-
Avez-vous cessé “de vous amasser des trésors sur la terre” ?La Tour de Garde 1976 | 1er janvier
-
-
Avez-vous cessé “de vous amasser des trésors sur la terre” ?
“Cessez de vous amasser des trésors sur la terre, où la mite et la rouille rongent, et où les voleurs percent et dérobent.” — Mat. 6:19.
1. a) Quel est le but des hommes d’affaires ? b) Pourquoi n’éprouve-t-on pas de contentement véritable à satisfaire des ‘besoins créés’ ?
LE MONDE offre actuellement quantité de biens et d’objets matériels. Celui qui a de l’argent trouvera toujours quelque chose à acheter. Conscientes de cela, les sociétés commerciales cherchent à gagner le plus d’argent possible plutôt qu’à satisfaire les besoins fondamentaux des gens. C’est pourquoi elles consacrent des sommes folles à la publicité. Dans quel but ? Pour créer en vous un désir, celui d’acheter leurs produits, afin de vous exploiter. Une fois que vous commencez à ne plus vous contenter de pourvoir à vos besoins réels, mais à chercher à satisfaire ceux qu’on crée en vous, vous vous engagez dans une voie sans issue qui vous prendra la majeure partie de votre temps et de vos forces et qui sera l’objet de la plupart de vos soucis, sans pour autant vous procurer les satisfactions recherchées. Combien sont donc véridiques les paroles du sage roi Salomon, qui déclara : “Celui qui aime l’argent n’est pas rassasié par l’argent, et celui qui aime la fortune n’est pas rassasié par le revenu [son produit]. Cela aussi est vanité.” — Eccl. 5:10.
2, 3. a) Quel excellent conseil Jésus a-t-il donné concernant les trésors de la terre ? b) Comment le “reste” et les “autres brebis” peuvent-ils tirer profit de ce conseil ?
2 Dans son Sermon sur la montagne, Jésus Christ, le Grand Salomon, a montré que ceux qui désireraient les bénédictions du Royaume messianique de Dieu s’intéresseraient à des trésors beaucoup plus importants. Le conseil suivant qu’il donna à ses disciples est donc particulièrement approprié : “Cessez de vous amasser des trésors sur la terre, où la mite et la rouille rongent, et où les voleurs percent et dérobent. Amassez-vous plutôt des trésors dans le ciel, où ni la mite ni la rouille ne rongent, et où les voleurs ne percent ni ne dérobent.” — Mat. 6:19, 20.
3 Quel excellent conseil pour le reste des disciples oints du Seigneur Jésus Christ qui attendent un “héritage incorruptible” dans les cieux spirituels (I Pierre 1:4 ; Éph. 1:18) ! En effet, à la fin de leur longue course, au terme de leur carrière terrestre, ils doivent laisser derrière eux TOUS leurs biens matériels. Ils ne peuvent les emporter avec eux au ciel. Il en va de même de la “grande foule” des “autres brebis” qui ont l’espérance de survivre à la “grande tribulation”, qui est très proche, et de vivre ensuite éternellement sur une terre paradisiaque (Rév. 7:9-14 ; Mat. 24:21, 22 ; Ps 37:29). Jéhovah Dieu n’a pas promis à ces “autres brebis” qu’il préserverait tous leurs biens matériels sur la terre lors de la “grande tribulation”, afin qu’ils puissent s’en servir ensuite.
DES EXEMPLES HISTORIQUES
4. En quels termes Pierre montre-t-il que Jéhovah est capable de nous délivrer, et qu’apprenons-nous de l’exemple de Noé ?
4 Une chose est sûre : nous n’avons aucune raison de douter du pouvoir de Jéhovah de nous protéger et de nous délivrer. Il a démontré son pouvoir à maintes reprises et de multiples façons dans le passé. C’est ce que nous dit l’apôtre Pierre en nous certifiant que “Jéhovah sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux”. (II Pierre 2:9.) Puis il nous rappelle quelques exemples remarquables. Il écrit que Jéhovah “ne s’est pas retenu de châtier un monde ancien, mais a sauvegardé Noé, prédicateur de justice, avec sept autres, quand il a amené un déluge sur un monde d’impies”. (II Pierre 2:5.) La Parole de Dieu a préservé pour nous ce récit exact et très clair d’un événement qui remonte à plus de quatre mille ans, quand Jéhovah délivra Noé, le fidèle patriarche, ainsi que sa famille. Ils survécurent au déluge universel grâce à l’arche qu’ils avaient eu le privilège de construire en suivant les instructions divines (Gen. 6:14-16). Toutefois, nous remarquons qu’il n’est dit nulle part que Dieu préserva la demeure de Noé et de sa famille sur la terre. Leurs possessions matérielles ont sans aucun doute été emportées quand ‘se fendirent toutes les sources des eaux de l’immense abîme et que les écluses des cieux s’ouvrirent. Et la pluie torrentielle sur la terre dura quarante jours et quarante nuits’. — Gen. 7:11, 12.
5. Comment la délivrance de Lot souligne-t-elle aussi cette pensée ?
5 Pierre parle ensuite de Lot, neveu d’Abraham. Quand Dieu a détruit par le feu les villes de Sodome et de Gomorrhe où se pratiquaient l’immoralité et la méchanceté, “il a délivré le juste Lot, profondément affligé par la conduite débauchée des gens qui bravaient la loi — car, à cause de ce qu’il voyait et entendait quand il habitait au milieu d’eux, ce juste tourmentait de jour en jour son âme juste en raison de leurs actes commis au mépris de la loi”. (II Pierre 2:7, 8.) Là encore, il n’y a aucun texte qui laisse entendre que, lorsqu’ils se sont enfuis, Lot, sa femme et ses filles ont emporté leurs biens avec eux. Ils ne le pouvaient pas. L’ange avait donné cet ordre à Lot : “Sauve-toi, sur ton âme !” La femme de Lot a sans aucun doute gardé un ‘désir ardent’ des biens matériels qu’elle avait laissés derrière elle. Elle désobéit à l’ange en regardant en arrière. C’est pourquoi elle devint une colonne de sel. — Gen. 19:17, 23-26.
6. Quelles instructions les Juifs devenus chrétiens avaient-ils reçues concernant Jérusalem ?
6 De même, au premier siècle de notre ère, quand prit fin le siège temporaire de la ville sainte de Jérusalem par les légions romaines que conduisait le général Cestius Gallus, les Juifs qui étaient devenus chrétiens durent obéir aux instructions du Seigneur Jésus Christ. Ils abandonnèrent leurs propriétés et leurs biens à Jérusalem ou en Judée pour “fuir” dans les montagnes hors de Judée. Ils laissèrent pratiquement tout derrière eux. Ceux qui se trouvaient alors à l’extérieur de la Judée ne devaient pas y retourner pour réclamer les biens matériels qui pouvaient leur appartenir. — Luc 21:20-24.
7, 8. Quels sont les deux hommes qui, en 607 av. n. è., ont reçu une bénédiction spéciale de Jéhovah, et comment ?
7 Plus loin dans l’histoire, nous trouvons une situation du même genre. La Parole de Dieu nous révèle qu’en 607 avant notre ère Jéhovah cita particulièrement le nom de deux hommes à qui il allait accorder une bénédiction spéciale lorsque Jérusalem serait détruite par les armées babyloniennes. L’un d’eux était Ébed-Mélec, un Éthiopien ; il était parmi les hommes qui avaient intercédé auprès de Sédécias, roi de Jérusalem, pour qu’il délivre Jérémie de la citerne où il avait été jeté et où il risquait de mourir (Jér. 38:6-13). Indiquant la récompense qu’il allait accorder à Ébed-Mélec parce qu’il avait fait preuve de compassion envers son serviteur, Jéhovah lui dit : “‘Car je te donnerai de réchapper, oui, et tu ne tomberas pas par l’épée ; et, à coup sûr, tu auras ton âme pour dépouille, parce que tu as eu confiance en moi’, telle est la déclaration de Jéhovah.” — Jér. 39:18.
