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Qui sera ressuscité d’entre les morts ?La Tour de Garde 1965 | 1er juillet
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Tyr, de Sidon et de Sodome. La Bible déclare à leur sujet :
3 “Alors il se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu le plus grand nombre de ses œuvres puissantes, parce qu’elles ne s’étaient pas repenties : ‘Malheur à toi, Chorazin ! Malheur à toi, Bethsaïda ! Car si les œuvres puissantes qui ont eu lieu au milieu de vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et dans la cendre. Je vous le dis donc, ce sera plus supportable pour Tyr et Sidon au Jour du Jugement que pour vous. Et toi, Capernaüm, seras-tu peut-être élevée jusqu’au ciel ? Dans le Hadès tu descendras ; car si les œuvres puissantes qui ont eu lieu au milieu de toi avaient eu lieu dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd’hui. Aussi je vous le dis, ce sera plus supportable pour la terre de Sodome au Jour du Jugement que pour toi.’” — Mat. 11:20-24, MN ; Luc 10:11-15.
4, 5. a) Jésus voulait-il dire que les habitants païens de Tyr et de Sidon ne ressusciteront pas d’entre les morts ? b) Qu’apprenons-nous dans Ézéchiel 32:21-30 à propos des gens de Tyr et de Sidon ?
4 À présent, les questions suivantes se posent : Les habitants de ces villes anciennes seront-ils ressuscités d’entre les morts ? Jésus voulait-il dire que le Jour du Jugement sera tout à fait insupportable pour les habitants païens de Tyr et de Sidon et que, partant, ils n’auront aucune part à la résurrection ? Admettons maintenant que les gens de Tyr et de Sidon ressuscitent et qu’au Jour du Jugement ce soit plus supportable pour eux que pour les Juifs de Chorazin et de Bethsaïda. Étant donné que ces Juifs seront moins favorisés au Jour du Jugement, faut-il en conclure qu’aucune occasion ne leur sera offerte de vivre grâce à une résurrection ?
5 Autrement dit, les paroles de Jésus signifient-elles que les Juifs de Chorazin et de Bethsaïda n’auront aucune part à la résurrection, pas plus que les païens de Tyr et de Sidon ne ressusciteront ? Non ! Au contraire, Ézéchiel 32:21-30 (Da) nous informe en termes très clairs que les habitants païens de Sidon sont dans le Schéol ou Hadès, et non dans la Géhenne. Ils attendent donc la résurrection, le Jour du Jugement, où la mort et le Hadès rendront les morts qui sont en eux (Rév. 20:11-15, MN). La ville de Tyr était jadis une colonie de Sidon. Ses citoyens décédés sont également dans le Hadès.
6. Pourquoi est-il logique de penser que les habitants de Tyr et de Sidon ressusciteront ?
6 Pourquoi est-il logique de penser que les habitants de Tyr et de Sidon se trouvent dans le Schéol ou Hadès et qu’ils en reviendront par une résurrection ? Jésus montra clairement que ces gens n’étaient pas dans un état religieux tel qu’ils ne pouvaient plus se repentir et se convertir à la justice de Dieu. Ils n’avaient pas reçu un témoignage complet sur Jéhovah Dieu et son Royaume de salut. Si ces villes avaient reçu le même témoignage que Chorazin et Bethsaïda, “il y a longtemps qu’elles se seraient repenties sous le sac et dans la cendre”. Elles n’étaient pas arrivées à l’état religieux décrit dans Hébreux 6:4-6 (MN) en ces termes : “Il est impossible (...) de les ranimer encore une fois pour la repentance.”
7. Grâce à la résurrection, quelle occasion sera offerte aux habitants de Tyr et de Sidon ?
7 Grâce à la résurrection, au Jour du Jugement les Sidoniens et les Tyriens auront l’occasion de recevoir un témoignage complet concernant le Royaume de Dieu et de Jésus-Christ. Cela leur donnera la possibilité de se repentir sincèrement, comme “sous le sac et dans la cendre”. Certes, ils n’auront pas l’espérance de vivre dans le Royaume céleste de Dieu, mais ils auront l’occasion de vivre éternellement sur la terre transformée en Paradis.
8. Qu’est-ce qui mit fin à l’existence de Sodome, et pourquoi serait-il erroné de dire que les habitants de Capernaüm et de Sodome ne ressusciteront pas ?
8 Qu’en est-il des habitants de l’antique ville de Sodome, dont l’existence fut abrégée par le feu et le soufre que Dieu fit pleuvoir du ciel sur cette ville et sur Gomorrhe et d’autres cités de la région ? Peut-on dire que le Jour du Jugement sera insupportable pour Sodome et, à plus forte raison, pour la ville de Capernaüm, et que, par suite, les habitants de cette ville ne seront pas ressuscités, pas plus que ceux de Sodome ? Non ! Un tel raisonnement serait erroné parce que Jésus mit Sodome au même rang que Tyr et Sidon.
9. a) L’état spirituel des habitants de Sodome rendait-il tout repentir impossible ? b) Qu’apprenons-nous sur Sodome dans Ézéchiel 16:46-61 ?
9 Tout comme pour Tyr et Sidon, Jésus montra que Sodome, quoique inique, n’était pas arrivée à l’état où tout repentir était impossible. C’est pourquoi il affirma que si les œuvres puissantes qu’il avait opérées à Capernaüm avaient eu lieu à Sodome, “elle subsisterait encore aujourd’hui”, c’est-à-dire à l’époque de Jésus. Et sous ce rapport, Jésus déclara que Capernaüm, qui avait été élevée spirituellement jusqu’au ciel, serait abaissée et descendrait dans le Hadès, mais non dans la Géhenne. Jésus opposa les hauteurs du ciel aux profondeurs du Hadès ou Schéol, et par cette comparaison il montra que Capernaüm serait profondément rabaissée. Bien que très favorisée par Jésus, cette ville n’existe plus de nos jours, pas plus que Sodome. Mais si Sodome avait eu les mêmes occasions que Capernaüm, elle aurait compté au moins dix justes et son existence aurait été prolongée de plus de dix-neuf cents ans, jusqu’au temps de Jésus, et même au-delà. Par conséquent, tout espoir n’est pas perdu de guérir spirituellement les habitants de Sodome (Gen. 18:22-32). Le passage d’Ézéchiel 16:46-61 laisse entendre qu’il y a de l’espoir pour ceux qui ressemblent aux anciens Sodomites.
