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Pour l’ange à Sardes« Alors sera consommé le mystère de Dieu »
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Chapitre 12
Pour l’ange à Sardes
1. Où se trouvait Sardes, et quel culte y était pratiqué?
À QUELQUE cinquante kilomètres au sud de Thyatire et à cent quatre-vingts kilomètres environ au nord-est de l’île de Patmos se trouvait la ville de Sardes, autrefois capitale prospère de la Lydie. Tout comme la Phrygie et la Mysie, le royaume de Lydie était l’un des premiers centres du culte de Cybèle, déesse de la nature et prétendue mère du faux dieu Zeus ou Jupiter. Son culte païen était licencieux. Vers la fin du premier siècle de notre ère, la congrégation chrétienne de Sardes était tombée spirituellement très bas. C’est pourquoi l’apôtre Jean exilé dans l’île de Patmos dut envoyer à l’“étoile” ou surveillant de cette congrégation le message suivant:
2. D’après le message que Jésus envoya à la congrégation de Sardes, dans quelle condition se trouvait-elle?
2 “Et à l’ange de la congrégation de Sardes écris: Ce sont ici les choses que dit celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles: ‘Je connais tes actions, je sais que tu es réputé vivant, mais tu es mort. Deviens vigilant et affermis les choses qui restent, lesquelles étaient sur le point de mourir, car je n’ai pas trouvé tes actions entièrement accomplies devant mon Dieu. Continue donc de te souvenir comment tu as reçu et comment tu as entendu, et ne cesse de le garder, et repens-toi. Assurément, à moins que tu ne te réveilles, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas du tout à quelle heure je viendrai sur toi.
3. Malgré la mauvaise condition spirituelle de cette congrégation, quelles paroles d’encouragement Jésus-Christ lui adressa-t-il?
3 “‘Néanmoins, tu as quelques noms à Sardes qui n’ont pas souillé leurs vêtements de dessus, et ils marcheront avec moi en vêtements de dessus blancs, parce qu’ils en sont dignes. Celui qui vaincra sera ainsi paré de vêtements de dessus blancs; et je n’effacerai en aucune façon son nom du livre de vie, mais je reconnaîtrai son nom devant mon Père et devant ses anges. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’esprit dit aux congrégations.”’ — Révélation 3:1-6.
4. Pourquoi Jésus-Christ s’adressa-t-il à la congrégation de Sardes comme “celui qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles”?
4 En s’adressant à la congrégation de Sardes, Jésus-Christ glorifié s’identifie à celui qui “a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles”. Il tient sous sa direction, dans sa main droite, tous les “anges” ou surveillants symbolisés par les “sept étoiles”. Il avait donc le droit et le devoir de s’adresser à l’“ange” de la congrégation de Sardes pour attirer son attention sur l’état réel de cette congrégation, peu importe sa réputation. Jésus-Christ glorifié pouvait discerner la situation véritable, car il “a les sept esprits de Dieu”. La Révélation nous dit que ces sept esprits sont devant le trône de Dieu, et elle les représente d’abord sous la forme de “sept lampes de feu qui brûlent devant le trône”. (Révélation 1:4; 4:5.) Ils possèdent le pouvoir d’éclairer, de faire paraître au grand jour des choses cachées. Par exemple, à propos des “choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment”, l’apôtre Paul écrivit: “Car c’est à nous que Dieu les a révélées par son esprit, car l’esprit cherche dans toutes les choses, même dans les choses profondes de Dieu.” — I Corinthiens 2:9, 10.
5. Que figurent les “sept yeux” de l’Agneau symbolique?
5 Toutefois, les “sept esprits de Dieu” nous sont présentés plus tard sous la forme des “sept yeux” que possède l’Agneau symbolique, le Seigneur Jésus-Christ, lorsqu’il s’approche du trône divin pour prendre le rouleau mystérieux de la main droite de Dieu. Quant à ce que représentent ces “sept yeux”, l’apôtre Jean précise qu’ils “signifient les sept esprits de Dieu qui ont été envoyés par toute la terre”. (Révélation 5:1-7.) Il s’ensuit que les “sept esprits” symbolisent la plénitude du pouvoir d’observation, de discernement ou de clairvoyance que possède actuellement l’Agneau de Dieu glorifié, de sorte que rien ne lui échappe sur “toute la terre”. Il y a dix-neuf siècles, il était parfaitement à même de discerner la condition spirituelle que l’“ange” de Sardes avait laissé se développer au sein de cette congrégation chrétienne.
6. Pourquoi la congrégation de Sardes et son “ange” ou surveillant se trouvaient-ils dans une situation sérieuse?
6 En effet, la réputation de la congrégation de Sardes ne correspondait pas à la réalité. Parmi ses membres, “quelques noms” étaient bien connus du Seigneur Jésus-Christ, qui pouvait les mentionner avec faveur. Quant aux autres membres, chacun d’eux risquait de voir son nom effacé “du livre de vie”, son nom devenant indigne d’être reconnu par le Christ au ciel devant son Père et ses anges. La congrégation de Sardes et son “ange” ou surveillant se trouvaient donc dans une situation sérieuse, car il est vital de posséder un bon renom auprès de Dieu, le Père.
7. Pourquoi est-il important de posséder un bon renom auprès de Dieu, et quand le chrétien doit-il l’acquérir?
7 Nous lisons dans Proverbes 10:7: “La mémoire du juste est en bénédiction, mais le nom des méchants tombe en pourriture”, dégageant une odeur nauséabonde; un tel nom est indigne de faire l’objet d’une bénédiction. Par contre, un nom considéré par Dieu avec faveur est très précieux. “Le bon renom l’emporte sur de grandes richesses, la considération, sur l’or et l’argent.” (Proverbes 22:1, Jé). Tant qu’il est en vie, le chrétien peut et doit se faire un bon renom auprès de l’Auteur de la vie, Jéhovah Dieu. Ecclésiaste 7:1 (Jé) nous donne ce conseil judicieux: “Mieux vaut un nom que l’huile chère [l’onguent]; et le jour de la mort, que le jour de la naissance.”
8. Qu’est-ce qui importait le plus pour déterminer si les membres de la congrégation de Sardes étaient vraiment vivants?
8 Bien entendu, les membres de la congrégation de Sardes étaient physiquement vivants, mais étaient-ils de vrais chrétiens? Être réputé vivant et prospère quant aux choses de ce monde et posséder une belle salle pour les réunions de la congrégation n’était pas la chose la plus importante. Qu’étaient ces chrétiens spirituellement? Du point de vue spirituel, étaient-ils vivants?
9. Quelles actions la congrégation de Sardes accomplissait-elle, mais quelles œuvres le Christ lui demandait-il?
9 Les actions accomplies par ces chrétiens ont dû être “des œuvres mortes” qui ne contribuaient pas à la vie spirituelle, des œuvres qui plaisaient sans doute aux habitants non chrétiens de Sardes, mais qui ne correspondaient pas aux œuvres spéciales que le chrétien a le devoir d’accomplir en tant que disciple du Christ qui naquit et vint dans le monde “afin de rendre témoignage à la vérité”. (Hébreux 9:14; Jean 18:37.) Jésus-Christ n’avait pas trouvé les actions de la congrégation de Sardes “entièrement accomplies devant mon Dieu”. Vis-à-vis des habitants païens de Sardes, l’“ange” et la congrégation qu’il représentait pouvaient être réputés vivants, mais Jésus-Christ qui a les sept esprits de Dieu voyait qu’ils étaient morts spirituellement, qu’ils avaient cessé de vivre comme de vrais chrétiens.
10. a) Qu’étaient vraisemblablement “les choses qui restent, lesquelles étaient sur le point de mourir” dans la congrégation de Sardes? b) D’après les paroles que Jésus adressa au surveillant de Sardes, que devait-il faire?
10 À l’exception de “quelques noms”, la congrégation de Sardes était réellement morte spirituellement, au lieu de briller comme un porte-lampes d’or allumé. Ces “quelques noms” ont pu être “les choses qui restent, lesquelles étaient sur le point de mourir”. L’état de mort spirituelle où se trouvait la majorité des membres de la congrégation a pu affecter mortellement ces “quelques noms”. Considérés sous cet angle-là, ils étaient “sur le point de mourir”. En ce qui concerne ses responsabilités chrétiennes, le surveillant ou “ange” représentant la congrégation était endormi. Il avait besoin de se réveiller, de se rendre compte de la vraie situation, de devenir “vigilant”, de réveiller les membres de la congrégation qui s’étaient endormis et de les aider à devenir vigilants à leur tour. L’“ange” devait ‘affermir’ ceux qui risquaient de mourir spirituellement. Il lui fallait ensuite collaborer avec eux pour affermir tous les autres et les aider à vivre, à agir et à servir comme des chrétiens véritables. Voilà pourquoi il avait besoin de ‘se repentir’.
LA NÉCESSITÉ DE SE REPENTIR
11. De quelles choses ‘entendues’ les membres de la congrégation de Sardes devaient-ils continuer de se souvenir?
11 Si l’“ange” voulait sincèrement se repentir, il devait faire quelque chose et rappeler aux autres la nécessité d’agir de même. Que devaient-ils faire? “Continue donc de te souvenir comment tu as reçu et comment tu as entendu.” (Révélation 3:3). Ils avaient entendu le message concernant le Royaume dont Dieu se servira pour rétablir sa souveraineté universelle sur la terre et remettre parfaitement en ordre les affaires humaines. Ils avaient entendu le message du salut éternel qui vient grâce au sacrifice rédempteur du Fils de Dieu, Jésus-Christ. Ils avaient entendu comment Dieu tirait d’entre les nations un “peuple pour son nom” dont les membres seraient unis à son Fils Jésus-Christ comme cohéritiers du Royaume céleste.
12. De quelles choses ‘reçues’ les membres de la congrégation de Sardes devaient-ils sans tarder se souvenir?
12 D’autre part, ils avaient déjà reçu presque toute la Bible, puisqu’il y manquait seulement les derniers écrits inspirés de l’apôtre Jean. Ils avaient reçu le baptême d’eau pour symboliser l’offrande totale de leur personne à Jéhovah Dieu. Ils avaient été admis dans la “nouvelle alliance” que Dieu avait conclue avec eux, Jésus-Christ servant de Médiateur, et ainsi ils étaient devenus membres du “peuple pour son nom”. De ce fait, ils avaient également reçu l’adoption comme fils spirituels de Dieu et l’onction de l’esprit divin les établissant prédicateurs de la Parole de Dieu dans toutes les nations pour qu’ils fassent d’autres disciples du Christ. Enfin, ils avaient reçu la merveilleuse espérance d’être ressuscités d’entre les morts en tant que créatures spirituelles célestes, et de devenir des rois et des prêtres avec Jésus en vue de bénir le monde des hommes tout entier, les vivants et les morts. — Actes 15:14; Hébreux 8:6-13; II Corinthiens 1:21, 22.
13. Comment la congrégation devait-elle ‘se repentir’, et qu’est-ce que cela l’amènerait à faire?
13 Que de choses précieuses ces chrétiens avaient reçues et entendues! Mais à présent qu’ils étaient presque morts spirituellement, ils risquaient de les perdre pour toujours. C’est pourquoi ils devaient s’en souvenir et ‘ne cesser de les garder’. Il leur fallait opérer un changement d’esprit et, comme Jésus-Christ l’avait dit à leur “ange” ou surveillant, se repentir. Alors ils regretteraient amèrement d’avoir été si ingrats envers Dieu, qui leur avait prodigué tant de faveurs et fait entendre tant de vérités. Leur repentir les inciterait à se ranimer spirituellement et à vivre réellement en accord avec leur réputation, c’est-à-dire à être des chrétiens vivants. Se réveillant et sortant de leur état de mort spirituelle, ils participeraient de nouveau aux œuvres chrétiennes justes et accompliraient entièrement leurs actions devant Dieu. — Éphésiens 5:14.
14. a) Si la congrégation de Sardes n’écoutait pas cet avertissement, que lui arriverait-il? b) En venant à l’improviste dans cette congrégation, que verrait Jésus-Christ?
