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Les évêques réaffirment la loi du célibat — Pourquoi ?Réveillez-vous ! 1972 | 22 août
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prêtrise, au lieu d’admettre des hommes mariés dans les saints ordres.” — Évêque Alexander Carter de Sault-Sainte-Marie, Canada.
“Le synode ne devrait-il pas considérer le droit des communautés chrétiennes d’avoir des prêtres plutôt que d’insister sur l’à-propos du célibat ecclésiastique ?” — Évêque Samuel Louis Gaumain de Tchad, République centrafricaine.
John Gran, évêque d’Oslo, affirma que le célibat devait être rendu facultatif pour des raisons humaines et morales. Il déclara que de nombreux prêtres vivent “dans une solitude pitoyable, surtout pour les jeunes”. Il cita ensuite l’exemple des pasteurs luthériens, qui sont mariés, disant : “La plupart de ces pasteurs semblent n’être (...) en aucune façon inférieurs aux prêtres catholiques.”
La loi du célibat réaffirmée — pourquoi ?
Mais finalement, la majorité des évêques votèrent contre le célibat facultatif. Selon eux, si le nombre des inscriptions dans les séminaires a baissé de 40 pour cent et si celui des prêtres ayant renoncé au sacerdoce n’a cessé d’augmenter — de 1963 à 1969, 11 000 prêtres ont quitté les ordres — cela n’était pas dû à la loi du célibat. À leur avis, cet état de choses est dû à une crise de la foi traversée par des prêtres ; après tout, il ne s’agit que d’une minorité de prêtres qui ont perdu la foi à cause d’influences extérieures, telles que la télévision, les journaux et les périodiques, et non à cause de la loi du célibat.
Ce sont particulièrement les arguments présentés par le cardinal Conway d’Irlande qui ont incité les évêques à voter même contre la possibilité de consentir à certaines exceptions dans des cas spéciaux. Ce prélat insista sur le fait qu’on ne pouvait autoriser les prêtres à se marier dans un pays européen et pas dans un autre, qu’on ne pouvait tolérer une telle chose dans les pays éloignés et pas en Europe. Ensuite, il avertit que si l’on permettait la moindre infraction à la loi du célibat, celle-ci finirait par disparaître complètement. Il ajouta qu’il était indispensable de mettre fin aux espoirs que pourraient entretenir des prêtres ou des séminaristes en croyant que le célibat deviendra facultatif.
Commentant cet aspect des débats du synode, un rédacteur catholique déclara : ‘Le synode n’a pas passé l’épreuve avec succès. Ce n’est pas parce qu’il a pratiquement fermé la porte à l’ordination d’hommes mariés, mais à cause du niveau incroyablement bas des arguments présentés. Ils ont été dominés par la suspicion et la peur : la peur des conséquences, (...) et même la peur que le caractère sacré de la prêtrise soit ‘contaminé’ par le mariage, comme l’a dit un évêque.’
La loi du célibat a été également réaffirmée parce que, dans leur ensemble, les évêques ont manqué totalement de compréhension envers les prêtres servant sous leur direction, compréhension que manifesta l’évêque Gran d’Oslo. Le fait que 72 pour cent d’entre eux étaient âgés de plus de cinquante-cinq ans n’a pas été sans influence. Ils ont également manqué de compréhension, de pitié et de compassion pour les millions de catholiques qui ne disposent que d’un prêtre pour 4 000 d’entre eux. Ils étaient bien loin d’éprouver les sentiments de Jésus-Christ qui, constatant la situation pitoyable de son peuple, exhorta ses disciples à prier pour que davantage d’ouvriers soient envoyés dans la moisson. — Mat. 9:36-38.
Le pape Paul VI n’a laissé aucun doute dans l’esprit de ses évêques quant à sa position sur la question du célibat. De plus, il assista régulièrement aux sessions et, lors de ses conférences de presse hebdomadaires, il laissa entendre quels étaient ses sentiments à propos de ce qui se passait au synode. Puis, quand vint le moment du vote, et bien qu’un grand nombre d’évêques influents aient voulu que ce dernier soit secret, le pape insista pour connaître le vote de chacun d’eux.
Mais pourquoi reste-t-il si fermement attaché au célibat ecclésiastique ? Est-ce parce que celui-ci est ‘le plus beau joyau de la couronne sacerdotale’ et qu’il place ainsi les prêtres au-dessus de l’homme en général ? Ou bien est-ce parce qu’il introduit toujours un sang nouveau dans la prêtrise ? Peut-être.
La crainte de l’homme et non de Dieu
En dernier ressort, il faut bien dire que les évêques ont réaffirmé la loi du célibat parce qu’ils craignaient l’homme et non Dieu. Or, “trembler devant les hommes est un piège”. (Prov. 29:25.)a Si les évêques avaient craint Dieu, ils se seraient laissé guider par sa Parole. Sous la Loi de Moïse, non seulement les prêtres étaient autorisés à se marier, mais ils devaient le faire, afin de perpétuer le sacerdoce qui était une institution héréditaire. Parmi les prophètes, seul Jérémie reçut l’ordre de rester célibataire ; mais son cas était spécial. Ce devait être un signe annonçant la fin désastreuse réservée à sa nation. — Lév. 21:1, 7, 13, 14 ; Jér. 16:2-4.
Quant aux Écritures chrétiennes, que disent-elles à ce sujet ? Il est vrai que Jésus déclara que l’idéal était de rester célibataire pour le Royaume de Dieu. Mais en même temps il écarta toute idée d’un célibat obligatoire sur la base d’un vœu de chasteté, en disant : “Tous ne comprennent pas ce langage, mais ceux-là seulement à qui c’est donné. (...) Comprenne qui pourra !” — Mat. 19:10-12.