10. Lorsque Jésus envoya ses disciples prêcher, que déclara-t-il concernant Sodome et Gomorrhe, et pourquoi ?
10 Lorsque Jésus envoya ses disciples annoncer le Royaume de Dieu aux “brebis perdues de la maison d’Israël”, il leur déclara : “Si quelqu’un ne vous fait pas entrer ou n’écoute pas vos paroles, en sortant de cette maison ou de cette ville, secouez la poussière de vos pieds. En vérité je vous le dis, ce sera plus supportable pour la terre de Sodome et de Gomorrhe au Jour du Jugement que pour cette ville.” (Mat. 10:14, 15, MN ; Luc 10:10-12). Quelle était la raison de cette dernière affirmation ? C’est parce que Sodome et Gomorrhe n’avaient jamais reçu un tel témoignage concernant le Royaume de Dieu.
11. Quel témoignage Sodome reçut-elle, en comparaison de celui rendu à Capernaüm ?
11 Certes, Lot, neveu d’Abraham, élit domicile à Sodome, mais il ne possédait pas le message du Royaume et partant ne pouvait l’annoncer aux habitants de cette ville. Lot alla même jusqu’à promettre ses deux filles à deux Sodomites. Il est également vrai que deux anges de Jéhovah Dieu visitèrent la ville de Sodome. Ils n’y restèrent cependant qu’une seule nuit, et encore, ce fut pour inspecter la ville mais non pour y prêcher le Royaume de Dieu. Il est indéniable que le comportement des hommes de Sodome à l’égard des anges révéla la profonde débauche de cette ville. Il n’empêche qu’aucun message de repentance, de conversion et de salut éternel ne fut annoncé à la ville de Sodome. Seuls les futurs beaux-fils de Lot furent avertis de la catastrophe qui allait venir. De toute évidence, les habitants de Sodome ne reçurent pas un témoignage sur le Royaume comme celui que Jésus et ses apôtres rendirent à la ville de Capernaüm. — Gen. 13:12, 13 ; 19:1-29.
UN TYPE PROPHÉTIQUE
12, 13. a) Dans quelle situation défavorable se trouvaient ces Sodomites, mais plus tard quelle ville était en plus mauvaise posture qu’eux ? b) Compte tenu de II Pierre 2:6-10, quelles questions se posent à propos de la destruction de Sodome ?
12 Les anges de Jéhovah Dieu ne trouvèrent pas à Sodome dix hommes justes, ni des femmes justes. Les habitants de Sodome étaient des Cananéens, et la malédiction que le patriarche Noé avait prononcée sur leur ancêtre Canaan pesait sur eux (Gen. 9:20-25 ; 10:19). Néanmoins, à l’époque de Jésus, la ville de Capernaüm était, du point de vue spirituel, en plus mauvaise posture que Sodome et plus condamnable qu’elle. En ce cas, peut-on affirmer que les habitants de Sodome qui moururent par le feu et le soufre qui tombèrent du ciel subirent une destruction éternelle ? Ou bien leur châtiment fut-il une préfiguration de la destruction éternelle de ceux qui violent les mêmes principes, mais d’une façon plus répréhensible ? Lisons à ce propos II Pierre 2:6-10 (MN) :
13 “Si, en réduisant en cendres les villes de Sodome et de Gomorrhe, il les a condamnées, laissant aux impies un exemple de choses à venir ; et s’il a délivré le juste Lot, qui était profondément affligé par la conduite dissolue à laquelle se livraient ces gens qui bravaient la loi — car cet homme juste, par ce qu’il voyait et entendait pendant qu’il demeurait au milieu d’eux, tourmentait jour après jour son âme juste en raison de leurs œuvres iniques — Jéhovah sait délivrer de l’épreuve les gens au pieux dévouement, mais réserver les injustes pour le jour du jugement pour être retranchés [mis en échec, NW 1950 n. m.], surtout, cependant, ceux qui vont après la chair avec le désir de la souiller et qui méprisent la seigneurie.”
14. De quoi Lot fut-il délivré, et dans quel sens la destruction de Sodome fut-elle un exemple ?
14 Lot fut délivré de la destruction de Sodome, mais son salut n’est pas encore achevé. Pour recevoir la vie éternelle sous le Royaume de Dieu, il faut qu’il soit ressuscité. On remarquera que selon II Pierre 2:6, la destruction de Sodome et de Gomorrhe ne fut qu’un “exemple” prévenant les chrétiens pieux de ce qui leur arriverait inévitablement s’ils imitaient la conduite des habitants de Sodome et de Gomorrhe, mais leur montrant aussi qu’ils seraient délivrés s’ils restaient fidèles à Jéhovah Dieu.
15. a) Pierre dit-il que les habitants de Sodome et de Gomorrhe sont détruits pour toujours ? b) Selon II Pierre 2:12, 13, qui sera détruit éternellement, et pourquoi ?
15 Les Sodomites étaient-ils pires que les autres Cananéens ? Non, d’après ce qu’on peut lire dans Lévitique 18:21-28. Et Pierre ne dit pas que les Sodomites et les Gomorrhéens furent anéantis pour toujours. En revanche, les chrétiens voués sont considérés comme étant plus responsables que les habitants infidèles de Sodome, de Gomorrhe et même de Capernaüm ; aussi encourent-ils le châtiment de la destruction éternelle. D’où cette déclaration de II Pierre 2:12, 13 (MN) concernant les chrétiens voués et baptisés qui se laissent corrompre : “Ces hommes, comme des animaux qui ne raisonnent pas, nés par nature pour être pris et détruits, subiront, dans les choses dont ils sont ignorants et parlent en mal, la destruction dans leur propre voie de destruction, se faisant du tort à eux-mêmes pour prix de l’injustice.” Ils sont détruits comme les animaux.
16, 17. À la lumière de II Pierre 2:6, comment faut-il comprendre Jude 7, à propos de Sodome et de Gomorrhe ?
16 En tant que villes, Sodome et Gomorrhe furent anéanties pour toujours, et du temps de Jésus elles n’existaient plus depuis longtemps. Mais qu’en est-il de leurs habitants ? En lisant la citation suivante, il nous faut garder présentes à l’esprit les paroles précitées de l’apôtre Pierre : “De même aussi Sodome et Gomorrhe et les villes d’alentour, après qu’elles eurent, pareillement à ceux-là, commis la fornication à l’excès et qu’elles furent allées après la chair pour un usage contre nature, nous sont proposées en exemple d’avertissement en subissant le châtiment judiciaire d’un feu éternel.” — Jude 7, MN.
17 Les villes de Sodome et de Gomorrhe sont un “exemple d’avertissement” en ce sens que Dieu ne leur permit pas de subsister jusqu’à l’époque de Jésus-Christ, de Pierre, de Jude et des autres disciples. Les habitants de Sodome et de Gomorrhe ne furent pas condamnés à la Géhenne et lancés dans le “lac brûlant de feu et de soufre”, mais ils furent proposés en exemple d’avertissement aux chrétiens infidèles (“aux impies”) qui subiront le châtiment judiciaire d’un “feu éternel” ou d’une destruction éternelle. — Rév. 20:14, 15 ; 21:8 ; II Pierre 2:6, MN.