8 L’autre homme nommé par Jéhovah est Baruch, le fidèle secrétaire de Jérémie. Sous la dictée du prophète il eut le privilège d’écrire deux rouleaux qui renfermaient un message prophétique annonçant la condamnation de Jérusalem. Alors qu’il écrivait le premier rouleau, que Jéhoïakim brûla plus tard morceau par morceau, Baruch se plaignit d’être fatigué. Jéhovah lui donna cet avertissement : “Mais quant à toi, tu continues à chercher pour toi de grandes choses. Ne continue pas à chercher.” Cependant, en raison de sa fidélité, il lui promit de le sauvegarder et de lui accorder la vie sauve non seulement durant le terrible siège de Jérusalem, mais aussi plus tard, quand les fuyards rebelles le forceraient, lui et Jérémie, à aller en Égypte avec eux (Jér. 36:4-32 ; 43:4-7). Mais notez bien en quoi consistait la protection de Dieu. Nous lisons : “‘Car voici que je fais venir un malheur sur toute chair’, telle est la déclaration de Jéhovah, ‘et je te donnerai ton âme pour dépouille, dans tous les lieux où tu iras.’” (Jér. 45:1-5). Ainsi, Jéhovah n’avait promis à Ébed-Mélec et à Baruch rien de plus que la sauvegarde de leur “âme”, uniquement leur vie, lors du siège et de la destruction de Jérusalem.
POSONS-NOUS DES QUESTIONS
9. Étant donné l’époque à laquelle nous vivons, quelles questions devrions-nous nous poser sérieusement ?
9 En considérant ces beaux exemples et en reconnaissant que “la fin de toutes choses s’est approchée” (I Pierre 4:7), c’est-à-dire que nous vivons une période encore plus critique avec, en vue, une destruction beaucoup plus grande, nous nous sentons poussés à nous poser sérieusement ces questions : Est-il sage de consacrer beaucoup de temps et d’efforts à suivre des cours de formation spéciale dans le but d’augmenter notre salaire ? Est-il raisonnable de vouloir amasser davantage de biens matériels, plus qu’il ne nous en faut, pour assurer notre avenir et pour vivre plus confortablement dans le peu de temps qui reste avant la “grande tribulation” ? Oublions-nous qu’il y a quelque chose de beaucoup plus important et de plus précieux ? Manquons-nous de foi dans le grand Protecteur qui a promis de veiller sur nous dans les jours à venir si nous lui accordons la première place dans notre vie ? Ce sont là des questions auxquelles chacun de nous devrait réfléchir personnellement. Notre vie en dépend.
10. Pourquoi devrions-nous nous intéresser aux paroles de Jésus rapportées dans Luc 17:26-30 ?
10 Puisque notre génération offre quantité de choses qui risquent d’accaparer notre temps, nos désirs et notre attention, il est indispensable que nous gardions bien présentes à l’esprit ces paroles prophétiques de Jésus : “D’autre part, comme il advint aux jours de Noé, ainsi en sera-t-il aux jours du Fils de l’homme : ils mangeaient, ils buvaient, les hommes se mariaient, les femmes étaient données en mariage, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et le déluge arriva et les détruisit tous. Pareillement, comme il advint aux jours de Lot : ils mangeaient, ils buvaient, ils achetaient, ils vendaient, ils plantaient, ils bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, il tomba du ciel une pluie de feu et de soufre, qui les détruisit tous. De même en sera-t-il le jour où le Fils de l’homme doit être révélé.” (Luc 17:26-30). Nous savons donc à l’avance ce qui va arriver. Mais dans quelle situation nous trouvons-nous ? Sommes-nous accaparés par les affaires de la vie ? Notre trésor, notre cœur, est-il dans ces choses (II Pierre 3:17 ; Mat. 6:21) ? Il était donc très approprié que Jésus Christ conseille à tous ses disciples, y compris ceux qui vivent aujourd’hui à la fin du présent système de choses, d’amasser des trésors dans le ciel. Si nous le faisons, nous en retirerons de grandes bénédictions.
11, 12. a) Que signifie ‘s’amasser des trésors dans le ciel’ ? b) Comment cela est-il possible ?
11 Mais peut-être vous demanderez-vous : Que signifie amasser des trésors dans le ciel ? Comment peut-on le faire ? Cela signifie s’efforcer d’atteindre et de garder une position favorable devant Jéhovah Dieu, notre Créateur. Cela veut dire aussi mener sa vie de manière à être “riche envers Dieu”. (Luc 12:21.) Les “belles œuvres” d’une personne sont comme des richesses déposées auprès du Créateur dans les cieux. Elles lui assurent des bienfaits éternels que même la mort ne peut lui faire perdre (Héb. 10:24 ; Jacq. 3:13 ; Jean 11:25). Nous garderons cette position si nous restons fermes dans la foi et dans la fidélité à Jéhovah, notre Dieu, et si nous continuons à faire sa volonté. — Rom. 11:20 ; II Cor. 1:24.
12 Jésus a toujours mis l’accent sur ces trésors célestes et il nous a donné le modèle à suivre (I Pierre 2:21 ; Héb. 10:5-10). Après avoir conseillé ses disciples à propos des trésors terrestres, il les exhorta par ces mots : “Continuez donc à chercher d’abord le royaume et Sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées.” (Mat. 6:33). Pour amasser ce genre de trésors célestes, il est donc important que nous vivions et agissions dès maintenant de manière à obtenir l’approbation de Jéhovah Dieu, notre Père céleste. — Ps. 5:12 ; Prov. 12:2 ; Jean 6:27.
13, 14. Qui était Zachée, et quel changement important a-t-il opéré dans sa vie ?
13 Au premier siècle de notre ère, un homme nous a donné un bon exemple en agissant ainsi. Il a abandonné ses trésors sur la terre pour se vouer aux intérêts du Royaume messianique. Qui était cet homme ? C’était un homme riche nommé Zachée, collecteur en chef des impôts dans la ville de Jéricho. Aujourd’hui encore le district de Jéricho, juste à l’ouest du Jourdain, est une région très fertile et productive. À cette époque on devait y lever des impôts considérables. Comme de nombreux autres collecteurs d’impôts, Zachée édifia une partie de sa grande fortune par des méthodes douteuses, ce que lui permettait de faire sa charge. — Luc 19:2, 8.
14 Jésus vint à Jéricho au printemps de l’an 33, juste avait de se rendre à Jérusalem et d’y mourir. Zachée désirait voir Jésus. Comme il était de petite taille et qu’il ne pouvait voir Jésus à cause de la foule, il courut en avant et trouva une place très favorable en grimpant à un arbre. Cela attira vraisemblablement l’attention de Jésus qui l’appela et l’informa qu’il demeurerait chez lui durant son séjour à Jéricho. Les gens de la ville en furent irrités et ils murmurèrent, disant : “Il est entré loger chez un homme qui est un pécheur.” (Luc 19:3-7). Cependant, la fréquentation de Jésus eut une très grande influence sur Zachée. Après avoir écouté Jésus, il acquit de toute évidence le bon point de vue sur les véritables trésors. En effet, Zachée déclara : “Voici, Seigneur, que je donne aux pauvres la moitié de mon avoir et, quoi que ce soit que j’aie extorqué à quelqu’un par une fausse accusation, je le rends au quadruple.” Il manifesta donc le désir de se passer de ses richesses et de devenir un disciple fidèle du Seigneur Jésus Christ. Quelle joie a dû éprouver Zachée quand Jésus lui a dit : “En ce jour le salut est venu vers cette maison, parce que lui aussi est un fils d’Abraham.” — Luc 19:8, 9.
DES EXEMPLES MODERNES
15. À notre époque, l’exemple de quel homme peut-on citer pour ce qui est de mettre les trésors spirituels à la première place ?
