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  • Hypocrisie du monde et zèle chrétien
    La Tour de Garde 1951 | 15 juin
    • ils sont les instigateurs. Ils accuseront alors les Témoins de sédition ou de communisme. À ce sujet, notez le passage suivant extrait du Nassau Herald, du 7 octobre 1950, et intitulé : “ Les Témoins de Jéhovah vus sous un nouveau jour ” :

      “ Depuis quelque temps, les témoins de Jéhovah occupent le premier rang de la publicité nationale aux États-Unis, particulièrement au cours de la semaine où le CBC, la World Round-up of News et Lowell Thomas ont parlé sur l’activité des Témoins en Allemagne de l’Est où les communistes les ont emprisonnés et accusés d’espionnage au profit de l’Amérique. Il y a quelque chose dans ces nouvelles qui ne s’accorde pas bien avec les accusations précédemment lancées contre les Témoins, selon lesquelles ils seraient communistes. En effet, s’ils appartiennent à la clique communiste, alors ils doivent être de bien piètres communistes — juste assez pour être persécutés et jetés en prison par ceux qu’on dit qu’ils servent. Il serait tout naturel de supposer que si les témoins de Jéhovah sont communistes, ils seraient mieux traités par ceux-ci, car il est admis dans le monde entier que même le Diable rétribue ses fidèles disciples. Il semble donc que nous sommes maintenant obligés de réviser quelques-unes de nos notions trop hâtivement conçues concernant les témoins de Jéhovah et le communisme. ”

      Les fausses accusations de sédition et de propagation d’enseignements révolutionnaires furent lancées sans arrêt contre Jésus et ses premiers disciples, aussi n’est-​il pas étonnant que les mêmes fausses accusations soient portées contre ses disciples qui suivent ses traces, aujourd’hui. — Luc 23:2 ; Actes 17:5-8 ; 24:5. w 15/2/51

  • Les pauvres relevés et consolés
    La Tour de Garde 1951 | 15 juin
    • Les pauvres relevés et consolés

      “ Louez Jéhovah... Il relève le pauvre de la poussière et élève l’indigent de dessus le fumier, afin de le mettre avec les princes, même avec les princes de son peuple. ” — Ps. 113:1, 7, 8, AS.

      1. Sur qui les pauvres de la terre doivent-​ils maintenant compter, et pourquoi ?

      JÉHOVAH Dieu est Celui sur qui tous les pauvres de la terre devraient compter en cette époque de détresse mondiale. Il ne méprise pas leur basse condition. Il ne ferme pas ses oreilles à leurs soupirs et à leurs gémissements, mais il prend acte de leurs besoins et leur offre maintenant le véritable soulagement. Abraham Lincoln, un homme qui, de pauvre qu’il était, s’éleva à la présidence des États-Unis d’Amérique, dit un jour : “ Dieu doit aimer les pauvres, car il en a tellement fait. ” Mais ce n’est pas Dieu qui fit le pauvre, c’est-à-dire, les quelques riches et les nombreux pauvres. Ce n’est pas lui qui créa la distinction des classes entre riches et pauvres. Il n’a pas voulu voir la multitude dans l’indigence, un état qui dura si longtemps que maintenant les pauvres se soulèvent finalement en masse sous la conduite de chefs communistes pour renverser les riches capitalistes et rendre égaux socialement et économiquement tous les hommes sous le règne de dictateurs communistes. C’est l’adversaire de Dieu, Satan le Diable, qui a réalisé cela. C’est cette méchante créature qui propose à présent de faux systèmes politiques et économiques pour le soulagement des masses opprimées, afin de les détourner du seul moyen de soulagement efficace, celui fourni par Jéhovah Dieu. L’application de ces mesures humaines de secours, pour l’amélioration des conditions des pauvres et pour l’aide aux régions arriérées du monde ne fera qu’augmenter les fardeaux des peuples, causera leur appauvrissement et une plus grande oppression. Mais le Dieu tout-puissant est toujours venu au secours des pauvres de son peuple. Maintenant, il va entièrement justifier leur cause et les introduire dans des richesses qui surpassent même celles que possédaient le premier homme et la première femme à l’origine de l’humanité, en Éden. Le moyen que Dieu utilise est son royaume remis entre les mains de son Fils Jésus-Christ.

      2. Dans quel domaine les peuples ont-​ils été principalement retenus dans la misère, et comment ?

      2 La pauvreté des peuples ne concerne pas seulement les richesses matérielles. Elle concerne surtout les richesses spirituelles. Le clergé des systèmes religieux orthodoxes chrétien et juif est obligé d’admettre aujourd’hui qu’il a laissé les peuples dans la misère spirituelle. Il a été partial envers les riches de ce monde ; il a fermé les yeux et s’est tu devant l’oppression exercée par eux sur les pauvres, tout en se donnant une apparence de grande justice. Les richesses spirituelles auraient cependant allégé le sort des peuples qui se débattent au milieu de l’injustice et des difficultés de ce monde. De telles richesses auraient empêché leur soulèvement violent et radical contre l’ordre constitué actuel du monde. Une personne n’a pas besoin de richesses matérielles égoïstes pour être réellement riche, heureuse et satisfaite.

      3. Qui fut le plus pauvre, quoique le plus heureux sur terre, et pourquoi ?

      3 Sur terre, Jésus-Christ se trouvait parmi les plus pauvres d’entre les pauvres, si l’on s’en rapporte aux biens terrestres. À sa naissance, on ne le coucha pas dans un beau berceau, mais dans la mangeoire d’un animal, car il n’y avait pas de place pour les voyageurs à l’auberge du village. Étant prédicateur du royaume de Dieu, il n’avait pas de maison à lui. “ Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. ” (Mat. 8:20) Mais ses richesses spirituelles lui firent des amis véritables et fidèles, en particulier son Père dans les cieux et les hommes de bonne volonté sur la terre. Il avait une joie qu’aucune créature ne pouvait ravir. Il était l’homme le plus heureux de la terre, aussi était-​il à même de parler des véritables conditions de bonheur dans son sermon sur la montagne, en commençant par : “ Heureux sont ceux qui sont conscients de leur besoin spirituel, puisque le royaume des cieux leur appartient ”. (Mat. 5:3, NW) En entrant en relation avec lui, tous les pauvres peuvent être enrichis spirituellement et peuvent se réjouir dans l’espoir d’être bientôt faits les possesseurs de toutes les autres richesses, dans l’équitable monde nouveau établi sous son royaume.

      4. Quel est le renversement de choses dont il montra que le temps était venu, et comment l’illustra-​t-​il ?

      4 À ce moment-​là, Jésus savait que le monde de Satan devait durer sans que Dieu intervienne jusqu’à ce que les “ temps fixés des nations ” se terminent en 1914. Aussi s’efforça-​t-​il, au moyen du message du royaume de Dieu et de leur compréhension croissante de Sa Parole écrite, d’enrichir spirituellement ces hommes qui étaient conscients de leur besoin spirituel. Il montra que le temps était venu pour Dieu de renverser les rôles : d’abaisser ceux qui étaient riches en biens de ce monde, en puissance politique et en contrôle et influence religieuse, et d’élever ceux qui avaient conscience de leur besoin spirituel. Il illustra cela dans une parabole qu’il donna, la parabole de l’homme riche et de Lazare. Une “ parabole ”, disons-nous, car si nous interprétions littéralement cette description des événements qui entourent l’homme riche et Lazare, cela rendrait absurde cette intéressante image en paroles de Jésus. À cause de sa signification, si claire aujourd’hui pour nous, nous allons considérer cette parabole réconfortante. À mesure que nous progresserons, nous relèverons les points qui montrent qu’elle ne peut être interprétée littéralement, comme le prétendent les membres du clergé, dans le dessein de terrifier les peuples qu’ils tiennent en leur pouvoir, par la crainte d’être tourmentés dans un feu littéral et dans le soufre pour toujours après la mort.