18. Comment les chrétiens qui deviennent des “impies” subissent-ils un châtiment plus sévère que celui des habitants de Sodome et de Gomorrhe ?
18 Les habitants de Sodome et de Gomorrhe furent exécutés directement par l’ange de Dieu. L’effet du feu et du soufre qui tombèrent sur les Sodomites et les Gomorrhéens se faisait toujours sentir environ deux mille ans plus tard, du temps de Jésus, de Pierre et de Jude. Les habitants de ces villes ne furent donc pas aussi favorisés que les Juifs de Capernaüm aux jours de Jésus. Cependant, les chrétiens voués qui deviennent infidèles et imitent ces hommes de l’Antiquité subiront un châtiment “plus sévère”, une destruction éternelle symbolisée par le “feu éternel”. — Héb. 10:29, MN.
19. a) Quel avertissement Pierre et Jude donnaient-ils aux chrétiens ? b) D’après Hébreux 6:1-8, quelle cpmpréhension relative à la “doctrine primaire sur le Christ le chrétien infidèle perd-il ?
19 Dans leurs lettres, Pierre et Jude prévenaient les chrétiens du risque qu’ils encouraient de subir “le jugement de la Géhenne”, c’est-à-dire de se voir condamnés à la destruction éternelle. Dans ce cas, ils mourraient, sans aucun espoir de ressusciter. Le rédacteur de la lettre adressée aux chrétiens hébreux nous fournit d’autres raisons pour lesquelles le chrétien infidèle sera condamné à la destruction et ne ressuscitera pas. Selon Hébreux 6:1-8 (MN), les chrétiens qui refusent de se presser “vers la maturité” perdent leur compréhension, même des enseignements fondamentaux, “la doctrine primaire sur le Christ”, “la repentance des œuvres mortes, et la foi envers Dieu, l’enseignement des baptêmes et l’imposition des mains, la résurrection des morts et le jugement éternel”. Il y a donc une raison essentielle pour laquelle nous devons nous presser “vers la maturité”. Quelle est-elle ?
20. Selon Hébreux 6:4-8, pourquoi le chrétien doit-il se presser “vers la maturité” ?
20 “Car il est impossible pour ceux qui une fois pour toutes ont été éclairés, et qui ont goûté au don gratuit céleste, et qui sont devenus participants de l’esprit saint, et qui ont goûté l’excellente parole de Dieu et les puissances du système de choses à venir, mais qui sont tombés, de les ranimer encore une fois pour la repentance, parce qu’ils mettent de nouveau au poteau le Fils de Dieu pour eux-mêmes et l’exposent à la honte publique. Par exemple, la terre qui est abreuvée par la pluie qui tombe souvent sur elle, et qui produit alors des plantes utiles à ceux pour qui on la cultive, reçoit en retour une bénédiction de Dieu. Mais si elle produit des épines et des chardons, elle est rejetée et proche d’être maudite ; et elle finit par être brûlée.” — Héb. 6:4-8, MN.
21. Quelle sorte de péché le chrétien infidèle finit-il par commettre volontairement, et pourquoi serait-il inutile de le ressusciter ?
21 Parmi les chrétiens “participants de l’esprit saint”, ceux qui tombent finissent par pécher volontairement contre l’esprit saint. Ils le font sciemment et s’endurcissent contre tout repentir. À propos d’un tel péché contre l’esprit, Jésus-Christ déclara aux Juifs malicieux qui présentaient sous un faux jour l’action du saint esprit de Dieu qui s’opérait en lui : “C’est pourquoi je vous dis : Toute sorte de péché et de blasphème sera pardonné aux hommes, mais le blasphème contre l’esprit ne sera pas pardonné. Par exemple, quiconque prononce une parole contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parle contre l’esprit saint, il ne lui sera pas pardonné, non, ni dans le présent système de choses ni dans celui à venir.” (Mat. 12:31, 32, MN). Il serait donc inutile de ramener de tels pécheurs à la vie dans le système de choses à venir sous le Royaume de Dieu.
22. Suivant Hébreux 10:26-31, pourquoi les chrétiens doivent-ils se réunir régulièrement en vue de s’édifier mutuellement ?
22 Les chrétiens véritables ne veulent pas encourir “le jugement de la Géhenne”. Ils doivent se réunir régulièrement, s’encourager mutuellement et s’édifier spirituellement les uns les autres. Pourquoi ? Nous trouverons la réponse dans Hébreux 10:26-31 (MN), où il est écrit : “Car si nous pratiquons le péché volontairement après avoir reçu la connaissance exacte de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais il y a une certaine attente redoutable du jugement et il y a une jalousie ardente [de la part de Dieu] qui va consumer ceux qui s’opposent. Tout homme qui a fait peu de cas de la loi de Moïse meurt sans compassion sur le témoignage de deux ou trois. De quel châtiment bien plus sévère, ne pensez-vous pas, sera jugé digne l’homme qui a piétiné le Fils de Dieu et qui a regardé comme de valeur ordinaire le sang de l’alliance par lequel il a été sanctifié, et qui a outragé avec mépris l’esprit de la bonté imméritée ? Car nous connaissons celui qui a dit : ‘La vengeance est à moi ; je paierai de retour’ ; et encore : ‘Jéhovah jugera son peuple’. C’est chose redoutable que de tomber entre les mains du Dieu vivant.”
“BIEN PLUS SÉVÈRE”
23. Comment le châtiment des chrétiens infidèles est-il plus sévère que celui des Juifs qui faisaient peu de cas de la loi de Moïse ?
23 Jésus-Christ ne mourra pas une seconde fois pour les chrétiens qui, bien qu’éclairés par la connaissance exacte de la vérité, pratiquent volontairement le péché. Ils renient le Fils de Dieu lui-même et considèrent le sang de Jésus comme de valeur ordinaire, pas plus capable de racheter, de sanctifier ou de valider une alliance que le sang de quiconque. Puisqu’ils rejettent le parfait sacrifice humain de Jésus, que reste-t-il comme sacrifice à offrir à Dieu pour annuler leur péché volontaire ? Rien ! Aussi, à leur mort, ils sont condamnés à la Géhenne, au “lac de feu” ou “seconde mort”. Ils ne descendent pas dans le Hadès ou Schéol, d’où l’on peut sortir par une résurrection. Ainsi, leur châtiment est “plus sévère” que celui des Israélites qu’on fit mourir “sans compassion” pour avoir fait peu de cas de la loi de Moïse, lequel ne fut pourtant qu’un type prophétique de Jésus-Christ.
24. À quelle résurrection le chrétien infidèle comptait-il avoir part, mais que subit-il à l’heure de sa mort ?