15 C’est avec joie que nous pouvons citer, aujourd’hui aussi, des exemples d’hommes qui ont jugé bon de fixer leurs regards sur les choses du Royaume et de cesser d’amasser davantage de biens matériels sur la terre. Citons le cas d’un frère, homme d’affaires très avisé, dont la vie a été racontée dans La Tour de Garde du 15 août 1969 (Bulletin 6/70). Ses capacités naturelles lui permirent de réussir. Un jour, quelques-uns de ses anciens associés, qui connaissaient bien sa clairvoyance dans les affaires, sont venus lui faire une offre très tentante. Ce frère pouvait gagner 1 000 000 de dollars en l’espace d’un an ! Qu’a-t-il fait ? Il a refusé la proposition. Pourquoi ? Parce que pendant cette année-là il aurait dû consacrer tout son temps à son travail. Il a déclaré : “Il m’est impossible de renoncer aux merveilleux privilèges qui m’ont été confiés dans le service de Jéhovah, ne fût-ce que pour un an et même pour tout l’or du monde. Rien ne m’est plus précieux que de servir mes frères de Washington, et ici j’ai au moins la certitude d’avoir la bénédiction de Jéhovah. Il est évident que je ne gagnerai pas un million de dollars, mais en admettant que j’accepte l’offre qu’on me fait, dans quel état spirituel et physique me trouverai-je à la fin de l’année ?” Adopteriez-vous la même attitude si l’on vous faisait une offre aussi tentante ?
16. Quel autre exemple peut-on considérer ? Pourquoi ?
16 Considérons un autre exemple un peu plus ancien, celui d’un homme qui était âgé d’une vingtaine d’années dans les années 1870. Il vivait dans le comté d’Allegheny, en Pennsylvanie (États-Unis). Associé à son père, il gérait une chaîne de magasins de confection pour hommes. Il était en passe de devenir millionnaire. C’était avant que John D. Rockefeller ne se lance dans le commerce du pétrole et ne devienne multimillionnaire. Mais qu’a fait ce jeune homme d’Allegheny ? Il comprenait qu’il devait avant tout étudier la Bible, afin de connaître ses enseignements et son message pour notre époque. En 1879, il jugea nécessaire de publier en anglais un nouveau périodique religieux, La Tour de Garde de Sion et Messager de la présence de Christ (connu maintenant sous le nom de La Tour de Garde.) Plus tard il devint le premier président de la Watch Tower Bible and Tract Society. Ce jeune homme, c’était Charles T. Russell. Il consacra toute sa fortune à la prédication de la bonne nouvelle du Royaume. Nous avons vraiment de beaux exemples, anciens et modernes, d’hommes qui ont mis les intérêts du Royaume à la première place dans leur vie. Prenez-vous des décisions aussi sages pour vous amasser des trésors dans le ciel ?
17, 18. a) Comment peut-on être volé spirituellement avant même de s’en rendre compte ? b) Quelle attitude de Jésus nous aide à apprécier la vraie valeur des richesses de ce monde ?
17 Que feriez-vous si quelqu’un vous proposait 50 000 francs à condition que vous renonciez à votre foi et à vos privilèges chrétiens ? Accepteriez-vous ? Et si cette offre était de 500 000 francs, voire de 5 000 000 de francs ? “C’est impensable, direz-vous ; pour rien au monde je ne renoncerais à ma foi.” C’est là la seule bonne décision à prendre, n’est-ce pas ? Pourtant, combien, pour s’offrir un “petit extra” ou quelque chose qu’ils désiraient vivement, ont accepté d’assumer de plus grandes responsabilités, peut-être un travail supplémentaire ou tout simplement de travailler “quelques” soirs dans la semaine ou “quelques” week-ends ! Évidemment, cela les empêche d’assister aux réunions régulières de la congrégation et de bénéficier de l’excellente compagnie qu’elles leur offrent. Cela limite également leurs activités de prédication et nuit à l’influence de l’esprit de Dieu sur leur vie. Avant qu’ils s’en soient rendu compte, ils ont été volés sur le plan spirituel, et ils ont perdu leur amour et leur reconnaissance pour Jéhovah et pour son organisation. Certes, ils sont matériellement plus riches, mais plus pauvres spirituellement. Ils doivent payer cher un “petit extra” ou quelques biens supplémentaires, et en plus il leur faut travailler beaucoup pour acquérir ces choses.
18 Quand le Diable emmena Jésus sur une haute montagne, il lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire et lui dit qu’il lui donnerait tout cela à condition seulement qu’il ‘se prosterne et accomplisse devant lui un acte d’adoration’. Mais Jésus lui répondit : “Va-t’en, Satan, car il est écrit : ‘C’est Jéhovah, ton Dieu, que tu devras adorer, et c’est lui seul que tu devras servir par un service sacré.’” (Mat. 4:8-10). Puissions-nous, nous aussi, apprécier la valeur des trésors célestes et prendre des décisions qui honorent Dieu et qui nous vaillent son approbation !
LA VALEUR DES TRÉSORS CÉLESTES
19. Pourquoi est-il sage de suivre le conseil de Jésus concernant les biens matériels ?
19 Apprécions toujours la sagesse des paroles de Jésus concernant les biens matériels. Il déclara qu’ils s’abîment et qu’ils risquent constamment d’être détruits, volés ou perdus. Plus on a de richesses, plus on s’en inquiète. Elles deviennent très souvent un fardeau inutile. Celui qui s’intéresse à l’excès aux biens matériels risque aussi de perdre de vue la “vie véritable”. (I Tim. 6:19.) On peut citer un exemple du premier siècle.
20-22. a) Quel conseil Jésus a-t-il donné à un jeune chef riche, mais qu’est-ce qui occupait la première place dans la vie de ce jeune homme ? b) Qu’est-il sans doute arrivé à ce jeune homme s’il a vécu jusqu’en l’an 70 ?
20 Vers l’an 33, Jésus parcourait la province de Pérée, à l’est du Jourdain. Un jeune chef riche s’approcha de lui et lui demanda : “Enseignant, que dois-je faire de bon pour acquérir la vie éternelle ?” (Mat. 19:16). Jésus lui dit ce qu’il devait faire et il lui conseilla de veiller à ce que ses biens matériels ne l’empêchent pas d’acquérir des trésors éternels dans le ciel. Jésus lui dit : “Va, vends ton avoir, et donne aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel ; puis, viens et suis-moi.” (Mat. 19:21). Étant sous la Loi, ce jeune homme était tenu d’aider les Israélites nécessiteux (Lév. 25:35 ; Deut. 15:7-11 ; És. 58:6, 7 ; Ézéch. 18:5, 7-9). Mais apprécia-t-il le conseil de Jésus ? Non (Mat. 19:22). Qu’est-il arrivé à ce jeune homme ? A-t-il continué avec succès à amasser de plus grandes richesses ? S’il a vécu encore trente-sept ans, c’est-à-dire jusqu’en 70, il a dû être témoin de changements extraordinaires.
21 Nous avons vu qu’il vivait dans la province où la majorité des Juifs devenus chrétiens se sont enfuis en 66, afin d’échapper à la destruction de Jérusalem, qui était proche. Les soldats romains n’ont pas jugé nécessaire d’envahir la province de Pérée pour y mater une révolte éventuelle des Juifs. Mais qu’allait faire ce jeune chef riche qui vivait dans cette province et qui avait de nombreux biens ? Il observait scrupuleusement la Loi de Moïse (Mat. 19:20). S’il a vécu jusqu’en 70, cette année-là il a probablement traversé le Jourdain pour aller en Judée et est entré à Jérusalem afin d’y célébrer la Pâque. — Deut. 16:1, 2.
22 Se trouvant alors dans la ville, il a sans doute été pris au piège par les légions romaines qui revinrent mettre le siège devant ce lieu saint. Ou bien il a péri dans la destruction de Jérusalem, ou bien, s’il a survécu, il a été fait prisonnier par les soldats romains qui l’ont ensuite emmené comme esclave dans quelque partie de l’Empire romain. Quoi qu’il en soit, il a dû tout laisser derrière lui sur la terre, mais pas pour Jésus Christ ni pour devenir un de ses disciples. Ce jeune homme a agi en insensé. Chacun de nous doit acquérir une bonne réputation ou une position favorable devant Dieu qui est au ciel. Cette réputation ou cette position est beaucoup plus précieuse que les biens matériels, et elle subsistera à toujours.
