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Ennemis terrestres du “mystère de Dieu”« Alors sera consommé le mystère de Dieu »
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Chapitre 22
Ennemis terrestres du “mystère de Dieu”
1, 2. a) Quelle a été la position de Satan le Diable depuis que le “mystère de Dieu” fut annoncé dans le jardin d’Éden? b) Quelle est donc la position des gouvernants qui se sont opposés à la consommation et à la révélation du “mystère de Dieu”? c) Que vit Jean ensuite dans sa vision?
SATAN LE DIABLE est le grand ennemi du “mystère de Dieu”, c’est-à-dire du Royaume messianique que Dieu a confié à Jésus-Christ glorifié. Depuis le jour où Dieu l’avertit prophétiquement au jardin d’Éden (Genèse 3:15), “le serpent originel” cherche à empêcher la consommation de ce “mystère de Dieu” et sa pleine révélation devant tous les habitants du ciel et de la terre. Dès lors, tous les gouvernants terrestres qui s’opposent à ce “mystère de Dieu” sont indiscutablement du côté du “grand dragon” symbolique, “le serpent originel”. Ils doivent en outre tirer leurs origines de celui-ci et non du Dieu du mystère messianique. C’est là, de toute évidence, le sens de la vision que l’apôtre Jean reçut après avoir vu le “grand dragon” et ses anges ou démons chassés du ciel et jetés sur la terre, puis s’en aller faire la guerre au “reste” oint de la postérité de la “femme” de Dieu sur la terre. Jean écrivit:
2 “Et il s’immobilisa sur le sable de la mer. Et je vis monter de la mer une bête sauvage qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, mais sur ses têtes des noms blasphématoires. Or la bête sauvage que je vis était semblable à un léopard, mais ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Et le dragon donna à la bête sa puissance et son trône et une grande autorité.” — Révélation 13:1, 2.
3, 4. a) La “bête sauvage” symbolique que vit Jean n’existait-elle pas avant 1914? b) Pourquoi la “bête sauvage” entre-t-elle ici dans la vision? c) Que symbolise la “mer”?
3 Ce ne fut pas après avoir été expulsé du ciel avec ses anges ou démons que le dragon symbolique, immobilisé sur le sable de la mer, vit pour la première fois la bête sauvage monter de la mer. En fait, cette “bête sauvage” symbolique existait et manifestait sa bestialité bien avant que le Royaume messianique de Dieu naquît dans les cieux, en 1914, et qu’ensuite le dragon et ses anges ou démons fussent jetés sur la terre. Puisqu’il se trouvait désormais au voisinage de la terre, le “dragon” est représenté à juste titre comme immobilisé sur le sable de la mer, d’où il observe son organisation visible pour voir comment elle remplit ses fonctions d’agent ou d’instrument terrestre. Naturellement, la mer est elle aussi symbolique. Elle figure une partie importante de l’humanité (“des peuples et des foules et des nations”), la partie qui se rebelle contre la souveraineté de Dieu, s’étant éloignée de lui, et qui produit la forme de gouvernement qu’elle préfère (Révélation 17:15). Confirmant cela, un prophète de Dieu déclara (Isaïe 57:20, 21):
4 “Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut trouver le repos, et ses flots roulent de la vase et de la boue. Il n’y a point de paix pour le méchant, dit mon Dieu.”
5. Quels textes bibliques identifient la “bête sauvage qui monte de l’abîme” à la “bête sauvage” qui monte “de la mer”?
5 La vraie mer est une étendue d’eaux profondes, un abîme (Genèse 1:2; 7:11; 8:2; Deutéronome 8:7; 33:13). Ainsi, la “bête sauvage qui monte de l’abîme” et tue les “deux prophètes” de Dieu est identique à la “bête sauvage” que le dragon voit “monter de la mer”. (Révélation 11:7.) Sous l’influence invisible du “dragon”, cette bête sauvage symbolique surgit de la “mer” des hommes agités qui n’ont pas la paix de Dieu et n’attendent pas son Royaume messianique. Le fait que cette “bête sauvage” monte de la mer nous rappelle la vision nocturne qu’eut le prophète Daniel au sixième siècle avant notre ère, dans laquelle il vit “quatre grandes bêtes” monter de la mer agitée par des vents. L’ange de Dieu expliqua que les quatre bêtes symbolisaient quatre puissances mondiales politiques qui se succèdent, la première étant comparée à un lion, la deuxième à un ours et la troisième à un léopard (Daniel 7:1-26). Tout comme elles, la bête sauvage que le dragon voit monter de la mer symbolise une organisation politique humaine.
6. En ce qui concerne le commencement de la bête sauvage, que suggère le fait qu’elle ressemblait à un léopard, que ses pieds étaient comme ceux d’un ours et que sa gueule était comme celle d’un lion?
6 Étant comme un léopard, la bête de la mer offre une certaine ressemblance avec la troisième bête que Daniel vit et qui figurait la Puissance mondiale grecque (macédonienne). Ses pieds, comme ceux d’un ours, rappellent la deuxième bête observée par Daniel et qui symbolisait la Puissance mondiale médo-perse. Sa gueule, semblable à celle d’un lion, évoque la première bête de la vision de Daniel, qui représentait la Puissance mondiale babylonienne. Cela laisse entendre que cette “bête sauvage” symbolique existait déjà ou était en voie de formation à l’époque de la Puissance mondiale babylonienne, comparée à un lion, soit aux septième et sixième siècles avant notre ère.
7. En fait, jusqu’où remonte l’existence de la “bête sauvage”?
7 Mais la “bête sauvage” a sept têtes. Cela indique qu’elle existait ou était en voie de formation même avant la Puissance mondiale babylonienne. Combien de temps auparavant? Elle existait déjà à l’époque de la Première Puissance mondiale qui, d’après l’histoire biblique, eut affaire au peuple élu de Jéhovah. Il s’agit de la Puissance mondiale égyptienne, qui existait bien avant le huitième siècle, puisqu’elle remonte au dix-septième siècle avant notre ère, à la période qui suivit la mort de l’Hébreu Joseph, premier ministre de l’Égypte (1657 av. n. è.). C’est donc une bête sauvage multiple, une organisation politique collective composée de sept puissances mondiales, depuis l’antique Égypte jusqu’à la Puissance mondiale anglo-américaine.
8. a) Qu’est-ce qui fait pendant aux sept têtes de la bête de la mer, et que signifie ce fait? b) Que figure la bête de la mer?
8 Les sept têtes de la bête montée de la mer font pendant aux sept têtes du dragon; elles sont le reflet des sept têtes de celui-ci (Révélation 12:3). Cette correspondance signifie que le “grand dragon”, Satan le Diable, exerce invisiblement son autorité sur ces sept puissances mondiales successives et qu’il a désigné sur elles des princes-démons invisibles, comme, par exemple, “le Prince de Perse” et “le Prince de Yavân [Grèce]”. (Daniel 10:13, 20, Jé.) À mesure qu’on cherche à établir l’identité de cette bête de la mer, on s’aperçoit de plus en plus qu’elle figure l’ensemble de l’organisation politique mondiale de Satan le Diable, dès son commencement au deuxième siècle après le déluge du temps de Noé et jusqu’à l’époque actuelle.
9. Expliquez comment la “bête sauvage” symbolique montée de la mer eut son commencement.
9 La “bête sauvage” symbolique montée de la mer eut son vrai commencement aux jours de Nimrod, arrière-petit-fils du patriarche Noé, et durant la vie de celui-ci, après le déluge. Décrivant ses débuts, Genèse 10:8-12 (NW) déclare “Et Cusch devint père de Nimrod. Il fut le premier qui devint un puissant sur la terre. Il se montra un puissant chasseur en opposition avec Jéhovah. C’est pourquoi il y a un dicton: ‘Comme Nimrod, — un puissant chasseur en opposition avec Jéhovah.’ Et le commencement de son royaume fut Babel [Babylone], et Érech, et Accad, et Calnéh, au pays de Schinéar. De ce pays il passa en Assyrie et bâtit Ninive, et Réhoboth-Ir, et Calah, et Résen entre Ninive et Calah: c’est la grande ville.”
10. Qui donna sa puissance à la bête de la mer, et pour quelle raison?
10 Ces faits démontrent à l’évidence que ce fut le “dragon”, Satan le Diable, et non Jéhovah Dieu, qui donna à la bête sauvage montée de la mer “sa puissance et son trône et une grande autorité”. (Révélation 13:2.) Elle s’est servie constamment de sa puissance, de son trône et de sa grande autorité pour s’opposer à Jéhovah Dieu et à son dessein relatif à la consommation du “mystère de Dieu”.
11. a) Qu’est-ce qui explique pourquoi la “bête sauvage” a plus de cornes que de têtes? b) Que figurent les cornes? La puissance et l’autorité de la bête sont-elles comparables à celles de Jésus-Christ?
11 Cette bête a plus de cornes que de têtes. Il se peut donc que certaines des têtes aient deux cornes représentant des puissances mondiales doubles, telles que l’Empire médo-perse, la Puissance mondiale romaine comprenant l’Empire d’Orient et l’Empire d’Occident, enfin la Puissance mondiale anglo-américaine. Les “cornes” figurent des “rois” ou gouvernants. Cela est souligné par le fait que chaque corne porte un diadème, alors que dans le cas du “dragon”, chacune de ses sept têtes porte un seul diadème. Mais en ce qui concerne Jésus-Christ régnant, la Bible dit que “sur sa tête sont beaucoup de diadèmes”, sans préciser s’il y en a sept, dix, voire même davantage encore. Il porte “beaucoup de diadèmes”, indiquant ainsi qu’il est “Roi des rois et Seigneur des seigneurs”. (Révélation 19:12, 16; 17:12-14; Daniel 8:20-22.) Il s’ensuit que les dix “cornes” royales de la bête sauvage montée de la mer seront incapables de résister au Roi des rois pendant la guerre divine d’Harmaguédon. Elles seront dépossédées de leur pouvoir royal, de leur autorité et de leurs trônes. Le fait que les dix cornes ornées de diadèmes sont sur les sept têtes fournit une preuve de plus que la bête sauvage montée de la mer figure l’organisation politique mondiale de Satan sur la terre, organisation qui est plusieurs fois millénaire, puisqu’elle existe depuis le temps de Nimrod, au vingt-troisième siècle avant notre ère, jusqu’à l’époque actuelle.