24 Le chrétien qui pèche volontairement n’aura aucune part à la résurrection. En tant que fils de Dieu, engendré de l’esprit, ce chrétien comptait avoir part à la “première résurrection”, celle des 144 000 disciples qui obtiennent la vie dans les cieux invisibles, en tant que cohéritiers du Roi-Prêtre Jésus-Christ. Mais à cause de ses péchés volontaires et impardonnables, il perd tout espoir de participer à cette résurrection qui donne accès à une vie glorieuse et céleste. À l’heure de sa mort dans la chair, ce pécheur tombe “entre les mains du Dieu vivant”, qui le détruit éternellement.
25, 26. a) Bien qu’il ne fût pas engendré en vue de l’espérance céleste à la Pentecôte de l’an 33, pourquoi Judas Iscariot subit-il un châtiment “plus sévère” ? b) Quand Judas mourut, où alla-t-il, et pourquoi ?
25 Judas Iscariot était justement un chrétien qui tomba entre les mains du Dieu vivant et subit un châtiment “plus sévère”, celui de la destruction éternelle. Judas ne vécut pas jusqu’au jour de Pentecôte de l’an 33 de notre ère, et ainsi il ne fut pas baptisé de l’esprit saint et engendré par Dieu le Père en vue de l’espérance céleste. Néanmoins, il avait été choisi comme apôtre de Jésus-Christ et envoyé avec les onze autres apôtres comme prédicateur muni de pouvoirs spéciaux grâce à l’esprit saint (Mat. 10:18). Mais Judas trahit son Sauveur Jésus-Christ, non afin d’obtenir le salut éternel, mais pour recevoir des mains des ennemis meurtriers de son Maître la récompense de trente pièces d’argent.
26 Judas Iscariot conclut un marché avec ceux-là mêmes à qui Jésus avait dit qu’ils faisaient de leurs prosélytes des sujets de la Géhenne deux fois plus qu’eux-mêmes et qui encouraient, eux aussi, le “jugement de la Géhenne”. (Mat. 23:15, 33, MN.) Judas rejeta le sacrifice de l’“Agneau de Dieu”. Il ne restait donc aucun sacrifice à offrir pour son péché volontaire. Logiquement, il devint “le fils de destruction”. Quand il se suicida, il alla dans la Géhenne. Il ne ressuscitera pas, même dans la chair sur la terre. — Jean 6:70, 71 ; 17:12, MN.
27-29. a) À quel autre “fils de destruction” Paul fait-il allusion ? b) Que déclare Paul à son sujet dans II Thessaloniciens 2:3-12 ?
27 Outre Judas, il existe un autre “fils de destruction”. C’est l’apôtre Paul qui en parle. Il ne s’agit pas d’un seul homme, comme Judas Iscariot, mais plutôt d’une classe de chrétiens de nom qui apparut après la Pentecôte de l’an 33, et plus particulièrement après la mort des douze fidèles apôtres de Jésus-Christ. Cette classe, appelée “le fils de la destruction”, se compose de chefs, se prétendant chrétiens, qui ont abandonné les doctrines du vrai christianisme enseignées dans la sainte Bible et sont devenus des transgresseurs de la loi de Dieu, tout en se disant disciples de son Fils Jésus-Christ. S’étant organisés, ils constituent de nos jours le clergé de la chrétienté, qui est actuellement la partie dominante de Babylone la Grande (l’empire mondial de la fausse religion). Dans II Thessaloniciens 2:3-12 (MN), Paul nous donne cet avertissement au sujet du “fils de la destruction” :
28 “Que personne ne vous séduise en aucune manière, parce qu’il ne viendra pas à moins que l’apostasie ne vienne d’abord et que ne soit révélé l’homme d’iniquité, le fils de la destruction. Il se tient dans l’opposition et s’élève au-dessus de quiconque est appelé “dieu” ou est un objet de vénération, si bien qu’il s’assoit dans le temple du Dieu, se montrant publiquement comme étant un dieu. Ne vous souvenez-vous pas que je vous disais ces choses quand j’étais encore chez vous ? Ainsi, à présent, vous connaissez la chose qui agit comme un empêchement, en vue de sa révélation en son temps.
29 “Certes, le mystère de cette iniquité est déjà à l’œuvre ; mais seulement jusqu’à ce que celui qui agit à présent comme un empêchement soit écarté. Alors, réellement, l’inique sera révélé, que le Seigneur Jésus détruira par l’esprit de sa bouche et réduira à néant par la manifestation de sa présence. Mais la présence de l’inique est selon l’opération de Satan avec toute œuvre puissante et tous signes et prodiges mensongers et avec toute tromperie du mal pour ceux qui périssent, en rétribution, parce qu’ils n’ont pas accepté l’amour de la vérité pour qu’ils soient sauvés. Et voilà pourquoi Dieu laisse aller vers eux une opération d’égarement, pour qu’ils se mettent à croire au mensonge, afin qu’ils soient tous jugés, parce qu’ils n’ont pas cru à la vérité mais ont pris plaisir à l’injustice.”
30. Comment savons-nous contre qui se dirige l’iniquité de ce “fils de la destruction”, et jusqu’à quand fut-il entravé par un empêchement ?
30 L’iniquité de cette classe composant l’“homme d’iniquité” ou l’“homme du péché” (Sg ; AC) est dirigée contre le Dieu Très-Haut. C’est évident, car cet inique essaie de s’élever au-dessus de tout ce qui est vénéré comme un dieu. Il s’efforce même de remplacer le vrai Dieu dans son temple spirituel. Cet inique désire être adoré et vénéré lui-même, aussi repousse-t-il la sainte Bible de Dieu, lui préférant des traditions religieuses et des doctrines païennes. L’homme d’iniquité est plein de tromperie religieuse et se montre un agent docile de Satan le Diable, le menteur originel. Jusqu’à la mort des douze apôtres fidèles, l’inique fut entravé par un empêchement. Mais après, il se porta en avant plus facilement et imposa son pouvoir à ceux qui se disaient chrétiens.
31. a) Pourquoi le nom de “fils de la destruction” convient-il à cet inique ? b) Pourquoi n’est-il pas étonnant que le clergé de la chrétienté s’oppose au message du Royaume ?
31 Toutefois, pendant sa présence dans son Royaume céleste, le Seigneur Jésus détruira cet inique, le réduisant à néant. Il l’anéantira complètement ; c’est pourquoi l’inique est aussi appelé “le fils de la destruction”. Ceux qui ont composé cet “homme d’iniquité” au cours des dix-neuf siècles écoulés ont reçu un jugement de désapprobation, et à leur mort, ils sont allés dans la Géhenne. Pas plus que l’autre “fils de destruction”, Judas Iscariot, ils n’auront part à la résurrection. Ils n’ont pas aimé la vérité qui mène au salut. Ils ont cru au mensonge et n’ont cessé d’égarer les hommes en répandant des erreurs. Dès lors, il n’est pas étonnant que le clergé de la chrétienté s’oppose au message du Royaume messianique de Dieu et persécute les porteurs de ce message. Lorsque Babylone la Grande sera détruite pour toujours, cet “homme d’iniquité” sera exécuté, lui aussi, et subira “le jugement de la Géhenne”.