23. Qu’est-ce qui permet de vérifier la sagesse de Proverbes 23:4, 5 ?
23 Les gouvernements ne peuvent nous garantir que nos biens matériels ne perdront pas leur valeur avec le temps, que ce soit à cause d’une récession économique, de l’inflation, de la dévaluation de la monnaie ou d’un effondrement des valeurs boursières. Dans Proverbes 23:4, 5, la Parole de Dieu nous affirme : “Ne peine pas pour acquérir la richesse. Renonce à ta propre intelligence. As-tu fait que tes yeux jettent un regard sur elle, alors qu’elle n’est rien ? Car elle se fait vraiment des ailes comme celles de l’aigle et s’envole vers les cieux.”
24. Qu’est-ce qui illustre bien la folie de ceux qui mettent leur confiance dans les trésors terrestres ?
24 C’est vrai, et les conditions économiques qui ont existé dans certains pays au cours de notre génération le démontrent bien. “En Allemagne, à la fin de 1923, il fallait 1 200 400 000 000 de marks en papier monnaie pour acheter ce qu’on pouvait acquérir avec seulement 35 marks deux ans plus tôt. En Hongrie, en 1946, il fallait 1 400 000 trillions de forints pour acheter ce qui ne coûtait qu’un forint en 1938 (un trillion = 1 000 000 000 000 000 000 000 000).” (Voir Money and Economic Activity de Houghton Mifflin). Récemment, le coût de la vie a augmenté de 500 pour cent en Uruguay et de 375 pour cent au Chili, pays voisin. Si nous amassons des trésors dans le ciel, ils ne subiront absolument pas ce genre de dévaluation au point de ne plus avoir aucune valeur. — Luc 12:33.
25, 26. a) Étant donné l’époque où nous vivons, quelle attitude devrions-nous adopter ? b) Quelle est la perspective de ceux qui s’amassent “des trésors dans le ciel” ?
25 Il nous faut donc suivre le conseil de Jésus Christ. Au lieu de nous plonger dans des activités qui nous permettraient d’acquérir davantage de richesses, consacrons-nous à l’œuvre la plus urgente de tous les temps, celle qui consiste à prêcher la bonne nouvelle du Royaume de Dieu et à faire des disciples de gens de toutes les nations (Mat. 28:19, 20 ; Actes 1:8). Rappelons-nous que quelle que soit l’importance de nos biens matériels, ils ne nous assureront pas la survie à travers la “grande tribulation” qui est maintenant très proche. C’est ce que montre Proverbes 11:4, en ces termes : “Les choses de valeur ne seront d’aucun profit au jour de la fureur, mais la justice, elle, délivrera de la mort.”
26 Prenons donc la décision de regarder vers le ciel et d’accorder au Royaume de Dieu et à ses intérêts la première place dans notre vie. Ce faisant, nous nous assurerons dès maintenant d’innombrables et indescriptibles bénédictions et, après Har-Maguédon, la vie éternelle dans le nouveau système de choses. C’est quelque chose que tout l’argent du monde ne peut acheter. Est-ce ce que vous désirez ? Si oui, sachez que la vie éternelle, la paix et le bonheur dans l’ordre nouveau promis par Dieu et dominé par le Royaume du Christ, seront la récompense de tous ceux qui, aujourd’hui, cessent de s’amasser des trésors sur la terre. — És. 9:7 ; I Tim. 6:17-19.
-
-
“N’ayant rien et pourtant possédant tout”La Tour de Garde 1976 | 1er janvier
-
-
“N’ayant rien et pourtant possédant tout”
“Comme pauvres mais faisant bien des riches, comme n’ayant rien et pourtant possédant tout.” — II Cor. 6:10.
1. Dans quelle mesure l’argent est-il actuellement nécessaire ?
IL EST certain que l’argent est indispensable pour vivre. En effet, comment pourrions-nous nous procurer les nécessités de la vie si nous n’en avions pas ? Dans bien des pays, avec de l’argent on peut profiter des services des hôpitaux, des transports publics, de l’électricité et de l’eau courante, autant de choses très utiles. Si vous n’aviez pas d’argent, comment pourriez-vous vous procurer la nourriture et les vêtements dont votre famille et vous-même avez besoin ? Comment pourriez-vous vous loger ? Le texte d’Ecclésiaste 10:19 dit très sagement : “Le pain est pour le rire des travailleurs, et le vin réjouit la vie ; mais c’est l’argent qui est le bienvenu en tout.”
2. De quoi un chrétien doit-il constamment se garder ? Pourquoi ?
2 C’est pourquoi, tant que durera l’actuel système de choses, les chrétiens pourront faire un bon usage de l’argent afin de pourvoir à leurs besoins et notamment de servir les intérêts du Royaume. Cependant, étant donné l’utilité de l’argent et toutes les choses que l’on peut se procurer grâce à lui, le chrétien doit constamment exercer la maîtrise de soi et maintenir l’argent (les richesses et les biens matériels) à sa place, qui est celle d’un instrument ou d’un serviteur. Il ne devrait jamais permettre à l’argent de devenir l’objet de son amour, ‘le désir de son cœur’. À cause de l’époque dans laquelle nous vivons, il est indispensable que les chrétiens acquièrent et gardent le bon point de vue sur les richesses.
3. a) Comment Paul nous aide-t-il à adopter le bon point de vue sur les richesses ? b) Dans quoi avait-il mis tout son son cœur ?
3 Étant Hébreu, de la tribu de Benjamin, et, pour ce qui est du judaïsme, ancien membre de la secte des Pharisiens (connus pour être ‘amis de l’argent’) l’apôtre Paul pouvait parler d’après son expérience personnelle, afin de nous aider à acquérir un bon équilibre spirituel (Phil. 3:5 ; Luc 16:14). En raison de ses capacités et de l’instruction qu’il avait reçue de l’enseignant Gamaliel, un Pharisien, Paul aurait sans doute pu amasser des richesses matérielles (Actes 5:34 ; 22:3). Toutefois, il montra où sont les vraies richesses. Après avoir passé plus de vingt-cinq ans dans l’œuvre de prédication à plein temps, ce qui lui valut parfois d’être jeté en prison, Paul parla de sa conviction et de sa décision de renoncer à une vie qui lui aurait peut-être permis d’amasser de nombreux biens matériels. Il écrivit : “Oui, vraiment, je considère que tout est perte à cause de la valeur supérieure de la connaissance de Christ Jésus, mon Seigneur. À cause de lui, j’ai accepté la perte de toutes choses et je les considère comme des déchets, afin de gagner Christ et d’être trouvé en union avec lui, (...) pour voir si je puis, de quelque façon que ce soit, parvenir à la résurrection d’entre les morts, à celle qui doit avoir lieu plus tôt.” (Phil. 3:8-14 ; Héb. 6:10-12). Grâce à cette bonne attitude envers les richesses, Paul pouvait garder un point de vue sain. Durant sa vie, il a pu observer les effets néfastes de l’amour de l’argent sur de nombreuses personnes. — II Tim. 4:10.
LES DÉSIRS ÉGOÏSTES : UN PIÈGE
4. Contre quel danger a-t-il mis Timothée en garde ?
4 Comme il s’intéressait sincèrement à Timothée, Paul lui écrivit alors que le jeune homme se trouvait à Éphèse, en Asie Mineure, qui était à l’époque une ville commerciale très riche. Pour le mettre en garde contre le danger d’entretenir le désir d’amasser des richesses et contre les conséquences désastreuses d’un tel désir, Paul lui écrivit : “Mais ceux qui sont résolus à être riches tombent dans la tentation, dans un piège et dans beaucoup de désirs insensés et funestes, qui plongent les hommes dans la destruction et la ruine. Car l’amour de l’argent est la racine de toutes sortes de choses mauvaises, et quelques-uns, en aspirant à cet amour, se sont égarés loin de la foi et se sont eux-mêmes transpercés partout de beaucoup de douleurs.” (I Tim. 6:9, 10). Appréciez-vous la valeur de ce conseil ? Le suivez-vous ? La vie de nombreuses personnes ne démontre-t-elle pas combien il est vrai ?
5. a) Comment le désir d’acquérir des richesses peut-il devenir un “piège” ? b) Pourquoi ne peut-on pas servir deux maîtres à la fois ?