14 Pour l’instant, l’Inspecteur principal Jésus-Christ se bornait à donner un avertissement à l’“ange” ou surveillant de la congrégation de Sardes, mais à une heure qui ne serait pas connue d’avance il viendrait soudainement l’inspecter pour la dernière fois et agirait en conséquence. Il serait alors trop tard pour des chrétiens impénitents et spirituellement morts de se repentir et de conserver ce qu’ils risquaient de perdre. L’Inspecteur Jésus-Christ a dit: “Assurément, à moins que tu ne te réveilles, je viendrai comme un voleur, et tu ne sauras pas du tout à quelle heure je viendrai sur toi.” (Révélation 3:3). En effectuant cette inspection finale à un moment non révélé à l’avance, il verrait si les membres de la congrégation vivaient comme de vrais chrétiens, “non par les seuls actes du service faits sous leurs yeux, comme cherchant à plaire aux hommes, mais avec sincérité de cœur, avec crainte de Jéhovah”. (Colossiens 3:22.) “Dans la sincérité de votre cœur, comme envers le Christ, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme cherchant à plaire aux hommes, mais comme esclaves de Christ, faisant la volonté de Dieu de toute votre âme.” (Éphésiens 6:5, 6). Ils devaient être de vrais chrétiens et non des hypocrites ne cherchant qu’à faire parade de christianisme, car les hypocrites seront rejetés.
15. a) En 1918, pourquoi y avait-il grande urgence à ce que Jésus-Christ avertisse tous ceux qui se disaient chrétiens? b) Comment la chrétienté s’était-elle révélée morte au moment où le Christ vint dans son temple spirituel?
15 Aujourd’hui, en notre vingtième siècle, la chrétienté (ou monde se disant chrétien) est rempli d’hypocrites religieux. En 1918, lorsque la Première Guerre mondiale prit fin à onze heures du matin, le onzième jour du onzième mois, la chrétienté s’était fait une mauvaise réputation en ce qui concerne ses prétentions chrétiennes. Le christianisme entrait alors dans la période la plus difficile de son histoire. Y survivrait-il? Il y avait grande urgence à ce que Jésus-Christ, présent dans le temple spirituel de Dieu, avertisse tous ceux qui se déclaraient chrétiens. La chrétienté, qui prétend suivre Jésus-Christ, le Prince de la paix, n’avait rien fait pour empêcher ou arrêter la Première Guerre mondiale. À vrai dire, c’était SA guerre, puisque la totalité des vingt-huit nations belligérantes à l’exception de quatre faisaient partie de la chrétienté. Pour ce qui était de constituer une force favorisant le vrai christianisme, la chrétienté s’était révélée morte. En fait, pendant la Première Guerre mondiale elle avait persécuté les vrais chrétiens qui refusaient de l’imiter et de se rendre coupables d’effusion de sang, mais qui préféraient prêcher le Royaume de Dieu. Bien loin de préconiser ce Royaume, en 1919, première année de l’après-guerre, la chrétienté proposa la création de la Société des Nations pour assurer le maintien de la paix et de la sécurité internationales.
16. Dans quelle situation se trouvaient les chrétiens voués, membres du reste oint, lorsque le Christ apparut dans son temple en 1918?
16 Quant aux chrétiens voués, membres du reste oint, pendant les années critiques 1914-1918, ils avaient subi la persécution annoncée par le Christ dans sa prophétie consignée dans Matthieu 24:7-12. Dans les divers pays en guerre, la plupart des imprimés de la Société Watch Tower, sinon tous, avaient été interdits. Aux États-Unis, même le président et le secrétaire-trésorier de cette association, ainsi que d’autres membres de son bureau central, avaient été incarcérés lorsque la psychose de la guerre atteignit son paroxysme. La crainte des autorités politiques de ce monde freinait dans une large mesure l’activité publique de ces chrétiens persécutés appartenant au reste oint de l’esprit. La chrétienté espérait avoir réduit au silence pour toujours ce groupe religieux qu’elle considérait comme hérétique et non conformiste. Ses espoirs allaient-ils se réaliser?
17. a) À la fin de la Première Guerre mondiale, pourquoi le message d’avertissement que Jésus-Christ avait adressé à la congrégation de Sardes était-il vraiment approprié pour les membres du reste oint voués à Dieu? b) Quelle ligne de conduite risquaient-ils d’adopter?
17 Lorsque la Première Guerre mondiale prit fin le 11 novembre 1918, le message d’avertissement que Jésus-Christ avait adressé à la congrégation de Sardes était donc vraiment de circonstance. Au cours du conflit universel qui venait de se terminer, les actions du vrai christianisme n’avaient pas été “entièrement accomplies devant mon Dieu [celui du Christ]” par les membres du reste oint. Ils conservaient peut-être encore certaines des choses qui caractérisent le vrai christianisme, mais elles “étaient sur le point de mourir” s’ils ne les affermissaient pas. Les membres du reste allaient-ils considérer qu’ils avaient achevé leur œuvre sur la terre? Pensant qu’ils avaient tout compris dans la Bible, se constitueraient-ils en secte religieuse fermée? Allaient-ils cesser d’annoncer le Royaume de Dieu et se renfermer en eux-mêmes jusqu’à ce qu’ils diminuent en nombre et finissent par disparaître? Seraient-ils en fin de compte réputés vivants en tant que petite secte insignifiante, tout en étant spirituellement morts quant à l’œuvre du Royaume qui devait commencer en cette période d’après-guerre et s’étendre au monde entier? Ce danger existait effectivement. C’est pourquoi l’avertissement donné à la congrégation de Sardes était très approprié pour le reste oint à cette époque décisive. — Révélation 3:1, 2.
18. a) Citez certaines des choses que les membres du reste avaient reçues et entendues, et dont ils devaient se souvenir. b) De quoi devaient-ils se repentir, sinon que leur arriverait-il?
18 Il était indispensable que les membres du reste se souviennent de ce qu’ils avaient reçu et entendu particulièrement depuis la publication, en juillet 1879, du premier numéro du journal religieux La Tour de Garde et Messager de la présence de Christ. Les “temps des Gentils” annoncés par le Christ dans Luc 21:24 (AC), dont l’importance avait été soulignée dans La Tour de Garde, étaient arrivés à leur terme au début de l’automne de l’année critique 1914. La présence invisible de Jésus-Christ dans son Royaume messianique céleste avait commencé en cette année-là. Le reste oint avait reçu pour mission divine de prêcher, oui! de proclamer dans le monde entier, non pas la Société des Nations saluée par la chrétienté comme “l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre”, mais le Royaume messianique de Dieu établi dans les cieux depuis la fin des temps des Gentils en 1914 (Matthieu 24:14; Marc 13:10). Il était donc urgent que le reste oint ‘se repente’ de ses manquements récents et de sa tendance à se comporter comme un mort; il lui fallait se réveiller et accomplir l’œuvre prévue pour cette époque-là. Sinon Jésus-Christ, le Roi régnant, viendrait à une heure inconnue et ferait réellement mourir le reste oint. — Révélation 3:3.
ILS MARCHERONT EN VÊTEMENTS BLANCS
19. Comment y avait-il parmi le reste oint ‘quelques noms qui n’avaient pas souillé leurs vêtements de dessus’?
19 Dans le cas du reste oint, tous ses membres n’étaient pas en état de mort spirituelle. Il en fut de même de la congrégation de Sardes. Jésus-Christ le savait, puisqu’il déclara à l’“ange” de cette congrégation: “Néanmoins, tu as quelques noms à Sardes qui n’ont pas souillé leurs vêtements de dessus, et ils marcheront avec moi en vêtements de dessus blancs, parce qu’ils en sont dignes.” (Révélation 3:4). Ces “quelques noms” ou personnes n’avaient pas enlaidi leur personnalité chrétienne. Ces chrétiens vivaient en accord avec ce qu’ils faisaient ouvertement profession d’être, c’est-à-dire des imitateurs de Jésus-Christ. Leurs “vêtements de dessus” seraient donc le symbole de leur profession de foi publique, de ce qu’ils prétendaient être sur le plan religieux. Malgré toutes les influences païennes impures qui s’exerçaient dans la ville matérialiste et idolâtre de Sardes, ils gardaient une apparence chrétienne pure et irréprochable. Ils ne souillaient pas leurs “vêtements de dessus” (ou profession de foi chrétienne). De cette façon, ils ne jetaient pas l’opprobre sur la congrégation de Sardes. Ils vivaient réellement d’après les principes du christianisme.
20. Que voulait dire Jésus lorsqu’il promettait à ces quelques chrétiens sans tache qu’ils ‘marcheraient avec lui en vêtements de dessus blancs, parce qu’ils en sont dignes’?
20 Pour réconforter et affermir ces chrétiens “vivants” et sans tache, Jésus-Christ déclara que finalement “ils marcheront avec moi en vêtements de dessus blancs, parce qu’ils en sont dignes”. Il voulait dire par là qu’après l’établissement de son Royaume messianique, il les réveillerait de leur sommeil dans la tombe en les ressuscitant pour une vie pure et sans tache avec lui dans les cieux. Ils seraient alors revêtus d’une justice lumineuse et seraient chargés de la fonction de sous-prêtres dirigés par celui qui, dans une vision de la Révélation, est “habillé d’un vêtement qui allait jusqu’aux pieds et ceint, à la poitrine, d’une ceinture d’or”. (Révélation 1:13, NW.) En accord avec cela, Révélation 6:9-11 déclare qu’“une longue robe blanche” fut donnée en récompense à chacun des martyrs chrétiens dont les âmes sont représentées sous l’autel. Les “quelques noms” dignes montraient l’exemple aux autres membres de la congrégation de Sardes qui avaient apparemment souillé leurs vêtements avec les choses de ce monde dans cette ville païenne, et qui devaient se repentir, purifier leurs “vêtements de dessus” (ou profession de foi chrétienne). Après la Première Guerre mondiale, un état de choses semblable existait parmi les membres du reste oint encore sur la terre.
21. Dans les dernières paroles qu’il adressa à l’“ange” de la congrégation de Sardes, comment Jésus souligna-t-il l’importance des “vêtements de dessus”?
21 Les dernières paroles d’encouragement adressées à l’“ange” de la congrégation de Sardes soulignent à juste titre l’importance des “vêtements de dessus” (ou profession de foi chrétienne). Celui qui est glorieux et “qui a les sept esprits de Dieu et les sept étoiles” déclare à cet “ange”: “Celui qui vaincra sera ainsi paré de vêtements de dessus blancs; et je n’effacerai en aucune façon son nom du livre de vie, mais je reconnaîtrai son nom devant mon Père et devant ses anges. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’esprit dit aux congrégations.” — Révélation 3:5, 6.
22. a) Tant au premier siècle que de nos jours, qui est “celui qui vaincra”? b) Comment le chrétien imparfait peut-il vivre dans ce monde tout en gardant sans tache ses vêtements de dessus symboliques?
22 Tant au premier siècle chez les membres de la congrégation de Sardes qu’au vingtième siècle chez les membres du reste oint, “celui qui vaincra” est le chrétien oint qui n’a pas souillé ses vêtements de dessus symboliques par lesquels il se fait reconnaître comme disciple du Seigneur Jésus-Christ. Certes, il se trouve au milieu du présent monde des hommes, dont la ville de Sardes faisait partie autrefois, mais il ne s’y laisse pas intégrer, pas plus que Jésus-Christ n’en faisait partie lorsqu’il était un homme sur la terre (Jean 15:19; 17:14-16). Le vainqueur pratique la religion chrétienne pure et sans souillure en se gardant “de toute tache du monde”. Il n’aime pas le monde ni les “choses qui sont dans le monde”. (Jacques 1:27; I Jean 2:15-17.) En raison de ses péchés et faiblesses héréditaires, il peut lui arriver de pécher inconsciemment ou involontairement, mais dès qu’il s’en rend compte il se repent et demande à Dieu de lui pardonner. Il obtient la purification de ses péchés par le “sang de Jésus, son Fils”. (I Jean 1:7 à 2:2; Révélation 1:5.) Voilà comment il garde sans tache ses vêtements de dessus.
23. a) Dans quel autre sens peut-on comprendre le terme “celui qui vaincra”? b) Comment les paroles de Jésus rapportées dans Matthieu 10:32, 33 soulignent-elles cette façon de vaincre?