Les paroles suivantes de l’apôtre Paul sont encore plus claires : “Il est bon pour l’homme de s’abstenir de la femme. Toutefois, en raison du péril d’impudicité, que chaque homme ait sa femme et chaque femme son mari. Je dis toutefois aux célibataires et aux veuves qu’il leur est bon de demeurer comme moi. Mais s’ils ne peuvent se contenir, qu’ils se marient : mieux vaut se marier que de brûler.” — I Cor. 7:1, 2, 8, 9.
Dans Hébreux 13:4, on trouve ces autres paroles inspirées de Paul : “Que le mariage soit honoré de tous et le lit nuptial sans souillure. Car Dieu jugera fornicateurs et adultères.” Pour reprendre l’expression d’un évêque, il est bien évident que ces paroles ne permettent pas de penser que le mariage ‘contaminerait’ le sacerdoce.
En réalité, bien que Jésus ait laissé entendre que le célibat était la situation idéale pour accomplir le ministère chrétien, en règle générale les apôtres étaient mariés, car Paul écrivit : “N’avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur qui soit notre femme, tout comme les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et Céphas ?” Effectivement, tous les apôtres sauf Paul étaient vraisemblablement mariés. — I Cor. 9:5, Bible de Maredsous.
De plus, non seulement les principes et les exemples renfermés dans les Écritures grecques chrétiennes justifient le mariage des ministres chrétiens, mais celles-ci indiquent que l’interdiction de se marier serait précisément une marque de l’apostasie ; elles disent : “L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains renieront la foi pour s’attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques, séduits par des menteurs hypocrites marqués au fer rouge dans leur conscience : ces gens-là interdisent le mariage.” — I Tim. 4:1-3.
Il est également intéressant de remarquer qu’on ne trouve aucune citation biblique dans les rapports catholiques et non catholiques sur les débats du synode à propos du célibat facultatif et de l’ordination d’hommes mariés dans des situations particulières. La raison en est peut-être qu’aucun théologien n’était présent. Hans Küng, éminent théologien suisse, reconnut que rien dans les Écritures ne permet de faire du célibat une loi. Il dit : “Nous nous apercevons de plus en plus que nous sommes en contradiction avec la liberté que nous accorde le nouveau Testament. Avons-nous le droit de promulguer cette loi universelle ? Ce n’est pas ce que désirait Jésus.” — The Auckland Star, 22 septembre 1971.
Accorderez-vous votre soutien à une religion qui défend des doctrines manifestement contraires à la Parole de Dieu ? C’est là une question très importante pour tous les catholiques qui désirent sincèrement plaire à leur Créateur.
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Les Antilles vous vendent leur beautéRéveillez-vous ! 1972 | 22 août
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Les Antilles vous vendent leur beauté
De notre correspondant de la Trinité
TOUT autour de la terre, on assiste au développement de nombreuses nations, parmi lesquelles de petites îles ou des archipels. La plupart des îles vivent de l’agriculture, certaines d’entre elles, du moins était-ce le cas jusqu’à tout récemment, ne pouvant compter que sur une seule récolte par an. Avec un revenu aussi maigre il est difficile de maintenir à flot les finances de l’État.
Si vous aviez à gérer les affaires d’une de ces nouvelles nations insulaires, que feriez-vous devant un tel problème ? Vous seriez certes heureux de découvrir que votre île possède une ressource naturelle recherchée, facile à exploiter, moyennant quelques ajustements. Vous seriez enchanté de vous rendre compte que vous pouvez rester propriétaire de cette denrée après l’avoir vendue, et qu’il vous est possible de la revendre indéfiniment. C’est ce qui est arrivé aux Antilles.
Une ressource inépuisable
Dans presque toutes les îles de la mer des Antilles, on trouve les “éléments” de cette “ressource” exceptionnelle : le sable, la mer, l’air et bien sûr le soleil des tropiques. Ces éléments se combinent pour former des plages et des lieux de séjour enchanteurs. Que l’on contemple ces rivages pour la première fois ou non, le plaisir est toujours le même. Et qu’il est agréable de se baigner dans l’eau limpide, d’un bleu vert, qui caresse le sable blanc et fin comme du sel, de se promener en voiture de bon matin le long de ces grandes plages bordées de cocotiers et de respirer l’air pur, qu’aucune pollution n’a contaminé !
Le gouvernement a compris quelle richesse il possédait là et il s’est lancé avec enthousiasme dans l’exploitation des beautés naturelles de son pays. Le tourisme a pris une place importante dans l’activité d’un certain nombre d’îles antillaises. Même l’île des Palmiers ou l’île des Prunes, deux petits îlots de l’archipel des Grenadines, couvrant une cinquantaine d’hectares, ont leurs cabanons de tourisme et leur piste d’atterrissage. Dans son numéro du 3 octobre 1970, le journal l’Express de la Trinité rapportait la déclaration du directeur d’un bureau de tourisme selon laquelle ce débouché pourrait réduire considérablement le chômage et élever le niveau de vie des pays en voie de développement.
La commercialisation du produit
Au fil des années, les îles de Porto Rico et de la Jamaïque ont grandement développé le tourisme. Maintenant les îles plus petites leur font concurrence et les divers gouvernements ont créé des agences de tourisme. Les hôtels, les compagnies aériennes et maritimes, et le commerce en général, s’efforcent d’attirer de plus en plus de visiteurs en faisant de la publicité dans les journaux, à la radio, à la télévision et de bien d’autres façons. C’est ainsi qu’en 1969 les usagers du métro new-yorkais pouvaient voir un immense panneau publicitaire qui portait ce slogan : ‘Visitez les Antilles inconnues.’
Ici, aux Antilles, la saison touristique dure de décembre à avril. Pendant cette période, les compagnies maritimes organisent des croisières très courues, qui
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