      L’HOMME RICHE

      5, 6. a) À qui Jésus donna-​t-​il cette parabole comme avertissement, et pourquoi ? b) Qui l’homme riche représente-​t-​il en général ?

      5 Quand Jésus donna cette parabole, des membres de la secte religieuse rigide des pharisiens l’écoutaient, et cela était sans doute un avertissement les concernant. “ Or les pharisiens, qui aimaient l’argent, écoutaient toutes ces choses, et ils commencèrent à se moquer de lui. ” Aussi, après quelques remarques appropriées, Jésus dit : “ Pour reprendre : Un certain homme était riche, et il avait coutume de s’habiller de pourpre et de lin, et se divertissait de jour en jour avec magnificence. ” (Luc 16:14, 19, NW) “ Diʹves ”, n’était pas son nom, mais la Vulgate, version latine de la Bible, emploie ce mot pour le désigner, parce que c’est le mot latin signifiant “ homme riche ”. C’est pourquoi on appelle communément l’homme riche “ Diʹves ”, et nous pouvons le faire aussi. Mais maintenant la question se pose : Qui est cet homme riche ?

      6 Jésus ne fit pas à l’homme riche l’honneur de lui donner un nom, mais se contenta simplement de le décrire, afin de dépeindre la classe de personnes qu’il représente. En rapport avec ses richesses, il s’habillait de pourpre et de lin, et se divertissait quotidiennement avec magnificence, ce qui comprenait une table abondamment garnie. Puisque Jésus adressa directement ces paroles aux Juifs, l’homme riche représente d’abord une classe existant au milieu d’eux et nantie de privilèges et d’avantages semblables à ceux qui sont décrits. Dans l’application finale de la parabole, à notre époque, il représente une classe semblable, la contrepartie de celle qui existait du temps de Jésus. Jésus parlait en partie à l’adresse des pharisiens qui étaient parmi les auditeurs, et qui aimaient l’argent. Ainsi, les faits et les Écritures indiquent que l’homme riche représente une classe de conducteurs religieux qui sont riches en privilèges et en occasions spirituelles et qui se conduisent comme le fit l’homme riche.

      7. Que représentait l’homme riche se revêtant de pourpre ?

      7 L’habillement symbolise la position, le rang, les moyens matériels et l’identité. Le pourpre était la couleur de la royauté. Quand les soldats romains tournèrent en dérision les droits à la royauté et la lignée royale de Jésus, ils “ le revêtirent d’un manteau de pourpre ” et lui dirent : “ Salut, roi des Juifs ! ” (Jean 19:2-5 ; Marc 15:16-20) Les conducteurs affirmaient être appelés au royaume de Dieu, ils se rappelaient les paroles que Dieu leur avait adressées par l’intermédiaire de Moïse au mont Sinaï : “ Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ; vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. ” (Ex. 19:5, 6) Même Jésus parla d’eux comme des “ fils du royaume ”, et nous révéla ce qu’ils étaient, disant : “ Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous-​mêmes, et vous n’y laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. ” C’est à cause de cette manière d’agir que Jésus dit : “ Le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits ”; et les principaux prêtres et les pharisiens comprirent qu’il parlait d’eux. (Mat. 8:12 ; 23:13 ; 21:43, 45) Ainsi, ici déjà, l’homme riche est identifié comme représentant les pharisiens hypocrites, les scribes et les principaux prêtres, qui comprenaient les sadducéens ; et ceux-ci constituaient le clergé juif ou les conducteurs religieux.

      8. Que représente le fait qu’il s’habillait de lin ?

      8 L’homme riche n’était pas vêtu uniquement de pourpre, mais aussi de lin. Ceci est significatif, car dans l’Écriture, le lin représente la justice : “ le fin lin représente les actions justes des saints. ” (Apoc. 19:8, NW) S’il existait une classe sur terre qui faisait valoir ses prétentions à la justice, la justice personnelle, c’était bien celle du clergé juif. En effet, quand les pharisiens se moquèrent de Jésus, il leur dit juste avant de leur parler de l’homme riche et de Lazare : “ Vous êtes de ceux qui se déclarent justes eux-​mêmes devant les hommes, mais Dieu connaît vos cœurs ; parce que ce qui est élevé parmi les hommes est une chose répugnante aux yeux de Dieu. ” (Luc 16:15, NW) C’est pourquoi il leur dit qu’ils se revêtaient de lin à l’extérieur, d’une façon symbolique. Mais c’était pour recouvrir un intérieur répugnant. Plus tard, il mit cela en évidence en ces termes : “ Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! Car vous ressemblez à des tombes blanchies, qui, effectivement, paraissent belles du dehors, mais qui, à l’intérieur, sont pleines d’ossements d’hommes morts et de toutes sortes d’impuretés. Et de cette façon, vous aussi paraissez justes au dehors aux yeux des hommes, mais vous êtes à l’intérieur pleins d’hypocrisie et d’iniquité. ” (Mat. 23:27, 28, NW) C’est pour cette raison qu’il donna la parabole du pharisien et du percepteur méprisé, car les pharisiens “ croyaient en eux-​mêmes qu’ils étaient justes, et... considéraient le reste comme rien ”. (Luc 18:9-14, NW) Mais le percepteur s’en retourna chez lui réellement plus juste que le pharisien.

      9. Pourquoi leur justice n’avait-​elle pas un fondement convenable ?

      9 En s’affichant dans leurs vêtements de fin lin, ils faisaient publiquement montre de leur justice afin qu’elle soit visible aux hommes, sonnant de la trompette devant eux quand ils faisaient leur distribution de charité afin d’attirer l’attention sur eux-​mêmes et de gagner les applaudissements. (Mat. 6:1, 2) L’apôtre Paul avait été un membre zélé de cette secte rigide des pharisiens et se considérait comme étant sans reproche pour autant qu’il s’agissait de la justice obtenue au moyen de la loi mosaïque. Mais il abandonna cette fausse voie, celle de se croire juste à ses propres yeux, afin de pouvoir acquérir la véritable justice : “ non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s’obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. ” (Phil. 3:4-6, 9) En qualité de chrétien, il déplora la conduite des Israélites sous la direction de leur clergé et dit : “ Israël, bien que poursuivant une loi de justice, n’était pas parvenu à la loi. Pour quelle raison ? Parce qu’il l’a poursuivie, non par la foi, mais comme si elle venait par les œuvres... Car je leur rends témoignage qu’ils ont un zèle pour Dieu ; mais non selon la connaissance exacte. Car, ne connaissant pas la justice de Dieu, mais cherchant à établir la leur propre, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Car Christ est la fin définitive de la Loi, afin que quiconque exerce la foi puisse avoir la justice. ” (Rom. 9:31, 32 ; 10:2-4, NW) Aussi, le lin avec lequel se revêtait la classe de l’“ homme riche ” n’était pas celui que Dieu donna par Christ. C’était de la prétendue justice personnelle et Jésus la dévoila courageusement comme telle.

      PERSONNES DE HAUTE NAISSANCE

      10, 11. a) Quelle descendance renforçait leur assurance ? b) Mais à quoi ne pensaient-​ils pas concernant l’incertitude de leur position ?