5 Quand l’intérêt qu’une personne porte à l’argent qui lui procure les nécessités de la vie devient un désir brûlant, celui d’être riche et d’acquérir des choses dont elle n’a pas besoin, l’argent cesse d’être son instrument ou son serviteur. Il devient au contraire son maître. C’est alors que ce désir devient un “piège”. Jésus déclara : “Personne ne peut servir deux maîtres en tant qu’esclave ; ou bien, en effet, il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et la Richesse en tant qu’esclaves.” (Mat. 6:24). La Bible ne condamne pas les richesses, mais l’esclavage des richesses. Pourquoi ? Parce que dès lors que vous désirez avec avidité des biens matériels, vous en devenez l’esclave, et vous n’avez plus Jéhovah Dieu pour Maître. Désormais, vous ne pouvez plus ‘aimer Jéhovah, votre Dieu, de tout votre cœur, et de toute votre âme, et de tout votre esprit’. (Mat. 22:37.) Certains disent que “l’argent parle” pour nous. Mais si vous en devenez l’esclave, il peut même penser à votre place.
6. a) Quelles conséquences néfastes l’amour de l’argent peut-il avoir sur un chrétien ? b) Comment certains considèrent-ils l’argent ?
6 Ce désir avide des richesses risque de miner l’âme au point de dévorer les qualités chrétiennes. Il peut avilir quelqu’un en l’abaissant au niveau de l’animal et lui faire oublier la justice, la vérité, l’honnêteté, la générosité et la miséricorde (Deut. 16:19, 20 ; Ex. 23:8). Le désir puissant de connaître la prospérité matérielle peut facilement amener quelqu’un à s’engager dans des pratiques commerciales malhonnêtes. “L’homme aux actes de fidélité recevra de nombreuses bénédictions, mais celui qui se hâte pour acquérir la richesse ne restera pas innocent.” (Prov. 28:20). “Mais, direz-vous, ce n’est pas mon cas. Je maîtrise les questions d’argent. Comment pourrais-je en venir à aimer l’argent ? Après tout, ce n’est que du papier !” C’est vrai, mais combien de temps consacrez-vous à gagner de l’argent, et faites-vous beaucoup d’efforts pour cela ? Se révèle-t-il être votre maître ? Dans son livre (The Paper Economy), David T. Bazelon fait cet aveu honnête : “L’argent est un rêve. C’est un morceau de papier sur lequel est imprimé à l’encre invisible un rêve : toutes les choses qu’il permettra d’acheter. (...) La majorité d’entre nous qui ne sont pas franchement perdants dans la grande Mêlée Américaine aiment beaucoup plus l’argent que toutes les choses qu’il permet d’acheter. Il n’est pas le moyen de parvenir à une fin, mais une passion.” Nous vivons une époque que Paul a annoncée prophétiquement dans II Timothée 3:1, 2, où il écrivit : “Dans les derniers jours des temps difficiles et durs seront là. Car les hommes seront (...) amis de l’argent.” Il est donc très important que le chrétien reste bien équilibré et se garde de l’appétit insatiable des richesses matérielles.
7. Quel a été bien souvent le résultat de la recherche effrénée des richesses ?
7 Tous ces efforts pour acquérir des richesses et l’amour de celles-ci n’ont pas mis fin aux maux, à la misère, aux souffrances, aux malheurs, aux frustrations et aux effusions de sang. L’exemple de ceux qui ont perdu leur équilibre et développé un cœur cupide est pitoyable. Comme Paul, reconnaissons que “ce qui a été écrit jadis a été écrit pour notre instruction” et que ces choses “ont été écrites pour nous servir d’avertissement, à nous sur qui sont venues les fins des systèmes de choses”. — Rom. 15:4 ; I Cor. 10:11.
“LE POUVOIR TROMPEUR DE LA RICHESSE”
8. a) Quelle attitude de cœur Acan a-t-il manifestée ? b) Quelle leçon en tirons-nous ?
8 Rappelons-nous ce qui s’est passé quand Jéhovah Dieu conduisait les Israélites à travers le désert et que ceux-ci étaient sur le point de prendre possession de la Terre promise. Dieu leur dit que, telles les prémices de la conquête, Jéricho “devra devenir une chose vouée à la destruction ; elle appartient à Jéhovah”. Contrairement à ce qui se passait généralement quand on prenait une ville, Jéhovah interdit le pillage de Jéricho. Elle devait être brûlée. Quant à l’argent et à l’or, ils devaient “entrer dans le trésor de Jéhovah”. (Josué 6:17-19.) Toutefois, Acan, de la tribu de Juda, permit à l’avidité de se développer dans son cœur. Plus tard, il avoua : “Quand j’ai vu parmi les dépouilles un beau vêtement officiel de Schinéar, et deux cents sicles d’argent, et un lingot d’or dont le poids était de cinquante sicles, alors je les ai désirés et je les ai pris.” (Josué 7:21). L’amour des richesses poussa Acan à se montrer infidèle et malhonnête, et à voler Jéhovah. Après cela, alors que les Israélites s’attendaient à prendre Aï, la ville suivante, Jéhovah leur retira son esprit jusqu’à ce que la transgression d’Acan fût dévoilée. Acan, sa famille et tout son bétail furent mis à part, après quoi ils furent lapidés puis brûlés. C’était payer très cher un trésor corruptible ! — Josué 7:1-26.
9. a) Comment Guéhazi a-t-il montré qu’il aimait l’argent ? b) De même, pour quelle raison Ananias et Sapphira ont-ils perdu la vie ?
9 Prenons encore le cas de Guéhazi, serviteur d’Élisée. Après que le prophète eut guéri de sa lèpre le général Naaman, celui-ci voulut exprimer sa reconnaissance en lui offrant un présent. Le prophète refusa. Mais Guéhazi, lui, aimait l’argent. Il chercha à tirer profit de cet événement miraculeux. Pour cela, il alla jusqu’à mentir à Naaman et à Élisée. Quel en fut le résultat ? Élisée déclara à Guéhazi : “La lèpre de Naaman s’attachera donc à toi et à ta descendance jusqu’à des temps indéfinis.” (II Rois 5:20-27). Il y eut aussi Ananias et Sapphira qui ont “usé de tromperie (...) envers Dieu” en gardant secrètement une partie du prix de la vente de leur champ. Cela leur valut la mort. — Actes 5:1-10.
10. À quelles actions extrêmes un homme au cœur avide peut-il être conduit ?
10 Il y a aussi l’exemple de Judas Iscariote, qui eut le merveilleux privilège d’être du nombre des apôtres de Jésus. Au début, il était sans aucun doute fidèle et digne de confiance. C’est lui qui s’occupait des dépenses de Jésus et des douze. Mais, par la suite, il devint avide et pratiqua le vol (Jean 12:6). Pour trente pièces d’argent son cœur avide le poussa à trahir son Maître. Quelle fut sa fin ? Ayant vu que Jésus avait été condamné, Judas se retira et “s’en alla se pendre”. (Mat. 27:3-5.) C’est là un danger qui menace ceux qui deviennent esclaves de la richesse.
11. Pourquoi les biens matériels sont-ils trompeurs ?
11 La Bible parle du “pouvoir trompeur de la richesse”. (Mat. 13:22.) Pourquoi ? Parce que celui qui la recherche ne reconnaît généralement pas qu’elle a des possibilités limitées. Il est trompé parce que les richesses qu’il a acquises avec tant de zèle ne lui procurent pas réellement les satisfactions qu’il désirait ardemment. Il pense toujours que ce qu’il n’a pu se procurer avec quelques richesses, il l’obtiendra avec davantage de richesses. Il désire donc toujours plus et il n’est jamais satisfait. Il est également intéressant de remarquer que plus on entretient ce désir, plus il grandit. Benjamin Franklin, ancien homme d’État américain, déclara un jour avec raison : “L’argent n’a jamais rendu un homme heureux, et il ne le rendra jamais heureux. Il n’y a rien en lui qui procure le bonheur. Plus un homme a de l’argent, plus il en désire. Au lieu de combler un vide, il en crée un. S’il satisfait un besoin, il en crée un autre deux fois ou trois fois plus grand. L’homme sage a donné un proverbe exact que l’on peut suivre : ‘Mieux vaut peu avec la crainte du SEIGNEUR qu’un grand trésor et de la confusion avec.’” — Prov. 15:16, AV.