“CE MAUVAIS ESCLAVE”
32. Selon la parabole de Jésus consignée dans Matthieu 24:45-51, quel autre groupe de chrétiens sera condamné à la destruction ?
32 Un autre groupe d’hommes se disant chrétiens qui recevra le même châtiment que l’“homme d’iniquité” compose ce que Jésus appela prophétiquement le “méchant serviteur” ou “mauvais esclave”. (Mat. 24:48-51, Sg ; AC ; MN ; Luc 12:45, 46.) Il s’agit de chrétiens voués et baptisés qui ont été engendrés de l’esprit de Dieu en vue de l’espérance céleste et qui s’étaient associés à la fidèle congrégation chrétienne que Jésus qualifia de “serviteur fidèle et prudent” ou “esclave fidèle et avisé”. (Mat. 24:45-47, Sg ; AC ; MN.) Mais la classe du “mauvais esclave” se montre rebelle, cherche à gérer les affaires du Seigneur selon son bon plaisir, pour satisfaire ses désirs charnels, et maltraite ceux qui composent la classe de l’“esclave fidèle et avisé”.
33. a) Pourquoi la classe du “mauvais esclave” est-elle plus répréhensible que les hypocrites en dehors de la maison du Seigneur ? b) Avec quelles autres classes figurées dans les paraboles de Jésus faut-il identifier cet esclave ?
33 Le Seigneur Jésus-Christ prend le “mauvais esclave” en flagrant délit d’inconduite. Il le châtie “avec une grande sévérité”, le chasse de sa maison et assigne son lot parmi les hypocrites. Ayant fait partie de la maison du Seigneur et s’étant vu confier les précieux biens spirituels de ce dernier, les chrétiens composant la classe du “mauvais esclave” sont encore plus blâmables que les hypocrites du dehors. Tout comme Judas Iscariot trahit le Seigneur Jésus-Christ, ils trahissent leurs fidèles frères chrétiens. Pas plus que Judas, ils n’auront part à la résurrection. Il faut aussi identifier avec la classe du “mauvais esclave”, l’“esclave méchant et paresseux” qui, dans la parabole de Jésus (Mat. 25:15, 16, 22-30, MN), n’avait reçu de son Seigneur qu’un seul talent, et aussi le “méchant esclave” de Luc 19:13, 20-27 (MN), qui refusa de faire des affaires avec l’unique mine que lui avait confiée son Seigneur. La sainte Bible ne donne à ceux-ci aucun espoir de ressusciter et d’obtenir la vie céleste.
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Seconde partieLa Tour de Garde 1965 | 1er juillet
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Seconde partie
1, 2. a) Quels chrétiens infidèles Paul mentionne-t-il dans I Timothée 1:18-20 ? b) Quelle occasion perdirent-ils ?
À L’ÉPOQUE de l’apôtre Paul, il y eut des chrétiens voués qui se privèrent de toute possibilité d’une résurrection spirituelle pour la gloire et la puissance célestes avec le Seigneur Jésus-Christ. À ce sujet, l’apôtre déclare dans une lettre à Timothée :
2 “Ce commandement, je te le confie, Timothée, mon enfant, en accord avec les prédictions qui ont conduit directement à toi, pour que par celles-ci tu continues de livrer l’excellente guerre, gardant la foi et une bonne conscience, que certains ont jetée de côté, et ils ont fait naufrage en ce qui concerne leur foi. Hyménée et Alexandre appartiennent à ceux-là, et je les ai livrés à Satan pour qu’ils apprennent par la discipline à ne pas blasphémer.” — I Tim. 1:18-20, MN.
3, 4. a) Pourquoi ne faut-il pas en déduire que ces deux hommes furent réintégrés dans la congrégation ? b) Qui profita de cette mesure disciplinaire ?
3 Il ne faut pas en conclure qu’en fin de compte Hyménée et Alexandre apprirent effectivement à ne pas blasphémer, furent réintégrés dans la congrégation et échappèrent à l’emprise de Satan. Il ne pouvait en être ainsi, puisque ces deux chrétiens voués et baptisés avaient jeté de côté la foi chrétienne et leur bonne conscience et fait naufrage, sombrant dans la mer de la destruction.
4 Leur exclusion de la fidèle congrégation chrétienne n’avait rien appris à ces deux hommes. En revanche, cette mesure disciplinaire apprit à la fidèle congrégation la nécessité d’éviter ces deux naufragés spirituels et de les laisser à Satan, à qui Paul, en vertu de son autorité apostolique, les avait livrés. Grâce à l’expulsion de ces deux hommes qui avaient perdu la foi et leur bonne conscience, la fidèle congrégation apprit par la discipline à craindre d’imiter Hyménée et Alexandre, de peur de ruiner leur vie de chrétiens en se faisant exclure ou livrer à Satan.
5, 6. a) Selon II Timothée 2:16-19, que pouvait-on reprocher à Hyménée ? b) Pourquoi la congrégation devait-elle chasser Hyménée et Philète, et en quel sens ces hommes disaient-ils que la résurrection avait déjà eu lieu ?
5 L’apôtre Paul fournit d’autres renseignements sur Hyménée et révèle ce qu’on lui reprochait. Il écrivit dans une lettre ultérieure adressée à Timothée : “Évite les discours vides qui violent ce qui est saint ; car ils avanceront de plus en plus dans l’impiété, et leur parole s’étendra comme la gangrène. Hyménée et Philète sont de ce nombre. Ces hommes ont dévié de la vérité, disant que la résurrection a déjà eu lieu ; et ils renversent la foi de quelques-uns. Cependant, le solide fondement de Dieu demeure, portant ce sceau : ‘Jéhovah connaît ceux qui lui appartiennent’ et ‘Que tous ceux qui nomment le nom de Jéhovah renoncent à l’injustice’.” — II Tim. 2:16-19, MN.
