 11 des Hébreux. Là, il cite de nouveau l’exemple d’Abraham et de Sara, en premier lieu sous le rapport de leur foi en la puissance de Dieu de susciter une postérité promise, bien qu’ils fussent tous deux “ déjà presque morts ” (Li) pour ce qui touche la question d’avoir encore des enfants. Puis, parlant de tous ceux qui sont mentionnés dans ce chapitre, il dit : “ C’est dans la foi qu’ils sont tous morts ”, et enfin, qu’ils “ n’ont pas obtenu ce qui leur était promis, Dieu ayant en vue quelque chose de meilleur pour nous (chrétiens), afin qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection ”. (Héb. 11:12, 13, 39, 40.) Par conséquent, il s’ensuit inévitablement que, pour qu’ils puissent jouir de l’accomplissement de ce qui fut promis et qui leur est réservé dans la ville préparée pour eux, une résurrection des morts est nécessaire.
20. Pourquoi ne devrions-nous pas nous étonner du tout pour ce qui est de la résurrection des morts ?
20 Cela vous étonne-t-il ? Il n’y a certainement rien de déraisonnable ou d’exagéré dans une telle possibilité. Ce n’est pas une expérience rare pour quelqu’un qui prend de l’âge d’entendre un nom qu’il n’avait peut-être pas entendu prononcer depuis le temps où il allait à l’école. Il lui est possible de se rappeler immédiatement la personne et, pour ainsi dire, de la recréer dans son esprit, telle qu’elle avait l’habitude de s’habiller, avec l’expression de son visage et une multitude de particularités et d’incidents. Pensez encore à ce musicien qui se rappelle et reproduit exactement non un seul morceau de musique avec toutes ses notes, mais un grand nombre de morceaux variés. Nous admettons volontiers qu’un homme avec ses connaissances limitées et ses imperfections ait de merveilleuses capacités dans le domaine de la mémoire. Alors, pourquoi penser que le Créateur infini et tout-puissant, celui qui a créé l’esprit de l’homme et qui sait exactement comment il opère, n’a pas le pouvoir de faire sortir des tombes du souvenir et de recréer tous ceux qu’il a gardés dans sa mémoire, y compris les traits et les impressions mentales qui contribuent à former chaque individu ? Paul posa jadis cette question appropriée : “ Quoi ! Vous semble-t-il incroyable que Dieu ressuscite les morts ? ” Il n’y a qu’une seule réponse. “ Ne vous étonnez pas de cela. ” — Actes 26:8 ; Jean 5:28.
À jamais, Yahvé, est ta parole, elle se dresse dans les cieux. D’âge en âge demeure ta promesse ; tu fixas la terre, elle subsista. Selon tes arrêts, les choses subsistent à ce jour, car toutes sont tes servantes. — Ps. 119:89-91, Jé.
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Le “ livre de souvenir ” de JéhovahLa Tour de Garde 1954 | 15 juin
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Le “ livre de souvenir ” de Jéhovah
1. D’après quoi le jugement de l’individu sera-t-il déterminé finalement ? Quelles questions sont ainsi soulevées ?
JÉHOVAH est le Modèle parfait. Satan porte la flétrissure d’être l’auteur d’un modèle mauvais et inique. Pendant la période de jugement qui a déjà commencé, le modèle de vie de chaque individu sera finalement jugé comme appartenant soit à l’un, soit à l’autre de ces modèles. Il sera trouvé digne d’hériter les bénédictions éternelles en réserve pour tous ceux que Dieu reconnaît pour fils ou placé parmi ceux dont la “ part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort ”. (Apoc. 21:7, 8.) Quelle sorte de modèle êtes-vous en train de former ? Est-il possible de changer son modèle de vie ? Si oui, comment peut-on vous aider dans l’édification d’un modèle de vie qui vous assurera l’approbation de Jéhovah ? Voilà des questions qui demandent à être considérées sérieusement.