12, 13. Dans quel sens la “bête sauvage” a-t-elle “sur ses têtes des noms blasphématoires”?
12 La nature diabolique de cette “bête sauvage” politique se reconnaît encore aux “noms blasphématoires” qu’elle a “sur ses têtes”. (Révélation 13:1.) Lorsqu’il écrivit le mot “blasphématoires”, l’apôtre Jean savait probablement qu’en grec le terme “blasphème” dérive de racines qui emportent l’idée de “blesser (flétrir) la réputation (ou crédit)” de quelqu’un, ou “lancer des mots, des rapports” pour frapper quelqu’un.
13 Ainsi, “blasphémer” en est venu à signifier “parler avec impiété et irrévérencieusement de Dieu lui-même ou de choses qui se rapportent particulièrement à lui”. (A Greek and English Lexicon to the New Testament de Parkhurst, page 97.) Par exemple, les pharaons de la Puissance mondiale égyptienne se considéraient comme des divinités, et leur attitude envers Jéhovah Dieu se reflète dans cette réponse provocante que l’un d’eux adressa au prophète Moïse: “Qui est Jéhovah pour que j’obéisse à sa voix, en laissant aller Israël? Je ne connais pas Jéhovah, et je ne laisserai pas aller Israël.” (Exode 5:2). Pareillement, dans leurs relations avec le véritable peuple de Jéhovah, les sept têtes ou puissances mondiales faisant partie de l’organisation politique de Satan ont toutes blasphémé le vrai Dieu. Elles se sont arrogé des “noms blasphématoires”.
LE “COUP MORTEL” EST GUÉRI
14. Comment et par quoi la vie de la bête sauvage fut-elle menacée?
14 Au cours de notre vingtième siècle, la vie de la “bête sauvage” sortie de la mer semblait menacée. L’apôtre Jean vit cela annoncé prophétiquement dans une vision. Il écrivit: “Et je vis une de ses têtes comme égorgée à mort, mais son coup mortel se guérit, et toute la terre suivit la bête sauvage avec admiration.” (Révélation 13:3). Ce coup mortel ou pouvant entraîner la mort fut donné par l’épée de la guerre, si bien que la ‘tête’ symbolique semblait être “égorgée à mort”. — Révélation 13:14.
15. Ce “coup mortel” fut-il le renversement d’une puissance mondiale par celle qui lui a succédé? Expliquez.
15 Le renversement d’une puissance mondiale par celle qui lui succéda n’est pas comparé à un “coup mortel” infligé à l’une des têtes de la bête sauvage, sinon il y aurait en tout sept coups mortels portés aux têtes. Or, la vision ne parle que d’une des sept têtes “comme égorgée à mort”. L’existence même de la ‘bête de la mer’ ne fut pas menacée quand la Puissance mondiale égyptienne fut renversée par la Puissance mondiale assyrienne; elle ne le fut pas non plus lorsque l’Assyrie dut céder sa place à Babylone, que cette dernière s’écroula devant l’Empire médo-perse, que celui-ci fut vaincu par la Grèce (la Macédoine), qui s’inclina à son tour devant Rome, ou lorsque Rome fut remplacée par l’Empire britannique. Ces six bouleversements ne lui portèrent pas un “coup mortel”.
16. Que figure le “coup mortel”?
16 Plus loin, dans Révélation 13:14, ce coup est appelé “le coup d’épée”. Par conséquent, le “coup mortel” figure la Première Guerre mondiale (1914-1918), coup infligé par la septième ‘tête’ (la Puissance mondiale anglo-américaine) à la sixième ‘tête’, la Puissance mondiale romaine (l’Empire d’Orient et l’Empire d’Occident).
17, 18. a) Quand la Grande-Bretagne devint-elle la “première puissance commerciale et coloniale du monde”? b) Expliquez comment la Sixième Puissance mondiale semblait être “égorgée à mort”. c) Comment ce “coup mortel” menaça-t-il la vie de la “bête sauvage”?
17 Au bout de deux siècles de combats contre l’Espagne, les Pays-Bas et la France (prolongements de l’Empire romain), la Grande-Bretagne, qui possédait encore ses treize colonies américaines, s’éleva en 1763 au rang de “première puissance commerciale et coloniale du monde”. S’emparant de ce qui restait de l’hégémonie romaine, elle devint la Septième Puissance mondiale annoncée prophétiquement dans la Biblea. Mais ce fut en 1914 que l’Empire britannique entra en guerre contre l’Empire allemand, l’Autriche-Hongrie et l’Empire ottoman, puis, en 1915, contre la Bulgarie. Finalement vingt-huit nations et empires, y compris les États-Unis d’Amérique (en 1917), participèrent à cette Première Guerre mondiale. Ce conflit infligea une défaite terrible à ce qui restait du Saint Empire romain germanique. Les nations issues de cet empire perdirent des colonies et durent accepter le morcellement de leurs propres territoires.
18 L’Empire ottoman perdit la Palestine, y compris Jérusalem, jadis une partie de l’Empire romain, la Sixième Puissance mondiale. Les restes germaniques ou teutoniques de cette puissance mondiale semblaient être ‘égorgés à mort’ pour ce qui était d’exercer une influence déterminante dans le monde. La vie même de la “bête sauvage” sortie de la mer paraissait menacée. La Première Guerre mondiale avait été tellement destructrice qu’on pensait généralement que le monde des hommes ne pourrait endurer un autre conflit universel.
19. Comment la “bête sauvage” guérit-elle du “coup mortel” qu’elle avait reçu?
19 Cependant, l’organisation politique mondiale de Satan le Diable, à savoir la bête de la mer symbolique, survécut aux effets de la Première Guerre mondiale. Sa sixième tête, représentée principalement par l’Allemagne, guérit si bien que le 8 septembre 1926 l’Allemagne républicaine fut admise au sein de la Société des Nations. En 1933, grâce à l’établissement de la dictature du führer nazi Adolf Hitler, l’Allemagne défia la Société des Nations et se mit à édifier son Troisième Reich (Empire). En septembre 1939, l’Allemagne de Hitler provoqua volontairement la Seconde Guerre mondiale. À en juger par le rétablissement de la sixième tête, incontestablement le “coup mortel” se guérit.
20. Comment peut-on dire que “toute la terre suivit la bête sauvage avec admiration”?
20 Tous ces événements incitèrent-ils le monde des hommes à désirer ardemment se soumettre au Royaume messianique de Dieu, le “mystère de Dieu” consommé? Révélation 13:3 nous fournit la réponse exacte en disant prophétiquement: “Et toute la terre suivit la bête sauvage avec admiration.” (MN). “Alors, émerveillée, la terre entière suivit la Bête.” (Jé). Cette prophétie annonçait que le monde des hommes accorderait de nouveau sa confiance à l’organisation politique mondiale du Diable et croirait qu’elle est capable de se rétablir et de se guérir. La plupart des hommes ne prêtèrent aucune attention sérieuse au fait que 1914 marqua la fin des sept temps des Gentils, au cours desquels cette “bête sauvage” symbolique avait pu exercer la domination mondiale sans aucune intervention du Royaume messianique de Dieu. La prédication de “cette bonne nouvelle du royaume” annoncée par Jésus-Christ dans Matthieu 24:14 n’amena pas le monde de l’après-guerre à admirer le Royaume messianique de Dieu, ni à le chercher “d’abord”. (Matthieu 6:33.) Un esprit de nationalisme s’empara des groupes nationaux comme jamais auparavant, et ils continuèrent à suivre avec admiration leurs gouvernements politiques. Cette situation devait inévitablement aboutir à la Seconde Guerre mondiale de 1939-1945.
21. Selon cette vision, comment les habitants du monde pratiquèrent-ils le culte du Diable?
21 Les habitants du monde, même ceux de la chrétienté, refusèrent de croire que suivre avec émerveillement et admiration la “bête sauvage” symbolique équivalait à adorer le Diable. Ils s’irritèrent lorsque cette vérité fut signalée à leur attention par les membres de l’Association internationale des Étudiants de la Bible et par les imprimés de la Société Watch Tower. Pourtant l’apôtre Jean s’était exprimé sans équivoque à ce sujet, car il déclara à propos des habitants de la terre: “Et ils adorèrent le dragon parce qu’il avait donné l’autorité à la bête sauvage, et ils adorèrent la bête sauvage avec les mots: ‘Qui est semblable à la bête sauvage, et qui peut livrer bataille contre elle?”’ — Révélation 13:4.
22. Eu égard à la signification du nom de Michel, quelle contre-proposition les hommes firent-ils, et comment considéraient-ils la fin des temps des Gentils?
22 Ces questions constituaient un défi lancé directement à Dieu le Tout-Puissant et à son Christ. Qu’importait-il aux gens du monde que les temps des Gentils fussent arrivés à leur terme en 1914? Ils considéraient que de toute façon Jéhovah Dieu n’avait pas alors mis fin à la domination de la “bête sauvage” politique sur toute la terre. Cette “bête” tenta de renforcer sa position, bien décidée à combattre pour se maintenir au pouvoir. Celui qui “peut livrer bataille” contre cette bête sauvage n’est autre que l’archange de Dieu dont le nom Michel signifie “Qui est comme Dieu?” Les habitants de la terre répondirent par cette contre-proposition: “Qui est semblable à la bête sauvage?” En posant cette question, ils se dirigeaient inéluctablement vers la “guerre du grand jour de Dieu le Tout-Puissant” à Harmaguédon.