6 Hyménée et Philète n’appartenaient plus à Jéhovah. En étant chassés de la congrégation chrétienne, ils étaient livrés à Satan. Le nom de Jéhovah était invoqué sur les fidèles chrétiens, qui constituaient “un peuple pour son nom” et faisaient mention du nom divin dans leurs réunions et leur prédication publique (Actes 15:14-18, MN). Voilà pourquoi ils devaient renoncer à l’injustice en chassant les faux chrétiens comme Hyménée et Philète. Ces deux hommes avaient leurs propres idées au sujet de la résurrection. Ils enseignaient que “la résurrection [avait] déjà eu lieu”, voulant sans doute dire par là qu’il n’y avait d’autre résurrection qu’une résurrection spirituelle et symbolique, que les chrétiens voués l’avaient déjà subie et qu’ils ne pouvaient espérer aucune autre résurrection sous le futur Royaume messianique de Dieu.
7. Quel jugement fut exécuté sur eux quand ils moururent, et pourquoi ?
7 Par de telles théories sur la résurrection, Hyménée et Philète avaient déjà renversé la foi de certains membres de la congrégation. Paul ne dit pas si, en même temps, ils enseignaient la doctrine païenne grecque de l’immortalité de l’âme humaine. Quoi qu’il en soit, ces hommes sans conscience qui renversaient la foi de certains croyants chrétiens péchaient volontairement après être parvenus à une connaissance exacte de la vérité, et malgré les rapports qu’ils avaient eus avec l’apôtre Paul. C’est pourquoi, quand ils moururent, le “jugement de la Géhenne” fut exécuté sur eux. Ils n’auront aucune part à la résurrection.
8, 9. Quelle pensée Paul souligne-t-il dans I Timothée 6:9, 10, 20, 21 ?
8 Le chrétien qui se laisse attirer par les richesses matérielles et la “connaissance” de ce monde compromet ses chances de ressusciter et de vivre dans le juste système de choses à venir. Nous serons sauvés, non par les richesses ou la “connaissance”, mais par la foi chrétienne.
9 L’apôtre Paul souligne cette pensée à la fin de sa première lettre à Timothée, en ces termes : “Ceux qui sont déterminés à être riches tombent dans la tentation et dans un piège et dans beaucoup de désirs insensés et funestes, qui plongent les hommes dans la ruine et la destruction. Car l’amour de l’argent est la racine de toutes sortes de choses mauvaises, et en recherchant cet amour certains se sont égarés loin de la foi et se sont transpercés partout de bien des douleurs. (...) Ô Timothée, garde ce qui est mis en dépôt chez toi, détourne-toi des discours vides [comme ceux d’Hyménée et de Philète] qui violent ce qui est saint et des contradictions de ce qui est faussement appelé ‘connaissance’. Faisant étalage d’une telle connaissance, certains ont dévié de la foi.” — I Tim. 6:9, 10, 20, 21, MN.
10. a) Quel tort se font ceux qui se vantent de posséder ce qui est “faussement appelé ‘connaissance’” ? b) Quelle sera donc notre détermination ?
10 Le chrétien qui veut à tout prix être riche, cède à des désirs “qui plongent les hommes dans la ruine et la destruction”. Celui qui recherche la “connaissance” impie de ce monde en fait étalage pour sa gloire ou son profit personnel, mais ce faisant, il dévie de la foi chrétienne. De tels chrétiens ne fournissent à Dieu aucune raison de les ressusciter d’entre les morts par le moyen de Jésus-Christ. Quand ils meurent, ils sont, au sens figuré, lancés dans la Géhenne (Marc 9:43-47, MN). Quant à nous, nous avons pris la ferme décision de ne pas imiter ces chrétiens-là. Nous nous souvenons de ces paroles consignées dans Hébreux 10:38, 39 (MN) : “‘Mais mon juste vivra en raison de la foi,’ et, ‘s’il recule, mon âme ne prend pas plaisir en lui.’ Or nous, nous ne sommes pas de ceux qui reculent pour la destruction, mais de ceux qui ont la foi pour la conservation en vie de l’âme.”
QUEL SERA LE SORT DES CONJOINTS NON CROYANTS ?
11, 12. a) Quelle question est soulevée à propos des incroyants dont le conjoint est un chrétien voué et engendré de l’esprit ? b) Que déclare Paul à ce sujet dans I Corinthiens 7:10-16 ?
11 Depuis le temps de Jésus-Christ, quantité de personnes ont eu des relations étroites avec des chrétiens voués et baptisés que Dieu a engendrés de son esprit en vue de l’héritage céleste. Cependant, ces gens n’ont pas subi une influence assez forte pour devenir eux-mêmes des chrétiens engendrés. Aujourd’hui encore, il y a des personnes dont le conjoint est un chrétien sanctifié, ou dont les parents sont des chrétiens voués et engendrés de l’esprit. Ces non-croyants ressusciteront-ils ? À ce propos, Paul écrivit :
12 “Aux mariés je donne ces instructions, (...) oui, moi, non le Seigneur : Si un frère a une femme incroyante, et qu’elle consente cependant à habiter avec lui, qu’il ne la quitte pas ; et une femme qui a un mari incroyant, et cependant il consent à habiter avec elle, qu’elle ne quitte pas son mari. Car le mari incroyant est sanctifié par rapport à sa femme, et la femme incroyante est sanctifiée par rapport au frère ; autrement vos enfants seraient réellement impurs, mais maintenant ils sont saints. Mais si l’incroyant se met en devoir de se séparer, qu’il se sépare ; un frère ou une sœur n’est pas dans la servitude en pareilles circonstances, mais Dieu vous a appelés à la paix. Car, femme, que sais-tu si tu sauveras ton mari ? Ou, mari, que sais-tu si tu sauveras ta femme ?” — I Cor. 7:10-16, MN.
13. Dans le même ordre d’idées, que déclare Pierre dans I Pierre 3:1-4 ?
13 Dans le même ordre d’idées, l’apôtre Pierre écrivit de son côté : “Pareillement, vous, femmes, soyez soumises à vos maris, afin que, s’il y en a qui n’obéissent pas à la parole, ils soient gagnés sans parole par la conduite de leurs femmes, ayant été témoins oculaires de votre conduite chaste avec profond respect. Que votre parure ne soit pas celle du dehors : tresser les cheveux et mettre des ornements d’or ou porter des vêtements extérieurs, mais qu’elle soit la personnalité secrète du cœur dans le vêtement incorruptible d’un esprit calme et doux, qui est d’une grande valeur aux yeux de Dieu.” — I Pierre 3:1-4, MN.
14. Quelles questions se posent lorsque le conjoint non croyant meurt, et quelles autres questions convient-il de soulever ?
14 À présent la question se pose de savoir si le conjoint non croyant qui meurt dans son incroyance, bien que marié à un fidèle chrétien appelé à l’espérance céleste, est définitivement perdu. Ce non-croyant subit-il à sa mort “le jugement de la Géhenne”, lui interdisant tout espoir de ressusciter et de recevoir l’occasion de vivre éternellement sur la terre transformée en Paradis sous le Royaume de Dieu ? Il convient aussi de poser ces autres questions. Depuis combien de temps le non-croyant vivait-il avec son conjoint croyant ? Et à quel point celui-ci a-t-il été fidèle et a-t-il montré le bon exemple en tant que témoin de la vraie foi chrétienne ?