2. Comment la prophétie de Malachie montre-t-elle que nous sommes dans un jour de jugement ?
2 La prophétie de Malachie, troisième chapitre, parle du commencement de cette période de jugement quand “ soudain viendra dans son temple le Seigneur que vous cherchez ”, qu’il purifiera et ramènera à un modèle parfait tous ceux qui le cherchent sincèrement et qui “ présenteront à Jéhovah des offrandes selon la justice ”. En même temps, il “ se hâtera de se porter témoin ” contre ceux qui, semblables à la majorité de la classe sacerdotale, aux fils de Lévi du temps de Malachie, persistent à se conformer à leur modèle corrompu (Mal. 3:1, 3, 5, Cr). Conjointement avec d’autres versets, il a été montré souvent dans ces colonnes que le printemps de 1918 marqua l’accomplissement de la venue du Seigneur au temple, trois ans et demi après la naissance du Royaume, dans la dernière moitié de 1914. (Voyez La Tour de Garde du 1er septembre 1953, p. 265 et 266.) C’est pourquoi il y a grande urgence à envisager ces questions tout de suite.
3. Quel passage de la prophétie de Malachie jette de la lumière sur la question du modèle de vie ?
3 Bien que la plus grande partie de la prophétie de Malachie soit vraiment une “ charge ”, comme le déclarent les mots du début, cependant, de brefs passages ressortent nettement et se détachent du reste d’une façon éclatante par l’espérance et la promesse brillantes qu’ils contiennent et qui apportent une grande consolation, un grand encouragement. Nous voulons diriger notre attention vers un de ces passages qui parle clairement d’un temps où les deux modèles se manifesteront. Nous lisons : “ Alors ceux qui craignent l’Éternel ont parlé l’un à l’autre, et l’Éternel a été attentif et a entendu, et un livre de souvenir a été écrit devant lui pour ceux qui craignent l’Éternel, et pour ceux qui pensent à son nom. Et ils seront à moi, mon trésor particulier, dit l’Éternel des armées, au jour que je ferai ; et je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert. Alors vous reviendrez, et vous ferez la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. ” — Mal. 3:16-18, Da.
4. Quelles questions soulève l’allusion au “ livre de souvenir ” de Jéhovah ?
4 Cette allusion au “ livre de souvenir ” de Jéhovah submerge notre esprit de questions. Quel est ce livre ? Est-ce tout simplement une façon de parler, ou Jéhovah a-t-il besoin de ce qu’on appelle un livre ou un registre pour réveiller sa mémoire ? Quel est son but et que contient-il ? Est-ce le même livre que le “ livre de vie ” dont il est question dans l’Apocalypse (Apoc. 3:5, etc.) ?
5, 6. a) Que doit-on se rappeler quand on étudie les expressions scripturales ? b) Où et comment sommes-nous aidés par une allusion semblable à Malachie 3:16 ?
5 Nous ne pouvons répondre à cette question qu’après nous être renseignés là-dessus dans le Livre de Dieu, la Parole écrite. Tout d’abord, nous devons nous rappeler que lorsque Dieu parle de lui-même et des choses qui se trouvent dans le royaume spirituel, il emploie des expressions et des illustrations qui peuvent être comprises par notre esprit limité. Lorsque notre curiosité est attirée par le mot littéral ou l’illustration employée, nous ne devrions pas permettre à notre attention d’être distraite de l’idée principale ou de la vérité importante transmise à dessein. Par exemple, nous rencontrons souvent des gens qui discutent vainement la question de savoir quel sens littéral peut avoir l’expression de Jésus : “ Et même les cheveux de votre tête sont tous comptés. ” (Mat. 10:30). Comme nous l’avons déjà démontré assez longuement, il est impossible que la mémoire de Jéhovah se trouve en défaut ou qu’elle ait besoin d’être réveillée d’une façon quelconque. Cependant, nous sommes aidés lorsque nous nous rappelons qu’une allusion toute pareille se rencontre dans Esther 6:1-3 (Da), où nous apprenons comment le roi, qui ne pouvait dormir cette nuit-là, se fit lire des extraits du “ livre d’annales des chroniques ” et demanda : “ Quelle marque de distinction et d’honneur Mardochée a-t-il reçue ” pour un acte de loyauté accompli antérieurement en faveur du roi ? Nous voyons donc que le récit écrit servait de “ livre de souvenir ”, et, dans ce cas, il en résulta que la faveur du roi et une récompense appropriée furent octroyées au fidèle serviteur, Mardochée.