12. Comment une bonne intelligence du pouvoir limité des richesses nous aidera-t-elle à garder le bon point de vue ?
12 Si nous sommes conscients des possibilités limitées des richesses, il nous sera plus facile de rester équilibrés. L’argent est incapable de satisfaire les plus grands besoins des hommes. Comme Jésus l’a dit, la vie d’une personne ne procède pas des richesses qu’elle possède (Luc 12:15-21). Quand quelqu’un perd un être cher, l’argent peut-il atténuer son chagrin ? Peut-on donner une forte somme d’argent pour faire revenir le disparu du Schéol, c’est-à-dire de la tombe ? Quand la vieillesse arrive, des titres ou des rentes peuvent-ils faire disparaître les rides ou redonner la jeunesse et la vigueur ? Quand on a perdu la santé, quel bonheur peut procurer un bon compte en banque ? Si vous étiez né aveugle, tout l’argent du monde vous permettrait-il de lire l’affection de vos parents sur leur visage ou d’admirer un magnifique coucher de soleil ou de jeunes animaux en train de jouer ? Si vous étiez né sourd, une montagne d’or vous permettrait-elle d’écouter une belle symphonie, le bruit de la mer ou même votre propre voix ? Les richesses ont un pouvoir bien limité.
13. Quel point de vue est exprimé dans Proverbes 30:8, 9 ?
13 L’approbation et les bénédictions de Jéhovah nous sont accordées non pas en fonction de ce que nous avons ou de ce que nous n’avons pas, mais en fonction de la manière dont nous considérons et employons ce que nous possédons. “Ne me donne ni pauvreté, ni richesse. Laisse-moi dévorer la nourriture prescrite pour moi, pour que je ne me rassasie pas, et que je ne te renie pas et ne dise point : ‘Qui est Jéhovah ?’ et pour que je ne tombe pas dans la pauvreté, et que je ne vole pas et n’attente pas au nom de mon Dieu.” (Prov. 30:8, 9). Que nous ayons peu ou beaucoup de biens de ce monde, il est dangereux de ne pas rester équilibrés ou de ne pas garder le bon point de vue sur l’argent.
14. a) Quel point de vue certaines personnes pauvres adoptent-elles ? b) Leur raisonnement est-il bon ?
14 Même une personne dénuée de biens matériels peut laisser voir un amour démesuré des richesses. Comme elle n’a rien, elle peut se croire en droit de voler ou d’agir malhonnêtement pour satisfaire ses désirs. Enviant ce que possèdent les autres, elle croira avoir de bonnes raisons de consacrer tout son temps et toutes ses forces à l’acquisition des choses qu’elle désire. À moins que, comme beaucoup de gens aujourd’hui, elle ait le sentiment que le monde doit lui fournir les nécessités de la vie. Toutefois, cela est très relatif. Celui qui se croit pauvre dans tel pays peut paraître riche aux yeux de quelqu’un qui vit dans un autre pays. Nous devons apprécier ce que nous possédons et l’utiliser convenablement. “Que le sage ne se vante pas de sa sagesse, et que l’homme puissant ne se vante pas de sa puissance ! Que le riche ne se vante pas de sa richesse !” (Jér. 9:23). Ce texte reflète la bonne attitude à adopter, que l’on soit ou non riche, sage ou puissant. Cela ne veut pas dire qu’il faut être sage, puissant ou riche. Non, mais nous devons être équilibrés. Celui qui se vante, qu’il se vante de connaître Jéhovah ! — I Cor. 1:31.
15. a) Comment Paul montre-t-il que la possession de nombreux biens n’est pas mal en soi ? b) Quels dangers menacent ceux qui sont riches ?
15 La Parole de Dieu ne condamne pas ceux qui possèdent de nombreux biens dans ce monde. Paul savait que certains hommes de son époque étaient riches. Mais il n’a pas dit à Timothée de conseiller à ces frères riches de se dépouiller de leurs richesses pour devenir pauvres et mener une vie de misère. Non, il devait les exhorter à garder la bonne attitude envers les richesses. “Ordonne à ceux qui sont riches dans le présent système de choses de ne pas avoir l’esprit d’orgueil, de ne pas fonder leur espoir sur des richesses incertaines, mais sur Dieu qui nous fournit richement toutes choses, pour que nous en jouissions ; de travailler au bien, d’être riches en belles œuvres, généreux, disposés à partager, s’amassant ainsi comme trésor sûr un beau fondement pour l’avenir, afin qu’ils se saisissent résolument de la vie véritable.” (I Tim. 6:17-19). Paul nous avertit des dangers qui menacent ceux qui possèdent beaucoup de biens. Quelqu’un pourrait avoir tendance à placer son espérance dans les richesses, qui risquent de le détourner des valeurs spirituelles. On peut devenir esclave des richesses par la manière dont on s’en occupe ou dont on les protège. Que l’on soit riche ou pauvre, on ne peut manger ou porter des vêtements que jusqu’à une certaine limite. Quoi que nous possédions, nous devrions être satisfaits et utiliser ces biens pour faire avancer les intérêts du Royaume et ‘saisir résolument la vie véritable’.
RECHERCHONS LES VRAIES RICHESSES
16. Comment devons-nous considérer l’avenir pour ce qui est des biens matériels ?
16 Dans quelle mesure devrions-nous donc nous soucier des choses matérielles ? Paul donna ce conseil : “Nous n’avons rien apporté dans le monde, et nous n’en pouvons non plus rien emporter. Si donc nous avons nourriture et vêtement, nous nous contenterons de cela.” (I Tim. 6:7, 8). Apprenant à prier à ses disciples, Jésus leur dit : “Donne-nous notre pain pour le jour, selon les besoins du jour.” (Luc 11:3). Il n’est pas question de faire des réserves. Souciez-vous seulement de vos besoins pour ce jour, et ne vous inquiétez pas de ce que vous posséderez dans l’avenir. Pourquoi accumuler des richesses pour un temps que vous ne verrez peut-être pas ? Pourquoi constituer un trésor dans un monde appelé à disparaître ? — I Jean 2:15-17.
17, 18. a) Comment peut-on éviter de s’inquiéter ? b) Quelle est la leçon des illustrations de Jésus ?
17 Soyez certain que Jéhovah veillera à ce que vous disposiez des choses matérielles nécessaires si vous accordez aux intérêts du Royaume la première place dans votre vie. Jésus a exprimé le bon point de vue en disant : “Voilà pourquoi je vous dis : Cessez de vous inquiéter pour votre âme, de ce que vous mangerez et de ce que vous boirez, ou, pour votre corps, de quoi vous serez vêtus. L’âme n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps, plus que le vêtement ?” (Mat. 6:25). Jésus mit l’accent sur les choses importantes, les choses spirituelles : “l’âme” ou la vie, et non sur les choses matérielles qui peuvent causer bien des inquiétudes. Il nous invita encore à ‘observer attentivement les oiseaux’ et la façon dont Jéhovah “les nourrit”. Puis il ajouta : “Étudiez les lis des champs, (...) pas même Salomon, dans toute sa gloire, n’a été vêtu comme l’un d’eux.” À propos de ce qui est à la base des inquiétudes, il dit encore : “Donc, ne vous inquiétez pas, en disant : ‘Qu’allons-nous manger ?’ ou : ‘Qu’allons-nous boire ?’ ou : ‘De quoi allons-nous nous vêtir ?’ Ce sont là, en effet, toutes les choses que les nations recherchent avidement. Car votre Père céleste sait que vous avez besoin de toutes ces choses. ‘Continuez donc à chercher d’abord le royaume et Sa justice, et toutes ces autres choses vous seront ajoutées.’” (Mat. 6:26-33). Avez-vous une telle foi ?
18 Cela ne signifie pas que nous devons nous asseoir, ne rien faire et attendre que Dieu nous fournisse nourriture et vêtements. Dans son illustration, Jésus montre que les oiseaux recherchent ce dont ils ont besoin, et Jéhovah leur donne la capacité et la force de le faire. Il fera de même pour nous (Phil. 4:13). Le point important ici, c’est que nous ne devons pas nous inquiéter outre mesure des choses matérielles, mais faire du service pour Dieu notre trésor. Si nous agissons ainsi, nous recevrons d’innombrables bénédictions. Elles vont au delà des possibilités de l’argent, et nous recevrons en récompense des choses que l’argent ne peut acheter, des richesses incomparables. — Rom. 11:33.