      10 Une chose renforçait ceux qui faisaient partie de la classe de l’“ homme riche ” dans leur assurance et dans leur arrogance, une chose que la parabole révèle plus loin, c’est-à-dire le fait qu’ils étaient des descendants naturels d’Abraham. Jéhovah Dieu avait fait, en jurant par lui-​même, cette promesse à Abraham : “ Je l’ai juré par moi-​même, dit [Jéhovah],... je multiplierai ta postérité comme les étoiles du ciel et comme le sable qui est au bord de la mer, et ta postérité possédera la porte de ses ennemis. En ta postérité seront bénies toutes les nations de la terre. ” (Gen. 22:16-18, Cr) C’est pourquoi ils dirent à Jésus : “ Nous sommes la descendance d’Abraham et n’avons jamais été esclaves de personne. ”

      11 Jésus répondit : “ Je sais que vous êtes la descendance d’Abraham, mais vous cherchez à me tuer, parce que ma parole ne fait aucun progrès parmi vous. ” Il disait que, s’ils étaient les fils d’Abraham, ils devraient faire les œuvres d’Abraham. Mais déjà Jean-Baptiste, avant Jésus, les mit en garde contre le fait de trop se reposer sur leur descendance naturelle de l’ami fidèle de Dieu. Quand il aperçut de nombreux pharisiens et des sadducéens venir au baptême, il leur dit : “ Descendance de vipères,... n’ayez pas la prétention de vous dire à vous-​mêmes : Comme père, nous avons Abraham. Car je vous dis que Dieu est capable de susciter de ces pierres des enfants à Abraham. ” (Jean 8:33, 37, 39 et Mat. 3:7-9, NW) Ils étaient naturellement de la souche d’Abraham, comme les branches naturelles d’un olivier cultivé. Mais ils ne pensaient pas qu’ils pouvaient être détachés de cette souche en refusant de croire au Fils de Dieu, la Postérité principale d’Abraham, Jésus-Christ. De plus, les branches d’un olivier sauvage pouvaient être greffées miraculeusement aux places qu’ils laisseraient vacantes. Autre chose encore : Abraham eut deux fils naturels, Ismaël et Isaac ; ils pouvaient être rejetés comme le fut Ismaël, laissant Isaac unique héritier, parce qu’il était né miraculeusement en accomplissement de la promesse de Dieu faite à Abraham. — Rom. 11:1, 17-24 ; Gal. 4:29, 30.

      12. En raison de quelle possession pouvaient-​ils se nourrir somptueusement ?

      12 Étant si grandement favorisés, naturellement à cause de leur descendance des fidèles ancêtres, Abraham, Isaac et Jacob, ils se divertissaient de jour en jour avec magnificence. La parabole de Jésus nous fait remarquer que les membre de la classe de l’“ homme riche ” pouvaient manger à une table somptueuse, parce qu’ils avaient de riches provisions spirituelles, “ Moïse et les Prophètes ”. Moïse représentait la Loi et les cinq premiers livres de la Bible qu’il écrivit, tandis que les Prophètes comprenaient les écrits des premiers et des derniers prophètes ; et réunis à eux, les Psaumes ou collection des livres bibliques débutant par les Psaumes. Ensemble, ils formaient les Écritures hébraïques, et c’est de ces dernières que Jésus tira continuellement des citations pour prouver qu’il était le Messie, ou Christ, la Postérité promise d’Abraham. “ Et, commençant par Moïse et tous les prophètes, il leur interpréta des choses qui le concernaient dans toutes les Écritures. ” Il dit : “ Toutes les choses écrites dans la loi de Moïse, dans les Prophètes et dans les Psaumes à mon sujet doivent être accomplies. ” — Luc 24:27, 44, NW.

      13. Sur qui, par conséquent, avaient-​ils l’avantage ? Comment en est-​il témoigné ?

      13 Par conséquent, pourvus de ce trésor donné par Dieu, les Israélites circoncis possédaient un avantage sur toutes les nations des gentils. Paul demande : “ Quelle est alors la supériorité du Juif, ou quel est l’avantage apporté par la circoncision ? Grands de toute manière. Tout d’abord, parce que les saintes déclarations de Dieu leur ont été confiées. ” (Rom. 3:1, 2, NW) Comparaissant devant les membres du sanhédrin juif présidé par le grand prêtre, le martyr chrétien Étienne leur dit : “ C’est ce Moïse qui... vint à se trouver parmi l’assemblée dans le désert avec l’ange qui lui parla sur le mont Sinaï et avec nos pères, et il reçut de saintes déclarations vivantes pour vous les donner. ” (Actes 7:37, 38, NW) L’apôtre Paul parla d’eux comme “ mes frères, mes parents selon la chair qui, comme tels, sont Israélites, à qui appartiennent l’adoption comme fils, la gloire, les alliances, la remise de la Loi, le saint service et les promesses ; à qui les pères appartiennent et de qui Christ est issu selon la chair ”. (Rom. 9:3-5, NW) Jéhovah Dieu plaça vraiment un festin exclusif devant son peuple choisi, et, pour cette raison, le psalmiste dit : “ Il montre sa parole à Jacob, ses statuts et ses ordonnances à Israël. Il n’a traité ainsi avec aucune nation ; et quant à ses ordonnances, elles ne les ont pas connues. Louez Jéhovah ”. — Ps. 147:19, 20, AS.

      14. Qui spécialement participait au festin en Israël ? Étaient-​ils dans le sein d’Abraham ?

      14 Ce privilège de participer au festin était particulièrement vrai en ce qui concernait les conducteurs religieux d’Israël, la classe de l’“ homme riche ” de ce temps-​là. Ils avaient donc la “ clef de la connaissance ” et c’était leur privilège d’enseigner le commun peuple. Mais bien qu’ils se nourrissent à la table de l’homme riche, se confiant en leur magnificence et affirmant être la postérité promise d’Abraham, ils ne reposaient cependant pas dans le “ sein d’Abraham ” et n’obtenaient pas sa principale faveur. Jésus en dévoila la raison quand il dit à ses adversaires religieux : “ Malheur à vous qui êtes versés dans la Loi, parce que vous avez enlevé la clef de la connaissance ; vous n’êtes pas entrés vous-​mêmes, et vous avez empêché ceux qui entraient. ” (Luc 11:52, NW) Sans aucun doute, l’“ homme riche ” représente un groupe égoïste de partisans de la religion aussi bien de cette époque que de la nôtre. Bien qu’approvisionnés par une table somptueuse de nourriture spirituelle, ils n’en laissent tomber ou n’en jettent que très peu pour le profit des pauvres.

      LE PAUVRE MENDIANT LAZARE

      15. Qui était placé à la porte de l’homme riche, et pourquoi ?

      15 Jésus nous emmène maintenant de l’intérieur du palais de l’homme riche à sa porte, disant : “ Mais on avait coutume de mettre à sa porte un certain mendiant couvert d’ulcères, nommé Lazare, et qui désirait se rassasier des choses qui tombaient de la table de l’homme riche. Oui, les chiens, aussi, venaient lécher ses ulcères. ” (Luc 16:20, 21, NW) Le mendiant Lazare avait le droit de se tenir à la porte de l’homme riche, car la loi de Dieu enseignait spécifiquement aux personnes aisées d’être généreuses envers les pauvres. Si celles qui composaient la classe de l’“ homme riche ” s’étaient conduites généreusement, selon la loi de Dieu, en aimant leur prochain comme elles-​mêmes, il n’y aurait pas eu de pauvres dans le pays. Mais puisqu’il y avait des pauvres dans le pays, à cause de l’organisation mondiale égoïste, l’homme riche se trouvait sous les obligations de la Loi et il avait également reçu l’avertissement des Prophètes ; et ses écrits lui ordonnaient de prendre les pauvres en considération et de leur apporter quelque soulagement. — Deut. 15:4, 7, 9, 11 ; Ps. 41:2, 3 41:1, 2, NW.