6 De la même façon, le récit contenu dans Malachie 3:16-18 montre que les dévoués, loyaux et fidèles serviteurs de Jéhovah peuvent être fermement assurés de sa faveur et de sa récompense en ce jour du jugement (Ps. 62:13 62:12, NW ; Apoc. 22:12). Il n’existe pas la moindre possibilité qu’un seul de ses serviteurs soit négligé en ce moment où Jéhovah décide qui lui appartient “ au jour que je prépare, ils seront pour moi un bien particulier (mon trésor particulier, Da). ”. — Mal. 3:17, Cr.
MODÈLE DE VIE — BON OU MAUVAIS ?
7, 8. Est-il convenable de parler de Jéhovah comme du modèle parfait ? Que peut-on dire d’Adam et d’Ève sous ce rapport ?
7 Maintenant, revenons en arrière et retrouvons certaines des choses révélées dans le Récit sacré concernant le modèle de vie, afin d’obtenir une réponse satisfaisante aux questions que nous avons déjà proposées.
8 Il convient de parler de Jéhovah comme du Modèle parfait, comme le proclame le passage suivant du cantique de Moïse : “ Ses œuvres sont parfaites, car toutes ses voies sont justes ; c’est un Dieu fidèle et sans iniquité, il est juste et droit. ” (Deut. 32:4). Quand il est dit : “ Ses œuvres sont parfaites ”, cela comprend nécessairement la création de nos premiers parents, Adam et Ève, et signifie qu’ils avaient, pour commencer, un modèle de vie parfait. Mais, de leur propre volonté, ils corrompirent ce modèle parfait et, au lieu d’honorer leur Créateur par une obéissance parfaite dans un esprit de dévouement affectueux, ils s’emparèrent égoïstement de ce qui, à leur avis, leur ouvrirait les yeux à une liberté absolue, indépendante de Dieu, au mépris de son commandement.
9. Quel contraste voit-on entre Caïn et Abel ? Quelle leçon en retirons-nous ?
9 Maintenant, dirigeons un instant notre attention sur leur postérité immédiate, Caïn et Abel. Quel contraste dans le modèle de vie ! Tous deux naquirent des mêmes parents et furent soumis à la même influence paternelle. Le premier, déclare Jean, “ était du malin (Satan) ” et choisit de suivre son modèle d’œuvres méchantes dans un esprit de haine jalouse qui le conduisit à une fin logique et tragique : le meurtre. Le dernier, cependant, choisit d’exercer la foi qu’il prouva par sa conduite juste et il semble que son nom fut, sous le rapport du temps, le premier à être écrit dans les annales de Dieu. Cela montre que nous sommes personnellement responsables de notre modèle de vie. Ne nous excusons pas en rejetant la faute sur nos parents ou sur quelqu’un d’autre. — I Jean 3:12 ; Héb. 11:4 ; Ex. 32:32.
10. Les Écritures montrent-elles qu’il est possible de changer son modèle de vie ?
10 Plus loin, dans la Genèse, sous un autre aspect du sujet, nous avons un exemple de la façon dont on peut être l’objet d’un changement du cœur se traduisant par un changement de modèle de vie. Nous faisons allusion aux frères de Joseph qui, pour commencer, étaient guidés par la jalousie et la rancune, lesquelles se manifestèrent par la cruauté et la trahison ; mais, quand des années plus tard, il fallut intercéder en faveur de Benjamin, dans des circonstances contraires, nous n’aurions pu imaginer de preuve de changement du cœur plus convaincante que celle que nous rencontrons dans l’intercession profondément émouvante faite par Juda (Gen. 44:16-34). Comme Paul l’écrivit aux chrétiens d’Éphèse : Vous devriez vous “ dépouiller, eu égard à votre vie passée, du vieil homme... et revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté véritables ”. (Éph. 4:22-24, Cr.) Certainement, un changement de modèle de vie est possible et nécessaire pour quiconque veut échapper à la corruption du vieil ordre de choses méchant et trouver une place dans la société du monde nouveau.