19. Pourquoi les richesses spirituelles sont-elles supérieures aux richesses matérielles ?
19 La valeur supérieure de ce genre de richesses est très bien montrée dans Proverbes 3:13-18, où nous lisons : “Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse, et l’homme qui acquiert le discernement, car la posséder comme gain vaut mieux que posséder comme gain l’argent, et la posséder comme produit vaut mieux que l’or. Elle est plus précieuse que les coraux, et toutes tes autres délices ne sauraient l’égaler. La longueur des jours est dans sa droite ; dans sa gauche il y a la richesse et la gloire. Ses voies sont des voies pleines de charme, et toutes ses routes sont paix. Elle est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent, et ceux qui la tiennent ferme doivent être proclamés heureux.” De ces richesses viennent la paix et le bonheur véritables, en fait la vie véritable.
20. a) Quel exemple Jésus a-t-il donné pour ce qui est des biens matériels ? b) Qu’a-t-il rendu possible ?
20 Appréciez-vous ce trésor ? Jésus l’appréciait. Son trésor consistait à faire la volonté de son Père. Il déclara : “Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé et d’achever son œuvre.” (Jean 4:34 ; 6:38). Il avait relégué toutes les autres choses à la seconde place dans sa vie. Il savait apprécier les vraies richesses. Jésus était le Fils de Dieu. Pourtant, on ne lit nulle part qu’il avait de nombreux biens matériels durant son séjour sur la terre. Au contraire, “les renards ont des tanières et les oiseaux du ciel ont des abris, mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer la tête”. (Luc 9:58.) Bien que pauvre, il était néanmoins riche. Si vous pensez à sa vie, vous conviendrez qu’il était heureux, en paix et satisfait. Bien qu’ayant peu de biens de ce monde, il a pu racheter tous les hommes et leur offrir la possibilité de recevoir la plus grande richesse qui soit : devenir ses disciples et des “fils de Dieu”. En outre, ils purent recevoir de nombreuses autres richesses spirituelles. — II Cor. 8:9 ; Rom. 8:14, 19 ; Jacq. 2:5 ; Col. 1:27 ; 2:2, 3.
21. a) Comment les apôtres ont-ils montré leur reconnaissance pour les trésors spirituels ? b) Quelles questions pouvons-nous considérer ?
21 On peut en dire autant des apôtres. Eux aussi gardèrent le bon point de vue et mirent les trésors célestes à la première place. Pierre et André, son frère, étaient pêcheurs, mais ils répondirent favorablement à l’invitation de Jésus. “Abandonnant aussitôt les filets, ils le suivirent.” (Mat. 4:20). Jean et Jacques réagirent de la même manière : “Aussitôt, laissant le bateau et leur père, ils le suivirent.” (Mat. 4:22). Ils appréciaient vivement la possibilité qui leur était donnée de servir Jéhovah Dieu aux côtés de son Fils, qu’il avait envoyé sur la terre. Si vous aviez vécu à cette époque-là, qu’auriez-vous fait ? Auriez-vous abandonné vos filets sur-le-champ ? Ou bien auriez-vous remis votre décision à un peu plus tard en pensant que, puisque la pêche vous procurait de bons revenus, vous pouviez continuer encore un peu à pêcher jusqu’à ce que votre situation financière vous permette de suivre Jésus plus facilement ? Nous avons grand besoin aujourd’hui de discerner où se trouve le trésor véritable. Démontrez-vous par votre façon de vivre que les trésors spirituels sont à vos yeux les choses les plus importantes (Mat. 13:44-46) ? Appréciez-vous de plus en plus les trésors spirituels et recherchez-vous davantage l’approbation et la bénédiction de Jéhovah ? Êtes-vous conscient de tous les bienfaits spirituels que vous recevez grâce à l’organisation de Dieu et en profitez-vous pleinement ?
GARDONS L’“ŒIL” SIMPLE
22. a) En quel sens l’œil est-il “la lampe du corps” ? b) Que signifie avoir les ‘yeux de notre cœur’ bien réglés ?
22 Jésus déclara : “La lampe du corps, c’est l’œil. Si donc ton œil est simple [sincère, tourné dans une seule direction, bien réglé, généreux], tout ton corps sera lumineux ; mais si ton œil est méchant [égoïste, Moffatt], tout ton corps sera enténébré. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, combien sont grandes ces ténèbres !” (Mat. 6:22, 23). Ce conseil est très approprié. Ne pouvons-nous pas tous apprécier la valeur d’une source de lumière dans un lieu obscur ? Elle nous empêchera de trébucher ou de marcher sur quelque chose qui pourrait nous blesser. Pour que nous ayons une bonne vision des choses, il faut que notre œil soit simple, c’est-à-dire tourné dans une seule direction. Il doit être bien réglé, afin de profiter de tous les rayons produits par la source lumineuse, de manière à ce que nous puissions voir les objets tels qu’ils sont réellement. Il en va de même des ‘yeux de notre cœur’. (Éph. 1:18.) Eux aussi doivent être bien réglés et tournés dans une seule direction. Il faut considérer les choses sous leur vrai jour, afin de prendre de bonnes décisions. Un œil sincère (généreux) nous aidera à ne pas nous soucier à l’excès de nous-mêmes. Nous désirerons aussi penser aux autres (Phil. 2:4). Si nous avions un ‘œil méchant’, ou un œil mal réglé, nous pourrions adopter une attitude égoïste et faire de mauvais choix. Tout notre corps serait alors totalement “enténébré”.
23. a) Comment pouvons-nous faire bien des riches tout en étant pauvres ? b) Quel point de vue peut-on adopter envers le service à plein temps ?
23 Si nous avons cet ‘œil généreux’, nous sommes à même d’apprécier les paroles de Paul, qui écrivit : “Comme pauvres mais faisant bien des riches, comme n’ayant rien et pourtant possédant tout.” (II Cor. 6:10). Paul n’avait pas d’obligations financières qui exigeaient qu’il travaille constamment comme fabricant de tentes. Mais de temps en temps il en fabriquait, afin de ne pas être à la charge des congrégations. Aucune somme d’argent ne peut être comparée au trésor qui consiste à servir Jéhovah en lui accordant toute notre attention. Comme Paul, des milliers de chrétiens, qui gardent leur ‘œil simple’, sont aujourd’hui en mesure de consacrer tout leur temps à la prédication et à l’enseignement. Ils sont pionniers ou pionniers spéciaux ou travaillent comme volontaires dans les Béthels. Grâce à un bon point de vue sur l’argent, ils considèrent que ces bénédictions spirituelles ont une valeur beaucoup plus grande que les biens matériels qu’ils auraient pu acquérir en consacrant la majeure partie de leur temps à des activités profanes.
24. Comment donner peut-il être un trésor ?
24 Si notre œil est ‘bien réglé’, nous connaîtrons la joie incomparable qu’éprouvent ceux qui aident les autres à apprendre les merveilleuses vérités concernant Dieu et qui sont témoins des changements qu’une telle connaissance permet d’opérer dans une vie. C’est là le vrai bonheur. Jésus a dit : “Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir.” (Actes 20:35). La joie que nous éprouvons et les bénédictions que nous recevons en aidant nos semblables, surtout sur le plan spirituel, nous enrichissent plus que les biens matériels, aussi nombreux soient-ils. “Voyez-vous” et appréciez-vous cela ?