L’ACTIVITÉ DE LA “BÊTE SAUVAGE”
23. Prouvez à l’aide des Écritures qu’adorer la “bête sauvage” revient à adorer le “dragon”, Satan le Diable.
23 Pendant son séjour sur la terre en tant qu’homme, Jésus-Christ, qui est maintenant l’archange céleste Michel, affirma que Satan le Diable est le chef de ce monde (Jean 12:31; 14:30; 16:11). Ce chef, le “dragon” symbolique, est bien entendu celui qui “avait donné l’autorité à la bête sauvage”. L’apôtre Paul l’appela “le dieu de ce système de choses”. (II Corinthiens 4:4.) Il s’agit donc du “dieu” de la bête sauvage symbolique. Il s’ensuit inévitablement qu’adorer la “bête sauvage” revient à adorer son “dieu”, le “dragon” symbolique, Satan le Diable. La “bête sauvage” favorise le culte du Diable. Elle est contre l’adoration du vrai Dieu, Jéhovah le Tout-Puissant. C’est pourquoi Jean déclara concernant la “bête sauvage”:
24. Comment Jean montre-t-il que la “bête sauvage” est opposée au culte du vrai Dieu Jéhovah?
24 “Et il lui fut donné une bouche qui disait de grandes choses et des blasphèmes, et il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois. Et elle ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom et sa demeure, oui ceux qui résident au ciel. Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre, et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation. Et tous ceux qui habitent la terre l’adoreront; le nom d’aucun d’entre eux n’est écrit dans le rouleau de vie de l’Agneau qui a été égorgé[,] dès la fondation du monde.” — Révélation 13:5-8.
25, 26. a) Puisque la “bête sauvage” avait sept bouches, que signifie le fait qu’“il lui fut donné une bouche qui disait de grandes choses et des blasphèmes”? b) Qui se servait de la bouche de la “bête sauvage”, et à partir de quand en particulier cette dernière a-t-elle dit des blasphèmes?
25 La “bête sauvage” qui monta de l’abîme de la mer avait sept têtes et, par conséquent, sept bouches; pourtant, il est précisé qu’“il lui fut donné une bouche qui disait de grandes choses et des blasphèmes”. Cela signifie que l’occasion lui serait donnée de dire de grandes choses et des blasphèmes, et que l’ensemble des sept têtes parleraient à l’unisson, comme si elles n’avaient qu’une seule bouche.
26 Naturellement, Satan le Diable, le “dragon” qui donna sa puissance, son trône et une grande autorité à cette “bête sauvage”, inciterait cette dernière à dire de “grandes choses”, des vantardises concernant la domination universelle, des propos qui ne tiendraient pas compte de Jéhovah Dieu. Le dragon pousserait cette “bête sauvage” politique à proférer des “blasphèmes” contre le vrai Dieu, le Souverain de l’univers. Cela devait notamment être le cas lors de l’accomplissement de la prophétie de Daniel 7:8, 11, 20, 24, 25, concernant la petite corne qui sortit de la tête de la bête et dont la “bouche (...) disait de grandes choses”, voire “des paroles contre le Très-Haut”. La bête sauvage a fait un usage particulièrement abusif de sa bouche depuis que Jésus-Christ, le Fils de Dieu, est venu sur la terre pour fonder le christianisme.
27, 28. a) Situez les quarante-deux mois où la “bête sauvage” reçut le pouvoir d’agir, par rapport à la période au cours de laquelle la ville sainte a été foulée aux pieds. b) Quels termes bibliques désignent la même période, quand celle-ci commença-t-elle et quand prit-elle fin?
27 Une période spéciale de la vie et de l’activité de cette “bête sauvage” est signalée par la phrase: “Et il lui fut donné le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois.” (Révélation 13:5). Cette période est identique à celle au cours de laquelle les nations gentiles ont pu ‘fouler aux pieds la ville sainte’. En fait, il s’agit de la même période, celle pendant laquelle les “deux témoins” de Dieu devaient prophétiser “revêtus de sacs, pendant mille deux cent soixante jours”. (Révélation 11:2, 3.) Parallèlement, il est écrit dans Daniel 7:25 (Jé), à propos de la petite corne de la bête, que “les saints du Très-Haut” seraient “livrés entre ses mains pour un temps et des temps et un demi-temps”. Selon Daniel 12:7, ce serait la dernière fois que la petite “corne” de la bête réussirait à briser entièrement “la force du peuple saint”.
28 Les termes “quarante-deux mois”, “mille deux cent soixante jours” et “un temps et des temps et un demi-temps” désignent tous la même période, savoir celle qui a commencé le 15 tisri de l’an 1914 et s’est achevée le 14 nisan 1918b, soit du 4/5 octobre 1914 au 26/27 mars 1918.
29. Citez un cas où la “bête sauvage” sortie de la mer proféra des blasphèmes, et montrez comment ce dessein se réalisa dans l’Antiquité et dans les temps modernes.
29 Pour citer un cas où la “bête sauvage” sortie de la mer “ouvrit sa bouche pour proférer des blasphèmes contre Dieu, pour blasphémer son nom et sa demeure, oui ceux qui résident au ciel”, lisons ces paroles hautaines prononcées par le roi de l’antique Babylone: “Je monterai au ciel; au-dessus des étoiles de Dieu. J’élèverai mon trône, je siégerai sur la montagne de l’assemblée, dans les profondeurs du Septentrion; je monterai sur les sommets des nues, je serai semblable au Très-Haut.” (Isaïe 14:3, 4, 13, 14, Li). Figurément parlant, le roi de Babylone réalisa son dessein en 607 avant notre ère, lorsqu’il détruisit Jérusalem bâtie sur des montagnes et qu’il pilla et saccagea son temple, son saint lieu de réunion. La créature spirituelle dont le roi de Babylone était le représentant, à savoir Satan le Diable, répéta cette action blasphématoire en 1918. En cette année-là, il se mit en devoir de briser entièrement la force des saints du Dieu très-haut Jéhovah, afin de faire cesser leur témoignage. — Daniel 12:7.
30. À l’égard de qui la “bête sauvage” s’est-elle montrée hostile, et qui en particulier est l’objet de son hostilité?
30 Depuis le début de son existence après le déluge, la “bête sauvage” politique s’est montrée hostile à l’égard de ceux que Jéhovah approuve et qui attendent et préparent la venue de la Postérité de la “femme” de Dieu destinée à meurtrir le Serpent symbolique et sa postérité inique (Genèse 3:15). Mais cette “bête sauvage” est particulièrement hostile aux “saints” de Jéhovah, les disciples oints de Jésus-Christ qui sont étroitement associés à la Postérité de la “femme” de Dieu.
31. a) Pourquoi la “bête sauvage” hait-elle les “saints”, bien que ces derniers soient soumis aux “autorités supérieures”? b) Pourquoi Dieu a-t-il permis à la “bête sauvage” de faire la guerre aux “saints”, et depuis quand en particulier cette guerre s’est-elle intensifiée?
31 Pour la “bête sauvage”, il ne suffit pas que ces “saints” obéissent au commandement divin leur ordonnant d’être soumis “aux autorités supérieures” qui représentent cette bête (Romains 13:1). Parce qu’ils sont des “ambassadeurs” du Royaume messianique de Dieu et qu’ils l’annoncent partout, la “bête sauvage” symbolique les hait (II Corinthiens 5:20). Pour mettre à l’épreuve leur loyauté indéfectible au Royaume messianique de Dieu, Jéhovah le Tout-Puissant a laissé la “bête sauvage” faire la guerre “aux saints”, même avec violence. Cela a été particulièrement vrai depuis la fin des temps des Gentils en 1914. Comme dans le cas de Jésus-Christ lui-même, la “bête sauvage” n’aurait rien pu faire contre eux si Dieu ne le lui avait permis. — Jean 19:11.
32. Comment la Première Guerre mondiale fournit-elle l’occasion à la “bête sauvage” de faire la guerre aux saints? Mais ce combat fut-il couronné de succès?
32 Ce fut donc à juste titre que l’apôtre Jean écrivit concernant la “bête sauvage”: “Et il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre, et il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation.” (Révélation 13:7). La Première Guerre mondiale fut un moment propice à la “bête sauvage” pour faire la guerre aux saints de Dieu. Elle le fit sous prétexte de combattre des séditieux qui faisaient obstruction aux opérations de guerre et à la victoire militaire. Mais cette victoire bestiale sur les saints de Dieu en 1918, vers la fin de la Première Guerre mondiale, fut de courte durée. Les “deux témoins” de Dieu, ses “deux prophètes” qui avaient prophétisé “revêtus de sacs”, ne furent tués et livrés à la réprobation publique que pendant la période symbolique de “trois jours et demi”. Au grand étonnement de tous, en 1919 Jéhovah Dieu ramena à la vie ses “deux témoins” symboliques et les éleva comme au ciel, les employant dans son service du Royaume. — Révélation 11:11, 12.
33, 34. a) Quel fut le sort du reste des humains livrés aux griffes de la “bête sauvage”? b) Quel choix tous les hommes doivent-ils faire, et quelle en sera la conséquence pour eux?
33 Mais quel fut le sort du reste des humains livrés aux griffes de la “bête sauvage”? En effet, celle-ci exerçait sur eux une domination universelle, puisqu’“il lui fut donné autorité sur toute tribu, tout peuple, toute langue et toute nation”. Quel en fut le résultat?