11. Pourquoi est-il raisonnable que Moïse parle du “ livre ” de Jéhovah ?
11 Nous trouvons la première allusion au “ livre ” de Jéhovah dans le livre suivant de la Bible, dans l’Exode (Ex. 32:32, 33). Moïse en parle comme d’un fait admis et Jéhovah ne le contredit pas mais le confirme. Bien qu’aucune parole précise ne soit donnée sur la façon dont Moïse reçut cette information, néanmoins, le fait n’est pas surprenant pour deux raisons. Tout d’abord, tous ceux qui moururent dans la foi, à partir d’Abel, avaient une grande confiance que Jéhovah garderait chacun d’eux dans sa mémoire, ou pour parler dans notre langage, garderait un récit durable les concernant, comme dans un livre. Deuxièmement, maintenant qu’il est évident que l’art de l’écriture remonte aux jours antédiluviens, il n’est pas surprenant que Moïse ait exprimé sa propre foi en la mémoire de Dieu en employant la comparaison à un livre écrit et préservé par son Auteur. Pour confirmer la suggestion déjà faite que Jéhovah peut oublier et se souvenir, et qu’il oublie ou se souvient de propos délibéré, nous citons sa propre expression dans cette circonstance : “ C’est celui qui a péché contre moi que j’effacerai (pas simplement biffer) de mon livre. ” — Ex. 32:33.
12. Comment voyons-nous que l’allusion au “ livre de vie de l’Agneau ” est appropriée ?
12 Ainsi, de l’Exode à l’Apocalypse, nous rencontrons de nombreuses allusions à un livre contenant des noms ayant l’approbation de Jéhovah et une position juste devant lui. Seulement à partir du moment où le Père “ a remis tout jugement au Fils ”, il est parlé à juste titre du “ livre de vie de l’Agneau ”. — Jean 5:22 ; Apoc. 21:27.
13. Qu’est-il mis en évidence dans le récit de David et les relations de Dieu avec lui ?
13 Maintenant, nous arrivons à David. Les critiques sont enclins à le montrer du doigt et à dire qu’il fut un modèle de vie répréhensible. En effet, il commit des fautes qui le conduisirent parfois à de sérieuses transgressions, mais nous devons veiller à ne pas condamner là où Jéhovah approuve. Il fut toujours dévoué au culte véritable de Dieu et se voua à son service. Dieu le trouva, comme il le déclare, “ homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés ”. (Actes 13:22.) Bien que le récit ne cache ou ne farde pas les fautes de David, cependant la chose principale mise en évidence est plutôt la grande miséricorde de Dieu à l’égard de son serviteur. Les critiques de David feraient bien de ne pas l’oublier avant de découvrir, trop tard, leur besoin personnel et plus grand de miséricorde. En réalité, cet aspect du jugement tempéré par la miséricorde est si évident dans les versets se rapportant à notre étude qu’il réclame notre attention particulière.
LE JUGEMENT TEMPÉRÉ PAR LA MISÉRICORDE
14. Que révèle Malachie 3:17, 18 quant au jugement et à la miséricorde de Dieu ?
14 “ Je les épargnerai comme un homme épargne son fils qui le sert. ” (Mal. 3:17, Da). Remarquez la condition posée. Jéhovah n’épargne pas simplement en raison de la qualité de fils. Ce qui est souligné, c’est la preuve que l’on donne de sa qualité de fils par un service rendu. Comme la prophétie le montre encore, c’est ainsi que Jéhovah fait se manifester, en ce jour de jugement, ceux qu’il considère comme justes (bien qu’ayant besoin d’une grande miséricorde) et ceux qui sont jugés comme méchants et sont, par conséquent, effacés de son livre. Notez combien l’épreuve est simple, néanmoins pénétrante : “ Et vous verrez... la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas. ” Rappelez-vous que nous sommes dans le jour du jugement, maintenant. — Mal. 3:18, Da.