      16. Le nom de Lazare désigne-​t-​il une personne littérale ? Qu’indique ce nom ?

      16 Tout comme l’homme riche et égoïste représentait une classe de personnes, de même le mendiant ou le pauvre homme représentait une classe existant du temps de Jésus et de nos jours. En discernant la classe existant du temps de Jésus, nous pourrons identifier la classe qui en est la contrepartie moderne. De 1881 à la fin de 1939, on a enseigné que l’homme riche représentait la nation juive dans son ensemble et que le mendiant représentait les gentils ou toutes les nations en dehors d’Israël.a Mais Jésus donna au mendiant le nom de Lazare, qui était un nom juif, indiquant par là qu’il était un Juif et non un gentil. Lazare est une forme grecque du nom “ Éléazar ”, qui signifie “ Dieu est aide ”. Les faits montrent que cette classe du “ mendiant ” commença d’abord avec les Juifs comme membres, mais qu’elle s’élargit pour inclure des gentils, de telle sorte qu’aujourd’hui elle est composée principalement de gentils. Lazare était de la même communauté juive que l’homme riche. Entre eux n’existait pas un mur de séparation pour des raisons de race ou d’extraction. La différence qui existait entre eux était due à la supériorité et aux privilèges que le clergé s’était égoïstement arrogés.

      17. Qui Lazare représente-​t-​il, et pourquoi comme un mendiant ?

      17 Le mendiant Lazare représente donc les pauvres parmi les Juifs de ce temps-​là et ceux dans la chrétienté d’aujourd’hui. Le clergé et les conducteurs religieux leur refusent la nourriture spirituelle convenable, les privilèges et les égards auxquels ils ont droit selon la volonté et les commandements de Dieu. Au temps de Jésus, la classe de l’“ homme riche ” comprenait les pharisiens, et ceux-ci traitaient le commun peuple avec un mépris souverain. L’Histoire nous rapporte qu’ils les appelaient ‘am ha-arets ou gens de la terre, et qu’ils les considéraient comme moins que rien et indignes de leur attention. De tels gens seraient-​ils dignes d’une résurrection pour la vie éternelle ? Certainement pas ! On pensait que les hommes qui devenaient disciples des rabbins ou des instructeurs juifs étaient beaucoup mieux placés pour cela. Quand ils payaient bien les rabbins, ils achetaient l’opinion favorable de tels instructeurs. Avec quel à propos le récit de Luc nous dit-​il que les pharisiens écoutaient la parabole de Jésus, qu’ils aimaient l’argent et se moquaient de Jésus de Nazareth, pensant que de cette ville obscure rien de bon ne pouvait venir ! Ils “ croyaient en eux-​mêmes qu’ils étaient justes, et... considéraient le reste comme rien ”. — Jean 1:46 ; Luc 18:9-11, NW.

      18, 19. Pourquoi fut-​il dépeint comme couvert d’ulcères et comme un compagnon des chiens ?

      18 De tels conducteurs religieux vêtus du lin de leur prétendue justice considéraient avec mépris, comme malades spirituellement, les pauvres gens ignorants, comme ce fut le cas pour Lazare couvert d’ulcères. Ils regardaient les pauvres de la même façon que les trois amis soi-disant justes de Job le regardaient, quand le Diable, Satan, l’eut frappé de furonculose de la tête aux pieds afin de faire croire que la main de Dieu sévissait contre Job. Avec dédain, les principaux prêtres et les pharisiens disaient au sujet du peuple qui croyait en Jésus : “ Cette foule qui ne connaît pas la loi, ce sont des gens maudits. ” — Job 2:1-13 ; Jean 7:49, NW.

      19 Aussi classaient-​ils de telles gens dans la catégorie de ceux qui se trouvaient sous la malédiction divine et capables seulement de s’associer intimement avec les chiens qui pouvaient se nourrir de la chair d’animaux déchirés par les bêtes dans les champs et à qui on ne devait jeter aucune chose sainte. Ils n’avaient qu’à rôder autour de la cité, à la nuit tombante, comme des chiens de rues qui hurlent s’ils ne trouvent rien à manger. Les gentils incirconcis étaient considérés comme des chiens ; ces gens-​là pouvaient donc lécher les ulcères des pauvres et leur apporter quelque soulagement adoucissant. (Ex. 22:31 ; Mat. 7:6 ; 15:26, 27 ; Ps. 59:7, 15, 16 59:6, 14, 15, NW ; Marc 7:27, 28) Étant négligés spirituellement par les conducteurs hautains qui les considéraient avec dédain, les pauvres ne pouvaient que devenir ulcéreux et spirituellement malades. C’est à ces personnes négligées et malades que Jésus apporta la Parole salutaire de Dieu. Lorsque les pharisiens se plaignirent à ses disciples : “ Pourquoi votre instructeur mange-​t-​il avec les percepteurs et les pécheurs ? ”, Jésus dit : “ Les personnes qui se portent bien n’ont pas besoin de médecin, mais celles qui sont souffrantes en ont besoin. Allez, maintenant, et apprenez ce que signifie : Je veux de la miséricorde, et non des sacrifices. C’est pourquoi, je suis venu appeler, non des justes, mais des pécheurs. ” — Mat. 9:11-13, NW ; Marc 2:16, 17.

      20. Qui plaça le mendiant à la porte de l’homme riche, et pourquoi à cet endroit ?

      20 Le mendiant Lazare était placé à la porte de l’homme riche, car il désirait se rassasier des choses qui tombaient de sa table. Tout ce qui tombait de cette table somptueuse n’aurait jamais privé l’homme riche. Cela pouvait être donné au mendiant sans l’accompagnement d’une sonnerie de trompettes appelant l’attention publique sur sa charité envers les pauvres. Quelques personnes de la communauté plaçaient Lazare à sa porte. Comme Lazare, elles pensaient que la nourriture spirituelle ne pouvait venir de Dieu que par l’intermédiaire du clergé, aussi apprirent-​elles à la classe du pauvre peuple ignorant, symbolisée par Lazare, à compter sur les conducteurs et les instructeurs religieux pour tout ce qui concerne les provisions spirituelles.

      21. De quoi la classe de Lazare désirait-​elle être nourrie, mais que reçut-​elle ?

      21 Les personnes de la classe de Lazare ont faim et soif de justice, sont conscientes de leur besoin spirituel et aspirent à la nourriture spirituelle qui les mettrait dans une bonne condition de santé de cœur et d’esprit et leur donnerait la force de servir Dieu de la bonne manière. Elles désirent davantage que les philosophies vaines et futiles des hommes ; cependant, c’est là tout ce que leur donne la classe de l’“ homme riche ”. Elle leur donne des préceptes d’hommes et les traditions des anciens religieux qui transgressent les commandements de Dieu et ôtent toute force à sa Parole. Ne cherchant que leur propre bien-être, ils lient et mettent de pesants fardeaux sur les épaules de l’humanité. Ne voulant pas entrer dans le royaume des cieux par l’intermédiaire de Jésus-Christ, ils essaient d’empêcher la classe de Lazare d’y entrer. Pour cette raison, ils ne laissèrent tomber que des petits morceaux de la véritable nourriture spirituelle pour la santé et la force de la classe de Lazare. Cette classe ne reçut qu’un peu de consolation de la Parole de Dieu et de ses dispositions, alors que les membres soi-disant justes de la classe de l’“ homme riche ” appliquèrent à eux-​mêmes toutes les principales bénédictions. (Col. 2:8 ; Mat. 15:1-9 ; 23:4, 13, NW) Quoi d’étonnant que Jésus ait repris publiquement ceux qui composaient la classe religieuse de l’“ homme riche ” et les ait appelés : “ hypocrites, insensés, conducteurs aveugles, serpents, descendance de vipères ” ! Combien généreux a-​t-​il été en embrassant la cause des pauvres, en les relevant et les consolant ! w 15/2/51

      [Note]

      a Voir “ Lazare consolé ”, dans La Tour de Carde du 15 déc. 1939, (angl.) ; également “ Le Pauvre consolé ”, dans la brochure Réfugiés publiée en 1940.