34 La “bête sauvage” exige et reçoit l’adoration des chauvins qui mettent leur confiance dans la politique. “Et tous ceux qui habitent la terre l’adoreront; le nom d’aucun d’entre eux n’est écrit dans le rouleau de vie de l’Agneau qui a été égorgé[,] dès la fondation du monde.” (Révélation 13:8). “Tous ceux qui habitent la terre” doivent choisir entre la “bête sauvage” et “l’Agneau [de Dieu] qui a été égorgé”. Cet “Agneau” symbolique, Jésus-Christ, fut “égorgé” en l’an 33, à cause du Royaume messianique de Dieu. Il fut également “égorgé” ou offert en sacrifice comme l’“Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde”. (Jean 1:29, 36.) Ceux qui ne sont pas pour lui sont contre lui et le salut qu’il procure. Logiquement, les habitants de la terre qui ne sont pas pour lui “adoreront” la “bête sauvage” politique. Dès lors, comment les noms de tels adorateurs pourraient-ils être ‘écrits dans le rouleau de vie de l’Agneau’ pour indiquer qu’ils méritent la vie éternelle dans le Royaume messianique de Dieu? Depuis la fondation du monde des hommes aux jours d’Adam et Ève, les noms de ceux qui sont contre l’“Agneau” de Dieu ne devaient pas être écrits dans son “rouleau de vie”. — Genèse 3:15; Révélation 21:27.
UN BESOIN D’ENDURANCE ET DE FOI
35. Comment la vision montre-t-elle que les serviteurs de Dieu seraient sévèrement mis à l’épreuve?
35 Puisque le culte de l’État politique devait s’étendre au monde entier et que Jéhovah Dieu avait décidé de laisser la “bête sauvage” politique aller très loin dans l’exercice de la domination mondiale, les “saints” de Dieu devaient passer par une épreuve sévère. C’est pourquoi, après avoir décrit la conduite blasphématoire de la “bête sauvage” qui défie Dieu, le récit se poursuit en ces termes (Apocalypse 13:9, 10, CT): “Que celui qui a des oreilles entende! Si quelqu’un est destiné à la captivité, il va en captivité: si quelqu’un tue par l’épée, il doit être tué par l’épée. C’est en cela que résident la constance [l’endurance] et la foi des saintsc.”
36, 37. Expliquez le passage qui dit: “Si quelqu’un est destiné à la captivité, il va en captivité: si quelqu’un tue par l’épée, il doit être tué par l’épée.”
36 Par conséquent, lorsque, pendant la Première Guerre mondiale, la “bête sauvage” politique emmena en captivité les membres du reste oint des témoins de Jéhovah, interdit leurs imprimés, leur refusa la liberté du culte et de réunion et les jeta en prison ou dans des camps militaires, ce ne fut pas sans mal que ces chrétiens voués se soumirent et endurèrent. Du fait que cette situation était tolérée par le Dieu tout-puissant qu’ils adoraient, il ne convenait pas qu’ils s’opposent, les armes à la main, à cette “captivité” imposée par les “autorités supérieures” (la “bête sauvage” symbolique). Ils devaient prêter l’oreille à cet avertissement: “Si quelqu’un tue par l’épée, il doit être tué par l’épée.”
37 Il s’agissait non seulement de refuser de participer directement ou indirectement, dans l’un ou l’autre camp, à la tuerie de la Première Guerre mondiale, mais encore de s’abstenir de prendre l’épée ou de résister violemment à la “captivité” involontaire imposée par la “bête sauvage” militarisée. Au jardin de Gethsémané, Jésus avait mis ses disciples en garde contre une telle action non chrétienne (Matthieu 26:52). Ainsi, les “saints” de Dieu se sont montrés pacifiques et respectueux de la loi.
38. Comment cette situation a-t-elle mis à l’épreuve “l’endurance et la foi des saints”?
38 Là, en pleine Première Guerre mondiale, et dans d’autres situations semblables qui se sont développées depuis lors, “l’endurance et la foi des saints” ont été mises à l’épreuve. Heureusement ils avaient été prévenus. Bien entendu, ils ont eu recours aux moyens juridiques pour se défendre et se protéger. Mais en dehors de cela, à l’exemple de leur Modèle, Jésus-Christ, les “saints” oints n’ont opposé aucune résistance à leurs persécuteurs. S’étant gardés de prendre l’épée pour résister à la “bête sauvage”, ces chrétiens ont évité de fournir à celle-ci une raison valable de les tuer avec l’épée de l’État. Ils ont accepté ce que le Dieu tout-puissant a permis, en endurant la “captivité” et en restant forts dans la “foi”, confiants qu’il les délivrerait de cette “captivité” à son heure et de la manière qui lui plairait. “L’endurance et la foi des saints” furent merveilleusement récompensées en 1919. Cela les fortifia en vue des autres épreuves qu’ils ont dû endurer jusqu’à ce jour.
LA SECONDE “BÊTE SAUVAGE”, MONTÉE DE LA TERRE
39. a) Pourquoi la septième tête de la “bête sauvage” était-elle plutôt mystérieuse à l’époque de Jean? b) Pourquoi la Septième Puissance mondiale est-elle représentée comme ayant une existence propre?
39 Au moyen de sa sixième tête (la Puissance mondiale romaine), la “bête sauvage” politique sortie de la mer avait emmené en “captivité” le vieil apôtre Jean, le détenant dans l’île de Patmos, où il participa avec ses frères chrétiens “à la tribulation et au royaume et à l’endurance en compagnie de Jésus”. (Révélation 1:9.) La septième ‘tête’ de la “bête sauvage” était alors plutôt mystérieuse, car les paroles suivantes de Révélation 17:9, 10, adressées à Jean, y font indirectement allusion: “L’autre n’est pas encore arrivé, mais quand il sera venu il doit rester peu de temps.” La septième ‘tête’ de la “bête sauvage” symbolique serait donc une puissance mondiale politique plus moderne que les autres têtes. La Septième Puissance mondiale devait assumer la fonction de prophète politique favorisant le culte de l’État. Voilà pourquoi, bien qu’elle soit la septième tête de la “bête sauvage”, elle est représentée comme ayant une existence propre. Dans Révélation 13:11-13, Jean la décrit en ces termes:
40. Outre que la Septième Puissance mondiale est représentée par l’une des têtes de la bête, par quoi est-elle encore figurée dans la vision?
40 “Et je vis monter de la terre une autre bête sauvage, et elle avait deux cornes comme celles d’un agneau, mais elle parlait comme un dragon. Et elle exerce toute l’autorité de la première bête sauvage sous ses yeux. Et elle fait que la terre et tous ceux qui y habitent adorent la première bête sauvage, dont le coup mortel s’était guéri. Et elle accomplit de grands signes, de sorte qu’elle fasse même descendre du feu du ciel sur la terre sous les yeux du genre humain.”
41. a) Pourquoi la seconde bête sauvage n’est-elle pas une huitième puissance mondiale? b) Que symbolise le fait qu’elle a “deux cornes comme celles d’un agneau”?
41 Cette seconde bête sauvage ne peut être une huitième puissance mondiale, car la “première bête sauvage”, figurant l’ensemble de l’organisation politique mondiale de Satan, n’a que sept “têtes” politiques. Il doit donc s’agir d’une représentation différente de la septième tête de la première bête sauvage, destinée à fournir une description plus détaillée du rôle historique de cette ‘tête’. Ayant “deux cornes comme celles d’un agneau”, la seconde bête sauvage, montée de la terre, doit symboliser une double puissance mondiale politique. Or, la Septième Puissance mondiale mentionnée dans les prophéties de la sainte Bible est la Puissance anglo-américaine qui monta sur la scène du monde à une date relativement récente, défendant avec succès son hégémonie mondiale jusqu’à la fin des temps des Gentils en 1914, voire jusqu’à ce jour.
42. Que symbolise le fait que la bête sauvage à deux cornes monta de la “terre” symbolique?
42 Cette bête sauvage à deux cornes monta de la “terre” symbolique, la terre étant plus stable que la mer d’où sortit “la première bête sauvage”. Lorsque, il y a deux siècles, cette bête à deux cornes apparut en l’Annus Mirabilis (l’année merveilleuse) de 1763, la “terre” et ses habitants dominés par la bête montée de la mer s’étaient stabilisés sous des gouvernements solidement constitués. Comment cela?
43. Comment une bonne partie de la “terre” symbolique dominée par la bête de la mer s’était-elle stabilisée?
43 À cette époque-là, les pays de l’Europe avaient opté soit pour le catholicisme romain, soit pour le protestantisme. Les grands empires européens étaient déjà bâtis, tels que l’Empire français, l’Empire autrichien, l’Empire hollandais (des Pays-Bas), l’Empire espagnol et l’Empire portugais. L’Empire français englobait alors de vastes régions en Amérique du Nord, mais l’Empire britannique y possédait aussi des colonies. Le fondement de l’Empire britannique avait été posé le 31 décembre 1600, lorsque la reine Élisabeth Ire constitua par décret royal la Compagnie anglaise des Indes orientales. Mais dès 1583, l’Angleterre s’était emparée de Terre-Neuve, en Amérique du Nord. Plus tard elle établit ses treize colonies au sud du Saint-Laurent.
44, 45. Expliquez comment la Grande-Bretagne et les États-Unis devinrent une double puissance mondiale.
44 Grâce à la Guerre révolutionnaire de 1775-1783, les treize colonies américaines obtinrent leur indépendance vis-à-vis de la Grande-Bretagne et formèrent les États-Unis d’Amérique. Mais auparavant, en 1763, la Grande-Bretagne s’était élevée au rang de “première puissance commerciale et coloniale du monde”. Au dire d’un historien, au moyen des victoires qu’il remporta pendant la guerre de Sept Ans, qui se termina en cette année-là en Amérique, en Inde et sur les mers, “le royaume de Grande-Bretagne était devenu l’Empire britannique”.
45 Les États-Unis d’Amérique et l’Empire britannique avaient beaucoup de choses en commun, telles que la même langue, la prédominance de la religion protestante, de nombreuses traditions communes et le même type de gouvernement démocratique. Après une période d’adaptation, ils ont constaté qu’il était de leur intérêt d’entretenir mutuellement de bonnes relations diplomatiques et commerciales. L’attachement des États-Unis à la Grande-Bretagne était tellement puissant que lors de la Première Guerre mondiale (1914-1918) ils lui ont prêté main-forte dans son combat contre les Puissances centrales unies par l’Alliance teutonique. De nouveau, lors de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945), après avoir d’abord aidé les Anglais économiquement, les États-Unis entrèrent dans le conflit à leurs côtés. Ainsi, l’histoire moderne atteste que l’Empire britannique et les États-Unis d’Amérique ont agi de concert, constituant une double puissance mondiale, la Septième, figurée par la bête sauvage à deux cornes qui est montée de la terre.