15. Compte tenu de certains faits observés, quelles questions pertinentes restent en suspens ?
15 Nous savons par expérience et d’après nos observations que, suivant leurs antécédents, certaines personnes mettent plus de temps que d’autres pour se laisser impressionner favorablement et adopter la bonne ligne de conduite. Il s’agit donc de savoir si le non-croyant a vécu assez longtemps avec son conjoint croyant pour acquérir l’expérience qui lui est nécessaire. Parce qu’il a persisté dans son incroyance pendant quelques années avant de mourir, est-ce à dire qu’il ne serait jamais devenu un croyant voué s’il était resté plus longtemps auprès de son conjoint ? En quittant ce dernier par la mort, a-t-il manqué l’occasion unique d’obtenir le salut ?
16. Peut-on assimiler un tel conjoint non croyant à ceux dont il est question dans II Pierre 2:21, 22 ?
16 Même s’il est resté non croyant, ce conjoint ne tombe pas dans la catégorie de gens dont il est question dans II Pierre 2:21, 22 (MN), en ces termes : “Il aurait mieux valu pour eux n’avoir pas connu exactement le sentier de la justice que de se détourner, après l’avoir connu exactement, du saint commandement qui leur avait été donné. Ce que dit le proverbe véridique leur est arrivé : ‘Le chien est retourné à son propre vomissement, et la truie qui a été lavée se roule dans le bourbier.’” Si quelqu’un meurt dans son incroyance après avoir été le conjoint d’un croyant, a-t-il donc renoncé à tout espoir d’une vie future ? Quel juge est assez qualifié pour statuer sur son cas ?
17. a) À qui les deux apôtres précités adressèrent-ils ces conseils à propos des conjoints non croyants ? b) À quel salut Paul faisait-il allusion quand il parla de l’espoir de sauver un conjoint non croyant ?
17 N’oublions pas que les apôtres écrivaient à la “congrégation de Dieu”, aux chrétiens spirituels qui étaient “sanctifiés en union avec Christ Jésus, appelés à être saints”, à qui Dieu avait “donné une nouvelle naissance pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ d’entre les morts, pour un héritage incorruptible, sans souillure et sans flétrissure (...) réservé dans les cieux”. (I Cor. 1:1, 2 ; I Pierre 1:3, 4, MN.) Ces lettres furent rédigées au premier siècle de notre ère. À cette époque-là, Dieu tirait d’entre les nations gentiles un peuple pour son nom, la congrégation des 144 000 témoins chrétiens appelés à devenir les cohéritiers du Christ dans son Royaume céleste (Actes 15:14). Par conséquent, lorsque Paul posa ces questions : “Femme, que sais-tu si tu sauveras ton mari ? Ou, mari, que sais-tu si tu sauveras ta femme ?”, vraisemblablement il parlait du salut dans les cieux, de la vie céleste en union avec Jésus-Christ.
18. a) N’existe-t-il aucun autre salut pour le non-croyant qui meurt alors qu’il est marié à un conjoint chrétien ? b) Depuis quand le Berger accompli rassemble-t-il les “autres brebis” ?
18 Il est évident qu’ici Paul ne faisait pas allusion au salut pour la vie en tant qu’humain parfait dans le Paradis restauré sur toute la terre par le Royaume céleste de Dieu. Cette constatation soulève la question suivante : Si le non-croyant n’a pas été sauvé par son conjoint croyant en vue du seul salut auquel Dieu appelait alors les gens des nations, faut-il en conclure qu’il ne recevra aucune occasion ultérieure d’être sauvé en vue du salut terrestre réservé à la généralité des hommes sous le Royaume de Dieu ? Répondre par l’affirmative reviendrait à dire que le non-croyant qui est mort sans avoir répondu à l’appel céleste est indigne d’être ressuscité sous le Royaume de Dieu et de recevoir l’occasion de vivre sur la terre. Mais jusqu’à ces derniers temps, le Berger accompli, Jésus-Christ, n’appelait pas ses “autres brebis” et ne les rassemblait pas en vue de la vie éternelle sur la terre. — Jean 10:16.
19. a) Le salut offert aux “autres brebis” est-il un filet destiné à repêcher des chrétiens engendrés de l’esprit qui sont devenus infidèles ? b) Grâce à quoi les “autres brebis” obtiendront-elles le salut ?
19 Les Écritures inspirées révèlent que Dieu s’était fixé un temps pour rassembler les “autres brebis” à qui il promet le salut éternel sur une terre édénique sous le Royaume de son Fils bien-aimé. Le salut offert aux “autres brebis” n’est pas un filet destiné à repêcher ceux que Dieu avait appelés à l’héritage céleste mais qui ne remplissent pas les conditions en suivant fidèlement la voie chrétienne jusqu’à la mort. Les chrétiens appelés à l’héritage céleste doivent obligatoirement se montrer dignes de le recevoir, sinon ils ne peuvent entretenir aucun espoir de vivre éternellement sous une autre forme, ailleurs qu’au ciel. Non, le salut que Dieu réserve aux “autres brebis”, par le Christ, a été prévu spécialement pour l’immense majorité des humains. Ce salut s’obtient grâce à la mort et à la résurrection de Jésus, tout comme la récompense céleste des 144 000 cohéritiers du Christ.
20. D’après les faits, à quelle date la “grande foule” des “autres brebis” commença-t-elle à être rassemblée ?
20 D’après les faits, le rassemblement de la “grande foule” des “autres brebis” ne commença pas avant 1931, et il se poursuit plus particulièrement depuis 1935. — Ézéch. 9:4 ; Apoc. 7:9-17 ; voir La Tour de Garde du 15 novembre 1934, pages 345, 346, paragraphes 31-34 ; cf. aussi l’édition anglaise du même journal, numéro du 1er février 1935, page 47.
21. En examinant quelles questions faut-il tenir compte des faits précités ?
21 Il faut tenir compte de ces faits en examinant les questions soulevées par les conseils que Paul donne dans I Corinthiens 7:10-16 relatifs aux conjoints non croyants et aux enfants considérés comme “saints” parce que l’un des parents est croyant mais qui, en grandissant, ne deviennent pas eux-mêmes des croyants. Il faut laisser à Dieu le soin de juger, car c’est lui qui appelle les hommes à l’une ou l’autre des deux espérances. — Rom. 9:14-16.
QUEL SERA LE SORT DE NOTRE GÉNÉRATION ?