15. Comment le Psaume 103 lie-t-il étroitement la miséricorde de Jéhovah et sa mémoire ?
15 Comment Dieu épargne-t-il ses fils qui restent attachés à son service ? Reportez-vous au Psaume 103 et voyez l’étroite relation entre la miséricorde de Dieu et sa mémoire. En premier lieu, le Ps 103 verset 2 contient une invitation à exercer notre propre mémoire : “ Et n’oublie aucun de ses bienfaits. ” Puis, à partir du verset 8 Ps 103:8-11, vient une description enthousiaste de la miséricorde et de la bonté de Jéhovah, révélées par le fait que, “ autant l’orient est éloigné de l’occident, autant il éloigne de nous nos transgressions ”. (Ps. 103:12 ; voyez aussi Ésaïe 12:1.) Cela signifie qu’il pardonne réellement et oublie réellement. Ensuite, ce psaume, pareil à l’allusion de Malachie à un homme épargnant son fils, nous dit quelque chose de consolant que Jéhovah garde toujours à l’esprit : “ Comme un père a compassion de ses enfants, l’Éternel a compassion de ceux qui le craignent. Car il sait de quoi nous sommes formés, il se souvient que nous sommes poussière. ” Suit un contraste frappant entre la brièveté de la vie de l’homme, qui s’achève si vite par la mort, et la miséricorde, la bonté de Jéhovah qui “ dure à jamais ” et se manifeste à ceux qui observent les mêmes conditions que celles dont parle Malachie : “ pour ceux qui le craignent,... pour ceux qui gardent son alliance, et se souviennent de ses commandements afin de les accomplir. ” — Mal 3:16 Ps. 103:13, 14, 17, 18.
16. Quel autre problème se pose ? Comment devrait-on le considérer ?
16 Mais à ce propos, un autre problème se pose parfois quand nous trébuchons et tombons plusieurs fois sur quelque mauvaise habitude qui est restée attachée plus profondément que nous ne l’avions pensé à notre ancien modèle de vie. Alors nous sommes enclins à nous sentir très découragés et tout à fait indignes de nous occuper davantage des intérêts du Royaume et inaptes à parler le pur message de la vérité. Que faut-il faire si vous vous trouvez dans une si triste condition ? Ne désespérez pas. N’en concluez pas que vous avez commis le péché pour lequel il n’y a pas de pardon. C’est ainsi justement que Satan voudrait vous faire raisonner. Le fait que vous vous sentiez affligé et que vous vous en vouliez est une preuve que vous n’êtes pas allé trop loin. Ne vous lassez pas de vous tourner vers Dieu, avec humilité et sincérité, en recherchant son pardon, la purification et le secours. Allez vers lui comme un enfant va vers son père quand il est dans la peine, peu importe si vous le faites souvent à cause de la même faiblesse, et Jéhovah vous accordera miséricordieusement son aide à cause de sa bonté imméritée et, si vous êtes sincère, il vous donnera la perception nette d’une conscience purifiée. Il s’agit de savoir comment Jéhovah nous aide à voir quelles sont les principales exigences afin de maintenir avec plus de fermeté une ligne de conduite entièrement sanctifiée.
SE DÉVOUER ET SE VOUER
17. Quelle signification est attachée aux verbes pronominaux se dévouer et se vouer quand ils s’appliquent aux chrétiens, avec quelle différence ?
17 Les deux verbes “ se dévouer ” et “ se vouer ” sont étroitement liés et sont souvent employés comme synonymes. Cependant, on peut noter une distinction, appuyée par les Écritures, et qui nous aidera dans notre étude. Le dévouement concerne le cœur. Pour les chrétiens, il signifie avoir un ardent amour, un attachement ferme et une profonde loyauté par rapport à Jéhovah. D’un autre côté, se vouer est un verbe pronominal plus fort qui a plutôt affaire avec l’esprit pour ce qui est des questions de décision et de détermination, exigeant l’exercice du pouvoir de la volonté. Comme nous l’avons déjà précisé, le fait de nous vouer à Jéhovah signifie notre mise à part pour une vie sainte qui ne s’intéresse pas aux desseins de ce monde ou ne les sert pas, mais est obligée de pratiquer la religion pure et sans tache (voir La Tour de Garde du 15 septembre 1952, p. 281).