46. comment une dépêche publiée en 1969 par le New York Times montre-t-elle que la Grande-Bretagne et les États-Unis constituent une double puissance mondiale?
46 En accord avec ce qui précède, citons une dépêche spéciale imprimée par le New York Times et envoyée de “Washington, le 14 janvier [1969]”, à propos de sir Patrick Dean qui, deux semaines plus tard, allait achever huit années de service aux États-Unis en qualité d’ambassadeur de Grande-Bretagne. D’après cette dépêche,
sir Patrick est convaincu que des “relations spéciales” existent toujours entre la Grande-Bretagne et les États-Unis, même si elles ont été considérablement modifiées par les changements survenus dans le monde de la politique internationale. Il ne s’agit plus de relations exigeant des consultations politiques à l’échelon supérieur lors de chaque tournant important, comme celles qui existaient entre le Président Roosevelt et le premier ministre, Monsieur Churchill, ou, à un degré moindre, entre le Président Eisenhower et Monsieur Macmillan. Mais selon l’ambassadeur sortant, il ne s’agit pas simplement d’un attachement sentimental dû à l’idiome et à l’héritage communs. Ces relations se voient le plus clairement dans les consultations à l’échelon des exécutants, dans la confrontation de notes et d’analyses relatives à des questions stratégiques parmi les diplomates des deux pays, aussi bien au niveau de l’ambassadeur et du secrétaire d’État, Dean Rusk, qu’aux échelons inférieurs dans les deux capitales. — New York Times du 15 janvier 1969, page 17.
47. Comment la bête à deux cornes exerce-t-elle “toute l’autorité de la première bête sauvage sous ses yeux”?
47 Au cours des siècles, l’Empire britannique devint progressivement le plus grand empire dans l’histoire du monde, exerçant finalement son hégémonie sur le quart de la superficie terrestre et de la population du monde, sans parler de sa suprématie sur les mers. Sa puissance se trouva renforcée par la sympathie et la coopération des États-Unis. Voilà comment la bête à deux cornes montée de la terre “exerce toute l’autorité de la première bête sauvage sous ses yeux”.
48. Qu’implique le culte de la “première bête sauvage”, et quelle est la position du chrétien à cet égard?
48 Étant donné qu’en réalité elle fait partie de la “première bête sauvage”, dont elle constitue la septième ‘tête’ symbolique, cette seconde bête accomplissait logiquement l’image prophétique suivante: “Elle fait que la terre et tous ceux qui y habitent adorent la première bête sauvage, dont le coup mortel s’était guéri.” (Révélation 13:12). Le culte de la “première bête sauvage” est celui de l’organisation politique mondiale du dragon, Satan le Diable. C’est aussi le culte de la septième ‘tête’ de la “première bête sauvage”, à savoir la Septième Puissance mondiale, la double Puissance anglo-américaine, figurée aussi sous les traits de la seconde bête à deux cornes. Pour ce qui est d’adorer des institutions politiques, Jésus-Christ n’entreprit aucune action politique contre la Sixième Puissance mondiale, l’Empire romain de son époque, et jusqu’à ce jour ses fidèles disciples ne se sont jamais ingérés dans les affaires politiques de la Sixième ou de la Septième Puissance mondiale. Ils cherchent d’abord le Royaume de Dieu. — Matthieu 6:33; Jean 17:14, 16.
49, 50. a) Citez un exemple où, dans l’Antiquité, on fit “descendre du feu du ciel sur la terre sous les yeux du genre humain”. b) Pour quelle raison Élie agit-il de la sorte? c) Expliquez comment et pourquoi la bête à deux cornes a fait descendre du feu symbolique du ciel sur la terre.
49 Mais comment la bête à deux cornes montée de la terre accomplit-elle “de grands signes, de sorte qu’elle fasse même descendre du feu du ciel sur la terre sous les yeux du genre humain”? (Révélation 13:13.) L’acte consistant à faire descendre du feu du ciel nous rappelle le prophète Élie, qui vécut au dixième siècle avant notre ère. Lors de sa controverse avec 450 prophètes de Baal au mont Carmel, le prophète Élie observa leur échec cuisant, puis il érigea un autel au vrai Dieu Jéhovah. Celui-ci exauça sa prière en faisant descendre du ciel un feu qui consuma le sacrifice posé sur l’autel abondamment arrosé d’eau. Par la suite, lorsque le nouveau roi des dix tribus du royaume d’Israël envoya des troupes de soldats pour lui amener Élie captif parce qu’il avait annoncé sa mort, Élie fut protégé en tant qu’“homme de Dieu”, car du feu descendit du ciel et consuma deux troupes composées chacune de cinquante et un soldats. — I Rois 18:17-40; II Rois 1:2-12.
50 Par ces exploits Élie prouva non seulement que Jéhovah est le seul vrai Dieu vivant, mais encore que lui-même était un vrai “homme de Dieu”, un authentique prophète de Jéhovah. Pour une raison analogue, la bête à deux cornes montée de la terre fit descendre du feu symbolique du ciel sur la terre, afin d’inspirer le respect particulièrement en tant que prophète, mais aussi comme prêtre, fonction qu’elle remplissait en favorisant l’idolâtrie. Du point de vue de ce monde, cette double puissance mondiale présenta des preuves qu’elle jouissait de l’approbation et du soutien du ciel, sinon comment serait-elle parvenue, politiquement et militairement, à la place la plus élevée sur la terre? Son expansion formidable et les victoires de ses forces terrestres et navales obtenues pour maintenir sa suprématie étaient comme du feu descendu des cieux suprahumains, prouvant la légitimité de sa position sur la terre. En outre, dès le début, dès qu’elle fut montée de la “terre”, cette double Puissance mondiale anglo-américaine prétendit être chrétienne. Le monarque de l’Empire britannique prétend régner par la grâce de Dieu et agit en qualité de chef religieux de l’Église d’État anglicane.
51. Comment la bête symbolique à deux cornes a-t-elle l’apparence d’un agneau tout en parlant comme un dragon?
51 Ainsi, cette bête symbolique à deux cornes montée de la terre “avait deux cornes comme celles d’un agneau”, puisqu’elle se disait le représentant politique de l’Agneau de Dieu, Jésus-Christ. Elle prétendait être aussi inoffensive qu’un agneau, ne voulant léser personne. En réalité, cependant, “elle parlait comme un dragon”. Tout comme le “grand dragon”, Satan le Diable, délia Jéhovah Dieu et réclama le droit d’exercer la domination sur tous les hommes, de même la bête à deux cornes montée de la terre s’arrogea le droit d’exercer l’hégémonie sur toute la terre et sur les sept mers, en vertu de sa puissance impériale, militaire et navale. Elle engloutit comme un dragon d’immenses régions de la terre et leurs habitants, les colonisant pour les exploiter commercialement et implanter des bases navales, si bien qu’on disait à juste titre que “le soleil ne se couche jamais sur l’Empire britannique”. Parallèlement, les États-Unis se hissèrent à la position dominante dans tout le Continent américain. Les deux cornes de la “bête sauvage” montée de la terre étant “comme celles d’un agneau”, l’impression qu’elles donnaient était extrêmement trompeuse.
52. Apparemment pour quelle raison Satan fit-il apparaître cette double puissance mondiale extraordinairement forte?
52 La septième tête du “grand dragon” couronnée d’un diadème dirigeait invisiblement cette double puissance mondiale, le plus grand de tous les sept empires universels, et cela à l’époque où le dragon avait apparemment besoin de dresser la plus grande de ses puissances mondiales contre “le mystère de Dieu”.
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“L’image de la bête sauvage”« Alors sera consommé le mystère de Dieu »
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Chapitre 23
“L’image de la bête sauvage”
1, 2. D’après cette vision de la Révélation, par quel moyen la “première bête sauvage” demande-t-elle à être adorée?
LES images sont utilisées depuis longtemps dans la pratique de l’idolâtrie. La “première bête sauvage”, l’organisation politique mondiale de Satan, aime se faire adorer. À l’aide de sa septième tête, elle recommande, voire elle ordonne aux hommes de l’adorer au moyen d’une image. Dans la vision de l’apôtre Jean consignée dans la Révélation, cette recommandation idolâtrique est faite par “une autre bête sauvage”, la bête à deux cornes qui monte de la terre. Mais quand on se souvient que cette bête terrestre à deux cornes est identique à la septième tête de la “première bête sauvage” montée de la mer, il est plutôt amusant de remarquer que c’est en fait la “première bête sauvage” qui, au moyen de sa septième tête, se propose elle-même comme objet d’un culte idolâtrique. Notez comment Jean décrit ces choses dans Révélation 13:14, 15:
2 “Et elle abuse ceux qui habitent la terre, à cause des signes qu’il lui a été donné d’accomplir sous les yeux de la bête sauvage, tandis qu’elle dit à ceux qui habitent la terre de faire une image à la bête sauvage qui a eu le coup d’épée mais qui a repris vie. Et il lui fut accordé de donner le souffle à l’image de la bête sauvage, pour que l’image de la bête sauvage parlât et qu’elle fît que tous ceux qui ne voulaient en aucune façon adorer l’image de la bête sauvage fussent tués.”
3. Comment la bête terrestre à deux cornes parle-t-elle comme Satan le Diable, et pourquoi réussit-elle à abuser les habitants de la terre?