  • Le mendiant et l’homme riche subissent un changement
    La Tour de Garde 1951 | 15 juin
    • Le mendiant et l’homme riche subissent un changement

      1. Dans son sermon, quels sont les changements subis par les pauvres et les riches que Jésus indiqua ?

      DANS son sermon sur la montagne, Jésus a dit : “ Heureux sont ceux qui sont conscients de leur besoin spirituel, puisque le royaume des cieux leur appartient. Heureux sont ceux qui ont faim et soif de justice, puisqu’ils seront rassasiés. ” À ces paroles qui déclarent heureuses un tel genre de personnes, il opposa les suivantes : “ Mais malheur à vous, personnes riches, parce que vous avez pleinement votre consolation. Malheur à vous qui êtes rassasiés maintenant, parce que vous aurez faim. Malheur à vous qui riez maintenant, parce que vous vous lamenterez et vous pleurerez. ” (Mat. 5:3, 6 et Luc 6:24, 25, NW) Jésus, dans sa parabole du mendiant Lazare et de l’homme riche, expliqua ces changements subis par les pauvres et les riches. Dans sa description, il montra que les changements survenaient à la mort.

      2. Après la mort, qu’advint-​il de Lazare et de l’homme riche ? Qu’indiquait la nouvelle place de Lazare ?

      2 Jésus dit : “ Or, le temps vint où le mendiant mourut, et il fut emporté par les anges jusqu’à la place du sein d’Abraham. L’homme riche mourut aussi et fut enseveli. Et, dans le Hadès, il leva les yeux, étant dans les tourments, et il vit de loin Abraham et auprès de lui, Lazare dans la place du sein. ” (Luc 16:22, 23, NW) Au sujet de cette “ place du sein ”, la Traduction du Monde Nouveau, dans son renvoi au bas de la page, dit que, pour une personne, occuper cette place signifie “ être allongée à côté d’une autre, sur la même couche, au cours d’un repas ”. Cela dénote une place de faveur auprès d’Abraham. Pour Lazare, la mort mit fin à son état de mendiant et le plaça dans une position favorisée. Une question se pose maintenant : Quand mourut-​il, et dans quel sens ? C’est aux faits de nous donner la réponse.

      3, 4. Quand et en résultat de quoi la classe de Lazare mourut-​elle ?

      3 La classe de Lazare mourut lorsque la nouvelle du Royaume commença à être proclamée aux pauvres, que le clergé méprisait et négligeait. C’étaient des pécheurs ayant besoin de repentance : prostituées, publicains, Samaritains circoncis et, finalement, gentils incirconcis ; ils acceptèrent la nouvelle et devinrent des disciples du Messie, Christ le Roi. Cela commença aux jours de Jean-Baptiste, car il vint, prêchant dans le désert : “ Repentez-​vous, car le royaume des cieux s’est approché. Moi, d’une part, je vous baptise d’eau à cause de votre repentance ; mais celui qui viendra après moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne d’enlever ses sandales. Celui-là vous baptisera d’esprit saint et de feu. ” (Mat. 3:1, 2, 11, NW) Environ six mois après le début de son ministère, Jean baptisa Jésus qui fut oint par l’esprit de Dieu pour être le Christ. Après quarante jours de tentation dans le désert, Jésus revint vers Jean et commença à rassembler ses disciples. Puis, après l’arrestation de celui-ci, au cours de l’année suivante, il se retira en Galilée et commença de prêcher comme lui : “ Repentez-​vous, car le royaume des cieux s’est approché. ” Alors qu’il était en route pour la Galilée, il prêcha même aux Samaritains méprisés. — Mat. 4:17, NW ; Jean 4:1-42.

      4 Dans la synagogue de sa ville natale de Nazareth, il lut à l’assemblée le passage suivant de la prophétie d’Ésaïe, qui annonce sa mission de prêcher : “ L’esprit de Jéhovah est sur moi, parce qu’il m’a oint pour annoncer de bonnes nouvelles aux pauvres ; il m’a envoyé pour prêcher aux captifs une délivrance et aux aveugles un recouvrement de la vue ; pour renvoyer ceux qui sont accablés, en les mettant en liberté ; pour prêcher l’année favorable de Jéhovah. ” Puis il ajouta : “ Aujourd’hui, cette écriture que vous venez d’entendre est accomplie. ” (Luc 4:16-21, NW) Quelque temps après, Jean-Baptiste, alors en prison, envoya demander, à fin de vérification, s’il était vraiment Celui qui devait venir. Jésus répondit aux messagers de Jean : “ Allez, et rapportez à Jean ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient de nouveau et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés et les sourds entendent, et les morts ressuscités, et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres. ” (Mat. 11:2-5, NW) Mais oui, on prêchait la bonne nouvelle à la classe de Lazare, et cela amena sa mort en tant que classe de mendiants, malade et affamée spirituellement. Les membres de cette classe ne se rendirent plus à la porte de l’“ homme riche ” pour recevoir de la nourriture, mais ils se rassemblaient en grand nombre autour de Jésus, le Messie. Ceux qui étaient conscients de leur besoin spirituel et qui avaient faim et soif de ce qui était juste furent rassasiés et consolés.

      5. Ainsi, à quoi la classe de Lazare s’efforçait-​elle de parvenir ? Et qui devançait-​elle et pourquoi ?

      5 Après le départ des messagers de Jean, Jésus dit : “ Depuis les jours de Jean-Baptiste jusqu’à maintenant, le royaume des cieux est le but auquel les hommes s’efforcent de parvenir, et ceux qui s’efforcent de parvenir à lui le saisissent. Car tous, les Prophètes et la Loi, prophétisèrent jusqu’à Jean. ” (Mat. 11:12, 13, NW) Jésus dit une chose semblable juste avant de donner sa parabole de Lazare et de l’homme riche. Après avoir dévoilé la prétendue justice des pharisiens, amis de l’argent, qui l’écoutaient, Jésus dit : “ La Loi et les Prophètes ont été jusqu’à Jean. Depuis lors, le royaume de Dieu est annoncé comme une bonne nouvelle, et toute sorte de personne s’efforce de parvenir à lui. ” (Luc 16:16, NW) Ou, pour citer la traduction de Moffatt : “ Et n’importe qui s’efforce d’y entrer. ” S’agit-​il de toute sorte de personne ou, pour s’exprimer autrement, de n’importe qui ? Oui ; l’humble classe de Lazare qui jadis mendiait devant l’“ homme riche ” s’efforçait de parvenir au royaume et le saisissait. Prenant ce fait en considération, Jésus dit finalement aux principaux prêtres et aux anciens religieux : “ En vérité, je vous dis que les publicains et les prostituées vous devancent dans le royaume de Dieu. Car Jean est venu à vous dans la voie de la justice, et vous ne l’avez pas cru ; mais les publicains et les prostituées l’ont cru ; et vous, l’ayant vu, vous n’en avez pas eu de remords ensuite pour le croire. (Mat. 21:23, 31, 32, Da) Ainsi, la classe de Lazare mourut pour ces conducteurs religieux et fut conduite à la vraie source pour trouver la nourriture, la consolation et le soulagement.

