-
L’Église hollandaise en désaccord avec RomeLa Tour de Garde 1971 | 1er janvier
-
-
ainsi que certains s’efforcent d’expliquer le problème. Les faits indiquent cependant que la plupart des prêtres et soixante-dix pour cent des catholiques hollandais sont favorables au mariage des prêtres, ceux-ci gardant leur pleine autorité. Près de la moitié des catholiques pensent que les évêques locaux devraient avoir le droit d’annuler le célibat obligatoire des prêtres.
Dans le même temps, le pape continue de dire “non” au mariage des prêtres. Il désire que les évêques hollandais révisent leur position sur cette question du célibat. Depuis qu’il s’est exprimé ainsi, le nombre des prêtres ayant quitté l’Église a augmenté. En janvier 1970, il était deux fois plus élevé que dans les mois précédents.
La réaction du peuple
Comment les catholiques réagissent-ils à tout cela ? Il y a évidemment une grande confusion. Toutefois, on peut distinguer d’une façon générale quatre groupes. Le premier est composé de personnes qui voient dans cette situation une gageure, celle de rénover l’Église. Elles pensent qu’elle offre la possibilité d’opérer les changements nécessaires.
Un deuxième groupe est constitué par ceux qui, pour reprendre leur expression, détestent le “désordre dans l’Église”. C’est pourquoi ils tournent le dos à celle-ci et à la foi en Dieu. Dans ce groupe, nous trouvons un grand nombre de jeunes gens. Ils ne veulent pas être trompés comme l’ont été leurs parents. Cependant, la malhonnêteté des hommes prouve-t-elle que Dieu n’existe pas ? L’apôtre Paul déclara que Dieu ne peut mentir (Héb. 6:18). La Sainte Bible, sa Parole de vérité, offre un avenir nouveau pour les jeunes comme pour les plus âgés. Les témoins de Jéhovah aident un grand nombre d’habitants des Pays-Bas à comprendre la Bible et les desseins divins. Pour aider les gens à étudier la Bible, ils utilisent le livre intitulé La vérité qui conduit à la vie éternelle. Parlant de son contenu, un lecteur l’appela ‘une mine de connaissances bibliques’.
Un troisième groupe se compose de catholiques qui, bien que n’étant pas d’accord avec la situation confuse de leur Église, ne veulent pas la quitter. Cependant, un grand nombre d’entre eux ont perdu leur zèle et sont devenus des observateurs passifs. Concernant le renouvellement de l’Église, leur opinion est la suivante : “Qu’ils fassent comme ils voudront. Je suivrai ma propre voie.” Mais si l’Église n’offre rien qui puisse susciter l’enthousiasme, n’est-ce pas alors le moment de chercher ailleurs ? Un éminent ecclésiastique hollandais écrivit que l’Église est la tombe de Dieu. Cependant, le fait que l’Église soit une tombe ne signifie pas que Dieu s’y trouve ou que les gens doivent y demeurer. Dieu est vivant et il nous donne l’assurance qu’il y aura ‘de nouveaux cieux et une nouvelle terre où la justice habitera’. (II Pierre 3:13 ; I Tim. 3:15.) Une telle promesse encourageante devrait être bien accueillie par ceux qui aiment réellement Dieu.
Il y a un autre groupe toujours plus nombreux composé de catholiques qui ont développé un point de vue différent sur ce qui arrive dans leur Église. Ils se rendent compte que ni l’une ni l’autre des deux parties impliquées dans ce conflit ne se fondent réellement sur la Bible. Or, celle-ci révèle clairement quel est le point de vue exact sur tous les aspects du conflit. C’est pourquoi ces personnes se tournent vers la Bible et l’étudient en compagnie des témoins de Jéhovah, qui offrent à leurs semblables une étude biblique gratuite de six mois.
Par exemple, un jeune homme catholique qui allait de maison en maison afin d’obtenir de l’argent pour la paroisse, frappa à la porte d’un témoin qui l’invita à entrer. Le témoin lui dit qu’il effectuait une œuvre de prédication, mais qu’à la différence des prêtres, il enseignait la Bible gratuitement. Il proposa au jeune homme d’étudier la Bible avec lui une heure chaque semaine.