3 Le “grand dragon”, Satan le Diable, a toujours favorisé l’idolâtrie. Continuant donc de parler “comme un dragon”, la bête terrestre à deux cornes fait cette recommandation idolâtrique à un moment décisif de l’histoire humaine. Là encore, elle abuse “ceux qui habitent la terre”. Depuis qu’elle est montée de la terre comme Septième Puissance mondiale, elle détourne les hommes de Dieu et de son Royaume messianique “à cause des signes qu’il lui a été donné d’accomplir sous les yeux de la [première] bête sauvage”. Faut-il s’étonner qu’elle abuse les habitants de la terre? Non, car les “signes” qu’elle accomplit l’identifient au “faux prophète” de la bouche duquel sort l’une des “trois expressions inspirées impures qui ressemblaient à des grenouilles” et qui rassemblent les “rois de la terre habitée tout entière” avec leurs armées pour une guerre désastreuse contre Jéhovah Dieu à Har-Magedon. — Révélation 16:13-16.
4. Qu’est-ce qui nous permet d’identifier la bête terrestre au “faux prophète”?
4 L’indice qui nous permet d’identifier ce “faux prophète” à la bête terrestre à deux cornes nous est fourni par le récit de la guerre d’Har-Magedon, où est relatée la capture de la “première bête sauvage”. Qui est capturé en même temps qu’elle? Révélation 19:20 répond en ces termes: “Avec elle le faux prophète qui avait accompli devant elle les signes par lesquels il avait abusé ceux qui avaient reçu la marque de la bête sauvage et ceux qui font adoration devant son image.”
5. Comment pouvons-nous déterminer à quel moment le “faux prophète” recommanda aux hommes de faire une image à la bête sauvage?
5 Au moment décisif, la bête terrestre à deux cornes, agissant en qualité de “faux prophète”, “dit à ceux qui habitent la terre de faire une image à la bête sauvage qui a eu le coup d’épée mais qui a repris vie”. (Révélation 13:14.) La “première bête sauvage” avait déjà reçu le “coup d’épée” qui symbolise la défaite coûteuse qu’elle subit lors de la Première Guerre mondiale de 1914-1918. Il s’ensuit que la recommandation d’ériger une “image à la bête sauvage” a dû être faite après la Première Guerre mondiale dont l’Armistice fut signé le 11 novembre 1918. Cette recommandation fut entendue à la Conférence de la Paix tenue à Paris. À la suite de ce conseil, quelle “image” idolâtrique les hommes ont-ils fabriquée?
6. Que doit être l’“image de la bête sauvage”, et que figure-t-elle à notre époque?
6 La loi de Jéhovah Dieu interdit le culte d’une “image” de fabrication humaine, car un tel culte empêche les hommes d’adorer le seul vrai Dieu vivant et de mettre leurs espérances dans son Royaume messianique. L’image idolâtrique qui nous occupe est fabriquée d’après le modèle de la “première bête sauvage” qui monta de la mer, à la différence de la Nouvelle Jérusalem qui descend du ciel. Or, cette “première bête sauvage” reçut “sa puissance et son trône et une grande autorité” du dragon, Satan le Diable. Elle doit donc symboliser l’ensemble de l’organisation politique mondiale de Satan (Révélation 13:1, 2; 20:1, 2, 10). Pour être une “image de la bête sauvage”, cette idole de fabrication humaine doit elle aussi être une organisation politique exerçant une influence dans le monde entier. Cette condition a été remplie par la Société des Nations et par l’organisme qui lui a succédé: l’ONU. Cette organisation politique internationale créée pour maintenir la paix et la sécurité mondiales est par conséquent l’“image de la bête sauvage” moderne.
LA FABRICATION DE L’“IMAGE”
7, 8. Quelles déclarations du premier ministre britannique Lloyd George prouvent que la bête terrestre à deux cornes recommanda effectivement aux hommes de faire cette symbolique “image de la [première] bête sauvage”?
7 Les faits attestent que la bête terrestre à deux cornes recommanda effectivement aux hommes de faire cette symbolique “image de la [première] bête sauvage”. L’un des délégués les plus influents présents à la Conférence de la Paix tenue en 1919 fut le premier ministre britannique David Lloyd George. Dans un discours qu’il prononça en Angleterre au début de 1931, Monsieur Lloyd George rappela à ses compatriotes tout ce qu’il avait fait dans l’intérêt de la paix. Parlant de lui-même, il déclara:
“Le député qui fut élu par cette ville il y a quarante ans est celui qui, lors de la réunion des principaux hommes d’État alliés à Paris en 1919, proposa l’adoption de la première motion qui, par la suite, devait constituer le fondement du Pacte de la Société des Nations. Le cabinet dont j’étais le chef fut le seul gouvernement au monde qui, dès avant la conférence et même avant la signature de l’Armistice, avait élaboré soigneusement des plans destinés à mettre en application le principe de cette motion. Même dans les moments les plus critiques de la guerre, des comités de membres de ce cabinet siégeaient pour former un projet en vue de l’établissement d’une association de nations pour assurer le maintien de la paix sur la terrea.”
8 Confirmant cela, au chapitre 28 de ses Mémoires (angl.), Monsieur Lloyd George écrivit:
“À la Conférence de la Paix, nous avons découvert que seul le gouvernement britannique avait pris des mesures pour élaborer un projet pratique en vue de la constitution d’une Société pour la paix. Le président Wilson en était encore au stade de l’idée vague et de la phrase à effet. Il n’avait pas essayé de développer ses pensées ni d’en former un plan concret.” — Voir L’Âge d’Or, éd. angl., No 402, daté du 13 février 1935, page 311.
9. a) comment l’autre corne de la bête terrestre préconisa-t-elle à son tour la création de l’“image”? b) Comment le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique favorisa-t-il ce culte idolâtrique? c) Quel avertissement fut donné par les représentants de Dieu?
9 Il n’empêche qu’à la Conférence de la Paix tenue à Paris au début de 1919, Th. Woodrow Wilson, président des États-Unis, lesquels étaient devenus l’allié de la Grande-Bretagne pendant la Première Guerre mondiale, préconisa la création de la Société des Nations. Il obtint que le Pacte de la Société des Nations fît partie du traité de paix proposé. Il chercha le soutien des chefs des grandes puissances, tels que Georges Clemenceau, surnommé “le Tigre”, président du conseil français, qui devint le président permanent de la Conférence de la Paix. Mais après l’adoption du traité dont les clauses comprenaient le Pacte de la Société des Nations, le Sénat américain refusa de le ratifier, et plus tard (le 25 août 1921), les États-Unis conclurent avec l’Allemagne vaincue un traité de paix séparé. En revanche, le Conseil fédéral des Églises du Christ en Amérique (organisme protestant) se fit l’avocat de la future SDN, et envoya le message suivant au président Wilson, alors présent à la Conférence de la Paix:
“Une telle société n’est pas seulement un moyen d’action politique; elle est plutôt l’expression politique du Royaume de Dieu sur la terre. (...) L’Église peut donner un esprit de bonne volonté, sans lequel aucune Société des Nations ne peut subsister. (...) La Société des Nations a ses fondements dans l’Évangile. Comme l’Évangile, son but est ‘paix sur la terre, bonne volonté envers les hommes’.”
Par contre, le dimanche 7 septembre de cette même année, le président de la Société Watch Tower déclara dans un discours public prononcé devant un auditoire de 7 000 personnes que “la défaveur du Seigneur ne manquera pas d’atteindre la Société des Nations, car les membres du clergé, catholique et protestant, qui se prétendent les représentants de Dieu, ont abandonné son plan pour approuver la Société des Nations, saluant celle-ci comme l’expression politique du Royaume du Christ sur la terre”. — Star-Journal de Sandusky (Ohio), daté du 8 septembre 1919.
10. Quand la Société des Nations commença-t-elle à fonctionner officiellement, et quand fut-elle dissoute?
10 La Société des Nations ne commença à fonctionner officiellement que le 10 janvier 1920, date de l’échange des ratifications du traité de Versailles à Paris. En 1919, la ville de Genève (Suisse) avait été choisie d’un commun accord comme siège de la SDN, et la première assemblée des nations s’y tint le 15 novembre 1920. L’histoire se chargea de souligner l’échec de la Société des Nations lorsque la Seconde Guerre mondiale éclata en 1939. La dissolution de la SDN eut lieu le 18 avril 1946, et ses biens furent transférés à l’ONU qui venait d’être formée pour la remplacer.
11. Comment les États-Unis prêtèrent-ils leur puissance pour fabriquer et maintenir l’“image de la bête sauvage”?
11 La Société des Nations désigna un comité d’experts qui devaient élaborer un projet en vue de l’organisation d’une Cour permanente de justice internationale. Le secrétaire général de la SDN expliqua que cette cour serait “la partie la plus essentielle de la Société des Nations”. La SDN et la Cour permanente devaient se compléter, la seconde étant l’organe judiciaire de la première. Plus tard, les États-Unis décidèrent de devenir membre de cette cour, décision critiquée par certains sous prétexte qu’elle équivalait à l’adhésion à la SDN. Avec le temps, la participation américaine aux travaux de la Société des Nations ne cessa de croître. Voilà comment les “deux cornes [symboliques] comme celles d’un agneau” sur la tête de la seconde bête sauvage prêtèrent leur puissance pour fabriquer et maintenir l’“image de la [première] bête sauvage”.
12. a) En quels termes cette même “image de la bête sauvage” est-elle décrite dans Révélation, chapitre 17? b) Comment est-elle “un huitième roi”, et quand reçut-elle le souffle?