18, 19. a) Comment voit-on cette distinction à propos de Jésus ? b) Comment la voit-on dans le cas du mari et de la femme chrétiens ?
18 Prenons le parfait exemple, Jésus, tandis qu’il était sur la terre. Son dévouement à son Père céleste, dès la plus tendre enfance, ne faisait aucun doute. Cependant, pendant le temps qu’il vécut à la maison, aucune question particulière ne le confrontait, exigeant de lui une décision ou détermination. Nous pourrions dire que, étant parfait, il lui était facile et naturel de réaliser son modèle de vie ; il “ croissait en sagesse, en stature, et en grâce, devant Dieu et devant les hommes ”. (Luc 2:52.) Mais, lorsqu’il eut trente ans, il se rendit compte, d’après la Parole de Dieu, que son Père avait à l’esprit pour lui un autre modèle de vie absolument différent, comme le montre l’application faite par l’apôtre du Psaume 40:7-9 40:6-8, NW dans Hébreux 10:5-7. Ces versets indiquent que Jésus, après avoir considéré la situation et tout ce qu’elle impliquait, décida de mettre de côté sa propre volonté, si parfaite qu’elle fût. Il décida de s’engager à faire la volonté de Dieu telle qu’elle est révélée dans les Écritures et détermina de l’accomplir jusqu’à la fin. Cette décision, cette détermination de se mettre à part pour faire la volonté de Dieu, montrait qu’il s’était voué à Dieu. Il ne le fit pas à contrecœur ou simplement par sentiment du devoir, car il dit : “ Mon Dieu, je prends plaisir à faire votre volonté. ” (Ps. 39:9, MM 40:8, NW). En d’autres mots, il se voua à Dieu dans un esprit de parfait dévouement. Pour employer sa propre illustration, il vit que son Père lui offrait une coupe contenant un breuvage, à la foi très doux et très amer, et il dit : “ Oui. J’accepterai joyeusement cette coupe et la boirai jusqu’à la lie. ” — Jean 18:11.
19 Prenez une autre illustration, celle des relations entre mari et femme, comme elles sont décrites dans Éphésiens 5:21-33. Le mari chrétien est dévoué à sa femme et l’aime tendrement. De même, la femme chrétienne est dévouée à son mari, mais il est exigé d’elle autre chose. Quand elle se marie, elle décide d’accepter la direction de son mari et de se soumettre à lui “ en toutes choses ”, de même que “ l’assemblée est soumise au Christ ”. (Éph. 5:24, Da.) Ainsi, dans sa vie conjugale elle se voue et se dévoue à son mari. Elle n’aime pas seulement son mari, mais le respecte comme son chef. Elle se réjouit de le faire, naturellement, bien que dans l’exercice quotidien de ses vœux, en servant son mari, elle puisse parfois ressentir, elle aussi, ce devoir comme un fardeau.
20. Comment la prophétie de Malachie souligne-t-elle nos obligations majeures à l’égard de Jéhovah ?
20 Ces leçons s’appliquant à notre façon de vivre, à notre vie vouée à Dieu dans un esprit de dévouement, ne résument-elles pas bien les principales exigences pour observer une conduite agréable devant Jéhovah avec l’assurance d’être gardés dans son “ livre de souvenir ” ? Craignons Jéhovah en tous temps et pensons à son nom, à la façon dont nous pouvons l’honorer le plus, parlant souvent les uns aux autres de ces choses pour nous encourager et nous les faire rappeler réciproquement. Oui, apportons “ toutes les dîmes à la maison du trésor ”, tous nos biens précieux : temps, effort, talent, et voyons si Jéhovah “ ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction (de l’accroissement, AS), jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez (de place) ”. — Mal. 3:10, 16, Da.
MODÈLE DE VIE REFLÉTÉ EN SION
21. Comment Jéhovah a-t-il soudé merveilleusement son peuple en une unité étroite ?
21 N’avez-vous jamais vu un petit garçon tenant dans sa main un morceau de miroir brisé qu’il tourne adroitement de façon à le faire briller dans votre œil ? C’est
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