Le jeune homme et sa femme acceptèrent cette offre et firent de rapides progrès dans l’étude des vérités bibliques. Ils ressentent maintenant le besoin urgent d’aller de maison en maison, non pas pour collecter des dons, mais pour faire connaître à leurs semblables les merveilleuses promesses divines pour l’avenir. Ils n’ont plus le sentiment d’être perdus à cause de l’abandon de leurs chefs spirituels. Ils ont retrouvé la foi en Dieu et dans sa Parole véridique. Ils n’éprouvent plus le besoin de moderniser l’Église mais ont dit eux-mêmes : “Nous devons changer individuellement pour être en harmonie avec la Parole de Dieu.”
Beaucoup d’autres personnes ont également compris ce besoin. Impliquées directement ou indirectement dans les conflits qui existent dans l’Église, elles ont fait les pas nécessaires pour plaire à Dieu. Elles n’agissent pas ainsi par simple esprit de rébellion et elles ne se laissent pas aller non plus à l’indifférence envers Dieu. Elles désirent réellement être en paix avec lui et accomplir sa volonté.
Ainsi, bien que les difficultés grandissent au sein de l’Église catholique, un grand nombre de personnes ont eu les yeux ouverts. Elles saisissent l’occasion qui leur est offerte pour avoir une idée exacte de leurs relations avec Dieu selon le point de vue biblique. Ces personnes se réjouissent d’apprendre que Dieu a pour dessein de mettre fin au désordre qui règne dans le monde et d’accorder la vie éternelle dans la justice à ceux qui font réellement sa volonté. — Mat. 7:21-23 ; Ps. 37:10, 11, 29.
-
-
Le chant, partie intégrante de notre culteLa Tour de Garde 1971 | 1er janvier
-
-
Le chant, partie intégrante de notre culte
LA BONNE nouvelle du Royaume de Dieu que les serviteurs de Jéhovah portent aux habitants de la terre est, non sans raison, appelée un cantique. C’est un chant magnifique, harmonieux, apportant la consolation et la joie à ceux qui l’écoutent, comme le fait un beau chant au sens propre du mot. Il est donc très approprié qu’il nous soit maintes fois ordonné de chanter ce cantique, comme nous le voyons dans Psaume 96:1 (AC) et Isaïe 42:10 (AC) : “Chantez à Jéhovah un cantique nouveau.”
En qualité de serviteurs de Jéhovah, non seulement nous avons reçu l’ordre de chanter ce cantique symbolique, mais encore nous sommes encouragés à chanter des cantiques proprement dits dans l’exercice de notre culte. On est en droit d’affirmer que, de toutes les formes d’adoration et de louange envers Jéhovah Dieu, — par la prière, par des discours publics, par le ministère du champ et par notre conduite exemplaire, — le chant de cantiques à la louange de Jéhovah est l’une des plus belles.
Le chant de tels cantiques entre dans le culte que les chrétiens rendent à Jéhovah Dieu. Jéhovah écoute ces cantiques, comme il écoute nos prières. Le chant offre à tous l’occasion de prendre une part active au culte. Dans la mesure où nous y participerons pleinement, nous en retirerons de la joie et serons édifiés spirituellement.
Dans l’Antiquité
Il est réellement intéressant de noter le rôle éminent que l’ancien peuple de Dieu accordait à la musique dans son culte. À ce propos, l’historien Kurt Sachs déclara : “Rares sont les livres du monde qui peuvent affirmer avoir plus d’importance pour l’histoire de la musique que la Bible.” D’après le Oxford Companion to Music, “dans toute l’histoire de l’antique peuple juif (...) les allusions à la musique sont peut-être plus nombreuses que dans l’histoire de n’importe quel autre peuple”. Le Grove’s Dictionary of Music and Musicians, tome IV, pose cette question : ‘Les Juifs
-