23 L’expression “celui qui vaincra” désigne aussi le chrétien oint qui n’a pas honte de reconnaître devant le monde entier que Jésus-Christ est son Rédempteur, son Seigneur et Maître; il le reconnaît même lorsque ses ennemis menacent de lui faire subir une mort violente. Pour prouver qu’il reconnaît le Christ, le vainqueur refuse de devenir l’esclave des hommes politiques, des ecclésiastiques ou des militaires de ce monde. Paul déclare: “Celui qui a été appelé étant homme libre est un esclave de Christ. Vous avez été achetés à un prix; cessez de devenir esclaves des hommes.” (I Corinthiens 7:22, 23). Le chrétien vainqueur prend également à cœur ces paroles de Jésus: “Quiconque confesse son union avec moi devant les hommes, je confesserai aussi mon union avec lui devant mon Père qui est dans les cieux; mais celui qui me renie devant les hommes, je le renierai aussi devant mon Père qui est dans les cieux.” (Matthieu 10:32, 33; Marc 8:38; Luc 9:26). Si le Christ glorifié reconnaît le vainqueur devant son Père céleste et devant ses anges, c’est assurément parce que ce chrétien a vaincu en reconnaissant le Christ sur la terre.
24. a) Comment les vainqueurs font-ils inscrire provisoirement leurs noms dans le “livre de vie”? b) Comment peuvent-ils être sûrs de garder leurs noms inscrits dans ce “livre de vie”, et dans ce cas, quelle récompense recevront-ils?
24 De tels vainqueurs seront tous préservés pendant l’éternité. Étant entrés par la porte étroite et ayant suivi les traces du Christ sur le chemin resserré qui mène à la vie, ces chrétiens ont déjà leur nom inscrit provisoirement dans le “livre de vie”. (Matthieu 7:13, 14.) S’il continue de marcher sur ce chemin resserré et parvient à vaincre ce monde grâce à sa foi et à sa fidélité chrétiennes, chacun de ces vainqueurs sera sûr de garder son nom inscrit dans ce “livre de vie”. Le Seigneur Jésus-Christ lui fait cette promesse formelle: “Je n’effacerai en aucune façon son nom du livre de vie.” L’héritage céleste du vainqueur sera la vie immortelle, ce qui lui permettra de marcher pendant toute l’éternité “paré de vêtements de dessus blancs” comme un digne compagnon du Seigneur Jésus-Christ. Ce sont là des choses qui méritent d’être écoutées par “celui qui a des oreilles” et qui entend ce que l’esprit dit aux congrégations.
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Pour l’ange à Philadelphie« Alors sera consommé le mystère de Dieu »
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Chapitre 13
Pour l’ange à Philadelphie
1. a) Où se trouvait Philadelphie, et que savons-nous à propos de cette ville et du culte qui y était pratiqué? b) Dans ses rapports avec la congrégation chrétienne, la colonie juive de cette ville agissait-elle en harmonie avec la signification du nom “Philadelphie”?
JÉSUS-CHRIST glorifié détourna son attention de la congrégation de Sardes pour la porter sur celle de Philadelphie, ville située à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Sardes et à deux cents kilomètres environ de l’île de Patmos, où l’apôtre Jean reçut le message spécial adressé à la congrégation de Philadelphie. Aujourd’hui, cette ville est connue sous le nom d’Alachehr (“ville rougeâtre”, d’après la couleur des collines qui s’élèvent derrière elle). Bâtie dans une région souvent éprouvée par des séismes, la Philadelphie de l’époque de Jean avait été reconstruite par l’empereur romain Tibère César après le tremblement de terre de l’an 17 de notre ère. De ce fait, elle porta pendant quelque temps le nom de Néo-césarée, comme l’attestent certaines pièces de monnaie romaines. Comme elle était dans une région vinicole, elle avait pour faux dieu principal Bacchus ou Dionysos, identifié à Nimrod, “puissant chasseur en opposition avec Jéhovah”, et pleuré ultérieurement par ses adorateurs sous le nom de Tammouz (Genèse 10:8-10, NW; Ézéchiel 8:13, 14). Dans l’antique ville de Philadelphie, dont le nom signifie “affection fraternelle”, il y avait une colonie juive et une congrégation chrétienne. Mais le récit laisse entendre que les Juifs circoncis dans la chair ne témoignaient pas beaucoup d’affection fraternelle à l’égard des chrétiens.
2, 3. Quel point de vue Jésus-Christ exprima-t-il au sujet de la congrégation de Philadelphie?
2 Le point de vue humain laissé de côté et les choses considérées du point de vue du Christ, quelles perspectives s’offraient à la congrégation de Philadelphie vers la fin du premier siècle de notre ère? Nous trouverons la réponse à cette question en examinant le message que l’apôtre Jean devait envoyer au surveillant terrestre de cette congrégation. Lisons le récit:
3 “Et à l’ange de la congrégation de Philadelphie écris: Ce sont ici les choses que dit celui qui est saint, qui est véritable, qui a la clé de David, qui ouvre de sorte que nul ne fermera, et qui ferme de sorte que nul n’ouvre: ‘Je connais tes actions — voici, j’ai placé devant toi une porte ouverte, que nul ne peut fermer — je sais que tu as un peu de puissance, que tu gardes ma parole et que tu ne t’es pas montré infidèle envers mon nom. Voici, je donnerai ceux de la synagogue de Satan qui se disent Juifs, et qui cependant ne le sont pas mais qui mentent — voici, je vais les faire venir rendre hommage à tes pieds et leur faire savoir que je t’ai aimé. Parce que tu as gardé la parole sur mon endurance, je te garderai aussi à l’heure de l’épreuve, qui doit venir sur toute la terre habitée, pour soumettre à une épreuve ceux qui habitent la terre. Je viens promptement. Ne cesse de tenir ferme ce que tu as, pour que nul ne prenne ta couronne.
4. À la fin du message qu’il envoya à la congrégation de Philadelphie, quelle promesse le Christ fit-il au vainqueur?
4 “‘Celui qui vaincra, j’en ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira jamais plus, et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom à moi. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’esprit dit aux congrégations.’” — Révélation 3:7-13.
5. a) Que souligne le fait que le Christ se dit “celui qui est saint, qui est véritable”? b) En raison de sa sainteté, quelle fonction son Père lui a-t-il confiée?
5 La glorieuse créature céleste qui envoie ce message aux chrétiens oints mérite leur confiance, car il s’agit de “celui qui est saint, qui est véritable”. À un moment critique où, à cause de leur manque de foi, d’autres Juifs cessèrent de suivre “celui qui est saint”, c’est-à-dire Jésus-Christ, l’apôtre Pierre, lui-même Juif, lui a dit: “Nous avons cru et pu savoir que tu es le Saint de Dieu.” (Jean 6:69). Par la suite, au cours de persécutions qui surgirent après que Jésus-Christ eut été glorifié au ciel, la congrégation chrétienne tout entière de Jérusalem le qualifia de saint. Dans une prière, elle demanda à Jéhovah Dieu d’autres privilèges dans la prédication qu’elle accomplirait “pendant que tu étends ta main pour guérir et pendant que des signes et des prodiges se font par le nom de ton saint serviteur Jésus”. (Actes 4:23-30.) En raison de sa sainteté, Jésus a été établi grand prêtre de Dieu, celui “qui nous convenait, loyal, innocent, sans souillure, séparé des pécheurs, et devenu plus élevé que les cieux”. — Hébreux 7:26.
6, 7. a) Expliquez comment le Christ est celui “qui a la clé de David”. b) De quelle autorité fut revêtu celui qui possédait la clé de la maison du roi? c) Un évêque de Rome ou un prétendu vicaire du Christ sur la terre a-t-il jamais possédé ou utilisé la “clé de David” symbolique?
6 Jésus-Christ glorifié ne pouvait être à la fois saint et faux; il ne pouvait être menteur comme le Diable impie. C’est pourquoi, en révélant son identité à la congrégation de Philadelphie, il disait la vérité au sujet de sa personne et de ses qualités. Il avait d’excellentes raisons bibliques de dire qu’il est celui “qui a la clé de David, qui ouvre de sorte que nul ne fermera, et qui ferme de sorte que nul n’ouvre”. (Révélation 3:7.) C’est à ce même David, mentionné ici pour la première fois dans la Révélation donnée à Jean, qu’il est fait allusion lorsque Jésus glorifié est appelé “la racine de David” et “la racine et le descendant de David”. (Révélation 5:5; 22:16.) Il s’agit du roi de l’antique ville de Jérusalem avec qui Jéhovah Dieu conclut une alliance pour un royaume éternel (II Samuel 7:4-29). Jésus devint un descendant royal de David en venant au monde en tant qu’humain par la vierge Marie, qui appartenait à la lignée dynastique de David (Matthieu 1:1-25; Luc 1:26-38; 2:1-21; 3:21-31; Romains 1:1-4). En restant fidèle à Dieu jusqu’à sa mort comme martyr, Jésus-Christ se révéla être l’Héritier permanent de David et du Royaume éternel. Il possède donc la “clé” que le roi David devait confier à un serviteur fidèle.
7 Par conséquent, ce fut avec juste raison que Jésus-Christ glorifié cita le passage d’Ésaïe 22:22, où Jéhovah parle d’Éliakim, un loyal serviteur du roi de Jérusalem, en disant: “Je mettrai sur son épaule la clef de la maison de David; il ouvrira, et personne ne fermera; il fermera, et personne n’ouvrira.” Ce serviteur à qui on confiait la clé assumait de grandes responsabilités au sein de la maison du roi David, étant revêtu de pouvoirs étendus et d’une grande autorité. Le roi lui déléguait l’autorité d’ouvrir et de fermer. Notons en passant qu’à l’époque où Jésus-Christ glorifié donna cette Révélation à Jean, il n’a pas dit que la “clé de David” serait en la possession d’un évêque de la ville païenne de Rome qui se prétendrait successeur apostolique de l’apôtre Simon Pierre, à qui furent adressées les paroles de Matthieu 16:18, 19. Les pouvoirs d’ouvrir et de fermer complètement, symbolisés par la “clé de David”, sont détenus non par un prétendu vicaire du Christ sur la terre, mais par Jésus-Christ lui-même au ciel.
8. a) Qui plaça devant la congrégation de Philadelphie “une porte ouverte, que nul ne peut fermer”? b) Qui plaça “une porte ouverte” devant le fidèle reste en 1919, et qu’est-ce que les papes de Rome ont été incapables de faire?
8 Ce ne fut ni l’apôtre Simon Pierre, ni un homme qui se disait son successeur apostolique dans la Rome païenne, ni même l’apôtre Jean qui plaça devant la congrégation de Philadelphie “une porte ouverte, que nul ne peut fermer”. Ce fut Jésus-Christ glorifié, “la racine et le descendant de David”. Il déclara au surveillant de cette congrégation: “Je connais tes actions — voici, j’ai placé devant toi une porte ouverte, que nul ne peut fermer — je sais que tu as un peu de puissance, que tu gardes ma parole et que tu ne t’es pas montré infidèle envers mon nom.” (Révélation 3:8). Pareillement, en 1919, première année de l’après-guerre, ce ne fut pas le pape Benoît XV (1914-1922), évêque de Rome, qui plaça devant le fidèle reste des chrétiens oints une “porte ouverte, que nul ne peut fermer”. En fait, les papes de Rome et de la cité du Vatican ont été incapables de fermer cette “porte ouverte” symbolique, parce qu’elle fut ouverte non par eux ou quelque autre homme, mais par le Seigneur Jésus-Christ lui-même.
9. a) À quels privilèges (ou occasions de service) cette “porte ouverte” donnait-elle accès pour la congrégation de Philadelphie? b) De quoi parlait le Christ lorsqu’il déclara: “Tu as un peu de puissance.”
9 En ce qui concerne la congrégation de Philadelphie au premier siècle de notre ère, nous ignorons aujourd’hui à quels privilèges (ou occasions de service) cette “porte ouverte” lui donnait accès. Apparemment elle lui permettait d’étendre ses activités chrétiennes comme porte-lampes d’or symbolique, car, avant de parler de cette “porte”, Jésus-Christ glorifié déclara au surveillant de cette congrégation: “Je connais tes actions.” Il savait que la congrégation de Philadelphie était à même de franchir cette “porte ouverte” et de saisir de nouveaux privilèges (et occasions de service), puisqu’il dit à son surveillant: “Tu as un peu de puissance.” Parlait-il de la puissance politique? Non, mais il faisait allusion vraisemblablement à l’influence que la congrégation a pu exercer sur les habitants de Philadelphie, et sûrement à la puissance de ces fidèles chrétiens en ce qui concerne leur attachement au christianisme, leur courage et leur faculté d’aller sans cesse de l’avant malgré tout ce qu’ils avaient déjà enduré.