12 Il est donc historiquement exact de dire qu’il fut accordé à la bête terrestre à deux cornes “de donner le souffle à l’image de la [première] bête sauvage”, c’est-à-dire de lui donner la vie (Révélation 13:15, MN; Da; Bible du Centenaire). Or cette première bête sauvage a sept têtes et dix cornes. Son “image” devait donc lui ressembler sous ce rapport, même si son corps était d’une couleur différente. Dans Révélation 17:3-17, on trouve une description de l’“image de la bête sauvage” animée du souffle de vie. Elle nous est présentée sous les traits d’“une bête sauvage de couleur écarlate, qui était pleine de noms blasphématoires et qui avait sept têtes et dix cornes”. Révélation 17:11 nous apprend que cette bête sauvage de couleur écarlate “est elle-même un huitième roi, mais provient des sept [têtes]”, ce qui indique que, considérée dans son ensemble, l’“image de la bête sauvage” politique est en fait une huitième puissance mondiale. Cependant, elle doit son existence aux sept “têtes” symboliques, et plus particulièrement à la septième ‘tête’ qui lui donne le souffle. Elle commença à respirer et à fonctionner le 10 janvier 1920.
13. Dans quel but le souffle de vie fut-il donné à l’“image de la [première] bête sauvage”, et comment a-t-elle agi conformément à ce dessein?
13 Dans quel but le souffle de vie fut-il donné à l’“image de la [première] bête sauvage”? Révélation 13:15 précise: “Pour que l’image de la bête sauvage parlât et qu’elle fît que tous ceux qui ne voulaient en aucune façon adorer l’image de la bête sauvage fussent tués.” L’“image de la bête sauvage” devait parler non d’une manière futile, mais avec autorité. C’est ce qu’elle a fait par sa Cour internationale de justice. L’“image” devait être adorée. Elle reçut même le pouvoir d’exiger que les habitants de la terre l’adorent par l’intermédiaire de leurs gouvernements nationaux, puisque ceux-ci les représentent en tant que membres de cette organisation politique internationale. Ceux qui ne voulaient pas l’adorer devaient être “tués”. Aux termes de la Constitution (ou Pacte de la SDN), toute nation qui violerait son engagement de soumettre ses différends à l’arbitrage et recourrait directement à la guerre “devient automatiquement un hors-la-loi vis-à-vis des autres nations, qui sont tenues de rompre toutes relations économiques et politiques avec le membre pris en défaut”. (Encyclopédie américaine, éd. de 1929, t. XVII, p. 176.) Finalement soixante-trois nations montrèrent qu’elles éprouvaient le besoin d’adorer l’“image de la bête sauvage”, en devenant membres de la Société des Nations.
14. a) À propos de la nécessité d’adorer l’“image”, que prétendaient ses créateurs? b) De quelle façon retentissante l’“image” fut-elle adorée en 1945?
14 Au dire de l’“image de la bête sauvage” et de ses créateurs, la vie même de chaque habitant de la terre dépendait du culte qu’il rendait à cette “image” politique internationale. Si elle n’existait pas ou ne fonctionnait pas, une guerre mondiale serait inévitable; or, un nouveau conflit universel détruirait toute civilisation. Tous les humains seraient “tués”. Chacun devait donc adorer l’“image” dans son propre intérêt, sinon il en subirait les conséquences, c’est-à-dire qu’il serait tué. Après l’échec de l’“image de la bête sauvage” politique, qui s’était montrée incapable d’empêcher la Seconde Guerre mondiale, la Société des Nations fut remplacée par l’Organisation des Nations unies, créée après la guerre, en 1945. La création de l’ONU fut à elle seule une façon retentissante d’adorer l’“image de la bête sauvage”. L’opinion était répandue parmi les nations que sans elle le monde ne pourrait exister en cette nouvelle ère atomique. Une “image de la bête sauvage” devait donc exister et être adorée pour que la “bête sauvage” elle-même puisse continuer d’exister sur la terre.
15, 16. Comment le besoin impérieux de voir l’“image” vivre et agir efficacement fut-il souligné?
15 Le besoin impérieux de voir cette “image de la bête sauvage” vivre et agir efficacement comme une “troisième force” fut souligné à l’occasion de l’“invasion éclair” de la Tchécoslovaquie par les soldats de l’URSS et de quatre pays satellites le 21 août 1968. Cet événement incita le secrétaire général de l’ONU, Monsieur Thant, à s’exprimer sur la précarité de l’équilibre des forces entre les deux membres les plus puissants des Nations unies.
16 Parlant le 19 septembre 1968 à l’occasion d’un déjeuner organisé en mémoire de Dag Hammarskjöld, ancien secrétaire général de l’ONU, Monsieur Thant déclara qu’il estimait “essentiel qu’une troisième force vigoureuse et explicite s’élève, telle la voix de la conscience de l’humanité”. D’après lui, cette troisième force était nécessaire pour “convaincre tous les États membres de recouvrir de plus en plus aux Nations unies pour maintenir la paix du monde”. À l’époque, l’ONU comptait 124 États membres, dont les États-Unis d’Amérique, son soutien le plus puissant dès sa création. Tous ces membres adoraient l’“image de la bête sauvage”. — New York Times, 20 septembre 1968.
17. Quelle opinion le président du conseil soviétique Alexis Kossyguine exprima-t-il au sujet de l’importance de la symbolique “image de la bête sauvage”?
17 Même le président du conseil soviétique, Monsieur Kossyguine, a souligné l’importance de l’ONU. Selon une dépêche de l’agence UPI, datée de Moscou le 9 juillet 1967, et publiée dans le New York Times du 10 juillet, “Monsieur Alexis N. Kossyguine a déclaré aujourd’hui que la situation internationale est ‘très grave’ et que les États-Unis et l’Union soviétique ne peuvent résoudre à eux seuls les problèmes du monde. Il a affirmé que ces problèmes doivent être réglés par les Nations unies. (...) ‘Je considère comme erronée, a-t-il dit, cette opinion selon laquelle les grands problèmes internationaux peuvent être réglés entre les Deux Grands. Ils doivent être réglés par tous les pays. Et c’est pourquoi nous n’avons pas confiance dans un accord passé entre les Deux Grands; nous avons confiance dans les Nations unies, où sont représentés tous les pays, grands et petits. La situation internationale est actuellement très grave.’”
LA MARQUE, LE NOM ET LE NOMBRE DE LA BÊTE SAUVAGE
18. Pourquoi celui qui adore l’“image” pratique-t-il en fait le culte de la “bête sauvage” elle-même?
18 Tout comme, pour unifier son empire, Nébucadnetsar, roi de l’antique Empire babylonien (la troisième “tête”), ordonna aux hauts fonctionnaires convoqués de toutes les parties de l’empire de se prosterner ensemble devant une image et de l’adorer, de même, depuis 1920, une contrainte est exercée sur tous les hommes pour qu’ils adorent l’“image de la bête sauvage”, dans le but de garder la cohésion ou d’assurer la survie de la “bête sauvage” politique elle-même. Le culte de l’“image de la bête sauvage” est en fait le culte de la “bête sauvage” elle-même; l’“image” de l’original ne reçoit qu’un “culte relatif”, et non le culte réel. Les efforts actuels pour obliger tous les habitants de la terre à adorer ouvertement la “bête sauvage” politique furent annoncés prophétiquement par l’apôtre Jean, qui écrivit:
19. En quels termes l’apôtre Jean décrivit-il les efforts actuellement déployés pour obliger tous les habitants de la terre à adorer ouvertement la “bête sauvage” politique?
19 “Et elle met sous contrainte toutes personnes, les petits et les grands, les riches et les pauvres, les libres et les esclaves, pour qu’on donne à ceux-ci une marque sur la main droite ou sur le front, et que nul ne puisse acheter ou vendre, excepté celui qui a la marque, le nom de la bête sauvage ou le nombre de son nom. C’est ici qu’intervient la sagesse: Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête sauvage, car c’est un nombre d’homme; et son nombre est six cent soixante-six [χξς΄].” — Révélation 13:16-18.
20. En quoi consiste la “marque”?
20 Puisque “toutes personnes, les petits et les grands, les riches et les pauvres, les libres et les esclaves”, sont soumises à cette contrainte, il est vital pour chacun de nous de déterminer s’il porte la “marque” d’identification. Cette “marque” (grec, kharagma) était soit un sceau apposé pour authentifier quelque chose, soit un stigmate marqué au fer rouge sur la peau d’un esclave ou d’un animal. Il s’agit donc d’une “marque” d’identification indiquant l’appartenance d’une personne ou le dieu auquel elle voue un attachement et un service religieux.
21, 22. a) Quelle marque les adorateurs de l’“image de la bête sauvage” reçoivent-ils? b) Que figure le fait d’être marqué au front? c) Que révèle celui qui accepte de recevoir la marque “sur la main droite”?
21 L’“image de la bête sauvage” idolâtrique fait en sorte que ses adorateurs reçoivent cette marque “sur la main droite ou sur le front”. Ils la reçoivent non de l’“image de la bête sauvage”, mais de la “bête sauvage” elle-même. Il s’ensuit que si vous adorez l’“image de la bête sauvage”, vous recevez automatiquement la “marque” de la “bête sauvage”. Cette marque indique que vous êtes un adorateur de la “bête sauvage” politique et que vous lui appartenez, comme un esclave marqué au fer rouge. Le front est généralement exposé aux regards de tous. La marque sur le front annonce donc ouvertement à quel maître on appartient.
22 Sauf pour les gauchers, la “main droite” est celle dont on se sert le plus. Si quelqu’un adore la “bête sauvage”, qui symbolise l’organisation politique mondiale de Satan, nul doute qu’il prêtera main-forte à cette organisation politique et qu’il coopérera avec elle. Il participera activement à ses controverses politiques, à ses campagnes, aux élections et à la réalisation de ses projets nationalistes. C’est ainsi qu’il reçoit la “marque” symbolique sur la “main droite”. Par sa façon d’agir, il révèle sa personnalité politique tout aussi ouvertement que s’il avait sur le front un emblème politique. Il montre qu’il n’est pas en faveur du Royaume messianique de Dieu, mais qu’il soutient l’organisation politique mondiale de Satan, dont les différentes phases sont figurées par les “sept têtes” de la “bête sauvage”. Il indique manifestement qu’il fait “partie du monde”, par contraste avec les vrais disciples du Christ, qui “ne font pas partie du monde”, tout comme Jésus-Christ lui-même ne faisait pas “partie du monde”. (Jean 17:14, 16; 15:19.) Les chrétiens “n’avaient pas reçu la marque sur le front et sur la main”. — Révélation 20:4.