25. En quel sens le “fruit de l’esprit” est-il un trésor ? Pourquoi cela est-il particulièrement vrai aujourd’hui ?
25 Pensez aussi au trésor que constitue l’esprit saint de Dieu. On ne peut l’acheter (Actes 8:18-20), pas plus d’ailleurs que le fruit de l’esprit de Dieu. Décrivant ce trésor, la Bible dit : “Le fruit de l’esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la longanimité, la bienveillance, la bonté, la foi, la douceur, la maîtrise de soi.” (Gal. 5:22, 23). À notre époque, où les nations sont continuellement en lutte, pensez à la valeur de ces qualités. Combien il est précieux d’avoir “la paix de Dieu, qui surpasse toute pensée” ! Elle “gardera vos cœurs et vos facultés mentales par l’entremise de Christ Jésus”. (Phil. 4:7.) Rejetez l’amour de l’argent qui caractérise le monde, conformez-vous à la volonté de Dieu, priez-le constamment, demandez-lui son esprit et son intelligence et permettez à cette force d’influencer votre vie. Alors vous pourrez, vous aussi, vous rendre compte que ce trésor procure de grandes bénédictions.
26. Quelle sera la récompense des “autres brebis” qui gardent leur œil “simple” ?
26 Si vous avez une bonne vue spirituelle, vous pouvez aussi voir cet autre trésor : l’espérance de la vie éternelle. Oui, imaginez la vie éternelle sur la terre redevenue un paradis. Ce sera la récompense des “autres brebis” qui gardent actuellement leur œil “simple”, tourné dans une seule direction (Jean 10:16 ; Tite 1:2 ; I Jean 2:17 ; I Tim. 6:12). Aucun trésor matériel ne permet d’obtenir cela (Luc 12:15-21). “Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque exerce la foi en lui ne soit pas détruit, mais ait la vie éternelle.” (Jean 3:16). Voilà ce que Dieu promet à tous ceux qui l’aiment et qui font sa volonté y compris aux “autres brebis”.
27. a) Étant donné l’époque où nous vivons, quel point de vue devons-nous garder concernant les richesses ? b) Quel privilège et quelle joie avons-nous ?
27 Puissions-nous tous garder une bonne vue spirituelle en ne perdant pas le bon point de vue sur l’argent, en nous souvenant que toutes les richesses du présent système de choses sont destinées à passer et à perdre toute valeur (Ézéch. 7:19 ; Luc 16:9) ! Bientôt, quand toutes les nations de la terre disparaîtront lors de la “grande tribulation”, les richesses du présent monde perdront toute valeur, aussi bien pour ceux qui périront que pour ceux qui survivront. Suivons donc le conseil de Jésus et utilisons nos biens pour glorifier Dieu (Jean 15:8). Montrons, non seulement par nos paroles, mais aussi par nos actions, que nous accordons la première place aux richesses spirituelles en profitant pleinement des nombreuses dispositions qu’a prises Jéhovah. Faisons connaître la bonne nouvelle du Royaume à nos semblables, aidons-les à acquérir des richesses spirituelles, maintenons toujours les choses matérielles à leur place et faisons-nous une belle réputation aux yeux de notre Père qui est au ciel. Ayons la joie et le privilège d’être “comme pauvres mais faisant bien des riches, comme n’ayant rien et pourtant possédant tout”. — II Cor. 6:10.
-
-
La fidélité, non le martyreLa Tour de Garde 1976 | 1er janvier
-
-
La fidélité, non le martyre
De temps à autre, les journaux relatent le cas d’un témoin de Jéhovah qui refuse une transfusion de sang, même si les médecins affirment que sa vie est en danger. Certains se demandent peut-être si les témoins de Jéhovah n’agissent pas ainsi afin de passer pour des martyrs et d’être l’objet de louanges.
Le Journal des chirurgiens américains (vol. 116, juillet 1968) fit ce commentaire à ce sujet : “Les témoins de Jéhovah sont des gens capables de se montrer plus raisonnables que ne le laisse croire la façon dont le public les considère. Ils résistent aux pressions, car ils réprouvent l’usage de la force. Cependant, la sainteté n’est pas leur ambition, et leur refus de toute transfusion de sang n’est pas motivé par le désir de s’offrir en sacrifice.”
Effectivement, les témoins de Jéhovah ne désirent pas passer pour des martyrs. S’ils refusent en toute conscience les transfusions de sang, alors qu’ils acceptent les autres thérapeutiques, c’est parce que la Bible elle-même dit que les chrétiens doivent s’abstenir du sang. — Actes 15:19, 20, 29.
-
-
Elle enseigne un enseignantLa Tour de Garde 1976 | 1er janvier
-
-
Elle enseigne un enseignant
● Aux Pays-Bas, une fillette de treize ans qui prêchait de maison en maison pour faire connaître aux gens la vérité de la Bible, rencontra son professeur de biologie. Elle lui laissa le livre L’homme est-il le produit de l’évolution ou de la création ? Après cela, elle étudia une fois par semaine ce livre avec son professeur dans un coin tranquille de la cafétéria de l’école, au moment du repas. Finalement, le professeur de biologie, âgé de cinquante ans, cessa de soutenir la théorie de l’évolution.
-
-
Questions des lecteursLa Tour de Garde 1976 | 1er janvier
-
-
Questions des lecteurs
● Si un non-croyant se sépare de son conjoint croyant, celui-ci peut-il considérer cette séparation comme un motif biblique de divorce en invoquant I Corinthiens 7:15 où Paul dit : “Dans ces conditions le frère ou la sœur ne sont pas asservis, mais Dieu vous a appelés à la paix.”
Non. L’apôtre ne parle pas du divorce, mais rassure simplement les chrétiens en leur disant qu’un frère, ou une sœur, ne doit pas penser qu’il est désapprouvé par Dieu si son conjoint non croyant le quitte volontairement malgré tous ses efforts consciencieux pour vivre avec lui dans la paix.
Juste avant Paul encourageait le conjoint croyant à ne pas quitter le non-croyant si celui-ci ‘consent à habiter avec lui’. Pourquoi ? “Car le mari non croyant est sanctifié quant à sa femme, et la femme non croyante est sanctifiée quant au frère ; autrement vos enfants seraient vraiment impurs, mais maintenant ils sont saints.” — I Cor. 7:12-14.
Eu égard à cela, on peut naturellement se demander quelle sera alors la situation du conjoint croyant si, malgré ses efforts, le non-croyant se sépare. Le conjoint croyant aura-t-il le sentiment d’être désapprouvé par Dieu ou que ses enfants sont impurs à cause de cette séparation forcée qu’il ne peut empêcher ?
Non, car l’apôtre dit : “Si le non-croyant se sépare, qu’il se sépare ; dans ces conditions le frère ou la sœur ne sont pas asservis, mais Dieu vous a appelés à la paix.” Ayant fait tout ce qu’il était possible et raisonnable de faire pour éviter la séparation, le conjoint croyant ne doit pas penser qu’il a la responsabilité d’aller rechercher son conjoint non croyant pour tenter de lui être ‘asservi’. Si le non-croyant était resté et avait manifesté le désir de vivre en paix avec son conjoint croyant, ce dernier aurait été ‘asservi’, c’est-à-dire dans l’obligation d’assumer ses responsabilités conjugales. Mais l’apôtre reconnaît que la séparation forcée rend impossible pareille attitude de la part du croyant.
Le chrétien dispose désormais d’une certaine paix pour servir Jéhovah, bien que de la séparation résultent généralement certains changements sur les plans physique et affectif. D’autre part, en cherchant à imposer une réconciliation, on risque de rendre les relations encore plus tendues. Il est possible qu’avec le temps le non-croyant désire revenir au foyer. Cela serait souhaitable, le but étant de vivre ensemble dans la paix avec l’espoir que le non-croyant deviendra croyant. Cette attitude est conforme aux instructions générales que Paul donne aux 1Co 7 versets 10 et 11, à savoir que dans le cas d’une séparation le conjoint croyant n’a pas le droit de ‘se remarier’, mais il peut ‘se réconcilier’ avec son conjoint.
Cependant, cela n’empêchera pas la femme chrétienne, qui le juge nécessaire et judicieux, de faire les démarches prévues par la loi pour que son mari subvienne à ses besoins et à ceux des enfants. Les Écritures, et bien souvent la loi du pays, confient au mari et père la responsabilité de pourvoir aux besoins de sa famille.
Jésus n’a pas dit qu’un croyant pouvait se remarier si son conjoint non croyant le quittait et obtenait un divorce légal. L’apôtre Paul ne va pas au delà de ce qu’a dit Jésus et il ne donne pas ici ce que les autorités catholiques appellent le “privilège paulinien”. Paul argumente
-