10. Pour ce qui était d’exercer une puissance politique au sein de ce monde en 1919, quelle était la position du fidèle reste?
10 En 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale, et au début de 1919, le fidèle reste oint des disciples de Jésus-Christ n’exerçaient aucune puissance politique, aucune “influence occulte” auprès des hommes politiques, des juges, des chefs militaires ou du clergé de la chrétienté. Parce qu’ils faisaient des efforts sincères pour prêcher le Royaume de Dieu et du Christ au lieu de participer directement au carnage international, ils constituaient une minorité religieuse persécutée. Comme Jésus-Christ l’avait annoncé dans sa prophétie sur la “clôture du système de choses”, ils étaient devenus des “objets de haine pour toutes les nations à cause de mon nom”. (Matthieu 24:3, 9.) Leurs imprimés bibliques publiés par la Société Watch Tower étaient entièrement ou partiellement interdits dans plusieurs pays. Nombre de ces chrétiens étaient incarcérés dans des lieux de détention militaires, des camps de concentration ou des prisons. Jusqu’au 25 mars 1919, même le président, le secrétaire-trésorier et six autres représentants principaux de la Société se trouvaient dans la prison fédérale d’Atlanta, États-Unis, accusés faussement d’avoir enfreint des règlements de guerre, accusations qui firent l’objet ultérieurement d’une ordonnance de non-lieu. Ainsi, ces chrétiens n’exerçaient aucune puissance au sein de ce monde.
11. En quoi consistait le “peu de puissance” que possédait la congrégation de Philadelphie, et quel usage en fit-elle?
11 Le “peu de puissance” que possédaient la congrégation de l’antique Philadelphie et son “ange” lorsqu’ils se trouvaient placés devant la “porte ouverte” consistait dans le pouvoir de faire ce que disait Jésus-Christ, à savoir: “Tu gardes ma parole et (...) tu ne t’es pas montré infidèle envers mon nom.” Ces chrétiens acceptaient et observaient la parole du Christ, c’est-à-dire l’enseignement et les commandements qu’il leur avait donnés. Ils ne niaient pas qu’ils étaient chrétiens, ni par leurs paroles ni par leur conduite; ils ne se montraient pas infidèles envers le nom du Christ en agissant contrairement à la manière dont un chrétien doit parler, penser, agir et prêcher. Le Christ pouvait donc s’attendre à ce qu’ils continuent d’agir ainsi quand ils auraient franchi la porte désormais “ouverte”.
“UNE PORTE OUVERTE”
12. Pendant et immédiatement après la Première Guerre mondiale, comment les membres du reste oint ont-ils montré qu’ils avaient “un peu de puissance”?
12 On peut en dire autant des membres éprouvés du reste des chrétiens oints qui survécurent aux persécutions et aux conditions difficiles de la Première Guerre mondiale. Certes, à partir de mars 1918, la diffusion de l’ouvrage Le mystère accompli, sous forme de livre cartonné et de périodique (le numéro spécial de La Tour de Garde, édition anglaise du 1er mars 1918), et de la série de tracts intitulés L’Étudiant de la Bible, avait été suspendue. Mais les membres du reste oint continuaient de publier sans interruption leur organe officiel, le périodique bimensuel La Tour de Garde et Messager de la présence de Christ. Le dimanche soir 13 avril 1919, conformément au commandement du Seigneur Jésus-Christ, ils célébrèrent le Repas du Seigneur commémorant sa mort en tant que sacrifice rédempteur offert pour tous les hommes. Ils s’efforçaient de garder la parole du Christ dans la mesure où ils la comprenaient. Tout en niant les accusations de leurs ennemis selon lesquelles ils étaient une secte religieuse soumise à un chef humain, ils refusèrent de désavouer le nom du Christ, de renier celui-ci ou de se montrer volontairement infidèles envers son nom. Ils gardèrent ainsi leur espoir d’être bientôt réunis au Christ dans son Royaume céleste, si bien qu’au commencement de la période d’après-guerre ils avaient “un peu de puissance”.
13. a) Après la Première Guerre mondiale, quel événement en particulier plaça devant le reste oint “une porte ouverte”? b) Comment les membres du reste saisirent-ils ces occasions de service?
13 Nul doute qu’en 1919 “une porte ouverte” fut placée devant les membres du reste oint par Jésus-Christ glorifié, qui a la “clé de David”. Elle s’ouvrit devant eux particulièrement lors d’un événement important qui se produisit le mercredi 26 mars 1919, à Brooklyn, New York. En effet, ce jour-là le président, le secrétaire-trésorier et six autres représentants principaux de la Société Watch Tower furent libérés sous caution de la prison fédéralea. Les privilèges de l’après-guerre s’offrirent à tous les membres du reste oint, et ces occasions de service n’ont cessé de croître au cours du demi-siècle écoulé (le présent ouvrage a été rédigé en 1969). Avec le “peu de puissance” qu’ils possédaient en 1919, les membres du reste oint se mirent aussitôt à réorganiser le peuple voué à Jéhovah en vue de l’œuvre qui restait à faire et dont ils ignoraient la durée.
14, 15. a) Grâce à qui une “porte” fut-elle ouverte devant l’apôtre Paul et, en 1919, devant le reste oint? b) Comment s’est-il avéré que “nul ne peut fermer” cette “porte”?
14 À propos d’une “porte” qui s’était ouverte devant lui, l’apôtre Paul écrivit aux chrétiens de Corinthe, en Grèce (vers l’an 55 de notre ère): “Une grande porte qui mène à l’activité m’a été ouverte, mais il y a beaucoup d’adversaires.” (I Corinthiens 16:9). Plus tard, il leur écrira: “Une porte m’y fut ouverte dans le Seigneur, je n’eus pas de repos d’esprit (...), je partis pour la Macédoine.” (II Corinthiens 2:12, 13). Ce fut le Seigneur Jésus-Christ, “qui a la clé de David”, qui ouvrit cette porte à l’apôtre Paul, et ce fut encore lui, et non un homme quelconque, qui, au printemps de 1919, ouvrit la porte menant à l’activité devant les membres du reste oint des Israélites spirituels. Il s’est avéré que “nul ne peut fermer” cette “porte”, malgré les nombreux adversaires qui se sont manifestés dès 1919. Le communisme russe, le fascisme italien, l’Action catholique dirigée par le pape et le nazisme allemand ont été incapables de fermer cette porte. Même le militarisme de la Seconde Guerre mondiale s’est révélé impuissant à la fermer. En 1939, au début de ce conflit universel, il y avait dans le monde entier 71 509 témoins de Jéhovah actifs, tandis qu’en 1945, à la fin de la guerre, il y en avait 141 606.
15 En 1969, le nombre des membres du reste oint et de ceux qui se sont associés activement à eux en tant que témoins de Jéhovah prêchant régulièrement la bonne nouvelle du Royaume par toute la terre s’élevait à plus de 1 250 000. Ce résultat n’est sûrement pas sans rapport avec l’accomplissement de cette promesse que le Possesseur de la “clé de David” fit à la congrégation de l’antique ville de Philadelphie: “Voici, je donnerai ceux de la synagogue de Satan qui se disent Juifs, et qui cependant ne le sont pas mais qui mentent — voici, je vais les faire venir rendre hommage à tes pieds et leur faire savoir que je t’ai aimé.” — Révélation 3:9.
“LA SYNAGOGUE DE SATAN”
16. Comment les non-croyants juifs de Philadelphie montraient-ils qu’ils étaient la “synagogue de Satan”?
16 Apparemment la congrégation de Philadelphie et son “ange” ou surveillant avaient eu maille à partir avec des Juifs circoncis dans la chair. Ces derniers avaient peut-être essayé de regagner les membres de la congrégation qui étaient Juifs de naissance, comme les douze apôtres du Christ, mais devenus des croyants chrétiens et, par suite, des Juifs ou Israélites spirituels. Ou bien, ils avaient essayé de convaincre ces chrétiens juifs qu’il fallait garder ou observer de nouveau certaines dispositions de l’ancienne Loi mosaïque, telles que la circoncision charnelle, le sabbat hebdomadaire, etc. Quoi qu’il en soit, ces non-croyants juifs s’opposaient à la congrégation de Philadelphie ou s’efforçaient de la corrompre. Par les efforts qu’ils déployaient contre la congrégation des Israélites spirituels, ces Juifs montraient qu’ils étaient la “synagogue de Satan”, malgré leur prétention d’être la synagogue du Dieu d’Abraham, d’Isaac, de Jacob et de Moïse. Certes, ils étaient Juifs au sens charnel du terme, mais non au sens spirituel, si bien qu’ils n’étaient pas dignes d’être considérés comme des Juifs véritables tels que les apôtres du Christ. Ils se disaient Juifs, et cependant, selon le Seigneur Jésus-Christ, ils “ne le sont pas mais (...) mentent”. Il était bien placé pour le savoir.
17. a) Quel conseil de prudence les paroles que Jésus adressa à la congrégation de Philadelphie contiennent-elles pour les Juifs charnels de notre époque? b) Cependant, qui constitue en particulier la “synagogue de Satan” à l’époque actuelle?
17 L’Histoire ne précise pas comment le Christ fit venir ces faux Juifs pour qu’ils rendent hommage aux pieds de la congrégation de Philadelphie. Actuellement, d’après le World Almanac de 1969 (page 224), il y a 13 537 000 Juifs dans le monde. Or, selon ce que Jésus-Christ glorifié, qui possède la “clé de David”, déclara à la congrégation de Philadelphie, il serait prudent de la part de ces Juifs charnels de faire très attention à leur comportement à l’égard du reste oint des chrétiens qui sont des Juifs ou Israélites spirituels. Cependant, ce sont principalement les membres des Églises de la chrétienté, se disant Juifs spirituels ou Juifs “au-dedans”, qui causent des difficultés au reste oint (Romains 2:28, 29). Les adversaires et persécuteurs du reste oint sont surtout des gens religieux qui se prétendent Juifs spirituels, et plus spécialement les membres du clergé. Ils soutiennent et annoncent publiquement que les membres du reste oint ne sont pas des Juifs spirituels au cœur circoncis. Ils prétendent, en revanche, qu’ils sont eux-mêmes les vrais Juifs spirituels appartenant à la synagogue du Dieu très-haut. Mais par leur conduite ils montrent qu’ils sont menteurs et font partie de la “synagogue de Satan”.
18. Pour ce qui est d’être de vrais Juifs “au-dedans”, qu’ont dû constater et faire les membres des Églises de la chrétienté?
18 Pour ce qui est de leur prétention d’être d’authentiques Juifs spirituels, des Juifs “au-dedans”, les membres des Églises de la chrétienté ont été démentis par les événements du vingtième siècle. Ils ont dû constater et admettre que parmi tous ceux qui se considèrent comme de vrais chrétiens, de véritables Juifs spirituels, les membres du reste oint des adorateurs de Jéhovah sont les seuls qui ont vraiment gardé leur intégrité chrétienne malgré une opposition effrénée, des persécutions, des dictatures, le militarisme, le nationalisme, le matérialisme et le mépris criminel de la loi. Bien loin de voir les témoins de Jéhovah membres du reste oint leur rendre hommage, ils ont dû s’incliner respectueusement devant eux. Naturellement, ils l’ont fait à contrecœur, mais ils ont dû se rendre à l’évidence. En ce qui concerne les membres du reste oint, qui tremblent à la Parole écrite de Jéhovah, la prophétie d’Ésaïe 66:5 s’est accomplie sur eux, à savoir:
19, 20. a) Constatant l’accomplissement de la prophétie d’Ésaïe 66:5, comment furent bénis ceux qui vinrent rendre hommage aux pieds de la congrégation de Philadelphie? b) Parallèlement, que se produisit-il chez les membres du reste oint après 1919?
