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Comment vivre éternellementLa Tour de Garde 1972 | 1er avril
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nous maintient en relation étroite avec lui. La Bible déclare : “L’homme doit vivre, non seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Jéhovah.” — Mat. 4:4.
Il nous faut aussi absorber la connaissance relative à quelqu’un d’autre que Dieu. De qui s’agit-il ? De Jésus-Christ. En effet, Dieu l’a envoyé pour enlever le péché. Il peut faire disparaître le mal provoqué par Adam lorsqu’il pécha contre Dieu. Jésus peut nous aider à retrouver de bonnes relations avec Dieu. Il n’y a pas d’autre moyen pour cela.
C’est pourquoi la Bible dit : “Il n’y a de salut en aucun autre.” Si nous désirons vivre éternellement, il nous faut apprendre à connaître Jésus. Nous pourrons vivre éternellement si nous exerçons vraiment la foi en lui. Lorsqu’il introduira d’excellentes conditions sur toute la terre, il nous aidera à vivre éternellement et à être heureux. Cela est certain. C’est pourquoi la Bible déclare : “Celui qui exerce la foi dans le Fils a la vie éternelle.” — Actes 4:12 ; Jean 3:36.
Mais que signifie ‘exercer la foi en Jésus’ ? Cela veut dire croire réellement que nous ne pouvons vivre sans lui et que Dieu nous accorde la vie éternelle par son intermédiaire. Croyez-vous à cela ?
‘Exercer la foi en Jésus’ signifie encore autre chose. Cela veut dire que nous croyons suffisamment en lui pour faire ce qu’il nous ordonne. Nous ne faisons pas seulement quelques-unes des choses qu’il nous ordonne, mais toutes. Si nous agissons ainsi, c’est parce que nous le désirons vraiment. Est-ce ce que vous voulez faire ?
Entre autres choses, le grand Enseignant nous dit de parler à nos semblables de Dieu et de son Royaume. C’est ce qu’il fit lui-même pour nous montrer comment faire. Ainsi, si nous nous sommes réellement laissé instruire par Jésus, c’est ce que nous ferons. Le faites-vous ?
Mais ce n’est pas tout. Chaque jour, nous devrions faire tout ce qui est juste selon la Bible. Il nous faut veiller à ne pas accomplir de mauvaises choses. Nous devrions montrer que nous nous aimons vraiment les uns les autres.
En agissant ainsi, nous prouverons que nous nous sommes réellement laissé instruire par le grand Enseignant.
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Questions de lecteursLa Tour de Garde 1972 | 1er avril
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Questions de lecteurs
● S’adressant aux “riches”, le disciple Jacques déclara : “Vous avez assassiné le juste.” (Jacq. 5:1, 6). Puisque sa lettre était adressée aux chrétiens, que voulait-il dire par là ?
Étant au singulier, le terme “juste” concerne manifestement le Seigneur Jésus-Christ. C’est ce que confirment les paroles suivantes de l’apôtre Pierre adressées aux Juifs : “Vous avez renié ce saint et ce juste, et vous avez demandé qu’un homme, un meurtrier, vous fût librement accordé, tandis que vous avez tué le Principal Agent de la vie.” (Actes 3:14, 15). De même, s’adressant à ceux qui écoutaient sa défense devant le Sanhédrin, le disciple Étienne déclara : “Lequel des prophètes vos pères n’ont-ils pas persécuté ? Oui, ils ont tué ceux qui, à l’avance, faisaient l’annonce touchant la venue du Juste, que vous avez maintenant livré et assassiné.” — Actes 7:52.
Il est remarquable que le Sanhédrin, la cour suprême juive, qui condamna Jésus à mort, était composé d’hommes riches et en vue (voir Matthieu 26:59, 66 ; 27:57 ; Marc 15:43 ; Jean 3:1 ; 7:45-51). Ainsi, les “riches” furent directement impliqués dans le meurtre de Jésus-Christ.
Toutefois, l’acte meurtrier des “riches” ne doit pas être limité au meurtre du Fils de Dieu. Selon les paroles de Jésus rapportées dans Matthieu 25:40, le Fils de Dieu considère les traitements infligés à ses “frères”, ses disciples engendrés de l’esprit, comme s’ils lui étaient infligés personnellement.
Lorsque Jacques écrivit sa lettre (avant l’an 62 de notre ère), les chrétiens étaient surtout persécutés par les Juifs. Étienne, le premier martyr chrétien, fut tué par une foule de Juifs après qu’il eut présenté sa défense devant le Sanhédrin (Actes 6:15 ; 7:57-60). La persécution des chrétiens par les autorités romaines ne commença qu’en l’an 64 de notre ère, après qu’un énorme incendie eut ravagé Rome et détruit près du quart de la ville. Il s’ensuit donc logiquement que les “riches” que Jacques avaient présents à l’esprit étaient des riches d’entre les Juifs qui, directement ou indirectement (en persécutant les chrétiens), étaient impliqués dans le meurtre de Jésus-Christ. — Mat. 27:24, 25.