22. Quelle période commença en 1914, et qu’est-ce qui marqua son début, conformément aux prophéties ?
22 D’après la chronologie biblique, le “temps de la fin” du présent système de choses commença voici cinquante et un ans, soit en 1914. Cette date, fixée d’avance par Jéhovah Dieu, marqua le début de la Première Guerre mondiale, qui fut suivie des autres choses prédites par Jésus-Christ dès l’an 33 de notre ère, savoir des disettes, des épidémies et des tremblements de terre. Toutes ces choses étaient le commencement des douleurs d’angoisse pour le monde des hommes (Dan. 11:35 ; 12:4 ; Mat. 24:3, 7, 8 ; Luc 21:10, 11, MN). L’épidémie de grippe espagnole qui sévit dans le monde en 1918-1919 fit vingt millions de victimes, plus que le total des morts pendant les quatre années de guerre.
23. Comment sont figurés dans Révélation 6:16 le Roi nouvellement intronisé, la guerre mondiale et la famine ?
23 Dans Révélation 6:1-8 (MN), le Christ glorifié donne une image prophétique des choses qui ont marqué le commencement du “temps de la fin” à partir de 1914. Dans cette vision donnée à l’apôtre Jean, Jésus-Christ, le roi nouvellement intronisé, est figuré par un homme portant une couronne, monté sur un cheval blanc et armé d’un arc, qui sort pour vaincre. La guerre mondiale est figurée par un cavalier monté sur un cheval couleur de feu et armé d’une grande épée, qui ôte la paix de la terre. Les famines ou disettes sont représentées sous les traits d’un cavalier assis sur un cheval noir et tenant à la main une balance avec laquelle il donne avec mesure la nourriture.
24. Comment les épidémies mortelles sont-elles figurées dans Révélation 6:7, 8 ?
24 Quant aux épidémies mortelles, voici en quels termes elles sont décrites : “Je vis, et voici un cheval pâle ; et celui qui était assis dessus avait pour nom la Mort. Et le Hadès le suivait de près. Et il leur fut donné le pouvoir sur la quatrième partie de la terre, pour tuer par une longue épée, et par la disette, et par le fléau meurtrier et par les bêtes sauvages de la terre.” — Rév. 6:7, 8, MN.
25. a) D’après cette vision, où vont ceux qui meurent pendant la première partie de ce “temps de la fin” ? b) Où trouvons-nous la réponse à notre question concernant la résurrection de ces personnes ?
25 Maintenant, la question suivante se pose : Les humains qui meurent pendant ce “temps de la fin”, avant la destruction de Babylone la Grande et la bataille d’Harmaguédon, ressusciteront-ils plus tard par la puissance de Dieu exercée par le Christ ? La vision elle-même, donnée à Jean, nous permet de répondre à cette question. Notez que le quatrième cavalier, nommé la Mort (et non la “seconde mort”), n’est pas suivi de la Géhenne mais du Hadès. Cela indique que les victimes de toutes les calamités qui se produisent pendant la première partie du “temps de la fin” descendent dans le Hadès, la tombe commune aux morts ensevelis dans la poussière du sol. Bien entendu, nombre d’humains sont morts en mer, mais ce détail n’est pas mentionné dans la vision prophétique. Enfin, notre question concernant ceux qui meurent pendant ce “temps de la fin” trouve une réponse très claire dans Révélation 20:13 (MN), où il est dit à propos de ceux qui ne font pas partie des 144 000 héritiers du Royaume céleste de Dieu : “Et la mer rendit les morts qui étaient en elle, et la mort et le Hadès rendirent les morts qui étaient en eux, et ils furent jugés individuellement, selon leurs actions.”
26. Quelle classe spirituelle, dont certains membres sont morts pendant ce “temps de la fin”, ne figure pas dans l’image de Révélation 20:13 ?
26 Il va de soi que depuis 1914, pendant ce “temps de la fin”, nombre de chrétiens de nom appelés à faire partie du Royaume céleste sont devenus infidèles et sont morts sans obtenir l’héritage céleste. Ceux-ci ne figurent pas parmi les morts rendus par la mer, la mort et le Hadès (Rév. 20:13, MN). Les chrétiens voués et baptisés qui perdent ainsi l’héritage céleste composent le “mauvais esclave” ou l’“esclave méchant et paresseux” qui refuse d’utiliser l’unique talent qu’il a reçu, selon Matthieu 24:48-51 et 25:18, 24-30 (MN). Quand ils meurent, ces disciples infidèles de Jésus-Christ vont dans la Géhenne symbolique, où le Dieu Tout-Puissant détruit et le corps et l’âme (Mat. 10:28). Ils ne seront pas ressuscités lorsque la mer, la mort et le Hadès rendront leurs morts sur la terre sous le Royaume de Dieu.
L’EXÉCUTION DU JUGEMENT DIVIN
27. Quand et comment Babylone la Grande sera-t-elle exécutée, et quel sera le sort de ceux qui seront exécutés avec elle ?
27 Cependant, au terme du “temps de la fin”, Jéhovah Dieu, agissant par son Cavalier monté sur le cheval blanc, commencera d’exécuter son jugement de condamnation sur les nations et les peuples. D’abord, Babylone la Grande sera détruite, puis se produira la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” ou Harmaguédon (Rév. 16:13-16 ; 17:1-6, 14, MN). Jéhovah Dieu incitera les puissances politiques de la terre à se retourner contre Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion. Ainsi s’accomplira cette prophétie (Rév. 17:16, MN) : “Et les dix cornes que tu as vues, ainsi que la bête sauvage, celles-ci haïront la prostituée et la dévasteront et la mettront à nu, et mangeront ses chairs et la brûleront entièrement par le feu.” Elle sera détruite éternellement et ne sera jamais rétablie ou ressuscitée. Ses dévots qui seront exécutés avec elle mourront également pour toujours, car ils auront refusé d’obéir à cet ordre divin : “Sortez d’elle, mon peuple, si vous ne voulez pas participer avec elle à ses péchés, et si vous ne voulez pas recevoir de ses fléaux.” — Rév. 18:14, MN.
28, 29. Qu’apprenons-nous dans Révélation 19:19-21 à propos des cadavres des combattants tués à Harmaguédon ?
28 Ceux qui combattront à Harmaguédon contre le Roi des rois, l’Oint de Dieu, ne seront pas ensevelis dans des sépulcres ou tombes commémoratives. Ce fait ressort clairement de la description de cette bataille rédigée par l’apôtre Jean en ces termes :
29 “Et je vis la bête sauvage [le système politique de Satan répandu sur toute la terre] et les rois de la terre et leurs armées rassemblés pour faire la guerre à celui qui était assis sur le cheval et à son armée. Et la bête sauvage fut prise, et avec elle le faux prophète [le principal porte-parole politique, la Puissance mondiale anglo-américaine] qui avait accompli devant elle les signes par lesquels
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