19 “Écoutez la parole de Jéhovah, vous qui tremblez à sa parole: Vos frères qui vous haïssent et vous repoussent à cause de mon nom ont dit: ‘Que Jéhovah montre sa gloire, afin que nous voyions votre joie!’ Mais ils seront confondus.” — Voir aussi Ésaïe 60:14.
20 Quant à ceux qui vinrent rendre hommage aux pieds de la congrégation de Philadelphie, en reconnaissant que Jésus-Christ l’aimait, que furent-ils incités à faire? Si certains d’entre eux devinrent chrétiens et se joignirent à la congrégation de Philadelphie, le nombre des membres de celle-ci a dû croître. En tout cas, un tel accroissement se produisit après 1919 chez les membres du reste oint des Israélites ou Juifs spirituels. Et la plupart des nouveaux membres sortirent des Églises et des sectes religieuses de la chrétienté.
21. a) Outre ces frères spirituels, qui s’est rangé aux côtés du reste pour adorer Dieu? b) En venant “rendre hommage” au reste, ces personnes cessent-elles d’adorer exclusivement Jéhovah, sinon que font-elles?
21 Par ailleurs, depuis l’année mémorable de 1935, plus d’un million de personnes sont sorties de Babylone la Grande, l’empire mondial de la fausse religion d’origine babylonienne. Elles se sont rangées aux côtés des membres du reste oint pour adorer Jéhovah, le seul vrai Dieu vivant, et annoncer publiquement son nom et son Royaume messianique. C’est là une preuve irréfutable que Jésus-Christ glorifié aime les fidèles membres du reste oint; leurs compagnons dans la foi, dont le nombre dépasse le million, qui se sont joints à eux depuis 1935, reconnaissent ce fait. En accomplissant l’œuvre de Dieu, ils se soumettent à la direction des membres du reste oint, et c’est ainsi qu’ils leur rendent hommage. Mais ils n’en adorent pas moins exclusivement Jéhovah Dieu.
“L’HEURE DE L’ÉPREUVE”
22. Grâce à quoi les membres du reste oint ont-ils pu endurer depuis la Première Guerre mondiale?
22 Depuis plus d’un demi-siècle, les membres du reste oint ont enduré malgré toutes les épreuves qui commencèrent lorsque la Première Guerre mondiale prit fin le 11 novembre 1918. Ils ont été “gardés” au milieu des conditions mondiales qui n’ont cessé d’empirer et qui ont mis à l’épreuve la foi et l’intégrité chrétienne des croyants, de façon à montrer la différence entre les vrais chrétiens et les hypocrites. Manifestement, les membres du reste ont enduré, non par leur propre force, mais grâce à l’aide reçue d’en-haut. Ainsi s’est réalisée cette parole que le Seigneur Jésus-Christ adressa à l’“ange” de la congrégation de Philadelphie: “Parce que tu as gardé la parole sur mon endurance, je te garderai aussi à l’heure de l’épreuve, qui doit venir sur toute la terre habitée, pour soumettre à une épreuve ceux qui habitent la terre.” — Révélation 3:10.
23. a) Que comporte l’épreuve depuis 1918, et quel est son objet? b) À cause de leur obéissance à quel ordre du Christ les membres du reste ont-ils été gardés par lui “à l’heure de l’épreuve”?
23 Depuis la fin de la Première Guerre mondiale en 1918, tous les habitants de la terre, y compris les membres du reste oint, ont subi cette épreuve. Les pressions exercées par des hommes et les démons invisibles sont devenues écrasantes dans les domaines du matérialisme, de l’incrédulité, de la rébellion, de la révolution et du nationalisme. L’objet de cette épreuve est de déterminer devant Dieu si nous faisons partie du présent système de choses soumis à la direction invisible de Satan le Diable, ou si nous sommes en faveur du Royaume messianique de Dieu et cherchons à servir d’abord ses intérêts. La tentation est grande de céder aux pressions exercées par les attraits du monde et de devenir une partie du présent système de choses. Mais plus de cinquante années d’histoire contemporaine ont prouvé que les membres du reste oint ont su endurer l’épreuve. En 1919, lorsque la chrétienté se mit à préconiser et à soutenir la Société des Nations en tant qu’organisme politique créé pour maintenir la paix et la sécurité internationales, les membres du reste oint prirent publiquement position pour le Royaume de Dieu et du Christ. Ils se mirent en devoir de prêcher le Royaume de Dieu comme jamais auparavant, en harmonie avec la prophétie de Jésus consignée dans Matthieu 24:14. Voilà comment Jésus les a gardés “à l’heure de l’épreuve”, où nous sommes.
24. Bien qu’ils aient enduré jusqu’ici, pourquoi les membres du fidèle reste oint doivent-ils écouter l’avertissement du Christ rapporté dans Révélation 3:11?
24 Cependant, cette épreuve mondiale qui doit se produire pendant une période relativement courte et comparée à une “heure” n’est pas encore terminée. Aussi les membres du fidèle reste oint ne peuvent-ils se permettre d’être trop sûrs d’eux-mêmes. Jusqu’ici, Jésus les a gardés et préservés d’un désastre spirituel dans l’épreuve en cours, mais celle-ci n’a pas encore atteint son point culminant. Jésus-Christ glorifié doit venir pour faire l’inspection finale et voir si les membres du reste oint ont enduré jusqu’au bout. C’est pourquoi ils doivent écouter cet avertissement donné à l’“ange” de la congrégation de Philadelphie: “Je viens promptement. Ne cesse de tenir ferme ce que tu as, pour que nul ne prenne ta couronne.” — Révélation 3:11.
25. a) Comment le reste oint a-t-il “gardé la parole sur mon endurance [celle du Christ]”? b) Comment les chrétiens oints doivent-ils ‘ne cesser de tenir ferme ce qu’ils ont’?
25 Les membres du reste oint ont “gardé la parole sur mon endurance [celle du Christ]”, et cela en observant sa parole et en s’efforçant de suivre l’exemple d’endurance dont elle parle, c’est-à-dire l’endurance du Christ pendant qu’il était un homme sur la terre et que son obéissance à Dieu était mise à l’épreuve. Ils ne se sont pas montrés infidèles envers son nom, mais ils ont confessé Jésus comme leur Chef et Roi oint par Dieu. Ils ont fait cela malgré le nationalisme et les dictateurs totalitaires qui se sont mis à la tête des nations en tant que führer ou duce. Ils sont entrés par la “porte ouverte” placée devant eux par le Christ, qui a la “clé de David”. En dépit de l’opposition et des persécutions de la part de ce monde, ils ont refusé de cesser l’activité chrétienne en faveur du Royaume messianique de Dieu, activité à laquelle cette “porte” leur a donné accès. À présent, ils doivent continuer de tenir ferme dans le service du Royaume, en attendant que le Christ vienne, d’autant qu’il doit maintenant venir promptement. Jusqu’ici ils ont maintenu auprès de Dieu une bonne réputation, pour ce qui est de leur endurance et de leur service chrétien. Ils peuvent donc à juste titre espérer régner avec le Christ au ciel. Ce sont là autant de choses qu’ils doivent tenir ferme. Ainsi, nul ne pourra prendre leurs couronnes.
26, 27. a) Qu’arriverait-il si un chrétien oint échouait dans l’épreuve terrestre?) En quels termes le Christ encourage-t-il les héritiers du Royaume à conserver leur droit à la couronne céleste?
26 Dans le Royaume céleste du Christ, il n’y a qu’un nombre limité de couronnes royales: en tout 144 000. Finalement, chaque couronne céleste doit être portée par un chrétien fidèle qui s’en est montré digne. Ce serait décevant pour un chrétien oint, engendré de l’esprit et à qui Dieu a donné l’espérance de recevoir une couronne céleste, d’échouer dans l’épreuve terrestre et de se montrer indigne de la couronne promise, laquelle serait alors réservée à un autre chrétien appelé au Royaume et qui resterait fidèle jusqu’au bout. Dans le but d’encourager les héritiers du Royaume à tenir ferme ce qu’ils ont et à conserver leur droit à la couronne céleste, Jésus-Christ envoie par le moyen de l’esprit de Dieu le message suivant à toutes les congrégations:
27 “Celui qui vaincra, j’en ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n’en sortira jamais plus, et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom à moi. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’esprit dit aux congrégations.” — Révélation 3:12, 13.
28. a) Pourquoi est-il important de noter que dans ce message le Christ emploie quatre fois l’expression “mon Dieu”? b) Puisque le temple appartient à Dieu, pourquoi le Christ peut-il dire qu’il fera de chaque vainqueur “une colonne dans le temple de mon Dieu”?
28 Notez que dans ce message qu’il adresse à “celui qui vaincra”, le Seigneur Jésus-Christ emploie quatre fois l’expression “mon Dieu”. Il ne prétend pas être la “deuxième personne” d’une divinité triple composée de trois “personnes” égales et coéternelles. Non, il reconnaît que son Père céleste est le Dieu qu’il adore, qu’il sert et à qui il obéit. Il admet que le “temple” spirituel appartient à son Dieu. Quant à lui, il a été posé par son Dieu comme “la pierre angulaire de fondement” de ce temple spirituel où Dieu, le Propriétaire, “habite par l’esprit”. (Éphésiens 2:20-22.) Cependant, Dieu s’est associé Jésus-Christ comme constructeur de ce temple spirituel, si bien que le Christ peut dire de chaque vainqueur: “J’en ferai une colonne dans le temple de mon Dieu.”
UNE POSITION PERMANENTE DANS LE TEMPLE DE DIEU
29. Que signifie pour le vainqueur chrétien le fait de devenir une colonne dans le temple de Dieu?
29 Devenir une colonne dans ce temple signifie que le vainqueur chrétien occupera une position fixe dans cet édifice spirituel. C’est pourquoi Jésus-Christ, qui en est le constructeur adjoint, affirme catégoriquement que celui qui devient une colonne spirituelle du temple “n’en sortira jamais plus”. Même un tremblement de terre semblable à ceux qui secouaient périodiquement la région de l’antique ville de Philadelphie ne pourrait enlever cette colonne spirituelle de sa position dans le temple de Dieu. Quels que soient les événements et les circonstances, le chrétien vainqueur aura le privilège béni de servir éternellement en tant que colonne soutenant la vérité divine et le culte universel du seul vrai Dieu vivant (I Timothée 3:15, 16; I Pierre 2:4-6). Quel service glorieux! Et quels rapports précieux et étroits les vainqueurs auront avec Dieu!
30. a) Pendant son séjour terrestre, Jésus savait-il comment prononcer correctement le nom de son Père? Comment le savons-nous? b) Sur quelle partie du corps de chaque vainqueur chrétien Jésus écrira-t-il vraisemblablement le nom de “Jéhovah”? Expliquez le symbolisme de ce geste.
30 Dans cette promesse qu’il fait aux vainqueurs, Jésus-Christ atteste que son Dieu possède un nom personnel. Le Fils de Dieu a lui aussi un nom propre: Jésus, associé à un titre: “Christ”. Jésus connaît le nom propre de son Dieu, et il l’écrira sur chacun de ses disciples “qui vaincra”. Pendant son séjour terrestre, Jésus-Christ lisait les Écritures hébraïques inspirées et il savait que le nom de Dieu s’y trouve plusieurs milliers de fois. Le nom divin y est écrit en quatre caractères hébreux qui correspondent à nos lettres JHVH ou YHWH. Jésus-Christ connaissait la prononciation exacte de ce nom. De nos jours, celui-ci se prononce Jéhovah ou Yahweh, selon des avis formulés récemment. Le Seigneur Jésus-Christ promet d’écrire ce nom sur chaque vainqueur chrétien, sans doute sur son front symbolique où il sera bien visible à tous. De même qu’aux temps bibliques les esclaves portaient sur le front le nom de leur maître marqué au fer rouge pour indiquer à qui ils appartenaient, ainsi le “nom de mon Dieu” que Jésus-Christ écrit sur le vainqueur montre que celui-ci appartient à Jéhovah, le Dieu de Jésus.
31. a) Quel autre nom honorable le Seigneur Jésus-Christ écrira-t-il sur chaque vainqueur? b) Pourquoi ce nom est-il important, et que signifie le fait de le porter?