      MORTS VIS-À-VIS DE LA LOI MAIS NON ENSEVELIS

      6, 7. Quelle disposition divine devait alors être accomplie scrupuleusement ? Par qui et comment ?

      6 Maintenant, le royaume de Dieu était prêché et n’importe qui ou toute sorte de personne s’efforçait de parvenir à lui pour y entrer, spécialement après que l’apôtre Pierre avait été autorisé à utiliser les “ clefs du royaume ”. Même la classe de Lazare s’efforçait de parvenir à lui. Aussi, le temps était venu pour la loi de Moïse d’être accomplie jusqu’au dernier petit trait de lettre. C’est pourquoi Jésus continua en disant : “ Vraiment, il est plus facile pour le ciel et la terre de disparaître qu’il ne l’est qu’un seul petit trait d’une lettre de la Loi reste inaccompli. Quiconque divorce avec sa femme et marie une autre commet adultère, et celui qui marie une femme divorcée d’un mari commet adultère. ” (Luc 16:17, 18, NW) En tant que fils d’une Juive, Jésus naquit sous la loi de Moïse. Mais lui, en qualité de Juif parfait, ne vint pas pour détruire cette Loi de Dieu ; il vint pour l’accomplir. Il devait se manifester comme étant la Postérité d’Abraham qui fut d’abord prédite dans les écrits de Moïse. C’est comme Postérité qu’il devait être sacrifié sur l’autel de Dieu de la même manière que le fils bien-aimé d’Abraham, Isaac, fut offert sur l’autel sur l’ordre de Dieu, offrande qui résulta en une promesse faite par Dieu avec serment “ Toutes les nations de la terre seront bénies en ta postérité. ” — Gen. 22:1-18.

      7 Ainsi que cela était prescrit dans la loi de Moïse, Jésus devait l’accomplir par son sacrifice comme le véritable agneau pascal, “ l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde ”. Oui, il devait être offert en sacrifice comme ces animaux qu’on tuait au mont Sinaï et dont Moïse, à titre de médiateur, aspergeait le sang sur le livre de la Loi et sur le peuple, afin de valider l’alliance de la Loi entre Dieu et Israël. Mais le sang de Jésus valide une nouvelle alliance entre Dieu et l’Israël spirituel, alliance par laquelle Dieu pardonne réellement les péchés, et les oublie. Pour accomplir les nombreuses images prophétiques de la Loi, Jésus devait être offert également comme le jeune taureau et le bouc de Jéhovah au jour de l’expiation ; le sang de ces sacrifices était emporté par le grand prêtre dans le Très-Saint et aspergé devant le propitiatoire divin. Seul Jésus devait se relever d’entre les morts et monter, en qualité de Grand Prêtre, dans le ciel même et paraître en la très sainte présence de Dieu pour y offrir le sang ou la valeur de sa vie humaine sacrifiée pour les croyants humains. Par ces moyens, ses disciples pourraient obtenir la vraie justice de Dieu. En accomplissant cela et encore d’autres traits de la Loi mosaïque, Jésus accomplit le dessein de celle-ci. Ainsi, elle fut effacée et clouée au bois de torture sur lequel il mourut. — Ex. 12:1-13 ; Jean 1:29 ; Ex. 24:3-8 ; Lév. 16:1-19 ; Héb. 9:11-28 ; 13:10-13 ; Rom. 10:4 ; Col. 2:14.

      8. Que dit ici Jésus au sujet du divorce, et pourquoi cela ?

      8 Puisque la Loi de Moïse était en train d’être accomplie et écartée de ses disciples, Jésus déclara qu’après cela les dispositions prévues par la Loi sur le divorce, par lesquelles un homme pouvait avoir plus d’une femme vivante, ne s’appliqueraient plus à ses fidèles. (Deut. 24:1-4) L’alliance de la Loi donnée par l’intermédiaire de Moïse disparaissait et la nouvelle alliance donnée par l’intermédiaire du Plus Grand Médiateur, Jésus-Christ, la remplaçait. Sous celle-ci, si un chrétien obtient le divorce pour des motifs autres que l’infidélité sexuelle, puis si l’un des conjoints se remarie, celui qui se remarie serait coupable d’adultère. Le modèle du mariage chrétien sous la nouvelle alliance serait celui établi par Dieu dans le jardin d’Éden avec Adam et Ève. L’homme n’avait qu’une épouse vivante qui lui fut donnée dans le dessein d’élever des enfants pour remplir la terre afin de l’assujettir pour en faire un paradis. (Mat. 19:3-9 ; Gen. 1:28 ; 2:21-24) Dieu n’a pas prévu le divorce pour le couple parfait. De même, un chrétien marié ne devrait être uni qu’à un seul conjoint vivant et lui demeurer fidèle. Cette déclaration de Jésus sur la condition du mariage devait avoir irrité les pharisiens qui l’écoutaient, car ils se conformaient aux enseignements sur le mariage contenus dans le Talmud.

      9. Comment Paul dit-​il que la classe de Lazare était dégagée de la Loi mosaïque, et dans quel dessein ?

      9 Montrant comment les membres juifs de la classe de Lazare étaient morts quant à leur condition première de mendiants, l’apôtre Paul s’adresse à quelques-uns d’entre eux : “ Ignorez-​vous, frères, — car je parle à des gens qui connaissent la loi, — que la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit ? Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant ; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère ; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu’elle n’est point adultère en devenant la femme d’un autre. De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli. ” — Rom. 7:1-6.

      10. De qui donc la classe de Lazare ne dépendait-​elle plus pour la nourriture ? Pourquoi ?

      10 Ainsi, la classe de Lazare était morte quant à la loi mosaïque et ne fut plus soumise à la classe de l’“ homme riche ” ou dépendante de cette classe du clergé juif pour quoi que ce soit. Elle était “ mort[e] avec Christ aux choses élémentaires du monde ” qu’enseignait la classe de l’“ homme riche ”. Sa vie était maintenant “ cachée avec le Christ en union avec Dieu ”. Les membres de cette classe ne mendièrent plus devant l’“ homme riche ”. Non, ils suivaient le commandement de Jésus, “ Gardez-​vous du levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie ” et ils les évitaient. — Col. 2:20 ; 3:3 et Luc 12:1, NW.

      11. Où l’histoire de Jésus place-​t-​elle Lazare après sa mort ? Pourquoi cela prouve-​t-​il qu’il s’agit d’une parabole ?

      11 Mais, avez-​vous remarqué un point intéressant ? Lequel ? Bien que Lazare mourût, la parabole ne dit pas que le mendiant fut enseveli et mis dans le Hadès comme ce fut le cas pour l’homme riche. Au lieu d’être enseveli et d’aller au Hadès, le mendiant fut “ emporté par les anges jusqu’à la place du sein d’Abraham ”. Aussi, la classe de Lazare n’est-​elle pas dépeinte comme une classe morte, “ morts par vos offenses et par vos péchés, ” mais comme une classe bien vivante, “ vivant pour Dieu ”. (Éph. 2:1 ; Gal. 2:19, NW) Toutes les caractéristiques de cette histoire de Jésus prouvent qu’il ne parle pas d’un “ homme riche ” juif littéral, pas plus que d’un mendiant littéral en Israël, nommé Lazare. Pourquoi un tel Juif littéral appelé Lazare devrait-​il être emporté à sa mort jusqu’au sein d’Abraham, simplement parce qu’il était un mendiant couvert d’ulcères et léché par des chiens ? De plus, l’Abraham littéral avait été enseveli dix-huit siècles auparavant et son sein s’était décomposé dans la tombe, dans la grotte de Macpéla près d’Hébron. Il n’était donc pas allongé devant un festin, ni en état de recevoir Lazare. (Gen. 25:8-10) Lorsque mourut Isaac, le fils d’Abraham, il fut enseveli avec son père. (Gen. 35:27-29) Il en fut de même du petit-fils d’Abraham nommé Israël. (Gen. 49:29 à 50:13) Parlant de sa mort, Jacob dit : “ Certainement je descendrai, menant deuil, vers mon fils, au shéol [en enfer, Dy]. ” (Gen. 37:35 ; 42:38, Da) Puisque Jacob se trouva réuni à son peuple à sa mort et qu’il fut enseveli avec ses pères, et ainsi alla au Schéol ou enfer, Abraham doit donc également s’y trouver, c’est-à-dire dans la tombe commune de l’humanité, le Hadès.