En s’adressant aux riches en tant que classe, Jacques imitait dans une certaine mesure Jésus-Christ qui, après avoir décrit plusieurs bonheurs à ses disciples, déclara : “Malheur à vous, les riches, parce que vous avez votre pleine consolation.” (Luc 6:20-24). Bien que les riches en tant que classe ne liraient certainement pas sa lettre, Jacques, en employant la forme littéraire du discours direct, aidait les chrétiens à acquérir le point de vue correct. Le fait que les riches devaient ‘hurler sur les misères qui allaient venir sur eux’ mettait en garde les chrétiens contre le matérialisme (Jacq. 5:1 ; voir Jacques 4:13-15). Ils allaient aussi être encouragés en apprenant que l’oppression exercée par la classe des riches cesserait au temps voulu par Dieu.
En tant que chrétiens, nous devons veiller à ne pas nous rendre coupables du meurtre du “juste”. Dans une autre partie de sa lettre, c’est en réalité aux chrétiens que Jacques s’adresse cette fois, disant : “Vous continuez d’assassiner.” (Jacq. 4:2). En quel sens ? Évidemment, ces chrétiens n’avaient tué personne. Mais ils avaient manifestement omis de se montrer bons envers leurs frères. Bien qu’étant en mesure d’aider leurs frères nécessiteux, ils avaient peut-être refusé d’agir ainsi. Il est possible qu’ils aient regardé avec dédain et méprisé quelques chrétiens humbles ou permis à la convoitise, à l’envie ou à l’orgueil de les amener à haïr certains de leurs frères. Dans l’un ou l’autre de ces cas, ils allaient se rendre coupables de meurtre (Jacq. 1:27 ; 2:15, 16). L’apôtre Jean, un autre rédacteur de la Bible, donna la même pensée en ces termes : “Quiconque hait son frère est un homicide, (...) et nous sommes dans l’obligation de livrer notre âme pour nos frères. Mais quiconque a les ressources de ce monde pour soutenir la vie et qui voit son frère dans le besoin, et cependant ferme devant lui la porte de ses tendres compassions, comment l’amour de Dieu demeure-t-il en lui ?” — I Jean 3:15-17.
Effectivement, certains chrétiens reflétaient même cette attitude criminelle par leur favoritisme envers les riches. Bien que Dieu ait généralement choisi les pauvres pour en faire les héritiers du Royaume, certains chrétiens veillaient à ce qu’une personne riche, venant à leurs réunions, reçoive une bonne place, mais dirigeaient une personne pauvre vers un endroit très modeste. Ainsi, ils jugeaient la valeur de quelqu’un en fonction de ses biens. Ils ne reconnaissaient pas le pauvre comme leur prochain méritant également leur amour. Montrant l’injustice d’une telle attitude, Jacques écrivit : “Vous déshonorez le pauvre. Ne sont-ce pas les riches qui vous oppriment et qui vous traînent devant les cours de justice ? Ils blasphèment le beau nom par lequel vous êtes appelés, n’est-ce pas ? Si maintenant votre pratique est d’accomplir la loi royale selon les Écritures : ‘Tu dois aimer ton prochain comme toi-même,’ vous faites bien. Mais si vous continuez à montrer du favoritisme, vous commettez un péché.” — Jacq. 2:1-9.
L’un d’entre nous, qui sommes chrétiens, fait-il preuve de favoritisme à l’égard de certains en raison de leur position dans le monde, de leur éducation supérieure ou de leur situation financière ? Leur accordons-nous plus de faveur qu’à d’autres dans nos ‘réunions’ ? Cela ne serait certainement pas conforme au conseil de Jacques. Bien qu’il y ait des exceptions, les riches et les personnes influentes du présent monde se montrent généralement durs et dépourvus d’amour. Sans aucun doute, nul d’entre nous ne devrait penser qu’une personne mérite que nous la favorisions pour la seule raison qu’elle possède de nombreux biens ; nous ne devrions pas non plus nous attendre à être l’objet d’un tel favoritisme si nous avons nous-mêmes des biens. C’est pourquoi Jacques attira l’attention sur l’oppression dont les riches en tant que classe se rendaient coupables. Ce n’étaient pas les pauvres, mais le plus souvent les riches, qui traînaient les chrétiens devant les tribunaux et les maltraitaient.
Aussi, de peur de se rendre coupable de meurtre sur le “juste” dans un sens symbolique, le chrétien doit cultiver un intense amour pour ses compagnons croyants. Quelle que soit la modestie apparente de certains de ses frères, il ne doit pas les mépriser. Si Jéhovah les juge dignes de son amour, aucun de ses serviteurs ne peut prétendre lui être supérieur en refusant d’aimer ceux que Jéhovah aime. Au contraire, ils désireront utiliser généreusement leur temps, leurs dons et leurs biens en faveur de leurs frères sans exception. C’est ce que déclara Paul en ces termes : “Pour ma part, c’est avec la plus grande joie que je dépenserai et serai complètement dépensé pour vos âmes.” — II Cor. 12:15.
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