31 Chaque vainqueur sera également marqué d’un autre nom honorable dont il n’aura pas honte, car le Seigneur Jésus ajoute: “J’écrirai sur lui (...) le nom de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu.” L’antique Jérusalem terrestre était le siège du gouvernement ou la capitale du royaume uni d’Israël. Pareillement, la “nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu” sera la capitale, l’organisation-capitale, de toute la création divine au ciel et sur la terre. Dans d’autres visions de la Révélation que l’apôtre Jean reçut ultérieurement, il vit cette ville symbolique, la Nouvelle Jérusalem, descendre du ciel d’auprès de Dieu pour régner sur tous les hommes, en tant que gouvernement parfait, et pour les bénir (Révélation 21:2-4). Le nom Jérusalem signifie “possession de la paix”. Lorsqu’un vainqueur chrétien est marqué du nom de la nouvelle Jérusalem par Celui qui a la “clé de David”, cela signifie qu’il appartient à cette ville symbolique, en fait partie et en est un citoyen. Selon Philippiens 3:20, son “droit de cité existe dans les cieux”. Il est désormais membre de l’organisation-capitale de Dieu. Quelle fonction élevée! — Cf. Psaume 87:5, 6.
32. Quel est “mon nouveau nom à moi” que Jésus écrit sur “celui qui vaincra”, et à qui ce “nouveau nom” est-il enfin révélé?
32 Le membre principal de l’organisation-capitale de Dieu est son Fils Jésus-Christ. Il est donc tout à fait approprié que le Fils ajoute les paroles suivantes à la promesse qu’il fait à “celui qui vaincra”: “Et j’écrirai sur lui (...) mon nouveau nom à moi.” (Révélation 3:12). Plus loin, la Révélation (14:1-3) nous montre l’Agneau Jésus-Christ se tenant debout sur le mont Sion céleste et avec lui 144 000 vainqueurs “qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur le front”. Cependant, il n’est pas dit dans ce passage que le nouveau nom du Christ est écrit sur eux. Son “nouveau nom” n’est pas divulgué, pas même dans Révélation 19:12, où nous lisons qu’“il a un nom écrit, que personne ne connaît si ce n’est lui-même”. Ce nom est tenu secret; il est caché aux autres créatures, comme le nom écrit sur le “caillou blanc” qui est donné aux vainqueurs chrétiens. “(...) Sur le caillou, un nouveau nom écrit, que personne ne connaît, excepté celui qui le reçoit.” (Révélation 2:17). Naturellement, le “nouveau nom” que le Christ a reçu au ciel est révélé à ses 144 000 disciples lorsqu’il l’écrit sur eux.
33. a) Qui donne à Jésus-Christ son “nouveau nom”? b) Qu’indique pour les 144 000 l’inscription sur eux du “nouveau nom” du Christ? c) Comment les vainqueurs sont-ils triplement récompensés?
33 Il va de soi que le “nouveau nom” céleste du Christ est connu de son Dieu Jéhovah, puisque c’est Dieu qui le lui a donné. En temps voulu, Jésus-Christ partage ce “nouveau nom” avec ses 144 000 cohéritiers, en l’écrivant symboliquement sur eux. L’inscription de son “nouveau nom” sur eux indique qu’ils s’identifient à Jésus, qu’ils lui appartiennent et ont part avec lui aux nouvelles relations célestes qui l’unissent à son Dieu. De toutes les créatures au ciel et sur la terre, eux seuls auront le privilège de participer aux nouvelles relations privées et intimes qui existent entre Jésus-Christ et son Dieu Jéhovah. Ainsi, les 144 000 chrétiens vainqueurs porteront écrits sur eux le nom de Dieu, le Père céleste, le nom de son Fils Jésus-Christ et le nom de la ville céleste, la Nouvelle Jérusalem. Voilà comment ils seront triplement honorés en récompense d’avoir vaincu et observé ce que l’esprit dit aux congrégations.
[Note]
a Cf. La Tour de Garde, édition anglaise du 15 avril 1919, page 118, paragraphe 2; voir aussi le livre “Lumière”, tome I, page 276, paragraphe 1.
[Illustration, page 180]
דוד
Δαγειδ
David
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Pour l’ange à Laodicée« Alors sera consommé le mystère de Dieu »
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Chapitre 14
Pour l’ange à Laodicée
1. Quand fut fondée la ville de Laodicée, et quelle est l’origine de son nom?
AU TROISIÈME siècle avant notre ère, le roi séleucide Antiochos II, surnommé Théos (“dieu”), petit-fils du général Séleucos Nikatôr, fonda la ville de Laodicée et lui donna le nom de sa femmea.
2. a) Où se trouvait Laodicée, et qu’est-ce qui caractérisait cette ville? b) À quelle date y avait-il déjà une congrégation à Laodicée?
2 Bien située dans la partie occidentale de l’Asie Mineure, Laodicée devint un riche centre industriel et bancaire. Ses banquiers avaient des rapports d’affaires avec tout l’Empire romain. Elle était célèbre par le culte qu’elle vouait à Esculape, dieu de la Médecine, et par son école d’études médicales. Elle produisait un médicament très connu pour les yeux: la poudre phrygienne. En revanche, Laodicée manquait d’une provision permanente d’eau. Elle était donc obligée d’amener d’assez loin, par un système de tuyaux, des eaux provenant de sources d’eau chaude. Probablement l’eau était tiède quand elle arrivait dans la ville. Deux grandes routes reliaient Laodicée à Éphèse et Pergame, où se trouvaient deux des “sept congrégations qui sont dans le district d’Asie”. (Révélation 1:4, 11, 20; 2:1, 12.) À l’époque où l’apôtre Paul écrivit aux chrétiens de Colosses (vers 60/61 de notre ère), il existait une congrégation à Laodicée. — Colossiens 2:1; 4:13-16.
3-5. a) La congrégation de Laodicée avait-elle déjà reçu une lettre apostolique? b) D’après le message que le Christ envoya à l’“ange” de la congrégation de Laodicée, dans quel état se trouvait cette congrégation?
3 Au cours des dizaines d’années écoulées depuis sa fondation dans la ville matériellement prospère de Laodicée, la congrégation avait subi un sérieux déclin spirituel. La teneur du message que l’apôtre Jean devait envoyer à l’“ange” ou surveillant de cette congrégation était sans doute bien différente de celle de la lettre que la “congrégation des Laodicéens” avait reçue de l’apôtre Paul (Colossiens 4:16). Dans ce message, exposé dans la septième et dernière des lettres envoyées vers 96 de notre ère aux “sept congrégations qui sont dans le district d’Asie”, aucune louange ne fut adressée à l’“ange” de Laodicée. Voici ce que l’apôtre Jean devait lui écrire:
4 “Et à l’ange de la congrégation de Laodicée écris: Ce sont ici les choses que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu: ‘Je connais tes actions, je sais que tu n’es ni froid ni chaud. Je voudrais que tu sois froid ou chaud. Ainsi, parce que tu es tiède, et ni chaud ni froid, je vais te vomir de ma bouche. Parce que tu dis: “Je suis riche et j’ai acquis des richesses et je n’ai besoin de rien,” mais que tu ne sais pas que tu es malheureux, et pitoyable, et pauvre, et aveugle, et nu, je te conseille de m’acheter de l’or raffiné au feu pour que tu deviennes riche, et des vêtements de dessus blancs pour que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne devienne pas manifeste, et un collyre pour t’en frotter les yeux afin que tu voies.
5 “‘Tous ceux pour qui j’ai de l’affection, je les reprends et je les discipline. Sois donc zélé et repens-toi. Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai dans sa maison et je prendrai le repas du soir avec lui et lui avec moi. À celui qui vaincra, je donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône. Que celui qui a des oreilles entende ce que l’esprit dit aux congrégations.’” — Révélation 3:14-22.
6. a) Comparez la situation matérielle de la congrégation de Laodicée avec celle de la congrégation de Smyrne. b) De quoi la congrégation de Laodicée avait-elle besoin?
6 Par contraste avec la congrégation de Smyrne (située à environ 180 kilomètres au nord-ouest), qui était pauvre matériellement mais riche spirituellement, la congrégation de Laodicée était riche du point de vue matériel mais pauvre du point de vue spirituel. Elle avait surtout besoin des choses spirituelles figurées par l’or des banquiers laodicéens, les vêtements de laine noire lustrée fabriqués par les confectionneurs locaux, les collyres solides ou en poudre produits par les oculistes de la ville et les eaux bouillantes des sources thermales de la ville voisine d’Hiérapolis. Il lui fallait se procurer de l’or chrétien véritable pour enrichir sa personnalité, des vêtements de dessus blancs qui lui donneraient une apparence irréprochable et exempte de choses non chrétiennes aussi honteuses que la nudité, et enfin un collyre spirituel pour guérir sa cécité à l’égard de la vérité biblique et des responsabilités chrétiennes. Elle pouvait acheter ces choses à Celui qui frappait à sa porte, à condition de lui ouvrir et de le recevoir avec hospitalité. Cette congrégation devait cesser d’être tiède et devenir soit chaude et stimulante, ou froide et rafraîchissante.
7. a) Quelle était la situation matérielle de la chrétienté après la Première Guerre mondiale? b) Du fait qu’elle prétendait appartenir au Christ, à quelles questions la chrétienté devait-elle répondre?
7 Il en fut de même des membres du reste oint de la congrégation du Christ en 1919, après la guerre. Il était très urgent que ces chrétiens voués et baptisés et ceux qui se disaient chrétiens au sein des Églises de la chrétienté évaluent correctement les choses ayant trait au vrai christianisme. Malgré les quatre années de la Première Guerre mondiale, la chrétienté était toujours riche matériellement, et pendant l’après-guerre elle allait encore accroître ses richesses sous forme d’argent, de terres, de biens et de puissance politique. Mais possédait-elle les vraies richesses spirituelles chrétiennes? Allait-elle les rechercher? Elle avait sérieusement terni son apparence religieuse en partageant la responsabilité de la Première Guerre mondiale et en soutenant le massacre. Allait-elle purifier son apparence religieuse et se conformer aux enseignements, aux règles et aux principes apostoliques énoncés dans la Bible? Se repentirait-elle de son attachement aux choses du monde? Se frotterait-elle les yeux avec un “collyre” spirituel qui lui permettrait de voir la différence entre les traditions humaines et la vérité contenue dans la Bible, de s’apercevoir que des prophéties bibliques étaient en voie d’accomplissement, d’en saisir la signification, enfin de comprendre quelle était la volonté de Dieu à l’égard des chrétiens sur la terre?
8. a) Dans quelle situation les membres du reste oint se trouvaient-ils à cette époque-là? b) Que désiraient-ils, et de quoi avaient-ils besoin?
8 Bien que séparés de la chrétienté, les membres du reste oint se trouvaient devant les mêmes problèmes en ce “temps de la fin”. (Daniel 12:1-4.) Ils devaient sans tarder remédier à toute tiédeur spirituelle qui avait pu se développer en eux par suite des persécutions, des épreuves et des dangers de la Première Guerre mondiale. Ils voulaient bien que le Christ vomisse de sa bouche la chrétienté comme une chose écœurante, mais ils ne désiraient pas subir le même sort parce qu’ils auraient été tièdes envers la volonté de Dieu, son œuvre et ses révélations de vérité en ce “temps de la fin”. Ils devaient à tout prix éviter de tomber dans le piège du matérialisme qui allait se répandre au sein du présent système de choses rebâti à partir des ruines laissées par l’effroyable Première Guerre mondiale. Les membres du reste oint ne devaient pas compter, le cas échéant, sur les richesses matérielles qu’ils possédaient encore, comme si elles constituaient les seules choses nécessaires aux chrétiens respectables. Étaient-ils spirituellement pauvres? Conformément au conseil du Christ, avaient-ils besoin de lui acheter de vraies richesses chrétiennes, “de l’or raffiné au feu”, qui supporteraient la chaleur des jours ardents à venir? Le plus sûr pour eux était de suivre ce conseil!
9. a) Comment ‘la honte de la nudité’ des frères spirituels du Christ était-elle devenue manifeste? b) Comment devaient-ils “acheter” des vêtements de dessus blancs?