      12. Au dire du clergé, où était alors Abraham ? Quelles questions cela soulève-​t-​il au sujet du transport en enfer ?

      12 Le clergé de la chrétienté raconte qu’Abraham se trouve dans l’enfer enseigné par leurs credo. Cet enfer est divisé en deux parties et situé au centre de la terre : une partie est appelée paradis ou limbes où vont les âmes des fidèles morts avant le sacrifice de Christ ; l’autre est appelée Géhenne, avec des flammes littérales de tourment, où se trouve l’homme riche. C’est pourquoi, être dans le sein d’Abraham signifie être dans un paradis souterrain. Si cela est vrai, et si c’est là qu’alla à sa mort un mendiant littéral nommé Lazare, comment se peut-​il que les anges l’aient emporté à cet endroit ? Les anges emportent-​ils au centre de la terre, jusqu’au sein d’Abraham, des mendiants décédés ? Qui alors emporta l’homme riche dans les flammes de tourment — des démons ? Les Écritures disent que Jésus alla en enfer, mais qu’il en sortit par le pouvoir de résurrection de Dieu. (Ps. 16:10 ; Actes 2:27, 31, 32) La Révélation ou l’Apocalypse nous dit : “ Puis la Mort et l’Enfer furent jetés dans l’étang de feu : — c’est la seconde mort. ” (Apoc. 20:14, Cr) Ainsi, Jésus sortit de l’enfer à temps de façon à ne pas être mis avec lui dans le lac de feu. Si, maintenant, l’enfer se trouve au centre de la terre, comme le prétend le clergé, qu’adviendra-​t-​il de la terre quand l’enfer sera jeté dans le lac de feu ?

      13. Pourquoi ne suffit-​il pas de dire que le sein d’Abraham fut transféré de l’enfer au ciel ?

      13 Mais voyons, dira quelqu’un, le paradis ou sein d’Abraham a été transféré de l’enfer au ciel depuis la mort de Jésus, sa résurrection et son ascension au ciel ! Mais comment cela se peut-​il ? Le jour de la Pentecôte, dix jours APRÈS l’ascension de Jésus, l’apôtre Pierre inspiré dit : “ Car David n’est pas monté dans les cieux. ” Il en est donc de même pour Abraham et pour quiconque se trouve dans son sein. (Actes 2:1, 29, 34, Da) En outre, Jésus raconta sa parabole de l’homme riche et de Lazare quelques semaines au moins avant sa mort sur le bois de torture au Calvaire. Ainsi donc, au moment où il parlait, Jésus n’était pas encore monté au ciel et le paradis ne pouvait pas encore avoir été transféré de l’enfer au ciel. Et pourtant, Jésus dit que des anges portèrent Lazare mort au sein d’Abraham.

      14. Pourquoi donc l’Abraham de la parabole ne se trouve-​t-​il pas dans un enfer quelconque ?

      14 Toutes les absurdités dans lesquelles tombe le clergé lorsqu’il prétend que l’histoire de Jésus est littérale font ressortir clairement que cette histoire est une parabole. Cela sera encore plus manifeste à mesure que nous considérerons d’autres absurdités et contradictions qu’amène une interprétation littérale. Il s’ensuit que l’Abraham jusqu’au sein duquel les anges emportèrent Lazare est symbolique, de même que le sont Lazare et l’homme riche. Cet Abraham symbolique ne se trouve pas en enfer. Pourquoi ? Parce qu’Abraham, dans la parabole, représente Jéhovah Dieu lui-​même. Lorsque le fidèle Abraham, “ l’ami de Dieu, ” offrit en sacrifice son fils unique Isaac sur le mont Morija, il était une image prophétique de Jéhovah Dieu offrant en sacrifice son Fils unique engendré, Jésus-Christ. L’apôtre Paul écrivit à ses compagnons chrétiens ce qui suit : “ Ceux qui s’attachent à la foi sont ceux qui sont fils d’Abraham... En fait, vous êtes tous fils de Dieu par votre foi en Christ Jésus. De plus, si vous appartenez à Christ, vous êtes réellement la postérité d’Abraham, héritiers selon une promesse. ” Ceci prouve qu’Abraham représentait Jéhovah Dieu qui est vraiment Celui en qui toutes les familles de la terre seront bénies. Comme preuve supplémentaire, l’apôtre dit aux membres de la classe de Lazare : “ Or nous, frères, nous sommes des enfants appartenant à la promesse de même que l’était Isaac ”; et Isaac était le fils d’Abraham. — Gal. 3:7, 8, 26, 29 ; 4:28, NW.

      DANS LA FAVEUR DE LA THÉOCRATIE

      15. Que signifie alors le fait d’être porté jusqu’au sein d’Abraham ? Pourquoi le nom du mendiant est-​il approprié ?

      15 Se trouver dans le sein de quelqu’un lors d’un banquet voulait dire occuper une place de faveur affectueuse auprès de lui. Concernant Jésus, nous lisons par exemple : “ Personne n’a jamais vu Dieu ; le dieu unique engendré qui se trouve dans la place du sein auprès de son Père est celui qui l’a expliqué. ” (Jean 1:18, NW) L’apôtre Jean occupa une telle position de faveur lors de la dernière pâque, car nous lisons : “ Il y avait, allongé auprès du sein de Jésus, l’un de ses disciples, et Jésus l’aimait... Aussi, ce dernier se pencha sur la poitrine de Jésus et lui dit : Maître, qui est-​ce ? ” (Jean 13:23, 25, NW) Être emporté par les anges dans le sein d’Abraham signifie donc être transféré de la condition méprisée de mendiant, comme Lazare se trouvant devant la porte de l’homme riche, dans celle de la faveur affectueuse du Plus Grand Abraham, Jéhovah Dieu. Cela signifie être adopté par lui comme fils de Dieu pour être associé à la Postérité promise d’Abraham, Jésus-Christ. Cela signifie être en association étroite avec Jéhovah et son Fils et manger avec eux à la “ table de Jéhovah ”. Ainsi qu’il est écrit : “ Cette association qui est nôtre est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ... si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-​même dans la lumière, nous sommes en association les uns avec les autres et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché. ” (I Cor. 10:21 et I Jean 1:3, 7, NW) Combien donc le nom de Lazare est approprié ! Il signifie “ Dieu est aide ”.