23. a) Dans quel sens ceux qui refusent d’adorer l’“image de la bête sauvage” sont-ils “tués”? b) Comment nul ne peut-il acheter ou vendre, excepté celui qui a la marque?
23 Ceux qui n’adorent pas l’“image de la bête sauvage” doivent être “tués”. Il s’agit, semble-t-il, d’une menace: s’ils n’acceptent pas l’organisation internationale créée pour garantir la paix et la sécurité mondiales, ils mourront inévitablement dans une catastrophe universelle. Adorer l’“image”, c’est aussi adorer la “bête sauvage”; et cependant une personne peut adorer cette dernière sans adorer son “image”, comme ce fut le cas des nations qui existaient avant la fabrication de celle-ci. Il s’agit donc d’obliger tous les habitants de la terre à adorer la “bête sauvage”, soit directement, soit par l’intermédiaire de l’“image de la bête sauvage”. La vie de ceux qui refusent de l’adorer doit être rendue pratiquement impossible. Ils doivent faire l’objet d’une sorte de boycottage: “que nul ne puisse acheter ou vendre, excepté celui qui a la marque, le nom de la bête sauvage ou le nombre de son nom”. — Révélation 13:15, 17.
24. Comment essaie-t-on d’obliger non seulement les nations, mais aussi les particuliers à adorer l’“image”?
24 En parlant des nations (non de leurs habitants), la Charte de la Société des Nations stipulait que l’État membre qui enfreindrait les lois du Pacte serait considéré comme un hors-la-loi par les autres États membres, qui rompraient toutes relations économiques et politiques avec la nation fautive. Mais qu’en serait-il de chaque citoyen? Dans les États politiques totalitaires, les citoyens qui ont refusé de devenir membres du parti unique ou de soutenir les dirigeants ont été boycottés et privés du droit d’acheter et de vendre légalement. Le but de cette mesure est de leur rendre la vie impossible. Si une personne estime qu’elle ne peut vivre ainsi, elle doit céder à la contrainte et accepter la “marque” de la “bête sauvage” politique.
25. a) Quel principe sert de base à cette contrainte? b) Comment le vrai chrétien fidèle résiste-t-il à cette contrainte?
25 Le principe qui sert de base à cette contrainte est le suivant: Si vous désirez que la “bête sauvage” politique traite avec vous de manière à vous faire prospérer dans ce monde, il vous faut traiter avec elle. Vous devez lui prêter main-forte pour l’aider à se maintenir, et montrer à la vue de tous, par votre apparence et votre personnalité, que vous êtes sa propriété, son esclave. Vous serez fier d’appartenir à l’État politique. Ceux qui mettent tous leurs espoirs dans l’État cèdent devant cette contrainte et se laissent marquer sur “la main droite” et sur “le front”, qui est visible à tous. Le vrai chrétien fidèle résiste à cette contrainte. Il refuse d’idolâtrer le monde et de se laisser marquer comme un idolâtre. Il met son espérance dans le Royaume messianique de Jéhovah, dont le mystère fut “consommé” en 1914. Il le sert et le soutient de ses mains, sans se mêler à la politique du monde, et tout en restant un citoyen respectueux des lois. — Romains 13:1-7.
26, 27. a) Expliquez la différence entre la manière dont Jéhovah Dieu considère la “marque” de la bête sauvage et l’opinion des hommes à l’esprit patriotique. b) Dans la vision qu’il donna à Jean, comment Jéhovah Dieu blesse-t-il la susceptibilité patriotique de ces idolâtres?
26 Au regard du vrai Dieu dont le nom est Jéhovah, c’est une chose honteuse et impie de porter sur la main droite et sur le front la “marque” de la bête sauvage. N’en déplaise aux hommes à l’esprit patriotique, le fait est que l’objet de leur culte, qu’ils considèrent comme beau, noble, respectable, digne et exaltant, est aux yeux de Jéhovah Dieu semblable à une hideuse “bête sauvage” blasphématoire montée de la mer (Révélation 13:1). Ces idolâtres pensent que leur culte patriotique et nationaliste est voué à quelque chose qui mérite un nom dont la valeur symbolique s’élèverait à 777, nombre qui symbolise la perfection accentuée par une triple gradation (7 + 70 + 700). S’ils avaient raison, ce serait un honneur de porter la marque, “le nom de la bête sauvage ou le nombre de son nom”. Mais au risque de choquer leur susceptibilité patriotique, Jéhovah Dieu attribue à la “bête sauvage” un nombre inférieur. Pour comprendre cela, il faut de la sagesse, non celle des hommes de ce monde soumis à l’influence du “dragon”, Satan le Diable, mais la sagesse céleste venant de Dieu. Révélation 13:18 déclare:
27 “C’est ici qu’intervient la sagesse: Que celui qui a de l’intelligence calcule le nombre de la bête sauvage, car c’est un nombre d’homme; et son nombre est six cent soixante-six [χξς΄].”
28. Expliquez ce que figure le nombre 6, tel qu’il est employé dans ce passage.
28 La valeur numérique de ce nom est le chiffre 6 accentué par une triple gradation, à savoir 6 + 60 + 600. Il s’agit d’“un nombre d’homme”, autrement dit d’un nombre humain. Or, depuis six mille ans l’humanité est marquée par l’imperfection, tout comme le nombre six est au-dessous de sept, nombre utilisé maintes fois dans le livre de la Révélation comme symbole de la perfection. En outre, le nombre six est associé à des hommes qui défièrent Jéhovah Dieu. Par exemple, le géant philistin Goliath, qui indigna le berger israélite David de Bethléhem parce qu’il se moquait de Jéhovah, avait probablement six doigts à chaque main et à chaque pied (I Chroniques 20:5-7). Nébucadnetsar, roi de Babylone, érigea une grande image d’or nationale mesurant soixante coudées de haut et six de large. Il fit jeter dans une fournaise ardente trois amis hébreux du prophète Daniel parce qu’ils refusèrent de violer la loi de Jéhovah et d’adorer l’image d’or (Daniel 3:1-23). Ces exemples indiquent que le nombre six représente une chose de fabrication humaine, imparfaite et pécheresse, comparable à l’homme qui s’est rebellé contre Dieu. Il s’agit de quelque chose qui défie Jéhovah Dieu, lui est opposé et encourt par conséquent sa désapprobation.
29. En ce qui concerne la bête, que symbolise le fait que le “nom de la bête sauvage” ou son “nombre” contient un chiffre répété trois fois?
29 Par ailleurs, puisque répéter une chose trois fois l’accentue, le fait de répéter trois fois le nombre six, c’est-à-dire six + six fois dix + six fois cent, doit symboliser quelque chose qui accentue l’imperfection et le mal, qui est désapprouvé par Dieu et bien au-dessous de la perfection. Voilà ce qu’est “le nom de la bête sauvage” ou “le nombre de la bête sauvage” calculé par la sagesse céleste communiquée au moyen de la Parole inspirée de Dieu. L’histoire humaine depuis l’époque du puissant chasseur Nimrod, fondateur de l’antique Babylone, a démontré que ce nombre symbolisant l’imperfection et l’insuffisance humaines caractérise l’organisation politique mondiale du Diable, figurée par la bête sauvage. Une chose de fabrication humaine et identifiée par un tel nombre mérite-t-elle d’être adorée en violation de la loi divine? Chaque personne doit répondre à cette question devant Dieu.
30. a) Pourquoi tous les hommes devraient-ils s’intéresser au nombre que Dieu a donné à la “bête sauvage”? b) Quels noms sont “écrits sur le front” des 144 000 vainqueurs?
30 Le nombre 666 constitue un avertissement pour tous les hommes, particulièrement à notre époque où des efforts effrénés sont déployés pour les obliger à recevoir “sur la main droite ou sur le front” une marque d’identification, “le nom de la bête sauvage ou le nombre de son nom”. Les fidèles adorateurs du seul vrai Dieu vivant Jéhovah refusent, quoi qu’il leur en coûte, de recevoir la marque ou le nombre de la bête sauvage. Le verset qui suit immédiatement Révélation 13:18, où apparaît le nombre 666, nous présente les 144 000 vainqueurs, les disciples oints de l’Agneau Jésus-Christ, avec d’autres noms “écrits sur le front”. Lesquels? Le nom de l’Agneau et celui de son Père céleste (Révélation 13:18; 14:1). De même, Révélation 7:2-8 montre que ces 144 000 Israélites spirituels sont scellés comme esclaves de Dieu par le “sceau du Dieu vivant” apposé “sur le front”.
31. Les membres de la “grande foule” acceptent-ils de recevoir la marque de la “bête sauvage”?
31 Aussitôt après cette vision, la “grande foule” internationale apparaît. Ses membres ont des palmes dans leurs mains et adorent non la “bête sauvage”, mais Jéhovah Dieu “dans son temple”. (Révélation 7:9-15.) Quelle joie de se trouver aujourd’hui parmi cette “grande foule” glorieuse! Si l’on veut se joindre à ses membres et tenir comme eux une position de faveur devant Jéhovah Dieu et son Agneau Jésus-Christ, il faut éviter de recevoir la marque, le nombre de la “bête sauvage” politique qui est l’ennemie bestiale du “mystère de Dieu”.
NOTE: Pour une explication verset par verset des autres chapitres de la Révélation donnée à Jean (Rév 14:1 à 22:21), voir le livre de 704 pages intitulé “Babylone la Grande est tombée!” Le Royaume de Dieu a commencé son règne!, chapitres 21 à 31. Cet ouvrage a été publié en 1963 par la Watch Tower Bible & Tract Society of Pennsylvania, 124 Columbia Heights, Brooklyn, N. Y. 11201.
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