9 D’autre part, qu’en était-il des vêtements de dessus des membres du reste, c’est-à-dire de leur profession de foi par laquelle ils se faisaient reconnaître comme chrétiens? Leurs manquements et leurs compromissions pendant la Première Guerre mondiale les avaient quelque peu souillés. Comme pour l’antique congrégation de Laodicée et son “ange”, ‘la honte de leur nudité’ était devenue manifeste et ils devaient se repentir devant Dieu. S’ils voulaient couvrir leur nudité, ils étaient obligés d’acheter à Jésus-Christ glorifié des “vêtements de dessus blancs” par lesquels ils se feraient reconnaître comme des chrétiens irréprochables. Mais comment pouvaient-ils “acheter” ces vêtements de dessus blancs? Ils le feraient non avec de l’or terrestre, mais en suivant de nouveau l’exemple du Christ et en décidant fermement de garder la vraie neutralité chrétienne à l’égard des conflits politiques et militaires du présent monde. L’Histoire contemporaine atteste qu’ils l’ont fait. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, qui éclata une vingtaine d’années plus tard, ils refusèrent de souiller ces “vêtements de dessus blancs”. Ils ont agi de même lors d’autres conflits ultérieurs.
“UN COLLYRE” DU “TÉMOIN FIDÈLE ET VÉRITABLE”
10. a) En 1919, où se tenait le Christ par rapport au reste oint? b) À quoi les membres du reste avaient-ils les yeux ouverts, mais pourquoi devaient-ils acheter du “collyre” à Jésus-Christ?
10 Les membres du reste oint avaient-ils besoin d’acheter un collyre spirituel? Certainement. Toutefois, ils ne devaient pas l’acheter à la chrétienté divisée politiquement et religieusement, mais à Jésus-Christ, qui avait commencé son règne et était venu dans le temple spirituel de Dieu. Il se tenait figurément à la porte des membres du reste et frappait chez eux pour qu’ils le reçoivent avec hospitalité et l’accueillent au milieu d’eux, c’est-à-dire au sein de sa congrégation. Ayant abandonné les philosophies et les traditions humaines de la chrétienté et du paganisme, les membres du reste oint avaient les yeux déjà ouverts à de nombreuses vérités contenues dans la sainte Bible, et ils commençaient à discerner les desseins et l’organisation de Dieu, ainsi que l’œuvre qu’il avait prévue pour notre époque. Néanmoins, ils étaient encore aveugles à bien d’autres choses écrites dans la Parole de Dieu relatives à sa volonté et à ses desseins touchant l’œuvre que les vrais disciples du Christ devaient accomplir au “temps de la fin” qui avait commencé en 1914. De nombreuses vérités bibliques allaient bientôt être révélées. Certaines prophéties de la Bible devaient maintenant s’accomplir et être comprises correctement. Les membres du reste devaient voir que Dieu possède une organisation théocratique, et agir en conséquence. Il leur fallait également discerner et entreprendre l’œuvre progressive que Dieu avait prévue pour eux en ce “temps de la fin”. — Daniel 12:4-10.
11, 12. a) Comment les membres du reste ‘achetèrent-ils’ ce collyre spirituel, et à quoi celui-ci ouvrit-il leurs yeux? b) Comment suivirent-ils l’exemple et les paroles de leur Chef Jésus-Christ?
11 Indéniablement, les membres du reste avaient besoin d’acheter du collyre spirituel à Jésus-Christ, qui était présent invisiblement, afin d’en frotter les yeux de leur discernement spirituel. Ils devaient donc se livrer comme jamais auparavant à une étude approfondie des saintes Écritures et prier pour recevoir, par l’intermédiaire du Christ, l’esprit saint de Dieu qui les dirigerait, ouvrirait leurs yeux et les guiderait dans leurs décisions et leur ligne de conduite. Les faits du demi-siècle écoulé attestent que les membres du reste ont agi ainsi, ce qui a eu pour résultat une amélioration remarquable de leur vision spirituelle. Avec le temps, ils ont vu la nécessité de se distinguer de la chrétienté en adoptant un nom tiré de la Bible. C’est pourquoi, en 1931, par des résolutions adoptées dans le monde entier, ils ont assumé la responsabilité de porter le nom de témoins de Jéhovah (Ésaïe 43:10-12; 44:8). Ils ont montré de cette façon qu’ils désiraient imiter leur Chef Jésus-Christ en se faisant connaître par le nom qu’il s’attribua au début du message qu’il adressa à l’“ange de la congrégation de Laodicée”. Selon Révélation 3:14, il déclara:
12 “Ce sont ici les choses que dit l’Amen, le témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu.” Notez les mots “le témoin fidèle et véritable”. De qui ou de quoi Jésus-Christ était-il témoin (Révélation 1:5)? D’après ses propres déclarations, il était témoin de son Père céleste, Jéhovah Dieu le Tout-Puissant, et aussi du Royaume de Dieu qu’il annonça comme le moyen dont Jéhovah se servira pour sanctifier son nom et faire en sorte que sa volonté s’accomplisse sur la terre comme au ciel (Jean 18:36, 37; I Timothée 6:13). Jésus envoya ses disciples comme “témoins”. (Actes 1:6-8.) Il leur prophétisa ce qui suit: “Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations; et alors la fin viendra.” (Matthieu 24:14; Marc 13:10). Plus que toute autre créature, Jésus-Christ mérite de s’attribuer le titre de “témoin fidèle et véritable”.
“L’AMEN” ET LA PREMIÈRE “CRÉATION”
13, 14. a) Que signifie le mot “amen”? b) Comment l’apôtre Paul et Jésus-Christ lui-même montrèrent-ils que ce dernier est l’“Amen” personnifié?
13 Jésus se dit également “l’Amen”. Comment est-il “l’Amen” personnifié? On sait qu’il convient de dire amen à la fin des prières adressées à Jéhovah Dieu au nom de Jésus-Christ (I Corinthiens 14:16). Ce terme signifie “en vérité!” ou “ainsi soit-il!” D’après le texte hébreu massorétique, dans Ésaïe 65:16 Jéhovah est appelé “le Dieu de l’Amen”, et certaines traductions de la Bible rendent cette expression par “le Dieu de vérité”, “le Dieu de fidélité” ou “le vrai Dieu”. (Dh; AC; Sg; Li; Centenaire n. m.) Le mot amen est donc une affirmation ou garantie attestant qu’une chose est vraie ou se réalisera immanquablement. Dieu a envoyé son fidèle Fils pour servir d’“Amen” à l’égard de toutes les promesses divines contenues dans sa Parole. À ce sujet, nous lisons dans II Corinthiens 1:20: “Car quel que soit le nombre des promesses de Dieu, elles sont devenues Oui par son moyen. C’est pourquoi aussi c’est par lui que l’Amen est dit à Dieu pour la gloire par nous.” Il s’ensuit qu’une prière qui n’est pas adressée à Dieu par l’intermédiaire de Jésus-Christ ne sera pas exaucée, car Jésus déclara à ses apôtres:
14 “Quoi que vous demandiez au Père en mon nom, il vous le [donnera].” “Si vous demandez au Père quoi que ce soit, il vous le donnera en mon nom. Jusqu’à présent, vous n’avez pas demandé une seule chose en mon nom. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie devienne complète.” “Et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié relativement au Fils. Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai.” — Jean 15:16; 16:23, 24; 14:13, 14.
15. À propos de toute la Révélation, de quoi le fait que Jésus-Christ est l’“Amen” nous donne-t-il l’assurance?
15 Ce fut donc avec juste raison que l’apôtre Jean termina la rédaction du livre de la Révélation en ces termes: “‘Amen! Viens, Seigneur Jésus.’ Que la bonté imméritée du Seigneur Jésus-Christ soit avec les saints!” (Révélation 22:20, 21). De même, l’introduction de ce livre déclare qu’il s’agit d’une “révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée, pour montrer à ses esclaves les choses qui doivent arriver bientôt”. (Révélation 1:1.) Puisque Jésus-Christ est “l’Amen”, c’est là une garantie que toutes les choses qu’il a montrées à ses esclaves chrétiens dans la Révélation arriveront sans faute, et cela “bientôt”. Les choses mentionnées dans cette Révélation qui doivent encore arriver se produiront “bientôt”.
16. Comment pouvons-nous prouver que lorsqu’il déclara qu’il est “le commencement de la création de Dieu”, Jésus n’entendait pas qu’il en est le “principe” ou l’“auteur”?
16 Mais dans le message qu’il adressa à l’ange de la congrégation de Laodicée, Jésus-Christ glorifié affirma-t-il réellement qu’il est “le commencement de la création de Dieu”? (Révélation ou Apocalypse 3:14, MN; Sg; Da; Synodale n. m.; cf. aussi la Bible du Centenaire.) Selon la langue dans laquelle il parla à l’apôtre Jean, déclara-t-il qu’il est “le commencement” ou bien “le principe” de la création de Dieu? Dans le texte original de la Révélation, Jean employa le mot grec arkhê. Dans le texte grec ce terme figure cinquante-huit (58) fois. Pourtant, sauf dans ce verset, la Bible Crampon-Tricot (pour prendre une des meilleures traductions catholiques récentes) ne traduit jamais ce mot par “principe” ou “auteur”. Dans tous ses écrits bibliques (un Évangile, trois lettres et la Révélation), l’apôtre Jean utilisa le mot grec arkhê vingt-trois (23) fois, toujours au sens de “commencement”. Rien que dans la Révélation, il employa ce vocable grec quatre (4) fois, et dans trois passages (Apocalypse 1:8; 21:6; 22:13, AC) il le mit en opposition avec le mot “fin”. Il serait donc illogique de penser que dans Révélation 3:14, l’apôtre Jean changea la signification du terme arkhê en lui donnant le sens de “principe” ou “auteur”, au lieu de “commencement”.
17. a) Comment, à l’aide d’autres passages bibliques, pouvons-nous prouver que Jésus est “la première” des créatures de Dieu et qu’il reçut sa vie de lui? b) Lorsque la Bible dit que Jésus est le “premier-né de toute la création” et le “premier-né d’entre les morts”, pourquoi le sens du mot grec arkhê est-il identique dans ces deux passages?
17 D’autres passages dans les écrits de Jeanb et ailleurs dans la sainte Bible prouvent que Jésus-Christ est le “commencement” ou “la première” de toutes les créatures de Dieu. Jésus se disait toujours le Fils de Dieu, ce qui prouve qu’il reçut sa vie de Dieu, son Père céleste, et que la vie de ce “Fils unique” eut un commencement (Jean 10:36; 3:16; 5:26). D’autre part, il est écrit dans Colossiens 1:15, 18 (Sg): “Il est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création. (...) Il est la tête du corps de l’Église; il est le commencement [arkhê], le premier-né d’entre les morts, afin d’être en tout le premier.” Du moment qu’il est le “premier-né d’entre les morts”, il a dû connaître la mort, et étant le “premier-né de toute la création”, il a dû être créé par son Père céleste. — Révélation 1:5, 17, 18; Actes 2:22-32.
18. a) Montrez à l’aide des Écritures qui est le Créateur. b) Comment Dieu employa-t-il son Fils lors de la création? c) Pourquoi peut-on dire que Jésus-Christ est la plus âgée des créatures de Dieu?
18 Dans I Pierre 4:19, l’apôtre Pierre applique le titre de “Créateur” non à Jésus-Christ, mais à Dieu. C’est à l’adresse de ce Dieu tout-puissant siégeant sur son trône dans les cieux que les créatures célestes proclament: “Saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant, qui était, qui est, et qui vient!” “Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance; car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles ont été créées.” (Apocalypse 4:8-11, Sg). C’est également vers ce Dieu tout-puissant, le Créateur, que l’Agneau de Dieu Jésus-Christ vient pour recevoir le rouleau mystérieux de la main droite de Celui qui est assis sur le trône céleste (Révélation 5:1-10). Selon Révélation 10:5, 6, c’est encore par ce Dieu tout-puissant, le Créateur, que l’ange jure. Compte tenu de tous ces faits, il est évident d’après la Bible que le Fils de Dieu Jésus-Christ n’est pas le Créateur, mais que le Dieu tout-puissant, le Créateur, employa son Fils unique comme son agent pour appeler à l’existence toutes les autres créatures ou créations (Jean 1:1-3; Éphésiens 2:10, 15; 3:9; Colossiens 1:16, 17; Révélation 19:13). Jésus-Christ est la plus âgée des créatures de Dieu, car il est le commencement de la création divine.