      16. Que représentent les anges qui l’emportèrent à cet endroit ? Pourquoi ?

      16 Nous voyons que, pour commencer, le mendiant Lazare représentait le reste des Juifs naturels qui exerçaient la foi en Dieu, acceptant le message de son serviteur Jean-Baptiste et de son Fils Jésus-Christ. Rappelez-​vous ce que Jésus dit du percepteur principal et méprisé, Zachée, après sa conversion : “ Le salut est entré aujourd’hui dans cette maison, parce que celui-ci est aussi un fils d’Abraham. Car le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. ” (Luc 19:9, 10) Jean et Jésus étaient comme des anges, ou des messagers, pour conduire le reste juif dans cette place de faveur abrahamique. L’évangile de Marc dit de Jean : “ Me voici, envoyant mon messager [ou, ange] devant toi, pour préparer ton chemin. ” (Marc 1:2, NW ; note margin.) Jésus confirma que cette prophétie s’appliquait à Jean en Matthieu 11:10, 11. Et, se référant à Jésus-Christ lui-​même, la prophétie dit en Malachie 3:1 : “ Et le Seigneur que vous cherchiez viendra soudain à son temple, et l’Ange de l’alliance en qui vous prenez plaisir, — voici, il vient, dit l’Éternel [Jéhovah] des armées. ” — Da ; Cr.

      17. Qui la classe de Lazare en vint-​elle à comprendre ? Comment ?

      17 Mais Jésus commença également la prédication chez les Samaritains et il annonça à l’avance l’extension de l’évangile du Royaume qui aurait lieu chez eux et finalement chez les gentils. (Actes 1:8) Ainsi, la classe de Lazare en vint à comprendre les Samaritains et les gentils croyants, à commencer par le centurion italien romain, Corneille. Ceux-là aussi furent donc transférés du pauvre état de mendiants dans ce monde à celui qui consiste à se trouver dans le sein de la faveur divine. Aussi lisons-​nous : “ Or l’Écriture, prévoyant que Dieu déclarerait justes des personnes des nations à cause de la foi, déclara à l’avance la bonne nouvelle à Abraham, c’est-à-dire : Par toi, toutes les nations seront bénies. Par conséquent, ceux qui s’attachent à la foi sont bénis avec le fidèle Abraham. ” — Gal. 3:8, 9, NW.

      18. Que dit Jésus après que le centurion eut exprimé sa foi ?

      18 Au cours de la seconde année du ministère public de Jésus, un centurion des gentils, ou un officier de l’armée, que ce fût Corneille ou non, nous ne le savons, manifesta une foi extraordinaire dans le pouvoir guérisseur de Jésus. C’était un exemple de la foi que l’on pouvait trouver parmi les “ chiens ” gentils méprisés, ainsi que les appelaient les Juifs qui se considéraient comme justes à leurs propres yeux ; c’est pourquoi, Jésus prédit que ces personnes des nations des gentils, pauvres, rendues malades par le péché et affamées seraient conduites “ dans la place du sein d’Abraham ”. Dans son étonnement, Jésus dit : “ Je vous dis la vérité : en personne en Israël je n’ai trouvé une si grande foi. Mais je vous dis que beaucoup viendront des régions orientales et occidentales et s’allongeront à la table avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume des cieux ; tandis que les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres du dehors. ” — Mat. 8:5-12, NW.

      19-21. a) Que représentent ici Abraham, Isaac et Jacob, et pourquoi ? b) Et que représentent tous les trois ensemble ?

      19 Cela ne voulait pas dire que les Abraham, Isaac et Jacob de jadis étaient alors allongés à une table dans le royaume des cieux ; car ces trois hommes n’étaient pas des prophètes plus grands que Jean-Baptiste et Jésus dit : “ Le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. ” (Mat. 11:11) Dans les paroles de Jésus, Abraham représente Celui qui est le Plus Grand, dans lequel toutes les familles de la terre seront bénies, Jéhovah Dieu, le Père Suprême. Par conséquent, Isaac, le fils unique qu’Abraham eut de sa femme Sarah, représente le Fils unique engendré de Dieu, Jésus-Christ, que Dieu oignit pour être le Roi des rois.

      20 Jacob reçut la vie d’Abraham par Isaac et était donc le petit-fils d’Abraham. De même, l’assemblée chrétienne reçoit la vie de Dieu par Jésus-Christ. “ Le Christ aussi a aimé l’assemblée et s’est livré pour elle. ” “ Le Christ aussi est la tête de l’assemblée, lui qui est un sauveur de ce corps. ” (Éph. 5:23, 25, NW) “ Celui-ci livra son âme pour nous. ” (I Jean 3:16, NW) Au moment où Dieu déclare justes les membres de l’assemblée, la vie humaine parfaite que Jésus livra leur est imputée. Dans cette mesure, Jésus devient leur père, tout comme Isaac était le père de Jacob et tout comme Jésus deviendra le “ Père Éternel ” pour l’humanité croyante et obéissante, dans le monde nouveau. (És. 9:5 9:6, NW) Mais cette vie humaine imputée à son assemblée est sacrifiée en imitation de Jésus-Christ et pour la justification de la suprématie et du nom de Dieu. Ainsi, Jéhovah Dieu, le Plus Grand Abraham les engendre de son esprit vivifiant. Ils deviennent ses fils spirituels, les membres adoptés de la Postérité d’Abraham, les membres du corps de Christ. De là, parmi ces trois hommes, Abraham, Isaac et Jacob, se trouvant dans le royaume, le dernier, Jacob, représente bien l’assemblée chrétienne composée des cohéritiers de Jésus-Christ dans le Royaume. Elle débute par un reste juif ou noyau auquel les croyants gentils sont ajoutés.

      21 De cette façon, Abraham, Isaac et Jacob représentent la disposition du royaume de Dieu, La Théocratie.

      22. Que voulait donc dire Jésus en disant que beaucoup viendraient de l’orient et de l’occident pour s’allonger avec ces trois serviteurs de Dieu dans le Royaume ?

      22 C’est pourquoi, lorsque Jésus s’émerveilla de la foi du centurion gentil, et lorsqu’il prédit que beaucoup de personnes des nations non juives viendraient de l’orient et de l’occident et s’allongeraient avec Abraham, Isaac et Jacob dans le royaume céleste, il voulait dire que beaucoup de gentils exerceraient la foi lorsque l’évangile du Royaume serait prêché à toutes les nations. En raison de leur foi dans le message de Dieu au sujet de son Christ, ils seraient transférés d’une misérable condition d’éloignement de Dieu et d’inanition spirituelle et seraient portés, comme Lazare, dans le sein d’Abraham, c’est-à-dire qu’ils seraient reçus dans la faveur de Jéhovah Dieu, pris sur son cœur et adoptés comme ses fils et comme héritiers du Royaume avec Jésus-Christ, la Postérité d’Abraham. Ils entreraient dans la faveur de La Théocratie où se trouvait le reste juif, et se nourriraient à la “ table de Jéhovah ” des richesses spirituelles, des vérités scripturales et du saint service comme ses témoins. Ceci a continué durant les dix-neuf siècles passés et a atteint, de nos jours, son point culminant.

      23. Quel soin devons-​nous laisser au prochain numéro de notre périodique ?

      23 Mais d’autres parties intéressantes et importantes de la parabole de l’homme riche et de Lazare restent encore à discuter pour compléter notre compréhension du sujet, spécialement pour savoir comment elle s’applique à notre temps. Faute d’espace, nous laisserons aux articles qui paraîtront dans le prochain numéro de La Tour de Garde le soin de nous donner une explication qui fera notre joie et notre profit. w 15/2/51

      Ceux qui sont déterminés à être riches tombent dans la tentation et dans un piège et dans beaucoup de désirs insensés et nuisibles qui plongent les hommes dans la destruction et la ruine. Car l’amour de l’argent est une racine de toutes sortes de choses pernicieuses, et en atteignant cet amour, quelques-uns ont été égarés de la foi et se sont transpercés eux-​mêmes de beaucoup de maux. — I Tim. 6:9, 10, NW.

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