19. a) En quelle qualité le Christ reprit-il l’ange de la congrégation de Laodicée? b) Lorsque le Christ les reprit et les disciplina, que firent les membres du reste, et pourquoi?
19 Jésus n’a pas honte d’appeler “frères” ses disciples engendrés de l’esprit et oints (Hébreux 2:11). En sa qualité de créature la plus âgée et de frère spirituel aîné, il déclara à l’“ange” de la congrégation de Laodicée: “Tous ceux pour qui j’ai de l’affection, je les reprends et je les discipline. Sois donc zélé et repens-toi.” (Révélation 3:19). En 1919, les membres du reste oint qui avaient survécu à la Première Guerre mondiale devaient se repentir d’un certain nombre de manquements qui venaient de leur être révélés. Mais ils se sont montrés disposés à se repentir avec zèle, et Dieu leur a pardonné par Jésus-Christ. Ils avaient besoin d’être repris; un certain nombre de choses chez eux devaient être redressées; il leur fallait aussi être disciplinés, surtout eu égard à l’organisation théocratique. Ils acceptèrent cependant avec joie d’être repris et disciplinés par Jésus-Christ, leur Frère aîné, car ils savaient que celui-ci témoignait ainsi de l’affection pour eux. Ils se souvenaient de ce qui est écrit dans Hébreux 12:2-11 à propos de la discipline divine. Tout comme Jésus, les membres du reste ont accepté la discipline.
PROMESSES DE CELUI QUI FRAPPE À LA PORTE
20. Pourquoi et comment le Seigneur Jésus-Christ pouvait-il dire qu’il se tenait à la porte et frappait?
20 Leur repentir et leur soumission à la discipline allaient ouvrir aux membres du reste la porte à de nombreux privilèges spirituels. Ce fait ressort des paroles suivantes prononcées par leur Frère aîné: “Voici, je me tiens à la porte et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai dans sa maison et je prendrai le repas du soir avec lui et lui avec moi.” (Révélation 3:20). Qui était plus digne de leur hospitalité que leur Frère aîné spirituel? Ayant accompagné son Père céleste dans le temple spirituel au printemps de 1918 pour y effectuer une œuvre d’inspection et de purification, il se tenait invisiblement à la porte, afin de mettre à l’épreuve la réceptivité des membres du reste oint qui avaient grand besoin d’être aidés spirituellement lorsque la Première Guerre mondiale prit fin le 11 novembre 1918. — Malachie 3:1-5, Da.
21. a) Comment les membres du reste oint répondirent-ils à son appel? b) Pourquoi Jésus parla-t-il du “repas du soir”?
21 Les membres du reste oint offrirent l’hospitalité au Christ lors de sa seconde présence invisible, et le reçurent dans leur “maison” ou organisation. Ce faisant, ils se placèrent dans une position favorable pour recevoir de nombreuses bénédictions, car ils le reçurent en tant que Roi régnant, intronisé au ciel en 1914. Il frappa à leur porte à l’heure du “repas du soir” ou souper. Du temps de l’apôtre Jean, le souper était le repas principal. Le travail de la journée était terminé et chaque famille pouvait se réunir pour ce repas (Luc 17:7-9). Au coucher du soleil, une journée de labeur prenait fin, et un jour nouveau commençait. Il en fut de même pour les membres du reste oint. Une phase de leur œuvre terrestre avait pris fin et, à présent que l’après-guerre commençait, une autre s’ouvrait devant eux. Elle concernait l’établissement du Royaume messianique de Dieu. Pour l’accomplir, ils avaient besoin d’instruction et d’encouragement. L’Hôte qu’ils recevaient à souper allait y pourvoir.
22. a) Lorsque Jésus fut invité à un repas, que reçurent les convives? b) Comment en fut-il de même lorsque Jésus-Christ frappa à la porte des membres du reste?
22 Lorsque Jésus était sur la terre en tant qu’homme, ceux qui l’invitaient à souper chez eux recevaient toujours plus qu’ils ne donnaient, grâce aux instructions spirituelles et à l’édification qu’il leur communiquait au cours du repas (Jean 12:1-11). Une fois, lorsqu’un chef des Pharisiens reçut Jésus à sa table, l’un des convives fut tellement ému par les paroles de Jésus qu’il s’exclama: “Heureux celui qui mangera du pain dans le royaume de Dieu.” Aussitôt après, Jésus donna la parabole du “grand repas du soir” auquel furent invités beaucoup de gens (Luc 14:1-24). Les choses se passèrent de la même façon lorsque Jésus-Christ, invisiblement présent, frappa à la porte des membres du reste oint en leur révélant au moment opportun les prophéties bibliques relatives à la situation mondiale et à l’œuvre qu’ils devaient accomplir. Ils lui ouvrirent la porte et le reçurent chez eux. Cette hospitalité leur valut une grande bénédiction. Lors du souper spirituel qui s’ensuivit, ils entrèrent dans une période importante d’instruction et d’édification dispensées par leur Hôte céleste. Il prit le repas du soir avec eux, ou plus exactement ce sont eux qui le prirent avec lui.
23. Outre ce festin spirituel, à quoi Jésus a-t-il pu penser quand il parla de prendre le repas du soir avec les oints?
23 Lorsque Jésus-Christ glorifié déclara: “J’entrerai dans sa maison et je prendrai le repas du soir avec lui et lui avec moi” (Révélation 3:20), il se peut qu’il n’ait pas parlé uniquement du festin spirituel auquel les membres du reste hospitaliers commencèrent à participer sur la terre en 1919. Il a pu penser également à leur participation au “festin de mariage” céleste auquel les cinq vierges avisées munies de lampes allumées furent admises, selon la parabole des vierges avisées et des vierges folles (Matthieu 25:1-12). Il a pu faire allusion aussi au bonheur céleste mentionné dans Révélation 19:9 en ces termes: “Heureux ceux qui sont invités au repas du soir du mariage de l’Agneau.” Peut-être a-t-il parlé de ceux qui mangeront “du pain dans le royaume de Dieu”, de ceux qui seront ressuscités d’entre les morts pour la vie immortelle dans les cieux spirituels, où, figurément parlant, ils mangeront du pain avec le Roi intronisé et régnant, Jésus-Christ. Quoi qu’il en soit, puisque les membres du reste lui ont ouvert la porte après l’avoir entendu frapper et appeler en 1919, ils auront la possibilité de participer à ce “souper” céleste béni.
24, 25. a) À quoi ce “repas du soir” spirituel a-t-il trait? b) Pourquoi convenait-il que Jésus ait ensuite parlé de faire asseoir les vainqueurs avec lui sur son trône? c) Quand donne-t-il aux vainqueurs de s’asseoir avec lui sur son trône?
24 Eu égard au temps et aux circonstances, le “repas du soir” commencé en 1919 concernait les affaires du Royaume. Il convenait donc qu’après avoir mentionné ce “repas du soir”, Jésus-Christ glorifié ait ajouté la promesse suivante: “À celui qui vaincra, je donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.” (Révélation 3:21). À l’époque où il adressa son message à la congrégation de Laodicée, vers l’an 96 de notre ère, Jésus-Christ s’était déjà assis sur son trône à la droite de son Père céleste (Actes 2:32-36; 7:55, 56; I Pierre 3:22). Mais depuis la fin des temps des Gentils en 1914 et son installation comme Roi chargé de régner au milieu de ses ennemis, en accomplissement du Psaume 110:1-6, il donne à ses disciples vainqueurs de s’asseoir avec lui sur son trône céleste qu’il occupe en tant que Roi régnant. À cet effet, il les ressuscite d’entre les morts pour qu’ils le rejoignent comme ses cohéritiers. Étant donné qu’il est venu dans le temple spirituel de Dieu au printemps de 1918, les membres du reste oint qui meurent physiquement depuis cette date n’ont pas besoin de rester endormis dans la mort en attendant son retour; ils sont ressuscités instantanément comme créatures spirituelles et admis dans sa présence céleste. — Révélation 14:13; I Corinthiens 15:50-54.
25 Cette promesse de gloire mérite d’être entendue et incite celui qui la reçoit à faire des efforts pour qu’elle se réalise à son égard. D’où ces dernières paroles du message adressé à l’“ange” ou surveillant de la congrégation de Laodicée: “Que celui qui a des oreilles entende ce que l’esprit dit aux congrégations.” — Révélation 3:22.
26, 27. Citez sommairement les récompenses que l’esprit de Dieu a promises aux vainqueurs.
26 À présent que les messages spéciaux envoyés aux “sept congrégations qui sont dans le district d’Asie” ont été communiqués à leurs “anges” respectifs, il est merveilleux, surtout pour les membres du reste oint sur la terre, de considérer toutes les choses que l’esprit de Dieu dit aux congrégations à propos des récompenses promises aux vainqueurs. À chaque vainqueur au sein de ces congrégations de chrétiens engendrés de l’esprit et oints, Jésus donnera “à manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu”. (Révélation 2:7.) Celui qui vaincra recevra en outre “la couronne de vie” et “ne sera en aucune façon frappé par la seconde mort”. (Révélation 2:10, 11.) Il lui sera donné “de la manne cachée” ainsi qu’un “caillou blanc, et, sur le caillou, un nouveau nom écrit, que personne ne connaît, excepté celui qui le reçoit”. (Révélation 2:17.) Il sera revêtu d’“autorité sur les nations, et il paîtra les gens avec une verge de fer, de sorte qu’ils seront brisés comme des vases d’argile”. Il obtiendra également “l’étoile du matin”. — Révélation 2:26-28.
27 Chaque vainqueur trouvé digne marchera avec le Christ glorifié “en vêtements de dessus blancs”, oui! “paré de vêtements de dessus blancs”. Le Christ ne fera rien pour effacer “son nom du livre de vie” car, dit-il, “je reconnaîtrai son nom devant mon Père et devant ses anges”. (Révélation 3:4, 5.) Il ajoute qu’il fera de chaque vainqueur “une colonne dans le temple de mon Dieu, (...) et j’écrirai sur lui le nom de mon Dieu et le nom de la ville de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom à moi”. (Révélation 3:12.) Enfin, le Christ glorifié fait cette promesse: “À celui qui vaincra, je donnerai de s’asseoir avec moi sur mon trône, comme moi aussi j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.” — Révélation 3:21.
28. En guise de résumé, expliquez brièvement a) combien de chrétiens se montreront vainqueurs, b) quelle nation céleste ils composeront, c) quand commença l’œuvre consistant à les marquer du sceau, et d) avant quel événement cette œuvre doit s’achever.
28 Seulement 144 000 chrétiens engendrés de l’esprit et oints vaincront et se montreront dignes de participer à toutes ces récompenses merveilleuses, conformément à la volonté et à la puissance de Dieu exercée par le Christ. Ils formeront l’Israël spirituel céleste, divisé symboliquement en douze tribus égales. Au cours des dix-neuf siècles écoulés, depuis la fête de Pentecôte en l’an 33 de notre ère, l’œuvre consistant à marquer leurs fronts spirituels du sceau de l’esprit de Dieu se poursuit, indiquant publiquement qu’ils sont la propriété particulière du Dieu de l’Israël spirituel. Avant que “les quatre vents de la terre” ne soient lâchés, provoquant la tempête du “grand jour de Dieu le Tout-Puissant” qui approche, tous les membres du reste appelés pour compléter le nombre total des 144 000 Israélites spirituels doivent être marqués du sceau de l’esprit de Dieu, comme gage de leur futur héritage céleste en compagnie du Christ. — Révélation 7:1-8; 16:14.
29. Qu’est-ce qui doit se produire après cette œuvre consistant à sceller les chrétiens oints?
29 Cette œuvre consistant à sceller ces chrétiens est presque terminée. Alors s’abattra sur le monde des hommes tout entier une tribulation telle qu’on n’en a jamais vu de pareille sur la terre. Puis Satan le Diable et ses démons seront emprisonnés, après quoi commencera le joyeux règne millénaire de Jésus-Christ et des cohéritiers de son Royaume, pour la plus grande gloire de Dieu et la bénédiction des hommes, qui pourront vivre sur la terre transformée en paradis. — Matthieu 24:21, 22, 31; Révélation 19:11 à 20:6; Luc 23:43.
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